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Full text of "Almanach Rolland"

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Digitized  by  the  Internet  Archive 

in  2010  witli  funding  from 

University  of  Ottawa 


littp://www.arcli  ive.org/details/almanaclirolland1909roll 


ALMANACH 


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MMEUCljl 


u 


ET  DES   FAMILLES 


DE 


1909 


LA   COMPAGNIE    J.-B.    ROLLAND    &    FILS 

ffï 

1909'- Il     QUARANTE-TROISIEME    ANNÉE  _^  | 


Enregistré  contormément  à  l'acte  du  parlement  du  Canada,  en  l'année  mil  neut 
cent  huit,  par  La  Compagnie  J.-B.  Rolland  &  Fils,  au  bureau  du  ministre 
de  l'Agriculture  à  Ottawa. 

CANADA 

EN  VENTE   CHEZ  TOUS    LES    LIBRAIRES 


ET    LES    PRINCIPAUX    MARCHANDS 

N.   B. — Cet  almanach  contient  beaucoup  de  matières  d'un  intérêt  général  et 
mérite  d'être  conservé  k  titre  de  renseignements  utiles. 


A  NOS  LECTEURS. 


Poursuivant  toujours  le  but  d'être  de  plus  en  plus  utile  et 
agréable  à  ses  lecteurs,  "l'Almanach  Agricole,  Commercial 
et  des  Familles",  leur  présente  sa  quarante-troisième  édition 
sous  une  nouvelle  couverture,  intitulée  "Almanach  Bolland" 
et  considérablement  augmentée. 

En  voici  le  sommaire:  Comput  ecclésiastiç[ue,  fêtes  mo- 
biles, calendrier  conforme  à  l'Or  do;  éphémérides  des  douze 
derniers  mois;  la  biérarcliie  catholique  du  Canada;  les  Con- 
seils de  l'Instruction  publique,  de  l'Agriculture,  des  Arts  et 
Manufactures;  la  Commission  du  Havre;  l'Association  des 
Manufacturiers  canadiens;  la  Chambre  de  Commerce;  le  Par- 
lement fédéral  et  ceux  de  chaque  Province  de  la  Puissance; 
le  rapport  des  dernières  élections  fédérales;  les  divers  dépar- 
tements de  Québec;  le  tableau  des  Cours  de  Justice,  des  Ban- 
ques et  des  Eégistrateurs;  le  tarif  des  Postes;  les  lois  de 
Chasse  et  de  Pêche;  d'excellentes  annonces;  les  pronostics 
de  la  température,  etc.  A  ces  nouibreuses  informations  sont 
entremêlés  des  écrits  d'auteurs  canadiens  dont  la  valeur  lit- 
téraire n'a  d'égale  que  l'intérêt  captivant  du  récit  :  "Une 
missive  inattendue",  par  A.-D.  DeCelles;  "Un  enlèvement 
au  X'VIIe  siècle",  par  E.  Girard;  "Ma  dernière  menterie", 
par  J.-.T.  Grignon;   "Burns",  par  Fréehette,  etc.,  etc. 

Les  EDITEURS. 


Comput  ecclésiastique  pour  1909. 

Nombre   d'or    (cycle   ou   révolution   de    dix-neuf   ans   pour 
accorder  l 'année  lunaire  avec  l'année  solaire) 10 

Epacte    (nombre  de  onze  jours  que  le  soleil  a  en  plus  sur 
l 'année    lunaire  )     VllI 

Cycle  solaire    ( il  est  de  28  ans) 14 

•  Indiction  romaine    (période  de  quinze  ans,  employée  dans 
les  bulles   du   Saint-Siège) 7 

Lettre    dominicale    (indiquant    le    dimanche    durant    toute 
l 'année  )     c 

Lettre   du  Martyrologe h 

Fêtes 'mobiles. 

Septuagésime 7  février    Pentecôte 30  mai 

Les  Cendres 24  février   Sainte-Trinité 6  juin 

Dim.  de  la  Passion. .28  mars       Fête-Dieu 10  juin' 

"     des  Eameaux  .  4  avril       1er  dim.  de  l'Avent...28  nov. 

Pâques 11  avril       Dimanches      après      la 

Kogations.  .  .17,  18  et  19  mai       Pentecôte .  .25 

Ascension 20  mai 

Quatre-Temps. 

Printemps les     3,     5  et     6  mars. 

Eté les     2,     4  et     5  juin. 

Aiitomne les  15,  17  et  18  septembre. 

Hiver les  15,  17  et  18  décembre. 


3 

Commencement  des  quatre  Saisons. 
Le  Printemps,  le  21  mars,  à  1  h.  13  m.  du  matin.     (Equi- 

noxe,)  c'est-à-dire  que  les  jours  et  les  nuits  sont  d'une  égale 

durée. 

L'Eté,  le  21  juin,  à  9  h.  05  m.  du  soir. 

L'Automne,    le    23    septembre,  à    11    h.    45    m.    du    matin. 

(Equinoxe,)  c'est-à-dire  que  les  jours  et  les  nuits  sont  d'une 

égale  durée. 

L'Hiver,  le  22  décembre,  à  6  h.  20  m.  du  matin. 
Fêtes  religieuses  d'obligation. 

Tous    les    dimanches    de   l'an-]  Le    1er    novembre,    la    Tous- 
née.  '      saint. 

Le    1er    janvier,    la    Circonci- 1  Le    8    décembre,    l'Immaculée 
sion.  !      Conception. 

Le  6  janvier,  l'Epiphanie.  Le  25  décembre,  Noël. 

Le  20  mai,  l'Ascension. 

Fêtes  légales.  (Jours  non  juridiques). 

Tous   les    dimanches    de   l'an-    Le   1er   juillet,   la    Confédéra- 

née.  tion. 

Le    1er   janvier,    la    Circonci-    Le  6  septembre,  Fête  du  tra- 

sion.  vail. 

Le  6  janvier,  l 'Epiphanie.  Le    1er    novembre,    la    Toua- 

Le  24  février,  les   Cendres.  saint. 

Le  9  avril,  Vendredi  saint.  Le  9  novembre,  Fête  du  Roi. 
Le  12  avril,  Lundi  de  Pâques.  Le  8  décembre,  l'Immaculée 
Le   20  mai,  l'Ascension.  Conception. 

Le  24  mai.  Reine  Victoria.        Le  25  décembre,  Noël. 
Célébration  solennelle  du  Mariage. 
Cette  année,  on  pourra  célébrer  la  solennité  des  "Noces" 
du  7  janvier  au  23  février  inclusivement,  et  du  19  avril  au 
27  novembre  aussi  inclusivement. 

Eres  de  l'année  1909. 

De  la  création   (4943  suivant  les  Bénédictins) (î872 

l>o  lit  période  Julienne 6622 

Do  la  naissance  de  Jésus-Christ  (ère  chrétienne),  25  déc.  1909 

De  la  fondation  de  Rome,  selon  Varron,  21  avril 2662 

"  "         de  Québec,  3  juillet 301 

"  "  de  Montréal,  17  mai 267 

De    la    découverte    de   l'Amérique,   par    Christophe    Co- 
lomb, 11-12  octobre 41 7 

De  la  découverte  du  Canada,  par  Jacques  Cartier,  16 

juillet    375 

De  la  cession  du  Canada  à  l'Angleterre,  9  février 146 

De  la  république  des  Etats-Unis,  4  juillet 133 

De  la  république  française,  4  septembre 39 

De  la  Puissance  du  Canada,  1er  juillet 42 

Du  règne  de  S.  S.  Pie  X,  4  août 6 

"       "      du  roi  Edouard  VII,  24  janvier 8 


Observations  météorologiques,  etc. 

En  1907. — Première  gelée  d'automne,  18  octobre. 
"  "         neige  "  11  novembre. 

"  Commencement  de  l'hiver,  le  29  novembre. 

En  1908. — Première  traverse  en  voiture  sur  la  glace,  de  Lon- 
gueuil  à  Hochelaga,  le  18  janvier. 
"  La  glace  du  Saint-La urent  paart  vis-à-vis  la  ville 

de  Montréal,  le  16  avril. 
"  Les  traversiers  ''Longueuil"  et  "Boucherville" 

entrent  dans  le  port  de  Montréal,  le  22  avril. 
"  Arrivée    des    premiers    vapeurs    d'outre-mer:     le 

"Corsican",     suivi     du     "Dominion"     et     du 
"Fremona",  le  30  avril. 
"  Première  gelée  d'automne,  le  29  octobre. 

"  Première  tempête  de  neige,  à  Montréal,  le  14  no- 

vembre. 
Nota. — Pour  le  détail  des  années  précédentes,  voir  nos  Al- 
manachs  des  années  dernières. 

BAROMETRE  PERPETUEL. 
Le  tableau  ci-dessous,  préparé  pour  le  climat  de  la  Grande- 
Bretagne   par  le   célèbre   astronome   Herschel,   a   été   modifié 
par  des  hommes  compétents,  de  manière  à  convenir  au  climat 
du  Canada. 


8i  la  nouvelle  Lune, 
la  pleine,   le 
1er  quartier,  ou  le 
dernier  arrivent: 


IM  irvisK. 


Bntre  minait  et 

2  h.  du  matin . . . , 

"  2  et  4  "  .... 
"  4  et  6  "  .,., 
'«     6  et  8     »     ... 

««     8  et  10  "     ... 

"  10  et  midi     .... 

Bntre  midi  et  2h.  p.m. 
«    2  et  4  ««   . 

«'     4et6  "  . 


«    6  et  8 

"     8  et  10 
"  10  et  minait 


Beau 


FraiSjfréquentes  ondées 

Pluie 

Vent  et  pluie 

Variable 


Fréquentes  ondées .... 

Très  plurieux 

Variable 

Beau 

Beau,  si  le  vent  est 

N.-G 

Pluie,  s'il  est  sud  ou 
S.-O 


(Forte  gelée,  à  moins 
que  le  vent  ne  vienne 
du  sud  ou  de  l'ouest. 
Neige  et  tempête. 
i>  Il 

Tempête. 

f  Neige,  si  le  vent  est  à 
\     l'est  ou  à  l'ouest. 

f  Neige,  si  le  vent  est  à 

\     l'ouest. 

Neige  ou  froid. 

Beau  et  doux. 

Beau. 

Beau  et  gelée,  si  le  vent 

est  N.  ou  N.-E. 
Pluie  ou  nëlge,  s'il  est 
sud  ou  sud-ouest. 


Beau Beau  et  froid 


N.  B. — Lei  prédiotioni  de  o«  t«blean  leront  d'aatant  plni  oorreotei  que  le* 
ehanoementi  de  la  lane  t'effeotaeront  plat  prèi  de  midi  on  de  minait. 
Ti«  tableau  de  l'été  est  plni  exact  qne  ««lai  de  l'hiver. 


Jetines  de  précepte  avec  abstinence, 

1°  Tous  les  mercredis,  vendredis  et  samedis  des  Quatre- 
Temps  de  l'année; 

2°  Les  jours  de  "Vigile"  de  la  Pentecôte,  (29  mai);  de 
la  solennité  des  SS.  Apôtres  Pierre  et  Paul.  (3  juillet);  de 
la  solennité  de  l'Assomption,  (14  août);  de  la  Toussaint, 
(30  octobre),  et  de  Noël,  (24  décembre); 

3°  Le  mercredi  des  Cendres  et  les  trois  jours  suivants,  25, 
26  et  27  février, 

4°  Tous  les  mercredis,  vendredis  et  samedis  des  cinq  pre- 
mières semaines  du  carême; 

5°  Le  dimanche  des  Eameaux  et  les  six  autres  jours  de  la 
Semaine  sainte; 

6°  Tous  les  mercredis  et  vendredis  de  l'Avent. 

N.  B. — Tous  les  jours  du  carême  sont  jeûnes  de  précepte, 
cependant,  les  lundis,  mardis  et  jeudis  des  cinq  premières  se- 
maines du  carême,  il  n'y  a  point  d'abstinence  "totale",  mais 
seulement  "partielle";  c'est-à-dire  qu'en  ces  jours,  on  peut 
faire  un  "seul"  repas  en  gras  (le  midi)  et  il  n'est  pas  per- 
mis de  faire  usage  de  poisson  à  ce  repas.  Si  l'on  use  de 
viande,  on  ne  peut  manger  de  poisson  au  même  repas,  mais 
on  peut  renoncer  à  la  viande  et  manger  du  poisson,  etc.  Les 
œufs  ne  sont  défendus  ni  avec  la  viande  ni  avec  le  poisson. 
Eclipses  durant  l'année  1909, 

Cette  année  il  y  aura  quatre  éclipses,  dont  deux  du  soleil 
et  deux  de  la  lune. 

Le  3  janvier  éclipse  totale  de  la  lune,  visible  au  Canada, 

Le  17  juin,  éclipse  centrale  du  soleil,  visible  au  Canada, 
comme  éclipse  partielle. 

Le  27  novembre,  éclipse  totale  de  la  lune  visible  au  Canada. 

Le  12  déGembre,éelipse  partielle  du  sol-eil  invisible  au  Canada 
Apparence  des  Planètes  pour  1909. 

Venus  sera  étoile  du  matin  depuis  le  commencement  de 
l'année  jusqu'au  28  avril;    étoile  du  soir  le  reste  de  l'année. 

Mars  sera  étoile  du  matin  depuis  le  commencement  de  l 'an- 
née, jusqu'au  28  septembre;  étoile  du  soir  le  reste  rie  l'année. 

Jupiter,  sera  étoile  du  matin  jusqu'au  28  février,  ensuite 
étoile  du  soir  jusqu'au  18  septembre;  étoile  du  matin  le 
reste  de  l'année. 

Saturne  sera  étoile  du  soir  jusqu  'au  3  avril,  ensuite  étoile  du 
matin,  jusqu'au  13  octobre;  étoile  du  soir  le  reste  de  l'année. 
Explication  des  signes  et  abréviations, 

La  colonne  cl.  désigne  la  couleur  des  ornements  de  l 'Eglise 
pour  chaque  jour;  le  signe  t  les  jours  où  on  peut  dire  des 
messes  basses  avec  des  ornements  noirs;  et  le  signe  *  les  di- 
manches où  à  vêpres  on  prend  la  couleur  du  jour  suivant. 

N.  L.,  Nouvelle  Lune.       P.  Q.,  Premier  Quartier. 

P.  L.,  Pleine  Lune.  D.  Q.,  Dernier  Quartier. 

H,  M,,  Heure,  Minute.       Q.  Tps..  Quatrc-Temps, . 


6 


JANVIER  >»V  ^^  JOURS 

Consacré  à  l'Enfant  Jésus      ^^^^^L^         Sisrne  au  Verseau 

Les  jours  croissant  4e  1  heure  5  minutes. 


®  P.  L.  le  6,  à  9h.  19m.  du  matin. 
5)  D.  Q.  le  14,  à  Ih.  17  m.  du  soir. 


©  N,  L.  le  21.  à  7h.  18m.  du  soîr. 
C  P-  Q-  le  28,  à  lOh.  13m.  du  matin. 


Jours  de  la 

semame. 

Vend. 

1 

b 

Sam. 

2 

r 

DIM. 

3 

b 

Lundi 

4 

r 

Mardi 

o 

b 

Merc. 

6 

b 

Jeudi 

7 

b 

Vend. 

S 

b 

Sam. 

9 

b 

DIM. 

10 

b 

Lundi 

11 

b 

Mardi 

12 

b 

Merc. 

13 

b 

Jeudi 

14 

b 

Vend. 

15 

b 

Sam. 

16 

rt 

DIM. 

17 

b 

Lundi 

18 

b 

Mardi 

19 

ri 

Merc. 

20 

r 

Jeudi 

21 

r 

Vend. 

2-^ 

rt 

Sam. 

23 

b 

DIM. 

24 

b 

Lundi 

2.5 

b 

Mardi 

20 

r 

Merc. 

27 

b 

Jeudi 

2=^ 

bt 

Vend. 

'29 

b 

Sam. 

30 

rt 

DIM. 

31 

b* 

FÊTES   RELIGIEUSES. 


SOLEIL 

Lev.  Cou. 


jH.M 

Circoncision,  doub.2ecl.  (d'obi.) 7  47 
Octave  de  St  Etienne,  M.,  doub.  7  47 
Octave  de  St  Jean,  Ap.  et  Ev.,  d.  7  47 
Octave  des  SS.  Innocents,  doub.  7  46 
Vigile  de  l'Epiphanie,  semid.  7  46 

EPIPHANIE,  doub.  Ire  cl.  (d'obi.) 7  46 
De  l'Octave,  semid.  7  45 

De  l'Octave,  semid.  7  45 

De  l'Octave,  semid.  7  44 

Dim.  dans  l'Octave,  semid.  7  44 

De  l'Octave,  semid.  7  43 

De  l'Octave,  semid.  7  42 

Octave  de  l'Epiphanie,  doub.  privil.  7  42 
St  Hilaire,  E.  D.,  doub.  7  42 

St  Paul,  Ermite,  doub.  7  40 

St  Marcel,  P.  et  M.,  semid.  7  40 

2  Ep.  T.S.  Nom  de  Jésus,  d.  2e  cl.  7  39 
Chaire  de  St  Pierre  à  Rome,  d.maj.  7  39 
St  Canut,  M.,  semid.  7  38 
SS.  Fabien  et  Sébastien,  MM.,  d.  7  37 
Ste  Agnès,  V.  et  M.,  doub.  7  364  45 
SS.  Vincent  et  Anastase,  MM.,  sd.  7  35  4  46 
Epousailles  de  la  B.  V.  M.,  d.  maj.  7  34  4  47 

3  Ep.  Ste  Famille  J.M.J.,  d.  2e  cl.  7  334  49 
Conversion  de  St>Paul,  doub.  maj.  7  324  51 
St  Polycarpe,  E.  et  M.,  doub.  7  324  52 
St  Jean  Chrysostôme,  E.D.,  doub.  7  324  63 
St  Raymond  de  Penn.jConf.,  semid.  7  814  54 
St  François  de  Sales,  E.  D.,  doub.  7  314  66 
Ste  Martine,  V.  et  M.,  semid,  7  3014  68 

4  Ep.  St  Pierre  Nolasque.  Conf..  d.  7  28  5     0 


LUNK 
L.    C. 


H. M 
21 

22 
23 
24 
25 
26 
28 
29 
30 
31 
32 
33 
34 
35 
37 
38 
39 
41 
42 
43 


H.  M. 

2  24 
338 

4  50 

5  57 

6  59 
lever 

5  29 

6  30 

7  32 
885 
9  39 

10  43 

11  46 
matin 

0  50 


58 
10 
21 
31 
39 
89 


couc 
6  56 

8  19 

9  41 
10  58 
matin 

0  13 

1  28 

2  41 
350 


Si  le  jour  Saint-Pol  le  convers  (le  25) 
Se  trouve  beau  et  descouvert, 
L'on  aura  pour  cette  raison 
Du  bled  et  du  foin  k  foison. 


Qui  te  trompe  une  fois  te  fait  tort  ;  s'il  te  trompe  vme   seconde 
fois,  il  te  rend  justice  :  il  te  prend  pour  ce  gue  tu  es.  Prov.  danois. 


7 

jautiee. 


1. 

2. 

3. 

4. 

5. 

6. 

7. 

8. 

9. 
10. 
11. 
12. 

m. 

14. 
15. 
16. 
17. 
18. 
19. 
20. 
21. 
22. 
23. 
24. 
25. 
26. 
27. 
28. 
29. 

30. 
31. 


FEVRIER 


28  JOURS 

Signe  des    Poissons 


Consacré    aux    Douleurs 
de  la  S  te  Vierge 

Les  jours  croissent  de  1  heure  33  minutes. 
®  P.  L.  le  5,  à  3h.  31m.  du  matin.         1         ©  N.  L.  le  20,  à  5h.  58m.  du  matin. 
5  D.  Q.  le  13.  à  7h.  53m.  du  matin.         |  J  P.  Q.  le  26,  à  9h.  55m.  du  soir. 


Jours  de  la 
semaine. 

CL. 

FÊTES   RELIGIEUSES. 

SOLEIL 

Lev.  Cou. 

LUNE 

L.  C. 

1 

H.  M. 

H.  M. 

H.  M. 

Lundi 

1 

r 

St  Ig-nace,  E.  et  ]\L,  doub. 

7  27 

5      1 

4  52 

Mardi 

2 

b 

Purification  DELAB.V.M.,d.2ecl. 

7  26 

5    2 

5  51 

Merc. 

3 

vr7 

Messe  du ^e  Dim.  après  l'Epiphanie. 

7  25 

5    3 

6  39 

Jeudi 

4 

b 

St  André  Corsini,  E.C.,  doub. 

7  23 

5    5 

lever 

Vend. 

5 

r 

Ste  Agathe,  V.  et  M.,  doub. 

7  22 

5    6 

5  22 

Sam. 

6 

b 

StTite,  E.  C,  doub.              [Purif.) 

7  20 

5    8 

6  25 

DIM. 

7 

vl* 

Septlagésime,  2e  cl. ,  sd.  (Sol.  de  la 

7  19 

5    9 

7  29 

Lundi 

8 

b 

St  Jean  de  Matha,  Conf.,  doub. 

7  18 

5  11 

8  32 

Mardi 

9 

r 

Prière  de  N. -S.,  doub.  maj. 

7  17 

5  13 

9  33 

Merc. 

10 

h 

Ste  Scholastique,  V.,  doub. 

7  16 

5  14 

10  36 

Jeudi 

11 

b 

X.-D.  de  Lourdes,  doub.  maj. 

7  14 

5  16 

11  44 

Vend. 

12 

b 

Les  Sept  Fondateurs  des  Servîtes, d. 

7  13 

5  17 

matin 

Sam. 

13 

b 

Ste  Geneviève,  V.,  doub. 

7  11 

5  18 

G  51 

DIM. 

14'vl* 

Sexagésime,  2e  cl.,  semid. 

7    9 

5  19 

2  00 

Lundi 

15j  r 

SS.  Martyrs  Japonais,  doub. 

7    8 

5  20     3  09 

Mardi 

16    r 

De  la  Passion  de  N.-S.,  doub.  maj. 

7    65  22|    4  17 

Merc. 

17    b 

St  Cyrille  dAlex.,  E.D.,  d.  (du  9). 

7    45  24 

5  21 

Jeudi 

18    r 

St  Siméon,  E.  et  ]\L,  doub. 

7    35  25 

6  15 

Vend. 

19  vit 

De  la  Férié  (rf  Passion  de  N.-S.) 

7    15  27 

7  00 

Sam. 

20:  bt 

De  l'Immaculée  Conception,  semid. 

7    05  28 

couc. 

DIM, 

21 

vl* 

QriNQLAGÉsiME,2e  cl.,  semid. 

6  595  30 

7  15 

Lundi 

22 

b 

Chaire  de  St  Pierre  à  Antioche,d.m. 

6  57  5  31 

8  37 

Mardi 

h 

b 

Vig.  St  Pierre  Damien,  E.D.,  doub. 

6  555  33 

9  58 

Merc. 

24 

vl 

Les  Cendres.  (1) 

6  535  34 

11  13 

Jeudi 

2.5 

bt 

Ste  Marg-uerite  de  Cort.,  pénit.,  sd.[6  5l!5  35 

matin 

Vend. 

26 

r 

Ste  Couronne  d'Epines,  doub.  maj. ,6  49;5  37 

0  30 

Sam. 

27 

r 

St  Mathias,  Ap.,  d.  2e  cl.  (du  24). 

6  485  38 

1  42 

DIM. 

•28 

,  vl 

1er  du  Carême,  Ire  cl.,  semid. 

6  47 

5  39 

2  46 

Si  février  est  chaud. 
Croyez  bien,  sans  défaut, 
Que  par  cette  aventure 
Pâques  aura  froidure. 


Quiconque  croit  pouvoir  contenter  ses  désirs  en  les  réalisant, 
ressemble  à  celui  qui  veut  étouffer  du  feu  avec  de  la  paille. 

Prox>erbe  indau. 


(1)  Jeûne  tous  les  jours  du  Carême,  les  dimanches  exceptés. 


9 
FEVBIER. 


9. 
10. 
11. 
12. 
13. 
14. 
15. 
16. 
17. 
18. 
19. 
20. 
21. 
22. 
23. 
24. 
25. 
26. 
27. 
28. 


10 


MARS 

Consacré  à  Saint  Joseph 


31  JOURS 

Signe  du  Bélier 


Les  jours  croissent  de  1  heure  IS  minutes. 
®P.  L.  Ie6,  àlOh.02m.  dusoir.  |       ©  N.  L.  le  21,  à  3h.  17m.  du  soir. 

ÎD.  Q.  leli,  àl0h.48m.  dusoir.    .        |        'X  P- Q- le  28,  à  llh.  55m.  du  matin. 


Jours  de  la 
semaine. 

1 
FÊTES  RELIGIEUSES.               I  l^"ou. 

I.UNE 

L.    C. 

H.M.JH.M. 

H.   M. 

Lundi 

1  vit  De  la  Férié  (bt  SS.  Anges).              ,6  445  42 

3  47 

Mardi 

2' vif  De  la  Férié  (rt  SS.  Apôtres).            !6  42'5  43 

4  39 

Merc. 

3  vit 

Q.  Tps.  De  la  Férié  (bt  St  Joseph).  6  40  5  44 

5  22 

Jeudi 

4:bt 

St  Casimir,  Conf.,  semid.                    ;6  395  45 

5  59 

Vend . 

5    r 

0.  TVi-s.  Ste  Lance  et  SS.  Clous,d.m.'6  37  5  47 

6  30 

Sam. 

6,  vit  Q.  Tps.  De  la  Férié  (ht  Imm.  Con.)6  365  48 

lever 

DIM. 

7  vl*  2e  du  Carême,  2e  cl.,  semid.           ,6  34  5  49 

6  24 

Lundi 

8    b     St  Jean  de  Dieu,  Conf.,  doub.           6  315  51 

7  29 

Mardi 

9,  b 

Ste  Françoise,  Ve,  doub.                    6  295  53 

8  29 

Merc. 

10 

rt 

SS.  Quarante  Martyrs,  semid.           6  27  5  54 

9  35 

Jeudi 

11 

b 

StThomasd'Aquin,  C.D.,d.  (du7).  6  255  55 

10  43 

Vend. 

12 

r 

St  Suaire  deN.-S.,  doub.  maj.            6  24  5  56 

11  49 

Sam. 

13 

b 

St  Grégoire  I,  P.D.,  doub.  (d'hier).  6  22  5  58 

matin 

DIM. 

14 

vl 

3e DU  Carême,  2ecl.,semld.(Sol.de,6  205  59 

0  57 

Lundi 

15  vlti  De  la  Férié (btSS.An-es).  [St  Jos.Vô  186     1 

201 

Mardi 

16  vit  De  la  Férié  (rtSS.  Apôtres).                6  166    2 

306 

Merc. 

17j  b    St.  Patrice,  E.  C,  doub.  maj.             6  146     3 

4  02 

Jeudi 

18i  b     St  Cyrille  de  Jérusalem,  E.D.,  doub.  6  116     4 

450 

Vend. 

19   b    ST  JOSEPH,  pat.  de  rEgl.C.,d.lre;6  106     6 

5  30 

Sam. 

20   b  !  St  Gabriel,  Archang-e,  d.  maj.     [cl.  6     96     7 

6  00 

DIM. 

21  vl*  4EDuCARÊME,2ecl.,sd.(S.delAnn.):6    76    8 

couc. 

Lundi 

22   b  jSt  Benoit,  Abbé,  doub. maj.  (d'hier).  6     56     9 

7  26 

Mardi 

23   b  1  St  Turibe,  E.  C,  doub.                      !6    36  11 

8  47 

Merc. 

24l  r 

DesCinqPlaiesdeX.-S.,d.m.(dul9)6     16  12 

10  09 

Jeudi 

25   b 

AxN.  B.V.M.,d.  Iracl.  (nond'obli.)5  596  13 

11  25 

Vend. 

26,  r 

Précieux  Sang  de  N.-S.,  d.  maj. 

5  576  14 

matin 

Sam. 

27 

b 

St  Jean  Damascène,  C.  D.,  doub. 

5  556  16 

0  36 

DIM. 

28 

vl  1  P.\ssiON,  Ire  cl.,  semid.   (1) 

5  53;6  17 

1  40 

Lundi 

29 

vl+i  De  la  Férié. 

5  5216  18 

2  37 

Mardi 

30 

vit!  De  la  Férié. 

5  506  20 

3  23 

Merc . 

31 

vit 

1  De  la  Férié. 

5  47'6  21 

4  02 

En  mars  quand  il  tonne. 
Chacun  s'en  étonne. 
Quand  mars  fait  l'avril. 
L'avril  fait  mars. 


L'esprit  a  beau  faire  plus  de  chemin  que  le  cœur,  il  ne  va  jamais 
si  loin.  Proverbe  chinois. 

(1)  Pas  d'offices  votifs  pendant  la  quinzaine  de  la  Passion. 


11 
MASS. 


1. 

2. 

3. 
4. 

5. 

6. 

7. 

8. 

9. 
10. 
11. 
12. 
13. 
14. 
15. 
16. 
17. 
18. 
19. 
20. 
21. 
22. 
23. 
24. 
25. 
26. 
27. 
28. 
29. 
30. 
31. 


12 


AVRIL 

Consacré  à  Notre-Dame 
AuxiliatPice 


30  JOURS 

Signe   du  Taureau 


Les  jours  croissent  de  1  heure  40   minutes. 

®  P.  L.  leô,  Â3h.  31m.  du  soir.  1        ©  X.  L.  le  19,  à  llh.  57m.  du  soir. 

D  D.  Q.  le  13.  à  9h.  36m.  du  matin.  |        S  P.  Q-  le  27,  à  3h.  42m.  du  matin. 


Jours  de  la 
semaine. 

CL.                  FÊTES    RELIGIEUSES. 

SOLEIL 

Lev.  Cou. 

LUNE 
L.    C. 

l 

H.M.lH.M. 

H.    M. 

Jeudi 

1 

vlfj  De  la  Férié. 

5  44i6  22 

4  34 

Vend. 

2 

b  1  Notre-Dame  de  Pitié,  doub.  maj. 

5  44'6  23 

4  59 

Sam. 

3 

vli"!  De  la  Férié. 

5  42  6  24 

5  20 

DIM. 

4 

vl 

Rameaux,  Ire  cl.,  semid. 

5  41 6  25 

6  38 

Lundi 

5 

vl 

De  la  Férié. 

5  396  27 

lever 

Mardi 

6 

vl 

De  la  Férié. 

5  37  6  29 

7  26 

Merc. 

7 

vl 

De  la  Férié. 

5  366  30 

833 

Jeudi 

8 

b 

Jeudi  Saint,  doub.  Ire  cl. 

5  33  6  31 

9  42 

Vend. 

9 

n 

Vendredi  Saint,  doub.  Ire  cl. 

5  326  32 

10  49 

Sam. 

10 

b- 

Samedi  Saint,  doub.  Ire  cl. 

5  30i6  33 

11  57 

DIM. 

11 

b 

PAQUES,  doub.  Ire  cl. 

5  28:6  34 

matin 

Lundi 
Mardi 

12 
13 

b 
b 

De  l'Octave,   ^     .     .     i         , 
T-.    i/->   .                 doub.  Ire  cl. 
De  1  Octave,    / 

5  26,6  36 
5  246  37 

0  59 

1  56 

Merc. 

14 

b     De  rOctave,  ^ 
b     De  l'Octave,    | 

5  226  38 

2  46 

Jeudi 

15 

5  206  40 

3  26 

Vend. 

16 

b 

De  1  Octave, 
De  l'Octave,  j 

5  186  42 

400 

Sam. 

17 

b 

5  17  6  43 

4  26 

DIM. 

18 

b 

1  Pâq.  QuASi.MODO,  doub.  privil. 

5  156  44 

4  49 

Lundi 

19 

b 

St  Isidore,  E.  D.,  doub.  (du  4). 

5  13  6  45 

5  13 

Mardi 

20 

b 

St  Léon  I,  P.  D.,  doub.  (du  11). 

5  116  47 

couc. 

Merc. 

21 

b 

St  Anselme,  E.  D.,  doub. 

5  10:6  48 

8  59 

Jeudi 

22 

rt 

SS.  Soter  et  Ca'ius,  PP.  et  MM.,  sd. 

5    86  49 

10  15 

Vend. 

23 

rt 

St  Georg-es,  AL,  semid. 

5    66  50 

11  25 

Sam. 

24 

r 

StFidèlede  Signi.,  M.,d.     \rog.  vl.) 

5    56  51 

matin 

DIM. 

25 

r 

2Pâç.  StMarc,  Ev.,d.  2e  cl.  (proc. 

5    36  53 

0  27 

Lundi 

26 

rt 

SS.Clet  et  Marcellin  PP.  et  MM.  ,sd. 

5    2!6  54 

1  19 

Mardi 

27 

b 

N.-D.  du  Bon-Conseil,  doub.  maj. 

5    0,6  56 

2  02 

Merc. 

28 

b 

St  Paul  de  la  Croix,  Conf.,  doub. 

4  58,6  57 

2  36 

Jeudi 

29 

r 

St  Pierre,  AL,  doub. 

4  5616  58 

304 

Vend. 

30 

b 

Ste  Catherine  de  Sienne, V.,  doub. 

4  5516  59 

3  27 

Avril  pluvieux,  mai  venteux. 
Font  l'an  fécond  et  gracieux. 
Il  n'est  si  gentil  mois  d'avril 
Qui  n'ait  son  chapeau  de  grésil. 


Qui  te  fait  plus  de  politesses  que  d'habitude,  t'a  trompé  ou  va 
te  tromper.  Proverbe  italien. 


1.. 

2.. 

3.. 

4.  . 

5.. 

6.. 

!.. 

8.. 

9.. 

10., 

11. 

12. 

13. 

14. 

15. 

16. 

17. 

18. 

19. 

20. 

21. 

22. 

23. 

24. 

25. 

26. 

27. 

28. 

29. 

30. 


13 

AVRIL. 


1-i 


MAI 

Consacré  à  Marie 


31  JOURS 

Signe  des  Gémeaux 


Les  jours   croissent  de  1  heure  17   minutes. 
S  P.  L.  le  5,  à  7h.  14m.  du  matin.  1        ©  N.  L.  le  19,  à  8h.  48m.  du  matin. 

5  n   Q.  le  12,  à  4h.  51m.  du  soir.  |         J  P.  Q.  le  26.  à  8h.  34m.  du  soir. 


Jours  de  la 
semaine. 


Sam. 
DiM. 

Lundi 
Mardi 
Merc. 
Jeudi 
\'end. 
-Sam. 
DIM. 
Lundi 
.Mardi 
Merc. 
Jeudi 
Vend. 
Sam. 
DIM. 
Lundi 
Mardi  jlS; 
Merc.  19 
Jeudi  Î20 
Vend.  21 
Sam.  122 
DIM.  23 
Lundi  j24 
Mardi  '25 
Merc.  ,26 
Jeudi  |2 
Vend.  28 
Sam.  ;'29 
DIM.  .30 
Lundi  31 


FETES  RELIGIEUSES. 


SOLEIL 

Lev.  Cou. 


r   j  SS.  Philippe  et  J.\cques,  Ap.,  d.  2e 
b»,  3/'rt$r.PATRON-.STjos.,d.2ecL    [cL 

Isv.  de  la  Ste  Croix,  doub.  2e  cl. 

Ste  Monique,  \'e,  doub. 

St  Pie  V,  P.  C,  doub. 

St  Jean  dev.  la  Porte  Latine,  d.  m. 

St  Stanislas,  E.  et  M.,  doub. 

.\pp.  de  St  Michel,  Arch. ,  d.  maj. 

4  Pâç.StGré^o'\re  de  Xaz.,E.D.,d. 
St  Antonin,  E.  C,  doub. 
St  François  de  Gérolamo,  Conf. ,  d. 
SS.  Nérée,  etc.,  ]\IM.,  semid. 
St  Alhanase,  E.  D.,  doub.  (du  2). 
StBoniface,M.,simp.(r7Pass.X.-S.) 
St  Jean-Bte  de  la  Salle,  Conf. , doub. 

5  Pàç.  Du  Dimanche,  semid. 
j^og.  St  Pascal  Baylon,  Conf.,  doub. 
J?og.  St  \'enant,  ^L,  doub. 
I?og.  Vig.  St  Pierre  Célestin,P.C.,d 
ASCENSION,  doub.  Ire  cl. (d'obi.) 
St  Jean  Xepomucène,  M.,  doub. 
St  Isidore  le  laboureur.  Conf.,  d. 
Dimanche  dans  l'Octave,  semid. 
X.-D.  de  Bonsecours,  d.  maj. 
St  Grégoire  VII,  P.  C,  doub. 
St  Philippe  de  Xéri,  Conf.,  doub. 
Octave  de  l'Ascension,  doub.  priv. 
St  Aug-ustin  de  Cantorbéry,E. C.,d. 

Jeûne.   De  la  \'igile. 
PENTECOTE,  doub.  Ire  cL 
De  l'Octave,  doub.  Ire  cl. 


547 
53,7 
5117 

50,7 
49,7  5 
47i7  7 
457  8 
4B;7  9 
42  7  10 
41i7  11 
4017  12 


LUNE 
L.     C. 


7    13 

7  15 
7  16 
7  17 
7  18 
19 


H.     M. 

3  45 

4  02 
420 
4  41 
lever 

8  41 

9  48 

10  54 

11  53 
matin 

0  45 


7 

327  20 
317  20 
307  22 
29  7  23 
287  '2À 
27  7  25 
277  27 
26  7  28 
25  7  29 
24  7  30 
23  7  31 
22  7  32 
217  33 
20  7  34 


28 
01 
29 
52 
15 
42 
06 


couc. 
9  04 

10  10 

11  09 
11  56 
matin 

0  36 

1  07 
1  32 

1  51 

2  08 
2  31 
2  47 


Sème  tes  haricots  à  la  Sainte-Croix  (le  3), 
Tu  en  récolteras  plus  que  pour  toi; 
Sème-les  à  la  Saint-Didier  (le  23), 
Pour  un  tu  auras  un  millier. 


Fortune  perdue,  grande  perte  ;  honneur  perdu,   c'est  pis  en- 
core ;  âme  perdue,  tout  est  perdu.  Proverbe  flamand. 


15 
MAI. 


1. 

2. 
3. 
4. 
5. 
6. 
7. 
8. 
9. 

lu. 

11. 
12. 
13. 
14. 
15. 
16. 
17. 
18. 
19. 
20. 
21. 
22. 
23. 
24. 
25. 
26. 
27. 
28. 
29. 
30. 
SI. 


16 


30  JOURS 

Signe  de  l'Écrevisse 


JUIN 

Consacré  au  Sacré  Cœur 

de  Jésus 

Les   jours  croissent   de  17   minutes  du  1er  au  20,  et   décroissent   de  4  minutes 
du   23  au  30. 

®  P.  L.  le  3,  à  8h.  31m.  du  soir.  |        ©  X.  L.  le  17,  à6h.  31m.  du  soir. 

î  D.  Q.  le  10,  à  9h.  19m.  du  soir.  |        S^  P.  Q.  le  25.  à  Ih.  49m.  du  soir. 


Jours  de  la 

semame. 

' 

Mardi 

1 

r 

Merc. 

2 

i- 

Jeudi 

y 

r 

Vend. 

4 

r 

Sam. 

5    r 

DIM. 

6    b 

Lundi 

7 

b 

Mardi 

8 

b 

Merc. 

9 

rt 

Jeudi 

10 

b 

Vend. 

11 

r 

Sam. 

12 

b 

DIM. 

13 

b 

Lundi 

U 

b 

Mardi 

15 

b 

Merc. 

16 

b 

Jeudi 

17 

b 

Vend. 

18 

b 

Sam. 

19 

b 

DIM. 

20 

vr' 

Lundi 

21 

b 

Mardi 

29 

b+ 

Merc. 

23 

vit 

Jeudi 

24 

b   i 

Vend, 

25 

b 

Sam. 

26 

r 

DIM. 

27 

b 

Lundi 

28 

bt, 

Mardi 

29 

r 

Merc . 

30 

r 

1 

FETES  RELIGIEUSES. 


SOLEIL 

Lev.  Cou. 


H. 

De  l'Octave,  doub.  Ire  cl.  4 

O.  Tps.  Jeûne.  De  l'Octave,  1  4 

De  l'Octave,  !  .  ,  4 

Q.  Tps.Jeime.'De  l'Octave,  \  ^«^""'a-  \ 
O.  Tps.  Jetine.  De  l'Octave,  J  4 

ï/'e«/."STETRIXITÉ,doub.2ecl.  4 
X.-D.  de  Grâce,  doub.  maj.  (duler).j4 
St  Bède,  CD.,  doub.  (du  27  mai).  4 
SS.  Prime  et  Fél. ,  MM.  ,s.  (bt  St  Jos.  )  4 
FÊTE-DIEU, d.  Ire  cl.  (non  d'obli.)4 
St  Barnabe,  Ap.,  doub.  maj.  4 

St  Jean  de  S.  Facond,  Conf. ,  doub.  J4 

2  P.  St  Ant.  de  Pad. ,  C. ,  d.  (S.  Fête-  4 
StBasileleG.,  E.D.,d.  [Dieu,Pr.)4 
De  l'Octave,  semid.  4 
StJean  Frs  Régis,  Conf.,  doub.  4 
Octave  de  la  Fête-Dieu,  doub.  priv.  4 
S.\cRÉ  Cœur  de  JÉSL"s,doub.lre  cl.  4 
Ste  Julienne  de  Falcon.,  V.,  doub.    4 

3  P.  Du  Dim.  sd.  (Soi.  S.  C.  Jésus).  4 
St  Louis  de  Gonzague,  Conf. , doub.  4 
St  Paulin,  E.C.,  s.V+SS.  Apôtres).  4 
Vig.  de  St  T.-Bte  (bt  St  Joseph).  4 
ST  JEA\-BAPTISTE,doub.lrecl.  4 
St  Guillaume,  Abbé,  doub.  4 
SS.  Jean  et  Paul,  MM.,  doub.  4 
\P.  Du  Dim., sd. (Sol.  S.Jean-Bte).  4 

Fi;^.   St  Léon  II,  P.  C,  semid.  j4 

SS.  Pierre  et  P.\UL,d.lrecl.(n.d'obl.).  4 
Commém.  de  St  Paul,  Ap. ,  d.  maj.  4 


M.  H.  M. 
20  7  34 
207  36 
197  37 
197  37 
187  38 
187  38 
17  7  39 
17  7  40 
17!7  40 
17  7  41 
17j7  42 
16,7  42 


7  43 
7  43 
7  44 
7  44 
7  44 
7  45 
7  46 
167  46 
167  46 

16  7  47 

17  7  47 
17  7  47 
187  47 
187  47 
187  46 
197  46 
19,7  46 
207  46 


LUNE 
L.   C. 


3  04 
3  26 
lever 

8  44 

9  47 

10  42 

11  29 
matin 

0  05 
0  35 
0  57 


19 
45 
08 
33 
05 
45 


9  48 

10  32 

11  06 
11  34 
11  56 
matin 

0  14 
0  29 

0  58 

1  08 
1  27 
1  53 


L'année  en  foin  fertile 
Est  souvent  année  stérile. 
Saint-Pierre  et  Saint-Paul  pluvieux  (le  29) 
Pour  trente  jours  sont  dangereux. 


Un  conseil  suffit  pour  un  homme  d'esprit  ;  il  en  faut  mille  pour 
un  imbécile.  Proverbe  turc. 


17 

nrriT. 


1. 

2. 

3. 

4. 

5. 

6. 

7. 

8. 

9. 
10. 
11. 
12. 
16. 
14. 
15. 
16. 
17. 
18. 
19. 
20. 
21. 
22. 
23. 
24. 
25. 
26. 
27. 
28. 
29. 

30. 


18 


JUILLET 


31  JOURS 


Consacré  au  Précieux  Sang  ^S^^^^Sbi^  Signe  du  Lion 

Les  jours  décroissent  de  ÔS  minutes. 
®  P.  L.  ie  3,  à  7h.  23m.  du  matin.  1       ©  N.  L.  le  17,  à  5h.  51m.  du  matin. 

5  D.  Q.  le  10,  à  2h.  01m.  du  matin.  |        C  P-  Q-  le  -5.  à  6h.  51m.  du  matin. 


Jours  de  la 

semame. 

Jeudi 

1 

b 

Vend. 

2 

b 

Sam. 

y  r  1 

DIM. 

4 

r 

Lundi 

5 

b 

Mardi 

6 

r 

Merc. 

7 

b 

Jeudi 

8 

bT 

Vend. 

9 

r 

Sam. 

10 

rf 

DIM. 

11 

b 

Lundi 

12 

b 

Mardi 

13 

r- 

Merc. 

14 

b 

Jeudi 

15 

b? 

Vend. 

16 

b 

Sam. 

17 

bt 

DIM. 

18 

b 

Lundi 

19 

b 

Mardi 

20 

b 

Merc. 

21 

bt 

Jeudi 

22 

b 

V^end. 

23 

r 

Sam. 

24 

vit 

DIM. 

25 

r* 

Lundi 

26 

b 

Mardi 

27 

bt 

Merc. 

28 

rt 

Jeudi 

29 

bt 

Vend. 

8U 

bt 

Sam. 

ai 

b 

FÊTES  RELIGIEUSES. 


Octave  de  St  Jean-Baptiste,  doub. 
Visitation  de  la  B.V. M.,d.  2e  cl. 
Jeûne.  SS.  Irénée  et  ses  C.,MM.,d. 

5  P.  Préc.  Sang  X.  -S. ,  d.  2e  cl.  (  Sol. 
St  Ant. ^Marie  Zacc. , C. , d.  [SS. Ap. ) 
Octave  des  SS.  Pierre  et  Paul,  doub. 
SS.  Cyrille  et  Méthode,  CC.PP.,  d. 
Ste  Elisabeth,  Ve,  semid. 

SS.  Zenon  et  ses  C,  M^L,  doub. 
Les  SS.  7  Frères,  MM.,  semid. 

6  P.  DÉDic.  DES  Eglises,  d.  Ire  cl. 
St  Jean  Gualbert,  Abbé,  doub. 

St  Anaclet,  P.  et  M.,  semid. 

St  Bonaventure,  E.  D.,  doub. 

St  Henri,  Conf. ,  semid. 

N.-D.  du  Mont-Carmel,  doub.  maj. 

St  Alexis,  Conf.,  semid. 

1  P.  Octave  de  la  Dédicace,  doub. 

St  Vincent  de  Paul,  Conf.,  doub. 

St  Jérôme  Emilien,  Conf,  doub. 

Ste  Praxède,  V.,  s.  (bt  St  Joseph). 

Ste  Marie-Madeleine,  doub. 

St  Apollinaire,  E.  et  M.,  doub. 

Vig-,  de  St  Jacques  (bt  Imm.  Conc.) 

8  A  StJ.^co.le  M.\j.,A.,d.2ecl.  (1)|4 

Ste  Anne,  pat.  de  laP.Q.,d.  Ire  cl.|4 

De  l'Octave  de  Ste  Anne, semid.  (1)4 


SOLEIL 

Lev.  Cou. 


SS.  Nazaire,  etc.,  MM.,  semid 
Ste  Marthe,  V. ,  semid. 
De  l'Octave  de  Ste  Anne, semid.  (1) 
St  Ignace  de  Loyola,  Conf.,  doub. 


M.  H.  M 

207  46 
217  46 
227  46 
237  45 
23:7  45 
24  7  44 
24  7  44 
25i7  44 
26;7  44 

26  7  42 

27  7  42 
2717  42 
2817  41 
297  41 
807  41 
3ll7  40 
32;7  39 
337  38 
347  37 
35  7  36 
357  35 
37I7  34 
387  83 
39:7  32 
407  31 
4117  30 
42|7  30 
4217  28 
447  27 
45  7  26 
46i7  25 


LUNE 

L.  c. 


H.  M. 

2  25 

8  06 
lever 

9  25 
10  06 

10  39 

11  04 
IL  26 
11  49 
matin 

0  12 

0  37 

1  05 

1  41 

2  25 

8  15 
couc. 

9  05 
9  84 
9  69 

10  18 
10  85 

10  52 

11  18 
11  81 
11  54 
matin 

0  21 
0  57 
1.43 
2  41 


Qui  veut  bon  navet 
Le  sème  en  juillet. 
Juillet  ensoleillé  et  en  grand  tonnerre  du  ciel 
Emplit  cave  et  grenier. 


Quelqu'ami   qu'on   soit  d'un  homme,   il   ne  faut  pas  lui  confier 
tous  ses  secrets.  Proverbe  chinois. 

(1)  Dans  le  diocèse  de  Montréal,  le  25,  r,  St  Jacques,  titulaire  de  la  cathédrale, 
double  Ire  cl.  avec  octave  ;  le  27  et  le  30,  rf  de  l'Octave  de  St  Jacques,  semid. 


19 

JUILLET. 


1. 

2. 
3. 

4. 

5. 

6. 

7. 

8. 

9. 
10. 
11. 
12. 
13. 
14. 
15. 
16. 
17. 
18. 
19. 
20. 
21. 
22. 
23. 
24. 
25. 
26. 
27. 
28. 
29. 
30. 
31. 


20 


31  JOURS 

Signe  de  la  Vierge 


AOUT 

Consacré  au  Saint  Cœur 
de  Marie 

Les  jours  décroissent  de  1  heure  35  minutes. 
®  P.  !..  le  1,  à  4h.  20m.  du  soir  1        ©  N.  L.  le  15,  à  7h.  01m.  du  soir, 

î  D.Q.  Ie8,  À  7h.  16m.du  matin.  |        (£  P.  Q.  le  23.  à  llh.  01m.  du  soir. 

®  P.  L.  le  31,  à  Oh.  14m.  du  matin. 


Jours  de  la 
semaine. 

CL. 

FÊTES  RELIGIEUSES. 

SOLEIL 

Lev.  Cou. 

LUNE 

L.    C. 

H. H 

H  M 

H.     M. 

DIM. 

1 

b 

9P.StPierre-ès-Liens,d.m.(Sol.Ste 

4  48 

7  24 

lever 

Lundi 

2 

b 

Octave  de  Ste  Anne,  d.     [Anne).  (1) 

4  50 

7  22 

8  39 

Mardi 

3 

rt 

Invention  de  St  Etienne,  semid. 

4  51 

7  21 

9  06 

Merc. 

4 

b 

St  Dominique,  Conf. ,  doub.  maj. 

4  53 

7  20 

9  29 

Jeudi 

5 

b 

N.-D.  des  Neiges,  doub.  maj. 

4  53 

7  19 

9  53 

Vend. 

6 

b 

Transfig-uration  de  N.-S.,  d.  maj  • 

4  55 

7  17 

10  18 

Sam. 

7 

b 

St  Cajetan,  Conf.,  doub. 

4  56 

7  10 

10  41 

DI/VI. 

8 

vr* 

10  P.  Du  Dimanche,  semid. 

4  57 

7  14 

Il  07 

Lundi 

9 

b 

r%.StAIp.M.deLig.,E.D.,d.(du2) 

4  58 

7  12 

11  40 

Mardi 

10 

r 

St  Laurent,  M.,  doub.  2e  cl. 

4  69 

7  11 

matin 

Merc. 

11 

r 

Ste  Philomène,  V.  et  M.,  doub. 

5    1 

7    9 

0  21 

Jeudi 

12 

b 

Ste  Claire,  V-,  doub. 

5    2 

7    8 

1  09 

Vend. 

13 

rt 

De  l'Octave,  semid-  (1) 

5    3 

7    7 

2  04 

Sam. 

14 

vit 

JeûJie.Messe  de  la  Vig.  de  l'Assomp. 

5    4 

7    5 

3  04 

DIM. 

15 

b 

\\P.  ASSOMPTION,  doub.  Ire  cl. 

5    5 

7    3 

4  07 

Lundi 

16 

b 

St  Hyacinthe,  Conf.,  doub. 

5    6 

7    2 

couc. 

Mardi 

17 

r 

Octave  de  St  Laurent,  doub. 

5    7 

7    1 

824 

Merc. 

18 

b 

St  Roch,  Conf.,  doub. 

5    8 

6  59 

8  41 

Jeudi 

19 

bt 

De  r  Octave,  semid. 

5    916  57 

900 

Vend. 

20 

b 

St  Bernard,  C.  D.,  doub. 

5  11 6  55 

9  18 

Sam. 

21 

b 

Ste  Jeanne  de  Chantai,  Ve,    doub. 

5  126  54 

9  35 

DIM. 

22 

b 

12  P.  St  Joachim,  doub.  2e  cl. 

5  136  52 

9  55 

Lundi 

23 

b 

Vig.  St  Philippe  Béniti,  C,  doub. 

5  146  50 

10  20 

Mardi 

24 

r 

St  Barthélemi,  Ap.,  doub.  2e  cl. 

5  166  48 

10  52 

Merc. 

25 

b 

St  Louis,  roi,  Conf.,  doub. 

5  186  46 

11  33 

Jeudi 

26 

bt 

Du  T.  S.  Sacrement,  semid. 

5  196  45 

matin 

Vend. 

27 

b 

St  Joseph  Calasanz,  Conf.,  doub. 

5  206  43 

0  24 

Sam. 

28 

b 

St  Augustin,  E.  D.,  doub. 

5  21 6  41 

1  27 

DIM. 

29 

b 

13  P.  StCœur  de  Marie,  doub.  maj. 

5  226  40 

2  39 

Lundi 

80 

b 

Ste  Rose  de  Lima,  V.,  doub. 

5  236  38 

lever 

Mardi 

31 

b 

St  Raymond  Nonnat,  Conf.,  doub. 

5  '2A 

6  36 

7  30 

S'il  pleut  à  la  Saint-Laurent  (le  10), 
Cette  pluie  arrive  à  temps. 

Quiconque  en  aoîit  dormira 

Sur  midi  s'en  repentira. 


La  politesse  est  une  monnaie  destinée  .-i  enrichir  non  celui  qui 
la  reçoit,  mais  celui  qui  la  dépense.  Proverbe  persan. 

(1)    Dans  le  diocèse  de   Montré.il  :   le  1er  août,  r,  Octave   de  St   Jacques, 
doub.  ;   le  13  août,  b,  St  Pierre-ès-Liens,  d.  m.  (du  1er). 


21 
AOUT. 


1. 

2. 
3. 

4. 

5. 

6. 

7. 

8. 

9. 
10. 
11. 
12. 
13. 
14. 
15. 
16. 
17. 
18. 
19. 
20. 
21. 
22. 
23. 
24. 
25. 
26. 
27. 
28. 
29. 
30. 
31. 


22 


SEPTEMBRE 

Consacré  à  Saint  Michel 


30  JOURS 

Signe  de  la  Balance 


ï-es  jours  décroissent  de  1  heure  42  minutes. 
:5  D.  Q.  le  6,  à  2h.  50m.  du  soir.  1        C  P- Q- 'e  22,  à  Ih.  3~m.  du  soir, 

î  N.  L.  le  U,  à  lOh.  15m.  du  matin.        i        ®  P.  L.  le  29.  â  8h.  11m.  du  matin. 


Jours  de  la 
semaine. 

CL. 

FÊTES  RELIGIEUSES. 

SOLEIL 

Lev.  Cou. 

LU.VE 

L.     C. 

H.  M. 

H.  M. 

H.   M. 

Merc. 

1 

r 

DécoU.  deStJ.-Bte,d.m.(du  29août) 

5  26 

6  34 

7  53 

Jeudi 

2 

bf 

St  Etienne,  Conf. ,  semid. 

5  28 

6  32 

8  19 

Vend. 

3 

vrt 

De  la  Férié  (rt  Pass.  de  N.-S.  ) 

5  2916  30 

8  43 

Sam. 

4 

bt 

De  l'Immaculée  Conception, semid. 

5  306  28 

9  09 

DIM. 

5 

vr 

14  P.  Du  Dimanche,  semid.   (1) 

5  31 6  27 

9  42 

Lundi 

6 

vrt 

De  la  Férié  (bt  SS.  Anges). 

5  326  24 

10  20 

Mardi 

7 

vrf 

De  la  Férié  (rt  SS.  Apôtres). 

5  33  6  23 

11  06 

Merc. 

8 

b 

Nativité  DE  LA  B.  V.  M.  ,doub.2e  cl. 

5  356  21 

11  57 

Jeudi 

9 

b 

St  Pierre  Claver,  Conf.,  doub. 

5  366  19 

matin 

Vend. 

10 

b 

St  Nicolas  de  Tolentin,  Conf., doub. 

5  376  17 

0  57 

Sam. 

11 

bt 

De  l'Octave,  semid. 

5  396  16 

1  58 

DIM. 

12 

b 

lôP.StNomdeMarie.d.m.  (S.dela 

5  396  14 

3  03 

Lundi 

13 

bt 

De  l'Octave,  semid.  (1)     [Nat.)  (1) 

5  406  12 

4  08 

Mardi 

14 

r 

Exaltation  de  la  Ste  Croix,  d.  maj.  5  426  10 

couc. 

Merc. 

15 

b 

Q.  Tps.Jeûne,  Oct.  de  la  Nat. ,  d.  (1)  5  43  6     7 

7  03 

Jeudi 

16 

rt 

SS.  Corn,  et  Cvp.,  PP.  et  MM.,  sd.  5  446    6 

723 

Vend. 

17 

b 

Q.Tps.Jeilne.  Stigm.  St  Frs,  doub.  5  4516    4 

7  40 

Sam. 

18 

b 

Q.  Tps.Jeûne.  St  Joseph  de  C. ,  C.  ,d. 

5  466    2 

758 

DIM. 

19 

b 

\^P.  N.-D.DES  7  Douleurs,  d.  2e  cl. 

5  48 

6    0 

8  21 

Lundi 

20 

r 

Vig.  SS.Eustache,  etc.,  MM., doub. 

5  49 

5  57 

8  49 

Mardi 

21 

r 

St  M.\THiEU,Ap.  et  Ev., doub. 2e  cl. 

o  50 

5  56 

9  26 

Merc. 

22 

b 

St  Thomas  de  Villeneuve,  E,  C. ,  d. 

5  51 

5  54 

10  12 

Jeudi 

23 

rt 

St  Lin,  P.  et  M.,  semid.                      5  52 

5  52 

U  08 

\'end. 

24 

b 

N.-D.  de  la  Merci,  doub.  maj.          5  54 

5  50 

matin 

Sam. 

25 

bt 

De  l'Immaculée  Conception, semid. 

5  56 

5  48 

0  14 

DIM. 

26 

vr 

Yl  P.  Du  Dimanche,  semid. 

5  56 

5  46 

1  29 

Lundi 

27 

rt 

SS.  Corne  et  Damien,  MM.,  semid. 

5  57 

5  45 

2  49 

Mardi  28 

rt 

St  Wenceslas,  M.,  semid. 

5  59 

5  43 

4  15 

Merc.  29 

b 

STMiCHELettous  lesSS.Ang.,d.2e 

6    0 

5  40 

lever 

Jeudi    30   b] 

St  Jérôme,  CD.,  doub.                 [cl. 

6    2 

5  38 

6  45 

Septembre  chaud  de  jour. 

Rosée  de  matin. 
De  lourds  chariots  dans  les  champs. 


Rejette  les  services  que  t'offre  un  homme  intéressé  ;  tu  ne  seras 
jamais  quitte  envers  lui.  Proverbe  indou. 

(1)  Dans  les  diocèses  de  Montréal,  de  Valleyfield  et  de  Joliette  :  le  5  sept.. 
Solennité  de  la  Nativité  de  la  B.  V.  .M.  ;  le  12  sept.,  b,  St  Nom  de  Marie,  fête 
patronale,  doub.  1ère  cl.  avec  octave  ;  le  13  sept.,  bf,  de  l'Octave  du  St  Nom 
de  Marie,  semid  ;  le  15,  vif,  messe  des  Q.  Tps. 


23 

SEPTEMBEE. 


1. 

2. 

3. 

4. 

5. 

6. 

7. 

8. 

9. 
10. 
11. 
12. 
IB. 
14. 
15. 
16. 
17. 

18. 
19. 

20. 
21. 
22. 
23. 
24. 
25. 
26. 
27. 
28. 
29. 
10. 


21 


OCTOBRE 

Consacré  aux  Anges  Gardiens^' 


31  JOURS 

Signe  du  Scorpion 


Les  jours  tlécroissent  de  1  heure  il  minutes. 

J)  D.  Q.  le  6,  à  Ih.  50m.  du  matin.  1        C  P-  Q-  'e  22,  à  2h.  10m .  du  matin. 

©  N.  L.  le  14,  à  3h.  19m.  du  matin.        |        ®  P.  L.  le  23,  à.  5h.  13iii.  du  soir. 


Jours  de  la 
semaine. 


rt 


FETES  RELIGIEUSES. 


.SOLEIL 

Lev.  Cou. 


St  Rémi,  E.C.,  doub.  G     3 

SS.  Antres  Gardiens,  doub.  maj.  6  4 
18 P.  N.-D.  DU  St  Ros.\iRE,d.2ecl.  6  5 
St  François  d'Ass.,  C,  d.  m.  6     7 

SS.Placide,etc.,MM.,s.  (rtSS.Ap.)fi  8 
St  Bruno,  Conf. ,  doub.  6     9 

Du  T.  S.  Sacrement,  semid.  6  11 

Ste  Brig-itte,  Ve,  doub.  6  12 

SS.  Denis,  etc.,  MM.,  semid.  6  12 

19 P.  Matern.B.V.M.,d.m.  (Sol.  S  6  14 
DelaFérie(btSS.Ang-es).  [Michel)  6  15 
De  la  Férié  (rt  SS.  Apôtres).  6  17  5 

St  Edouard,  Conf.,  semid.  6  185 

St  Calixte,  P.  et  M.. doub.  (^205 

Ste  Thérèse,  V.,  doub.  6  21  5 

De  l'Immaculée  Conception,  semid.  6  235 
2DP.  Pureté  de  la  B.V..M.,  d.  m.  6  24  5 
St  Luc,  Evang. ,  doub.  2e  cl.  6  25  5 

St  Pierre  d'Alcantara,  Conf.,  doub.  6  265 
St  Jean  de  Canti,  Conf.,  doub.  6  285 

SS.  Ursule,  etc.,VV.  et  MM.,  doub.  fi  295 
De  la  Férié  (rf  PAssion  de  N.-S.)  6  31  4 
T.  S.   Rédempteur,  doub.  maj.  6  32  4 

21  P.  St  Raphaël,  Archang-e.d.  maj.  6 
SS.Chr.etDarie,MM.,s.(btSS.An.) 
St  Evariste,  P.  et  M.,s.(rt  SS.  Ap.) 
Vig.  SS.  Simon  et  Jude  (btS.  Jos.)6 


LUNE 

L.    c. 


H.  .vl 

5  3' 
5  35 
33 
31 
5  30 
27 
25 
24 
21 
20 
19 
17 
14 
12 
11 
9 


M. 

09 
39 
15 
00 
51 


33i4  55 

354  53 

3614  52 

38,4  50 

6  394  48 

6  41  4  47 

6  424  46 

22P.Patr.de la B.V. M. ,d.m.(du24)!6  43'4  45 


SS.  Simon  et  Jude,  Ap.,  d.  2e  cl. 
De  la  Férié  (rt  Passion  de  N.-S.) 
JeÛ7te.  Vig.  de  la  Touss.  (bt  Imm.  C.  )' 


10  50 

11  51 
matin 

0  55 

1  59 

3  05 

4  09 

5  14 
couc. 

6  05 
6  25 

6  52 

7  24 

8  07 

8  57 

9  59 
11  08 
matin 

0  24 

1  44 

3  08 

4  28 
lever 

5  33 

6  07 
6  51 


S'il  pleut  le  jour  de  Saint-Denis  (le  9) 
Tout  l'hiver  aurez  de  la  pluie. 

Au  négligent  laboureur, 
Les  rats  mangent  le  meilleur. 


Mieux  vaut  mériter  les  honneurs  sans   les  avoir,  que    de    les 
avoir  sans  les  mériter.  Proverbe  espagtwl. 


25 
OCTOBRE. 


1. 

2. 
3. 

4. 
5. 
6. 

7. 

8. 

9. 
10. 
11. 
12. 
13. 
14. 
15. 
16. 
17. 
18. 
19. 
20. 
21. 
22. 
23. 
24. 
25. 
26. 
27. 
28. 
29. 
30. 
31. 


2G 


NOVEMBRE 

Consacré  aux  Âmes  du 
Purgatoire 


30  JOURS 

signe  du  Sagittaire 


Les  jours  décroissant  de  1  heure  17  minutes. 


3  D.  Q.  le  i,  à  4h.  44m.  du  so:r. 
©  N.  L.  le  12.  à  9h.  24m.  du  soir. 


C  P.  Q.  le  20,  à  Oh.  35m.  du  soiV. 
®  P.  L.  le  27,  à  3h.  58m.  du  matin. 


Jours  de  la 

semaine. 

b 

Lundi 

1 

Mardi 

2 

n 

Marc. 

3 

b+ 

Jeudi 

4 

b 

Vend. 

5 

bt 

Sam. 

6 

bt 

DIM. 

7 

b 

Lundi 

8 

b 

Mardi 

9 

b 

Marc. 

10 

o 

Jeudi 

11 

h 

Vend. 

12 

rt 

Sam. 

13 

bt 

Dm. 

14 

r* 

Lundi 

15 

b 

Mardi 

16 

b 

Merc. 

17 

bt 

Jeudi 

18 

b 

Vend. 

19 

b 

Sam. 

20 

b 

DIM. 

21 

b 

Lundi 

22 

r 

Mardi 

Zi 

r 

Marc. 

24 

b 

Jeudi 

25 

r 

V'end. 

2(5 

b 

Sam. 

27 

b 

DIM. 

28 

vl 

Lundi 

29 

vit 

Mardi 

30 

r 

FETES   RELIGIEU.SES. 


TOUSSALXT,  d.  Ire  cl.  (d'oblig-.) 

Trépassés,  doub. 

De  l'Octave,  semid. 

St  Charle.s  Borr.,  E.C.,  doub. 

De  l'Octave,  semid. 

De  l'Octave,  semid. 

23/".  Du  Dimanche,  semid. 

Octave  de  la  Toussaint,  doub. 

Dédie,  de  la  Basil,  de  Latran,  d.m, 

St  André  Avellin,  Conf.,  doub. 

St  Martin,  E.  C,  doub. 

St  Martin,  P.  et  M.,  semid. 

St  Didace,  Conf.,  semid. 

24  P.  St  Josaphat,  E.  et  M.,  doub. 

Ste  Gertrude,  V. ,  doub. 

St  Stanislas  de  Kostka,  Conf.,  d. 

St  Grég'oire  le  Thaumat.,E.  C.,sd. 

Déd.  des  B.  de  SS.  Pierre  et  Paul 

Ste  Elisabeth,  Ve,  doub.  [d.m, 

St  Félix  de  \'alois,  Conf.,  doub. 

2ÔP.  Présent,  de  la  B.V.M.,  dm. 

Ste  Cécile,  V.  et  M.,  doub. 

St  Clément,  P.  et  M.,  doub. 

St  Jean  de  la  Croix,  Conf.,  doub. 

Ste  Catherine,  V.  et  M.,  doub. 

St  Silvestre,  Abbé,  doub. 

St  Léonard  de  P.  Maurice,  C,  doub. 

1er  de  l'Avent,  Ire  cl.,  semid. 

Messe  de  la  Vigile  (btSS.  Anges). 

St  André,  Ap.,  doub.  2e  cl. 


SOLEIL 

Lev.  Cou. 

LUNE 

L.    C. 

H  M 

H.  M 

H.     M. 

6  44 

4  44 

7  41 

6  46 

4  42 

8  38 

6  48 

4  40 

9  41 

6  49 

4  39 

10  44 

;6  51 

4  37 

11  50 

6  52 

4  36 

matin 

6  5^^4 

4  34 

054 

Î6  55 

4  32 

200 

6  56 

4  31 

304 

6  57 

4  29 

404 

|6  58 

4  28 

5  10 

7    0 

4  27 

6  16 

7    1 

4  26 

couc. 

7    3 

4  26 

5  25 

7    5 

4  25 

605 

7    6 

4  24 

653 

7    7 

4  23 

7  51 

7    8 

4  22 

8  56 

7  11 

4  21 

10  09 

7  12 

4  20 

11  25 

7  13 

4  19 

matin 

7  14 

4  18 

0  44 

7  16 

4  18 

2  05 

7  17 

4  17 

3  21 

7  18 

4  16 

444 

7  19 

4  15 

608 

7  21 

4  15 

lever 

7  22 

4  14 

5  26 

7  23 

4  13 

6  21 

7  25 

4  12 

7  23 

Quand  la  Toussaint  passe  dans  le  bien, 
C'est  pour  en  mal  faire. 
A  la  Sainte-Catherine  (le  25), 
On  dit  la  neige  voisine. 


Souvent,  le  meilleur  moyen  de  se  donner  les  choses  dont  on 
manque,  est  de  s'ôter  celle  qu'on  a.  Proverbe  persan. 


27 
NOVIiMBEE. 


1. 

2. 
3. 

4. 

5. 

6. 

7. 

8. 

9. 
10. 
11. 
12. 
13. 
14. 
15. 
16. 
17. 
18. 
19. 
20. 
21. 
22 
23. 
24. 
25. 
26. 
27. 
28. 
29. 
30., 


28 


31  JOURS 

Signe  du  Capricorne 


DECEMBRE 

Consacré  à  Marie  conçue 
sans  péché 

Les  jours   décroissent  de  20  minutes  du  1er  au   20,  et   croissent   Je  5  minutes 

du  21   au  23. 
5  D.  Q.  ie  i,  à  llh.  18m.  du  matin.        1        3;  P.  Q.  le  19.  à  9h.  24m.  du  soir. 
©  N.  L.  le  12,  à  3h.  05m.  du  soir.  |        ®  P.  L.  le  28,  à  Ih.  36m.  du  soir. 


Jours  de  la 
semaine. 

CL. 

FÊTES    RELIGIEUSES. 

SOLEIL 

Lev.  Cou. 

LUNB 

L.  C. 

H  M. 

H. M. 

II.    M. 

Merc. 

1 

Vit 

Jeiine.  De  la  Fërie  (bt  St  Joseph). 

7  26 

4  12 

8  28 

Jeudi 

2 

rt 

SteBibiane,  V.  et  M.,  semid. 

7  28 

4  12 

9  34 

Vend. 

3 

b 

Jeûne.  St  Frs-Xavier,  Conf.,d.  maj  . 

7  28 

4  12 

10  41 

Sam. 

4 

b 

St  Pierre  Chrysolog-ue,  E.D.,  doub. 

7  29 

4  11 

Il  47 

DIM. 

5 

vl* 

2e  de  l'Avent,  2e  cl. ,  semid. 

7  30 

4  11 

matin 

Lundi 

6 

b 

St  Nicolas,  E.  C,  doub. 

7  31 

4  11 

0  53 

Mardi 

7 

b 

Vigile.  St  Ambroise,  E.D.,  doub. 

7  32 

4  11 

1  51 

Merc. 

8 

b 

/^/2«^.L'LMM.CONC.,d.lrecl.(d'o- 

7  33 

4  11 

2  57 

Jeudi 

9 

bt 

De  l'Octave,  semid.         [bligation). 

7  35 

4  11 

4  03 

Vend. 

10 

b 

Jeûne. TrA.nsL  delà  S. M.deL. ,d.m. 

7  35 

4  11 

5  12 

Sam. 

11 

bt 

St  Damase,  P.  C,  semid. 

7  36 

4  11 

6  19 

DIM. 

12 

vl* 

Se  de  l'Avent,  2e  cl.,  semid. 

7  37 

4  11 

7  26 

Lundi 

13 

r 

Ste  Lucie,  V.  et  M.,  doub. 

7  38 

4  11 

couc. 

Mardi 

14 

bt 

De  l'Octave,  semid. 

7  394  11 

5  43 

Merc. 

15 

b 

Q.  Tps.J.  Octave  de  l'Imm.  Conc.  ,d. 

7  39 

4  12 

6  49 

Jeudi 

16 

rt 

St  Eusèbe,  E.  et  M.,  semid. 

7  40 

4  12 

7  59 

Vend. 

17 

vit 

0. Tps.J.  Delà  Férié.   (1) 

7  41 

4  12     9  14 

Sam. 

18 

b 

Q. Tps.J.  Exp.  de  la  B.V.M.,  d.  m. 

7  4 

4  12  10  32 

DIM. 

19 

vl 

4e  de  l'Avext,  2e  cl.,  semid. 

7  42 

4  13,  11  51 

Lundi 

•20 

vit 

Messe  Vigile  de  St  Thomas. 

7  43 

4  13 

matin 

Mardi 

■21 

r 

St  Thom.\s,  Ap.,  doub.  2e  cl. 

7  43 

4  13 

1  06 

Merc. 

•22 

vit 

Jeûne.   De  la  Férié. 

7  41 

4  14 

2  23 

Jeudi 

23 

vit 

De  la  Férié. 

7  444  15 

8  4^4 

Vend. 

24 

vl 

Jeûne.   Vigile  de  Noël,  doub. 

7  454  15 

5  ai 

Sam. 

25 

b 

NOËL,  doub.  Ire  cl.  (d'obligration). 

7  45'4  16 

6  21 

DIM. 

2(3 

r 

St  Etienne,  M.,  doùb.  2e  cl. 

7  45,4  17 

lever 

Lundi 

27 

b 

St  Jean,  Apôt.  et  Evana:-,  d.  2e  cl. 

7  45  4  18 

5  04 

Mardi 

28 

vl 

SS.  Lnnocents,  mm.,  doub.  2e  cl. 

7  464  18 

6  10 

Merc. 

29 

r 

St  Thomas  de  Cantorb. ,  E.  et  AL ,  d. 

7  46  4  19 

7  16 

Jeudi 

30 

b 

Du  Dim.  dans  l'Octave,  semid. 

7  474  20 

8  23 

Vend. 

31 

b 

St  Silvestre,  P.  C.  doub. 

7  47 

4  20 

9  31 

Quand  on  voit  vm  hiver  avant  Noël 

On  est  silr  d'en  avoir  deux. 
Les  jours  après  la  Sainte-Luce  (le  \'i), 

Augfmentent  du  saut  d'une  puce. 

Un  homme  pe'ut  passer  pour  sage  qui  cherche  la  sagesse  :  s'il 
croit  l'avoir  trouvée,  c'est  un  sof.  ProiH'rbc persan, 

(1)     Pas  d'offices  votifs  depuis  le  17  décembre. 


29 

DECEMBRE. 


1. 

2. 

3. 

4. 

5. 

«. 

7. 

8. 

9. 
10. 
11. 
12. 
13. 
14. 
15. 
16. 
17. 
18. 
19. 
20. 
21. 
22. 
23. 
24. 
25. 
26. 
27. 
28. 
29. 
30. 

31 


30 


L'on  peut  tout  faire  au  moyen  du 
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Charade  de  la  page  203  :  —  Encrier. 


31 
JANVIER. 


EPHEMEBIDES  1908. 

1 — M.  Joseph  de  Loynes,  secrétaire  d'ambassade,  est  nommé 

consul  général  de  France  au  Canada. 
2 — A  Ottawa,  inauguration  officielle  de  l'Hôtel  de  la  Mon- 
naie,  succursale   de   la   Monnaie   Eoyale   d'Angleterre, 
par  lord  Grey.     Frappe  des  premières  pièces. 
2 — Ouverture  de  la  Ire  session  du  12e  parlement  du  Mani- 

toba,  par  le  lieutenant-gouverneur  McMillan. 
4 — Inauguration  du  pont  Préfontaine-Prévost,  à  Terrebonuc. 
G — Mort  de  Mgr  Louis  Eichard,  supérieur  du  Séminaire  des 

Trois-Eivières,  âgé  de  70  ans. 
9 — Ouverture   officielle   d'un   tunnel   réunissant   Brooklyn   à 
la  Pointe  de  la  Batterie,  dans  le  vieux  New-York. 

13 — A  Boyertown,  Pa.,  un  incendie  se  déclare  dans  un  thé- 
âtre au  cours  d'une  représentation.  Plus  de  175  morts 
et  nombreux  blessés. 

16 — A  Stockholm,  Gustave  V,  nouveau  roi  de  Suède,  inau- 
gure le  premier  parlement  de  son  règne. 

17 — L'expulsion  des  religieuses  Augustines  de  la  Charité,  de 
l'Hôtel-Dieu  de  Paris,  donne  lieu  aux  plus  sympathi- 
ques manifestations. 

17 — Ouverture  des  législatures  d'Alberta  et  de  la  Colombie 
Anglaise. 

18 — M.  Calixte  Lebœuf,  CE.,  est  assermenté  comme  juge  en 
chef  de  la  Cour  de  Circuit  à  Montréal,  en  remplace- 
ment de  feu  l 'hon.  juge  Champagne. 

18 — Première  traverse  sur  le  pont  de  glace  entre  Longueuil 
et  Montréal. 

18 — La  "Sovereign  Bank  of  Canada"  ferme  ses  portes. 

19 — Incendie  du  couvent  des  Sœurs  de  Sainte-Anne  à  Saint- 
Eémi  de  Napierville.     Pertes,  $40,000. 

21 — Mort  de  M.  l'abbé  François  Eeid,  curé  de  Eigaud,  âgé 
de  56  ans. 

22 — M.  Y.  Maclean  est  élu  député  du  comté  de  Huron-Sud 
au  fédéral,  par  une  majorité  de  134  voix. 

23 — Un  incendie  détruit  les  entrepôts  de  la  "Dominion  Coal 
Co.",  à  Glace  Bay,  N.-E. 

27 — Le  parlement  fédéral  discute  longuement,  le  projet  de 
la  construction  d'un  nouveau  canal,  reliant  la  baie 
Géorgienne  au  port  de  Montréal. 

29 — Ouverture  du  parlement  anglais  par  S.  M.  Edouard  "VTI. 

29 — Mort  de  l'hon.  A.  Peters,  premier  ministre  de  l'He  du 
Prince-Edouard,  âgé  de  54  ans. 

29 — Le  premier  train  électrique  du  Grand-Tronc,  passe  dans 
le  tunnel  Sainte-Claire. 

29 — S.  G.  Mgr  Bégiu  est  reçu  en  audience  particulière,  par 
S.  S.  Pie  X. 


32 

LES  PLUS  HAUTS  MONUMENTS  DU  MONDE. 

1.— Tour  Eiffel,  Paris 945  pieds 

2. — Monument  de  Washington,  Philadelphie  .   .  .  527 

3.— Hôtel  de  Ville,  Philadelphie 505 

4. — Cathédrale  de  Ulm 502 

5. — Cathédrale  de  Cologne 490 

6. — Cathédrale  de  Rouen 475 

7. — Pyramide  de  Chéops 452 

S. — Cathédrale  de  Strasbourg 443 

9. — Cathédrale   de   Saint-Etienne,   Vienne    .  .     .  .  443 

10. — Eglise   Saint-Martin,   Landshut 437 

11. — Pyramide  de  Chef ren 428 

12. — Eglise  Saint-Pierre,  Eome 425 

13. — Cathédrale  de  Fribourg 388 

14. — Eglise  Saint-Paul,  Londres 382 

15. — Cathédrale  d'Anvers 382 

16. — Tour  de  Torrazzo,  Crémone 375 

17. — Cathédrale  d'Amiens 362 

18. — Cathédrale  de  Florence 350 

19.— Hôtel  de  Ville,  Bruxelles 345 

20. — Hôtel  des  Invalides,  Paris 325 

21. — Tour  de  Westminster,  Londres 322 

22.— Cathédrale  de  Metz 316 

23.— Cathédrale  St    Patrick,  New-York 310 

24. — Pyramide  de  Darches 310 

25.— Statue   de   "La   Liberté",   New- York    ....  310 

26. — ^Palais  de  Justice,  Bruxelles 304 

27. — Tribunal  de  Commerce.  Chicago 288 

28.— Beffroi  de  Bruges 275 

29.— Panthéon,  Paris 245 

30.— Eglise  de  Notre-Dame,  Montréal 227 

31. — Monument  de  Londres 226 

32.— Temple  de  Philadelphie 217 

33. — Monument  Boston 210 

34. — Pyramide  de  Myssernus 208 

35. — Mont  du  Prince-Albert,  Londres 170 

36.— Porte  de  Chicago   ..    ..' 165 

37. — Pont  du  Gard,  Nîmes 161 

38. — Arc  de  Triomphe,  Paris 155 

39.— Colisée,  Eome 152 

40. — Colonne  de  Juillet,  Paris 146 

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Enigme  No  2  :  —  Balai. 


33 

FEVEIEE. 

EPHEaiEEIDES  1908. 

1 — Violente  tempête  de  neige.     Le  service  des  chemins  de 

fer  est  interrompu  pendant  48  heures. 
1 — Carlos  1er,  roi  du  Portugal,  et  son  fils  le  prince  Louis- 
Philippe  tombent  sous  les  balles  des  régicides  au  mo- 
ment où  la  famille  royale  rentre  à  Lisbonne. 
2 — Incendie  à  l'ancienne  maison-mère  des  Sœurs  de  la  Pro- 
vidence.    Pertes,  $35,000. 
3 — M,   Louis  Payette  est   élu  maire   de  Montréal,  par  uua 

majorité  de  2,786  contre  M.  Ph.  Eoy. 
6 — A  Paris,  la  Chambre  des  députés  adopte  le  nouveau  trai- 
té franco-canadien. 
8 — Funérailles  du  roi  Carlos  et  du  prince  Louis-Philippe,  à 

Lisbonne. 
9 — Mort  subite  de  M.  l 'abbé  E.  Millette,  curé  de  Sherbrooke, 
âgé  de  54  ans. 

11 — Catastrophe  à  l'Ile  Perrot,  causée  par  l'explosion  de  la 
poudrerie  de  la  "Standard  Exi^losive  Co.",  9  morts 
et  plusieurs  blessés. 

11 — Cinquantième  anniversaire  de  la  première  apparition  de 
la  sainte  Vierge  à  Bernadette  Soubirous,  à  Lourdes. 

11 — A  Montréal,  mort  de  M.  l'abbé  Eené  Eousseau,  P.S.S., 
âgé  de  79  ans. 

12 — Signature  d'un  traité  d'arbitrage  entre  la  France  et  les 
Etats-Unis,  à  Washington. 

13 — Ouverture  de  la  législature  de  la  Nouvelle-Ecosse. 

14 — A  Palm-Beach  (Floride),  mort  de  M.  E.-D.  Lacroix,  di- 
recteur général  des  écoles  catholiques  sous  le  contrôle 
de  la  commission  scolaire  de  Montréal;  âgé  de  66  ans. 

20— Mort  de  M.  l'abbé  F.  Daniel,. P.S.S.,  dans  sa  88e  année, 
dont  60  consacrées  à  la  desserte  de  la  paroisse  de 
Notre-Dame,  à  Montréal. 

24 — Le  rapport  de  la  commission  d'enquête  sur  le  pont  de 
Québec,  est  soumis  au  parlement  fédéral. 

24 — M.  J.-C.  Beauchamp  est  élu  président  de  la  Société 
Saint-Jean-Baptiste,  de  Montréal. 

25 — Appel  nominal  des  candidats  à  la  législature  du  Nou- 
veau-Brunswick. 

25 — Inauguration  officielle  du  tunnel  McAdoo  sous  la  rivière 
Hudson,  reliant  New-York  à  Hoboken.  Bénédiction 
par  Mgr  Ch.-J.  Kelly. 

27 — Prorogation  de  la  législature  du  Manitoba. 

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34 


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35 
MARS. 


EPHEMEEIDES  1908. 

1 — ^A  Ottawa,  mort  de  l'hon.  A.-C.  Killam.  président  de  la 
-Commission  des  Chemins  de  fer;  âgé  de  59  ans. 

2 — Ouverture  de  la  4e  session  du  lie  parlement  de  Québec, 
par  le  lieutenant-gouverneur  Jette. 

3 — Elections  générales  à  la  législature  du  Nouveau-Bruns- 
■wick.     Le  parti  conservateur  triomphe. 

3 — Grève  des  employés  de  la  filature  d'Hochelaga. 

3 — Le  brise-glace  ''Lady  Grey"  quitte  les  Sept-Iles  pour 
Québec. 

4 — M.  Walter  Cassels,  C.  E.,  de  Toronto,  est  nommé  juge  de 
la  Cour  d'Echiquier  du  Canada,  en  remplacement  du 
feu  juge  Burbridge. 

4 — Incendie  de  l'école  CoUingwood  à  Cleveland  (Ohio).  180 
enfants  périssent  dans  les  flammes. 

6 — A  Paris,  M!M.  Francis  Charmes,  Jean  Eichepin  et  Henri 
Poincarré  sont  élus  membres  de  l'Académie  française, 
en  remplacement  de  MM.  Berthelot,  Theuriet  et  Sully- 
Prud 'homme. 

6 — Phénomène  étrange,  à  Montréal,  —  la  foudre  éclate  au 
plus  fort  d'une  tempête  de  neige. 

8 — Ouverture  de  la  station  quadragésimale  à  l'église  Notre- 
Dame  de  Montréal,  par  M.  le  chanoine  Daniel,  du  dio- 
cèse de  Pennes   (France). 

9 — Alphonse  Xiil,  roi  d'Espagne,  arrive  à  Barcelone. 

9 — Bref  du  Saint-Siège  démembrant  le  vicariat  apostolique 
du   Mackenzie   et   érigeant   en   préfecture   apostolique 
le  district  du  Yukon. 
17 — A  Eome,  mort  du  cardinal  Casali  del  Drago,  âgé  de  70 

ans. 
19 — A  Joliette,  démonstration  religieuse  à  l'occasion  du  bap- 
tême des  nouvelles  cloches,  par  S.  G.  Mgr  Sbarretti. 
20 — A   Frédéricton,   N.-B.,  le   cabinet   Eobinson   démissionne. 
L'hon.  J.-D.  Hazen    est    appelé  à  former  un  nouveau 
ministère. 
21 — A    Cannes    (France),   mort    du    duc    Devonshire,   célèbre 
homme  d'Etat  anglais  et  sportsman  de  renom;  âgé  de 
75  ans. 
29— Mort  de  M.  Napoléon  Sabourin,  fondateur  et  propriétaire 

du  "Monde  Illustré",  à  Montréal,  âgé  de  70  ans. 
29 — A  Sainte-Scholastique,  mort  de  l'hon.  F.-X.  Mathieu,  con- 
seiller législatif;  âgé  de  69  ans. 
30 — Le  fleuve  est  libre  de  glace  vis-à-vis  l'île  Sainte-Hélène. 
31 — Eetour  de  Eome  de  S.  G.  Mgr  L.-X.  Bégin,  et  de  Mgr 
Th.   Eouleau,  principal  de  l'Ecole  Normale  Laval   de 
Québec. 


36 
FETES  PATRONALES 


17 

janvier. 

18 

(  i 

22 

i  i 

25 

(( 

2 

février. 

6 

(  < 

19 

mars. 

23 

avril. 

6 

mai. 

15 

juin. 

19 

(  ( 

24 

<  < 

18 

juillet. 

22 

(  ( 

26 

<  ( 

10 

août. 

15 

(  < 

16 

<  < 

25 

(  < 

8 

septemb. 

21 

(  ( 

22 

(  i 

4 

octobre. 

18 

(  ( 

25 

(  ( 

3 

novemb. 

18 

i  i 

ov) 

(  i 

25 

(  i 

1er 

décemb. 

4 

<  f 

6 

1  < 

]3 

<  < 

31 

(  ( 

des  Corporations  d'états,  arts  et  métiers. 

S.  Antoine,  1er  ermite,  patron  des  vanniers. 

Ste  Véronique,  patronne  des  ouvriers  en  lin. 

S.  Vincent,  des  jardiniers,  légumiers. 

S.  Paul,  des  cordiers. 

Purification  de  N.-D.,  fête  des  lavandières. 

Ste  Dorothée,  des  jardiniers-fleuristes. 

S.  Joseph,  des  charpentiers,  ardoisiers,  etc. 

S.  Georges,  des  maîtres  d'armes. 

S.  Jean  devant  la  Porte  Latine,  des  composi- 
teurs-typographes, imprimeurs,  lithographes, 
relieurs. 

Ste  Crescentia,  des  nourrices. 

S.  Yves,  des  avocats,  avoués,  notaires. 

S.  Jean-Baptiste,  des  potiers  de  terre. 

S.   Arnould,  des  brasseurs. 

Ste  Madeleine,  des  gantiers. 

Ste  Anne,  des  tailleurs,  tailleuses,  modistes,  lin- 
gères,  bonnetières,  couturières. 

S.  Laurent,  des  verriers,  tailleurs  sur  cristaux. 

Ste  Marie,  des  entrepreneurs,  maçons,  etc. 

S.  Eoch,  des  plafonneurs,  blanchisseurs. 

S.  Louis,  des  barbiers,  parfumeurs,  coiffeurs. 

Nativité  de  N.-D.,  fête  des  portefaix. 

S.  Mathieu,  des  menuisiers,  ébénistes,  etc. 

S.  Maurice,  des  teinturiers,  soldats. 

S.  François,  des  matelassiers,  drapiers. 

S..  Luc,  des  peintres,  sculpteurs,  vitriers,  etc. 

S.  Crépin,  des  cordonniers,  tanneurs,  etc. 

S.  Hubert,  des  bouchers,  chasseurs. 

S.  Odon,  des  fripiers. 

Ste  Cécile,  des  musiciens,  organistes,  etc. 

Ste  Catherine,  des  jeunes  filles. 

S.  Eloi,  des  orfèvres,  couteliers,  serruriers,  chau- 
dronniers, maréchaux,  fondeurs,  plombiers,  la- 
boureurs. 

Ste  Barbe,  des  tailleurs,  mineurs,  pompiers. 

S.  Nicolas,  des  écrivains,  bateliers,  jeunes  gens. 

S.  Aubert,  des  boulangers,  pâtissiers. 

S.  Sylvestre,  des  saliniers. 


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37 
AVRIL. 


EPHEMERIDES  1908. 

2 — Mort  subite  de  M.  l'abbé  D.  Chevrier,  P.S.S.,  vicaire  à 

l'église  Saint- Jacques  de  Montréal;  âgé  de  63  ans. 
6 — Sir  Henry  Campbell-Bannerman,  premier  ministre  d'An- 
gleterre, démissionne  pour  cause  de  santé.     M.  H.  As- 
quith  est  appelé  à  former  un  nouveau  ministère. 
8 — M.  l'abbé  Paul-Eugène  Eoy  est  nommé  évêque  titulaire 
d'Eleuthéropolis  et  auxiliaire  de  l'archevêque  de  Qué- 
bec. 
9 — Acquittement  de  "Wallace  McCraw  détenu  à  la  prison  des 
Trois-Eivières,  sous  accusation  de  meurtre. 

11 — ^Inauguration  des  laboratoires  de  l'Ecole  polytechnique 
de  Montréal,  par  S.  G.  Mgr  Bruchési. 

12 — Conflagration  à  Chelsea,  Mass.,  tous  les  principaux  éta- 
blissements sont  détruits.     Pertes,  $10,000,000. 

13 — Formation  du  nouveau  cabinet  anglais.  M.  H.  Asquith, 
premier. 

14 — Le  prince  Von  Buelow,  chancelier  de  l'empire  allemand 
et  la  princesse  sont  reçus  en  audience  privée,  par  S.  S. 
Pie  X. 

14 — Prorogation  de  la  législature  d'Ontario. 

18 — Catastrophe  à  Saint-Cajetan  d'Armagh,  par  une  explo- 
sion de  dynamite  sur  la  voie  en  construction  du  Trans- 
continental.    9  morts  et  3  blessés. 

20 — ^Inauguration  officielle  du  nouvel  édifice  de  "La  Patrie", 
rue  Sainte-Catherine,  à  Montréal. 

20 — Le  fleuve  est  libre  de  glace  sur  une  longueur  de  plusieurs 
milles  en  aval  et  en  amont  de  Montréal. 

22 — Entrée  dans  le  port  de  Montréal  des  traversiers  "Lon- 
gueuil"  et  "Boucherville". 

22 — Mort  de  sir  Henry  Campbell-Bannerman,  ex-premier  mi- 
nistre d'Angleterre;  âgé  de  72  ans. 

22 — Le  roi  Edouard  VII  et  la  reine  Alexandra  arrivent  à 
Copenhague. 

24 — Prorogation  de  la  législature  de  Québec. 

26 — A  Montréal,  cinquantenaire  de  la  fondation  de  l'Union 
Catholique,  au  Gésu.     Brillante  fêtes. 

26 — Epouvantable  catastrophe,  au  village  de  Notre-Dame  de 
la  Salette:  une  étendue  de  terrain  glisse  dans  la  Liè- 
vre.    33  pertes  de  vie. 

30 — Arrivée  des  premiers  bateaux  d'outre-mer  dans  le  port 
de  Montréal:  le  "Corsican"  suivi  du  "Dominion"  et 
du  "Fremona". 

30— L'hon.  juge  L.-O.  Loranger  est  l'objet  d'une  sympathi- 
que manifestation  à  l'occasion  des  noces  d'or  de  son 
admission  au  barreau  de  Montréal. 


38 


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39 

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EPHEMEEIDES  1908. 
1 — A    îSaint-ir'étersbourg,    mariage    du    prince    Wilhelm     de 

Suède,  avec  la  grande  duchesse  Marie  Pavlona. 
2 — Dissolution  de  la  législature  du  Nouveau-Brunswick. 
2 — M.  le  juge   Cassels  commence  une  enquête  au  départe- 
ment de  la  Marine  et  des  Pêcheries,  à  Ottawa. 
3 — Une  imposante  démonstration  termine  les  fêtes  du  cente- 
naire de  l'érection  du  diocèse  de  New- York. 
4 — M.  Joseph  de  Loynes,  nouveau  consul  général  de  France 

au  Canada,  arrive  à  Montréal. 
7 — L'empereur  François-Joseph   célèbre   le  soixantième   an- 
niversaire de  son  accession  au  trône  d'Autriche. 

10 — A  Saint- Jean,  mort  de  l'hon.  E.-Z.  Paradis,  juge  de  la 
Cour  Supérieure  pour  le  district  d'Iberville;  âgé  de 
66  ans. 

10 — Sacre  de  Mgr  P.-E,  Eoy,  en  la  Basilique  de  Québec,  par 
S.  G.  Mgr  Bégin. 

13 — lie  niveau  du  fleuve  submerge  les  quais  de  Longueuil, 
Boucherville  et  du  pied  du  courant. 

14 — Ouverture  de  l'Exposition  franco-britannique,  à  Lon- 
dres, par  le  prince  et  la  princesse  de  Galles. 

14 — A  Lachine,  mort  de  M.  Thomas-A.  Dawes,  fondateur  de 
la  célèbre  brasserie  de  son  nom;    âgé  de  80  ans. 

16 — S.  E.  le  cardinal  Michel  Logue,  archevêque  d'Armagh  et 
primat  d'Irlande,  visite  Montréal. 

18 — Mort  de  sir  L.-N.  Casault,  ex-juge  en  chef  de  la  Cour 
Supérieure,  à  Québec. 

21 — Brillante  inauguration  du  nouvel  orgue  de  l 'église  Saint- 
Pierre,  à  Montréal,  par  M.  J.-A.  Bernier. 

21 — Tamponnement  d'un  train  de  pèlerins  par  un  train-ex- 
press, à  Contich,  près  d'Anvers  (Belgique).  Plus  de 
50  morts  et  nombreux  blessés. 

22 — S.  G.  Mgr  McEvay,  évêque  de  London,  Ont.,  est  nommé 
archevêque  de  Toronto,  en  remplacement  de  S.  G,  Mgr 
O'Connor,  retiré. 

23 — A  Paris,  mort  de  François  Coppée,  célèbre  poète  fran- 
çais; âgé  de  66  ans. 

25 — ^M.  Armand  Fallières,  président  de  la  Eépublique  fran- 
çaise, arrive  à  Londres.     Eéception  enthousiaste. 

25 — Béatification  de  la  vénérable  Madeleine-Sophie  Barat, 
fondatrice  de  la  communauté  des  Dames  du  Sacré- 
Cœur. 

31 — A  l'Institut  des  Sourdes-Muettes,  à  Montréal,  mort  su- 
bite de  M.  Louis-Honoré  Fréchette,  poète  national, 
lauréat  de  l'Académie  française  et  greffier  du  Conseil 
législatif  de  Québec;  âgé  de  68  ans. 


40 

EAUf MINERALE    NATURELLE 

MARQUE   DÉPOSÉE 

de  VICHY 

SOURCE 

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Surnommée  le  "  THE  DE  VIGHY  " 

Autorisée  par  i'Etat 


EIIGEI  m  lE  eOBLET  DE  II  BOQTEIUE 

Le    CACHET  CI-DCSSUS 
IMPRIME  EN    ROUQC 


ALCALINE,  Gazeuse-DIgestive,  Non  Débilitante 

Approuvée    par    l'Académie   de   Médecine. 


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Conseil  d'Ami 

Un  bossu  se  plaignait  à  un  de  ses    amis    que    son    Infir- 
mité lui  fermait  bien  des  carrières. 

—  Place  des  fonds  dans  des  entreprises  Téreuses,  lui  re- 
pond son  ami. 

—  Eb  bien? 

—  Tu  seras  refait! 

—  C'est  juste. 


Charade  No  4  :  —  Verrue. 


Ne  frappe   pas  à  la   porte    d'un   autre,    si  tu  ne  veux  pas 
qu'on  frappe  à  la  tienne.  Proverbe  turc. 


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41 

TTHN. 

EPHEMEEIDES  1908. 

1 — Nomination  des  candidats  à  la  législature  de  Québec, 
3 — A   Montréal,   mort    de   sir   Eobert-G.    Keid,   constructeur 

de  renom;  âgé  de  66  ans. 
4 — Les  restes  d'Emile  Zola  sont  transportés  au  Panthéon,  à 

Paris. 
6 — Nouvelle  explosion  à  l'Ile  Perrot.     2  morts. 
7 — Eencontre  du  roi  Edouard  VII  et  de  l'empereur  Nicolas 

n  à  Eével  (Russie). 
8 — Elections  générale  aux  législatures  de  Québec  et  Onta- 
rio.    Le  parti  libéral  triomphe  dans  Québec,  et  le  con- 
servateur dans  Ontario. 

10 — A  Paris,  mort  de  il.  Louis-Gaston  Boissier,  secrétaire 
perpétuel  de  l'Académie  française;  âgé  de  85  ans. 

10 — Lord   Grey  visite  le  port  de  Montréal. 

11 — Le  E.  P.  Knapp.  dominicain,  est  nommé  archevêque  de 
la  Trinité    (Antilles). 

14 — A  Londres,  mort  de  lord  Stanley  de  Preston,  ancien  gou- 
verneur général  du  Canada;  âgé  de  67  ans. 
"15 — Le  "Québec",  nouveau  bateau  de  la  Compagnie  Riche- 
lieu,   commence    à   faire   le    service    entre   Québec    et 
Montréal. 

15 — Saragosse  (Espagne)  célèbre  le  centenaire  de  sa  résis- 
tance aux  armées  de  Napoléon. 

17 — Intronisation  de  S.  G.  Mgr  F. -P.  McEvay,  à  l'archevê- 
ché de  Toronto,  par  S.  E.  Mgr  Sbarretti. 

18 — La  convention  de  Chicago  choisit  W.-H.  Taft,  secrétaire 
de  la  guerre,  comme  candidat  républicain  à  la  prési- 
dence des  Etats-Unis. 

21 — Ouverture  des  fêtes  Laval,  à  Québec.  La  procession  du 
Saint  Sacrement  dans  les  rues  de  la  ville,  offre  un  spec- 
tacle sans  précédent. 

22 — Dévoilement  de  la  statue  de  Mgr  de  Laval,  par  le  gou- 
verneur général  lord  Grey. 

22 — Conflagration  aux  Trois-Eivières.  Toute  la  partie  com- 
merciale de  la  ville  est  détruite,  ainsi  que  l'ancienne 
église  paroissiale. 

24 — La  Banque  de  Saint-Hyacinthe  ferme  ses  portes. 

24 — A  Princetown,  N.-J.,  mort  de  Grover  Cleveland,  ancien 
président  des  Etats-Unis;  âgé  de  71  ans. 

29 — ^M.  J.-N.  Miljer  est  nommé  secrétaire-conjoint  du  dépar- 
tement français  de  l'Instruction  publique,  à  Québec. 

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48 
DIVISION  DU  TEMP8. 


Pour  les  usages  de  la  vie,  les  hommes  ont  cherché  à  esti- 
mer le  temps  d'après  les  phénomènes  célestes,  révolutions 
de  la  Lune  ou  du  Soleil.  Us  créèrent  ainsi  des  jours,  des 
mois,  des  années;  mais  la  durée  des  mois  et  des  années,  mal 
établie,  variait  d'un  peuple  à  l'autre.  Les  progrès  de  l'as- 
tronomie ont  permis  de  donner  des  bases  fixes  à  l'estimation 
du  temps. 

Voici  d'abord  les  indications  astronomiques: 

Le  jour  solaire  est  le  temps  qui  s'écoule  entre  deux  pas- 
sages consécutifs  du  SoleU  au  méridien;  on  l'a  divisé  en 
vingt-quatre  heures. 

Le  mois  lunaire  est  le  temps  qui  s'écoule  entre  deux  nou- 
velles lunes  successives;  il  est  de  29  jours,  12  heures,  44 
minutes,  3  secondes. 

L'année  sidérale  est  le  temps  qu'emploie  le  Soleil  partant 
d'une  étoile  pour  y  revenir;  sa  durée  est  de  365  jours,  6 
heures,  9  minutes,  10  secondes. 

L'année  tropique  est  le  temps  qui  s'écoule  entre  deux  pas- 
sages consécutifs  du  Soleil  à  l'équinoxe  du  printemps;  sa 
durée  est  de  365  jours,  5  heures,  48  minutes,  45  secondes. 

L'année  anomalistique  est  le  temps  employé  par  le  Soleil 
partant  du  périgée  pour  y  revenir;  sa  durée  est  de  365  jours, 
6  heures,  13  minutes,  54  secondes. 

L'année  lunaire,  composée  de  12  lunaisons  ou  de  12  mois 
lunaires,  a  une  durée  de  354  jours,  8  heures,  48  minutes,  34 
secondes. 

n  fallait  choisir  entre  toutes  ces  données  et  créer  une  an- 
née de  convention,  dite  année  civile,  composée  d'un  nombre 
entier  de  jours.  On  a  cherché  en  même  temps  à  ce  que  la 
durée  de  cette  année  se  rapproche  autant  que  possible  de 
l'année  tropique,  afin  que  les  phénomènes  astronomiques  ar- 
rivent sensiblement  le  même  jour  de  l'année.  L'ensemble 
des  conventions  établies  pour  fixer  la  durée  de  l'année  civile 
et  la  subdiviser  en  mois,  semaines  et  jours  constitue  le  calen- 
drier. 


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43 
JUILLET. 

EPHEMEBIDES  1908. 

1 — A  Washington,  Luke-E.  Wright  succède  à  W.-H.  Taft, 
démissionnaire,  comme  ministre  de  la  guerre  des  Etats- 
Unis, 

1 — Mort  du  E.  P.  Arpin,  S.  J,,  fondateur  de  la  paroisse  de 
l'Immaculée-Conception,  à  Montréal;  âgé  de  67  ans. 

7 — M.  l'abbé  D.  Lefebvre,  curé  d'Oka,  célèbre  le  cinquan- 
tenaire de  son  ordination  sacerdotale. 

8 — Un  incendie  dévaste  le  port  de  Boston. 

9 — Wm-J.  Bryan  est  nommé  pour  la  troisième  fois,  candi- 
dat démocrate  à  l'élection  présidentielle  des  Etats- 
Unis. 

9 — A  Belleville,  Ont.,  mort  de  Mgr  J.  Farrelly,  ancien  curé; 
âgé  de  81  ans. 

12 — Les  croiseurs  "Amiral  Aube"  et  "Léon  Gambetta" 
font  escale  à  Sydney  en  attendant  les  fêtes  du  Tricen- 
tenaire. 

13 — Les  feux  de  forêts  ravagent  les  comtés  de  Drummond, 
Arthabaska  et  Nicolet. 

14 — Cinq  navires  de  guerre  anglais,  arrivent  dans  le  port  de 
Québec. 

16 — Lord  Eoberts,  héros  de  la  guerre  sud-africaine,  arrive  à 
Québec. 

16 — Bénédiction  solennelle  de  la  nouvelle  Maison-Mère  de  la 
Congrégation  Notre-Dame,  à  Montréal,  par  S.  G.  Mgr 
Bruchési. 

16 — Cinquantenaire  de  la  dernière  apparition  de  la  Vierge 
Immaculée  à  Lourdes. 

16 — Emission   des  nouveaux  timbres  de  poste    du  Tricente- 
naire. 
19 — ^Ouverture  des  fêtes  du  IHe    centenaire  de  la  fondation 
de  Québec,  par  Champlain.     Parades  historiques  "les 
Pageants",  sur  les  plaines  d'Abraham, 

20 — Prorogation  du  parlement  fédéral. 

22 — S.  A.  E.  le  prince  de  Galles  arrive  à  Québec,  à  bord  du 
cuirassé  '  '  l 'Idomitable  '  '. 

27 — 150e  anniversaire  du  siège  de  Louisbourg. 

29 — Le  prince  de  Galles  et  sa  suite  quittent  Québec. 

30 — Lord  Eoberts  à  Montréal, 

30 — MM.  Adolphe  Bazin  et  S.-P.  Leet,  C.  E.,  sont  appelés  à 
remplacer  les  juges  Choquet  et  Piché  à  la  Cour  de 
Police,  à  Montréal. 

30 — S.  E.  le  cardinal  Gibbons  en  compagnie  de  plusieurs  pré- 
lats arrivent  à  Eome. 

31 — ^A  Eoberval,  incendie  du  magnifique  hôtel  de  ce  nom. 

31 — Clôture  des  fêtes  du  Tricentenaire  de  Québec.  Départ 
des  navires  de  guerre  étrangers. 


44 
DU  DANGEE  DE  TROP  PAELEE. 


Le  poète  Ibicus  fut  arrêté  par  des  voleurs  en  un  lieu  écar- 
té. Prêt  à  être  assassiné,  et  ne  sachant  à  qui  avoir  recours, 
il  vit  voler  des  grues! 

— 0  grues!  s 'écria-t-il,  vous  servirez  un  jour  de  témoins 
contre  mes  meurtriers. 

Quelque  temps  après,  ces  voleurs  se  trouvant  dans  un  mar- 
ché, virent  passer  une  volée  de  grues. 

— Voilà,  dit  l'un  d'eux  à  ses  compagnons,  les  témoins  du 
poète  Xbicus  qui  s'envolent. 

Ce  propos  fut  entendu  de  quelqu'un  qui,  le  trouvant 
étrange,  en  conçut  quelques  soupçons  et  avertit  la  justice. 

Les  assassins  furent  arrêtés  et  contraints  d'avouer  leur 
crime. 


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45 
AOTTT. 


EPHEMERIDES  1908. 

1 — La  ville  de  Fernie,  C.  A.,  et  autres  endroits  sont  rades 
par  les  feux  de  forêts.     La  population  affolée  prend  la 
fuite. 
3 — Au  couvent  de  la  Présentation  à  Saint-Hyacinthe,  ouver- 
ture du  Congrès  des  institutrices  de  ce  diocèse.     Plus 
de  600  y  prennent  part. 
4 — Brillantes  fêtes  à  Joliette,  à  l'occasion  des  noces  d'ar- 
gent de  "l'Etoile  du  Nord". 
4 — Les  employés  des  diverses  usines  du  Pacifique  Canadien, 
de  St.  John,  N.  B.,  à  Vancouver,  se  mettent  en  grève. 
6 — A  Varennes.   mort   de  M.  Adélard  de  Martigny,  percep- 
teur du  Eevenu;  âgé  de  82  ans. 
7 — Nomination  des  candidats  à  la  législature  de  la  Saskat- 
chewan.  / 

10 — En  l'église  de  la  Madeleine,  à  Paris,  mariage  de  !Mlle 
Anne-Marie  Fallières,  fille  du  président  de  la  Répu- 
blique à  M.  J.-E.  Lanes,  secrétaire  de  la  présidence. 

10 — A  Saint-Lambert,  mort  de  M.  ,L-E.-0.  Labadie,  notaire; 
âgé  de  79  ans. 

11 — Rencontre  de  l'empereur  Guillaume  II  et  du  roi  Edouard 
VII  à  Cronberg  (Allemagne). 

12 — A  Providence,  E.-I.,  Congrès  de  l'Association  Canado- 
Américaine.     Plus  de  200  délégués  y  assistent. 

12 — M.  le  maire  Payette  et  l'hon.  juge  T.-E.  Eobidoux  sont 
décorés  de  la  Légion  d'honneur. 

13 — Le  E.  P.  Eymard,  fondateur  de  la  Congrégation  des 
Pères  du  Saint-Sacrement,  est  déclaré  vénérable. 

14 — Elections  législatives  dans  la  Saskatchewan.  Le  parti 
libéral  victorieux. 

14 — M.  l'abbé  F.-X.  Préfontaine,  apôtre  et  pionnier  du  Ter- 
ritoire de  "Washington,  est  nommé  protonotaire  aposto- 
lique à  Seattle. 

19 — A  Saint-Basile,  N.-B.,  ouverture  de  la  sixième  conven- 
tion des  Acadiens. 

19 — Halifax  célèbre  le  150e  anniversaire  de  l'établissement 
du  gouvernement  de  la  Nouvelle-Ecosse,  Une  plaque 
commémorative  est  dévoilée. 

21 — S.  G.  Mgr  Bruchési  part  pour  assister  au  Congrès  eu- 
charistique à  Londres,  et  au  jubilé  sacerdotal  de  S.  S. 
Pie  X,  à  Rome. 

21 — A  Paris,  mort  de  Antoine-Henri  Becquerel,  illustre  phy- 
sicien français;  âgé  de  56  ans. 

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Un  cocher  de  Londres  reconnut  un  jour  dans  deux  mes- 
sieurs qui  montaient  dans  son  cab  le  prince  de  Galles  et  le 
roi  de  Belgique.  Il  ne  manifesta  aucune  surprise,  mais  les 
conduisit  comme  le  vent  au  lieu  où  ils  se  rendaient. 

En  descendant,  le  prince  de  Galles  lui  en  témoigna  sa  sa- 
tisfaction, puis  lui  demanda  ce  qu'il  lui  devait. 

—  Puisque  j  'ai  conduit  un  souverain,  répondit  le  cocher  en 
désignant  le  roi  Léopold,  et  \\n  demi-souverain,  Altesse,  — 
et  il  s'inclina  devant  le  prince,  —  vous  me  devez  un  souve- 
rain et  demi. 

Le  souverain  vaut  un  peu  plus  de  cinq  dollars. 
Le  prince  de  Galles  se  mit  à  rire,  puis  ajouta: 

—  Puisqu  'il  en  est  ainsi,  je  puis  bien  te  payer  comme  un 
souverain,  moi  aussi. 

Et  il  remit  au  pratique  cocher  deux  belles  pièces  d'or. 


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47 

SEPTEMBRE. 


EPHEMERIDES  1908. 

1 — L'équipe  de  la  Société  Nationale  de  Gymnase    part  pour 
aller   représenter   Montréal   au   grand  Concours  inter- 
national de  gymnase,  à  Eome. 
1 — Mort  du  R.  P.  Hazelton,  S.  J.,  à  Montréal;  âgé  de  42  ans. 
4 — Incendie  désastreux  à  Saint-Rémi,   dans  la  partie   com- 
merciale du  village.     Pertes,  $130,000. 
7 — A  l'Hôtel-Dieu  de  Québec,  mort  de  l'hon.  J.-G.  Bossé, 

juge  de  la  Cour  du  Banc  du  Roi;  âgé  de  72  ans. 
9 — A  Londres,  inauguration  du  XIXe  Congrès  eucharistique, 
par  S.  E,  le  cardinal  Vincent  Vannutelli. 

13 — En  l'église  Notre-Dame  de  Montréal,  les  ouvrières  ont 
leur  première  fête  religieuse.  Sermon  par  le  R.  P. 
Hage,  dominicain. 

13 — Clôture  du  Congrès  eucharistique,  à  Londres,  par  une 
grande  manifestation  religieuse.  Le  premier  ministre 
Asquith  ayant  désapprouvé  le  projet  de  porter  le 
Saint  Sacremenit  dans  la  procession;  les  dignitaires  ec- 
clésiastiques y  marchent  en  habits  de  cour. 

15 — Ouverture  de  la  convention  annuelle  de  l'Association 
des  Manufacturiers  canadiens,  à  l'hôtel  Windsor,  à 
Montréal.  M.  Robert  Hobson,  de  Hamilton,  est  élu 
président  pour  l'année  1908-1909. 

16 — L'hon.  Horace  Archambeault,  président  du  Conseil  lé- 
gislatif de  Québec,  est  nommé  juge  de  la  Cour  d'Ap- 
pel, en  remplacement  du  feu  juge  Bossé. 

17 — Dissolution  du  10e  parlement  fédéral. 

17 — A  Montréal,  mort  subite  de  M.  Henri  Julien,  artiste  des- 
sinateur de  renom;  âgé  de  52  ans, 

18 — 50e  anniversaire  de  l'ordination  sacerdotale  de  S.  S. 
Pie  X. 

18 — L'épaisse  fumée  qui  couvre  le  fleuve  désorganise  la  na- 
vigation. 

20 — A  Paris,  incendie  du  Bureau  central  de  téléphone  et  de 
l'Hôtel  des  postes.     Pertes,  $6,000,000. 

20 — S,  G.  Mgr  Augustin  Dontenwill,  évêque  de  New-West- 
minster est  nommé  supérieur  général  des  Oblats,  à 
Rome. 

22 — Naufrage  de  la  barge  américaine  "l'Etoile  du  Bengale", 
de  l'Alaska  Packing  Association,  à  destination  de  San 
Francisco  avec  une  cargaison  de  saumon,  110  marins 
périssent, 

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OCTOBRE. 


EPHEMERIDES  1907. 
1 — L'hon.  juge  E.  Larue,  de  la  Cour  Supérieure  de  Québec, 

démissionne,  pour  cause  de  santé. 
3 — A   Ottawa,   convention    annuelle   des   archevêques   de  la 

Puissance. 
8 — ^L'hon.  Rodolphe  Lemieux  est  nommé  plénipotentiaire  du 

Canada  au  Japon. 
8 — L'hon.  Auguste  Tessier,  trésorier  provincial,  est  nommé 
juge  de  la  Cour  Supérieure,  pour  le  district  de  Eimous- 
ki,  en  remplacement  de  l'hon.  juge  Larue,  démission- 
naire. 

10 — Au  Mont-Saint-Bernard,  à  Sorel,  inauguration  des  fêtes 
du  centenaire  de  la  fondation  de  la  Congrégation  des 
Frères  de  la  Charité. 

11 — Le  steamer  "Cyprus"  de  la  Lakawana  Transportation 
Co.,  sombre  dans  le  Lac  Supérieur.  22  matelots  péris- 
sent. 

12 — Incendie  de  l'église  de  la  Côte  Saint-Paul,  près  Mont- 
réal. 

15 — A  Eome,  mort  de  S.  E.  le  cardinal  André  Steinhuber, 
préfet  de  la  Sacrée  Congrégation  de  l'Index,  dans  sa 
82e  année. 

15 — La  ville  de  Fontana  (Indiana)  est  en  partie  détruite  par 
une  explosion  à  la  "Dupont  Powder  Co.".  Des  cen- 
taines de  morts  et  blessés. 

17 — Nominations  au  parlement  de  Québec:  l'hon.  W.-A.  "Weir 
devient  trésorier  provincial;  M.  Alex.  Taschereau, 
ministre  des  Travaux  publics  et  M.  Ch.  Devlin,  minis- 
tre de  la  Colonisation  et  des  Mines. 

18 — Clôture  de  la  conférence  de  la  paix  à  LaHaje  (Hol- 
lande). 

18 — L'hon.  Ad.  Turgeon  démissionne  comme  député  de  Belle- 
chasse,  et  demande  l'envoi  d'une  commission  royale 
en  Belgique. 

19 — Le  steamer  "L'Arctic",  capitaine  Bernier,  arrive  à  Qué- 
bec, d'une  nouvelle  expédition  polaire. 

23 — L'hon.  Eodolphe  Lemieux  part  pour  le  Japon. 

23 — Forte  crise  financière  à  New-York.  Après  une  panique 
de  deux  jours,  MM.  Cortelyou  et  Pierpont  Morgan 
sauvent  la  situation. 

23 — ^Zj'hon.  Ad.  Turgeon  invite  M.  Henri  Bourassa  à  se  pré- 
senter contre  lui  dans  le  comté  de  Bellechasse. 

24 — Eentrée  des  Chambres  françaises  à  Paris.  Discours  du 
président  Brisson. 

31 — M.  Henri  Bourassa,  député  de  Labelle  aux  Communes, 
démissionne  pour  lutter  contre  l'hon.  Ad.  Turgeon 
dans  Bellechasse. 


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et  là  de  petits  livres  de  la  secte.  Il  rencontra,  un  jour,  un 
vieux  zouave  et  lui  offrit  de  ses  opuscules. 

—  Qu'est-ce  qu'il  y  a  dedans  vos  petits  livres!  dit  le 
zouave.     Sont-ce  des  almanachs  nouveaux? 

—  C  'est  bien  mieux  que  cela,  répondit  le  ministre. 

—  Qu'est-ce  que  c'est  donc? 

—  On  enseigne  là-dedans  la  religion:  et,  qui  plus  est,  la 
véritable,  c'est-à-dire  la  nôtre. 

—  Et  quelle  est  votre  religion? 

—  C  'est  la  religion  réformée. 

—  Dans  ce  cas,  votre  religion  n'est  pas  bonne. 

—  Et  pourquoi  pas? 

-^  Parce  que,  voyez-vous,  chez  nous,  quand  un  militaire  est 
réformé,  ça  veut  dire  qu'il  n'est  plus  bon  pour  le  service. 
Ainsi,  gardez  vos  petits  livres;  je  ne  me  sens  pas  le  goût 
d'une  religion  qui,  étant  passée  par  le  conseil  de  révision,  a 
été  reformée. 

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51 

NOVEMBRE. 


EPHEMERIDES  1907. 

2 — Incendie  dans  les  entrepôts  de  la  Douane,  situés  rues 
McGill  et  des  Communes,  à  Montréal, 

4 — Elections  législatives  dans  les  comtés  de  Bellecliasse,  Ni- 
colet   et   Montmorency:     les  honorables  Turgeon,   De- 
vlin  et  Taschereau  sont  élus. 
4 — Elections  dans  13  Etats  de  la  Eépublique  des  Etats-Unis. 

Le  parti  républicain  est  victorieux. 
6 — Un  incendie  détruit  une  grande  partie  du  parc  *  '  Domi- 
nion", à  Montréal. 
7 — Une  violente  tempête  sévit  dans  la  province  de  Québec 
et   cause  d'énormes  pertes  sur  terre  ainsi  que  sur  le 
fleuve. 
7 — L'église  de  la  Longue-Pointe,  près  Montréal,  construite 
en  1721,  est  détruite  par  un  incendie. 

10 — A  Montréal,  ouverture  de  la  première  convention  de  la 
Fédération  des  ouvriers  textiles  du  Canada. 

12 — Mort  de  M.  l'abbé  A.  Lebel,  curé  de  Nortli  Stukely;  âgé 
de  50  ans. 

12 — L'hon.  M.-A.  Evanturel,  ex-orateur  de  la  législature 
d'Ontario,  est  nommé  assistant-greffier  du  Sénat. 

13 — L'hon.  R.  Lemieux,  arrive  à  Yokohama. 

14 — Installation  solennelle  du  nouveau  chapitre  de  la  cathé- 
drale de  Joliette. 

14 — Des  bandits  assaillent  M.  Brault,  gérant  de  la  Banque 
de  Saint-Jean,  à  Napierville,  et  le  contraignent  à  leur 
livrer  l'argent  en  caisse  —  $2,000. 

14 — A  Saint-Martin,  l'hon.  P.-E.  Leblanc,  député  de  Laval 
à  la  législature  de  Québec,  fête  ses  noces  d'argent 
parlementaires. 

17 — Consécration  de  la  nouvelle  chapelle  du  Grand  Séminaire 
de  Montréal. 

19 — L'hon.  R.-A.  Coldwell  est  élu  par  acclamation  député  de 
Brandon  à  la  législature  du  Manitoba. 

21 — Par  suite  de  la  crise  financière  des  Etats-Unis,  la 
"Northern  Aluminum  Co. ",  de  Shawinigan  Falls,  fer- 
me ses  portes.     600  ouvriers  sans  emploi. 

25 — Incendie  au  collège  de  Saint-Lin.    Pertes,  $7,000. 

26 — Derniers  voyages  des  bateaux  de  la  Compagnie  Richelieu. 

27 — A  Dorval,  près  Montréal,  mort  du  R.  P.  Louis-Armand 
Bouchet,  provincial  au  Canada  des  Pères  de  la  Compa- 
gnie de  Marie  et  supérieur  de  l'orphelinat  de  Mont- 
fort;  âgé  de  56  ans. 

28 — Ouverture  de  la  4e  session  du  10e  parlement  fédéral,  par 
lord  Grey. — Le  texte  du  nouveau  traité  franco-cana- 
dien est  déposé. 

29 — Départ  du  dernier  transatlantique  de  la  saison  "l'An- 
doni",  de  la  ligne  Elder-Dempster. 


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DECEMBRE. 


EPHEMERIDES  1907. 
2 — Le  steamer  "Mount  Temple",  de  la  ligne  du  Pacifique 
Canadien,  donne  contre  un  rocher,  sur  les  côtes  de  la 
Xouvelle-Ecosse. 
3 — Ouverture  du  congrès  américain,  à  Washington.    Message 

du  président  Eoosevelt. 
4 — A  Coaticook,  mort  de  M.  Henry  Lovell,  député  de  Stana- 

tead  au  parlement  fédéral;  âgé  de  79  ans. 
G — Une  explosion  se  produit  dans  la  mine  de  la  '•'Consolidat- 
ed Coal  Co.  ",  à  Monogah  (Virginie).    Plus  de  500  vic- 
times. 
8 — A  Stockholm,  mort  du  roi  Oscar  II  de  Suède;   âgé  de  78 
ans.     Le  prince  Gustave-Adolphe  lui  succède. 

12 — A  Athènes,  mariage  du  prince  Georges  de  Grèce  avec  la 
princesse  Marie  Bonaparte. 

1.3 — Le  steamer  "Dunelm",  ayant  remonté  le  fleuve  sans  ac- 
cident, entre  dans  le  port  de  Montréal. 

15 — A  Québec,  mort  de  Xapoléon  Legendre,  poète  et  nouvel- 
liste;  âgé  de  66  ans. 

16 — M.  Honoré  Mercier  est  élu  député  de  Châteauguay  à  la 
législature,  par  une  majorité  de  220  voix. 

17 — A  Glasgow,  mort  de  lord  Kelvin  (né  "Wm.  Thompson),  le 
plus  grand  savant  de  la  Grande-Bretagne;  âgé  de  83 
ans. 

18 — ^Mort  de  Thon.  J.  Israël  Tarte,  es-ministre  des  Travaux- 
publics  du  Canada,  journaliste  distingué,  dans  sa  60e 
année. 

19 — M.  l 'abbé  Feehan  est  nommé  évêque  de  Fall-Eiver,  Mass., 
E.-U. 

20 — ^Bénédiction  solennelle  de  l'église  de  Drummondville,  par 
S.  G.  Mgr  Brunault. 

22 — A  l'Hôtel-Dieu  de  Montréal,  mort  de  l'hon.  juge  Ch. 
Champagne,  doyen  des  juges  de  la  Cour  de  Circuit, 
dans  sa  69e  année. 

23 — Elections  partielles  au  parlement  fédéral:  M.  C.-B.  Ma- 
jor, pour  le  comté  de  Labelle,  élu  par  acclamation,  et 
M.  J.-B.-T.  Caron,  pour  Ottawa,  par  une  majorité  de 
3,221  voix. 

23 — Mort  de  M.  l'abbé  J.  Charette,  curé  de  Varennes;  âgé  de 
57  ans. 

29 — Mort  de  Mme  Bruchési,  mère  de  S.  G.  Mgr  l'archevêque 
de  Montréal. 

31 — Incendie  du  couvent  des  Sœurs  de  la  Charité,  à  Eimouski. 

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55 

CLEEGE.  —  COUE  DE  EOME. 

Pape  actuellement  régnant. 

Sa  Sainteté  Pie  X. 


S.  S.  PIE  X,  Joseph  Sarto, 

(258e  successeur  de  saint  Pierre),  né  à  Eiese,  diocèse  de  Tré- 
vise  (Italie),  le  2  juin  1835;  ordonné  prêtre  en  l'église  de 
Castel-Franeo,  le  18  septembre  1858;  appelé  à  la  cure  de  To- 
bomlo  en  1867,  et  peu  de  temps  après  à  celle  de  Salzano; 
nommé  chanoine  de  la  cathédrale  de  Trévise  en  1875;  préco- 
nisé évêque  de  Mantoue  le  10  novembre  1884  et  sacré  à 
Eome,  par  le  cardinal  Parocchi;  créé  cardinal  du  titre  de 
Saint-Bernard  aux  Thermes,  le  12  juin  1893  et  promu  au  pa- 
triarcat de  Venise  par  Léon  XEŒ,  le  15  du  même  mois;  élu 
souverain  pontife  le  4  août  1903  et  couronné  le  dimanche,  9 
■août  1903. 

Le  Pape  a  pour  conseil  le  Sacré  Collège,  qui  doit  être  com- 
posé, suivant  la  bulle  de  Sixte  V,  du  3  décembre  1586,  de 
soixante-dix  cardinaux,  partagés  en  trois  ordres:  six  cardi- 
naux-évêques,  cinquante  cardinaux-prêtres  et  quatorze  cardi- 
naux-diacres. Les  cardinaux-évêques  ont  chacun  pour  titre 
un  évêché  voisin  de  Eome,  d'où  leur  vient  le  nom  d'évêques 
suburbicaires.  Les  cardinaux-prêtres  et  les  cardinaux-dia- 
cres ont  chacun  pour  titre  une  église  de  cette  capitale  du 
monde  chrétien. 


56 

PROVINCE  ECCLESIASTIQUE  DE  QUEBEC. 

La  province  de  Québec  comprend  les  diocèses  de  Québec, 
Trois-Eivières,  Nicolet,  Rimouski,  Chicoutimi,  et  le  vicariat 
apostolique  du  golfe  Saint-Laurent. 

Diocèse  de  Québec,  (P.  Q.) 

Comprend  les  comtés  de  Québec,  Portneuf,  Montmorency, 
Kamouraska,  L'Islet,  Montmagny,  Bellechasse,  Dorchester, 
Lévis,  Beauce,  (moins  les  cantons  Spalding,  Ditchfield  et 
Woburn)  Lotbinière,  Mégantic,  et  cinq  paroisses  dans  le 
comté  de  Témiscouata. 

Erigé  en  diocèse  le  1er  octobre  1674.  En  métropole  le  12 
juillet  1S44.  La  cathédrale  fut  érigée  en  basilique  mineure 
par  un  bref  de  Pie  IX,  à  l'occasion  du  200e  anniversaire  de 
l'érection  du  siège  épiscopale  de  Québec,  le  28  août  1874. 

Archevêque  (7e)  :  S.  G.  Mgr  L.-jST.  BEGIjST,  (17.e  év.),  né  à 
Lévis  le  10  janvier  1840;  ordonné  prêtre  le  10  juin  1865;  sa- 
cré évêque  de  Chicoutimi  le  28  octobre  1888;  nommé  coad- 
juteur  de  S.  E.  le  cardinal  Taschereau,  le  22  décembre  1891, 
et  administrateur  du  diocèse  le  3  septembre  1894;  devenu  ar- 
chevêque le  12  avril  1898;  décoré  du  Pallium  le  22  janvier 
1899. 

Auxiliaire:  S.  G.  Mgr  P.-E.  EOY,  né  à  B&rthier,  comté  de 
Montmagny,  le  9  novembre  1859;  ordonné  prêtre  le  13  juin 
18S6;  préconisé  évêque  titulaire  d'Eleuthéropolis  et  auxi- 
liaire de  l'archevêque  de  Québec  le  8  avril  1908;  sacré  en  la 
Basilique  de  cette  ville,  le  10  mai  1908. 

Vicaires  généraux:    Mgr  C.-A.  Marois  et  Mgr  T.-E.  Hamel. 

Archevêché.— ^LL.  GG.  Mgr  L.-N.  Bégin  et  Mgr  P.-E.  Roy; 
Mgr  C.-A.  Marois,  V.  G.,  Mgr  H.  Têtu,  procureur  et  aumô- 
nier; MM.  L.  St-G.  Lindsay,  secrétaire-archiviste;  J.-V.-A. 
Huard,  Eug.-C.-G.  Laflamme,  secrétaire  du  diocèse;  J.-J.  La- 
berge,  ass.-secrétaire  et  maître  des  cérémonies. 

Paroisses:    228. 

Population  catholique:    326,000. 

Diocèse  des  Trois  Rivières,  (P.  Q.) 

(Erigé  le  8  juin  1852). 

Comprend  les  comtés  de  Champlain,  Maskinongé  et  Saint- 
Maurice. 

Evêque  (3e)  :  S.  G.  Mgr  F.-X.  CLOUTIER,  né  à  Sainte-Ge- 
neviève de  Batîscan,  le  2  novembre  1848;  ordonné  prêtre  à  Ni- 
colet, le  22  septembre  1872;  préconisé  évêque  des  Trois-Ri- 


57 

vières,  le  8  mai  1899;  saeré  évêque  en  la  cathédrale  de  cette 
ville,  le  25  juillet  de  la  même  année. 

Vicaires  généraux  :  Mgr  H.  Baril,  P.  A.;  MM.  L.-Sév. 
Rheault  et  Léon  Arcand. 

Chancelier:    M.  Ubald  Marchand,  J.  C.  D. 

Chapitre  de  la  Cathédrale.  —  Chanoines  titulaires:  Mgr  H. 
Baril,  P.  A.  et  V.  G.;  MM.  L.-S.  Bheault,  V.  G.,  J.  B.  Co- 
meau,  théologal;  N.  Caron,  J.-N.  Tessier,  J.-F.  Béland,  Chs 
Bellemare,  T.  Laflèche,  L.  Denoncourt,  U.  Marchand,  J.  C.  D. 

Chanoines  honoraires  :  MM.  H.  Trahan,  P.  H.  Marchand 
et  D.-Ov.  S.  de  Carufel. 

Paroisses:    42.  —  Dessertes:  6. 

Population  catholique:    80,200. 

Diocèse  de  Nicolet,  (P.  Q.) 

(Erigé  le  10  juillet  1885). 

Comprend  les  comtés  d'Arthabaska,  Drummond,  Nicolet, 
Yamaska  et  une  partie  de  Bagot  et  Shefford. 

Evêque  (2e)  :  S.  G.  Mgr  J.-S.-H.  BRUXAULT,  né  à  Saint- 
David  d 'Yamaska,  le  10  janvier  1857;  ordonné  prêtre  le  29 
juin  1882;  nommé  évêque  de  Tubuna,  I.  P.  L,  et  coadjuteur  de 
l 'évêque  de  Nicolet,  le  30  septembre  1899;  sacré  à  Nicolet 
le  27  décembre  de  la  même  année;  devenu  évêque  de  ce  dio- 
cèse le  2  février  1904. 

Vicaire  général:    Mgr  M.-G.  Proulx. 

Procureur  et  secrétaire  :  MM.  F.-A.  Saint-Germain,  J.  C. 
D.;  ass.-secrétaire:  C.-E.  Saint-Germain,  J.  C.  D. 

Paroisses:    66. 

Population  catholique:    87,965. 

Diocèse  de  Saint-Germain  de  Kimouski,  (P.  Q.) 
(Erigé  le  15  janvier  1867). 

Comprend  les  districts  de  Eimouski  et  de  Gaspé,  (moins 
les  Des  de  la  Madeleine),  et  la  plus  grande  partie  du  comté 
de  Témiscouata. 

Evêque  (2e)  :  S.  G.  Mgr  A.-A.  BLAIS,  né  à  Saint-Valier,  le 
26  août  1842;  ordonné  prêtre  le  6  juin  18G8;  préconisé  évê- 
que titulaire  de  Germanicopolis  et  coadjuteur  de  l 'évêque  de 
Eimouski  le  30  décembre  1889;  sacré  le  18  mai  1890;  devenu 
évêque  de  Eimouski  le  6  février  1891. 

Vicaire  général:  M.  L.-J.  Langis,  curé  de  Saint-Octave  de 
Métis. 


58 

Vicaires  forains:  M.  J.-E.  Ouellet,  curé  à  la  (irande-Ei- 
vière,  pour  le  comté  de  Gaspé;  M.  J.-B.-A.  Bélanger,  à  Carie- 
ton,  pour  le  comté  de  Bonaventure. 

Secrétaire:  ;  procureur:  M.  J,-D.  Mi- 
chaud. 

Chapitre.  —  Prévôt:  M.  L.-J.  LangLs;  chanoines  titulaiiries ; 
MM.  C.-A.  Carbonneau,  pénitencier;  P.-J.  Saucier,  Luc  Eou- 
leau,  L.-N.  Bernier,  R.-Ph.  Sylvain,  J.-O.  Normandin,  D.  Mo- 
risset,  J.-H.  Lavoie,  F.-X.  Eoss,  C.-Ph.  Côté. 

Chanoines  honoraires:  Mgr  M.  Bolduc,  MM.  N.  Thivierge 
et  J.-B.-A.  Bélanger. 

Paroisses:    90.  —  Dessertes:    30. 

Population  catholique:    112,000. 

Diocèse  de  CMcoutimi,  (P.  Q.) 

(Erigé  le  28  mai  1878). 

Comprend  les  comtés  de  Chicoutimi,  Charlevoix  et  une  par- 
tie du  Saguenay  à  l 'ouest  de  la  rivière  Portneuf . 

Evoque  (Se)  :  S.  G.  Mgr  T.  LABRECQUE,  né  à  Saint-An- 
selme, le  30  décembre  1849  ordonné  prêtre  le  28  mai  1876;  sa- 
cré évêque  de  Chicoutimi,  en  là  basilique  de  Québec,  le  22 
mai  1892. 

Vicaire  général:  M.  Eug.  Lapointe,  supérieur  du  sémi- 
naire. 

Vicaires  forains:  MM.  M.-P.  Hudon  et  Léon  Parent. 

Secrétaire:    M.  F.-X. -Eug.  Frenette. 

Evêché.  —  S.  G.  Mgr  M.-T.  Labrecque,  MM.  F.-X.-E.  Fre- 
nette, secrétaire;  Edm.  Duchesne,  principal  de  l'Ecole  Nor- 
male. 

Cathédrale.  —  MM.  Aimas  Larouche,  curé  d'office;  Art. 
Bourgoing  et  Jean  Brassard,  Vi&aires. 

Paroisses:    56.  —  Dessertes:    10. 

Population  catholique:    70,000. 

Vicariat  apostolique  du  golfe  Saint-Laurent. 

Erigé  en  Préfecture  apostolique  le  29  mai  1882;  annexé  au 
diocèse  de  Chicoutimi  en  1892;  confié  aux  EE.  PP.  Eudistes, 
le  13  juillet  1903;  érigé  en  Vicariat  apostolique  le  28  août 
1905. 

Comprend,  au  sud,  depuis  la  rivière  Portneuf  (l'île  d'An- 
ticosti   incluse),   jusqu'au  Blanc-Sablon;     à  l'est,   depuis  le 


59 

Blanc-Sablon  jusqu'à  l'extrémité  nord  du  Labrador;  au  nord, 
depuis  cette  extrémité  jusqu'à  l'entrée  de  la  baie  d'Hudson; 
à  l'ouest,  la  rive  est  de  la  baie  d'Hudson  jusqu'à  la  baie 
James. 

Vicaire  apostolique  (1er)  :  S.  G.  Mgr  GUSTAVE  BLAN- 
CHE, Eudiate,  évêque  titulaire  de  Sieea;  né  en  1848;  ordonné 
prêtre  le  16  mars  1878;  élu  évêque  titulaire  de  Sicca  et  vi- 
caire apostolique  du  Golfe  Saint-Laurent  le  12  septembre 
1905;  sacré  à  OMcoutimi  le  28  octobre  1905.  Eésidence  : 
Sept-Iles. 

Paroisses:    11.  —  Dessertes:    17. 

Population  catholique:    10,000  dont  3,000  sauvages. 

PROVINCE    ECCLESIASTIQUE    DE   MONTREAL. 

La  province  de  Montréal  fut  érigée  par  Léon  Xm,  le  10 
mai  1887,  elle  comprend  les  diocèses  de  Montréal,  Saint-Hya- 
cinthe, Sherbrooke,  Valleyfield  et  Joliette. 

Diocèse  de  Montréal,  (P.  Q.) 

(Erigé  le  31  mai  1836,  devenu  archevêché  le  8  juin  1886). 

Comprend  le  district  de  Montréal,  et  une  partie  des  dis- 
tricts de  Eichelieu  et  Terrebonne. 

Archevêque  (2e)  :  S.-G.  Mgr  PAUL  BRUCHESI  (4e  évê- 
que), né  à  Montréal  le  29  octobre  1855;  ordonné  prêtre  à 
Rome,  le  21  décembre  1878;  élu  archevêque  de  Montréal  le  25 
juin  1897;  sacré  à  Montréal  le  8  août  1897;  décoré  du  Pal- 
lium  le  8  août  1898. 

Auxiliaire:  S.  G.  Mgr  ZOTIQUE  EACICOT,  né  au  Sault- 
au-Récollet,  le  13  octobre  1845;  ordonné  prêtre  le  6  novembre 
1870;  préconisé  évêque  titulaire  de  Pogla  et  auxiliaire  de 
l'archevêque  de  Montréal,  le  27  mars  1905;  sacré  le  3  mai 
1905. 

Archevêché.  —  LL.  GG.  Mgr  Paul  Bruchési  et  Zotique  Ea- 
cicot;  MM.  J.-A.  Vaillant,  chan..  procureur  ;  W.-C.  Mar- 
tin, chan.,  archi-diacre;  L.-E.  Cousineau,  chan.,  économe;  G. 
Dauth,  chan.,  vice-recteur  de  l'Université  Laval;  E.  Roy, 
chan.,  chancelier;  G.  Gauthier,  chan.,  curé  de  la  Cathédrale; 
A.  Sylvestre,  chap.,  vice-chancelier;  J.-U.  Demers,  maître  des 
cérémonies. 

Paroisses  et  dessertes:    139. 

Population  catholique:    400,500. 


60 

Diocèse  de  Saint-Hyacinthe,  (P.  Q.) 

(Erigé  le  8  juin  1852), 

Comprend  les  comtés  de  Saint-Hyacinthe,  Richelieu,  Eou- 
ville,  Bagot,  Iberville,  Missisquoi  et  partie  de  ceux  de  Brome, 
Shefford  et  Verchères. 

Evêque  (6c)  :  S.  G.  Mgr  ALEXIS-XYSTE  BEEXAED,  né  à 
Belœil,  le  29  décembre  1847;  ordonné  prêtre  le  1er  octobre 
1871;  nommé  protonotaire  apostolique  le  24  mai  1901;  élu 
évêque  de  Saint-Hyacinthe  le  16  décembre  1905;  sacré  le  15 
février  1906. 

Vicaire  général  et  secrétaire:    M.  J.-L.  Guertin. 

Evêehé.  —  S.  G.  Mgr  A.-X.  Bernard,  MM.  J.-L.  Guertin, 
V.  G.  et  sec;  C.-A.  Beaudry,  pro.;  A.-M.  Daoust,  L.-O.  Eo- 
berge,  ass.-sec;  F.  Langelier,  ass.-pro.;  L.-A.  Sénécal,  curé 
de  la  Cathédrale;  J.-M.-H.  Phaneuf,  J.-B.  Larochelle,  J.-A. 
Fontaine,  vicaires. 

Chapitre.  —  Chanoines  titulaires:  MM.  J.-L.  Guertin,  V.  G., 
prévôt;  A.  O'Donnell,  F.-X.  Jeannotte,  J.-B.  Dupuy,  A.  Du- 
mesnil,  théologal;  C.-A.  Beaudry,  P.-Z.  Decelles;  J.-C.  Ber- 
nard, J.-A.  Lemieux,  L.-A.  Sénécal,  pénitencier;  C.-P.  Cho- 
quette. 

Chanoines  honoraires:  MM.  J.-B.  Michon,  J.-B.-O.  Guy, 
N.  Gauthier. 

Paroisses:    74. 

Population  catholique:    115,000. 

Diocèse  de  Saint-Michel  de  Sherbrooke,    (P.Q.) 
(Erigé  le  28  août  1874). 

Evêque  (2e)  :  S.  G.  Mgr  PAUL  LAEOCQUE,  né  à  Sainte- 
Marie  de  Monnoir,  le  28  octobre  1846;  ordonné  prêtre  le  9 
mai  1869;  préconisé  évêque  de  Sherbrooke  le  24  septembre 
1893;  sacré  à  Sherbrooke  le  èo  novembre  de  la  même  année. 

Vicaire  général:    Mgr  H.-O.  Chalifoux,  P.  A. 

Conseil  diocésain.  —  Mgr  H.-O.  Chalifoux,  V.  G.;  MM.  P. 
Quinn,  L.-P.  Descarries,  J.-A.  Dufresne,  J.-H.  Soy,  P.-J.-A. 
Lefebvre.  J.  C.  D. 

Officialité  diocésaine. — Mgr  H.-O.  Chalifoux,  V. G.,  officiai; 
MLl.  P.-J.-A,  Lefebvre,  assesseur;  A.-O.  Gagnon,  promoteur; 
A.   Maltais,  vice-promoteur;   H.-A.  Simard,  chancelier. 

Evêehé.  —  S.  G.  Mgr  Paul  Larocque,  MM.  J.-H.  Eoy,  curé 
d'office;  B.  Couillard  et  H,  Darche,  vicaires;  F.-V,  Charest, 
miss,  agricole. 

Paroisses:    70, 

Population  catholique:    85,000. 


61 

Diocèse  de  Valleyfield,  P.  Q. 

('Erigé  le  6  avril  1902). 

Erêque  (l&r):  S.  G.  Mgr  JOSEPH-MEDAED  EMAED,  né  à 
Saint-Constant,  le  1er  avril  1853;  ordonné  prêtre  à  Montréal, 
le  10  juin  1876;  préconisé  évêque  de  Valleyfield,  le  5  avril 
1892;  sacré  à  Valleyfield  le  9  juin  de  la  même  année. 

Vicaire  général:    Mgr  J.-C.  Allard,  P.  A. 

Archidiacre  et  procurevir:    M.  M.  Marleau. 

Chancelier:    M.  J.  Dorais. 

Evêché.  —  S.  G.  Mgr  J.-M.  Emard,  Mgr  J.-C.  Allard,  P.  A., 
V.  G.  et  curé;  MM.  M.  Marleau,  archidiacre  et  procureur; 
J.  Dorais,  chancelier;  M.  Pilon,  T.-Z.  Simon,  J.-A.  Verner, 
vicaires. 

Officialité.  —  MM.  C.-A.  Santoire,  officiai;  T.  Chagnon, 
P.-E.  Lussier,  F.-X.  Sauriol,  J.-O.  Godin,  assesseurs;  M.  Main- 
ville,  promoteur;  N.  Aubry,  vice-promoteur;  A.-C.  Dugas, 
chancelier. 

Vicaires  forains:  MM.  C.-A.  Santoire,  P.-E.  Lussier,  E. 
Chaput,  F.-X.  Sauriol. 

Paroisses:    36.  —  Dessertes:    4. 

Population  catholique:    55,500. 

Diocèse  de  Joliette,  (P.  Q.) 

(Erigé  le  27  janvier  1904). 

Evêquie  (1er)  :  S.  G.  Mgr  JOSEPH-ALFEED  AECHAM- 
BEAULT,  né  à  l'Assomption,  le  23  mai  1859;  ordonné  prêtre 
le  29  juin  1882;  préconisé  évêque  de  Joliette  le  27  juin  1904; 
sacré  à  Joliette  le  24  août  de  la  même  année. 

Evêché.  —  S.  G.  Mgr  J.-A.  Archambeault,  MM.  D.  Lafor- 
tune,  chan.,  curé  d'office;  G.-N.  Ferland,  chan.,  procureur; 
F.-X.  Piette,  chan.,  chancelier;  E.  Dugas,  chan.,  ass.-proc; 
J.-A.  Pauzé,  Z.  Lippe,  V.  Deschênes,  vicaires;  E.  Lachapelle, 
secrétaire. 

Chapitre  de  la  Cathédrale.  —  Mgr  P.  Beaudry,  V.  G.,  L.  D.; 
MM.  D.  Lafortune,  O.  Dubois,  A.  Brien,  P.  Sylvestre,  G.-N. 
Ferland,  F.-X.  Piette  et  Eust.  Dugas,  chanoines. 

Vicaires  forains: — MM.  A.  Brien,  chan.,  Sainte-Elis-abeth; 
O.  Dubois,  chan.,  Saint-Esprit;  V.  Dupuis,  Saint-Cuthbert; 
P.  Sylvestre,  chan.,  Saint-Gabriel. 

Paroisses:    41. 

Population  catholique:    60,515. 


62 

PEOVrNOE    ECCLESIASTIQUE    D'OTTAWA. 

La  province  d'Ottawa  fut  érigée  par  Léon  Xm,  le  10  mai 
1887,  elle  comprend  les  diocèses  d'Ottawa  et  de  Pembroke. 

Diocèse  d'Ottawa,  (P.  Q.  et  O.) 

(Erigé  le  25  juin    1847,  devenu  archevêché    le  8  juin  1886). 

Le  diocèse  d'Ottawa  comprend  dans  Ontario  les  comtés  de 

Prescott,  Eussell,  Carleton  et  Lanark  nord;  dans  Québec,  le 
comté  d'Ottawa  et  partie  d'Argenteuil,  Terrebonne  et  Mont- 
calm. 

Archevêque  (1er)  :  S.  G.  Mgr  J.  THOMAS  DUHAMEL, 
(2e  év.),  né  à  Contrecœur,  le  6  novembre  1841;  ordonné  prê- 
tre à  Ottawa  le  19  décembre  1863;  préconisé  évêque  d'Otta- 
wa le  1er  septembre  1874;  sacré  à  Ottawa  le  28  octobre  sui- 
vant; nommé  archevêque  le  8  juin  1886;  décoré  du  Pallium, 
le  29  juillet  suivant. 

Vicaire  général:  Mgr  ,J.-0.  Eouthier;  chancelier:  M.  J.-A. 
Sloan,  chanoine;  secrétaire:  M.  F.-X.  Brunet. 

Chapitre  de  la  Basilique. — Mgr  J.-O.  Eouthier,  archiprêtre; 
MM.  L.  N.  Campeau,  archidiacre;  G.  Bouillon,  primicier; 
J.-A.  Plantin,  F.  Michel,  J.-P.  Bélanger.  S.  Philip,  F.-P.  Beau- 
champ,  P.  Corkery  et  J.-A.  Sloan,  chanoines  titulaires. 

Paroisses:    112  . —  Dessertes:    23. 

Population  catholique:    152,000. 

Diocèse  de  Pembroke,  (P.  Q.) 

(Erigé    en    vicariat   le    11     juUlet     1882  ;     en    évêché    le    4 
mai  1898). 

Evêque  (1er)  :  S.  G.  Mgr  NAECISSE-ZEPHIEIN  LOE- 
EAIX,  né  à  Saint -Martin,  Iç  13  juin  1842;  ordonné  prêtre  le 
4  août  1867;  vicaire  général  du  diocèse  de  Montréal  le  3  août 
1880;  nommé  évêque  titulaire  de  Cythère  et  vicaire  apostoli- 
que de  Pontiac,  le  11  juillet  1882;  sacré  le  21  septembre  1882, 
en  l'église  Xotre-Dame  de  Montréal;  a  pris  possession  de 
son  vicariat  à  Pembroke,  le  22  septembre  1882;  nommé  pre- 
mier évêque  du  diocèse  de  Pembroke  le  4  mai  1898  et  a  pris 
possession  de  son  siège  épiscopal  le  22  septembre  de  la  même 
année. 

Secrétaire:    M.  J.-T.  Warnock. 

Evêché.  —  S.  G.  Mgr  N.-Z.  Lorrain;  MM.  J.  Kimpton,  vice- 
recteur;  J.-T.  Warnock,  sec;  P.  Pontbriand,  vicaire. 

Paroisses:    33. 

Population  catholique:    50,000. 


«3 

PROVINCE  ECCLESIASTIQUE  DE  TOEONTO   (Ont.) 

La  province  de  Toronto  comprend  les  diocèses  de  Toronto, 
HamUton  et  London. 

Diocèse  de  Toronto,  (P.O.) 

(Erigé  le  17  décembre  1841,  devenu  archevêché  le  18  mars 
1870). 

Archevêque  (4e):  S.  G.  Mgr  FEEGUS-PATEICK  Mc- 
EVAY,  (6e  évêque),  né  à  Lindsay,  P.  0.,  le  8  décembre  1852; 
ordonné  prêtre  le  9  juillet  1882;  sacré  évêque  de  London,  le 
6  août  1899;  nommé  archevêque  de  Toronto,  le  13  avril  1908; 
intronisé  le  17  juin  suivant. 

Vicaire  général:    M.  J.-J.  McCann. 

Secrétaire:    M.  J.-T.  Kidd,  St.  John 's  Grove,  Toronto. 

Paroisses:    54.  —  Dessertes:    46. 

Population  catholique:    65,000. 

Diocèse  de  Hamilton,  (P.  O.) 

(Erigé  le  17  février  1856). 

Evêque  (4e).  —  S.  G.  Mgr  T.-.J.  DOWLIXG,  né  à  Lime- 
rick,  Irlande,  en  1840;  ordonné  prêtre  à  Hamilton,  le  7  août 
1864;  sacré  évêque  de  Peterborough  le  1er  mai  1887;  trans- 
féré au  siège  de  Hamilton  le  11  janvier  1889. 

Vicaire  général:    

Secrétaire:    

Cathédrale.  —  S.  G.  Mgr  T.-J.  Dowling;  MM.  J.-M.  Maho- 
ney,  et  A.-J.  Leyes. 

Paroisses:    43. 

Population  catholique:    54,000. 

Diocèse  de  London,  (P.  O.) 
(Erigé  sous  ce  nom  le  21  février  1856;  transféré  à  Sandwich 
le  22  février  1859;  transféré  de  nouveau  à  London,  le  3 
octobre  1869). 

Evêché:    Siège  vacant. 

Administrateur:    T.  E.  J.-E.  Meunier,  V.  G. 
Eecteur:    M.  J.-T.  Aylward. 
Chancelier:    M.  P.  McKeon. 
Secrétaire:    M.  D.  O'Neil. 

Cathédrale   Saint-Pierre.  —  MM.   J.-T.   Aylward,   recteur; 
M.-D.  O'NeU,  secrétaire;    F.-P.  White,  E.-J.  Gorty. 
Paroisses:    52. 
Population  catholique:    60,000. 

PROVINCE    ECCLESIASTIQUE    DE    KINGSTON,    (P.O.) 
La  province  de  Kingston  fut  érigée  par  S.  S.  Léon  XIII, 
en  1889;   elle   comprend  les  diocèses   de  Kingston,  Peterbo- 
rough et  Alexandria. 


64 

Diocèse  de  Kingston,  (P.  O.) 

(Erigé  le  17  janvier  1826,  devenu  archevêché  en  1889). 

Archevêque  (2e).  —  S.  G.  Mgr  CHAELES-HUGH  GAU- 
THIER, (7e  évêque),  né  à  Alexandria,  P.  O.,  le  13  novembre 
1844;  ordonné  prêtre  le  24  août  1866;  sacré  évêque  à  King- 
ston le  18  octobre  1898. 

Vicaires  généraux:    Mgr  James  Farrelly,  M.-J.  Masterson. 

Vicaire  forain:    M.  C.-B.  Murray. 

Chancelier:    M.  J.-J.  O'Eeilly. 

Cathédrale  de  l'Imm.  Conception.  —  S.  G.  Mgr  C.-H.  Gau- 
thier; MM.  A-.J.  Hanley,  recteur;  C.-A.  MeWilliams,  C.-J. 
Mea,  procureur;  J.-J.  O'Eeilly,  O.  Cullinane,  J.-V.  Meagher, 
J.  McDonald. 

Paroisses:    36.  —  Dessertes:    24. 

Population  catholique:    45,000. 

Diocèse  de  Peterborough,  (P.  O.) 

(Erigé  le  11  juillet  1882). 

Comprend  les  districts  de  Parry  Sound  et  Muskoka;  les 
comtés  de  Victoria,  Durham,  Peterborough  et  Northumber- 
land. 

Evêque  (3e).  —  S.  G.  Mgr  E.-A.  O'COXXOR,  né  à  Listo- 
we\,  comté  Kerry,  (Irlande),  le  15  avril  1838;  ordonné  prêtre 
le  2  août  1861;  sacré  le  1er  mai  1889. 

Vicaire  général:    M.  Jos.  Browne. 

Conseil  diocésain:  MM.  Jos.  Browne,  V.  G.;  D.-J.  Casey, 
archidiacre. 

Chancelier  et  secrétaire:    M.  M.-J.  O'Brien,  D.  D. 

Evêché.  —  S.  G.  Mgr  E.-A.  O'Connor;  MM.  W.-J.  MeCoU, 
recteur;  M.-J.  O'Brien,  D.  D.;  P.-J.  Galvin,  P.  J.  Kelly. 

Paroisses:    21.  —  Dessertes:    28. 

Population  catholique:    26,200. 

Diocèse  d 'Alexandria,   (P.  0.) 
(Erigé  le  21  janvier  1890). 

Evêque    (2e).   —  S.   G.      Mgr    W.-A'.  MacDONELL,  né  à 

;  ordonné  prêtre  le  14  septembre  1881;  nommé 

évêque  d 'Alexandria  le  21  mars  1906;  sacré  en  cette  ville  le 
24  juin  suivant. 

Vicaire  général:    T.  E.  M.-Geo.  Corbett,  curé  à  Cornwall. 

Evêché.  —  S.  G.  Mgr  W.-A.  MacDonell;  MM.  J.-E.  McEae, 
recteur;  W.-M.  Fox,  J.-W.  Dulin. 

Paroisses:    14. 

Population  catholique:    25,000. 

Diocèse  du  Sault  Sainte-Marie,  (P.  O.) 
(Erigé  le  16  septembre  1904). 

Comprend  les  districts  d'Algoma  et  de  la  Baie  du  Tonnerre 
avec  les  îles  Manitoulin  et  Saint- Joseph;  et  l'ouest  du  dis- 
trict de  Nipissing. 


65 

Erêque  dtr) .  —  S.  G.  Mgr  D.-.J.  SCOLLARD,  né  à  Ennif; 
more,  comté  de  Peterborongh,  le  4  novembre  1862;  ordonné 
prêtre  le  21  décembre  1890;  «acre  évêqne  du  Srailt  Sainte- 
Marie,  le  24  février  1905.     Résidence:    Xorth  Bav. 

Pro-Catliédrale  de  N.-D.  du  Lac.  —  S.  G.  Mgr  D.-.J.  Scol- 
lard;  MM.  J.-J.  O'Brien.  0.  Dufresne. 

Paroisses:    25.  —  Dessertes:    42. 

Population  catholique:    35,500  dont  5,500  sauvages. 

PROVINCE  ECCLESIASTIQUE  D'HALIFAX, 

(Nouvelle-Ecosse) . 
La   province   d'Halifax   comprend   les   diocèses  d'Halifax, 
Antigonish,  Saint-Jean,  N.-B.,  Chatham,  N.-B.,  et  Charlotte- 
town,  I.  P.-E. 

Diocèse  d'Halifax,  (N.-E.) 
(Erigé  en  évèché  en  1842,  et  en  archevêché  le  4  mai  1852). 

Comprend  tous  les  comtés  de  la  Nouvelle-Ecosse  (à  l'ex- 
ception de  ceux  de  Pictou,  d 'Antigonish  et  Guysborough)  et 
les  îles  Bermudes. 

Archevêque  (5e).  —  S.  G.  Mgr  E.-J.  McCAETHY  (7e  év- 
que),  né  à  Halifax  le  25  janvier  1850;  ordonné  prêtre  à  Hali- 
fax le  9  juillet  1870;   sacré  le  9  septembre  1906. 

Vicaire  général:    Mgr  T.-J.  Daly,  P.  D. 

Cathédrale  Sainte-Marie.  —  S.  G.  Mgr  E.-J.  McCarthv; 
MM.  W.-J.  Foley,  D.  D.,  recteur;  W.-K.  CoHins,  F.  McQuil- 
lan,  F.  Hipwell,  M.  Pujos  du  Coudray. 

Paroisses:    35.  —  Dessertes:    40. 

Population  catholique:    56,000. 

Diocèse  d'Antigonisli,   (N.-E.) 

(Erigé  sous  le  nom  d'Arichat,  le  21  septembre  1844,  et  sous 

celui  d 'Antigonish  le  22  août  1886). 

Comprend  l'île  du  Cap  Breton  et  les  comtés  de  Pictou,  de 
Guysboro,  et  d 'Antigonish. 

Evêque  (3e).  —  S.  G.  Mgr  JOHN  CAMEEOX.  né  à  Anti- 
gonish, le  16  février  1826;  ordonné  prêtre  à  Rome  le  26  juil- 
let 1853;  sacré  à  Rome  évêque  de  Titopolis  et  coadjuteur 
d'Arichat,  le  22  mai  1870;  devenu  évêque  d'Arichat  en  1877 
et  évêque  d 'Antigonish  le  23  août  1886. 

Vicaires  généraux:  M,  Alex.  MacDonald,  D.  D. ;  M.  A. 
McD.  Thompson,  D.  D. 

Secrétaire:    M.  H,  MacPherson. 

Diocèse  de  Saint- Jean,   (N.-B.) 
(Erigé  le  30  septembre  1842). 
Comprend  la  partie  sud  du  Nouveau-Brunswick. 
Evêque  (3e).  —  S.  G.  Mgr  TIMOTHY  CASEY,  né  à  Char- 
lotte County,  le  20  février  1862;   ordonné  prêtre  le  29  juin 


66 

18S6;  élu  évêque  d'Utina  et  coadjuteur  de  l'évêque  de  Saiut- 
.Tean,  le  30  septembre  1899;  sacré  dans  cette  même  ville,  le 
11  février  1900;  intronisé  le  25  mars  1901. 

Evêché.  —  S.  G.  Mgr  T.  Casey;  MM.  A.  Meehan,  D.-S. 
O'Keefe,  J.-W.  Holland,  F.-M.  Lockary. 

Paroisses:    49.  —  Dessertes:    44. 

Population  catholique:    58,000. 

Diocèse  de  Chatham,  (N.-B.) 
(Erigé  le  8  mai  1860). 

Comprend  la  partie  nord  du  Nouveau-Brunswick. 

Evêque  (2e).  —  S.  G.  Mgr  THOMAS-F.  BARRY,  né  à 
Pokemouche,  N.-B.,  le  3  mars  1841;  ordonné  prêtre  le  5  août 
1866;  sacré  à  Saint- Jean,  le  11  février  1900;  devenu  évêque 
de  Chatham,  le  7  août  1902. 

Vicaire  général:    Mgr  L.-N.  Dugal,  D.  P. 

Paroisses:    56.  —  Dessertes:    32. 

Population  catholique:    66,000. 

Diocèse  de  Charlottetown,  (île  du  Prince-Edouard). 

(Erigé  en  1829). 

Comprend  l'île  du  Prince-Edouard  et  les  îles  de  la  Made- 
leine. 

Evêque  (4e).  —  S.  G.  Z\[gr  J.-CHAELES  McDONALD, 
D.  D.,  né  le  14  juin  1840,  à  Saint-Andrews,  I.  P.-E.;  ordonné 
prêtre  le  4  juillet  1873  à  Charlottetown;  préconisé  évêque  ti- 
tulaire d'Irina  et  coadjuteur  de  l'évêque  de  Charlottetown  le 
13  juin  1890;  sacré  à  Charlottetown  le  28  août  1890;  devenu 
évêque  de  Charlottetown  le  1er  mai  1891. 

Vicaires  généraux:  Mgr  James  Phelan,  D.  D.;  MM.  J.-H. 
Blaquière,  D.  D.,  et  James  Morrison. 

Secrétaire:    M.  G.-J.  McLellan,  D.  D. 

Cathédrale  Saint-Dunstan.  —  MM.  G.-J.  McLellan,  D.  D.; 
P.-A.  McDonald  et  M.  McDonald. 

Paroisses:    35.  —  Dessertes:    14. 

Population  catholique:    50,000. 

PROVINCE    ECCLESIASTIQUE   DE    SAINT-BONIFACE. 

La  province  de  Saint-Boniface  fut  érigée  par  Pie  IX,  le  22 
septembre  1871,  elle  comprend  les  diocèses  de  Saint-Boniface, 
Saint -Albert,  Prince-Albert  et  les  vicariats  apostoliques  d'A- 
tliabaska  et  du  Mackenzie. 

Diocèse  de   Saint-Boniface,    (Manitoba). 

Comprend  la  province  de  Manitoba,  la  partie  du  district 
d'Assiniboia  à  l'est  du  109°  de  longitude;  la  partie  du  dis- 
trict de  Keewatin  à  l'est  du  fleuve  Nelson  et  la  partie  de  la 
province  d'Ontario,  à  l'ouest  du  91"  de  longitude. 


«7 

Archevêque    (2e):      S.    G.    Mgr   LOUIS-PHILIPPE- ADE- 
LAED  LANGEVIN,  O.  M.  L,    (3e   évêque),  né  à  Saint-Isi- 
dore, comté  de  Laprairie,  le  23  août  1855;  ordonné  prêtre  le 
30  juillet  1882;  préconisé  le  8  janvier  1895;  sacré  le  19  mars- 
1895. 

Vicaire  général.  —  Mgr  Az.  Dugas,  P.  A. 

Archevêché.  —  S.  G.  Mgr  L.-P.-A.  Langevin,  O.  M.  L; 
Mgr  Az.  Dugas,  P.  A.,  V.  G.  et  curé;  MM.  A.  Béliveau,  chan- 
celier et  procureur;  J.  Poitras,  secrétaire;  D.  Dandurand, 
O.  M.  L,  chapelain  de  l'Orphelinat  des  filles;  F.  "Woodcutter, 
chapelain  des  Sœurs  Grises;  A.  Duplessis,  chapelain  du  Pen- 
sionnat Jésus-Marie;  J.-H.  Prud'homme,  D.  S.  Th.,  DD.  C, 
sec-archiviste  et  rédacteur  des  "Cloches  de  Saint-Boni- 
face";  J.-M.-I.  Paré,  1er  ass.-procureur;  X.-A.  Bellavance, 
2e  ass.-proc;  J.-V.  Fyfe,  vicaire. 

Paroisses:    98. 

Population:    88,615  dont  24,000  du  rite  Grec-Kuthène. 

Diocèse  de  Saint- Albert,   (Alberta). 
(Erigé  le  22  septembre  1871). 

Evêque  (2e).  —  S.  G.  Mgr  EMILE- JOSEPH  LEGAL. 
0.  M.  L,  né  le  9  octobre  1849  à  Saint-Jean  de  Boisseau,  dio- 
cèse de  Nantes  (France)  ;  ordonné  prêtre  le  29  juin  1874; 
nommé  évêque  titulaire  de  Pogla  le  29  mars  1897;  sacré  le  17 
juin  1897,  à  Saint-Albert;  devenu  évêque  de  Saint-Albert, 
le  3  juin  1902. 

Vicaires  généraux:  EE.  PP.  Alb.  Lacombe,  et  H.  Leduc, 
O.  M.  L 

Cathédrale  Saint-Albert.  —  S.  G.  Mgr  Emile  Légal,  O.M.I.; 
EE.  PP.  H.  Leduc,  O.M.L,  V.G.;  M.  Mérer,  O.M.Î..  sup.;  V. 
Ladet,  O.M.L;  V.  Philippot,  O.M.L;   C.  Vandendaele,  O.M.L 

Paroisses:  53.  —  Dessertes  avec  église:  38;  sans  église:  71. 

Population  catholique:    54,000. 

Diocèse  de  Prince- Albert,   (Sask.) 
(Erigé   en   vicariat   apost.   en   1890,   et  en   évêché   en   1907). 

Evêque  (1er).— S.  G.  Mgr  ALBEET  PASCAL,  O.M.L,  né  le 
3  août  1848,  à  Saint-Genest,  diocèse  de  Viviers  (France); 
ordonné  prêtre  le  2  novembre  1873  à  Montréal;  préconisé  le 
5  juin  1891;  sacré  le  28  juin  1891,  à  Viviers  (France).  Eési- 
dence:    Prince-Albert. 

Vicaire  général:  —  E.  P.  H.  Lacoste,  O.  M.  L,  D.D. 

Population  catholique:    46,000. 


68 

Vicariat  apostolique  d'Athabaska. 
(Erigé  en  18'62). 

Vicaire  apostolique  (2e)  :  S.  G.  Mgr  EMILE  GEOUAED,  O. 
M.L.,  évêque  titulaire  d'Ibora,  né  le  2  février  1840,  à  Brûlon, 
diocèse  du  Mans  (Franee);  ordonné  prêtre  à  Bo'UcherviJile  le  3 
mai  1862;  préconisé  le  18  octobre  1890;  sacré  le  1er  août 
1891  à  Saint-Bonifaee,  Man.  Eésidence:  Mission  Saint-Ber- 
nard, Petit  Lac  des  Esclaves    (lac  Athabaska),  T.  N.-O. 

Population  catholique:    16,000. 

Vicariat  apostolique  de  Mackenzie. 
(Erigé  en  1901), 

Vicaire  apostolique  (1er):  S.  G.  Mgr  GABEIEL  BEEYNAT, 
O.M.I.,  né  en  1867;  ordonné  prêtre  le  21  février  1891;  élu 
évêque  titulaire  d'Adramyte  et  vicaire  apostolique  de  Mac- 
kenzie en  1901;  sacré  le  6  avril  1902. 

Adresse:    Edmonton     (Alberta). 

Population  catholique:    8,200. 

PROVINCE    ECCLESIASTIQUE    DE    VICTORIA,     (0.  A.) 

La  province  de  Victoria  fut  érigée  par  S.  S.  Léon  XIII  en 
1903;  elle  comprend  les  diocèses  d.e  VictoTia,  de  New- West- 
minster, et  la  Pa-éfecture  apostoilique  du  Yukon. 

Diocèse  de  Victoria. 

(Erigé  en  évêché  en  1847,  et  en  archevêché  le  19  juin  1903). 

Archevêché.  —  Siège  vacant. 

Administrateur  apostolique.  —  T.  E.  A.-J.  Brabant. 

Cathédrale  Saint-André.  —  MM.  Jos.  Leterme,  C.  Gaine  et 
J.-A.  Van  Nevel. 

Paroisses:    15.  —  Dessertes:    80. 

Population  catholique:    15,000. 

Diocèse  de  New-Westminster. 

(Erigé  en  1890). 

Evêché.  —  Siège  vacant. 

Cathédrale   Saint-Pierre.    —    ;     R.   Fr. 

W.-P.  O'Boyle,  O.M.T.,  D.  D. 
Paroisses:    18.  —  Dessertes:    67. 
Population  catholique:    22,000  dont  9,000  sauvages. 

Préfecture  apostolique  du  Vukon. 
(Erigé  en  1908). 
Préfet  apostolique.  —  R.  P.  Bunoz,  O.M.I. 


69 
FEECHETTE. 


Un  érable  est  tombé . . .  Dans  le  clair  paysage 

de  la  patrie,  il  dessinait  un  grand  contour; 

son  ombre  enveloppait  la  terre  avec  amour 

et  des  oiseaux  puissants  chantaient  dans  son  feuillage! 

Vers  l'éternel  soleil,  plus  haute,  chaque  jour, 
montait  la  fière  cîme...  Un  soir,  en  mai,  l'orage 
a  vaincu  sa  splendeur  et  terminer  son  âge. 
Adieu!. . .  Ceux  de  chez  nous  le  pleurent  sans  retour. 

Un  érable  est  tombé...  La  débordante  sève 

n'alimentera  plus,  au  prochain  avenir, 

sa  verte  frondaison  de  pensée  et  de  rêve... 

Seul,  tu  restes  encore,  ô  vivant  souvenir! 

Ecoutez. . .  Sur  le  monde,  un  vent  de  gloire  emporte 

l'écho  mélodieux  de  sa  ramure  morte!... 

n 

Poète!...  si  ton  corps  dans  l'ombre  disparaît, 
ton  poème  à  jamais  resplendit  sur  l'histoire; 
et  la  patrie  en  deuil,  qu'illumine  ta  gloire, 
pare  ton  souvenir  d'un  immortel  regret. 

Tu  chantas  sa  beauté:    fleuve,  plaine  ou  forêt, 
son  passé  de  défaite  auguste  ou  de  victoire; 
et  ta  voix,  dont  résonne  encor  notre  mémoire, 
puisait  dans  un  cœur  franc  l'éclat  d'un  verbe  vrai. 

Sois  béni,  pour  ton  œuvre  abondante  et  vivace!... 
Quand  ils  diront  ton  nom,  les  hommes  de  ma  race 
seront  de  gratitude  et  d'orgueil  envahis; 

et  les  enfants  liront  tes  vers,  dans  les  écoles, 
pour  apprendre,  au  frisson  de  tes  nobles  paroles, 
à  vénérer  leur  Dieu,  leur  langue  et  leur  pays!. . . 

Joseph-Marie  Melançon. 


Le  savoir  est  pour    l'homme    studieux,  la    richesse    pour 
l'homme   vigilant,  la  puissance  pour  la  bravoure  et  le  ciel 

pour  la  vertu.  Franklin. 

«     •     * 

D   faut   aimer   sa   patrie,   vénérer   ceux   qui  l'ont   formée, 
obéir  à  ses  lois  et  honorer  le  citoyen  qui  s'en  rend  digne. 


70 


Grande  Fonderie  de  Cloches  de  l'Est 

FERDINAND  FARNIER 

à  Robécourt  (Vosges)  France 

BOURDONS,  CARILLONS. 
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de  Ville,  Hospices,  Usines,  Cha- 
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Ecrivez  pour  demander  les  prix. 

CONFIANCE. 


Si  tu  sens  Taciller  ta  foi 
Durant  la  tempête  hagarde, 

Calme-toi: 

Dieu  te  garde! 

Si,  d'après  la  commune  loi, 

Dans  le  néant  tombe  chaque  heure, 

Calme-toi: 

Dieu  demfeurel 

Si  ton  cœur  est  rempli  d'émoi, 
Si  le  désespoir  t'environne. 

Calme-toi: 

Dieu  pardonne! 

Si  la  mort  te  saisit  d'effroi. 

Si  tu  crains  l'ombre  où  tout  sommeille, 

Calme-toi: 

Dieu  réveiUel  "^ 


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Silencieuse.     De    belle    appa- 
rence. 
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71 
PUISSANCE  DU  CANADA   (population  5,338,883). 

Sièg^  du  gouvernement,  Ottawa. 

Son  Excellence  le  très  honorable  comte  Albert-Henry- 
George  Grey,  L.  L.  M.,  J.  P.,  lord  lieutenant  de  Xorthumber- 
land  et  vicomte  de  Howick,  nommé  gouverneur  général  du 
Canada  en  1904,  ($48,664). 

Secrétaire  privé:    Arthur-F.  Sladen. 

Aide  de  Camp:     

Aides  de  Camp  honoraires:  Lieutenants-colonels  W.-D.  Ot- 
ter,  C.-T.  Irwin,  J.-M.  Gibson,  G.-T.-A.  Evanturel,  J.  Peters, 
C.-W.  Drury,  A.-P.  Sherwood,  H.  Smith,  F.-L.  Lessard,  T.-D.- 
B.  Evens,  S.-C-D.  Eoper. 

Conseil  privé  du  Eoi  en  Canada,  (formé  en  1908). 

Le  très  honorable  sir  Wilfrid  Laurier,  G.C.M.G.,  D.C.L., 
premier  et  président  du  Conseil,   ($12,000). 
L'hon.    sir   Eichard    Cartwright,    G.C.M.G.,    ministre    du  ^ 
Commerce  et  de  l'Industrie. 

J.-J.  Murphy,  secrétaire  d'Etat. 

A.-B.  Aylesworth,  ministre  de  la  Justice. 

L.-P.  Brodeur,  ministre  de  la  Marine  et  des  Pê- 
cheries. 

sir  Frédéric- William  Borden,  ministre  de  la  Mi- 
lice. 

Sydney-Arthur  Fisher,  ministre  de  l'Agriculture. 

W.-S.  Fielding,  ministre  des  Finances. 

Geo.-P.  Graham,  ministre  des  Chemins  de  fer  et 
Canaux. 

William  Paterson,  ministre  des  Douanes. 

,   ministre    du    Eevenu    de    l'Inté- 
rieur. 

Wm.  Pugsley,  ministre  des  Travaux  publics. 

F.  Oliver,  ministre  de  l'Intérieur  et  surintendant 
général  des  affaires  des  sauvages. 

E.  Lemieux,  ministre  des  Postes.  j 

Jacques  Bureau,  solliciteur  général. 
Greffier  du  Conseil  privé:    M.  E.  Boudreau.  j 

Un  peu  d'observation. 

—  Ne  jugez  jamais  un  homme  d'après  le  parapluie  qu'il 
porte. 

—  Pourquoi? 

—  n  est  si  rare  que  ce  soit  le  sien. 


Les   opinions   politiques    sont    comme    les    modes:     belles 
quand  on  les  prend,  laides  quand  on  les  quitte. 

Jouflfroy. 


72 
MEMBRES  DU  SENAT  DU  CANADA. 

,  président,   ($4,000). 

Pour  la  province  de  Québec.  (24  membres). 
Les  honorables  MM.  ($2,500  par  session). 

Baker,  (xeo.-B.,  Sweetsburg.        Forget,  L.-J.,  Montréal. 
Eéïque,  F.-L.,  Montréal.  G-odbout,  J.-M.-D.,  St-François. 

Boldue,  Jos.,  St-Vietor  de  Tring  Landry,  A.-C.-P.-E.,  Caudiac, 
Casgrain,  J.-P.-B.,  Montréal.       Legris,  J.-H.,  Louiseville. 
Choquette,  P.-A.,  Québec.  MacKay,  Eobert,  Montréal. 

Oloran,  H.-J.,  Montréal.  Mitehell,  Wm.,  Drummondville. 

David,  L.-O.,  Mosatréal.  Montplaisir,  H.,  Trois-Kivières. 

DeBoneherville,  C.E.B.,  C.M.G.,  Owens,  "W.,  Montréal. 

Bon  oh  er  ville.  Shehyn,  J.,  Québec. 

Dessaules,  G.-C,  St-Hyacinthe.  Tessier,  Jules,  Québec. 
Drummond,  sir  Geo.-A.,  K.C.M.  Thibaudeau,  J.  Bo&aire,  Mont- 

G.,  Montréal.  réal. 

Fiset,  J.-B.-E.,  Eimouski.  Thibaudeau,  A.-A.,  Montréal. 

Pour  la  province  d'Ontario.  (24  membres). 

Beith,  E.,  Bowmanville.  |  Gibson,  W.,  Beamsville. 

Belcourt,  N.-A.,  Ottawa.  IJaffray,  E.,  Toronto. 

Bowell,  sir  Mackenzie,  ELC.M.  Jones,  L.-M.,  Toronto. 

G.,  Belleville,  Ont.  Kerr,  James  K.,  Toronto. 

Campbell,  A.,  Toronto.  McHugh,  Geo.,  Lindsay. 

Oarling,  sir  J.,  K.C.M.G.,  Lon-  McLaren,  P.,  Perth. 

don.  McMillan,  Donald,  Alexandria. 

Cartwright,   sir   Eichard,    G.    iMcMullen,  Mount  Forest. 

C.M.G.,  Ottawa.  [Eoss,  W.,  Toronto. 

Coffey,  Thomas,  London.  Scott,  E.-W.,  Ottawa. 

Cox,  Geo.  A.,  Toronto.  Sullivan,  M.,  Kingston. 

Derbyshire,  D.,  Brockville.        '  W.ilson,  Dr  J.-H.,  &t -Thomas. 

iEdwards,  W.-C,  Eockland,  Ontj ,.   . 

Frost,  F.-T.,  Smith  's  Falls.        I 


Pour  la  province  de  la  Nouvelle-Ecosse.  (10  membres). 

Comeau,  A.-H.,  Meteghan  Eiver  MacKeen,  D.,  Halifax. 
McDonald,  Wm.,  Lit.  Glace  Bay  Miller,  W.,  Arieha.t. 
MeGregor,    Jas-D.,    New-Glas-  Power,  L.  G.,  Halifax. 

gow.                                            JEoss,  W.,  Halifax. 
McKay,  Thomas,  Truio.  


Si  la  charge    ennoblit   l 'homme,  l 'homme    doit    ennoblir  la 
charge.  Proverbe  grec. 


73 

Membres  du  Sénat  du  Canada.  —  (Suite). 

Pour  la  province  du  Nouveau-Brunsvàck.  (10  membres). 

King,  Geo.  G.,  Chipman, 
McSweeney,  Peter,  Mometon. 
Poirier,  P.,  Shédiac. 
Thompson,  F.-P.,  Frederioton. 


Baird,  G-.  T.,  Perth  Centre. 
Oostigan,  John,  Edmuniston. 
Domville,  James,  Rothesay. 
Gillmor,  D.,  St-George. 
Ellis,  John-V.,  St-John. 


Wood,  Josiah,  Saek ville. 


Pour  l'île  du  Prince-Edouard.  (4  membres). 


Robertson,  James  E.,  Mantague 
Yeo,  John,  Port  Hill. 


Ferguson,  D.,  Charlottetown. 
Maodonald,     A.- A.     Charlotte 
town. 

Pour  la  Colombie  anglaise.  (3  membres). 

BoiStoek,  H.,  Monte^Oreek.        iRiley,  George,  Viotoria, 
Maedonald,  W.-J.,  Victoria.      [ 

Pour  la  province  du  Manitoba.  (4  membres). 

Bernier,  T.-A.,  Saint-Boniface.jWatson,  E.,  Portage-ia-Prairie. 
Kirchhoflfer,  J.-N.,  BraadoŒi.      |Young,  F.-M.,  Killamey. 

Pour  la  province  de  Saskatchewan.  (4  membres). 

Davis,  T.-O.,  Prince-Albert.       IPexley,  W.-D.,  Wolseley. 
Douglas,  J.-M.,  Tanitallon.         |Ross,  J.-H.,  Begina. 

Pour  la  province  d'Alberta.  (4  membres). 

DeVeber,  L.-G.,  Lethbridge.     i  Roy,  P.,  Edmouton. 
Lougheed,  J.-A.,  Calgary.  |  Tialbot,  P.,  Lacombe. 

Greffier  du  Sénat:    Samuel-E.  St-Onge  Chapleau.   ($5,000). 
LE  MARIAGE. 


C'est  dans  le  mariage  que  la  sensibilité  est  un  devoir. 
Dans  tout  autre  relation,  la  vertu  peut  suffire;  mais  dans 
celle  où  les  destinées  sont  entrelacées,  où  la  même  impulsion 
sert,  pour  ainsi  dire,  aux  battements  de  deux  cœurs,  une  af- 
fection profonde  est  un  lien  nécessaire,  la  mort  seule  peut 
rompre  des  nœuds  si  saints. 

L'usage  de  mettre  l'anneau  nuptial  au  quatrième  doigt  de 
la  main  gauche  vient  de  ce  que  dans  ce  doigt  il  y  a  une  veine 
qui  va  au  cœur:    symbole  que  deux  cœurs  se  lient. 

La  première  et  la  plus  grande  faute  entre  gens  mariés  est 
de  se  manquer  d'égards.  (Moralistes  anciens). 


UNE  DE  PERDUE,  DEUX  DE  TROUVEES,  roman  cana- 
dien, par  G.  de  BouchervUle.  Nouvelle  édition,  avec  cou- 
verture illustrée.     2  volumes  in-12   $1 .  00 

La  Cie  J.-B.  Rolland  &  Fils,  Montréal. 


74 


PROVINCE  DE  QUEBEC   (population  1,620,974). 

Le  siège  du  gouveirniement  locial  est  à  Québec. 

Le  gouvernement  se  compose  d'un  lieutenant-gouverneur, 
nommé  pour  cinq  ans  par  le  gouverneur-général  du  Canada 
en  conseil;  d'un  conseil  exécutif  de  7  membres,  d'un  conseil 
législatif  de  24  membres  nommés  à  vie,  et  d'une  assemblée 
législative  de  74  membres  élus  tous  les  cinq  ans  par  le  peu- 
ple; l'indemnité  des  membres  du  conseil  législatif  et  de  l'as- 
semblée législative  est  de  $800  par  session. 

Lieutenant-gouverneur  (9e)  :  L'hon.  sir  Charles- Alphonse- 
Pantaléon  Pelletier,  K.  C.  M.  G.,  nommé  le  15  septem- 
bre 1908.  ($10,000). 

Aide  de  camp:    Capitaine  Victor  Pelletier. 

Aide  de  camp-adjoint:    Capt.  A.  de  L.  Panet. 

Secrétaire  particulier:    Alp.  Généreux. 

Messager  en  chef:    W.-T.  Lannen. 

Conseil  exécutif,  (formé  en  1905). 

L'honorable  sir  Lomer  Gouin,  premier  ministre  et  procureur 

général   ($5,000). 
**         A.  Turgeon,  ministre  des  Terres  et  Forêts.  ^ 

**         W.-A.  Weir,  trésorier  de  la  Province. 
"         Louis-Alex.  Taschereau,  ministre  des  Travaux 

publics  et  du  Travail. 
"  Ls- Jules  AUard,  ministre  de  l'Agriculture. 

"  Ls-Eod.  Eoy,  secrétaire  et  régistraire  de  la 

Province. 
"         .    Chs-R.  Devlin,  ministre  de  la  Colonisation, 

des  Mines  et  Pêcheries. 
"  John-C.  Kaine,  ministre  sans  portefeuille. 

Greffier  du  Conseil  exécutif:    Gustave  Grenier. 

Conseillers  législatifs.  ($800). 

Les  honorables:     ,  orateur.    ($3,000). 


p 


L.-J.  Allard,  St-Frs  du  Lac. 
T.  Berthiaume,  Montréal,  [ville 
C.-B.  de  BoucherviUe,  Boueher- 
Geo.  Bryson,  jr..  Fort  Coulonge 
Hector  Champagne,  St-Eusta- 
T.  Chapais,  Québec.  [che. 

N.hC.  Cormier,  Plessisville. 
Chs-Eug.  Dubord,  B&auport. 
N.  Garneau,  Ste-Foy. 
Ed.-B.  Garneau,  Québec. 
F.-E.  Gilman,  Montréal. 
J.  Girouard,  Longueuil. 

Greffier  du  Conseil  législatif: 


Gosselin,  Frs,  St-Alexandre. 
J.    Lanctôt,   St-Henri     (Mont- 
réal). 
Bl.  Letellier,  St-François. 
Th.-P.  Pelletier,  Trois-Pistoles. 
N.  Pérodeau,  Montréal. 
J.-Damien    Rolland,    Montréal. 
C.-J.  Sharples,  Québ&e. 
R.  Turner,  Québec     (Montréal. 


Em.  de  Vaai^ennes,  Wiafcerloo. 
J.-K.   Wand,   Côte  St-Antoine, 


75 


Province  de  Québec.  —  (Suite). 


COMTÉS. 


COMMUNES. 

Élus  26  octobre  1908. 


Argenteuil G.-H.  Perley 

Arthabaska Louis  Lavergne. .    .. 

Bagot Joseph  E.  Marcil..    .. 

Beauce Henri  S.  Béland,  M.D. 

Beauharnois. .    ..     L.-J.  Papineau 

Bellechasse O.-E.  Talbot 

Berthler A.  Ecrément 

Bonaventure. .    ..     Chas.  Marcil 

Brome L'hon.  S. -A.  Fisher. . 

Chambly Victor  Geoffrion. .    .. 

Champlain P.-E.  Blondin 

Charlevoix Rodolphe  Forget. .    . . 

Châteauguay.  .    ..     J.-P.  Brown 

Chlcoutlmi   &   Sa- 

Compton..   (guenay  A.-B.  Hunt 

Deux-Montagnes..   J.-A.-C.  Ethier 

Dorchester E.  Roy 

Drummond Louis  Lavergne..    .. 

Gaspé L'hon.  R.  Lemieux..    . 

Hochelaga L.-A.-A.  Rivet 

Huntingdon James  A.  Robb 

Iberville (pas  de  représentant). 

Iles  de  la  Made- 
leine  '(pas  de  représentant). 

Jacques-Cartier.    .  P.-D.  Monk 

Joliette Adélard  Dubeau. .    . . 

Kamouraska.  .    ..     Ern.  Lapointe 

Labelle C.-B.  Major 

Lac  St-Jean. .    ..     ipas  de  représentant). 

Laprairie R.  Lanctot 

L'Assomption..    ..  P.-A,   Séguin 

Laval Chs.-A.   Wilson..    .. 

Lévis L.-A-  Carrier 

L'Islet Eugène  Paquet 

Lotbinière Edmond  Portier..    .. 

Maisonneuve. .    ..     Alphonse  Verville..    . 

Maskinongé Horm.  Mayrand.  .    .. 

Matane (pas  de  représentant). 

Mégantic P.-T.  Savoie 

Missisquol D.-B.  Meigs 

Montcalm P.-O.  Dugas 

Montmagny Cyrias  Roy 

Montmorency..    ..   Georges  Parent 

Montréal,      Sainte- 1 

Marie Médéric  Martin..    .. 

Montréal,      St-Jac-| 

ques :H.  Gervais 

Montréal,     St-Lau- 

rent |R.  Bickerdike 

Montréal,  St  -  An- 
toine  H.-B.  Ames 

Montréal,  Ste-Anne  C.-J.  Doherty 

Montréal,  St-Louls  (pas  de  représentant). 

Napierville R.  Lanctot 

Nlcolet Dr.  Turcotte 

Ottawa,  comté. .   .  .'(pas  de  représentant). 

Fontiac G.-F.  Hodgins 


LOCALE. 

Elus  8  juin  1908. 


L'hon.  "W.-A.  Weir. .   . 

P.  Tourigny 

P. -H.  Daignault.  .    . . 
Jos.-Arth.  Godbout.. 

Arthur  Plante 

L'hon.  A.  Turgeon..    . 
Jos.  Lafontaine. .    . . 

J.-H.  Kelly 

W.-F.  Vilas 

M.  Perrault 

P.-C.  Neault 

P.-D'Auteuil 

H.  Desrosiers 

H.  Petit 

]A.-W.   Giard 

Arthur  Sauvé 

A.  Morriset 

J.  Laferté 

iLs.-Jos.   Lemieux. .    . 

J.-L.  Dêcarie 

[W.-H.  Walker 

|J.-A.  Benoit 

L.-A.  Thériault 

Ph.  Cousineau 

J.-M.  Tellier 

L'hon.  L.-R.  Roy.    .  . 
(pas  de  représentant). 


E.-L.   Patenaude.. 
Walter  Rééd. ,    . . 


J.-C.  Blouin 

Jos.-Ed.  Caron 

J.-N.  Francoeur.  .    . . 
(pas   de  représentant). 
Geo.  Lafontaine..    ,. 

Donat  Caron 

D.-H.  Pennington..  .. 
Jos.-J.-B.    Gosselln..    ' 

Jos.  Sylvestre 

Armand  Lavergne.  .  . 
L'hon.  L.-A.  Tasche- 
,     reau   


John  T.  Finnie. . 
C.-Ernest   Gault . 


G.  Langlois 

Cyprien  Dorris 

L'hon.  Chs-R.  Devlin. 

P.-A,  Gendron , 

IT.-C.  Gaboury , 


7« 


Province  de  Québec.  —  (Suite), 


Portneuf 

Québec,  Centre. . 
Québec,  Ouest. . 
Québec,  Est.  .    .  . 
Québec,  comté.  . 

Richelieu 

Richmond. .    . . 

Rimouski 

Rouville 

St-Hyaclnthe. .    . 

St-Jean 

St-Maurice. .  . . 
St-Sauveur. .    .  . 

SheCEord 

Sherbrooke. .    . . 

Soulanges 

Stanstead 

Témiscouata. .  . 
Terrebonne. .  .  . 
Trois-Rivlères. 


COMMUNES. 


.  M.-S.  Delisle 

.  A.  Lachance 

.  Wm.  Price 

.  T.  H.  sir  W.  Laurier 

.jJ.-P.  Turcotte 

Adélard  Lanctot.  .    .  . 

.    B.-W.  Tobin 

J.  Aug.  Ross,  M.D. .  . 

,  Li'hon.  L.-P.   Brodeur. 

A.-M.  Beauparlant . . 

.  Jos.  Demers 

.  L'hon.  J.  Bureau.  .    .  . 
.  (pas   de  représentant). 

•  H.-E.  Allen 

,  A.-N.  Worthington.  . 

Dr.  Liortie 

Charles  Lovell 

C.-A.  Gauvreau 

.Bruno  Nantel 

.iLi'hon.  J.  Bureau..    .. 

"Vaudreull [Gustave  Boyer 

Verchères fpas  de  représentant). 

Wolfe E.-W.  Tobin 

Wright B.-B.  Devlin 

Yamaska Ij.-E.-O.  Gladu 


L'hon.  sir  L.  Gouin.. 

L'hon.    A.    Robitaille. 
.  L'hon.   J.-C.   Kaine.. 
.  L.-A.  Létourneau.  .    .  . 
.  C.-F.  Delâge 

L.-P.P.  Cardin 

.  P.-S.-G.  MacKenzie.. 

P.-E.  D'Anjou 

Robert 

Henri  Bourassa.  .    .  . 

G.  ^Marchand 

,  G.-I.  Delisle 

.  Chs.-Eug.  Côté 

L.-P.  Bernard 

P.  Pelletier 

J.-O.   Mousseau..    .. 

IP.-A.   Bissonnette.  .    . 

X.  Dion 

L'hon.  F.-J.-B.  Prévost 

J.-A.  Tessier 

H.  Pilon 

A.  Geoffrion 

N.-P.  Tanguay 

(pas  de  représentant). 

Ed.  Ouellette 


Orateur  des  Communes:    

Greffier    "  "  T.-B.  Flint. 

Orateur  de  l'Assemblée  Législative: 
Greffier  "  " 


L.-G.  Desjardins. 


BON  MOT. 
Un  homme  veuf  étant  sur  le  point  de  se  remarier,  sa  fian- 
cée lui  faisait  diverses  questions  sur  son  caractère.    La  der- 
nière était  celle-ci: 

—  Etes- vous  patient? 

—  Si  je  suis  patient!    répondit-il;    j'ai  été  marié  sept  ans. 


CHARADE  No  3. 

Une  voyelle  est  mon  premier. 
Terme   musical   est   mon   deuxième. 
Article  simple  mon  troisième. 
Prénom  masculin  mon  entier. 

Voir  réponse,  page  44. 


C'est  une  règle  très  profitable  à  la  santé  de  ne  faire  que 
trois  repas  par  jour,  dont  deux  plus  légers  le  matin  et  le  soir, 
et  de  ne  rien  prendre  entre  les  repas. 


La  plus  saine  de  toute  les  boissons  est  "l'eau  pure".    L.a 
plus  nuisible  est  l 'eau-de-vie. 


77 

PEOVINCE  D'ONTAEIO   (population  2,167,978). 

Le  siège  du  gouvernement  local  est  à  Toronto. 

Le  gouvernement  se  compose  d'un  lieutenant-gouverneur, 
nommé  pour  5  ans,  par  le  gouverneur-général  du  Canada  en 
conseil,  d'un  conseil  exécutif  de  10  membres,  et  d'une  assem- 
blée législative  de  106  membres  élus  tous  les  4  ans  par  le 
peuple.  L'indemnité  des  membres  est  de  $1,000  pour  la  ses- 
sion. 

Lieutenant-gouverneur  (9e)  :  L'hou.  John  Morison  Gibson, 
nommé  en  1908.     ($10,000  par  an). 

Aide  de  camp  et  secrétaire  officiel:    Lt-col.  McDonald. 

Secrétaires  privés:    MM.  Young  et  Gibson. 

Conseil  exécutif  (formé  en  190-5). 
L'hon.  sir  J.-P.  Whitney,  premier  et  président  du  Conseil. 
"       A.-J.  Matheson,  trésorier  provincial. 
"       J.-J.  Foy,  procureur  général. 

'  '       Frank  Coehrane,  ministre  des  Terres,  Forêts  et  Mines. 
"       J.-O.  Eéaume,  commissaire  des  Travaux  publics. 
"       W.-J.  Hanna,  secrétaire  provincial. 
**       R.-A.  Pyne,  ministre  de  l'Education. 
"       James-S.  Duff,  ministre  de  l'Agriculture. 
"       J.-S.  Hendrie,  ministre  sans  portefeuille. 
"       Adam  Beck,  "  " 

Greffier  du  ConseU  exécutif:    J.-L.  Capreol. 


COMMUNES. 

LOCALE. 

COMTES 

Elus  26  octobre  1908. 

Élus  8  juin  1908. 

Addington 

U.  Wilson 

W.-J.  Paul 

Algoma,  Est 

A.-E.  Dyment 

W.-R.  Smith 

Algoma,  Ouest .  .    . 

A.-C.  Boyce 

(pas  de  représentant). 

Brant,  Nord 

{pas  de  représentant). 

J.-H.  Fisher 

Brant,  Sud 

L'hon.  W.  Paterson.  . 

W.-S.  Brewster. .    .  . 

Brantford 

L.  Harris 

Brockville 

L'hon.  G.-P.  Graham. 

Alf.-E.   Donovan..    .. 

Bruce,  Nord 

John  Tolmie 

C.-M.  Bowman 

Bruce,  Sud 

J.-J.  Donnelly 

R.-E.  Truax 

Bruce  Centre. .    . . 

(pas   de  représentant). 

Hugh  Clark 

Carleton 

R.-L.  Borden 

R.-H.   McElrov 

Dufferin 

Dr  J.  Barr 

Ch.-R.   McKeown.  .    .  . 

Dundas 

Andrew  Broder..    .. 

Sir  J.-P.  Whitney.  .    .  . 

Durham,  Est.  .    .  . 

C.-J.  Thornton 

J.-J.  Preston 

Durham,  Ouest..    . 

(pas   de  représentant). 

J.-H.  Devitt 

Elgin,  Est 

David  Marshall.  .    .  . 

C.-A.   Brower 

Elgin,  Ouest.  .    .  . 

T.-W.  Crothers 

F.-G.  Macdiarmid.  .    .  . 

Essex,  Nord.  .    . . 

Hon.  R.-F.  Sutherland 

L'hon.  J.-O.  Réaume.  . 

Essex,  Sud 

A. -H.  Clarke,  K.  C.    . . 

C.-N.  Anderson 

Fort     William      et 

Lac-des-Bols. .    . 

(pas  de  représentant). 

T.-S.-T.  Smellie.  .    .  . 

Frontenac 

J.-W.  Edwards 

John  S.  Gallasrher.  .    . 

Glengarry 

J.-A.  McMillan 

D.-R.   McDonald.  .    .  . 

Grenville 

J.-D.  Reid 

G. -H.  Ferguson..    .. 

Grey.  Centre. .    . . 

Th.-S.  Sproule 

Isaac  B.  Lucas 

Grey,  Nord 

W.-S.  Middlebro.  .    .  . 

L'hon.  A.-G.  MacKay. 

Grey  Sud 

H.-H.  Miller 

D.  Jamieson 

78 
FroviHce  d'Ontario.  —  (Suite). 


Haldimand 

Halton •• 

Hamilton,  Ouest.  . 
Hamilton,  Est.  .    .  • 
Hastings,  Est.  .    . . 
Hastings,  Nord.  . 
Hastings,  Ouest.  . 
Huron,  Ouest. .    .  • 

Huron,  Est 

Huron,  Sud 

Kenora 

Kent,  Ouest 

Kent,  Est 

Kingston 

Lambton,  Est  . .   .  ■ 
Lambton,  Ouest.  . 
Lanarlt,  Nord .  .    .  . 

L,anark,  Sud 

Leeds 

Lennox 

Lincoln 

London 

Manitoulin 

Middlesex,  Est. .  . 
Middlesex,  Nord.  . 
Middlesex,  Ouest.  . 

Monck 

Muskoka 

Nipissing 

Norfolk,  Nord.  .  .  . 
Norfolk.  Sud.  .  .  • 
Northumberland,  E 
Northumberland,  O 
Ontario,  Nord.  .  •  . 
Ontario,  Sud.  .  .  • 
Ottawa f 

Oxford,  Nord.  .    . 

Oxford,  Sud 

Parry  Sound. .    .  • 

Peel 

Perth,  Nord 

Perth.  Sud 

Peterborough,  Est. 
Peterborough,  0 .  . 
Port  Arthur  &  R.R., 

Prescott 

Prince-Edward. .  . 
Renfrew,  Nord.  .  . 
Renfrew,  Sud.  .    .  . 

Russell 

Sault  Ste-Marie.  . 

Simcoe,  Est 

Simcoe,  Nord.  .  .  . 
Simcoe,  Sud. .  ..  ' 
Simcoe.  Centre.  .    . 

Stormont 

Sturgeon  Falls.  .    . 

Sudbury 

Témiscamlngue. . 
Thunder  Bay  & 
Ralny  River. .   . 


COMMUNES. 


F.-R.  Lalor 

D.  Henderson 

T. -G.  Stewart 

S.  Barker 

W.-B.  Northrup..    .. 
(pas  de  représentant). 

E.-G.  Porter 

E.-N.  Lewis 

Dr.  T.  Chisholm. .    . . 

M.-Y.  McLean 

(pas  de  représentant). 

.\.-B.   McCoig 

D.-A.    Gordon 

W.   Harty 

J.-B.  Armstrong. .    . . 
Fred.  F.  Pardee.  .    .. 

W.  Thornburn 

Hon.  J.-G.  Haggart.. 

G.  Taylor 

LT.  Wilson 

E.-A.  Lancaster..    .. 

Major  Beattie 

(pas  de  représentant). 

Peter  Elson 

Alex.  Smith 

W.-S.  Calvert 

(pas  de  représentant). 

Wm.   Wright 

Geo.  Gordon 

(pas  de  représentant). 

Alex.  McCall 

C.-L.   Owen 

J.-B.   McColl 

S. -S.  Sharpe 

P.-L.  Fowke 

T.  H.  sir  W.  Laurier. 
Fî.-B.  McGiverin. .    .. 

,E.-W.  Nesbitt 

M.-S.  Schell 

James  Arthurs 

R.  Blain 

T.-P.  Rankin 

G.-H.   Mcintyre. .    .  . 

J.-A.  Sexsriiith 

J.-R.  Stratton 

Ed.  Proulx 

M.  Currie 

Gerald-V.  White. .    .. 
Thomas  A.  Low.  .    .  . 
L'hon.  C.  Murphy.  .    . 
(pas  de  représentant). 

M.  Chew 

T. -A  Currie 

H.  Lennox 

(pas  de  représentant). 

Robert  Smith 

(pas  de  représentant), 
(pas  de  représentant), 
(pas  de  représentant). 


LOCALE. 


Jacob  Kohler 

A.-W.  Nixon >• 

L'hon.  J.-S.  Hendrie.. 
Allan  Studholme. .  . . 
A.-A.  Richardson..    .. 

J.-W.  Pearce 

J.-W.  Johnson 

A.-H.  Musgrove..    .. 

W.  Proudfort 

Heni-y  Eilber 

H.-A.-C.  Machin .... 

G.-W.  Sulman 

P.-H.  Bowyer 

P.-W.  Nickle 

R.-J.  McCormack. .  .  . 
L'hon.  W.-J.  Hanna.  . 

R.-P.  Preston 

L'hon.  A.-J.  Matheson 

J.-R.  Dargavel 

Th.-Geo.   Carscallen.. 
Dr  Elisha  Jessop..    .. 
L'hon.  Adam  Beck. .    . 
Robert  R.  Gamey. .    .  . 

G.-W.  Neeley 

Duncan  C.  Ross. .    . . 

J.-C.  Elliott 

J.-A.  Ross 

A.-A.  Mahaffy 

Henry  Morel 

H. -P.  Innés 

A.-C.  Pratt 

S.-G.-M.  Nesbitt.  .    . . 

Samuel  Clarke 

Wm-H.  Hoyle 

Ch.  Calder 

ID.-J.   McDougal 

lA.-E.  Fripp 

•And.  Mackay 

T.-R.  Mayberry 

John  Gaina 

Sam.   Charters 

James  Torrance.  .    .. 

|Val.  Stock 

James  Thompson.  .    .  . 

T.-E.  Bradburn 

J.-J.  Carrick 

G.-H.  Pharand 

R.-A.  Norman 

N.  Reid 

T.-W.  McGarry 

D.  Racine 

W.-H.  Hearst 

J.-B.  Tudhope 

Hon.  J.  Stoddart  DufC 

A.  Ferguson 

A.-B.  Tliompson..    .. 

W.-J.  McCart 

A.-A.  Aubin 

L'hon.  F.  Cochrane.  . 
R.-T.  Shilllngton.  .    .. 


'j.  Conmee..    ....    ..  :W. -A.  Preston. 


79 


Province  d'Ontario.  —  (Suite). 


COMTES. 


Toronto,  Sud,   . .    . . 

Toronto,  Nord..   .. 

Toronto,  Est. .    . . 

Toronto,  Ouest. .   . 
Toronto, ,  Centre . . 
"Victoria     &     Hali- 

burton 

Victoria.  Ouest. .    , 
Waterloo.    Nord. . 
Waterloo,  Sud. .    . 

Welland 

Wellington,  Est. . 
Wellington,  Ouest, 
Wellington,  Sud. . 
Wentworth,  Nord. 
Wentworth,  Sud.  . 

York,  Est 

York,  Nord 

York,  Ouest. .    .  .    , 


COMMUNES. 


A    /-•    nir      ^        ,1  /  L'hon.  J.-J.  Foy..    , 

A.-C.  Macdonell . .    .  .    ■  ^  q  .jj.  Gooderam .  .    . 

,  ,1.         ,-,        T-.    T-i     X         /Wm.-K.  McXaught.. 
L'hon.  Geo.-E.  Foster.    yj^^.^  g^aw. 

Jos.  Russell. .    . . 


/L'hon    R.-A.   Pyne... 
"■T-'R.   Whitesides.  . 
/L'hon.  T.  Crawford. 
1  W.-D.   McPherson.. 
|Ed.  Bristol fpas  de  représentant). 


lE.-B.   Osier. 


IS.  Hughes 

fpas  de  représentant). 

W.-L.  M.  King 

G. -A.   Clare 

W^.-M.  Germain 

/pas  de  représentant). 

A.-M.   Martin 

H.  Guthrie 

,  W.-O.  Seeley 

/pas  de  représentant). 

iW.-F.  Maclean 

'Hon.  A.-B.  Aylesworth 
Thos.  Wallace 


J.-H.  Carnegie.  . 
Samuel  J.-Fox. . 
H.-G.  Lackner. . 
Geo.  Pattinson.  . 
E.-E.   Fraser.    . . 

J.-J.  Craig 

James  McEwing. 
J.-P.  Downev. . 
G.-C.  Wilson.  .  . 
Daniel  Rééd.  .  . 
A.  McCovran.  .  . 
T.-H.  Lennox.  .  . 
Forbes  Godfrev. 


Orateur  de  l'Assemblée  législative: 
Greffier  "  '  < 

Sergent-d  'armes    "  " 


Arthur-H.  Sydere. 
F.-J.  Glackmever. 


PAX  TECUM. 


C'était  en  1868. 

Sur  un  bateau  à  vapeur  se  trouvait  un  jeune  impie  qui  s'en 
donnait  à  cœur  joie  à  parler  contre  la  religion,  les  prêtres, 
le  Saint-Père,  etc.,  etc.  Il  affectait  de  débiter  ses  sottises 
devant  un  bon  zouave  qui  revenait  de  Eome. 

Celui-ci  faisait  le  sourd. 

L'audacieux  alors  de  s'en  prendre  à  lui  directement,  et 
d'un  ton  moqueur: 

—  Et  vous,  mon  brave,  dit-il,  que  pensez- vous  du  Pape?... 
(Quelle  récompense  en  avez-vous  reçue  pour  votre  dévoû- 
mentî. . . 

Même  silence  de  la  part  du  zouave. 

—  Ah!  je  suppose,  reprend  l'agresseur,  vous  en  avez  reçu 
le  pouvoir  de  dire  la  messe!...  de  confesser!...  d'absoudre!... 

—  Plus  même  que  cela,  répond  le  zouave.  Sa  Sainteté  m'a 
laissé  le  pouvoir  d'administrer  la  confirmation.  En  foi  de 
quoi  voici  le  Pax  tecum! 

Et  ce  disant,  il  lui  applique  un  joli  soufflet,  au  grand  sai- 
sissement du  fanfaron  qu'une  telle  riposte  décide  à  se  taire, 
et  au  grand  amusement  de  tous  les  passagers  qui  applaudis- 
sent et  à  la  patience  et  à  l'énergie  du  jeune  soldat. 


80 


PROVINCE  DE  LA  NOUVELLE-ECOSSE, 

(population  459,116). 

Le  siège  du  go  u  verrue  ment  locial  est  à  Halifax. 

Le  gouvernement  se  compose  d'un  lieutenant-gouverneur, 
no'mmé  pouT  5  ans,  par  le  gouverneur  général  du  Canada  en 
conseil,  d'un  conseil  exécutif  de  8  membres,  d'un  conseil  lé- 
gislatif de  21  membres,  nommés  à  vie,  et  d'une  assemblée 
législative  de  38  membres,  élus  tous  les  5  ans  par  le  peuple. 

Lieutenant-gouverneur  (10e)  :  L'honorable  Duncan  C. 
Fraser.     ($9,000). 

AiLlistex  Pi''aise:r,  secréitiaa.re  privé. 

Aide  de  camp:    Lieut.-col.  C.-J.  Stewart. 

Conseil  exécutif. 

L'hon.  Geo.-H.  Murray,  premier  et  secrétaire  provincial. 

"  W.-T.  Pipes,  procureur  général  et  com.  des  Terres. 

"  Ch.-Chisholn,  comm.  des  T.  P.  et  des  Mines. 

"  H.-S.  LeBlanc,  ministre  sans  portefeuille. 

''  D.  McPherson,  "  " 

"  J.-M.  Mack,  "  " 

"  O.-T.  Daniels,  "  " 

"  James  McDonald,  "  " 

Conseillers  législatifs. 
L'hon.  M.-H.  Goudge,  président. 


hon.  Isidore  Leblamc. 

'  Jason-M.  Mack. 

'  E.  Drummond. 

'  John  McNeil. 

'  William-H.  Bay. 

'  W.-B.  Smith. 

'  William-H.  Owen. 

'  W.  Chisholm. 

'  M,-H.  Goudge. 


L'hon.  G.-C.  Whitmaiu 

"  C.-N.  Cummings. 

"  H.-M.  Bobichaud. 

"  A.-P.  W^elton, 

"  J.-E.  Corbett. 

"  J.-N.  Armstxong. 

"  W.-F.  McCurdy. 

"  Geo.-J.  Troop. 

"  W.-D.-E.  Cameron. 


Greffier:    Arthur-S.  Barnstead. 


COMTES. 


Annapolis..    . 
Antigonish. .    . 

Cap-Breton,  N. 
Cap-Breton,  S. 

Colchester. .    . 

Cumberland .  . 

Dlgby 


COMMUNES(26  oct.  1908) 


3.-W.  Pickup. .    . 
Wm.  Chisholm.. 

D.-D.  MacKenzie 
J.-W.  Madden . . 

John  Stanfield.  . 

E.-N.   Rhodes.  .    . 

Ch.  Jamelson.  .    , 


LOCALE  (20  juin  1906). 

)  L'hon.  O.-T.  Daniels 
J.-A.  Bancroft..    .. 
L'hon.  Ch.-P. 

Chisholm. 

F.-R.  Trotter 

A.-S.  Kendall 

N.-J.  Gillis 

<  Davidson  Hill. .  .  . 
}  B.-F.  Pearson . .    . . 

5  B.-B.  Paul 

(  L'hon.  W.-T.  Pipes. 
(  Angus  Gidney.  .  .  . 
(  J.-W.  Comeau..    .. 


81 


Province  de  la  Nouvelle-Ecosse. 


(Suite). 


COMMUNES. 


LOCALE. 


Guysborough ....   ! J.-H.  Sinclair . 

Halifax ^R.-L.  Borden. 

<A.-B.  Crosby. 


Hants J.-B.  Blacli 

Inverness A.-W.  Chisholm'.T" 

Kings Sir  F.-W.  Borden. 

Lunenbufg A.-K.  Maclean .  .    .. 


Pictou E.-M.  Masdonald.  .    .. 

Queens L'hon.  W.-S.  Fielding. 

Richmond J.-W.  Kyte 

Shelburne 1  L'hon.  W.-S.  Fielding. 

Victoria Upas  de  représentant). 

Yarmouth.,    ..    ..    B.-B.  Law 


Wm.  "Whitman .  .    . , 

J.-F.  Ellis 

G.-E.  Faulkner.  .  .  . 
L'hon.  D.  McPhersoi 

R.-E.  Finn 

C.-S.  ^ÎVilcox 

James  O'Brien.  .  .  . 
Jas.  McDonald. .  .  . 
C.-E.  McMillan.  .    .. 

B.-H.  Dodge 

Charles  Campbell.. 

C.-U.  Mader 

H.-A.  March 

R,-M.  McGregor.  .    . 

A.-C.  Baillie 

C.-E.  Tanner 

Rév.  C.-F.  Cooper.. 

E.-M.  Farrell 

Félix  Landry 

C.-P.  Bissett 

Robert  Irwin 

M. -H.   Nickerson.  . . 
J.-G.  Morrisson  .  .    .. 
L'hon.  G.-H.  Murray 
Henry  S.  LeBlanc.  . 
E.-H.  Armstrong.  .  . 

Orateur  de  l'Assemblée  législative:   l'hon.  D.-M.  Farrell. 
Greffier  "  "  Geo.-W.  Kyte. 

PEOVINCE  DTT  NOUVEAU-BEUNSWICK, 

(population  331,093). 

Le  siège  du  gouvernement  local  est  à  Frédérlcton. 

Le  gouvernement  se  compose  d'un  lieutenant-gouverneur 
nommé  pour  5  ans  par  le  gouverneur  général  du  Canada  en 
conseil,  d'un  conseil  exécutif  de  7  membres,  et  d'une  assem- 
blée législative  de  46  membres  élus  tous  les  4  ans  par  le  peu- 
ple. 

Lient. -gouverneur  (12e)  :  L'hon.  Lionnel-J.  Tweedie,  nom- 
mé en  1907.     ($9,000  par  an). 

Aides  de  camp:  les  lient. -col.  H.-H.  McLean,  F.-F.  Mac- 
kenzie  et  le  major  J.-W.  Bridges. 

Secrétaire  privé:    E.-S.  Barker. 

Conseil  exécutif  (formé  en  1908). 

L'hon.  J.-D.  Hazen,  premier  et  procureur  général. 

"  James-K.  Flemming,  secrétaire  provincial. 

"  John  Morrissy,  min.  des  Travaux  publics. 

"  W.-C.-H.  Grimmer,  inspecteur  général. 

"  David  Landry,  M.  D.,  ministre  de  l'Agriculture. 

"  Harry-F.  McLeod,  solliciteur  général. 

"  Robert  Maxwell,  ministre  sans  portefeuille  et  prési- 
dent du  Conseil. 


82 


Province  du  Nouveau-Brimswick.  —  (Suite). 


cOMMUNES(26oct.l908)  LOCALE  (3  mars  1908) 


Albert..    .. 
Carleton. .    , 

Charlotte. . 


G.-H.  McAlllster. 
F.-B.  Carvell..    . 


F.-W.  Todd..    .. 


Gloucester O.  Turgeon.. 

Kent O.-J.  LeBlanc. 


Kings..    .. 
Madawaska . 


G.-H.  McAllister..    .. 

i 
,  (pas  de  représentant). 


Northumberland. .    W.-S.  Loggls., 

Queen's H.-H.  McLean. 

Restigouche James  Reid.. 


St-Jean,  Ville..    ..  Dr.  J.-"W.  Daniel..    .. 

St-Jean,     Ville     et  ^    „        , 

Comté ..L'hon.  W.  Pugsley.. 

Sunbury  et  Queen's  H.-H.  McLean 

Victoria P.  Michaud 


Westmoreland. .    . .  H.-R.  Emmerson. 


York O.-S.  Crockett. 


/  W.-B.  Dickson. .  . . 
l  G.-D.  Prescott.  .  .  . 
[  L'hon.  J.-K.  Flem- 

-        ming 

Benj.-F.  Smith. .  .  . 
^  Donald  Munro.  .  . . 
f  L'hon.  W.-C.-H. 

Grimmer 

-|  G.-J.  Clarke 

Thomas  A.  Hartt . . 
^  H.-I.   Taylor,   M.D..  . 

(  J.-P.  Byrne 

1  A.  Sormany,  M.D.   .  . 

V  S.-R.  Léger 

{  L'hon.  D.-V.  Landrv 
)  T.-J.  Bourque,  M.D. 

'  J.  Sheridan 

C  P.-M.  Sproul 

1  J.-A,  Murray 

V  Geo.-B.  Jones. .    . .    ' 

(  Ch.-L.  Cyr 

\  J.-W.  Baker 

,  L'hon.  John  Mor- 

I      rissyT 

'  L'hon.  D.  Morrison. 

I  W.-L.  Allain 

'  D.  MacLachlan .  .    .  . 

f  H.-W.  '^oods 

l  Art.-R.  Slipp 

f  L'hon.  C.-H.  La- 

Billois 

y  "Wm.  Currie 

I   L'hon.  R.  Maxwell.. 

■    J.-E.  Wilson 

I  J.-P.  Mcinerney. .   . 
)  W.-F.  Hatheway.  . 
I  H. -A.  McKeown .  .    . 

j  James  Lovell 

J  L'hon.  J.-D.  Hazen. 
'  Parker  Glasler.  .  .  . 
)  J.-P.  Tweeddale..  . 
'  James  Burgess.  jr. . 
(  C.-W.  Robinson.  .  . 
f  F.-J.  Sweeney.  .  .  . 
I   Arthur  B.  Copp.  .    . 

l  C.-M.  Léger 

C  L'hon.  H.-F.  Mc- 

Leod 

j  James  K.  Pinder.  . 
I  John  A.  Toung.  .    .  . 
I  Th.  Robison 


Greffier:  Henry  B.  Eainsford.  Orateur:  L'hon.  D.  Morrison. 
Assist. -greffier:  G.-Y.  Dibblee.,  Chapelain:  Eév.  James  Wesley 
Sergt-d'arm€s:  H.-C.  Rutter.     |      MeCounell.  • 

Si  tu  veux  qu'une  chose  soit  secrète,  ne  la  dis  pas;  si  tu  ne 
veux  pas  qu'on  la  sache,  ne  la  fais  pas. 

Proverbe  italien. 


83 


PROVINCE  DE  L'ILE  DU  PRINCE  EDOUARD, 

(population,  103,258). 

lie  siège  du  gouvernement  est  à  Charlottetown. 

Cette  province  est  entrée  dans  la  confédération  le  1er  juil- 
let 1873,  son  gouvernement  local  se  compose  d'un  lieutenant- 
gouverneur,  d'un  conseil  exécutif  de  9  membres,  et  d'une 
chambre  d'assemblée  de  30  membres. 

Lieutenant-gouverneur  (8e)  :  L'hon.  D.-A,  McEinnon, 
nommé  en  1904.   ($9,000).     Secrétaire  privé:   

Aides  de  camp:  Lt.-Col.  F.-S.  Moore  et  Lt.-Col.  J.-B.  Mellish, 

Conseil  exécutif. 

L'hon.  F.-L.  Haszard,  premier  et  président  du  Conseil. 

"        ,   secrétaire-trésorier  provincial,  et  com.  de 

l'Agriculture. 

J.-H.   Cummiskey,  commissaire  des  Travaux  publics. 

Peter  MacNutt,  membre  du  Conseil,  sans  portefeuille. 

George-E.  Hughes, 

John-M.   Clark, 

Benjamin  Gallant, 

Mathew  Smith, 

Jas.-'D.  Mcinnis, 
M.-H.-.Tames  Palmer,  K.  C.  solliciteur  général. 

Chambre  locale   (18  nov.  1908). 
Orateur:    L'hon.  Albert-E.  Douglas,  M.  D. 
Charlottetown,  L'hon.  G.-E.  Hughes,  Jas.  Warburton,  M.  D. 


King,  1er 
King,  2e 
King,  3e 
King,  4e 
King,  5e 


John  Kickham,  A.-L.  Fraser. 

'       ■ ,  l'hon.  J.-D.  Meinnis. 

'      W.-A.-O.  Morson,  P.  Bovrlen. 
'      M.  McKinnon,  A.-P.  Prowse. 

John-A.  Matheson,  A.-J.  McDonald. 


Prince,  1er  district  l'hon.  Benj.-T.  Gallant,  John  Agnew. 


Prince,  2e 
Prince,  3e 
Prince,  4e 
Prince,  5e 
Queen,  1er 
Queen,  2e 
Queen,  3e 
Queen,  4e 


l'hon.  J.-W.  Eichards,  A.  McWilliams. 
l'hon.  Peter  MacNutt,  J.-F.-H.  Arsenault. 

,  Joseph  Eead. 

l'hon.  J.-M.  Clark, 

l'hon.  M.  Smith 

A.-E.  Douglas,  M.  D.,  John  McMillan. 
l'hon.  J.-H.  Cummiskey,  L.  Wood. 
l'hon.  F.-L.  Haszard,  D.-P.  Irving. 


E.-H.  Montgomery,  écr.,  greffier  de  l'Assemblée  législative. 
Chambre  des  communes. 
King.  A.  L.  Fraser.  '  Queen,  A.-B.  Warburton. 

Prince,  J.-W.  Eichards. 


"       L.-E.  Prowae. 


On  ne  peut  contempler  le  soleil  à  moins  qu'un  nuage  léger 
tempère  sou  éclat.  Il  en  est  de  même  pour  nos  qualités,  qu 'il 
ne  faut  juger  que  par  la  modestie  qui  leur  sert  de  voile. 

Chateaubriand. 


84 
PROVINCE  DU  MANITOBA,   (population  350,000) 

Le  siège  du  gouvernement  est  à  Winnipeg, 

Etabli  le  15  juillet  1870,  par  proclamation  royale. 

La  province  du  Manitoba  n'est  qu'une  faible  portion  des 
territoires  du  Xord-Ouest.  Son  gouvernement  local  se  com- 
pose d'un  lieutenant-gouverneur,  d'un  conseil  exécutif,  ac- 
tuellement de  6  membres,  d'une  chambre  d'assemblée  de  41 
membres.  Elle  a  4  représentants  au  Sénat,  et  10  à  la  Cham- 
bre des  Communes, 

Lient. -gouverneur  (Se)  :  L'hon.  sir  D.-H.  McMillan,  K.  C. 
M,  G.,  nommé  en  1900.     ($10,000  par  an). 

Aide  de  camp:    Capt,  Killam. 

Secrétaire  privé:    Grordon  Thompson. 

Conseil  exécutif,   (formé  en  1907). 
L'hon.  E.-P.  Eoblin,  premier,  président  du  Conseil,  ministre 
de  l'Agriculture  et  de  l'Immigration,  commissaire 
des  Terres.   ($4,000). 
"        H.  Armstrong,  trésorier  provincial.   ($3,000). 
"       Colin-H.  Campbell,  procureur  général  et  ministre  de 

l'éducation.  ($3,000). 
"       Stanley- W.  Mcinnis,  secrétaire  provincial  et  commis- 
saire municipal.   ($3,000). 
"       Eobert  Kogers,  ministre  des  Travaux  publics  et  com- 
missaire des  Chemins  de  fer,  ($3,000). 
"        James-H.   Howden,   ministre  des  téléphones  et   télé- 
graphes.   ($3,000). 
Greffier  du  Conseil  exécutif:    C.  Craburn. 

Chambre  locale.  (Elus  le  7  mars  1907). 
Orateur:   l 'hon 

Arthur,  John  Williams.  ,  Hamiota,  "W.  Ferguson. 

Assiniboia,  Aimé  Bénard.  1  Kildonan-St-Andrews, 

Avondale,  James  Argue.  '  Orton  S.  Grain. 

Beautiful-Plains,  l'hon.  Jas.-H.  Killarney,  George  Lawrence. 

Howden.  Lakeside,  E.-D.  Lynch. 

Birtle,  l'hon.  Chas.-J.  Mickle.      Landsdowne,  J.-C.  Norris. 
Brandon    (ville),    l'hon.  E.-A.   La  Vérandrye,  J.-B.  Lauzon. 

Coldwell.  Manitou,  l 'hon.  Eobert  Eogexs. 

"         Sud,  A.-H.  Carroll.        Minnesoda,  Wm-B.  Waddell. 
Carillon,  Albert  Préfonitaine.       Morden,  B.-J.  McConneQl. 
Cypress,  George  Steel.  Morris,  l'hon.  C.-H.  Campbell. 

Dauphin,  John  A.  Campbell.       Mountain,  J.-B.  Baird. 
Deloraine,  E.-S.  Thornton.         j  Norfolk,  E.-F.  Lyons. 
Dufferin,  l 'hon.  E.-P.  Eoblin.     ,  Portage-la-Prairie,  l 'hon.  Hugh 
Emerson,  Geo.  Walton.  ]      Armstrong. 


1 


Gilbert-Plains,  Gl.  Campbell. 
Gimli,  Sig.  Jonasson. 
Gladstone,  J.-W.  Armstrong. 


Ehineland,  V.  "WinkJer. 
Eockwood,  Isaac  Eiley. 
Eussell,  A.-L.  BonnycastJe. 


85 
PROVINCE  DU  MANITOBA.  —  (Suite). 

St-Bonifaee,  Jos.  Bernier.  Winnipeg     Centre,     Tlios.     W. 

Springfield,  Donald  A.  Ross.  Taylor. 

Swan  River,  Jos.-W.  Robson.  Winnipeg  Xord,  J.-F.  Mitcïïell. 

Turtle     Montairij    l'hon.     Jas.  "        Sud,  James-T.  Gordon. 

Johnson.  "         Ouest,  T. -H.  Johnson. 

Virden, 

Greffier  de  l'Assemblée  législative:    A.-H.  Corelli. 
Chambre  des  Communes. 

Brandon,  l'hon.  C.  Sifton.  ghen. 

Dauphin,  Glen.  Campbell.  Provencher,  J.-P.  Milloy. 

Lisgar,  W.-H.  Sharpe.  Selkirk,  S.-J.  .Jackson. 

Macdonald,  W.-D.  Staples.  Souris,  Dr  F.-L.  Schaffner. 

Marquette,  W.-,J.  Roche.  "Winnipeg    (ville),  Alex.   Hag- 
Portage-la-Prairie,    A.-E.    Mei-       gart. 

PROVINCE  DE  LA  COLOMBIE  ANGLAISE, 

(population  190,000). 

Cette  province  est  entrée  dans  la  confédération  le  20  juil- 
let 1871. 

Le  siège  du  gouvernement  est  à  Victoria.  Le  gouverne- 
ment se  compose  d'un  lieutenant-gouverneur,  nommé  par  le 
gouverneur  général  du  Canada  en  conseil,  d'un  conseil  ex- 
écutif de  6  membres,  d'une  assemblée  législative  de  42 
membres  élus  par  le  peuple  et  de  7  membres  à  la  Chambre 
des  Communes.  L'indemnité  des  membres  est  de  huit  oenta 
dollars  par  session. 

Lieut. -gouverneur  (8e)  :  L'hon.  James  Dunsmuir,  nommé 
«n  1905.     ($9,000  par  an). 

Secrétaire  privé:    H.-J,-S.  Muskett. 

Conseil  exécutif  (1907). 

L'hon.  Richard  McBride,  K.  C.  premier  et  ministre  des  Mines. 

"       F.-L.  Carter-Cotton,  président  du  Conseil. 

"       Henry-Esson  Young,  M.  D.,  secrétaire  provincial. 

"       W.-J.  Bowser,  procureur  général. 

"  F.-J.  Fulton,  K.  C,  commissaire  en  chef  des  Terres 
et  des  Travaux  publics. 

"  R.-G.  Tatlow,  ministre  des  Finances  et  de  l'Agricul- 
ture. 

Chambre  locale.  (Elus  le  2  février  1907). 
Orateur:    l'hon.  D.  MacEwen  Eberts,  K.  C. 
Alberni,  —  H.-C.  Brewster, 
Atlin,  —  L'hon.  Henry-Esson  Young,  M.  D. 
Cariboo,  —  J.-M.  Yorston,  Harry  Jones. 
Chilliwhack,  —  Ch.-W.  Munro. 


89 

Province  de  la  Colombie  anglaise.  —  (Suite). 

Columbia,  —  H.-G.  Parson. 

Comox,  —  Robert  Grant. 

Cowichan,  —  W.-H.  Hayward. 

Cranbrook,  —  J.-H.  King,  M.  D. 

Delta,  —  John  Oliver. 

Dewdney,  —  W.-J.  Manson. 

Esquimalt,  —  John  Jardine. 

Fernie,  —  "Wm-Eoderick  Eoss,  K.  C. 

Grand-Forks,  —  John  Mcinnis. 

Green-Wood,  —  G.-E.  Naden. 

Islands,  —  A.-E.  McPhillips,  K.  C. 

Kamloops,  —  l'hon.  Frédéric- John  Fulton,  K.  C. 

Kaslo,  —  N.-F.  MacKay. 

Lillooet,  —  M.-E.  Eagleson. 

Nanaïmo   (cité),  —  J.-H.  Hawthornthwaite. 

Nelson  (cité),  —  G.-A.-B.  Hall,  M.  D. 

Newcastle,  —  Parker  "Williams. 

New-Westminster  (cité),  —  Thomas  Gifford. 

Okanagan,  —  Price  Ellison. 

Eevelstoke,  —  Thomas  Taylor. 

Eichmond,  —  l'hon.  Francis-C.  Carter-Cotton. 

Eossland  (cité),  —  James- Alex.  MacDonald,  K.  C. 

Saanich,  —  l'hon.  D.-MacEwen  Eberts,  K.  C. 

Similkameen,  —  Lytton-Wilmot  Shatford. 

Skeena,  —  W.-T.  Kergin,  M.  D. 

Slocan,  —  William  Hunter. 

Vancouver    (cité),  —  l'hon.    E.-G.   Tatlow,    G.-A.    McGuire, 

D.D.S.,    J.-F.    Garden,   Thon.   W.-J. 

Bowser,  A.-H.-B.  Macgowan. 
Victoria    (cité),  —   H.-F.-W.   Behnsen,   F.   Davey,   l'hon.   R. 

McBride,  K.  C,  H.-B.  Thomson. 
Yale,  —  Stuart  Henderson, 
Ymir,  —  J.-H.  Schofield. 
Greffier  de  l'Assemblée  législative:  Thornton  FeU,  conseiller 

Chambre  (les  communes. 
Comox-Atlin,  —  William  Sloan. 
Kootenay,  —  A. -S.  Goodever. 
Nanaïmo,  —  Ealph  Smith. 
New-Westminster,  —  J.-D.  Taylor. 
Vancouver,   (ville),  —  Geo.-H.  Cowan. 
Victoria,  —  G.-H.  Barnard. 
Yale-Caribou,  —  Martin  Burrell. 

CHANSONNIER  DES  FAMILLES  (Le),  lyre  canadienne, 
3e  édition,  revue  et  considérablement  augmentée.  Plu- 
sieurs des  chansons  de  cette  édition  sont  avec  musique. 
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J.-B.  EoUand  &  Fils,  Montréal. 


87 

PROVINCE  DE  SASKA.TCHEWAN,    (population  91,279). 

Le  siège  du  gouvernement  est  à  Eegina. 

La  province  de  Saskatchewan  comprend  toute  cette  partie 
des  Territoires,  bornée  au  nord  par  le  soixantième  degré  de 
latitude;  à  l'ouest,  par  le  quatrième  méridien  principal;  au 
sud,  par  la  ligne  internationale,  et  à  l'est,  par  la  limite  ouest 
de  la  province  du  Manitoba,  et  cette  même  limite  produite 
jusqu'au  soixantième  degré  de  latitude. 

Le  gouvernement  local  se  compose  d'un  lieutenant-gouver- 
neur, d'un  Conseil  exécutif  et  d'une  Assemblée  législative 
de  41  membres  élus  par  des  divisions  électorales.  La  pro- 
vince a  droit  à  quatre  sénateurs,  et  à  dix  membres  à  la  Cham- 
bre des  Communes. 

Lieutenant-gouverneur  (1er)  :  L'hon.  Amédée-Emmanael 
Forget,  nommé  en  1905.     ($7,000  par  an). 

Secrétaire:    A.-W.-J.  Bourget. 

Conseil  exécutif,   (formé  en  septembre  1905). 
L'hon.  Walter  Scott,  premier,  président  du  Conseil,  commis- 
saire des  Travaux  publics  et  des  Chemins  de  fer. 
"       W.-F.-A.  Turgeon,  procureur  général. 
"       James-Alexander  Calder,  trésorier  provincial  et  com- 
missaire de  l'Education. 
"       "William-Eichard  MotherweU,  commissaire  de  l'Agri- 
culture et  secrétaire  provincial. 
Greffier  du  Conseil:    John-A.  Eeid. 

Chambre  locale.  (Elus  le  14  août  1908). 
Orateur:    

Athabaska i  Moose  Mountain,  "W.  Elliofct. 

Arm  River,  Geo.  A.  Scott.         '  Moosomin,  Alex.  S.  Smith. 
Battleford  Sud,  S.-S.  Simpson.   Pelly,  J.  K.  Johnston. 
Battlef  ord  Xord,  D.-M.  Finlay-  Pheasant  Hills,  Henry  Willwaj 

Bon. 
Oannington,  J.-D.  Stewart.  Pipestone,  A.-B.  Gillis. 

Canora,  J.-D.  Robertson.  Prince-Albert  Cité,  J.  E.  Brad- 

Buck  Lake,  l'hon.  A.  Turgeon.       shaw. 

Estevan,  Sec.  A.  Bell.  Prince-Albert  Comté,  S.-J.  Do- 

Francis,  J.-J.  Stevenson.  naldson. 

Hanley,  J.-W.  McXeil.  Qu'Appelle  Nord,  J.-A.  McDo- 

Htimboldt nald. 

Kinistino,  G.-H.  -Johnson.  Qu'Appelle  Sud,  F.-W.-G.  Haul- 

Last  Mountain,  T.-A.  Anderson       tain. 

Lloydminister,  H.-C.  Lisle.  Redberry,  Geo.  E.  Langley. 

Maple  Creek,  D.-J.  Wylie.  Régina  Cité,  J.-F.  Bole. 

Milestone,  A.  S.  Whitmore.  Résrina  Comté,  F.-U.  Tate. 

Moose    Jaw    Cité,    J.-H.    Wel-   Rosthern,  Gerhard,  Eus. 

lington.  Saldcoats 

Moose  Jaw  Comté,  J.  A.  Shep-    Saskatoon  Cité,  Arehibald  Mc- 

pard.  1      Nab. 


Province  de  Saskatchewan.  —  (Suite). 

Saskatoon    Comité,  W.    C.   Su-  Touchwood,  G.  M.  A^kinson. 

therland.  Vonda,  A.  F.  Totzbe. 

Souris,  Robert  Eiddell.  Wadena,  H.-C.  Pieree. 

Swift    Current,  l'ion.  Walter  Wieyburn,  R.-M.  Mitebeill. 

Sco'tt.  ,Yorkton,  T.-H.  Garry. 

Greffier  de  l'Assemblée  législative:    S,  Spencer  Page. 
Chambre  des  Communes. 


Assiniboia,  J.-G.   Turriff. 
Battleford,  A.  Champagne. 
Humboldt,  D.-B.  Neely. 
MackenzLe,  Dr  E.-L.  Cash. 
Moosejaw,  W.-E.  Knowles. 


Prince-Albert 
Qu'Appelle,  E.-S.  Lake, 
Begina,  W.-M.  Martin. 
Saltcoats,  J.-C.  Miller. 
Saskatoon,  Geo.  McGraney. 


GASCONNADE. 


Deux  Gascons  voyageaient  ensemble,  et  un  soir,  dînant 
dans  un  grand  hôtel,  ils  demandèrent  des  guignards — oiseaux 
assez  rares,  dont  ils  n'avaient  jamais  mangé  et  dont  ils  ne 
connaissaient  la  saveur  que  par  ouï-dire. 

Mais  il  n  'y  en  avait  pas.  Sur  leur  insistance,  on  se  mit  en 
campagne,  et  on  finit  par  trouver  un  guignard  qu'on  leur  ap- 
porta comme  ils  avaient  fini  de  dîner. 

—  C'est  trop  petit  pour  être  partagé,  dirent-ils,  il  faut 
qu'on  en  trouve  au  moins  un  autre  pour  nous  servir  demain 
à  déjeuner. 

En  se  couchant,  l'un  des  deux  amis  fit  cette  réflexion: 
Pourtanit,  si  l'on  n'en  itrouve  pas,   comment  fieirons-nous? 
Son  compagnon,  après  avoir  réfléchi  quelques  secondes,  ré- 
pliqua: 

—  Eh  bien,  dans  ce  cas,  veux-tu  que  l'oiseau  unique  échoit 
à  celui  qui  fera  cette  nuit  le  plus  beau  rêve? 

Le  premier  accepta  l/arrangement. 

Le  lendemain,  dès  qu'il  fit  jour,  il  se  leva  sans  bruit,  alla 
à  la  cuisine,  fit  apprêter  le  guignard  et  le  mangea.  Il  revint 
ensuite  vers  son  camarade  qui  justement  s'éveillait,  en 
criant: 

—  Le  guignard  est  à  moi;  j'ai  rêvé  que  les  anges  m'enle- 
vaient comme  \\n  corps  saint  dans  un  char  de  gloire. 

—  Ton  rêve  est  une  réalité,  répliqua  l'autre,  je  t'ai  vu  par- 
tir; et  comme  je  pensais  que  tu  ne  reviendrais  pas,  j'ai 
mangé  le  guignard  pendant  ton  absence. 


Celui  qui  se  plaint  le  plus  des  autres  est  d'ordinaire  celui 
qui  mérite  le  plus  que  l'on  se  plaigne  de  lui. 


89 

PROVINCE  D'ALBERTA,   (population  73,022). 

Le  siège  du  gouvernement  est  à  Edmonton. 

La  province  d'Alberta  comprend  toute  cette  partie  des 
Territoires,  bornée  au  nord  par  le  soixantième  degré  de  lati- 
tude nord;  à  l'ouest,  par  la  ligne  Colombie  anglaise;  au  sud. 
par  la  ligne  internationale,  et  à  l'est,  par  le  quatrième  degré 
principal. 

Le  gouvernement  local  se  compose  d'un  lieutenant-gouver- 
neur, d'un  Conseil  exécutif  et  d'une  Assemblée  législative 
de  25  membres  élus  par  des  divisions  électorales.  La  pro- 
vince a  droit  à  quatre  sénateurs,  et  à  7  membres  à  la  Cham- 
bre des  Communes. 

Lieutenant-gouverneur  (1er):  L'hon.  Geo.-H.-V.  Bulyea, 
nommé  en  1905. 

S'ecrétaire:    G.-H.  Babbitt. 

Conseil  exécutif  (1905). 
L'hon.  A.-C.  Eutherford,  premier,  président  du  Conseil,  tré- 
sorier provincial  et  commissaire  de  l'Education. 
"       "W.-H.  Cushing,  commissaire  des  Travaux  publics. 
"        C.-W.  Cross,  procureur  général. 

"       W.-T.  Finlav,  commissaire  de  l'Agriculture  et  secré- 
taire provincial. 
Greffier  du  Conseil  exécutif:    M.-J.  Macleod. 

Chambre  locale.   (Elus  le  9  novembre  1905). 
Orateur:    l'hon.  Chas-W.  Fisher. 
Athabaska,  W.-F.  Bredin.  Peace  Eiver,  A.-T.  Brick. 

Banff,  l'hon.  C.-W.  Fisher.  Pincher  Creek.  J.-F.  MarceUus 

Calgary,  l'hon.  "W.-H.  Cushing.  Ponoka,  J.-E.  Macleod.  ' 
Cardston,  J.-W.  Woolf.  Ked  Deer,  J.-T.  Moore. 

Edmonton.  l'hon.  C.-W.  Cross.  Eosebud,  C.-D.  Riebert. 
Gleiehen,  E.-H.  Eilev.  St-Albert,  H.-W.  McKenny. 

High    Eiver,  A.-J.  Eobertson.   Stony-Plain,  J.  McPhërson. 
Innisfail,  J.-A.  Simpson.  iStrathcona,    l'hon.     A.-C.    Eu- 

Lacombe,  W.-F.  Puffer.  I     therford. 

Leduc,  E.-T.  Telford.  Sturgeon,  ,J.-E.  Boyle. 

Leithbridge,  W.-C.  Simmons.        Vermillion,  J.-B.  Holden. 
MacLeod,  M.  Mackenzie.  Victoria,  F.-A.  Walker. 

Médecine    Hat,    l'hon.    W.-T.  Wetaskiwin,  A.-S.  EossenroU. 
Finlay. 

Greffier  de  l'Assemblée  législative:    J.-E.  Cowell. 
Chambre  des  Communes. 


Ca.lgary,  M.-S.  McCarthy. 
Edmonton,  l'hon.  F.  Oliver. 
Maeleod,  A.-B.  McDonald. 
Medicine  Hat,  C.-A.  Magrath. 


Eed  Deer,  Dr  M.  Clark. 
Strathcona,  W.  Mclmtyre. 
Victoria,  W.  H.  White. 


Tout  est  grand  dans  le  temple  de  la  faveur,  excepté  les 
portes,  qui  sont  si  basses  qu'il  faut  y  entrer  en  rampant. 


90  

1 
TEREITOIEE  DU  YUKON. 

Le  siège  du  gouvernement  est  à  Dawson. 

Le  district  du  Yukon  a  été  constitué  et  déclaré  territoire 
séparé  sous  le  nom  de  Territoire  du  Yukon,  par  chap.  6  des 
Actes  du  Parlement  du  Canada,  1898,  et  amendé  par  le  chap. 
11,  Actes  de  1899.  Le  premier  commissaire  a  été  nommé 
par  un  arrêté  du  conseil,  en  date  du  4  juillet  1898. 

Le  premier  représentant  au  Parlement  fédéral  a  été  élu  le 
2  décembre  1902,  conformément  au  chapitre  34,  Acte  2, 
Edouard  VIL 

Son  gouvernement  est  actuellement  composé  d'un  lieute- 
nant-gouverneur, d'un  Conseil  exécutif  de  cinq  membres  élus 
par  des  divisions  électorales  et  d'un  représentant  au  parle- 
ment fédéral. 

Lieutenant-gouverneur  (2e)  :  L'hon.  M.  Henderson,  nom- 
mé en  1907. 

Commissaire:    Major  Z.-T.  Wood. 

Secrétaire:    C.-B.  Burns. 

Conseil  exécutif.  (Elus  en  1907). 

Bonanza,  —  Th.-J.  Kearney. 
Dawson-Nord,  —  Dr  J.-O.  Lachapelle. 

"       Sud,  —  John  Grant. 
Klondike,  —  Geo.  Black. 
White-Horse,  —  Eobert  Lowe. 

Chambres  des  Communes. 

Yukon,  —  Alfred  Thompson. 

1 

CHARADE  No  4. 

Mon  premier,  bien  souvent,  demeure  dans  îa  terre. 

Mon  deuxième  est  tout  près  de  ta  maison. 
Mon  entier  se  voyait  sur  le  visage  austère 

Du  grand  orateur  Cieéron. 

Voir  réponse,  page  40. 


CHANTS  LITURGIQUES,  extraits  du  Graduel,  du  Vespé- 
ral et  du  Processionnal  de  la  province  ecclésiastique  de 
Québec  (notation  en  plain-chant).  Quatrième  édition 
sur  beau  papier  blanc.  In-18,  pleine  reliure  toile  an- 
glaise. Prix:  la  douzaine  $4.80;  l'exemplaire  50c.  fran- 
co par  la  poste.     La  Cie  J.-B.  Rolland  &  Fils,  Montréal. 


91 
MA  DERNIERE  MENTERIE. 


Souvenirs  d'un  pêcheur  et  journaliste  de  campagne. 

La  véracité  en  tout  est  toujours  un  devoir:  n'inventez 
jamais  plus  en  racontant  que  le  grave  Thomas  Moult  en  pré- 
disant dans  cet  Almanach.  Voici  une  anecdote  qui  illustre 
le  châtiment  d'un  mensonge  dont  je  m'accuse  humblement. 
Mais  il  faut  d'abord  rappeler,  par  mon  triste  exemple,  com- 
ment on  en  arrive  à  la  funeste  habitude  de  la  mystification. 

Me  pardonnera-t-on  d'avouer  que  j'ai  été  journaliste  de 
campagne?  Oui,  j'ai  commis  ce  péché  de  jeunesse,  à  Saint- 
Jérôme,  en  plein  règne  du  Curé  Labelle,  dont  je  rêvais  de 
me  faire  le  chevalier  porte-plume.  Le  journalisme,  dans  ma 
ville,  passait  par  de  mauvais  jours.  Le  directeur  politique 
et  unique,  ayant  résolu  de  s'établir  à  Montréal,  jeta  son  dé- 
volu sur  moi  pour  une  année  de  rédaction  intérimaire.  Il 
était  connu  que  ma  vocation  journalistique  avait  éclaté  au 
collège,  où  mon  professeur  d'amplification  littéraire  avait 
solennellement  déclaré,  un  jour,  en  exhibant  ma  composition 
toute  maculée  de  pâtés  noirs:  "L'auteur  est  décidément  ap- 
pelé au  journalisme,  car  je  n'ai  jamais  vu  tant  d'encre  pour 
si  peu  d'idées."  —  Par  contre,  mes  saillies  d'imagination 
furent,  dès  lors,  non  moins  remarquées. 

Pour  s'en  garantir,  au  journal,  on  m'accola  un  censeur, 
qui  fut,  du  reste,  mon  meilleur  ami:  il  répondait  admirable- 
ment au  nom  de  Pacifique. 

Mon  premier  essai  de  polémique  fut  flamboyant:  une  dia- 
tribe à  la  potasse  concentrée.  La  censure  l 'écarta  en  notant: 
"Article  passable  mais  hors  de  saison.  L'adversaire  mal- 
mené est  un  homme  à  ménager  dans  les  circonstances.  '  ' 

Le  deuxième  essai  accusait  une  volte-face  prononcée.  C'é- 
tait un  hymne  d'apothéose  à  la  gloire  de  l'un  de  nos  amis: 
cela  fleurait  le  musc,  le  benjoin  et  tous  les  aromates  de  l'a- 
pothicaire. La  censure  le  refusa  encore  en  chuchotant: 
'  '  Gaucherie  impardonnable,  ce  prétendu  ami  nous  menace 
d'une  scission."  —  Je  compris  alors  la  vérité  de  la  fameuse 
maxime:  Il  faut  traiter  certains  adversaires  comme  si  un 
jour  ils  devaient  être  nos  amis  et  vice  versa. 

Je  pris  immédiatement  le  parti  d 'ajourner  la  politique 
pour  m 'occuper  de  colonisation  et  je  tombai  à  bras  raccourcis 
sur  le  marchand  de  bois:  une  grimace  homérique  du  Curé 
Labelle  me  signifia  que  j'étais  un  bien  piètre  David  pour 
fronder  ce  Goliath,  dont,  après  tout,  les  colons  avaient  be- 
soin.   Je  le  laissai  donc  respirer. 

Je  m'avisai  alors  de  faire  de  l'agriculture,  de  la  science 
agronomique.  Mais  sous  quelle  forme?  Je  ne  connaissais 
qu'une  poignée  de  racines  grecques  et  latines.  N'importe,  je 
résolus  de  m'en  servir  et,  un  bon  jour,  l'univers  étonné  me 
vit  traiter  de  l'élevage  du  mouton  dans  un  langage  merveil- 


92 

leux.  Comme  j 'étais  basocMen  de  mon  métier,  je  parlai,  à 
perte  de  vue,  des  avantages  mirifiques  du  bail  d'amodiation 
et  du  cheptel,  expliquant  des  mots  baroques,  longs  comme 
une  aune  par  des  mots  archibaroques  longs  comme  une  brasse. 
La  seule  nouvelle  que  j'en  eus  fut  d'un  abonné  canadien- 
américain  qui  renvoyait  le  journal  avec  une  apostille  me 
demandant  si  les  gens  de  par  chez  nous  gardaient  les  mou- 
tons avec  des  dictionnaires. 

Ma  vocation  s'accentuait:  il  était  constant  que  j'étais 
impropre  à  la  polémique,  à  l'agriculture  et  à  la  colonisation. 
Je  voulus  tenter  la  science  historique.  A  mon  grand  éba- 
hissement.  ce  fut  tout  une  révélation.  A  propos  de  je  ne 
sais  quelle  histoire  de  chasse-galerie  qui  avait  alors  de  la 
vogue  dans  les  journaux,  je  pris  dans  jnon  hebdomadaire,  le 
ton  doctoral  d'un  paléontologiste  et  démontrai  gravement 
que  ces  fameux  canots  de  voyageurs  qui  faisaient  de  l'avia- 
tion satanique  n'étaient  que  des  bateaux  de  l'imagination 
populaire  dont  le  type  parut  originairement  sous  la  forme  de 
météore  accompagnant  le  célèbre  tremblement  de  terre  de 
1663  dans  la  colonie  naissante.  Succès  épatant.  Four  la 
première  fois,  je  connus  les  folles  voluptés  de  la  reproduc- 
tion. Ce  fut  le  coup  de  lumière:  inventer,  imaginer,  là  seu- 
lement j 'étais  dans  mon  rôle. 

Le  premier  pas,  le  seul  qui  coûte,  était  fait.  Bientôt,  ce 
fut  pour  moi  un  cas  de  conscience  et  de  pudeur  que  de  livrer 
au  lecteur,  la  vérité  toute  nue:  il  fallait  l'attiser  à  ma  façon, 
et  ce  qu'elle  était  fagotée  parfois!  Un  colon  de  la  Chute 
aux  Iroquois,  à  qui  je  demandais  s'il  y  avait  des  ours  dans 
sa  région,  m 'ayant  répondu:  "On  prétend  qu'un  sauvage  en 
a  vu  une  piste  l'automne  dernier".  —  "Suffit,  sufficit", 
m'écriai-je  en  me  frottant  joyeusement  les  mains,  et  le  nu- 
méro suivant  narrait,  dramatique,  la  rencontre  d'un  bûche- 
ron de  l'endroit,  armé  de  sa  seule  hache,  avec  une  ourse  et 
deux  vigoureux  oursons  qu  'il  avait  abattus  après  une  lutte 
dont  on  devine  les  empoignantes  péripéties.  Là-dessus, 
grand  succès  de  reproduction  "jusqu  'aux  Etats-Unis,  félicita- 
tions du  Curé  Labelle  et  ouverture  d'une  correspondance 
avec  un  club  sportif  américain.  C'était  l'apothéose.  Mon 
ami  Pacifique,  le  censeur,  n'en  revenait  pas,  et,  pour  me  ré- 
compenser,— car  mon  salaire  était  aussi  imaginaire  que  ma  ré- 
daction,— il  me  proposa  un  voyage  de  pêche  à  la  truite.  Si  je 
n'ai  jamais  été  buté  à  aucune  ambition  politique  ou  autre 
de  ce  genre,  par  contre,  je  dois  dire  que  j'aurais  superbe- 
ment refusé  l'offre  de  rédaction  en  chef  au  "Times",  de 
Londres,  si  l'on  m'avait  dit:  "Pour  tout  travail,  tu  devras 
garder  ce  fauteuil  le  trois  et  le  quatre  de  la  lune  de  chaque 
mois  de  pêche."  Chez  Pacifique  et  moi,  cela  était  devenu 
une  passion  maladive,  d'autant  plus  que  nous  nous  targuions 
d'être  les  champions  de  l'Amérique  à  ce  sport.  Aussitôt 
l'eau  réchauffée,  le  printemps,  nos    ^ides    de    pêche    nous 


I 


93 

adressaient  la  carte  traditionnelle:  "Montez,  ça  mord",  et 
c'était  alors  dans  le  bureau  un  vacarme  d'allégresse  et  de 
préparatifs  fiévreux. 

Dans  la  dernière  semaine  d'avril,  comme  je  trouvais  mor- 
tellement longs  les  jours  qui  nous  séparaient  du  premier 
voyage  de  pêche:  "Voyons,  dis-je  à  Pacifique,  il  faut  quel- 
que chose  pour  le  journal;  les  nouvelles  se  négligent.  Il  me 
vient  une  idée.  Quelle  est  la  plus  grosse  truite  qui  se  soit 
prise  au  lac  Ouareau?  —  Vingt-sept  livres.  —  A  la  trôle?  — 
Assurément.  —  Oh!  alors,  nous  pouvons  faire  mieux  que 
cela  à  la  plume.  Que  diriez-vous  si  j'en  faisais  prendre  une, 
la  semaine  dernière,  de  quarante-cinq  livres,  sept  onces  et 
quart?  —  Magnifique,  seulement,  je  ne  sais  trop  si  la  frac- 
tion..."— Et  alors  suivit  une  discussion  serrée  sur  l'influen- 
ce des  fractions  sur  les  effets  de  statistique,  je  rappelai  leur 
puissance  psychologique  dans  les  alignements  budgétaires 
et  même  je  convainquis  Pacifique  que  si  on  ne  les  employait 
pas  dans  les  numérations  d'effectifs  de  guerre  c'était  sim- 
plement pour  s'éviter  de  couper  les  soldats  en  deux  ou  en 
quatre.     Enfin,  je  l'emportai. 

La  nouvelle  parut  donc  de  cette  mirobolante  capture  et 
l'on  ajoutait  que  la  truite  avait  donné  furieusement  sur 
toute  la  ligne, 

Eeproduction  à  Montréal  et  partout. 

Telle  était  la  force  de  l'habitude  que,  la  semaine  sui- 
vante, tout  était  oublié,  lorsque  Pacifique  arrive  à  moi,  ra- 
dieux, comme  aux  grands  jours  et  agitant  une  carte: 

— "Non,  "Montez",  gageons? 

— Hé  oui" — et  il  fallait  voir  son  rire  argentin.  Le  len- 
demain, dès  l'aube  printanière,  nous  étions  sur  la  route  du 
lac  KLlkenny  où  l'on  se  rendit  avant  sept  heures.  Notre 
guide  étant  absent  pour  la  journée,  temps  auquel  se  limitait 
notre  pêche,  un  voisin  s'offrit  et  fut  agréé  à  sa  place. 

Nous  voguons  aussitôt  sur  le  lac,  où  flottent  encore  des 
glaçons.  Il  fait  froid,  on  a  l'onglée,  mais  le  cœur  est  si 
chaud  d'espérance  d'abord.  A  midi,  nous  nous  regardons 
avec  des  visages  défaits:  pas  une  attaque  aux  lignes.  A 
trois  heures,  il  y  a  quelques  grincements  de  dents,  à  cinq 
heures,  explosion  de  rage  et  menaces  d'écrabouillement  con- 
tre l'auteur  de  la  carte;  ça  n'a  pas  donné  un  coup  de  la 
journée.  Et  notre  titre  de  champions  de  l'Amérique!  Nous 
remisons  nerveusement  nos  engins  de  pêche  et  filons  à  la 
pension  où  le  guide  est  de  retour,  le  sourire  aux  lèvres,  un 
sourire  de  joyeuse  satisfaction:  "Hé  bien,  quelles  merveilles? 
Où  est  la  pêche?  —  Pardon,  répond  Pacifique  l'air  décom- 
posé, pas  une  seule  pièce.  Quelle  idée  vous  a  donc  pris  de 
vous  moquer  ainsi  de  nous?  Je  parie  que  vous  n'avez  pas 
mis  une  seule  ligne  à  l'eau  avant  de  nous  écrire. ..  —  Quoi, 
c'est-y  possible  que  vous  n'ayez  rien  fait?  reprit  l'autre 
d'un  ton  confondu.     C'est  bien  trop  vrai  que  je  n'avais  pas 


94 

essayé  le  lac  comme  d'habitude,  mais  nous  autres,  les  vieux 
pêcheurs,  vous  savez,  nous  avons  encore  d'autres  signes  pour 
être  certains  quand  ça  mord.  Par  exemple,  nous  connaissons 
que  la  truite  d'ici  est  la  même  qu'au  lac  Ouareau;  quand  ça 
mord  au  lac  Ouareau,  il  n'y  a  pas  à  s'y  tromper,  ça  mord  ici, 
et  comme  les  enfants  avaient  lu  sur  le  journal  de  la  ville 
qu  'il  se  fait  de  grosses  pêches  de  ce  temps-ci  au  lac  Ouareau... 
on  parle  d'une  truite  de  45  livres  passé..." 

— "Ah,  mon  yeu!  mon  yeu!  fîmes-nous  en  éclatant.  Vite, 
la  voiture! ..." 

Telle  fut  la  juste  punition  de  cette  menterie  audacieuse, 
qui  fut  ma  dernière,  car  j 'abandonnai  aussitôt  le  journa- 
lisme pour  me  consacrer  exclusivement  à  ma  profession  d'a- 
vocat. J.-J.  Grignon. 


MAISON 

Alfred    Marne  &  Fils 

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éditions  se  disting'uent  toujours  de  toutes  les  autres, 
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MONTREAL. 

Seuls  représentants  au  Canada. 


95 
Conseil  de  l'Instruction  publique  de  la  province  de  Québec. 


L'hon.  Boucher  de  la  Eruère,  Surintendant  de  l'Instruction 
publique,  président  ex-officio  du  Conseil  de  l'Instruction  pu- 
blique. 

Membres  du  comité  catholique:  — L'hon.  Boucher  de  la 
Bruyère,  président;  LL.  GG.  les  archevêques  d'Ottawa,  Qué- 
bec et  Montréal;  NN.  SS.  les  évêques  de  Pembroke,  Charlot- 
tetown,  Rimouski,  Chicoutimi,  Valleyfield,  Sherbrooke,  Trois- 
Rivières,  Nicolet,  Joliette,  Saint-Hyacinthe  et  du  Vicariat 
Apost.  du  Golfe  Saint-Laurent;  sir  F.  Langelier,  J.C.S.;  l'hon. 
J.-E.  Robidoux,  J.C.S.;  l'hon.  H.  Archambeault,  J.C.S.;  sir 
L.  Gouin,  l'hon.  Dr  Guerin,  l'hon.  Th.  Chapais,  CL.;  MM.  Th. 
Stenson,  Cyrille  Delâge,  M.P.P.;  Philippe-H.  Eoy;  M.  Ma- 
thias  Tellier,  M.P.P.;  l'hon.  Hector  Champagne,  CL.;  l'hon. 
H.-G.  CarroU,  J.C.S. 

Membres  associés:  —  Mgr  T.-G.  Rouleau,  M.  l'abbé  N.  Du- 
bois, MM.  John  Ahern  et  J.-V.  Désaulniers. 

Secrétaires-conjoints  du  comité  catholique  :  —  MM.  Paul 
de  Gazes  et  M.-J.-N.  Miller. 

Membres  du  comité  protestant:  —  L'hon.  Boucher  de  la 
Bruère,  ex-officio;  le  révd  W.-I.  Shaw,  LL.D.,  D.D.,  prési- 
dent; le  très  révd  A.-H.  Dunn,  D.D.,  évêque  anglican  de  Qué- 
bec; A.-W.  Kneeland,  écr.,  M.A.,  B.C.L.;  le  révd  A.-T.  Love, 
B.A.;  Geo.  L.  Masten,  écr.;  H.-B.  Ames,  écr.,  B.A.;  W.  Pe- 
terson,  écr.,  LL.D.,  CM.G.;  "W,  S.  Maclaren,  écr.;  l'hon.  Syd- 
ney Arthur  Fisher,  B.A.,  M.P.,  MM.  M.  Gavin,  J.  Walker, 
J.-C  Sutherland,  B.A.,  et  l'hon.  J.  K.  Ward,  CL.;  J.  W.  Eo- 
bertson,  LL.D.,  C.M.G.;  P.-S.-G.  Mackenzie,  CR.,  M.P.P. 

Miembres  associés  :  —  Le  révd  E.-I.  Rexford,  M.A.,  LL.D.; 
S.-P.  Robins,  écr.,  LL.D.,  D.C.L.;  MM.  John  Whyte,  l'hon. 
W.-A.  Weir,  B.A.,  M.P.P.;  W.-S.  Shurtleff,  LL.M.,  C.R.;  l'hon. 
J.-C.  McCorkil  et  le  révd   E.-M.  Taylor,  B.A. 

Secrétaire  du  comité  protestant.  —  M.  Geo.-Wm.  Parmelee, 
D.C.L. 

Conseil  d'Agriculture  de  la  province  de  Québec. 

L'honorable  ministre  de  l'Agriculture;  le  sous-ministre  de 
l'Agriculture  ;  le  surintendant  de  l'Instruction  publique, 
membres  ex-officio;  MM.  Henri  Bourassa,  M.P.P.;  O.-E.  Talbot, 
M.P.;  W.-L.  Davidson;  l'hon.  N.  Garneau,  M.C.L.;  Thos. 
Hunter;  Aug,  Dupuis,  Robert  Ness,  l'hon.  C-E.  Dubord,  M. 
CL.,  président;  B.-T,  Décarie,  W.-H.  Walker,  M.P.P.,  An- 
drew-J.  Dawes,  vice-président;  Hormisdas  Pilon,  M.P.P.,  C- 
N.  Péloquin,  W.  Grignon,  J.-C.  Draper,  Louis  Lavallée,  Paul 
Tourigny,  M.P.P.;  Luc  Boily,  J.-E.  Roberge,  Salomon  Venue. 

Secrétaire:  • —  M.  O.  Ouellette. 


96 
Conseil  des  Arts  et  Manufactures  de  la  province  de  Québec. 

L'hon.  Alex.  Taschereau,  ministre  des  Travaux  publics  et 
du  Travail;  l'hon.  L.-E.  Roy,  secrétaire  provincial;  l'hon. 
Boucher  de  la  Bruère,  surintendant  de  l'Instruction  publi- 
que; M.  Thos.  Gauthier,  président;  M.  Cyr.  Duquet,  Québec, 
vice-président;  MM.  G.-E.  Tanguay,  G.  Blouin,  M.P.P.;  R.  P. 
Lemay,  S.  Casavant,  B.-J.  Coghlin,  U.  St-Onge,  Wilfred  Mer- 
cier, C.R.,  J.-M.-M.  Dufle,  H.-W.  Raphaël,  Peter  Lyall,  W.-F. 
Vilas,  D.  McManamy,  T. -P.  Crowe,  Joseph  Gosselin,  J.-B.-M. 
Barthe,  S.  Sylvestre,  secrétaire;  J.-P.-L.  Bérubé,  ass.-secré- 
taire.  Bureau:  296,  Boulevard  St-Laurent,  Monument  na- 
tional, Montréal. 

Commission  du  Havre  de  Montréal. 

M.  le  Major  George-W.  Stephens,  président;  MM.  L.-E. 
Geoffrion  et  C.-C.  Ballantyne,  commissaires;  David  Seath, 
secrétaire;  L.-H.-A.  Archambault,  assistant-secrétaire  et 
acheteur;  T.^F.  Trihey,  commis;  F.-W.  Cowie,  ingénieur  en 
chef;  J.-M.  Nelson,  AV.-J.  Sproule,  Henri  Charlebois  et  J.-E. 
Reid,  assistants;  Geo.  Smart,  comptable;  John  Kennedy,  in- 
génieur-consultant; F.  Hurtubise,  teneur  de  livres;  J.  Mc- 
Shane,  maître  du  havre;  capt.  T.  Bourassa,  député  maître  du 
havre;  Robt.-A.  Eakin,  percepteur  de  quaiage  et  paie-maître; 
W.  McD.  Cochrane,  Hugh  Sym,  assistants;  George  Yale,  sur- 
intendant-mécanicien; J.-P.  Garnon,  surintendant  des  tra- 
vaux du  havre;  J.  Vaughan,  surintendant  du  département 
du  trafic;  J.-L.  Mercier  et  J.-E.  Drapeau,  commis;  Ths  Glen- 
non,  messager;  Eugène  Leclair,  gardien  de  la  Bâtisse  des 
commissaires  du  havre,  57,  rue  de  la  Commune. 


LOGOGRIPHE  No  5. 

Je  suis  une  conjonction; 
Pourtant,  de  moi,  vous  pouvez  faire, 
En    ajoutant    un    point,    une    disjonction  : 
Ce  n'est  pas  une  grande  affaire. 
Je    deviendrais    alors    un   produit    nourrissant, 
Presque  aussi  bon  que  le  froment. 

Voir  réponse,  page  34. 


DIOCESE  DE  MONTREAL  (Le),  à  la  Fin  du  XIXe  Siècle. 
Un  beau  et  fort  volume  de  816  pages,  mesurant  9  x  12 
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97 

ASSOCIATION  DES  MANUFACTURIERS  CANADIENS 

DE  LA  PUISSANCE  DU  CANADA 

1908-1909 


Président: 

E.  HOBSO]Sr,  Ecr.,  Hamilton,  Ont. 

Premier  vice-président  : 
John  HENDEY,  Vancouver,  C.  A. 

Vice-présidents  provinciaux: 
Ontario  —  W.-M.  Gartshore,  London,  Ont. 
Québec  —  W.-H.  Eowley,  Hull,  Que. 
Nouvelle-Ecosse  —  Wm  Levis,  Halifax,  N.-E. 
Nouveau-Brunswick  —  Charles  MacDonald,  St-Jean,  N.-B. 
Manitoba  —  L.-C.  Macintyre,  Winnipeg,  Man. 
Alberta  et  Saskatchewan  —  P.  Burns,  Calgary,  Alta. 
Colombie  Anglaise  —  J.-G.  Woods,  Vancouver,  C.  A. 
Ile  du  Prince-Edouard  —  L'hon.  É.-L.  HasKar4,  Charlotte- 
town,  I.  P.-E. 

Trésorier:    Geo.  Bootb,  Toronto,  Ont. 
Secrétaire-général:    M.  G.-M.  Murray,  Toronto,  Ont. 

Présidents  des  Subdivisions: 
Toronto  —  Frank-A.  Eolpb,  Toronto,  Ont. 
Montréal  —  Geo.-W.  Sadler,  Montréal,  Que. 
Québec  —  Dr  Ed.  Morin,  Québec,  Que. 
Nouvelle-Ecosse  —  Geo.  Henderson,  Halifax,  N.-E. 
Colombie  Anglaise  —  W.-H.  Barker,  Vancouver,  C.  A. 
Manitoba  —  T.-E.  Deacon,  Winnipeg,  Man. 


Chambre  dé  Commerce  du  District  de  Montréal 
Siège:  76,  rue  St-Gabrlel,  Montréal. 

MM.  Isaïe  Préfontaine,  président;  A.-V.  Eoy,  I.  C,  vice- 
président;  F.-C.  Larivière,  2e  vice-président;  Joseph  Portier, 
trésorier;  Fortunat  Bourbonnière,  avocat,  secrétaire. 

Conseillers:  —  L'hon.  Trefflé  Berthiaume,  C.  ;  MM.  W.- 
U.  Boivin,  Alph.-N.  Brodeur,  Armand  Chaput,  Emilien  Daoust, 
Geo.  Gonthier,  Ludger  Gravel,  A.-H.  Hardy,  S.-D.  Joubert, 
J.-O.  Labrecque,  A.-P.  Lespérance,  E.-D.  Marceau,  J.-T.  Mar- 
chand, C.-E.  Martin,  J.-P.  Mullarkey,  O.-S.  Perrault,  Alex. 
Prud'homme,  L.-Jos.  Tarte,  N.  Tétreault  et  Eod.  Tourville. 

Anciens  présidents:  MM.  J.  Grenier,  D.  Parizeau,  H.  La- 
porte,  Jos.  Contant,  l'hon.  Alph.  Desjardins,  L.-E.  Geoffrion, 
D.  Masson,  H.-A.-A.  Brault,  C.-H.  Catelli. 

Anciens  vice-présidents  et  trésorier:  MM.  Guillaume  Boi- 
vin, Alph.  Eacine,  l'hon.  J.-D.  Eolland,  CL.,  Ubald  Garand, 
L.-J.-A.  Surveyer,  J.-B.-A.  Lanctot. 

Président  de  la  Chambre  Syndicale  de  construction:  M. 
Trefflé  Charpentier,  jr. 


98 


Compapie  Générale  Transatlantique 

SERVICE  de  NEW=YORK,  le  HAVRE,  PARIS 
.    .    et   vice   versa    .    . 


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(Demandez  la  liste  des  départs). 


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GENIN,  THUDEiVXJ  &  CIE 

22,  rue  Notre-Dame  Ouest,  MONTREAL. 


UN  ENLEVEMENT  AU  XVIIe  SIECLE 


LES  Agniehronnons,  sous  la  conduite  du  redoutable  saga- 
mo  Kiotsaeton,  sont  paTtis  de  leur  pays  au  nomibre 
d'une  centaine.  Ils  se  sont  répandus  dans  les  coure 
d 'eau  et  les  bois  qui  avoisiment  la  bourgade  des  Trods-Riviè- 
res,  où  ils  savent  rencontrer  les  Indiens  à  la  poursuite  du 
castor  et  'de  la  loutre.  Une  trentaine  de  guerriers,  au  nom- 
bre desquels  le  sagamo,  viennent  d'arriver  à  la  hauteur  du 
lac  Saint-Pierre,  où  ils  se  sont  embusqués. 

Il  fait  une  nuit  calme  et  tiède,  une  de  ces  incomparables 
nuits  de  juin  des  vastes  et  ionpasantes  soditudes  de  la  ISTou- 
veUe-France. 

Dans  toute  la  nature  endormie  règne  un  silence  solennel. 
Un  léger  frisson  pli.sse  la  surface  des  eaux  du  lac,  striées 
d'une  raie  d'argent.  C'est  à  peine  si  l'on  entend  sur  la 
grève  humide  ie  murmure  de  la  vague  légère  qui  vient  y 
mourir. 

Là-bas,  on  découvre  le  Metaberoutin,  ou  fleuve  des  Trois- 
Rivières,  que  ne  sillonne  aucune  embarcation  à  cette  heure 
ide  la  nuit.  Pas  le  .moindre  nuage  ne  tache  la  nappe  limpide 
et  resplendissante  de  l'immensité  saupoudrée  de  millions  d'é- 
toiles. 

Le  eamp  .des  Ajgniehronnons  Bommeile  sous  la  garde  de 
deux  sentinelles.  Comme  la  lune  inonde  les  bois  et  les  eaux 
de  sa  luanière  calme,  et  qu'iH  faut  agir  en  toute  prudence,  on 
n'a  pas  allumé  de  feu. 

Cependant,  outre  les  deux  sentinelles  placées  à  chaque  ex- 
trémité du  eamp  endormi,  un  homme  veille. 

Cet  homme  est  Aontarisati. 

Debout,  droit,  les  bras  croisés  sur  sa  large  .poitrine  traver- 
sée de  colliers  de  porcelaine,  immobile,  Aontarisati  se  tient 
SUT  la  pointe  avancée  d'un  roc  dans  lequel  il  paraît  scuilpté. 

Ses  yeux  sont  perdus  daus  l'infini. 

A  quoi  songe  l'Indien,  en  cette  nuit  éblouissiante  de  sauva- 
ge grandeur?  Pourquoi  ne  partaige-t-il  pas  le  repos  de  ses 
frères  d'armes? 

L'Iroquois  aime. 

Nénuphar-du-Lac,  fille  de  Kiotsaeton,  lui  a  pris  son  cœur. 

Inutilement  dans  vingt  combats  sanglants  il  a  montré  sa 
valeur  indomptable;  vainement  à  sa  ceinture  pendent  les  che- 
velures de  nombreux  ennemis;  sans  succès  il  a  promis  au  sa- 
gamo, pour  la  main  de  sa  fille,  des  chiens,  .des  ca.stors,  des 
chaudrons  et  des  haches. 

Kiotsaeton  n'a  pas  encore  donoié  son  assentiment.  C'est 
que  Gonaterezon,  rival  d 'Aontarisati,  a  montré  une  même 
vaillance  à  la  guerre,  et  a  promis  au  père,  en  échange  de  la 
beaut«  de  sa  fille,  des  .présents  aussi  tentants. 


100 

Le  chef  avait  réuni  la  piarenté  pour  délibérer  avec  eux  de 
cette  alliance.  Age,  race,  erédit,  bravoure,  munificemce  des 
deux  iprétendants,  tout  avait  été  mis  dans  la  balance.  Le 
conseil  de  familile  les  avait  trouvés  tous  deux  du  même  poids. 
Et,  bien  que  Nénuphar-du-Lac  se  fût  seerètement  déclarée 
pour  Aontarisarti,  elle  attendait  avec  impatience  que  son 
père  eût  parlé. 

Or,  un  matin,  en  présence  de  la  bourgade  rassemblée,  Kiot- 
saeton  avait  promis  la  main  de  sa  fille  à  celui  qui  accompli- 
rait l'acte  de  bravoure  le  plus  téméraire. 

Depuis  ce  jour,  plus  qu'auparavant  même,  Aontarisati 
n'osa,  coimme  c'était  la  coutume  parmi  les  amoureux  indiens, 
regarder  Nénuphar-du-Lac,  ni  lui  parler,  ni  demeurer  auprès 
d 'elle,  excepté  par  occasion.  Il  ne  devait  manifester  aucun 
signe  extérieur  de  sa  passion,  de  peur  d 'être  tourné  en  ridi- 
eiile  par  ses  compatriot'&s  et  de  faire  honte  à  celle  qu'il  avait 
choisie  entre  toutes. 

Et  cette  'nuit-là,  que  son  amour  le  hantait  plus  que  jamais, 
Aontarisati  voulut  en  finir  et  mériter  le  prix  qui  l'obsédait 
sans  cesse,  ou  tomber  victime  de  cette  course  au  bonheur. 

Après  avoir  levé  les  yeux  et  les  bras  au  ciel,  il  redescendit 
le  rocher  à  pas  lents.  A  mesure  que  s'affermissait  sa  déci- 
sion, il  accélérait  sa  marche. 

Il  se  trouva  bientôt  dans  une  sorte  de  clairière  entourée  d'un 
rempart  naturel  de  pins  hauts  et  serrés  les  uns  contre  les  au- 
tres. Là  dormaient  les  A'gniehronnons,  leurs  corps  huileux, 
souples  et  nerveux  allongés  sur  la  mousse  et  le  gazon. 

Le  jeune  hoonme  enjamba  tous  ces  corps  cuivrés  qui,  mys- 
térieusement éclairés  par  des  échappées  de  lune,  ressemblaient 
à  des  statues  de  bronze  renversées  par  la  tempête. 

Quand  il  eut.  atteint  le  centre  de  ce  camp  volant,  il  toucha 
de  la  main  l'un  des  guerriers,  en  évitant  tout  bruit. 

L'Indien  fut  aussitôt  sur  pied,  et  porta  la  main  à  son 
tomahawk. 

Il  était  vêtu  d'une  peau  d'ours,  qu'il  portait  à  la  façon 
d'une  toge  romaine,  et  qui  ile*drapait  avec  autant  de  dignité 
que  les  Anciens  du  Oapitole.  Au  travers  du  corps,  il  était 
ceint  d'une  corde  de  boyau.  Ses  cheveux  longs,  noirs  et 
graisseux,  étaient  liés  en  arrière  de  la  tête  et  ornés  de  plu- 
mes blanches  et  rouges.  Sa  figure  aux  traits  énergiques  et 
.fiers,  ces  traits  qu'a  si  bien  rendus  le  célèbre  ciseau  de  Phi- 
lippe Hébert,  étaient  recouverts  de  raies  noires,  rouges  et 
bleues,  tirées  des  oreilles  à  la  bouche. 

C'était  Kiotsaeton. 

— Que  me  veut  mon  frère,  le  jeune  guerrier  intrépide?  d€- 
manda-t-iH  à  voix  basse. 

Alors  Aontarisati,  les  yeux  pleins  d 'un  feu  sombre,  redres- 
sa sa  taille  élancée  d'éphèbe  vigoureux,  et  dit: 


101 

— Chef  formidable  des  Agniehronnoms,  ton  frère  Aoutari- 
sati  souffre  depuis  plusieurs  lunes  d'un  mail  qui  le  consume. 
Depuis  que  Nénuph ardu-Lac  l'a  regardé  de  ses  yeux  trou- 
blants, le  bras  de  ton  guerrier  ne  bande  plus  l 'are  avec  au- 
tant de  fermeté;  son  œil  n'a  plus  la  même  limpidité  quand  il 
lance  sa  flèctie  au  cœur  de  l 'ennemi  ou  de  la  bête  fauve. 

— Je  le  sais,  repartit  simplement  Eaotsaetoru 

— Quand  donc  alors  Nénuphar-du-Lac  ornem-t^elile  le  wig- 
■wam  d'Aontarisatiî 

— J'ai  posé  mes  conditions,  fit  le  capitaine  iroquois  avec 
un  mouvement  de  fierté  mêlé  d'impatience. 

— Soit,  j'accepte,  reprit  l'autre. 

Alors,  parlant  si  bas  que  c'est  à  peine  si  le  eagamo  pouvait 
l'entendre: 

— Si  cette  nuit -même.  continua-t-D,  je  vais  seul  aux  Trois- 
Rivières,  si  je  me  rends  compte  des  positions  des  visages- 
pâles,  et  que  je  sois  de  retour  avant  que  le  soileil  ait  atteint 
la  hauteur  de  ces  pins,  me  donneras-tu  ta  fille? 

Kiotsaeton  fut  quelques  instants  avant  de  répondre. 

— Et  qui  me  dit  que  tu  feras  réellement  ce  que  tu  me  pro- 
poses*? demanda  Kiotsaeton  sur  un  ton  d'incrédulité. 

Le  jeune  Indien  frémit.  Instinctivement,  il  serra  le  man- 
che de  son  couteau  à  sa  ceinture  en  peau  de  daim. 

— Ton  frère  n'a  jamais  menti,  répliqua-t-il,  les  dents 
serrées. 

Et,  levant  au  ciel  son  bras  musculeux  chargé  d 'anneaux  de 
cuivre,  il  ajouta: 

— J'en  prends  à  téimoin  le  grand  Manitou! 

Mais,  puisque  le  puissant  sagamo  croit  si  peu  les  paro^l'CS 
qui  sortent  des  lèvres  de  son  jeune  guerrier,  demain,  avant 
que  l'aube  se  soit  levée,  iQ  aura  quelque  gage  éclatant-  de  sa 
bonne  foi. 

A  ces  mots,  un  éclair  de  joie  traversa  la  prunelle  fauve 
de  Kiotsaeton. 

— Que  mon  frère  soit  fidèle  à  son  serment,  répondit-il,  et  je 
garderai  ma  parole.     Nénuphar-'du-Lac  sera  sa  femme. 

Le  prétendant,  sans  ajouter  rien  de  plus,  s'élança  vers  une 
anse  du  lac  couverte  de  hauts  joncs,  parmi  lesquels  il  disparut. 
Peu  après,  il  en  sortit  avec  un  canot  d'écorce,  et  bientôt  II 
ne  fut  plus  qu'un  point  noir  qui  disparut  dans  la  direction 
du  Metaberoutin. 

n 

Tl  se  passait  cette  nuit-ià,  dans  la  bourgade  des  Trois-Ei- 
vières,  une  scène  d'un  tout  autre  genre. 

Les  sentinelles  montaient  la  garde  sur  les  bastions  et  les 
courtines,  de  même  que  but  la  plate-form«,  où  l'on  avait  dree- 
sé  rle.uT  ca^"^"*- 


102 

Seul  le  va-et-vient  des  gardes  troublait  le  BÏileiiee  parfait  de 
la  nuit. 

Et  cependant,  on  se  demande  encore  coimnient  les  liabi- 
tants,  même  à  3  'aibri  du  fort  et  sous  la  garde  des  sentinelles, 
arquebuse  au  poing,  pouvaieoit  dormir  en  paix,  alors  que  la 
bourgade  des  Trois-Rivières  était  si  exposée  aux  assauts  ré- 
pétés des  Iroquois,  qui  tombaient  sur  la  place  comme  des 
fauves  dans  les  ténèbres. 

La  jeune  et  jolie  comtesse  de  Champflour,  épouse  du  com- 
mandant, venait  de  se  lever. 

Elle  était  agitée  d'une  'appréhension  dont  eille  ne  pouvait 
se  rendre  'Compte,  et  qui  l'obsédait  comme  une  méchan- 
te bête. 

Devant  ses  yeux  inquiets  de  mère  aimante  et  dévouée  pas- 
saient des  visions  de  danger  comme  des  oiseaux  de  mauvais 
augure  aux  grandes  ailes  noires. 

El.le  s'assit  près  du  lit  de  son  fils  Jean,  à  peine  âgé  de  cinq 
ans.  Un  rayon  de  lune  éclairait  la  délicieuse  figure  de  l'en- 
fant aux  cheveux  noirs  ibouclés.  Et  celui-ci  dormait  paisi- 
blement, comime  s'il  avait  eu  conscience  de  l'ange  tutélaire 
penché  amoureusement  au-dessus  de  son  lit,  ange  dont  la  ten- 
dresse et  le  dévouement  sans  bornes  ne  peuvent  être  que 
l'œuvre  d'un  Dieu. 

La  cotmtesse,  veillant  sur  son  enfant  au  front  pur  et  à 
l 'âme  immaculée,  se  rappelait  ses  caresses,  quand,  le  soir,  elle 
l 'avait  mis  sur  ses  genoux  pour  sa  prière. 

Etait-ce  illusion,  ii  lui  semblait  que  Jean,  ce  soir-là,  l 'avait 
embrassée  avec  plus  d'affection  que  d'habitude  quand  il  lui 
avait  passé  son  bras  autour  du  cou. 

— Bonsoir,  imaman  chérie,  avait-il  dit. 

— Bonsoir,  mon  Jean,  avait-elle  répondu. 

Et,  avant  d'abaisser  ses  longs  cils  bruns  sur  ses  yeux  rem- 
plis de  candeur  et  d'inteilligence,  l'enfant  avait  demandé: 

— Dis,  maman,  les  Iroquois  y  viendront  jamais  nous  faire 
bobo  ici,  dis? 

— Non,  non,  sois  sans  crainte',  mon  amour.  Dors,  cher  en- 
fant, dors,  avait  répondu  la  jeune  mère,  en  embrassant  Bon 
fils,  tandis  que  des  pleurs  perilaient  à  ses  paupières. 

Jean  s'était  endormi  avec  ce  sourire  aux  lèvres  et  cette  eé- 
rénité  au  front  que  l'on  a  quand  on  s'endort  à  cinq  ans. 

Soudain,  un  chien  de  garde,  dans  la  cour  du  fort,  hurla 
longuement. 

Mme  de  Champflour  tressaillit  et  se  signa. 

Instinctivement,  edle  alla  vers  'la  fenêtre  laissée  ouverte, 
à  cause  de  la  chaleur  qu  'il  faisait. 

Elle  ne  vit  que  les  sontineWes  qui  anarchaieut  sur  les  bas- 
tions et  les  courtines  ;  elle  n'entendit  que  leurs  pas  et  le 
bruissement  des  feuilles  dans  la  ramée.    L'animal  s'était  tu. 


103 

La  femme  porta  ses  regards  au  loin  sur  le  fleuve.  Elle  ne 
vit  que  'le  miroiteraient  du  fleuve  argenté. 

Pourquoi  ne  réveillait- elle  pas  le  comte  de  Champflour? 

Mais,  après  réflexion,  elle  se  dit  qu'elle  n'avait  pas  le 
droit  de  troubler  le  repos  de  celui  qui  se  donnait  tanit  de  fa- 
tigue pour  veiller  sur  le  salut  des  siens. 

Et  elle  se  rassit,  anxieuse,  auprès  d«  la  couche  de  Bon 
enfant. 

Au  moment  même  où  la  jeune  femme  était  allée  à  la  fenê- 
tre, un  canot  disparaissait  à  quelques  arpents  du  fort,  dans 
une  anse  qui  le  dérobait  à  la  vue  des  premières  habitations 
d«  la  bourgade  au  repos. 

Un  Indien  sauta  .prudemment  sur  le  soil,  et  cacha  sa  rapide 
embarcation  dans  de  hautes  herbes,  à  quelques  pas  de  cet 
endroit. 

Maintenant,  il  se  traîne  sur  les  mains  et  les  genoux,  jus- 
qu'aux preanières  maisons,  et  dès  ce  moment  il  rampe  jus- 
qu'au fort,  à  la  manière  du  serpent  qui  se  glisse  dans  les  sa- 
vanes  marécageuses  de  l'Amérique. 

Le  firmament  n'est  plus  aussi  clair;  la  lune  se  voile. 

L'Indien  est  parvenu,  sans  avoir  été  découvert,  au  pied 
du  fort. 

Tout  à  «onp,  avec  une  adresse  merveilleuse,  il  lance  son 
tomahawk  à  la  tête  de  la  sentinelle  qui  lui  tourne  le  dos.  La 
hache  de  silex  part,  siffle  et  atteint  le  malheureux  so'ldat,  qui 
s'affaisse  en  bas  du  rempart,  sans  un  cri. 

L'Indien,  pour  être  plus  sûr  que  cette  sentinelle  ne  l'in- 
quiétera pas  dans  l 'exécution  de  son  plan,  retire  le  tomahawk 
de  la  plaie  béante,  et  plonge  son  couteau  dans  le  cœur  de 
celui  qui  n'est  plus  qu'un  cadavre. 

Les  nuages  montent  dans  le  ciel  en  s 'épaississant.  Et,  en- 
fiji,  la  lune  disiparaît  tout  à  fait  derrière  cet  envahissement 
de  nuages,  qui  se  bordent  d'or  en  passant  devant  elle. 

Alors,  l'Indien,  qui  n'était  autre  qu'Aontarisati,  lance  sur 
la  courtine  vide  de  sentinelle  une  longue  et  (forte  lanière  en 
peau  de  cerf,  terminée  par  une  espèce  de  grappin,  qu'il  por- 
tait enrouiée  autour  de  son  cou. 

Puis,  avec  l'agilité  d'un  félin,  il  grimpe  ile  long  de  cette 
corde.    En  un  clin  d'oeil  il  est  de  l'autre  côté  du  rempart. 

A  peine  le  chien  de  garde  a-t-il  fait  entendre  un  ou  deux 
aboiements  que  l'Indien  le  fait  taire  en  lui  pilongeant  son 
couteau  dans  la  gorge. 

La  fidèle  bête  pousse  un  faible  râle  et  s  'abat. 

Aontarisati,  de  peur  que  le  chien  n'ait  donné  l'alarme,  se 
jette  derrière  un  puits,  et  attend  avec  anxiété. 

Rien  ne  bouge. 

Alors,  il  sort  de  sa  retraite,  traînant  après  lui  une  courte 
échelle  qu'il  a  trouvée  par  hasard  à  ses  côtés.     Favorisé  par 


lOé 

les  ténèbres  épaisses  qui  couvrent  la  terre,  il  adosse  cette 
échelle  sous  la  fenêtre  ouverte. 

Naturellement,  les  sentinelles,  qui  n'avaient  pas  vu  l'In- 
dien s'approcher  des  remparts,  ne  soupçonnent  la  présence 
d'aucun  ennemi  à  l'intérieur,  et  tiennent  leurs  regards  rivés 
au  loin,  cherchant  à  percer  l'obscurité. 

Aontarisati,  le  couteau  entre  les  dents,  monte  les  échelons 
à  pas  rapides. 

A  lia  hauteur  de  la  fenêtre,  il  s 'arrêt-e. 

H  plonge  dans  l'intérieur  de  la  pièce  des  yeux  avides. 

Tout  semble  endormi. 

Alors,  retenant  son  souffle,  il  franchit  l'appui  de  la  fenê- 
tre et  se  glisse  dans  la  chambre. 

Silence. 

Soudain,  comme  un  grand  fauve  des  déserts,  il  bondit. 

Avec  ses  yeux  perçants,  il  a  surpris,  assise  près  du  lit  de 
Jean,  la  comtesse  endormie,  les  tresses  blondes  de  la  mère 
mêlées  aux  boucles  noires  de  l'enfant. 

La  malheureuse  n'a  pas  eu  le  temps  de  crier.  Pour  empê- 
cher la  femme  de  donner  l 'alarme  —  le  moindre  cri  eut  été 
fatad  —  l'Agniehronnon  lui  applique  une  main  ferme  sur  la 
bouche,  tandis  que  de  l'autre  il  saisit  une  écharpe  à  sa  por- 
tée, et  en  bâillonne  sa  victime. 

Des  spectres  horribles  se  -dressent  menaçants  devant  les 
yeux  hagards  et  épouvantés  de  la  mère,  qui  regarde  son  en- 
fant.    Cette  vision  la  jet-te  dans  une  terreur  indicible. 

Elle  perd  tout  sentiment  de  la  vie  et  s'affaisse  sur  le 
parquet. 

Ce  fut  son  sailut. 

Aontarisati,  en  effet,  levait  dé.ià  son  bras  armé  du  couteau, 
quand  il  remit  son  arme  à  sa  ceinture  en  disant: 

— Jamais  Aontarisati  n  'a  frappé  iine  femme  sans  défense. 

Cependant,  il  avait  promis  au  sagamo  un  gage  de  sa  parole. 

Il  ne  pouvait  retourner  sur  ses  pas  avec  ce  lourd  fardeau, 
et  il  n'y  avait  pas  un  instant  à  perdre.    ' 

Bientôt  les  étoiles  allaient  disparaître  une  à  une  pour  faire 
place  à  l 'aube  hâtive  de  cette  saison. 

Aontarisati  porta  ses  regards  sur  l 'enfant  qui  dormait,  avec 
un  sourire  aux  lèvres,  le  sourire  qu'avait  créé  sa  mère  en  im- 
primant ses  lèvres  sur  les  siennes  avant  de  !  'endormir. 

L'Iroquois  se  jette  sur  lui,  le  saisit  dans  ses  bras,  et  fuit, 
reprenant  le  chemin  qu'il  avait  parcouni  une  demi-heure  au- 
paravant. 

Il  va  dans  la  nuit,  emportant  avec  lui  toute  la  joie,  l'or- 
gueil et  l'espoir  du  comte  et  de  la  comtesse  de  Champflour. 

Maintenant,  il  court  et  se  démasqu»  tout  à  fait. 

D'une  main  violente  posée  sur  les  lèvres  roses  de  l'enfant, 
il  étouffe  ses  appels  à  sa  mère. 


105 

Mais  les  sentinelles  ont  aperçu  le  ravisseur  dont  la  forme 
noire  tranche  dans  l'aube  naissante. 

Sans  l 'atteindre,  elles  décbargent  sur  lui  leurs  arqueibuses. 

Ao'n.tarisati  se  sauve  avec  la  rapidité  du  cerf  qui  franchit 
les  plaines  en  bondissant. 

Il  est  dé.ià  loin. 

— Aux  armes!  crie-t-on  de  tous  côtés. 

On  va,  on  vient,  partout  on  s'appelle. 

Çà  et  là,  des  lumières  s 'allument  dans  les  maisons. 

La  pauvre  sentinelle  est  trouvée  baignante  dans  un  liot  de 
sang,  et  la  coimtesse  inanimée  sur  le  parquet,  près  du  Hit  vide. 

Le  comte,  à  ce  dernier  apeotacle,  pousse  un  cri  terrible,  qui 
retentit  (lugubre  au  sein  des  dernières  ténèbres  de  la  nuit,  le 
cri  du  lion  du  désert  à  qui  l'on  vient  d'enlever  son  lionceau. 

La  moitié  de  la  garnison,  renforcée  de  tout  hoimme  capable 
de  porter  les  armes,  se  met  en  route,  sous  le  commandement 
du  comte  de  Ohampflour. 

Toute  la  journée  ils  fouillent  les  bois. 

Les  Agnaehronnons,  cependant,  qui  ne  se  sentent  pas  assez 
forts  pour  accepter  le  oombat  des  Français  et  des  Hurons 
acharnés  à  leur  poursuite,  ont  sauté  dans  leurs  canots  légers, 
nageant  avec  la  vitesse  du  vent. 

m 

Kiotsaeton  et  ses  guerriers  sont  revenus  dans  leur  ,pays. 

En  pT'ésence  de  toute  la  tribu  néunie,  le  ohef  a  déclaré 
que,  dans  une  lune,  il  aceordera  pour  squaw  au  vail'lanst  guer- 
rier Aontarisati,  sa  fille,  Nénuphar-du-Lac,  et  que  l'on  fera 
festin  solennel  accompagné  de  harangues,  de  chants  et  de 
dianses. 

Et  Nénuphar-du-Lae  est  très  heureuse  'd'appartenir  à  Aon- 
tarisati, bien  que  son  sort  ne  doive  pas  être  si  désirajjle. 

En  effet,  il  ilui  faudra,  comme  toutes  les  squaws,  entretenir 
la  hutte,  l'approvisionner  de  feu,  de  bois  et  d'eau,  boucaner 
les  ehairs  et  autres  provisions,  apprêter  les  viandes,  aller 
chercher  la  chasse  à  l'endroit  où  elle  aura  été  tuée,  quelque 
loin  que  ce  soit;  coudre  et  radouber  les  canots,  accommoder 
et  tendre  les  peaux,  les  corroyer  et  en  faire  des  habits  et  des 
souliers  à  toute  la  famille,  aller  à  la  pêche,  tirer  à  l'aviron 
et  que  de  travaux  encore! 

Mais  Nénupbar-du-Lae  aimait,  elle  était  heureuse. 

Ce  matin-là,  donc,  au  grand  soleil  qui  jetait  à  pro*ujsion 
l'émeraude  et  l'or  dans  les  bois  et  sur  les  champs  de  maïs 
entre  les  huttes  faites  de  .peaux  de  bêtes  ou  d'éGorces  Je  bou- 
leau, hommes,  femmes  et  enfants  étaient  assis  sur  d  tix  ran- 
gées, attendant  avec  impatience  le  moment  où  1  isagaoïo 
donnerait  le  signal  du  supplice. 


106 

Soudain,  Aoatarisati  fait  retentir  une  sorte  de  conque  ma- 
rine, et  un  enfant  apparaît  dans  l'enceinte. 

C'est  Jean  de  Champflour. 

Le  pauvre  petiot  tremble  de  tous  ses  membres. 

Pour  Je  forcer  à  courir,  Gonaterezon,  qui  a  réclamé  le  sup- 
plice de  l'enfant  à  grands  cris,  par  la  rage  d'avoir  perdu  Né- 
nuphar-du-Lac,  le  frappe  d'un  coup  de  bâton. 

Le  captif  court,  tandis  que  sur  son  corps  nu  les  coups  de 
bâton  laissent  leurs  sanglantes  empreintes. 

C'est  une  pitié  de  voir  ce  pauvret,  qui,  jusqu'à  ce  jour,  n'a 
connu  que  les  caresses  et  les  baisers,  gémir  sous  les  verges 
qui  s 'abattent  sur  ses  membres  frêles. 

Les  jeunes  mères,  le  front  traversé  de  larges  courroies  qui 
soutiennent  leurs  enfants  au  maillot  dans  des  paniers  d'osier, 
semblent  demander  grâce  par  les  pleurs  qui  perlent  à  leurs 
longs  cils  noirs. 

Jean,  tout  à  coup,  s 'affaisse  avec  un  gémissement  d 'oiseau 
blessé. 

— Oh!  ma-man,  maman,  appelle-t-il. 

Un  coup  plus  violent  que  les  autres,  qui  l'a  frappé  à  la 
tête,  fait  couJer  le  sang  en  abondance. 

Le  conseil  des  Anciens,  cependant,  a  décidé  que  le  jeune 
captif  serait  brûlé,  afin  de  se  rendre  agréaible  le  grand  Ma- 
nitou, par  ce  supplice  d 'enif ant. 

Et  l'on  attacha  .Jean,  quand  il  fut  revenu  de  son  long  éva- 
nouissement, à  un  peuplier  au  tronc  badigeonné  de  rouge. 

Au  milieu  des  hurlements  de  joie,  des  vieillards  et  des  jeu- 
nes gens,  qui  trouvent  tout  naturel  de  torturer  un  prisonnier, 
fût-il  un  enfant  inoffensif,  entassent  des  brindilles  et  des 
branches  sèches  .mêlées  d'écor<îes  de  bouleau  sous  les  pieds 
de  la  victime. 

Gonaterezon  s  "approche  du  bûcher,  alors  que  Jean  fait  en- 
tendre des  appels  déchirants. 

Le  bourreau  tient  dans  ses  mains  la  peau  d'une  cuisse  d 'ai- 
gle, avec  le  duvet  fort  inflammable.  Il  bat  ensemble  deux 
pierres  de  mine,  à  la  façon  d 'une  pierre  à  f usid  avec  du  fer 
ou  de  l 'acier.  Il  met  ainsi  le  feu  à  un  morceau  de  tondre 
qu'il  place  dans  de  l'écorce  de  cèdre  pulvérisée  sous  les  brin- 
dilles. Enfin,  il  souffle  doucement  sur  l'écorce  qui  s'en- 
flamme. 

Le  feu  jaillit,  crépite,  les  branches  s'allument,  la  flamme 
i.'yite  mêlée  à  une  fumée  opaque;  le  supplicié  pousse  des  cris 

ouvaate,  les  Indiens  rient. 

^\  ^'°e    moiment,  Xénuiphar-du-Lac  se   rapproelie    d'Aontari 

gueil  e^n passible:  .    - 

Mainiijjauj.  gruerrier,  lui  dit-elle  à  l'oreille,  ilaiss«ras-tu  brû- 

D  une  enfant?     Grâ.ce    à  lui,  je    t'appartiens  à  la  vie,  à  la 

il  étouffe  T-nores-tu  donc  que  son  supplice  a  été  demandé,  sur- 

Gonaterezon,  ton  rival,  furieux  de  son  échec?   Plus 


107 

brave  et  plus  généreux  que  tous  tes  frères  ûe  cette  tribu, 
souilleras^tu  ta  gloire  en  permettant  que  l'on  torture  cet 
oiselet  eans  nid? 

Délivre-le,  et  le  grand  Manitou  te  rendra  le  plus  heureux 
et  le  plus  grand  des  guerriers  agniehronnons. 

Et  Nénuphar-du-Lac  regarde  l'Iroquois  avec  des  yeux  qui 
jettent  le  trouble  dans  son  esprit. 

La  flamme  enveloppe  le  martyr,  qui  se  tord  sur  son  bûcher. 

Soudain,  en  trois  sauts,  Aontarisati  se  trouve  près  de  l'ar- 
bre en  feu. 

Au  sein  de  la  stupeur  générale,  de  son  coutelas  il  tranche 
les  liens  -de  la  victime,  qui  tombe  dans  ses  bras. 

L'enfant  serre  à  le  broyer  le  cou  de  son  libérateur. 

Des  huées  et  des  cris  de  rage  fendent  les  airs.  Les  jeunes 
squaws,  serrant  leurs  enfants  contre  leurs  poitrines,  font  en- 
tendre des  exclamations  de  joie  contenues. 

Aontarisati  tient  toujours  l'enfant  dans  ses  bras.  H  monte 
sur  une  bûche  à  demi^consumée,  qui  avait  déjà  servi,  peut- 
être,  au  supplice  de  quelque  prisonnier. 

Il  relève  fièrement  la  tête,  et,  promenant  sur  la  bourgade 
un  regard  plein  d'assurance,  il  étend,  pour  imiposer  silence, 
son  bras  chargé  d'anneaux  de  cuivre: 

— Tout-puissant  sagamo  des  Agniehronnons,  dit-H,  et  vous, 
mes  frères,  je  réclame  pour  mon  esclave  cet  enfant,  que  j'ai 
moi-même  enlevé. 

Alors,  Kiotsaeton,  faisant  taire  d'un  geste  impératif  G-o- 
naterezon,  qui  proteste  avec  véhémence: 

— Mon  frère  est  dans  son  droit,  dit-il,  puisqu'il  veut  ce  vi- 
sage-pâile  pour  esclave,  qu'il  soit  fait  selon  son  désir! 

Voilà  comment  Jean  de  Ghampflour  grandit  au  milieu  de 
cette  tribu  des  Agniehronnons. 

On  lui  donna  ile  nom  d'Andioura. 

IV 

Quinze  ans  plus  tard. 

Le  vieux  sagamo  Kiotsaeton  n  'est  plus.  Ses  fils  ont  été 
tués  par  les  Algonquins. 

Le  nouveau  chef  de  la  tribu  est  Aontarisati. 

Or,  ce  soir-là,  le  nouveau  sagamo,  assis  à  l'entrée  de  son 
wigwam  aux  côtés  de  sa  squaw,  qui  cousait  pour  i 'hiver  des 
souliers  en  peau  d 'élan^  avait  les  yeux  rivés  sur  un  jeune 
Indien. 

iCe  dernier  était  étendu  près  du  feu,  sur  une  peau  de  loup- 
marin,  au-dessous  de  laquelle  avaient  été  jetées  des  feuilles 
de  hêtre  pour  intercepter  l'humidité  de  la  terre. 

Couché  sur  le  dos,  le  jeune  homme  fumait  son  petun  dans 


la  pdipe  de  ipierre  indienne.  E  contemplait  la  magnifique 
yoûte  diaonamtée  qui  se  déroulait  au-desaus  de  sa  tète. 

Il  n'était  pas  coutume  panmi  les  Indiens  d'alors  de  porter 
des  àauts-de-ehausse,  pour  la  raison  que  ce  vêtement  les  in- 
commodait dans  leurs  mouvements,  commue  si  leurs  membres 
inférieurs  eussent  été  ligottés.  Cependant,  cet  Indien,  nu 
jusqu'à  la  ceinture,  était  vêtu  de  hauts-de-chausse  en  peau  de 
daim  barriolée  de  peinture  en  forme  de  passements  fort 
jolis.  Ses  souliers  avaient  été  taillés  dans  la  peau  du  mêsmé 
animal. 

A  sa  ceinture  pendait  un  long  couteau,  la  seule  arme  que 
l'on  vît  sur  lui,  à  ce  moment. 

Cet  Agniehronnon,  conché,  semblait  grand.  Ses  memibres 
étaient  bien  développés.  I^a  flamme  se  reflétait  sur  sa  figure 
en  tons  tranehés,  accentuant  des  traits  nobles  et  déterminés. 
Il  avait  Hé  nez  arqué,  le  front  hauit,  il  'œil  noir,  la  bouche  min- 
ce, et  l'ove  parfait  du  visage  de  l 'Agnieronnon. 

Sa  peau  bronzée,  mais  pas  autant  que  celle  des  Indiens  qui 
l'entouraient,  était  rayée  de  'bleu,  de  rouge  et  de  noir.  Ses 
cheveux,  d'un  noir  de  jais,  étaient  relevés  au  sommet  de  la 
tête  en  urie  torsade  que  dominait  une  pliume  d'une  blancheur 
de  neige. 

C'était  Andioura,  l'enfant  des  antiques  preux  français, 
l'héritier  du  sang  des  croisades,  dont  îa  fatalité  avait  fait 
un  fils  des  ibois  d'Amérique,  un  des  ennemis  de  la  Nouvelle- 
France. 

Et,  cependant,  bien  que  Jean  de  Champflour  eût  oublié  jus- 
qu'à l'origine  de  sa  race,  bien  qu'il  se  crût  un  des  enfants 
terribles  et  nomades  de  ces  bois,  ne  connaissant  d'autre  lan- 
gue que  la  langue  indienne,  n  'ayant  d 'autre  religion  que  celle 
du  paganisme,  bien  qu  'il  se  fût  acquis,  même  à  vingt  ans,  un 
renom  de  guerrier  fameux,  néanmoins,  ce  soir-là,  conume  tou- 
jours, sa  figure  était  couverte  d'un  nuage  d'éternelle  mélan- 
colie. 

N'était-ce  pas  que  les  conditions  physiques  de  la  nature 
peuvent  modifier  l'apparence  dé  l'homme;  que  les  habitudes 
contractées  au  cooirs  de  la  première  existence  peuvent  être 
an.esthésiées;  mais  que  l'âme,  elle,  n'a  pas  d'âge,  est  im- 
mortelle. 

L'âme  d 'Andioura  appartenait  au  comte  et  à  la  comtesse 
de  Champflour,  elle  appartenait  à  la  France  d'Amérique,  elle 
appartenait  à  un  Dieu  qui  n'était  pas  le  Soleil  qu'on  lui  fai- 
sait adorer,  et  que  l'on  avait  badigeonné  sur  toutes  les  hut- 
tes de  la  bourgade. 

Andioura  ne  .ressemblait-il  pas  à  ces  oiseaux  en  cage  qui 
jouissent  de  tous  les  bienfaits  de  la  vie,  excepté  de  la  liberté? 
Us  ignorent  parfois  qu'ils  ont  jamais  été  encagés,  mais  ils  ee 
sentent  privés  d'un  bien  qu'ils  -ne  peuvent  expliquer.  Ce 
bien,  c'est    Heur    liberté,  tout    libres    qu'ils  paraissent  être, 


109 

c'est  le  retour  au  milieu  d<?3  leurs  qu'ils  croient  n'avoir  ja- 
mais connus,  mais  dont  les  premières  tendresses  ont  laissé 
dans  le  secret  le  plus  intime  de  leur  être  un  souvenir  impé- 
rissable. 

Comme  l'oiseau  captif,  Andioura  chantait,  mais  dans  sa 
vodx  il  y  avait  des  sanglots  qui  appelaient  les  larmes. 

Combien  de  fois  Aontarisati  ne  fut-il  pas  sur  le  point  de 
dévoiler  au  Français  le  secret  de  son  origine? 

Mais  Qe  sagamo  des  Agniehronnons  aimait  Andioura. 

n  l'aimait  pour  lui,  pour  la  gloire  qu'il  faisait  rejaillir  sur 
sa  tribu  par  ses  exploits;  il  l'aimait  à  cause  de  Biche- Blan- 
che, sa  seule  enfant. 

Et  ce  soirlà,  le  sagamo,  qui  n'avait  pas  de  fils,  qui,  d'es- 
clave avait  fait  d 'Andioura  son  fiJs  adoptif,  rêvait  de  le 
faire  proclamer  devant  tous,  au  cas  où  lui-même  tomberait 
sous  quelque  balle  française  ou  quelque  tomahawk  huron,  le 
sagamo  reconnu  des  Agniehronnons. 

Andioura,  soudain,  entendit  des  branches  mortes  craquer 
sous  un  pied  délicat. 

H  se  lève  sur  le  coude  et  regarde. 

Jja,  profonde  tristesse  qu 'Aontarisati  a,  tout  à  l'heure,  re- 
marqué sur  ses  traits,  a  fait  place  à  une  vive  animation. 

Les  yeux  brillants,  le  cou  tendu,  Andioura  contemple. 

A  l'extrémité  de  la  bourgade,  à  quelques  pieds  d'une  cas- 
cade à  triple  étage,  dont  les  eaux,  aux  reflets  de  la  lune,  tom- 
bent en  nappe  d'argent  enrichie  de  diamants,  de  rubis  et 
d'émeraudes,  avec  une  douce  complainte,  une  jeune  fille  est 
penchée  au-dessus  d'un  bouleau  qu'un  caprice  de  la  nature 
a  tordu  à  quelques  pieds  du  sol. 

Cette  jeune  fille  est  Biche-Blanche,  fille  d 'Aontarisati  et  de 
Xénuphar-du-Lac,  la  plus  resplendissante  beauté  qu'ait  ja- 
mais connue  la  tribu  des  Agniehronnons. 

Cette  Indienne,  dont  la  coupe  du  visage  rappelait  le  grec 
classique  le  plus  pur,  présentait  un  charme  vraiment  éton- 
nant chez  ce  peuple. 

Le  front  bien  découvert  était  auréolé  d'une  couronne  de 
cheveux  qui  lui  tombait  sur  les  reins  en  une  somptueuse  cha- 
pe d'ébène  d'une  nuance,  si  ardente  qu'on  y  surprenait,  par- 
fois, des  reflets  d'un  bleu  métallique.  Le  nez  était  droit  et 
bien  dessiné.  Quand  elle  souriait,  les  lèyres,  merveilleuse- 
ment belles  et  d'un  rouge  violent,  laissaient  voir  deux  rangs 
de  perles  d'une  blancheur  éclatante.  C'était  pour  cette  rai- 
son, .peut-être,  qu'on  l'avait  surnommée  la  Biche-Blanche. 
Comme  toutes  les  femmes  de  sa  race,  ses  yeux  d'uji  noir  cha- 
toyant étaient  ombragés  de  cils  riches. 

Mais  ce  qui  la  différenciait  des  autres,  était  l'expression 
indéfinissable  de  ces  yeux,  expression  simultanée  de  candeur 
et  de  passion,  de  jeunesse  et  de  fermeté. 


110 

Elle  n'avait  pas  quinze  ans,  et,  toutefois,  pas  une  jeune 
fille  de  la  tribu  n'était  plus  grande. 

Sa  robe  en  peau  de  cerf,  toute  couverte  de  matacliias  et  de 
colliers  de  porcelaine,  aux  couleurs  les  plus  variées,  laissait 
apercevoir,  quand  elle  marchait,  la  grâce  de  ses  mouveanents 
et  l'admirable  proportion  de  ses  membres. 

Ouvrait-elle  la  bouche  pour  parler,  c  'était  une  musique  qui 
modulait  l'idiome  pourtant  si  peu  harmonieux  des  Agnieh- 
ronnons. 

Telle  est  la  créature  qu'Andioura  contemplait  avec  tant 
d'émotion,  quand  il  s'était  levé  sur  son  coude,  après  avoir 
entendu  les  branches  craquer  sous  les  pas  de  Kche-Blanche. 

Et  cette  dernière,  qui  ne  se  croyait  pas  observée,  était  tou- 
jours accoudée  au  tronc  tordu  du  bouleau  à  la  robe  im- 
maculée. 

Ses  yeux  semblaient  rivés  à  la  chute  écumante  et  chantante 
des  eaux  de  la  cascade.  Mais  un  O'bservateur  rapproché  eut 
surpris  dans  ses  prunelles  ardentes  une  autre  vision. 

Tout  à  coup,  l'Indien  à  la  pipe  de  pierre  se  leva.  Sans  re- 
tourner la  tête  pour  s'assurer  si  personne  ne  l'épiait,  il  mar- 
cha dans  la  direction  de  la  cascade. 

A  quelque  distance  de  l'Iroquoise,  il  ralentit  le  pas,  et  lors- 
qu'il fut  près  d'elle,  à  quelques  pieds  en  arrière,  il  s'arrêta 
pour  l 'admirer  longuement,  amoureusement. 

Puis,  comme  prenant  uue  décision  subite: 

— ^Biche-Blanche!  appela-t-il  d'une  voix  tremblante. 

Il  s'en  voulut  aussitôt  de  cette  émotion  auprès  d'une  jeune 
fille,  lui  le  guerrier,  l 'homme,  le  maître. 

Mais  le  sang  d'Andioura  ne  pouvait  mentir,  ce  sang  de  la 
vieille  Europe,  qu'il  portait  intact  dans  ses  veines  généreu- 
ses, ce  sentiment  de  délicatesse  et  de  courtoisie  pour  la  fem- 
me, à  quelque  classe  de  la  société  appartienne-t-elle. 

Et  de  nouveau,  ce  fut  avec  un  tremblement  dans  la  voix 
qu'il  répéta: 

— ^Biche-Blauche!  « 

Cette  fois,  l'Indienne  s'était  retournée  avec  un  flot  de  gang 
à  la  figure. 

Tous  deux  furent  quelques  secondes  à  se  regarder  sans  mot 
dire.     Andioura  rompit  le  silence: 

— Fille  d'Aontarisati,  le  noble  sagamo,  dit-il,  toi,  plus  belle 
que  l'astre  des  nuits  qui  illumine  en  ce  moment  tes  grâces 
enivrantes;  toi,  plus  douce  que  le  miel  de  l'abeille  et  que  la 
biche  dont  tu  portes  le  nom,  plus  pure  que  la  colombe  qui  n'a 
pas  encore  quitté  le  nid  de  sa  mère,  toi,  dont  la  voix  est  plus 
mélodieuse  que  le  rossignol  qui  chante  au-dessus  de  nos  têtes 
dans  la  ramure  embaumée  des  parfums  du  soir,  détourneras- 
tu  tes  regards  de  ton  frère  Andioura  s'il  épanche  dans  ton 
cœur  les  sentiments  qui  l'agitent? 


111 

— Que  mon  frère  parle,  répondit  Biehe-Blanclie  en  levant 
Tes  yeux  sut  le  jeune  homme,  mais  en  les  baissant  aussitôt,  sa 
sœur  l 'écoute. 

— Cinq  hivers  ont  (blanchi  tour  à  tour  cette  terre  en  fleurs 
et  ces  arbres  géants  depuis  qu'Andioura  porte  dans  Bon  cœur 
l 'image  de  la  fille  d 'Aontarisati. 

C'était  pour  lui  êtro  agréable  qu'à  la  chasse  il  tuait  les 
élans  les  plus  rapides,  les  ours  les  plus  redoutaibles,  les  loups 
les  plus  ^cruels.  C'était  ipour  lui  plaire  que  dans  les  combats 
les  plus  sanglants  il  s'élançait  au  plus  épais  de  la  mêlée. 

Et  c'était  l'image  de  Biche-Blanche  qu'Andiouo-a  avait  de- 
vant les  yeux  quand,  il  y  a  vingt  nuits,  attaché  au  poteau  de 
torture  par  les  Hurons,  il  entonna  son  chant  de  mort.  Et  s'il 
n  'avait  été  délivré  'par  le  brave  sagamo  suivi  de  ses  guer- 
riers, Andioura  serait  mort  au  sein  des  tourments  en  cha.n.iant 
la  louange  de  B'iehe-Blanche,  plus  belle  et  plus  suave  que  le 
lys  de  la  vallée  quand  il  offre  aux  baisers  du  soleil  du  matin 
ses  pétales  blancs  tout  pleins  des  diamants  de  la  nuit. 

N'était-ce  'pas  une  scène  étrange  que  ce  rejeton  des  siècles 
illustres  des  lettres  et  des  arts,  que  l'on  avait  bcTcé  aux 
chanbs  de  la  savouireuse  la.ngue  française,  charmât  dans  Hé 
langage  indien,  le  seul  qu'il  conniit,  les  oreilles  de  cette  déli- 
cieuse enfant  des  bois,  transportée  par  la  musique  de  ces 
aveux  qui  résonnaient  à  son  cœur  comme  des  accords  jus- 
qu  'aloirs  à  elle  inconnus. 

La  jeune  fille  roulait  entre  ses  doigts  fuselés,  que  n'avaient 
pas  encore  grossis  les  travaux  manuels  de  la  vie  indienne,  un 
des  colliers  de  porcelaine  qui  pendaient  sur  sa  poitrine. 

Elle  leva  timidement  ses  prunelles,  qui  brillèrent  comm^o 
deux  astres  dans  la  nuit  claire. 

— Si  le  sagamo,  mon  père,  dit-elle,  accepte  la  demande  du 
plus  généreux  et  du  plus  intrépide  de  ses  guerriers,  le  cœur 
de  Biche-Blanche  ne  cessera  d'a.ppartenir  à  Andioura  que 
lorsque  tomberont  ces  arbres  qui  nous  cou\Trent  de  leur  voûto 
protectrice,  que  quand  aura  cessé  de  couler  cette  cascade 
dont  la  musique  n'est  que  l'écho  de  l'enivrement  de  te.s 
paroles. 

Ce  isermerbt  jette  Andioura  dans  un  transport  indicible. 
Il  lève  au  ciel   étincelant  d'étoiles  ses  deux    bras  bronzés 
pair  le  soleil  et  la  vie  errante  des  camps. 

- — O  grand  Manitou,  s'écrie-t-il,  entends  mon  serment!  Ja- 
mais dans  mon  wigwam  n'entrera  d'autre  squaw  qne  Biehe- 
Blaneho,  qui  m'a  pris  mon  cœur  par  son  innocence  et  m'a 
charnue  les  yeux  .par  sa  .beauté  sans  rivale!  Et  je  veux,  si  je 
manque  à  ma  parole,  que  tu  one  fasses  tomber  entre  les  main^s 
de  mes  ennemis;  que  sur  le  bûcher,  au  lieu  d'entonneir  avec 
.joie  le  chant  de  mort,  je  pleure  icomme  une  vieille  fenume  ;  et 
que  mon  corps,  privé  de  sépulture,  soit  persécuté  par  tous  les 
mauvais  génies! 


112 

Et,  cependant,  ces  mots  étant  dits,  une  profonde  tristesse, 
sa  tristesse  coutumière,  se  répandit  sur  la  belle  et  mâle  figure 
d'Andioura,  fils  du  comte  de  ChampflouT. 

Cet  accès  de  mélancolie  n'échappa  point  au  regard  affec- 
tueux de  Biche-Blaniche,   dont  le  front  se  plissa. 

Puisque  Andioura,  .dit-eJle,  jure  par  le  grand  Manitou,  qu 'il 
m 'aime  au  point  de  ne  jamais  désirer  d'autre  squaw  que  moi, 
et  que  je  lui  voue  un  amour  dont  la  durée  sera  celle  du  soleil, 
pourquoi  donc  est-il  triste? 

Quel  est  ce  secret  qui  ronge  son  cœur,  comme  le  ver  le 
tronc  vigoureux  de  l'arbre  aux  fruits  rafraîchissants? 

Ne  serai-je  jaimais  plus  qu  'une  squaw  pour  mon  frère  An- 
dioura,  et  ne  peut-il  épancher  dans  mon  sein  cette  douleur  qui 
l'accable? 

Alors,  le  jeune  homme,  avec  une  grande  douceur  dans  la 
voix,  dit  à  l 'Iroquoise  en  abaissant  vers  elle  ses  yeux  hu- 
mides : 

— Aussi  loin  que  se  reportent  mes  souvenirs,  depuis  le  jour 
oii  le  sagamo  mit  entre  mes  mains  inexpérimentées  l 'are  du 
chasseiir  pour  m 'apprendre  à  lancer  la  flèche  rapide,  je  porte 
en  moi  un  chagrin  que  je  ne  connais  pas  et  qui  me  consume. 

Plusieurs  fois  le  jour,  plusieurs  fois  la  nuit,  j'invoque  le 
Soleil  de  me  dévoiler  la  nature  de  ce  mal  qui  me  brûle  com- 
me une  hache  rougie  au  feu.  Mais,  la  divinité  courroucée 
contre  moi,  sans  doute,  me  laisse  souffrir  sans  soulager  ma 
peine. 

L'autmoin,  que  j'ai  consulté,  a  soufflé  et  ressoufflé  sur  moi 
avec  ses  enchantements  ordinaires.  Enfin,  n'y  pouvant  rien, 
il  a  fini  par  déclarer  que  j'étais  sous  le  charme  de  la  femme 
du  manitou. 

Viens,  Biche-Blanche,  il  n'est  ipas  bon  que  l'homme  ennuie 
la  femme  de  ses  chagrins.  Retournons  vers  le  sagamo,  qui 
doit  trouver  longue  ton  absence  du  -wigwam.  Il  est  temps 
de  pirendre  notre  repos. 

Mais,  après  que  Biche-B]anc*he  se  fût  retirée  sur  sa  natte 
de  roseaux  recouverte  d'une  peau  d'ours,  Andioura  s'assit, 
les  jambes  croisées,  près  du  feii,  auquel  il  ralluma  sa  .pipe  do 
petun. 

Lia  lune  avait  atteint  le  zénith,  mais  Andioura  n'avait  pas 
quitté  sa  place,  sa  pipe  éteinte  entre  les  dents. 

Une  main  le  touche  à  l'épaule. 

Il  sursaute  en  portant  la  main  à  son  couteau. 

— Mon  frère  Andioura  ne  reconnaît  plus  la  main  qui  ca- 
resse de  la  main  qui  frappe,  remarque  Aonifcarisati,  un  eourire 
il  mer  aux  lèvres. 

— ^Le  jeune  guerrier,  cette  nuit,  est  triste  comme  le  faon 
dont  la  mère  vient  de  tomber  sous  la  flèC'he  du  chasseur. 


113 

Ne  puis-je  rien  pour  éloigner  ces  nuages  de  ton  front  et 
y  faire  resplendir  un  rayon  de  soleil? 

— Généreux  sagamo,  répond  Andioura,  mon  âme  sera  tou- 
jours .triste  comme  un  mois  d'hiver;  j'ignore  si  le  printemps 
y  rentrera  jamais? 

Oui,  tu  peux  quelque  chose,  beaucoup,  pour  moi. 

—Parle! 

— J'aime  Biche-Blanche,  ta  fille.  Je  voudrais  en  faire  la 
joie  et  l'orgueil  de  mon  wigwam.  Donne-la  moi.  Que  veux- 
tu  en  retour? 

Un  feu  sombre  traverse  alors  la  prunelle  fauve  d'Aontari- 
sati,  qui  réplique: 

— Biche-Blanche  est  tienne,  mais  à  une  condition. 

— Laquelle?     Je  guis  prêt. 

— Que  tes  oreilles  s'ouvrent  toutes  grandes  à  mes  paroles! 
C'est  au  risque  de  mes  jours  que  j'ai  mérité  Nénuphar-du 
Lac,  mère  de  Biche-Blanche.     Fais  de  même. 

— Commande,  j  'obéirai. 

— Demain,  peut-être,  nous  nous  mettrons  en  route  pour  sur- 
prendre et  attaquer  les  visages-pâles.  Accomplis  un  exploit 
qui  te  fasse  envier  de  tes  compagnons  d'armes,  et  Biche- 
Blanche  t'appartiendra. 

— Ah!  pourquoi  donc  toujours  les  visages-pâles?  reprend 
Andioura  avec  lassitude.  Pourquoi  pas  les  Hurons,  les  Mon- 
tagnais,  les  Algonquins?  X'en  avons-nous  pas  assez  versé 
déjà  de  ce  sang  des  Français? 

— J'ai  dit!  interrompit  fièrement  le  sagamo  des  Agniehron- 
nons  en  retournant  à  son  wigwam. 

Andioura,  près  du  brasier  refroidi,  veillait  encore,  les  yeux 
vers  l'infini,  que  les  étoiles  s'éteignaient  une  à  une  dans 
l'aube  embrumée. 


Aontarisati  n'avait  pas  vengé  la  mort  des  deux  fils  de 
Kiotsaeton,  tués  à  la  guerre. 

H  fit  donc  porter  un  édit  dans  t^ut  le  pays  des  Agniehron- 
nons,  invitant  à  la  guerre  tout  homme  capable  de  porter  les 
armes. 

Tout  ennemi.  Français  ou  Indien,  qui  tomberait  entre  leurs 
mains,  devait  être  impitoyablement  mis  à  mort. 

n  fallait  surtout  enlever  la  bourgade  des  Txois-Rivières. 
et  faire  subir  les  derniers  supplices  aux  habitants  qu'on  y 
capturerait. 

C'est  au  mois  de  février  1663  que  fut  conçu  ce  projet. 

Pour  en  assurer  l'exécution,  une  petite  armée  d'Agnieh- 
ronnons  alla  prendre  ses  quartiers  d'hiver  à  trois  lieues  de  la 
place,  dans  la  profondeur  de  la  forêt,  où  il  se  construisit  un 
fortin  en  troncs  d'arbres,  entouré  d'une  tranchée.     L'Lidien 


114 

croyait,  non  sans  raison,  surprendre  plus  fa&Lleinent  les  habi- 
tants lorsque  ies  neiges  épaisses  et  les  froids  de  loup 
feraient  plus  penser  à  la  paix  qu'à  la  guerre. 

Les  éclaireurs  iroquois  se  hasardèrent  jusqu'à  deux  ou  trois 
milles  de  la  bourgade. 

Quelques  Algonquins,  occupés  à  chasser  l'orignal,  les  sur- 
prirenit.  Abandonnant  là  leur  chasse,  ils  coururent  donner 
l 'éveil  aux  Trois-Rivières, 

On  fortifia  les  bastions  et  les  courtines,  on  redoubla  les 
gardes  et  les  sentinelles,  et  l'on  attendit.  Toutes  les  nuits, 
la  trompette  et  le  tambour  se  firent  entendre. 

Souvent  on  criait:  Qui  va  là? 

De  la  redoute  furent  tirés  plusieurs  coups  d'arquebuse. 

L'Agniehronnon.  déses,pérant  de  ne  pouvoir  sunprejidre  la 
place,  et  ne  trouvant  pas  'de  chasse  dans  les  environs,  retour- 
na dans  son  pays. 

Il  n'y  fut  pas  longtemps. 

Dès  que  le  Saint-Laurent  fut  libre  de  glace,  les  Iroquois 
s 'élancèirent  de  tous  côtés,  en  bandes  détachées,  à  la  pour- 
suite des  Français  ou  des  Indiens  ennetmis. 

Les  Agniehronnons  d 'Aontarisati,  furieux  de  leur  premier 
échec,  résolurent  de  nouveau  d'enlever  par  surprise  la  bour- 
gade des  Trois-Rivière-s.  Sur  le  conseil  d'Andiouira,  ils  dépê- 
chèrent idans  les  environs  de  Montréal  et  de  Québec  quelques 
bandes  détachées  de  leur  troupe,  afin  d'occiiper  l'attention 
des  Français,  et  leur  enlever  toute  idée  de  descendre  ou  de 
monter  aux  Trois-Eivières. 

Cela  fait,  ils  se  divisèrent  en  trois  bandes:  la  première, 
sous  les  ordres  d 'Aontarisati,  se  cacha  dans  l'épaisseur  des 
bois  en  arrière  des  Trois-Bivières;  la  seconde,  montée  dans 
une  dizaine  de  canats,  traversa  le  Metaberoutin,  en  face  du 
fort;  la  troisième,  enfi,n,  sous  le  commandement  d'Andioura, 
s'embusqua  dans  un  canot  à  l'intérieur  d'une  anse  dont  la 
pointe  élevée  le  dérobait  à  la  vue  du  fort. 

Les  Indiens  avaient  remarqué  au  fond  de  cette  anse  des 
champs  de  maïs  'en  culture.  Ils'.pensaient  donc  que  le  matin 
on  viendrait  travailler  à  ces  cham.ps.  Alors,  les  dix  hommes 
d'Andioura  devaient  s'élancer  sur  les  cultivateurs,  les  faire 
prisonniers,  les  embarquer  dans  leur  canot  et  les  promener  de- 
vant le  fort,  afin  d'inciter  les  Français  à  se  porter  à  leur  se- 
cours. Alors,  les  onze  canots  en  embuscade  de  l'autre  côté 
du  fleuve  iraient  rejoindre  Andioura. 

Or,  voici  ce  qui  devait  aranver. 

Les  habitants  des  Trois-Rivières,  au  comble  de  l'excitation, 
-e  porteraien/t  en    masse    sur    les  'bords    du  fleuve,  qui  pour 

imbattre,  qui  pour  assister  à  la  bataille.  Alors,  les  guer- 
liers  d'Aontarisaiti,  formant  le  gros  de  la  troupe,  sortiraient 
le  leur  cachette  et  s'élanceraient  sur  la  ville  dégarnie  de 
combattants. 


115 

Le  lendemain,  dans  le  calme  religieux  du  matin,  alors  que 
le  soleil  montait  radieux  dajis  un  azur  d'une  limpidité  char- 
meresse,  deux  hommes  quittaient  le  parvis  de  la  chapelle  de 
la  Conception. 

Ils  s'entretenaient  d'une  voix  amicale  en  se  dirigeant  à 
pas  lents  vers  l'endroit  oii  les  dix  Agniehronnons  étaient  en 
embuscade  sous  la  conduite  d'Andioura. 

L'un  des  deux  ho'mmes  était  petit  de  taille.  H  avait  les 
membres  frêles,  le  dos  légèrement  voûté,  la  figure  mince,  en- 
cadrée d'une  forte  barbe  grisonnante,  le  front  traversé  d'une 
balafre. 

Il  portait  la  soutane  du  Jésuite. 

C'était  le  Père  Buteux. 

La  cicatrice,  dont  sa  figure  hâlée  était  embellie,  et  ses 
doigts  mutilés,  chantaient  les  souffrances  passée^  du  mission- 
naire. 

Si  la  taille  était  grêle,- le  dos  voûté,  en  revanche,  la  flamme 
et  la  détermination  qui  brillaient  dans  le  regard  montraient 
chez  cet  homme  de  Dieu  un  courage  et  une  énergie  plus 
qu'humains. 

Son  compagnon  était  grand  et  robuste.  La  figure,  complè- 
tement rasée,  était  encadrée  d'une  chevelure  qui  re-tombait 
sur  les  épaules  en  lourdes  tresses  blanches. 

En  dépit  de  cette  neige  et  des  rides  du  front  nuageux,  des 
plis  amers  qui  s'étaient  formés  aux  commissures  des  lèvres 
fines,  cet  homme  ne  devait  pas  être  très  âgé. 

Tous  ses  traits,  en  effet,  portaient  une  empreinte  de  jeu- 
nesse et  de  bonté  mêlée  de  force.  Son  pourpoint  et  ses  hauts- 
de-ehausse  étaient  de  velours  noir.  A  son  côté  pendait  une 
longue  rapière,  et  à  sa  ceinture  brillait  le  canon  d'un  pisto- 
let. Ses  bottes  de  cuir  noir  étaient  tout  humides  de  la  rosée 
du  matin. 

Le  comte  de  Champflour  —  c'était  lui  —  ne  dépassait  guè- 
re quarante  ans.  Depuis  le  rapt  de  son  fils  Jean,  qu  'il  croyait 
mort,  il  n'avait  pas  quitté  ses  habits  de  deuil. 

Plusieurs  fois  on  lui  avait  offert  en  France  et  au  pays  des 
postes  enviables.  Le  comte  avait  demandé  de  demeurer  aux 
Trois-Rivières,  dans  l'espérance  de  retrouver  son  fils. 

Et,  tout  espoir  perdu.  M.  de  Champflour  avait  conçu  pour 
l'Iroquois  une  haine  telle  qu'il  avait  juré  de  finir  ses  jours 
en  lui  faisant  la  guerre  sur  le  théâtre  même  où  son  fils 
avait  péri. 

— Comment  est  Madame  la  comtesse,  ce  matin?  demanda  le 
Père  Buteux. 

— Hélas!  elle  n'est  pas  très  bien,  répondit  le  comte.  De- 
puis quinze  ans,  cette  femme  souffre  plus  qu'elle  ne  veut  le 
laisser  voir. 

— ^Pauvre  mère! 


116 

— Mon  révéreriid  pèro,  un  seul  remè'de  pourrait  la  guérir. 
Ah!  si  Dieu  voulait  faire  un  miracle  et  nous  le  rendre.  Mais 
hélas!  il  est  bien  mort,  notre  petit  Jean  adoré,  mort  pour 
toujours. 

Tenez,  mon  révéïrend  père,  continua  le  comte,  tandis  que 
ses  cils  se  mouillaient,  il  me  semble  que  c'est  hier,  tellement 
tout  est  vivaee  dans  mon  esprit.  C'est  le  dernier  soir  que 
j 'ai  joué  avec  lui.  Le  cher  enfant  avait  grim,pé  sur  mon  dos, 
et  hope-là,  me  voilà  galopant  partout  dans  la  maison.  J'étais 
son  oheval  de  bataille. 

Et  Jean  riait,  riait.  J'entends  toujottrs  son  rire  d'argent 
perler  dans  mes  oreilles. 

Ah!  non,  dit  M.  de  Champflour,  en  mettant  la  main  sut  son 
cœur,  même  après  quinze  ans,  il  vaut  mieux  ne  pas  parler  de 
ces  choses,  ça  fait  trop  mal  là. 

Et  après  un  moment: 

— ^Mon  Jean,  aujourd'hui,  serait  âgé  de  «vingt  ans,  et  je 
vous  assure  ,  mon  révérend  père,  que  la  Nouvelle-Eraniee  au- 
rait un  vaillant  soldat  de  plus,  et  moi,  un  fils  ciarmant  et 
chéri. 

— Et  vous  n'avez  jamais  retrouvé  les  ravisseurs?  demanda 
le  missionnaire  avec  un  sympathique  intérêt. 

— Je  l'ignore.  J'ai  livré  nombre  de  combats  à  des  trou- 
pes iroquoises,  mais  je  n'ai  jamais  revu  mon  fils.  Voilà  ce 
qui  me  parte  à  croire  que  ces  barbares  l'ont  mis  à  mort  sans 
ee  laisser  attendrir  par  son  âge  et  sa  faiblesse. 

— Monsieur  le  comte,  dit  le  Jésuite  avec  onction,  je  com- 
prends l 'énormité  de  votre  douleur.  Puissé-je  vous  soulager 
en  m'y  associant,  je  le  ferais  de  grand  cœur.  Mais  ces  dou- 
leurs sont,  je  le  soupçonne,  de  celles  qui  ne  se  partagent  pas, 
tant  elles  sont  cruelles. 

Dieu  vous  voit  et  vous  entend.  Soyez  homme,  soyez  chré- 
tien. Dans  quelques  années,  vous  serez  uni  pour  toujours  à 
votre  fils.  Que  sont  dix,  vingt,  trente  ans,  si  l'on  songe  à 
l'éftemité  1  , 

Le  missionnaire  et  le  soldat  étaient  arrivés  à  quelques  pas 
des  Indiens  en  embuscade. 

Andioura  sait  par  expérience  que  le  missionnaire  n  'offre  ja- 
mais de  résistance.  Aussi,  ne  pense-t-il  qu'à  s'^emparer  du 
soldat  sans  perdre  un  seul  homme. 

Un  guerrier  agniehronnon  a  bandé  son  arc  et  se  prépare  à 
lancer  une  flèche  à  M.  de  Champflour. 

Andioura  pose  la  main  sur  la  flèche  et  dit  au  guerrier: 

— Arrête,  ce  visage-pâle  m'appartient. 

Et  s 'adressant  aux  autres  Indiens: 

— Saisissez-vous  de  la  ro.be  noire.  Quand  nous  serons  de 
retour  dans  notre  pays,  je  veux  que  vous  racontiez  au  sagamo 
ce  que  vous  aurez  vu. 


117 

Les  Iroquois  se  jettent  comme  des  vautours  altérés  de  sang 
sur  le  missionjiaire,  qui,  comme  l'avait  prévu  Andioxira,  ne 
présente  aucune  résistance,  dans  le  secret  dessein  de  porter 
le  flambeau  du  christianisme  au  cœur  même  du  pays  ennemi. 

Son  coutelas  à  la  main,  Andioura  s'avance  lentement  et 
avec  calme  contre  le  soldat  français. 

Les  Agniehronnons,  dont  l'habitude  est  de  tomber  à  l 'im- 
proviste sur  leurs  ennemis,  comme  des  panthères  qui,  des 
profondeurs  des  bois,  s'élancent  d'un  bond  sur  leur  proie,  re- 
gardemt,  muets  de  stupeur. 

Andioura  voulait  par  sa  bravoure  mériter  la  main  de  Bi- 
che-Blanche. 

Voilà  le  motif  qui  le  faisait  agir  quand  il  s 'offrit,  à  décou- 
vert, à  son  ennemi,  sans  d'autre  arme  qu'un  couteau. 

M,  de  Chaimpflour,  étonné  de  cette  manière  d'agir  de  l 'Iro- 
quois, sort  l'épée  du  fourreau,  tout  en  ayant  soin  de  retour- 
ner la  tête,  de  peur  d'être  surpris  par  derrière. 

Alors,  rapide  comme  la  pensée,  le  comte  décrit  dans  l'azur 
du  ciel  un  moulinet  foudroyant. 

Andioura,  plus  agile  que  le  léopard,  évite  le  coup  fatal 
d'un  tour  de  reins. 

A  son  tour,  il  bondit. 

Laissant  tomber  son  couteau,  il  saisit  des  deux  mains  le 
bras  armé  de  son  adversaire,  et  le  force  à  lâcher  son  arme. 

— A  moi!  s'écrie  aussitôt  le  jeuue  homme. 

Trois  ou  quatre  Agniehronnons  s 'élancent  sur  M.  de 
Champflour  et  le  font  prisomnier. 

Le  missionnaire  et  le  comte,  solidement  ligottés,  sont  con- 
duits dans  le  canot  que  les  Indiens  ont  caché  dans  les  ro- 
seaux de  l'anse  sablonneuse. 

Il  s'agit  maintenant  de  mettre  à  exécution  le  plan  suggéré 
par  Andioura. 

Ce  dernier  donne  l'ordre  du  départ. 

Mais  à  peine  ont-ils  plongé  leurs  avirons  dans  l'eau  que 
les  Indiens  entendent  un  vacarme  assourdissant  du  côté  de  la 
bourgade. 

Or,  voici  ce  qui  était  arrivé. 

Quelques  soldats  français  étaient  sortis  pour  aller  faire  la 
pêche  sur  le  fleuve,  quand,  au  large  de  la  grève,  ils  surprirent 
les  Indiens  d 'Aontarisati  tapis  en  embuscade. 

Us  déchargent  leurs  armes  et  reviennent  au  fort  à  grands 
coups  d'avirons,  poursuivis  par  les  Iroquois  de  l'autre  côté 
du  fleuve. 

Le  tambour  appelle  aux  armes. 

On  cherche  partout  M.  de  Ohampflour. 

Enfin,  les  Indiens  conduits  par  le  sagamo,  cherchant  à  sur- 
prendre la  bourgade  par  derrière,  on  fait  fermer  les  portes. 
Sur  les  courtines,  on  roule  deux  canons. 


118 

La  chaloupe  des  soldats  pêelieurs  est  assaillie  de  tous  côtés. 

Mais,  protégés  par  le  canon  du  fort  et  les  coups  d'arque- 
buse tirés  sur  les  canots  ennemis,  les  Français  rentrent  dans 
le  fort. 

Les  habitants  n'étant  pas  sortis  de  la  place,  le  plan  d'atta- 
que était  encore  manqué.     C'«st  ce  que  comprit  Andioura. 

En  un  clin  d'œil,  il  vit  que  les  Agniehromnons  ne  pour- 
raient surprendre  la  bourgade,  et  seraient  obligés  de  fuir  de- 
vant un  ennemi  plus  fort  et  mieux  armé. 

Et  pour  ne  pas  s 'exposer  à  perdre  les  deux  captifs  qu'il 
avait  dans  son  canot,  il  attendit  de  loin,  sans  être  vu  des 
Français,  l'issue  de  l'escarmouche. 

QuaJid  donc  il  vit  la  débandade  des  siens,  il  dooina  le  signal 
de  la  retraite. 

VI 

Aontarisati  revenait  dans  son  pays,  la  rage  au  cœur  de 
l 'hujmliation  qu'il  venait  de  subir  devant  les  visages-pâles 
d/e  la  bourgade  des  Trois-Eivières.  Plusieurs,  parmi  ses  meil- 
leurs guerriers,  étaient  tombés  sous  les  balles  et  les  boulets 
de  l'ennemi.     Un  bon  nombre  avaient  été  blessés. 

— Ah!  s'il  avait  au  moins  pu  faire  quelques  prisonniers 
parmi  les  Français  ou  les  Hurons.  Leurs  tourments  l'eussent 
vengé  de  la  honte  de  la  défaite.  Mais,  loin  de  là,  nombre  de 
ses  guerriers  étaient  tombés  les  armes  à  la  main. 

Le  sagamo  atterrit  enfin  à  la  bourgade  de  sa  tribu. 

Andioura  s'avance  vers  lui: 

— Grand  sagamo  des  Agniehronno-ns,  dit-il,  Andioura  te  de- 
mande Biche-Blanche  pour  sa  squaw. 

— Et  qu'as-tu  fait  pour  la  mériter?  répond  d'un  ton  farou- 
che Aontarisati. 

Le  jeune  homme  ne  dit  mot. 

Il  entraîne  le  sagamo  vers  la  hutte  de  ce  dernier. 

Etendus  S'ur  le  sol,  liés  à  des  pieux  dis/posés  em  croix  de 
saint  André,  le  missionnaire  et  le  soldat  français  semblaient 
poursuivre  leur  conversation,  interrompue  par  l'attaque  des 
Indiens. 

— Eegarde,  dit  avec  fierté  le  fils  adoptif  du  sagamo. 

Les  visages-pâles  pleureront  durant  nombre  d'hivers  'la 
perte  de  leur  robe-noire  et  de  leur  sagamo.  Car  c'est  le  sa 
gamo  des  visages-.pâles  que  j'-ii  fait  prisonnier,  la  robe-noire 
me  l'a  dit. 

Mes  frères  te  diront  comment  Andioura,  qui  aime  Biehe- 
Blanche,  a  capturé  le  visage^pâle  à  la  longue  épée. 

— Andioura,  Biche-Blanche  t'appartient,  man  fils,  s'écrie  le 
sagamo,  les  yeux  allumés. 

G-uerriers,  mes  frères,  le  Soleil  nous  protège  ©t  nous  fa- 
vorise. Je  suis  heureux  du  succès  de  notre  ex^dition,  puis- 
que le  grand  Manitou  livre  entre  nos  mains  le  sorcier  et  le 
Bagamo  des  visages-pâles. 


119 

Des  hurlements  et  des  vociférations,  aGcomipagnés  de  dan- 
ses échevelées,  acieueillent  les  paroles  d'Aontarisati. 

Andioura,  tout  assiiiré  qu  'il  fût  maintenaiult  de  la  possession 
de  Biche-Blanche,  ne  manifesta,  cependant,  aucun  Bigine  de 
joie  quand  le  sagamo  lui  donna  la  main  de  sa  fille. 

Incapable  de  démêler  les  sentimenits  qui  l'agitaient,  un  re- 
mords oppresisaut  le  haintait  depuis  qu'il  avait  capturé  ce 
visage-pâie  à  la  chevelure  de  neige. 

Eit,  maiintenant  qu'il  le  voyait  étendu  sur  la  terre,  les 
mem'bres  dou*loureusement  liés  en  croix,  réservé  à  des  tour- 
ments dont  il  ne  comnaissait  que  trop  la  nature,  une  imimeo- 
se  pitié  pour  le  captif  naquit  dans  so,n  cœur. 

Pour  ne  plus  voir  ides  yeux  et  'des  traits  qui  le  poursui- 
vaient comme  une  obsession  vengeresse,  il  détourna  la  tête. 

— Guerriers,  s'écrie  tout  à  coup  Aoratarisati,  dont  la  voix 
éclate  comme  la  foudre,  ces  prisonniers  sont  à  moi,  je  les  ai 
payés  au  prix  de  ma  fille  unique. 

'Oes  'deux  visages-pâles,  je  vous  les  donne,  ils  so'ut  les  pri- 
sonniers de  la  nation. 

Je  vous  les  livre.  Faites-en  vos  délices  jusqu'aux  premiers 
feux  de  l'aurore.  Que  le  jeune  Agniehronnon,  qui  n'a  pas 
encore  bandé  l 'arc  mi  fait  chanter  ou  pleurer  le  prisonnier, 
s 'exerce  sur  ces  captifs. 

Demaim,  quand  le  soleil  éclairera  l 'entréie  de  nos  wigwams, 
on  attachera  les  visages-pâles  à  ces  poteaux  pour  y  être  brû- 
lés.    J'ai  dit. 

A  ces  paroles,  Andioura,  qui  ne  connaît  pas  la  peur,  fris- 
sonne de  tous  ses  membres. 

Il  sait  d  'avance  les  atrocités  auxquelles  vont  être  &u.jets  les 
captifs  durant  cette  nuit  infernale.  Dissimulant,  alors,  les 
vifs  sentiments  qui  se  combattent  dans  som  âm'e  et  boulever- 
sent ses  esprits,  il  ouvJe  la  bouche: 

— L'illusitre  sagamo,  dit-il,  pour  qui  j'ai  tant  d'admiration 
et  de  reconnaissance,  écoutera-t-il  un  conseil  de  &on  fidèle 
guerrier? 

Nous  voulons  savoir  si,  comme  les  Agniehronnons,  les  visa- 
ges-pâles peuvent  entonner,  le  sourire  aux  lèvres,  leur  chamt 
de  mort  au  milieu  du  suppilice,  oiu  bien  s'ils  ne  sont  que  de 
vieilles  squaws  qui  versent  des  larmes  et  demandent  grâce  à 
la  moindre  douleur. 

Le  visage-pâl'e  se  laisse  facilement  abattre  par  la  fatigue; 
son  'Cojps  n'est  pas  'brisé  à  la  noble  vie  des  cam,ps.  Laissons, 
cette  ;nuit,  reposer  les  pnisoniniers,  et,  demain,  quand  ils  se- 
ront frais  et  disipos,  nous  verrons  si  nous  devons  manger  leur 
cœur  ou  le  donner  en  pâture  à  nos  chiens.     J'ai  dit. 

Des  murmures  de  désapprobation  accueillent  ces  paroles. 
Mais  un  Ancien,  vétéram  de  cinquante  batailles,  se  lève  ma- 
jesitueusement  et  parle  en  ces  termes: 

— Andioura  n'a  que  vingt  hivers,  mais  il  a  la  sagesse  du 
vieiWard.     Il  a  raison.     Donnons  à  boire  et  à  manger  à  ces 


120 

visages-pâles.  Qu'ils  étendent  sur  nos  meilleures  peaux  de 
loups-marins  leurs  membres  exténués.  Demain,  quand  ils  se 
seront  remis  de  leurs  fatigues,  nous  leur  ferons  entonner  leur 
chant  de  mort.  Notre  jouissance,  pour  être  un  peu  retardée, 
n'en  sera  que  plus  vive.     J'ai  dit. 

Le  sagamo  se  tourne  vers  la  tribu.  Il  impose  silence  d'un 
geste  autoritaire  et  dit: 

— La  jeunesse  et  la  vieillesse  ont  parlé;  leur  bouche  a  pro- 
féré des  paroles  sages.     Attendons. 

Andioura,  je  te  laisse  la  garde  des  deux  prisonniers. 
J'ai  dit. 

Un  éclair  de  joie,  qui  n'échappe  point  au  rusé  sagamo, 
brille  dans  la  pninedle  ardente  d 'Andioura. 

vn 

Le  camp  est  plongé  dans  le  sommeil. 

Près  d'une  hutte  en  écorces  de  bouleau  recouverte  de  ro- 
seaux tressés  en  nattes,  Andioura  veille  à  la  lumière  d'un 
feu  qu  'il  semble  ne  pas  vouloir  ranimer. 

Assis,  les  jambes  croisées,  il  fume  son  petunoir  dans  une 
impassibilité  feinte,  oar,  sous  son  crâne  gronde  tout  une  tem- 
pête de  pensées. 

De  temps  à  autre,  il  jette  sur  les  huttes  endormies  des  re- 
gards anxieux. 

A  quelques  pas  de  là  sont  attachés  les  deux  captifs. 

Le  missionnaire  a  obtenu  de  son  gardien  de  lui  détacher 
un  bras.  Il  lit  son  bréviaire,  le  front  serein,  comme  s'il  eût 
été  dans  un  oratoire,  et  non  lié  au  milieu  de  ces  Indiens  qui 
lui  feront  subir  d'horribles  tortures. 

M.   de  Champflour  dort  paisiblement. 

L'aboiement  de  quelque  chien  ou  le  hurlement  de  quelque 
fauve  troublent  seuls  la  -paix  enveloppante  de  cette  nuit 
pure  et  calme  qui  précède  la  scène  sanglante  dont  sera  té- 
moin l'aurore. 

Que  se  passent-il  dans  l'esprit  d 'Andioura? 

Comment  donc  ce  jeune  homme,  dont  les  circonstances  né- 
fastes de  la  vie  ont  fait  un  Indien  farouche,  n'est-il  pas  heu- 
reux de  cette  prise  qui  flaitte  si  fort  son  orgueil  d'Iroquois, 
orgueil  souvent  poussé  jusqu'au  ridicule? 

Pourquoi  ne  se  réjouit-il  pas  de  cette  capture,  surtout  par- 
ce qu'elle  lui  mérite  Biche-Blanche,  la  fameuse  beauté  des 
Agniehronnons,  la  fille  charmante  d 'Aontarisati  le  sagams, 
celle  qu'il  aime  avec  toute  la  fougue  et  les  illusions  de  la 
jeunesse? 

Et  cependanrt,  l'âme  de  l'Indien  est  triste  jusqu'à  la  mort. 
Il  ne  quitte  plus  des  jeux  le  soldat  à  chevelure  blanche.  Son 
regard  est  chargé  de  com.passion. 

C'est  en  vain  qu'il  s'irrite  de  ce  sentiment  de  pitié  pour 
un  prisonnier,  qu'il  prend  pour  de  la  lâicheté. 


121 

Plus  il  regarde  M.  de  ChaniipAour,  plus  il  s'attendrit. 

Une  seooade  nature  ne  p-eut  jamais,  quoi  que  l'on  fasse  et 
quoi  que  l'on  dise,  supplanter  celle  que  nous  apportons  en 
uaJssant. 

Andioura  avait  été  dompté  à  la  vie  de  l'Iroquois;  il  avait 
adopté  les  mœurs  et  les  habitudes  de  cette  race  sauvage  et 
cruelle,  mais  son  cœur  était  resté  (françads,  son  âme  apparte- 
nait au  Dieu  qui  l'avait  fait  chrétien. 

Andioura  demeurait  le  cfils  du  co^mte  et  de  la  comtesse  de 
Oham^flour,  l'héritier  d'un  sang  noble  et  généreux. 

Soudain,  il  fait  un  mouvement  brusque,  comme  pour  bc 
lever. 

Il  se  rasseoit  avec  accablement. 

— Biche-Blanche  !   murmure-t-il. 

Je  perdrais  (pour  toujours  la  fille  d'Aontarisati,  que  j'aime 
plus  que  mon  arc  et  mes  flèches,  plus  que  tous  les  co'mbats 
qui  m'ont  donné  de  la  réputation,  plus  que  moi-même. 

Et  soudain,  icomme  s'il  eût  voulu  chasser  une  image  en- 
chanteresse qui  le  rretenait  cloué  sut  sa  natte,  et  l'empêcher 
d'obéir  à  la  résolution  qu'il  venait  d'arrêter,  il  se  leva  d'un 
mouvement  énergiquie. 

.    Il  dirige  ses  pas  vers  le    soldat    prisonnier  et  le  touche  à 
l 'épaule. 

n  lui  pose  nn  doigt  sur  les  lèv.res. 

Toujours  sans  prononcer  une  parole,  il  prend  le  couteau  qui 
pend  à  sa  ceinture. 

Le  commandant  des  Trois-Rivières  n  'est  pas  encore  remis 
de  son  étonnement  qu'il  est  libre. 

Alors,  AndiouTa  tend  le  bras  dans  la  direetio.n  du  Metabe- 
routin  en  faisant  comip.rendre  par  signes  au  visage-pâle  qu'il 
trouvera  un  canot  sur  la  grève. 

M.  de  Ohampflour  s'adresse  au  missionnaire: 

— Mon  révérend  .père,  dit-il,  faites  comprendre,  je  vous 
prie,  à  cet  Iroquois,  que  jamais  je  ne  partirai  seul  d'ici,  que 
jamais  je  'Ue  vous  abandonnerai  à  la  fureur  de  ces  barbares. 
Nous  avons  été  pris  ensemble,  nous  mourrons  ensemble. 

Alors,  entre  ces  deux  héros  de  la  patrie  et  de  la  foi,  c'est 
un  combat  de  générosité. 

Le  missionnaire,  enfin,  ayant  interprété  les  paroles  de  son 
compagnon,  Andioura  coupe  les  liens  du  Jésuite. 

Il  dit  avec  trisitesse: 

— Vous  êtes  libres  tous' les  deux.     Suivez-moi. 

Vous  monterez  dans  mon  canot,  ©t  vous  retournerez  auprès 
de  vos  frères  les  visages-pâles. 

Andioura  marche  en  silence,  quand  il  réprime  un  cri  de 
rage  et  de  surprise.  Lui  barrant  le  chemin,  les  bras  croisés 
sur  la  poitrine,  et  un  sourire  de  dédain  aux  lèvres,  se  tient 
Aontarisati,  le  sagamo  des  Agniehronnons. 


122 

Un  désir  terrible  travers*  le  cerveau  d 'Andioura,  qui  por- 
te la  main  à  son  couteau. 

Un  souvenir  doux  çft  calme,  frais  comme  l'eau  d'un  ruis- 
seau dans  les  chaleurs  torrides  de  l 'été,  celui  de  Biche-Blam- 
che,  se  présente  à  son  esprit. 

Son  bras  retombe  inerte. 

Aontarisati  n'a  pas  été  sans  surprendre  le  mouvement 
agressif  d 'Andioura,  mais  il  n'a  pas  bougé. 

— Andioura,  dit-il  enfin  d'une  voix  basse  et  grave,  Aonta- 
risati savait  que  les  ours  ne  s 'entre-dé vorent  pas,  que  les 
loups  ne  font  pas  la  guerre  aux  loups.  Pourquoi  le  frère  lais- 
serait-il torturer  son  frère? 

— Je  savais  que  le  fils  des  visages-pâles  ne  laisserait  pas 
mourir  les  siens,  puisque,  hier,  son  cœur  s 'est  attendri  quand 
j  'ai  commandé  de  livrer  les  captifs  à  la  torture. 

Robe-noire,  dis  à  ton  frère  que  celui  qu'il  eroit  un  enfant 
des  'bois,  que  celui  qui  l'a  fait  prisonnier,  est  un  visage-pâle 
■comme  lui-même. 

Le  comte  de  Champflour,  en  entendant  ces  paroles,  s'appuie 
«entre  un  arbre,  ployant  sous  le  poids  d'un  fou  pressenti- 
memt  qui  s  'est  emçaré  de  lui. 

— Et  que  ce  visage-pâle,  qui  voulait  délivrer  les  prison- 
niers, a  vécu  quinze  hivers  avec  les  Agniehronnons. 

— Ensuite!   Ensuite!   s'écrie  le  comte  haletant. 

— Qu'une  nuit  d'été,  il  fut  enlevé  dans  une  chaimbre  du 
fort  des  Trois-Rivières,  après  qu  'une  sentinelle  eût  été  tuée. 

— ^Oontinue!  Continue!  implore  M.  de  Ohampflour  à  demi- 
suffoiqué  par  la  joie. 

— Et  que  la  mère  de  l'enfant  tombait  sans  vie  près  du  lit 
de  son  enfant. 

— Mon  fils!  s'écrie  le  comte  de  Champflour  d'une  voix  qui 
retentit  dans  les  ténèbres  et  met  toute  la  bourgade  sur  pied. 

Le  comte  s'élance  vers  Andioura,  le  presse  sur  sa  poitrine 
et  le  couvre  de  baisers. 

— Mon  enfant!  mon  fils!  mon  Jean!  ne  cesse-t-il  de  répéter, 
la  voix  entrecoupée  de  sanglots. 

— Mon  père!  soupire  Andioura,  je  vais  donc  être  heureux, 
enfin! 

vm 

Huit  jours  plus  tard,  un  canot  quittait  le  rivage  du  pays 
des  Agniehronnons  pour  se  rendre  aux  Trois-Rivières. 

n  y  avait,  à  bord  de  l'embarcation,  le  comte  de  Champ- 
flour, Jean,  son  fils,  redevenu  Français.  Biche-Blanche,  rayon- 
nante, le  Père  Buteux,  et  le  sagamo  Aontarisati,  dont  la  tribu 
venait  d'être  convertie  par  le  màssionnaire,  et  qui  se  rendait 
à  Québec  pour  traiter  de  la  paix  avec  Onomthio. 

RODOLPHE  GTR.\RD. 
Paspébiac,  septenibro  190S. 


123 


ELECTIONS  FEDERALES 

26  octobre  1908. 


PROVINCE  DE  QUEBEC. 


Gonités. 


Elus. 


Majorités. 


Argenteuil | 

Bagot I 

Beauce 

Beauharnois 

Bell  ec  basse ( 

Berthier | 

Bonaventure j 

Brome | 

Chambly  et  Verchères  .1 

Champlaiu | 

Charlevoix  ......   .j 

Châteauguay  ......! 

Chieoutimi  et  Saguenay  ] 

Compton I 

Deux-Montagnes  .   .   .   .  | 

Dorehester | 

Dnimmond     e.t     Artha- 

baska ( 

Gaspé 

Hochelaga 

Huntingdon 

Jaoques-Oartie^r   .... 

Joliette 

Kamouraska 

Labelle 

Laprairie     et      Napier- 

ville 

L'Assomption 

Laval 

Lévis 

L'Islet 

Lotbinière 

Maisonneuve 

Maskinongé 

Mégantic 

Missisquoi 

Montcalm 

Montmagny 

Montmorency 

Montréal,  Ste-Marie  .  . 
Montréal,  St-.Tacques.  . 
Montréal,  St-Laurent.    . 


G.-H.  Perley Cons. 

J.-E.  Marcil Lib. 

Dr  Béland Lib. 

L.-J.  Papineau Lib. 

O.-E.  Talbot Lib. 

A.   Ecrément Lib. 

C.  Marcil Lib. 

L'hon.   S. -A.   Fisher    .    .Lib. 

V.  Geoffrion Lib. 

P.-E.  Blondin Cons. 

Eodolphe  Forget.    .    .    .Cons. 
J.-P.  Brown Lib. 

A.-B.  Hunt Lib. 

J.-A.-C.  Ethier Lib. 

E.  Eoy Lib. 

L.  Lavergne Lib. 

L'hon.  E.  Lemieux  .   .    .Lib. 

L.-A.  Eivest Lib. 

J.-A.  Eobb Lib. 

F.-D.  Monk Cons. 

J.-A.  Dubeau Lib. 

E.  Lapointe Lib. 

C.-B.  Major Lib. 


E.  Lanctot Lib. 

A.  Séguin Lib. 

C.-A.  Wilsou Lib. 

L.-A.   Carrier Lib. 

E.  Paquette Cons, 

E.-D.  Fortier Lib. 

Alp.  Verville Ouv. 

H.  Mayrand Lib. 

F.-T.  Savoie Lib. 

D.  Meigs Lib. 

F.-O.  Dugas Lib. 

C.  Eoy Lib. 

Georges  Parent Lib. 

M.  Martin Lib. 

H.   Gervais Lib. 

E.  Bickerdike Lib. 


162 
338 

2000 
73 

1100 
385 

1700 
320 
800 
45 
200 
300 

300 

88 

150 

1750 

218 
112 
885 
218 

665 

364 
630 
70 
635 
113 
300 

4392 
300 
535 
37 
300 
175 
400 
868 

1595 
837 


124 


PEOVINCE  DE  QUEBEC— Suite. 


Comtés. 
Montréal,  St -Antoine. 
Montr&aJ,  Bte-Anne   . 

Nicolet; 

Pontiac 

Portneuf 

Québec,  Centre  .... 
Québec,  Ouest  .... 
Québec,  Est 

Québec,  Comté  .... 

Eichelieu , 

Eiehmond  et  Wolfe  . 

Eimouski 

Eouville , 

St-Hyacinthe  .... 
St-Jean,  Iberville   .    . 

ShefPord 

Sherbrooke  

Soulanges , 

Stanstead  

Témiscouata 

Terrebonne 

Trois-Eivières      et      St- 

Maurice 

Vaudreuil 

Wrig'ht 

Yamaska 


EJus. 


Majorités. 


H.-B.    Ames Cens 

C.-J.  Doherty Cens. 

Dr  Turcotte Lib. 

G.-F.  Hodgins Lib. 

M.-S.  Delisle Lib. 

A.  Lachance Lib. 

William  Price Cons 

T.   H.   sir   Wilfrid   Lau- 
rier   Lib. 

J.-P.  Turcotte Lib, 

Adélard  Lanctot  .    .    .    .Lib. 

E.-W.  Tobin Lib. 

Dr  Eoss Lib. 

L'hon.  L.-P.  Brodeur  .    .Lib. 
A.-M.  Beauparlant   .    .    .Lib. 

Jos.  Demers Lib. 

H.-E.  Allen Lib. 

Dr  Worthington  .    .    ,    .Cons. 

Dr  Lortie Cons. 

Ch.  Lovell Lib. 

C.  Gauvreau Lib. 

B.  Nantel    .    .    ....    .Cons. 

Hon.  J.  Bureau Lib. 

G.  Boyer Lib. 

E.  Devlin Lib. 

J.-E.-O.  Gladu Lib. 


763 
70 
682 
301 
500 
600 
"2" 

995 
162 

1020 

997 

450 

Accl. 

557 

2204 
316 
179 
154 
250 
700 
115 

1.300 

764 

700 

82 


PROVINCE  D'ONTARIO. 


Algoma,  Bsit  . 
Al  go  m  a,  Ouest 
Brant  .... 
Brantford  .  . 
B'rockville  .  . 
Bruce,  Nord  . 
Bruee,  Sud  .  . 
Oarieton  .  .  . 
Dufferin  .  .  . 
Dundas  .  .  .  . 
Durham,  Est  . 
Elgin,  Est  .  . 
Elgin,  Ouest  . 
Essex,  Nord  . 
Essex,  Sud  .  . 
Frontenac  .    . 


A.-E.  Dyment Lib. 

A.-E.  Boyce Cons, 

L'hon.  W.  Paterson  .    ..Lib. 

L.  Harris Lib. 

L'hon.  G.-P.  Graham  .   .Lib. 

John  Tolmie Lib. 

J.-J.  Donnelly Cons. 

E.-L.  Borden Cons. 

John  Barr Cons. 

A.  Broder Cons. 

C.-J.  Thornton Cons, 

D.  Marshall Cons. 

T.-W.  Crothers Cons. 

Hon.  E.-F.  Sutherland  .Lib. 

A. -H.  Clarke Lib. 

J.-W.   Edwards    .    .    .    .Cons. 


129 
209 
245 
205 
144 
339 
193 
1370 
443 
463 
600 
247 
518 
551 
900 
412 


125 


Oxford,  iSTonl  .  . 
Oxford,  Sud  .  .  . 
Parry  Sound  .   .   . 

Pee] 

Perth,  Nord  .  .  . 
Perth.  Sud  .... 
Peterborough,  Est 
Peterborough,  Ouôst 

Prescott 

Prince-Edward    .    . 


PROVINCE 

Comtés. 
Glengarry  .  .  . 
Grenville  .... 
Grey,  East  .  .  . 
Grey,  Nord  .  . 
Grey,  Sud  .  .  . 
Haldimand  .   .   . 

Halton 

Hamilton,  Ouest 
Hamilton,  Est  . 
Hastings,  Est  . 
Hastings,  Ouest 
Huron,  Ouest  . 
Huron,  Est.  . 
Huron.  Sud  .  . 
Kent,  Ouest  .  . 
Kent,  Est  .  .  . 
Kingston  .  .  . 
Lambton,  Est  . 
Lambton,  Ouest 
Lanark,  Nord  . 
Lanark,  Sud  .    . 

Leeds  

Lennox  et  Addingt 
Lincoln   .... 
Londou   .... 
Middle^ex,  Est    . 
Middlesex,  Nord 
Middlesex,  Ouest 
Muskoka  .... 
Nipissing,  Est  . 
Norfolk,  Sud  .   . 
Northumberland,  Est 
Northumberland,  Ouest 
Ontario,  Nord   . 
Ontario,  Sud  .    . 
Ottawa   .... 


D 'ONT  ARIO.- 

Elus. 


-Suite. 


J.-A.  McMillan Lib. 

J.-D.  Eeid Cens. 

T.-S.  Sproule Cens. 

W.-S.  Middlebro  .    .    .    .Cens. 

H.-H.  Miller Lib.   | 

F.-R.  Lalor Cons.j 

D.  Henderson Cons.| 

T.-G.  Stewart Cens.! 

S.  Barker Cens. 

W.-B.  Northrup   .    .    .    .Cens. 

E.-G.  Porter Cons.| 

E.-N.  Lewis Cens.] 

Thomas  Chisholm.    .    .    .Cons.| 

M.-Y.  McLean Lib.  1 

A.-B.  McCoig Lib.  j 

D.-A.  Gordon Lib.  1 

William  Harty Lib.  | 

J.-E.  Armstrong    .    .    .  .Cons. 

F.-F.  Pardee Lib. 

W.  Thornburn Cens 

John  Haggart Cons. 

George  Taylor Cons. 

U.  Wilson Cons. 

E.-A.  Lancastcr   .    .    .    .Cons. 

Mag.  Beattie Cons. 

P.   Elson Cons. 

A.  Smith Lib. 

W.-S.  Calvert Lib, 

William  Wright   .    .    .    .Cons. 

George  Gordon Cons. 

Alex.  McCall Cons. 

C.-L.  Owen Cons. 

J.-B.  McCoU Lib. 

S.-S.  Sharp Cons. 

F.-L.  Fowke Lib. 

T.   H.   sir   Wilfrid   Lau- 
rier    Lib. 

E.-W.  Nesbitt Lib. 

M.  Schell  ......    .Lib. 

James  Arthurs Cons. 

Richard  Blain Cons. 

T.-P.  Rankin Lib. 

G.-H.  Mclntyre Lib. 

J.-A.  Sexsmith Cons. 

J.-R.  Stratton Lib. 

E.  Proulx. Lib. 

M.  Currie Ind. 


Majorités. 


297 
904 
850 
146 

87 

246 

212 

394 

1105 

1345 

1161 

62 

83 
154 

82 
492 
349 
539 
146 
6 
760 
900 
115 
319 
1167 
345 
150 

17 
534 
400 
200 
150 
200 
200 
310 

632 

136 

98 

469 

150 

36 

50 

200 

300 

1501 

200 


12: 


PROVINCE    D  'ONTARIO.— Suite. 


Comtés. 

Renirew,  Nord   .    .    .    . 

Renfrew,  Sud 

Russell 

Simcoe,  Noxid 

Simcoe,  Sud 

Simcoe,  Est 

Stormont 

Thunder  Bay  et  Rainy 

River  

Toronto,  Sud 

Toronto,  Nord 

Toronto,  Est 

Toronto,  Ouest 

Toronto,  Centre  .  .  .  . 
Vietoa-ia  .et  Haliburton. 
Waterloo,  Nord   .    .    .    . 

Waterloo,  Sud 

Welland 

Wiellington,  Ouest  .  .  . 
Wellington,  Sud  .    .    .    . 

York,  Est 

York,  Nord 

Yorlv,  Ouest 


EduiS. 


Majorités. 


Gerald  White Cons. 

T.-A.  Low Lib. 

Hon.  C.  Murphy   .    .    .    .Lib. 

J.-A.  Currie Cons. 

H.  Lennox Cons. 

M.  Chew Lib. 

R.  Smith Lib. 

J.  Conmee Lib. 

A.-C.  McDonnell   .    .    .    .Cens. 
L'iion.  G.-E.  Foster.    .    .Cons. 

Jos.  Russell Cons. 

E.-B.  Osier Cons. 

E.  Bristol Cons. 

Sam  Hughes Cons. 

W.-L.-M.  King Lib. 

George  Clare Cons. 

W.-M.  Germain Lib. 

A.-M.  Martin Lib. 

H.  Guthrie Lib. 

F.-W.  Maclean Cons. 

A.-B.  Aylesworth.    .    .    .Lib. 
Thos.  Wallace Cons. 


603 
600 
1193 
56 
356 
308 
300 


1043 
336 
773 

3326 

185 
250 
261 
325 
700 
350 
550 
Accl. 
250 
52 


PROVINCE  DE  LA  NOUVELLE-ECOSSE. 


AnnapoHs  

Antigonish  ...... 

Cap-Breton,     Nord, 

Victoria 

Cap-Breton,  Sud  .    . 

Oolchestcr  

Cumberland  .... 

Digby 

Ouysborough    .    .    . 

Halifax,  1 

Halifax,  2 

Hants 

Tnverness 

Kings 

Lunenburg  

iPictou 

Riehmond 

Shelburne-<^ueeiis    . 
Yarmouth 


S.-W.-W.  Pickup   . 
William  Chisholm. 


.Lib. 
.Lib. 


et 


D.-D.  MacKensie  .    .    .    .Lib. 

J.-W.  Madden Cons. 

.Tohn  Stanfield Cons. 

E.-N.  Rhodes Cons. 

Clarence  Jamieson.    .    ..Cons. 

.T.-H.  Sinclair Lib. 

R.-L.  Borden Cons. 

A.-B.  Crosbv  .• Cons. 

J.-B.  Black' Lib. 

A.-W.  Chisholm Lib. 

Sir  F.  Borden Lib. 

A.-K.  McLean Lib. 

E.-M.  McDonald   .    .    .    .Lib. 

.l.-W.  Kyte Lib. 

Wm.-S.  Ficlding   .    .    .    .Lib. 
B.-B.  Law Lib. 


250 
46 

20 

nj> 

300 
331 
250 
850 
450 
248 
943 
500 
371 
350 
233 
400 
750 


PROVINCE  DU  NOUVEAU-BRUNSWICK. 

Comtés.  Elus.  Majorités 

Carleton 1   F.-B.  Carvell Lib. 

Charlotte !   W.-F.  Todd Lib. 

Gloucester !  O.  Turgeon Lib. 

Kent  . 1  O.-J.  Leblanc Lib. 

Kings-Albert |   G.-H.  McAllister   .    .   .    .Lib. 

Xorthumberland  ...    .1   W.-S.  Loggie Lib.  |     970 

Restigoiiolie !   James  Reid Lib.   |       66 

St-.Te.an,  VUle |   Dr  Daniel Cons.j     192 

St-.Tean,  Ville  et  Comté.'  L'iion.   W.-S.   Pugsley    .Lib.  !     496 

Sunbury  et  Queens    .    .'   H. -H.  McLean Lib. 

Vietoria-Madawaska  .   .!  P.  Michand Lib. 

Westmoreland j  H.-E.  Emmerson  .    .    .    .Lib. 

York I  O.-J.  Croekett Cons 


12.^ 
300 
490 
49.5 


51 

1387 
864 


PROVINCE  DE  L'ILE  DU  PRINCE-EDOUARD, 

King I   A.-L.  Fraser Cons.] 

Princ« j  J.-W.  Richards Lib.  | 

^                                           ;  /    A.-B.  Warburton  .    .   .Lib.   I       82 
Q"*^" li    L.-E.  Prowse Lib.  !     14.5 

PROVINCE  DU  MANITOBA. 

Brandon |  L'hou.  C.  Sifton   .    .    .    .Lib.  1       69 

Dauphin |  Glen  Campbell Cons.|     195 

Lisgar j  W.-H.  Sharpe Cons.!     116 

Macdonald I  W.-D.  Staples Cons.      400 

Marquette W.-.J.  Roche Cons.]       54 

Portage-la-Prairie   •    .    .j  A.-E.  Meighen Cons.i     150 

Provencher |  J.-P.  Milloy Lib.        409 

Selkirk j  S.- J.  Jackson Lib.  | 

Souris I  F.-L.  Schaffner Cons.]     450 

Winnipeg,  Ville   ...    .1  Alex.  Haggart Cons.;  1800 

PROVINCE  DE    LA    COLOMBIE    ANGLAISE. 

Kootenaj' |   A. -S.   Goodever    .    .     .    .Cons.]     909 

Xanaimo |  Ralph  Smith Lib.   |     130 

Xew-Westminster   .    .    .!  >}.-D.  Taylor Cons.j     818 

Vancouver !   Geo. -H.  Cowan Cons.j  1365 

Victoria 1   G.-H.  Barnard Cons.]     762 

Yale-C'ariboo [Martin  Rnssell Cons.] 


128 

PROVINCE  DE  LA  SASKATCHEWAN. 

Jomtés.  Elus.  Majorités. 

Assiniboia I   J.-G.  TurriflF Lib.  |     160 

Battleford 'A.  Champagne Lib.  j     IGO 

Humboldt !   Dr  Neely Lib.  | 

Mackenzie j   Dr  E.-L.  Cash Lib.        811 

Moosejaw j   W.-E.  Wnowles Lib.  | 

Qu'Appelle !   E.-S.  Lake Cons.|     140 

Regina j   W.-E.  Knowles Lib.  | 

Sait  Coats |   J.-C.  Miller Cons.|.      46 

Saskatoou j   Geo.  MeGraney Lib.  |     297 

PROVINCE  D'ALBERTA. 

Calgarry |   M.-S.  McCarthy   .    .    .    .Cons.|     448 

Edmonton |    L'hon.  F.  Oliver   .    .    .    .Lib.   | 

Macleod '   A.-B.  McDonald   .    .    .    .Lib.  I 

Medieine  Hat '   C.-A.  Magrath Cons.]     200 

Red  Deer |   Dr  M.  Clark Lib.  |     100 

Stratheona |   W.  Mclutyre Lib.   |     113 

Victoria W.-H.  White Lib.   1     148 


EXPEDIENT  D'AVARE. 


Une  vieille  fille  est  morte  dernièrement  à  Brooklyn,  léguant 
ses  trois  cent  mille  dollars  de  rente  à  son  frère,  l'être  le  plu3 
avare  qu'ait  produit  la  création. 

Les  clauses  du  testament  étaient  celles-ci: 

"A^'oulant  forcer  mon  frère  —  dans  l'intérêt  de  son  âme  — 
à  connaître  les  douceurs  de  l'aumône,  je  lui  lègue  ma  fortune, 
à  la  condition  expresse  de  donner  chaque  jour  un  dollar  au 
premier  pauvre  qu'il  rencontrera." 

Pour  obéir  aux  dernières  volontés  de  sa  sœur,  les  premiers 
jours,  l 'avare  lâcha  le  dollar,  mais  avec  une  telle  répugnance 
que  les  douceurs  de  l 'aumône  lui  demeurèrent  aussi  incon- 
nues qu'auparavant.  Alors  un  ^crupule  lui  vint:  —  Le  désir 
de  ma  sœur  n'est  pas  satisfait,  se  dit-il,  puisque  j'ignore  tou- 
jours ce  qu'elle  a  voulu  que  je  connusse.  Cette  pensée  lui 
enleva  le  sommeil,  et  ce  fut  pendant  l'une  de  ses  insomnies 
qu'il  imagina  l'expédient  que  voici: 

Chaque  soir,  il  remet  un  dollar  à  sa  gouvernante  en  lui  re- 
commandant de  le  donner  au  premier  mendiant  qu'elle  ren- 
contrera; puis,  couvert  de  haillons,  dès  le  matin,  il  va  l'at- 
tendre au  passage  en  murmurant:  —  La  charité,  s'il  vous 
plaît,  d'une  voix  si  dolente  que  le  dollar  retombe  dans  sa 
poche. 

Satisfait  de  son  idée,  il  se  dit:  —  J'ai  rempli  ton  dernier 
vœu,  chère  sœur;  oh  oui,  je  connais  maintenant  les  douceurs 
de  l 'aumône. 


129 


UNE  MISSIVE  INATTENDUE. 


AU  lendemain  des  fêtea  retentissautes  de  Québec,  il 
on 'advint  une  bizarre  impression  de  leur  spectacle 
inoubliable.  J'étais  au  Frontenac,  par  une  beure  de 
chaleur  -accablante.  Pour  trouver  un  peu  d'air  et  -de  fraî- 
cheur, je  m'approche  d'une  fenêtre  prenant  vue  sur  la  Ter- 
rasse, et  je  me  laisse  tomber  dans  un  fauteuil.  Devant  moi  la 
staAue  de  Champlain;  eJi  admirant  l'œuvre  de  Chevré,  je  me 
reporte,  par  un  efifet  d'association  d'idées,  aux  représenta- 
tions historiques  dont  je  subissais  encore  l'éclat  éblouissant. 
Tout  le  cortège  des  grands  personnages  repassa  bous  mes 
yeux;  le  passé  revivait  dans  sa  grandeur  comme  par  enchan- 
tement, pendant  que  la  fatigue  et  la  haute  température  fai- 


1608 


1908 


saient  glisser  mon  imagination  dans  les  régions  nébuleuses 
du  rêve  d'un  demi-sommeil.  Tout  à  coup,  il  me  semble  que 
Champlain  me  fait  signe  de  m 'approcher  de  son  piédestal.  Je 
me  rebiffe,  sous  prétexte  que  s'il  a  quelque  chose  à  me  dire, 
c'est  à  lui  de  se  déranger.  —  Je  suis  joliment  hautain  en  rêve. 
—  Ce  ne  fut  qu'un  mouvement  d'humeur  maussade.  Songeant 
que  ses  jambes  de  bronze  le  gêneraient  pour  marcher,  je  me 


IM 

rendis  au  pied  de  sa  statue.  Là  il  me  remit  une  lettre  adres- 
sée à  l'hon.  Charles  Langelier,  qui,  durant  dix  jours,  avait 
personnifié  le  fondateur  de  Québec  dans  les  cortèges  histo- 
riques.    Voici  cette  missive: 

Québec,  ce  3  août  1908. 

Du  haut  de  mon  piédestal. 
Mon  cher  Charles, 

Permets-moi  de  te  traiter  familièrement.  C'est  dans  l'or- 
dre entre  gens  qui  échangent  de  personnalité  et  vont  dans  la 
peau  l'im  de  l'autre.  D  me  faut  d'abord  te  féliciter;  tu  m'as 
représenté  à  miracle.  Je  te  confierai  que  tu  étais  mieux  que 
nature.  —  Moi,  marin  battu  par  la  tempête,  je  n'ai  jamais  eu 
ta  belle  allure  de  mousquetaire  qui,  de  mon  temps,  t 'aurait 
valu  la  panache  d'officier  dans  les  gardes  de  Richelieu  ou 
l'avantage  de  faire  le  cinquième  dans  les  Trois  Mousquetaires 
de  Dumas,  qui  étaient  quatre.  Superbes  tous  tes  compagnons. 
Et  quelles  jolies  princesses,  plus  belles  que  celles  qu'elles  re- 
présentaient. Et  ton  Hélène  Boulé,  bien  plus  élégante  que  la 
vraie,  je  t'assure! 

Tu  te  rappelles  (c'est  un  secret  entre  nous,  secret  qui  fini- 
ra paj  transpirer,  com'me  tous  les  secrets,  surtout  les  politi- 
ques) que  je  t'ai  remplacé  au  bureau  du  Shérif,  comme  tu 
me  remplaçais  aux  représejitations  historiques  —  aux  "Pa- 
geants",  pour  parler  mal  comme  tout  le  monde.  Ton  poste 
m  "a  plu.  Comme  je  me  sentais  à  l'aise  dans  ton  fauteuil 
hospitalier!  Que  j'étais  heureux  de  me  reposer  autrement 
que  sur  mes  pieds!  Ça  vaut  mieux  que  mon  piédestal,  où  lea 
frissons  me  courent  dans  le  dos  par  votre  nord-est,  qui  s'in- 
sinue traîtreusement  par  les  défauts  de  ma  cuirasse.  Ahl 
que  la  gloire  coûte  cher! 

Les  premiers  jours  de  mon  installation  à  ton  bureau,  ton 
salaire  me  paraissait  énorme.  J'ai  ressenti  tous  les  plaisirs  de 
palper,  à  ta  ijlace,  toutes  les  délices  de  la  sainte  touche,  com- 
me un  vrai  fonctionnaire;  je  songeais  à  faire  des  économies 
en  me  demandant  dans  quelle  banque  je  pourrais  les  loger — 
en  sûreté?  —  Je  finis  par  trout^r  un  placement  de  tout  repos. 
Ce  que  c'est  que  l'ignorance!  Après  avoir  fait  la  connais- 
sance de  tes  amis,  fréquenté  au  Frontenac,  au  CJub  de  la 
garnison  et  au  Kent  House,  j  'étais  à  sec  le  soir.  Ce  que  le 
prix  de  la  vie  a  augmenté  depuis  1608!  Bientôt  ton  salaire 
me  parut  trop  court,  et  je  regretterai  toute  ma  vie  de  n'avoir 
pas  prié  le  gouvernement,  avant  de  reprendre  mon  poste,  de 
le  doubler. 

Avec  ton  argent,  je  me  suis  dédommagé  de  ma  longue  abs- 
tinence. .Te  me  suis  mis  au  courant  de  tout.  Un  beau  jour, 
il  m'a  pris  fantaisie  de  faire  une  course  en  automobile.  — 
Champlain  en  auto,  ce  n'est  pas  banal,  •dirait  un  Parisien; 
le  dix-septième  siècle  ohevauchant  sur  le  vingtième!  —  Mon 


131 

chauffeur,  qui  ne  ine  reconnaissait  pas,  m'a  fait  voir  l'en- 
droit où  j 'ai  mis  le  pied  à  terre  pour  la  première  fois  à  Qué- 
bec. C'est  à  peu  près  ça.  Tu  sais,  près  de  la  maison  Gar- 
neau.  Je  t'ai  vu  débarquer  du  Don  de  Dieu.  Très  bien, 
j'ai  applaudi.  Je  t'avoue  que  je  n'avais  pas  ton  assurance  à 
mon  arrivée;  il  y  avait  sur  la  grève  des  sauvages  moins  ac- 
cueillants d'attitude  que  les  Hurons  de  Lorette.  Enfin,  j'ai 
(profité  de  ma  course  en  ville  pour  apprendre  le  français  mo- 
derne, comme  l'atteste  ma  lettre;  j'ai  appris  ce  que  c'est 
qu'un  chèque,  et  j'ai  failli  devenir  un  homme  chic, 

J 'ai  couru  Québec  en  tous  sens,  j 'espérais  rencontrer 
Montcalm  et  Wolfe,  invités  à  ma  fête,  mais  en  vain;  ils 
n'ont  peut-être  pas  eu  le  temps  de  ressusciter.  Je  ne  leur  en 
veux  pas  d'avoir  été  l'objet  de  vos  démonstrations.  Il  y 
avait  bien  dans  vos  fêtes  de  l'honneur,  des  fanfares,  du  ea-. 
non  et  de  la  poussière  pour  trois.  Mes  courses  à  travers  ma 
ville  —  puisqu'on  dit  la  Cité  de  Champlain  —  m'ont  con- 
vaincu de  ta  popularité.  Partout,  on  m'appelait  familière- 
ment: Charles.  Ce  que  j'ai  refusé  de  prendre  de  coups  bous 
ton  nom  ! 

Si  tu  tiens  à  la  gloire,  je  changerai  volontiers  de  place 
avec  toi.  Ta  besogne  m 'irait  comme  autrefois  celle  de  ma- 
rin. Je  ne  reculerai  devant  aucune  tâche,  même  celle  de 
pendre  mon  homme,  si  cela  se  présentait.  Tu  sais  bien  que 
peu  de  temps  après  mon  arrivée  à  Québec,  j 'ai  fait  serrer  le 
cou  à  un  mécréant.  La  corde  pour  les  êtres  malfaisants,  ça 
me  connaît.  J 'ai  moins  de  pitié  pour  les  meurtriers  que  pour 
leurs  victimes. 

Je  ne  voudrais  pas  trop  te  vanter  les  avantages  de  ma  vie 
60US  le  bronze.  Tn  ne  verrais  jamais  l'aurore,  mais  des  so- 
leils couchants  magnifiques,  tu  souffrirais  des  courants  d'air. 
Ça  t'ennuierait  moins  que  moi  de  tourner  le  dos  au 
fleuve,  à  cette  eau  sur  laquelle  j'ai  passé  tant  d'an- 
nées de  ma  vie.  Sur  le  coup  du  midi,  tu  verrais  une 
procession  de  bons  citoyens  se  diriger  vers  le  iar  du  Fronte- 
nac. Longtemps  cette  procession  m'a  intrigué.  .Je  con- 
nais maintenant  le.  Mahomet  auquel  ces  pèlerins  du 
mDieu  du  jour  vont  porter  leurs  hommages,  depuis  que  mes 
vacances  m'ont  permis  de  m 'initier  aux  douceurs  des 
"cocktails".  Enfin,  comme  suprême  agrément,  tu  pourras 
écouter  l'échange  de  déclarations  que  se  font  à  mes  pieds 
les  amoureux.  Bien  amusants,  ces  serments:  les  mêmes  que 
j'ai  faits  à  Hélène  Boulé.  —  Comme  c'est  toujours  nouveau 
ces  anciennes  choses;  comme  ces  fleurs  fanées  pour  une  gé- 
nération, renaissent  avec  une  senteur  toujours  plus  fraîche 
pour  la  suivante!  Il  n'y  a  rien  d'inédit  dans  les  choses  dn 
cœur;  là,  c'est  l'immuable  dans  l'évolution  générale. 

Chacun  a  voulu  donner  ses  impressions  des  fêtes  de  Qué- 
bec, dont  j'ai  été  le  témoin  muet.     Es-tu  curieux  de  connaî- 


132 

tre  les  mienn'est  Je  t'en  fais  grâce,  mais  il  ne  me  déplairait 
pas  de  te  communiquer  mes  réflexions  sur  des  sujets  plus 
vastes,  n  y  a  trois  siècles  que  j'en  rumine  et  que  j'en  ra- 
masse. Aussi,  j  'en  ai  grog  sur  le  cœur.  Si  j  'entreprenais  de 
te  les  livrer  toutes,  tu  crierais  assez,  assez,  avant  la  fin;  c'est 
que  je  me  suis  bien  intéressé  à  votre  sort.  Je  ne  t-e  livrerai 
que  les  plus  frappantes. 

A  travers  les  nuages  de  poudre — brûlée  en  mon  honneur — , 
les  lueurs  rutilantes  des  feux  d'artifices  et  l'atmosphère 
embrasée  eous  les  feux  électriques,  une  foule  de  choses  me 
sont  revenues  à  la  mémoire.  Le  passé  avec  ses  enseigne- 
ments, le  présent  plein  de  promesses,  et  l 'avenir  gros  d 'in- 
certitudes, n'ont  cessé  de  m 'obséder.  Je  connais  votre  his- 
toire; en  me  la  remémorant,  j'exulte  de  fierté  et  je  me  sens 
remué  jusque  dans  les  profondeurs  de  mon  âme.  J'ai  bien  le 
droit,  autant  au  moins  que  n'importe  qui,  de  m 'intéresser  à 
vos  destinées.  N'êtes- vous  pas,  au  point  de  vue  social  et  po- 
litique, ma  création? 

A  tout  prendre,  la  croissance  magnifique  de  l 'arbre  que  j 'ai 
planté  m'étonne;  ses  branches  s'étendent  au  loin,  ses  ra- 
meaux vigoureux  défient  les  assauts  de  l 'ouragan,  et  ses  ra- 
cines, comme  de  fortes  tenailles,  s'accrochent  au  sol.  Ah!  si 
Richelieu  et  Colbert  avaient  eu  des  su-ccesseurs,  quel  empire 
français  ne  verrions-nous  pas,  des  rives  du  Saint-Laurent  au 
golfe  du  Mexique.  Xe  parlons  point  de  ce  qui  aurait  pu 
être,  c  'est  trop  lamentablement  triste. 

Depuis  longtemi>s  que  je  vous  vois  devant  moi,  vous  dév«- 
loppant  sous  une  forte  poussée,  je  vous  étudie,  je  cherche  à 
vous  connaître  par  vos  actes.  Je  n'écoute  pas  vos  paroles. 
Hélas!  non,  car  si  je  vous  jugeais  sur  vos  dires  réciproques, 
sur  ce  que  vos  journaux  déblatèrent  inversement  des  meil- 
leurs d'entre  vous,  vous  ne  vaudriez  pas  cher.  Vous  ne  seriez, 
à  -en  croire,  à  droite  comme  à  gauche,  qu'une  collection  d 'im- 
béciles, menés  par  une  poignée  de  fripouilles.  Vous  êtes  ca- 
ricaturés dans  ces  peintures,  et  les  traîtres  à  votre  nationa- 
lité ne  sont  pas  en  aussi  grand  nombre  que  d 'aucuns  d'entre 
vous  le  disent  —  sans  le  croire  peut-être. 

Ces  échanges  de  compliments  pimentés  —  indispensables 
chez  vous  à  toute  poléimique  —  indiquent-elles  des  divisions 
profondes?  Pour  moi,  elles  sont  toutes  en  façade;  la  cloison 
entre  les  partis  est  si  mince  qu'eUe  ne  tiendrait  pas  en  face 
d'une  sérieuse  raison  de  vous  unir.  Cette  raison,  il  me  sem- 
ble la  voir  poindre,  grandir,  pour,  dans  un  avenir  assez  pro- 
che, peser  sur  vos  esprits  de  tout  son  poids.  De  mon  piédes- 
tal, j'aperçois  dans  l'Ouest  lointain,  bien  au  delà  des  régions 
que  j'ai  découvertes,  une  population  nouvelle,  composée  d'é- 
léments hétérogènes,  âpres  au  gain,  saus  autres  aspirations 
que  celles  du  lucre  et  de  la  domination.  Cet  élément  cosmo- 
polite s'imprégnera-t-il  un  jour  de  vos    idées?     Problème  de 


133 

l'avenir.  En  attendant,  il  faudra  résister  avant  lon^emps  à 
son  esprit  envahissant,  |par  la  concentration  de  toutes  vos 
forces.  Ce  sera  la  lutte  de  l'Occident  contre  l'Orient.  Si 
vous  devez  vous  embrasser  demain,  pourquoi  aujourd'hui 
vous  couvrir  de  boue?  L'union  à  Ottawa  est  inéluctable;  il 
restera  toujours  le  parlement  de  Québec  comme  soupape  à 
votre  esprit  combatif. 

La  tradition  religieuse  et  nationale,  implantée  sur  les  rives 
du  Saint-Laurent,  s'est  bien  conservée  à  travers  les  siècles. 
Vos  populations  sont,  à  tout  prendre,  aussi  religieuses  que 
celles  qui  oibéissaient  à  mon  nouveau  voisin,  le  grand  évêque 
Laval.  Il  me  fait  plaisir  de  voir  que  ses  suceesseurs  s'atta- 
quent à  l'abus  de  l'eau-de-vie,  avec  l'énergie  que  Laval  mit 
à  élaigner  l 'eau  de  feu  du  gosier  des  sauvages.  Les  traites 
ne  valent  pas  mieux  que  la  traite.  Il  n'y  a  pas  à  dire,  vous 
êtes  encore  le  peuple  le  plus  catholique  du  monde.  La  lan- 
gue? C'est  ici  que  j'ai  le  plus  de  regrets  à  exprimer;  votre 
parler  a  subi  de  rudes  assauts.  Dans  mes  promenades  à  tra- 
vers Québec,  un  interprète  m'aurait  parfois  été  nécessaire. 
Je  ne  comprenais  pas  toujours  les  conversations  échangées 
autour  de  moi.  On  parlait  pourtant  de  ma  personne,  mais 
que  diable  voulait-on  dire  par  ces  expressions:  "Champlain. 
ça  c'était  un  vrai  bJood.  — -  Oui,  c'est  vrai,  mais  il  était  en- 
touré de  gens  ben  tofs  !"  Aussi  quelle  étonnante  colleetiou 
de  jurons!  Du  vrai  charabia  pour  moi  que  les  baptêmes,  les 
torieux,  les  maudits!  C'est  peut-être  une  langue  nouvelle, 
très  l>elle,  mais  ce  n'est  presque  plus  du  français!  On  me 
dit  que  les  meilleurs  d 'entre  vous  travaillent  à  enrayer  ce 
courant  de  mots  mal  venus,  et  de  remonter  aux  sources  du 
pur  langage.  Puisse  leur  louable  croisade  réussir!  J'espère 
qu  'à  mon  prochain  centenaire,  je  trouverai  la  langue  popu- 
laire aussi  belle  et  aussi  sonore  qu'elle  l'était  dans  les  dis- 
cours prononcés  à  l'inauguration  de  la  statue  de  mon  voisin 
Laval. 

Comme  tout  s'est  transformé  depuis  mon  temjps!  Quelles 
existences  mouvementées  que  les  vôtres!  Vous  ne  tenez  plus 
en  :place.  La  griserie  du  déplacement  prompt,  rapide  à  vous 
tuer,  vous  hante  et  vous  tient  dans  vos  courses  de  casse-cou. 
Et  ces  millions  accumulés  qui  multiplient  les  gens  occupés  à 
d'inutiles  agitations.  Je  ne  puis  m 'orienter  dans  ce  monde 
transformé!  Quelles  déviations  encore  dans  l'ordre  social, 
moindre  chez  vous  qu'ailleurs,  cependant.  Ce  qui  était  en 
haut  chez  nous  est  en  bas  chez  vous.  C  'est  la  pyramide  ren- 
versée. Tout  le  monde  veut  commander.  Et  la  famille  que 
devient  elle?  Elle  a  suivi  la  marche  du  régime  politique,  ce 
•semble.  C'est  une  sorte  de  gouvernement  constitutionnel  où 
les  enfants  mènent  tout,  laissant  au  père,  qui  règne  sans  gou- 
verner, la  responsabilité  et  la  tâcbe  de  tout  payer.  Ah!  l'a- 
venir vous  en  réserve  de  belles! 


134 

A  tout  prendre,  voua,  descendants  de  Français,  du  temps 
passé,  valez  'bien  mes  contemporains  des  jours  du  bon  roi 
Henry  €t  de  Eichelieu.  Les  dissemblances  entre  les  pères  et  les 
fils  s'expliquent  par  la  différence  des  temps  durant  lesquels 
]es  uns  et  les  autres  ont  vécu.  La  paix  plane  constamment 
sur  vos  existences;  les  nôtres  étaient  sans  cesse  tourmentées 
par  les  guerres.  Nous  étions  gouvernés  à  coups  d'épée;  vous 
l'êtes  à  coups  de  langue!  Tout  le  monde  discute  chez  vous; 
de  notre  teanps  un  seul  parlait  pour  tous  et  les  autres  obéis- 
saient. Quel  est  le  meilleur  régime?  Nous  vivions  dan- 
gereusement; notre  caractère  se  durcissait  à  la  guerre,  Be 
trempait  à  la  lutte;  -de  là  éclataient  de  grandes  qualités  et 
aussi  de  grands  vices.  Votre  siècle  est  favorable  à  l'éclo- 
sion  des  vertus  .moyennes  et  des  petites.  Les  vices  sont  les 
mêmes;  c'est  le  plus  clair  de  l'héritage  ancestral.  Vous  êtes 
tTop  humains;  nous  étions  trop  cruels.  Que  îa  vie  humaine 
comptait  pour  peu  de  chose  durant  nos  tourmentes!  habitués 
à  risquer  sans  cesse  notre  peau,  nous  faisions  peu  de  cas  de 
celle  des  autres.  Nos  «riminels  aussi  n'en  menaient  pas 
large;  vous  êtes  doux  pour  eux  jusqu'à  la  sensiblerie.  Nous 
serrions  sans  pitié  la  corde  au  cou  des  mécréants;  vos  voisins 
du  Sud  y  mettent  parfois  des  guirlandes. 

C'est  surtout  politiquement  que  je  trouve  votre  Sort  envia- 
ble, à  tel  point  que  je  n'aurais  osé  le  rêver  meilleur  pour  vous. 
Eien  d'essentiel  au  bonheur  de  l'humanité  ne  vous  manque. 
Vous  avez  trouvé  le  moyen  de  vivre  avec  les  Anglais,  les 
Ecossais,  les  Irlandais,  —  sinon  comme  dans  un  ménage  bien 
assorti,  du  .moins  en  personnes  ayant  fait  un  mariage  de 
raison. 

Jetez  les  yeux  sur  les  pays  de  nationalités  différentes.  En 
Europe,  en  Autriche-Hongrie,  la  guerre  entre  l&s  éléments 
multiples  de  la  population  sévit  comme  au  premier  jour  de 
leur  premier  contact.  Et  l'Allemagne  décrète  l'expropria- 
tion forcée  des  Polonais  pour  arriver  à  la  germanisation  de 
l'Empire.  Et  la  Eussie  tient  sa  part  de  la  Pologne  bous  le 
talon  des  Cosaques  pour  étouffer  ses  plaintes. 

Je  m'aperçois  que  je  parle  bien  longuement  pour  un  hom- 
me 4es  temps  à  la  parole  restreinte.  On  dirait  que  j'ambi- 
tionne un  fauteuil  dans  le  grand  édifice  de  la  rue  Saint-Louis. 
Il  est  temps  de  me  taire  et  de  remourix. 

CHAMPLAIN. 


Le  bruit  de  la  rue  vint  soudain  me  tirer  du  domaine  de  la 
fantaisie.  Je  fus  surpris  tout  de  même  de  me  trouver  une 
lettre  à  la  main.  Je  l'ouvris;  c'était  la  note  de  l'hôtel;  la 
réalité  après  le  rêve. 

A.  D.  DECELLES. 


135 
CHRONOLOGIE  DE  L'HISTOIRE  DE  QUEBEC. 

AUX 

XVIe,  XVIIe,  XVIIIe,  XIXe  et  XXe  SIECLES. 

1535.  JACQUES  CAETIER  entre  dans  la  rivière  Saint- 
Charles  et  passe  l'hiver  auprès  du  village  indien  de  Stada- 
coné,  dont  le  site  fait  maintenant  partie  de  la  ville  de  Qué- 
bec. 

1540.  FEANÇOIS  1er  nomme  Roberval  vice-roi  de  la  Nou- 
velle-France. 

1541.  CARTIER,  sur  l'ordre  de  Roberval,  bâtit  un  fort  au 
Cap  Rouge,  situé  à  quelques  milles  en  amont  de  Québec,  et 
y  passe  l'hiver. 

1542.  Arrivée  de  ROBERVAL  qui  passe  l'hiver  au  fort 
de  Cartier. 

1543-1607.  Des  pêcheurs  français  et  basques  fréquentent 
le  bas  Saint-Laurent;  et  quelques  postes  pour  la  traite  s'éta- 
blissent dans  diverses  parties  du  pays;  mais  de  1543  à  1607, 
aucun  établissement  permanent  n'a  été  entrepris. 

1608.  CHAMPLAIN  fonde  le  Canada  en  construisant  son 
"Abitacion"  à  Québec.  Ghamplain  fut  un  soldat,  un  marin, 
un  homme  d'état  et  un  pionnier,  également  chez  lui  dans  un 
wig-wam  sauvage  et  à  la  cour  du  roi  de  France,  Henri  IV, 
et  son  caractère  plein  de  courage  et  de  piété  le  rendit  digne 
d'être  appelé  le  "Père  de  son  pays". 

1625.  Arrivée  des  missionnaires  français.  La  plupart 
d'entre  eux  souffrent  la  torture  et  la  mort. 

1629.  Les  Kirkes  s'emparent  de  Québec  au  nom  du  roi 
d'Angleterre,  Charles  1er,  qui,  durant  trois  ans,  le  détient 
comme  gage  du  douaire  de  la  reine  d'Angleterre,  Marie-Hen- 
riette de  France,  et  qui  accorde  à  sir  William  Alexander,  son 
ami,  "le  comté  et  la  Seigneurie  du  Canada". 

1632.     Retour  de  Québec,  à  la  couronne  de  France. 

1635.  Mort  de  CHAMPLAIN,  le  jour  de  Noël,  un  siècle 
après  l'arrivée  de  Jacques-Cartier.  C'est  à  peine  si  la  popu- 
lation de  Québec  se  monte  à  une  centaine  d'habitants,  et  il 
n'y  a  en  tout  que  trois  petits  édifices  publics:  le  Magasin 
appartenant  à  la  Compagnie  des  Cent  Associés,  le  Fort  Saint- 
Louis,  vers  l'endroit  où  est  maintenant  l'hôtel  Château- 
Frontenac,  et  l'église  paroissiale  de  Notre-Dame-de-la-Recou- 
vrance,  sur  le  site  de  la  Basilique  actuelle. 

1656.  Grande  expédition  des  Iroquois  et  massacre  des  Hu- 
rons  en  vue  de  Québec. 


loG 

1G60-3.  L'extermination  par  les  sauvages,  la  famine,  la 
luiue  complète  et  les  plus  terribles  tremblements  de  terre, 
menacent  l'existence  du  Canada.  Laval,  le  premier  évêque 
de  Québec,  et  la  Supérieure  des  Ursulines,  la  Mère  de  l'In- 
carnation, persuadent  les  Canadiens  que  leur  pays  n'est  qu'au 
début  d'une  brillante  carrière  et  non  à  la  veille  d'une  ruine 
lamentable.  Ces  deux  personnages  montrèrent  un  héroïsme 
égal  à  celui  dont  firent  preuve  les  missionnaires  français  à 
Québec,  qui  souvent  affrontèrent  et  même  souffrirent  les  tor- 
tures et  la  mort.  Laval  fonde  son  Séminaire,  durant  les  sept 
mois  de  tremblements  de  terre  continuels.  La  Mère  Marie 
de  l'Incarnation  convertit  son  couvent  en  fort  de  guerre  et 
est  la  première  à  transporter  les  munitions.  Le  couvent  des 
Ursulines  actuel  subit  quatre  sièges  en  85  ans,  et  jamais  les 
religieuses  ne  manquèrent  de  risquer  leur  vie  au  feu  pour  le 
sauver. 

1663.  Démission  de  la  Compagnie  des  Cent  Associés;  Qué- 
bec est  déclaré  Capitale  de  la  Province  Royale  de  la  Nou- 
velle-France. 

166Ô.  Arrivée  du  vice-roi,  M.  de  Tracy,  de  Coureelles,  le 
nouveau  gouverneur,  du  grand  Intendant  Jean  Talon,  de  12 
compagnies  de  soldats  réguliers,  et  de  plusieurs  centaines  de 
colons. 

1672.  Arrivée  de  FRONTENAC,  qui  gouverne  le  Canada 
pendant  dix  ans. 

1688.  Fondation  de  Notre-Dame-des-Victoires  par  Laval, 
le  premier  évêque  canadien.  Cette  église  reçut  son  nom  après 
Ja  délivrance  de  Québec,  en  1690,  et  sa  préservation,  en  1711. 
Mgr  Taschereau,  le  premier  Cardinal  canadien,  eu  célébra 
le  deuxième  centenaire  en  1888. 

1689.  Retour  de  Frontenac,  qui  gouverne  encore  pendant 
neuf  années.  > 

1690.  PHIPS  et  son  armada  venant  de  la  Nouvelle-An- 
gleterre sont  repoussés  par  FRONTENAC  devant  Québec. 

1692.  Frontenac  élève  les  premières  murailles  autour  de 
Québec. 

1711.  Sir  Howenden  "Walker,  en  route  pour  assiéger  Qué- 
bec, fait  naufrage  dans  le  bas  Saint-Laurent. 

1755-60.  Insuffisance  du  Geiwerneur-Général  Vaudreuil  et 
corruption  de  son  Intendant  Bigot. 

1759.  Siège  de  Québec  et  Bataille  des  PLAINES  D'A- 
BRAHAM. 


137 

(Inscriptiou  à  l'endroit  de  la  mort  de  Wolfe): 

ICI  MOURUT  WOLFE  VAINQUEUR 

(Inscription  sur  le  tombeau  de  Montcalm): 

HoNNEUE  À  MONTCALM 

Le  Destin 

En  lui  dérobant  la  Victoire 

L'a  récompensé 

Par  une  mort  glorieuse. 

(Inscription  sur  le  monument  élevé  à  "Wolfe  et  à  Mont- 
calm) : 

MORTEM  VIRTU8  COMMUNEM 

FAMAM  HISTORIA 

MONVMENTUM  P08TERITA8 

DEDIT. 

Montcalm  fut  enterré  dans  la  chapelle  des  Ursulines  où, 
quelques  jours  plus  tard,  fut  célébré,  à  la  mémoire  de  Wolfe, 
un  service  suivant  le  rite  anglican.  L 'aumônier  des  High- 
landers  présida  au  service  du  rite  presbytérien  dans  la  ca- 
serne des  Jésuites. 

1760.  Victoire  de  Lévis  sur  Murray  à  la  DEUXIEME  BA- 
TAILLE DES  PLAINES.  En  1860,  un  monument  fut  élevé 
AUX  BRAVES  qui  combattirent  dans  cette  journée. 

1763.  La  couronne  de  France,  cent  années  après  avoir  dé- 
claré le  Canada  "Province  Royale  de  la  Nouvelle-France", 
en  cède  la  souveraineté  à  Georges  III. 

1759.  Le  Canada  est  sous  le  gouvernement  militaire  mais 
modéré  de  Murray  et  de  Carleton  à  Québec. 

1774.  Adoption  de  l'Acte  de  Québec  par  le  Parlement  Im- 
périal. 

1775-6.  L'invasion  américaine,  commandée  par  Montgo- 
mery  et  Arnold,  est  repoussée  par  Carleton  à  la  tête  des  Ca- 
nadiens-français et  des  Anglais. 


138 

(Inscriptions)  : 

Hebe  stood 

HER  OLD  AND  NEW  DEFENDERS 

Uniting,  guakding,  saving 

CANADA, 

Defeatiîîg  Arnold 

At  THE  Sault-au-Matelot  Barkicadb 

OX  THE  LAST   DAY   OF 

1775; 
GUY  CARLETON 

COMMANDING  AT 
QUEBEC. 


Here  stood 
THE  UNDAUNTED  FIFTY, 

SAEEGUARDING 

CANADA, 
Defeating  Montgomeby 

AT  THE  PbÈS-DE-ViI-LE  BABRICADE. 
OX  THE  LAST  DAY  OF 

1775; 
GUY  CARLETON 

COMMAiroiNG   AT 

QUEBEC. 

1775-90.  Arrivée  des  "UNITED  EMPIRE  LOYALISTS", 
dont  quelques-uns  s'établissent  à  Québec,  et  qui  y  ont  encore 
aujourd'hui  des  descendants. 

1782.  Nelson  à  Québec  à  bord  du  vaisseau  de  Sa  Majesté, 
r"Alberniale". 


139 

1783.  Premières  fortifications  élevées  à  Québec  par  les 
Anglais. 

1787.  Sa  Majesté  le  EOI  GUILLAUME  IV,  alors  officier 
à  bord  du  vaisseau  de  la  marine  britannique,  le  "Pégase", 
arrive  à  Québec.  C'est  le  premier  membre  de  la  famille 
royale  qui  visite  Québec. 

1791-94.  Son  Altesse  Eoyale,  le  DUC  DE  KENT,  père  de 
la  Eeine  Victoria,  passe  trois  ans  à  Québec  avec  son  régi- 
ment, le  7e  Fusiliers  royaux. 

1792.  Ouverture  à  Québec  du  PEEMIER  PAELEMENT 
DE  LA  PEOVINCE  DU  BAS-CANADA. 

1799.  Sermon  de  Monseigneur  Plessis,  grand-vicaire,  à  la 
Basilique,  pour  célébrer  la  victoire  d'Aboukir  remportée  par 
A'^elson.  L'évêque  de  Québec  lance  un  mandement  ordonnant 
des  prières  publiques,  d'actions  de  grâces  pour  les  bienfaits 
que  les  justes  lois  et  les  armes  protectrices  de  la  Couronne 
Britannique  accordent  aux  Canadiens. 

1799-1804.  Sa  Majesté  le  EOI  GEOEGES  ni,  comme  l'a- 
vait fait  Sa  Majesté  le  EOI  LOUIS  XIV  pour  la  Basilique, 
montre  un  intérêt  considérable  dans  la  construction  de  la 
Cathédrale  anglicane.  Des  ornements,  des  vêtements  et  au- 
tres objets  pour  les  services  religieux  furent  donnés  par  ces 
deux  rois  à  ces  deux  églises  respectivement.  En  1904,  le  Dr 
Eandall  Davidson,  archevêque  de  Canterbury,  prêcha  le  "ser- 
mon du  centenaire",  dans  la  Cathédrale  anglicane  à  Québec. 

1812.  Québec  envoie  son  contingent  pour  repousser  l'in- 
vasion américaine.  Les  héros  français  et  anglais  de  Châ- 
teauguay  et  des  Hauteurs  de  Queenstown,  furent,  à  diverses 
reprises,  cantonnés  à  Québec.  Salaberry  a  donné  son  nom 
à  la  rue  qui  passe  à  l'endroit  même  où  les  hommes  de  Mont- 
calm  et  de  Wolfe  échangèrent  des  coups  de  fusils,  et  Brock 
a  habité  la  troisième  maison  qu'on  voit  en  descendant  la  rue 
de  la  Fabrique. 

1823.  La  Citadelle  et  les  Murailles  actuelles  de  Québec, 
dont  le  plan  fut  approuvé  par  le  Duc  de  Wellington,  furent 
construites  cette  année-là,  et  complétées  en  1832,  au  coût  de 
35,000,000  de  dollars. 

1824.  Création  de  la  Société  Littéraire  et  Historique  de 
Québec  par  charte  royale  accordée  par  Sa  Majesté  Guillaume 
IV. 

1833.  Au  mois  d'août,  le  EOYAL-WILLIAM,  construit 
ici,  part  de  Québec  et  est  le  premier  vaisseau  qui  traverse 
l'Atlantique  en  n'employant  que  la  vapeur.  Sous  le  nom  de 
"Isabella  Segunda"  il  fut  le  premier  navire  à  vapeur  qui 
tira  le  canon. 


140 

Cette  action  eut  lieu  le  5  mai  1836,  dans  la  Baie  de  Saint- 
Sébastien,  où  ce  vaisseau  aida  la  légion  anglaise  de  sir  de 
Lacy  Evans,  contre  les  Carlistes. 

1837.  Des  divergences  d'opinion  sur  la  politique  inté- 
rieure sont  cause  d'une  rébellion  au  Canada. 

1838.  Administration  de  Lord  Durham. 

1839.  Eapport  de  Lord  Durham. 

1840.  Acte  d'Union. 

1852.  Fondation  de  la  première  Université  canadienne- 
française  qui  prend  le  nom  de  "Laval". 

1854:.     Abolition  des  droits  seigneuriaux. 

1858.     Organisation  du  100e  régiment  Royal-Canadien. 

1860.  Arrivée  à  Québec,  de  Sa  Majesté  le  ROI  EDOUARD 
VII,  alors  Prince  de  Galles,  à  bord  du  vaisseau  de  Sa  Majes- 
té, le  "Héros",  le  18  août. 

1861,  Visite  à  Québec  de  son  Altesse  le  Duc  d'Edimbourg. 

1864.  Réunion  des  "PERES  DE  LA  CONFEDERATION" 
à  Québec. 

1866.  Première  incursion  fénienne.  Québec  sous  les  armes. 

1867.  Proclamation  à  Québec  du  nouveau  régime  de  la 
CONFEDERATION  DU  CANADA,  et  ouverture  de  la  pre- 
mière Législature  de  la  province  de  Québec. 

1869.  Son  Altesse  Royale,  le  Duc  de  Oonnaught  à  Québec 
avec  son  régiment. 

1870.  Deuxième  incursion  des  féniens.  Québec  prend  en- 
core les  armes.  S.  A.  R.  le  Duc  de  Connaught  porte  actuelle- 
ment la  médaille  canadienne  du  Service  Général,  pour  avoir 
été,  en  cette  circonstance,  au  nombre  des  défenseurs  du  Ca- 
nada. 

1870.  L'expédition  de  la  Rivière  Rouge,  sous  les  ordres 
du  Maréchal  Vicomte  Wolseley,  tire  un  contingent  de  Québec. 

1871.  Première  parade  à  Québec  de  l'Artillerie  Royale  ca- 
nadienne, le  premier  corps  de  troupe  régulière  organisé  par 
le  gouvernement  canadien. 

1872-78.  Lord  Dufferin  élabore  les  plans  d'un  grand  nom- 
bre d'embellissements  pour  commémorer  à  Québec  l'histoire 
du  Canada. 

1875.  Centième  anniversaire  du  Canada  sauvé  par  Carie- 
ton,  célébré  à  Québec. 


141 

1878-83.  Son  Altesse  Eoyale  la  Princesse  Louise  visite 
souvent  Québec  avec  le  marquis  de  Lorne. 

1879.  Construction  de  la  porte  Kent,  en  mémoire  du  sé- 
jour à  Québec,  de  1791  à  1794,  du  père  de  Sa  Majesté  la  Eeine 
Victoria.  Celle-ci  prend  un  intérêt  considérable  à  cette  œu- 
vre et  y  contribue  de  ses  deniers. 

1880.  Visite  de  Son  Altesse  Eoyale  le  Duc  d'Albany. 

1883.  Première  visite  à  Québec  de  Son  Altesse  Eoyale  le 
Prince  Georges,  le  Prince  de  Galles  actuel,  qui  revient  de  nou- 
veau en  1890. 

1884.  Eendez-vous  à  Québec  des  Voyageurs  canadiens  par- 
tant pour  l 'expédition  du  XU. 

1885.  L'Artillerie  Eoyale  canadienne  et  le  9e  Eégiment 
Voltigeurs  de  Québec,  partent  pour  les  avant-postes  (rébel- 
lion du  Nord-Ouest). 

1889.  Les  Ursulines  et  les  Hospitalières  célèbrent  le  250e 
anniversaire  de  leur  fondation  à  Québec. 

1890.  Visite  de  Leurs  Altesses  Eoyales  le  Duc  et  la  Du- 
chesse de  Connaught. 

1897.  Lord  Aberdeen  dévoile  la  statue  de  la  Eeine,  élevée 
au  Parc  Victoria  à  l'occasion  du  jubilé  de  Sa  Majesté,  et 
passe  en  revue,  sur  l'Esplanade,  le  contingent  représentant 
la  milice  canadienne  envoyé  en  Angleterre  pour  cette  circons- 
tance. 

1899.  Départ  de  Québec  du  premier  contingent  canadien 
pour  la  guerre  Sud-Africaine. 

1901.  L.  A.  E,  le  Prince  et  la  Princesse  de  Galles  visitent 
Québec  au  cours  de  leur  voyage  dans  tout  l'Empire. 

1902.  Le  Contingent  canadien  envoyé  en  Angleterre  pour 
les  fêtes  du  couronnement,  s'embarque  à  Québec.  La  France 
se  fait  représenter,  à  la  grande  revue  navale  d'alors,  par  le 
"  Montcalm". 

1905.  Son  Excellence  Lord  Grey  dévoile  la  statue  élevée 
aux  enfants  de  Québec  morts  dans  le  Sud-Africain. 

1906.  Visite  de  S.  A.  E.  le  Prince  de  Connaught  qui  re- 
vient de  conférer  l'Ordre  de  la  Jarretière  au  Mikado.  C'est 
le  onzième  membre  de  la  famille  royale  qui  visite  Québec. 

1908.  Fêtes  du  deuxième  centenaire  de  la  mort  du  vénéra- 
ble Monseigneur  de  Laval,  et  du  troisième  centenaire  de  la 
fondation  de  Québec.  S.  A.  E.  le  Prince  de  Galles  ainsi  que 
des  délégués  de  la  France  et  des  Etats-Unis  y  assistent. 


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142 


143 

BTIBJTS. 
I 

Avais-je  complètement  oublié  Burns,  pendant  mou  séjour 
aux  Etats-Unis  —  de  1866  à  1871  —  ou  bien  ne  l 'avais-je 
jamais  connu? 

C'est  ce  que  je  n'oserais  sérieusement  affirmer. 
Il   est   assez  probable   que  j'en    avais   seulement   entendu 
parler,  et  que  le  souvenir  m'en  était  resté  très  vaguement 
dans  la  mémoire. 

Avez-vous  remarqué  que  les  individus  les  plus  excentri- 
ques, de  même  que  les  événements  les  plus  extraordinaires 
ne  vous  frappent  guère  et  ne  vous  laissent  aucune  impres- 
sion spéciale  quand  vous  êtes  enfant? 

Dans  votre  inexpérience  de  la  vie,  vous  croyez  ces  choses- 
là  d'occurrence  journalière,  et  elles  ne  vous  surprennent 
point. 

Tout  jeune  bébé,  je  vis  un  homme  du  nom  de  Marceau. 
ayant  à  chaque  main  deux  petits  doigts  qui  semblaient  avoir 
poussé  comme  des  branches  à  la  deuxième  phalange  de  l'in- 
dex et  de  l'annulaire. 

Je  jouai  avec  ces  petits  monstres,  sans  soupçonner  un  ins- 
tant que  j'étais  en  présence  d'un  phénomène. 

Quand,  en  1849,  la  fameuse  "cage  de  la  Corriveau"  fut 
exhumée  sous  mes  yeux,  dans  le  cimetière  de  Saint-Joseph- 
de-Lévis,  mes  camarades  et  moi  nous  manipulâmes  à  notre  gré 
la  lugubre  relique,  sans  l'ombre  d'une  émotion,  et  sans  la 
moindre  idée  que  c'était  là  une  des  curiosités  de  notre  his- 
toire. 

On  ne  se  rend  bien  compte  de  ces  choses  que  plus  tard. 
Cela  peut  expliquer  comment   il  se   faisait  que  je  n'eusse 
pas  conservé  la  mémoire   de  Burns,  si  remarquable  que  fût 
le  personnage. 

Quoi  qu'il  en  soit,  voici  en  quelles  circonstances  j'eus  l'a- 
vantage de  faire  sa  connaissance  définitive. 

J'habitais  Chicago,  et  j'étais  en  promenade  dans  mon 
pays  —  promenade  qui  dure  encore,  par  parenthèse  —  et. 
pour  ainsi  dire  mon  sac  de  voyage  à  la  main,  j'avais  posé 
ma  candidature  à  Lévis,  aux  élections  de  1871. 

Pour  avoir  un  pied  à  terre  dans  la  circonscription,  je  m'é- 
tais installé  à  titre  d'associé,  dans  l'étude  d'un  jeune  avo- 
cat débutant,  qui  est  décédé  depuis. 

Ma  vieille  enseigne  —  l'enseigne  à  lettres  d'or,  admirée, 
lorgnée  et  contemplée  avec  une  si  naïve  satisfaction,  durant 
les  premiers  mois  d'exercice  professionnel  —  ma  vieille  en- 
seigne, retrouvée  au  fond  d'un  grenier,  avait  été  clouée  au- 
dessus  de  la  porte  extérieure,  à  l'endroit  le  plus  apparent 
de  la  façade;  et,  en  moins  de  quinze  jours,  grâce  aux  dis- 
cours de  hustings,  dont  nos  compatriotes  sont  si  friands,  la 
popularité,  sinon  la  clientèle,  commençait  à  me  sourire. 


144 

Quand  on  arrive  des  Etats-Unis,  et  qu'on  brigue  ainsi  à 
brûle-pourpoint  le  suffrage  des  électeurs  pour  un  siège  en 
parlement  —  dans  une  division  électorale  comme  Lévis,  sur- 
tout —  on  passe  nécessairement  pour  riche. 

Et  les  électeurs  intéressés  affluaient,  chacun  me  vantant 
le  plus  éloquemment  possible  son  dévouement  à  mes  intérêts, 
mais  surtout  son  influence  dans  sa  localité. 

Je  les  écoutais  patiemment,  ayant  l'air  de  tout  gober; 
mais,  au  point  de  vue  pratique,  quand  arrivait  le  quart 
d'heure  de  Eabelais,  je  me  montrais  quelque  peu  dur  à  la 
détente,  et  pour  cause. 

Cela  désappointait  un  peu  certains  chauds  partisans  des 
amis  dévoués  que  je  n'avais  encore  ni  vus  ni  connus;  mais 
j'en  entendais  d'autres  —  plus  malins  évidemment  —  qui 
murmuraient,  une  fois  passé  le  seuil  de  la  porte: 

—  Laissons-le  faire;  c'est  un  fin  merle;  il  garde  ça  pour 
les  derniers  jours;  nous  reviendrons. 

Et  je  me  disais: 

—  Dans  quel  guêpier  suis-je  donc  venu  me  fourrer  sans  la 
moindre  nécessité,  mon  Dieu!... 

n 

Un  matin,  je  vis  une  voiture  de  place  s'arrêter  à  ma  porte, 
et  un  personnage  plein  de  gravité  et  d'importance  descendre 
du  marche-pied,  en  faisant  signe  à  son  cocher  de  l'attendre. 

C'était  un  grand  gaillard  à  moustaches  brunes,  avec  des 
favoris  en  côtelettes  et  un  monocle  solidement  encadré  dans 
l'arcade  sourcilière. 

H  portait  un  pantalon  gi'is,  une  redingote  noire  et  un  cha- 
peau de  soie  haut  de  forme. 

La  tête  en  l'air,  la  canne  à  la  main,  il  marchait  d'un  pas 
dégagé,  avec  l'aplomb  d'un  homme  sûr  de  lui-même  et  de 
l'effet  qu'il  ne  peut  manquer  de  produire. 

A  certaine  distance,  on  pouvait  facilement  le  prendre  pour 
un  homme  distingué;  et,  ma  foi,  j'allais  tomber  dans  le  pan- 
neau, lorsqu'à  certains  indices  qui  ne  trompent  guère  — 
coudes  râpés,  taches  au  gilet,  chapeau  plus  ou  moins  éraflé. 
bordure  terre  de  Sienne  fondue  autour  du  col  et  des  man- 
chettes —  j'eus  bientôt  deviné  à  quelle  couche  sociale  ap- 
jiartenait  le  nouveau  venu. 

Certain  résidu  d'un  jaune  noirâtre  mal  essuyé  aux  coins 
de  la  bouche,  et  quelques  petits  courants  rouges  faisant  ré- 
seau dans  la  cornée  de  l 'œil  achevèrent  de  me  fixer. 

J'avais  affaire  à  l'un  de  ces  déclassés,  réfractaires  à  la 
discipline  sociale,  qui,  bien  que  nés  dans  un  monde  quelcon- 
que, ont  laissé  tout  orgueil  au  fond  du  verre,  pour  ne  vivre 
que  d'expédients,  en  véritables  escrocs,  ou  tout  au  moins  en 
parasites  avérés. 

Le  nouvel  arrivé  s'approcha  ou  plutôt  se  précipita  vers 
moi,  la  main  tendue  et  la  figure  épanouie,  en  s 'écriant: 


145 

—  Allons,  allons,  allons,  ce  cher  Louis!  comment  ça  va-t-il? 

—  Mais. . .  très  bien,  fis-je  en  hésitant  devant  cette  effusion 
nattendue. 

—  On  vient  justement  de  m 'apprendre  que  tu  étais  de  re- 
tour au  pays,  reprit  le  nouveau  venu;  et  j'accours  de  Qué- 
bec exprès  pour  te  serrer  la  main. 

—  Merci  I 

—  Le  vieux  pays,  n'est-ce  pas?  on  aime  toujours  à  y  reve- 
nir; c'est  bien  naturel. 

—  En  effet. 

—  Ne  parle  pas,  tiens!  laisse-moi  te  regarder!  C'est  épa- 
tant, toujours  le  même,  pas  changé  du  tout!...  Ce  cher  ami, 
dire  qu'il  y  a  si  longtemps  que  nous  nous  sommes  rencon- 
trés! 

—  Quelques  années  au  moins,  n'est-ce  pas? 

—  Eh  oui,  plusieurs  années  même;  ma  parole!  tu  ne  te  fi- 
gures pas  le  plaisir  que  j'ai  de  revoir  un  vieux  de  la  vieille 
comme  toi. 

J'étais  littéralement  abasourdi. 

—  Te  souviens-tu,  ajouta  mon  homme,  des  vingt  piastres 
que  je  t'ai  prêtées  quand  tu  es  parti? 

—  Ma  f  oi . . . 

Et  j  'hésitais,  de  plus  en  plus  interloqué. 

—  Non,  n'est-ce  pas?...  C'est  bien  possible.  On  avait 
pris  quelques  petits  verres  ensemble...  pas  surprenant.  Du 
reste,  ça  ne  fait  rien,  va!  Pas  la  peine  d'en  parler,  et  je  ne 
suis  pas  venu  pour  ça. 

—  Ah!  fis-je  un  peu  rassuré. 

—  Non,  non,  c'est  inutile,  ne  parlons  pas  de  ces  cinq  sous- 
là.  Tu  me  connais,  tu  sais  bien  que  je  ne  m'occupe  pas  de 
semblables  bagatelles,  voyons...  Ce  cher  Louis! 

—  Mais.  .  . 

—  Y  a-t-il  longtemps  que  tu  as  vu  la  petite  Lucetteî 

—  La  petite  Lucette,  dame. . . 

—  Toujours  la  même,  elle  aussi,  tu  sais;  grosse  et  grasse, 
meilleure  musicienne  que  jamais,  et  pas  encore  mariée!  C'est 
toi  qui  lui  as  fait  joliment  du  tort  à  cette  enfant-là. 

—  Comment  cela?  fis-je  un  peu  flatté  tout  de  même. 

—  Tu  le  sais  bien,  hypocrite!  s'écria  mon  inconnu  avec  un 
geste  qui  chatouilla  agréablement  ma  fatuité,  je  l'avoue. 
Nous  irons  la  voir  ensemble,  si  tu  veux,  continua-t-il.  Ça 
lui  fera  bien  plaisir. 

—  Mais. . . 

—  La  bonne  petite  Lucette!...  Moi,  c'était  la  mère  que  je 
cultivais,  à  cette  époque-là.  Comme  le  temps  passe  vite, 
hein  ! . . .  Allons,  viens  à  l 'hôtel  avec  moi,  je  te  paie  le  Cham- 
pagne! 

Et  mon  singulier  interlocuteur  parlait,  parlait,  sans  atten- 
dre de  réponses,  sans  prendre  haleine,  intarissable,  me  tapant 


140 

sur  l'épaule  et  me  serrant  les  deux  mains  avec  une  effusion 
délirante. 

Je  TOUS  l'ai  dit  au  commencement,  je  ne  sais  si  j'avais 
jamais  vu  Burns  avant  cette  rencontre  —  car  c'était  Burns, 
je  l'appris  plus  tard  —  mais  une  chose  bien  certaine,  c'est 
que  nous  n'avions  jamais  été  ensemble,  non  seulement  sur 
un  pareil  pied  d'intimité,  mais  encore  sur  un  pied  commun 
quelconque. 

Encore  moins  avais-je  jamais  eu  l'occasion  de  lui  emprun- 
ter cent  francs. 

Il  me  faisait,  en  tout  cas,  l'effet  d'un  parfait  étranger. 

Pas  la  moindre  réminiscence  d'avoir  vu  ce  type-là  ni  à 
Québec  ni  ailleurs! 

D'abord,  cette  familiarité  m'intrigua. 

Puis,  je  me  demandai  si  j 'avais  affaire  à  un  maniaque,  et 
enfin,  si  je  n'étais  pas  le  jouet  de  quelque  fumiste  qui  s'a- 
musait à  me  faire  poser. 

Son  assurance  avait  été  telle,  au  premier  abord,  que  je  m'é- 
tais prêté  passivement,  mais  assez  volontiers,  à  ses  accolades, 
me  défiant  de  ma  mémoire,  et  craignant  —  en  temps  d'élec- 
tion, voyez-vous...  —  d'offenser  un  homme  qui  avait  l'air 
de  me  porter  un  si  vif  intérêt,  une  affection  si  débordante. 

Et  puis,  une  fois  compromis  par  un  semblant  de  recon- 
naissance, je  ne  pouvais  plus  guère  reculer  et  décemment  lui 
demander  son   nom. 

Les  vingt  dollars  me  mettaient  bien  un  peu  la  puce  à  l 'o- 
reille;  mais  il  pouvait  y  avoir  méprise  d'identité. 

D'un  autre  côté,  je  me  rappelais  fort  bien  la  petite  Lu- 
cette,  ce  qui  ne  me  permettait  pas  de  m 'arrêter  à  cette  hy- 
pothèse. 

En  somme,  j 'étais  on  ne  peut  plus  perplexe,  et  je  me  bat- 
tais les  flancs  pour  trouver  quelque  chose  à  dire,  ne  sachant 
quel  parti  prendre,  lorsque,  feignant  de  s'apercevoir  de  mon 
embarras,  l'ami  Burns  s'écria  sur  le  ton  de  la  plus  extrême 
surprise: 

—  Mais,  nom  d'un  petit  bonhomme!  tu  me  regardes  cu- 
rieusement; est-ce  que  tu  ne  me  reconnaîtrais  pas  par  ha- 
sard? 

Alors  j 'eus  une  lâcheté  que  la  politique  seule  pouvait  faire 
excuser: 

—  Si,  si!  dis-je;  comment  donc!  Je  suis  un  peu  distrait, 
voilà  tout. 

—  Ah!  je  comprends,  ton  élection!  Eh  bien,  est-ce  que  ça 
va,  ton  élection? 

—  Dame,  oui,  je  ne  me  plains  pas;  le  parti  se  forme;  il  y 
a  de  l 'enthousiasme. 

—  Eh  bien,  mon  cher  Louis,  autant  te  le  dire  tout  de  suite, 
c  'est  là  une  des  raisons  qui  m 'amènent  auprès  de  toi. 

—  Vraiment? 


147 

Je  commençais  à  voir  venir. 

—  Oui,  mou  vieux;  je  te  disais  tout  à  l'heure  que  j'avais 
fait  le  voyage  de  Lévis  pour  te  serrer  la  main,  c'était  vrai; 
mais  il  y  avait  autre  chose. 

—  Quoi  donc? 

—  Une  affaire  de  femme. 

—  Quelle  femme? 

—  Ah!  ça,  tu  en  demandes  trop;  en  gentilhomme,  tu  com- 
prends. . . 

—  Oui,  mais  enfin .  . . 

—  Enfin,  voici:  il  s'agit  d'une  des  femmes  les  plus  haut 
placées  de  Québec.  Suppose  que  c'est  la  femme  d'un  minis- 
tre; en  tout  cas,  une  bigre  de  jolie  femme,  mon  gaillard,  je 
ne  t 'en  dis  pas  plus  long.  Elle  prétend  détester  à  mort  ton 
adversaire  le  docteur  Blanchet;  mais  je  sais  mieux  que  ça, 
moi,  tu  comprends.  Elle  t 'a  entendu  parler  en  public  diman- 
che, et  elle  est  folle  de  toi,  c'est  tout  clair.  De  sorte  qu'elle 
veut  te  faire  gagner  ton  élection  à  tout  prix,  et  c'est  elle 
qui  m'envoie  ici  pour  cela. 

—  Ah! 

—  Oui,  il  y  a  quelque  chose  qui  peut  te  faire  gagner  ton 
élection  infailliblement. 

—  Qu'est-ce  donc? 

—  Sapristi,  comme  tu  y  vas!  ça  ne  se  dit  pas  comme  ça. 

—  Pourquoi  ? 

—  Parce  qu'il  faut  d'abord  le  savoir. 

—  Vous  ne  le  savez  pas? 

—  Eh  non!   c'est  un  secret  qu'il  me  faut  acheter. 
Je  voyais  venir  de  plus  en  jjlus. 

—  Oui,  qu  'il  faut  acheter,  continua  Burns.  Mais  ça  ne 
coûtera  pas  cher,  une  bagatelle  seulement.  Je  connais  très 
bien  l'individu;  il  ne  sera  pas  exigeant,  une  vingtaine  de 
piastres  tout  au  plus.    Aboute-moi  vingt  piastres,  et  ça  y  est! 

Je  savais  enfin  à  quoi  m 'en  tenir. 

Ayant  du  temps  à  perdre  ce  matin-là,  je  me  payai  le  luxe 
d 'étudier  un  peu  ce  caractère  digne  de  Molière. 

Je  le  fis  rabattre  de  vingt  à  quinze  piastres,  de  quinze  à 
dix,  de  dix  à  cinq,  de  cinq  à  une,  et  enfin  à  vingt-cinq  sous, 
"seulement  pour  payer  son  cocher",  disait-il,  car,  étant 
parti  à  l 'improviste,  il  avait  malheureusement  oublié  —  tout 
préoccupé  qu'il  était  —  son_  porte-monnaie  sur  sa  table  de 
toilette. 

Il  en  était  même  très  inquiet,  car  ce  porte-monnaie  conte- 
nait certains  chèques  payables  au  porteur,  et  puis...   enfin! 

—  Voyons,  Louis,  penses-y  donc!  s'écria-t-il  en  désespoir 
de  cause;  une  élection  sûre  pour  vingt-cinq  cents,  c'est  pour 
rien,  avoue-le! 

—  Je  sais,  je  sais,  fis- je  en  m'arc-boutant;  mais  je  suis  à 
cheval  sur  les  principes,  voyez-vous.  Je  ne  veux  devoir  mon 
succès  qu'à  la  justice  de  ma  cause! 


148 

Une  phrase,  euti-e  parenthèse,  qui  me  fit  plaisir. 

—  Eh  bien,  tu  vas  perdre!  déclara  Burns  en  prenant  congé; 
franchement  ça  me  fait  de  la  peine.  Voyons,  pas  dix  cents 
seulement 

—  Non! 

Et  Burns,  après  un  haussement  d'épaules  des  plus  signifi- 
catiis,  remonta  en  voiture,  et  je  l'entendis  qui  disait  au  co- 
cher: 

—  Chez  le  docteur  Blanchet! 

m 

Ce  Burns  était  un  type  véritablement  étonnant. 

Durant  plus  de  trente  ans  il  a  vécu  d 'emprunts,  —  et  quand 
je  dis  d'emprunts,  c'est  pour  me  servir  de  son  expression,  car 
ses  emprunts  auraient  pu  quelquefois  mériter  un  terme  beau- 
coup plus  sévère. 

Pour  effectuer  ces  emprunts,  qui  d'abord  variaient  de  cinq 
à  un  dollar,  puis  d'un  dollar  à  un  écu,  et  enfin,  sur  les  der- 
nières années,  de  cinq  à  vingt-cinq  sous,  cet  individu  —  on 
peut  l'affirmer  hardiment  —  a  dépensé  plus  d'ingéniosité  et 
de  persévérance  que  Vanderbilt  ou  Astor  pour  amasser  leurs 
millions. 

Il  avait  fait  un  cours  d'études  assez  complet  au  séminaire 
de  Québec,  je  crois. 

Puis  il  avait  commencé  à  faire  son  droit. 

Malheureusement,  une  paresse  à  triple  pression,  de  même 
que  des  tendances  toutes  spéciales  à  faire  la  noce,  entravèrent 
sérieusement  sa  carrière  légale. 

Quelques  années  après,  on  le  retrouve  occupant  un  emploi 
quelconque  —  celui  de  grossoyeur  probablement,  car  il  était 
doué  d'un  singulier  talent  de  calligraphe  —  au  palais  de  jus- 
tice de  Québec. 

Cet  emploi  il  ne  l 'occupa  que  très  peu  de  temps,  les  mêmes 
causes  qui  avaient  fait  échouer  ses  ambitions  professionnelles 
étant  venues  s'opposer  de  nouveau  aux  succès  qui  l'atten- 
daient sans  doute  dans  sa  nouvelle  position. 

Bref,  de  désappointement  en  dégringolade  et  de  dégringo- 
lade en  désappointement,  notre  Jérôme  Paturot,  ayant  vu 
toutes  les  carrières  plus  lucratives  se  fermer  devant  lui,  avait 
tourné  ses  aspirations  vers  l'emprunt;  et  tous  les  moments 
que  lui  laissait  libres  sa  fidélité  inébranlable  au  culte  du  dieu 
de  la  treille,  il  les  consacrait,  avec  la  plus  consciencieuse  as- 
siduité, à  l'étude  et  à  la  pratique  de  cette  nouvelle  indus- 
trie. 

Ce  culte  de  Bacchus  et  cette  industrie  de  l'emprunt  se 
partagèrent  son  existence. 

Si  bien,  qu'ils  avaient  fini  par  lui  mériter  un  double  sobri- 
quet bien  caractéristique:  "Trente-sous  Burns  et  Whisky 
Burns"! 


149 

Laissons  Whisky  Burns  de  côté,  pour  ne  nous  occuper  que 
de  Trente-sous  Burns. 

Aussi  bien,  le  premier  avait-il  à  cette  époque  et  possède-t-il 
encore,  autant  ailleurs  qu  'à  Québec,  trop  de  rivaux,  et  des 
plus  marquants,  pour  qu  'on  puisse  le  considérer  comme  un 
type  digne  d'une  monographie  spéciale. 

Quant  à  Trente-sous  Burns,  par  exemple,  celui-là  n'a  ja- 
mais eu  et  probablement  n  'aura  jamais  de  compétiteur  sé- 
rieux. 

Ce  fut  l'Alexandre  le  grand  et  l'Homère  de  l'emprunt. 

Le  sommet  classique  au-delà  duquel  il  n'y  a  plus  rien. 

Le  nombre  de  dupes  que  son  inénarrable  aplomb  a  faites 
dans  Québec  et  dans  tout  le  district  est  incalculable. 

Et,  chose  encore  plus  extraordinaire  que  son  aplomb,  c'é- 
tait la  variété  de  ses  ressources. 

Chez  lui  point  de  lieux  communs. 

Il  tenait  à  sa  réputation  d'habileté,  mais  aussi  d'homme 
à  moyens.     Il  se  piquait  d'originalité. 

Il  travaillait  par  intérêt  sans  doute,  mais  il  semblait  aussi 
travailler   pour   l'honneur   du   nom. 

rv 

La  formule  ordinaire:  "Veuillez  donc  me  prêter  un  écu" 
lui  semblait  d'une  vulgarité  tout  à  fait  indigne  d'un  vir- 
tuose de  son   envergure. 

De  la  variété  dans  les  procédés,  des  combinaisons  savan- 
tes, voilà  ce  qu  'il  lui  fallait. 

Il  avait  cependant  un  truc  préféré,  auquel  il  revenait  quel- 
quefois, quand  il  se  sentait  à  court  d'imagination. 

Les  plus  grands  génies  ont  —  chacun  le  sait  —  de  ces  mo- 
ments de  pénurie  intellectuelle. 

C'est  ce  qui  s'appelle  en  termes  de  journalisme  moderne 
"être  vidé". 

Dans  ces  moments-là,  Burns  visait  une  maison  où  il  se  pré- 
sumait inconnu,  recueillait  du  voisinage  toutes  les  informa- 
tions possibles  relatives  à  ses  habitants;  puis,  muni  de  ren- 
seignements détaillés,  il  guettait  l'instant  où  le  chef  de  la 
famille  était  sorti,  se  présentait  à  la  porte,  la  canne  à  la 
main  et  le  chapeau  haut  de  forme  au  bout  du  bras,  se  faisait 
introduire,  et  s 'adressant  à  la  maîtresse  de  la  maison: 

—  Je  vous  demande  bien  pardon,  Madame,  disait-il;  je 
sais  qu'Eugène  est  absent;  mais,  si  vous  voulez  bien  me  le 
permettre,  je  vais  l'attendre  une  minute.  C'est  lui-même  qui 
m'a  dit  d'agir  avec  vous  sans  cérémonie. 

—  Mais  certainement,  Monsieur,  répondait  la  bonne  dame, 
vous  êtes  chez  vous;  ayez  la  complaisance  de  vous  asseoir. 

Alors  Burns  prenait  un  siège,  et  la  conversation  s'enga- 
geait. 

Il  était  un  des  grands  amis  du  mari,  disait-il;  mais  comme 


150 

il  avait  voyngé  depuis  plusieurs  années,  rien  d'étonnant  qu'il 
n  'eût  pas  l 'honneur  de  connaître  madame. 

Et  il  entrait  dans  tant  de  détails  intimes,  que  son  histoire 
paraissait  on  ne  peut  plus  vraisemblable. 

Tout  à  coup  il  feignait  de  s'être  oublié,  et  regardait  à  sa 
montre. 

—  Mais,  sapristi!  s'écriait-il,  ce  diable  d'Eugène  n'arrive 
toujours  pas, . . 

—  Etes-vous  sûr  qu'il  va  rentrer? 

—  Mais  sans  doute.  Je  le  quitte  à  l'instant.  Il  m'a  dit: 
"Entre  en  passant  chez  moi;  j'y  serai  dans  deux  minutes; 
le  temps  de  faire  changer;  je  te  paierai  ça  là."  Il  devrait 
se  presser  un  peu  plus;  ce  n'est  pas  la  peine  de  faire  atten- 
dre un  homme  pour  une  bagatelle  pareille. 

Et  il  faisait  semblant  de  prendre  patience. 
Enfin,  après  encore  une  dizaine  de  minutes  d'attente,  il  se 
levait  avec  des  airs  de  mauvaise  humeur  marquée,  en  disant: 

—  Ah!  par  exemple,  c'est  trop  fort.  Ce  gaillard-là  va  me 
faire  manquer -mon  train.  Je  regrette  réellement,  Madame, 
de  me  laisser  aller  à  l'impatience  devant  vous,  mais  si  Eu- 
gène a  voulu  me  mystifier,  je  ne  l'en  remercie  point! 

—  De  quoi  s'agit-il  donc.  Monsieur? 

—  Eh!  Madame,  j'ai  honte  d'en  parler;  un  rien  du  tout; 
un  simple  écu.  Cela  vaut-il  la  peine  de  faire  poser  un  ami 
comme  moi?  Qu'il  le  garde  son  écu,  s'il  est  assez  indélicat 
pour  user  de  pareils  procédés  envers  ceux  qui  lui  prêtent  de 
l 'argent. 

Et  il  faisait  mine  de  s  'en  aller  très  mécontent. 

—  Mais,  Monsieur,  s 'écriait  la  femme  du  malheureux  Eu- 
gène, s'il  ne  s'agit  que  de  cela,  je  vous  demande  pardon  de 
vous  avoir  fait  attendre;  le  voici  votre  écu!  Il  y  a  malen- 
tendu sans  doute. 

—  Merci,  Madame,  disait  Burns;  je  ne  refuse  pas  de  pro- 
fiter de  votre  obligeance,  car  je  suis  pressé.  Mais  Eugène 
ne  devrait  pas  exposer  ses  amis  à  des  humiliations  de  ce 
genre.     Non,  vrai,  ça  n'est  pas  de  bonne  compagnie! 

Et,  après  avoir  salué  avec'  des  airs  de  dignité  offensée, 
Burns  filait  en  glissant  l'écu  dans  sa  poche. 

Mais,  si  souvent  que  lui  servît  ce  truc,  c'était  là  seulement 
le  thème. 

H  fallait  voir  les  variations! 

Elles  se  multipliaient  à  l'infini. 

Quant  au  chiffre  de  l'emprunt,  il  variait  aussi  —  depuis 
cinq  jusqu'à  soixante-quinze  sous  —  suivant  la  fortune  des 
gens,  et  selon  qu'ils  paraissaient  plus  ou  moins  susceptibles 
d'exploitation. 

Ce  stratagème  lui  réussissait  presque  toujours;  mais,  je  le 
répète,  Burns  avait  dans  sa  profession  une  conscience  d'ar- 
tiste, et  préférait  quelque  chose  de  plus  ingénieux. 


151 
V 

Ecoutons  Burns  dans  un  autre  rôle. 

C'était  vers  1863  ou  1864. 

Il  n'y  avait  pas  longtemps  que  François  L/angelier  était 
entré  au  barreau;  mais  son  titre  de  professeur  à  l'université 
Laval  et  ses  hautes  capacités  bien  connues  lui  avaient  déjà 
fait  la  réputation  d'un  avocat  éminent. 

A  sa  demeure  privée,  un  soir,  on  vint  lui  dire  qu  'un  mon- 
sieur désirait  lui  parler. 

— Introduisez!  dit  François  Langelier. 

Et  bientôt  l'avocat  se  trouve  en  présence  d'un  gentleman 
bien  mis  et  aux  manières  distinguées,  qui  lui  demanide  par- 
don de  venir  l'entretenir  d'affaires  à  paxeille  heure,  et... 

Mais  il  est  forcé  de  partir  pour  voyage  le  lendemain  ma- 
tin, et. . . 

C'était  Burns. 

— Vous  êtes  le  bienvenu,  Monsieur,  lui  dit  François  Lan 
gelier,  qui  ne  le  connaissait  pas,  et  qui.  comme  on  sait,  est 
la  condescendance  même.     Exposez-moi  votre  affaire. 

— Je  vais  tâcher  d'être  bref,  Monsieur,  afin  de  ne  pas  trop 
abuser  de  votre  indulgence  et  de  votre  temps.  Il  s'agit  d'une 
question  bien  délicate,  de  même  que  tous  les  différends  de 
famille,  du  reste.  Et  comme  votre  nom,  depuis  un  certain 
temps  déjà,  s'impose  à  la  confiance  publique,  les  parties  dont 
les  intérêts  sont  en  litige  ont  décidé  de  s'en  rapporter  à 
vous  —  à  votre  honnêteté  et  à  vos  connaissances  légales  ■ — 
pour  régler  la  question,  si  cela  se  peut,  sans  publicité  et  sans 
trop  de  frais. 

— Je  suis  bien  flatté  de  ce  témoignage.  Monsieur,  fit  Lan- 
gelier. J'essaierai  de  m'en  montrer  digne  en  vous  donnant 
satisfaction.     Exposez-moi  le  cas  dont  il  s 'agit. 

— Ce  ne  sera  pas  long.  Monsieur,  dit  Burns.  D'abord, 
nous  sommes  trois  intéressés;  mais  au  fond,  je  suis  seul. 

— Comment  cela? 

— Voici,  Monsieur,  Un  peu  de  patience,  s'il  vous  plaît,  et 
vous  allez  me  comprendre.  Mon  aïeule  a  donné  tous  ses 
biens  à  ma  mère;  c'est-à-dire  qu'en  réalité  elle  ne  lui  a  rien 
donné  du  tout;  et  c'est  un  peu  ce  qui  est  la  cause  de  mon 
embarras. 

— Je  conçois. 

— De  sorte  que  ma  mère  n'a  rien  eu,  et  que  les  propriétai- 
res véritables  sont  mes  frères,  je  veux  dire  moi  avec  mes 
frères,  ou  plutôt  moi  tout  seul,  parce  que,  au  point  de  vue 
légal,  je  ne  fais  qu'un  avec  mes  deux  frères,  dans  la  succes- 
sion, vous  comprenez, , . 

— J'écoute,  marchez!  Ou  plutôt  allez  droit  à  la  difficulté. 
Où  ©st-elle? 

— La  difficulté?  Elle  est  claire  comme  deux  et  deux  font 
quatre:  mes  frères  voudraient  avoir  l'argent  et  moi  aussi. 


152 

— Où  se  trouve  cet  argent?  demanda  l'avocat,  et  quel  en 
est  le  montant? 

— A  dire  le  vrai,  Monsieur,  nous  ne  savons  pas  où  est  l'ar- 
gent; et  quant  au  montant  ce  sera  à  vous  de  faire  les  cal- 
culs.    Xous  avons  pleine  confiance  en  votre  habileté. 

Langelier,  s 'apercevant  qu'il  avait  affaire  à  un  homme  un 
peu  engagé  dans  les  vignes  du  Seigneur,  et  voulant  s'en  dé- 
barrasser, sans  toutefois  manquer  une  affaire  avantageuse, 
peut-être,  lui  dit: 

— Je  vois  ce  que  c'est,  il  s'agit  d'une  substitution, 

— Exactement!  c'est  le  mot  que  je  cherchais. 

— Tout  à  votre  service,  alors;  mais  cela  vous  coûtera  quel- 
que argent. 

— Combien  vous  faudra-t-il.  Monsieur?  Je  suis  prêt  à  dé- 
penser jusqu'à  mon  dernier  sou  pour  avoir  justice. 

— Il  vous  faudra  débourser  au  moins  une  centaine  de 
dollars. 

Burns  regarda  froidement  l'avocat. 

— Croyez-vous,  demanda-t-il,  que  vous  puissiez  entamer  une 
affaire  de  cette  importance  avec  si  peu  d'argent? 

— Dame. . . 

— Non,  vous  êtes  trop  modeste;  je  pensais  que  cela  me 
30Ûtera.it  au  moins  cinq  cents  piastres  pour  commencer.  En 
tout  cas,  ajouta  Burns,  veuillez  me  faire  un  reçu  pour  deux 
cents  piastres. 

Et  il  mit  la  main  à  son  gousset  avec  un  geste  de  grand  sei- 
gneur, comme  pour  en  tirer  un  porte-monnaie. 

Tout  à  coup  il  s'arrêta  en  se  frappant  le  front  d'un  air 
ennuyé. 

— Xon,  non,  dit-H,  arrêtez,  pas  de  reçu!  Sapristi,  a-ton  ja- 
mais vu  un  étourdi  comme  moi?...  Il  faut  attendre  à  de- 
main. Monsieur.  Si  je  ne  craignais  d'être  ridicule,  je  vous 
conterais  la  vieille  histoire  du  porte-monnaie  oublié...  vieille 
histoire  qui  est  pourtant  vraie  quelquefois,  j 'en  fais  la  dé- 
sagréable expérience.  ,  A  demain  donc,  Monsieur;  il  me  fau- 
dra trouver  le  moyen  de  vous  voir  avant  mon  départ.  Bien 
fâché  de  vous  avoir  dérangé!     « 

Et  Burns  prit  congé  avec  un  si  grand  air,  que  François 
Langelier  crut  devoir  le  reconduire  jusque  dans  l'anti- 
chambre. 

— Au  revoir,  Monsieur!  dit  Burns. 

Mais  comme  il  mettait  la  main  sur  le  bouton  de  la  porte: 

— Sapristi!  dit-il  en  hésitant  un  peu;  j'y  pense,  puisque 
vous  avez  été  témoin  de  mon  humiliation,  et  que  vous  savez, 
du  reste,  que  ce  ne  sera  que  vingt-cinq  sous  à  ajouter  demain 
à  mes  deux  cents  piastres,  prêtez-moi  ces  vingt-cinq  bous, 
pour  me  débarrasser  de  mon  cocher;  sans  cela,  j'aurais  à  le 
garder  des  heures,  et  sans  nécessité!  Je  ne  me  gêne  point, 
vous  le  voyez.  Un  homme  comme  vous  sait  comprendre  ces 
situations...  si  bêtes  qu'elles  soient.  Au  fait,  puisque  je 
vous  ai  (pris  poair  mon  hov}ij)S  de  confiance. . . 


1Ô3 

Abrégeons  en  disant  tout  simiplement  que  François  Lange- 
lier  prêta  les  vingt-cinq  sous. 

Il  s'en  défend  bien  un  peu  au jourd %ui ;  mais  je  sais  qu'il 
les  prêta. 

VI 

En  passant,  un  jour,  sur  la  rue  des  Fossés,  Burns  entend  le 
son  d'un  violon. 

Un  nommé  Lapointe  tuait  le  temps  à  sa  fenêtxe  en  râcJ'ant 
un  crin-crin  inifect,  qu'il  avait  payé  un  dollar  et  demi. 

Burns  entre. 

— Monsieur,  dit-il,  en  affectant  un  accent  européen  très 
prononcé,  je  viens  d'entendre  le  son  d'un  instrumient  qui  ne 
me  paraît  pas  ordinaire.  Auriez-vous  la  complaisance  de  me 
le  laisser  voir? 

— Gomment  donc!  Monsieur;  le  voici. 

Burns  prend  le  violon  d'un  air  grave,  le  tâte,  le  soupèse, 
l'ausculte,  l'examine  sur  tous  les  côtés,  le  fait  sonner,  Bouffle 
dedans  d'un  air  entendu,  fait  mille  simagrées  pour  en  impo- 
ser à  Lapointe,  qui  le  regarde  tout  intrigué. 

Après  une  longue  et  minutieuse  inspection,  Burns  se  retire 
dans  un  coin,  marmotte  entre  ses  dents,  compte  sur  ses  doigts, 
regarde  en  l'air. . . 

Enfin,  il  s'écrie  : 

— Qui  ne  risque  rien  n'a  rien! 

Et  s 'adressant  à  Lapointe: 

— Monsieur,  lui  dit-il,  je  suis  belge,  et  je  voyage  pour  la 
maison  Lieber  et  compagnie,  les  célèbres  luthiers  de  Bruxel- 
les.    Combien  accepteriez-vous  pour  votre  violon? 

— Mon  violon  n  'est  pas  à  vendre,  répond  Lapointe,  qui 
flaire  une  bonne  affaire. 

— ^Ecoutez,  fait  Burns,  je  sais  que  votre  violon  n'est  pas  à 
vendre;  mais  si  l'on  vous  en  offrait  un  bon  prix...  Je  n'ai 
pas  la  certitude  que  ce  soit  un  stradivarius,  mais  je  suis  prêt 
à  en  courir  les  risques.  Prenez-vous  deux  cents  dollars  pour 
votre  instrument? 

En  entendant  parler  de  deux  cents  dollars,  Lapointe  faillit 
tomber  à  la  renverse. 

— Vous  m'offrez  deux  cents  piastres? 

—Oui. 

— ^PouT  mon  violon? 

— Pour  votre  violon. 

— Tout  de  suite? 

— Sans  doute;  c'est  à-dire  demain  matin,  car  je  ne  puis  pas 
aller  à  la  banque  cet  après-midi.  H  est  près  de  trois  heures; 
je  n'aurais  pas  le  temps  de  m'y  rendre  à  pied;  et,  par  une 
étpurderie  dont  je  suis  coutumier,  j'ai  laissé  mon  porte-^mon- 
naie  à  l'hôtel,  dans  la  poche  d'un  pantalon  que  j'ai  ôté  tout 
à  l'heure.  Il  faut  attendre  à  demain,  par  conséquent.  Au 
revoir,  Monsieur! 


154 

— Arrêtez!  s'écrie  Lapointe,  qui  songe  que  la  nuit  porte 
conseil,  et  qui  craint  de  voir  son  acheteur  changer  d'avis, 
s'il  ne  s'agit  que  de  payer  votre  cocher,  je  puis  vous  avan- 
cer un  écu. 

— En  ce  cas.  c'est  autre  chose,  reprend  Burns.  Dans  une 
demi-heure  je  suis  ici  avec  mes  deux  cents  piastres. 

Lapointe  les  attend  encore,  naturellement.  Il  s'en  console 
sans  doute  en  jouant  du  violon. 

vn 

En  1855,  lors  du  séjour  à  Québec  de  la  "Capricieuse",  le 
premier  vaisseau  de  guerro  français  qui  ait  mouillé  dans  les 
eaux  du  Saint-Laurent  après  la  cession  du  pays  à  l'Angle- 
terre, Burns  exécuta  l'un  des  plus  beaux  exploits  de  sa  vie. 

Un  coup  de  maître  à  illustrer  un  homme. 

Il  y  avait  alors  à  Québec  une  veuve  et  sa  fille;  des  gens 
d'une  respectabilité  parfaite,  mais  que  la  société  québec- 
quoise.  beaucoup  plus  exclusive  que  de  nos  jours,  tenait  un 
peu  en  quarantaine,  à  leur  grand  désespoir,  car  ces  dames 
étaient  fort  ambitieuses,  et  n  "appréciaient  rien  tant  que  les 
relations  mondaines. 

Grande  surprise  pour  elles,  un  dimanche  après-midi. 

Un  des  officiers  supérieurs  de  la  "Capricieuse"  les  atten- 
dait au  e-alon. 

Elles  accourent,  tout  naturellement,  le  sourire  aux  lèvres. 

L'officier  les  s^alue  avec  une  grâce  parfaite,  et  entame  la 
conversation  sur  le  ton  d'un  homme  très  répandu  dans  le 
monde,  et  avec  un  accent  que  n'aurait  pas  renié  un  natif  du 
faubourg  Saint-Germain. 

Il  avait  entendu  parler  de  ces  dames;  il  connaissait  leur 
position  sociale;  et  pour  preuve  qu'il  savait  reconnaître  et 
leur  rang  et  leur  mérite,  il  venait  avec  empressement  les  in- 
viter à  visiter  la  corvette  française,  oii  le  commandant  de 
Belvèse  et  son  état-major  seraient  enchantés  de  les  recevoir. 

— Pouvons-nous  compter  bientôt  sur  l'honneur  de  votre 
visite.  Mesdames?  interrogea  le  galant  officier,  sous  forme  de 
conclusion.  Je  me  permets  ceitte  question  afin  de  pouvoir, 
sachant  que  vous  n'avez  ni  mari  ni  frères  pour  vous  présen- 
ter à  bord,  saisir  l'occasion  de  mettre  un  de  nos  canota  à  vos 
ordres. 

— Mais,  Monsieur,  vous  nous  faites  bien  trop  d 'honneux,  à 
ma  fille  et  à  moi...     Est-ce  que  demain...? 

— Demain?  c'est  parfait.     Dans  l'avant-midit 

— Entre  dix  et  onze  heures,  si  cela  vous  convient. 

—  Très  bien,  Mesdames.  Alors  c'est  entendu.  Demain, 
â  dix  heures,  une  embarcation  sera  toute  à  votre  service,  au 
quai  du  Marché.  Ne  vous  pressez  pas,  l 'on  vous  attendra. 
Et  si  vous  voulez  bien  ne  pas  dédaigner  mon  escorte,  c'est 
moi   qui  aurai   l'honneur  de  vous  conduire  à  bord. 

Il  ne  faut  pas  demander  si  les  deux  dames  se  gourmaient 
et    se    confondaient   en    remerciements. 


155 

Leur  amour-propre  se  gonflait  d'avance  quand  elles  son- 
geaient à  leurs  nombreuses  rivales  de  la  haute,  qu'un  pa- 
reil succès  allait  bien  sûr  faire  sécher  de  jalousie  durant  six 
mois  au  moins. 

Elles  reconduisirent  le  courtois  officier  jusque  sur  le  trot- 
toir presque,  l'invitant  à  dîner,  à  déjeuner,  que  sais-je? 

Le  marin  français  répondait  par  les  phrases  les  plus  choi- 
sies de  son   répertoire. 

C'était  une  effusion! 

Enfin,  l 'on  ne  comptait  plus  les  poignées  de  main  échan- 
gées, lorsque,  au  moment  de  franchir  le  seuil,  l'élégant  offi- 
cier s'arrêta  en  tâtant  son  gousset  d'un  air  contrarié. 

—  En  voilà  bien  une  autre!  s 'écrie-t-il,  vous  allez  me  trou- 
ver impoli;  je  désirais  donner  un  franc  à  votre  bonne,  et  je 
m'aperçois  que  j'ai  eu  la  gaucherie  d'oublier  mon  porte-mon- 
naie à  bord.    Allons,  ce  sera  pour  une  autre  fois. 

—  Mais,  Monsieur,  ce  n'est  pas  la  peine,  je  vous  assure. 

—  Si,  si!  j'y  tiens...  Ah!  mais  c'est  que.  pour  comble 
d'ennui,  j'avais  quelques  visites  à  faire,  et  voilà  qu'il  me 
faut  retourner  à  bord  pour  chercher  de  l'argent.  Un  après- 
midi  flambé  tout  simplement...  A  savoir,  en  outre,  si  le  co- 
cher voudra  bien  se  fier  à  moi...  Diable!  diable!  que  c'est 
donc  ennuyeux!  A-t-on  jamais  vu  avoir  si  peu  de  têteî 

—  Mais,  Monsieur,  si  nous  osions... 

—  Ah!  c'est  impossible,  vous  comprenez!  Emprunter  d'une 
dame,  ça  ne  se  fait  pas. 

—  Mais  si  nous  insistions. . . 

—  N'insistez  pas,  je  vous  en  prie! 

—  Pour  nous  faire  plaisir! 

—  n  est  vrai  que...  Ah!  mon  Dieu,  quel  ennui,  quel  en- 
nui!...  Je  n'en  fais  jamais  d'autres. 

La  dame  s'était  éclipsée  un  instant,  et  revenait  avec  un 
billet  de  dix  dollars. 

—  Tenez,  Monsieur,  tenez!  disait-elle.  Prenez  ces  quelques 
sous;    vous  rendrez  cela  demain. 

—  Vous  me  confondez,  Madame,  disait  l'officier  d'un  ton 
humilié  et  confus;  vraiment,  je  ne  saurai  jamais  comment 
vous  remercier...  Au  fait,  je  vous  l'avouerai,  ce  léger  ser- 
vice m'est  d'autant  plus  précieux  venant  de  vous;  et  je  réus- 
sirais à  m 'acquitter  que  je  n'en  perdrais  point  le  souvenir. 

Et  sur  cette  phrase  de  madrigal,  mon  Burns  —  on  a  de- 
viné que  c'était  lui  —  remontait  en  voiture  en  envoyant  des 
mamours  du  bout  des  doigts,  et  en  répétant: 

—  A  demain!  à  demain.  Mesdames! 

Est-il  besoin  de  se  demander  qui  attendit  sous  l'orme,  le 
lendemain? 

Jamais  le  marché  Finlay  n'avait  vu  un  pareil  déploiement 
de  toilette,  et  surtout  un  plus  singulier  allongement  de  fi- 
gures succéder,  au  fur  et  à  mesure  que  l'heure  avançait,  à 
uue  expression  de  physionomie  plus  triomphante. 


156 

On  en  parle  encore. 

Sur  ses  vieux  jours,  Burns,  trop  connu  à  Québec,  dut  éten- 
dre le  cercle  de  ses  opérations  à  la  campagne. 

n  exerçait  à  Lévis,  à  Beauport,  à  Lorette,  et  poussait  quel- 
quefois  jusqu 'à   Portneuf . 

Maintenant  l 'on  me  demandera  peut-être  comment  un  ivro- 
gne vivant  d 'emprunts  de  ce  genre  pouvait  se  vêtir  de  façon 
à  jouer  ainsi  le  rôle  d'un  gentleman  à  un  moment  donné. 

Je  répondrai  que  Burns  appartenait  à  une  famille  honora- 
ble et  à  l'aise,  et  que  ses  sœurs  —  qui  l'aimaient  malgré 
tout  —  le  fournissaient  assez  régulièrement  de  linge  et  d'ha- 
bits. 

Quand  il  empruntait,  c'était  pour  boire;  car  —  rendons 
ce  témoignage  à  de  braves  gens  —  il  avait  toujours  un  cou- 
vert mis  chez  quelqu  'un   des  siens. 

Ce  qui  ne  l'a  pas  empêché  de  mourir,  comme  un  vulgaire 
poète,  à  l'hôpital. 

Quelques  instants  avant  sa  mort  —  je  tiens  le  fait  du  doc- 
teur Vallée  qui  l'assista  dans  sa  dernière  maladie  —  on  le 
vit  palper  son  oreiller,  tâter  ses  couvertures,  fureter  dans  ses 
draps. 

—  Que  cherchez-vous  donc?  demanda  le  docteur. 

—  Mon  porte-monnaie,  balbutia-t-il. 
Et  il  expira. 

Si  le  bon  saint  Pierre  est  susceptible  de  se  laisser  entor- 
tiller, il  a  dû  rencontrer  son  homme  cette  fois-là! 

"Originaux  et  Détraqués",  par  L.  Fréchette. 


Demandez  les 

Brosses  "BOECKH" 

Elles    donnent   toujours    la    plus 
entière  satisfaction. 


Un  député  à  la  Bibliothèque  du  Parlement. 

-Je  voudrais  un  volume. 

-Quel  "auteur"? 

-"Hauteur"  moyenne,  environ  cinq  à  six  pouces. 


157 

I£  GINSENG. 

Description. — Curieuse  histoire  de  cette  plante. — Culture. — 
Argent  à  gagner. 

Description  populaire.  —  La  tige  du  ginseng,  qui  a  12  à  15 
pouces  de  longueur,  se  partage  au  sommet  en  trois  branches 
de  3  à  3  1-2  pouces  de  longueur;  à  chaque  extrémité  sont  dis- 
posées 5  folioles  minces,  lisses,  d'une  structure  délicate;  dans 
chaque  groupe  de  folioles,  deux  ont  environ  deux  pouces  de 
long  et  les  trois  autres  presque  quatre  pouces;  <^es  folioles 
sont  de  forme  ovale,  mais  allongées  en  pointe,  et  sont  dentées 
sur  les  bords.  Au  centre  des  trois  feuilles  composées  et  en 
prolongement  de  la  tige  principale,  il  y  a  une  simple  tige  à 


Ginseng   (aralia  quinquefolia) 

fleurs  de  3  pouces  de  long  et  portant  des  fleurs  peu  appa- 
rentes, blanc  verdâtre,  qui  rappellent  une  petite  tête  de 
trèfle  bla.nc. 

La  présence  d'une  "tige  à  fleurs  unique"  est  importante, 
car  elle  sert  à  distinguer  la  plante  d 'une  autre  espèce  de  gin- 
seng, qui  possède  quatre  tiges  florales,  mais  constitue  une 
variété  tout  à  fait  distincte,  quoiqu 'appartenant  au  même 
groupe. 


158 

Grâce  aux  caractères  ci-dessus  décrits  du  vrai  ginseng,  et 
à  la  gravure  ci-contre,  le  lecteur  pourra  aisément  reconnaître 
les  plantes  de  ginseng  et  les  distinguer  d'autres  plantes  qui 
lui  ressemblent. 

Histoire  du  Ginseng.  —  Depuis  un  grand  no"mbre  de  siècles, 
la  racine  de  ginseng  est  considérée  par  les  Chinois  comme 
une  panacée,  c'est-à-dire  comme  un  remède  universel  pour 
toutes  les  maladies.  Le  nom  de  ginseng,  aussi  bien  en  Chine 
que  parmi  les  Indiens  de  l'Amérique  du  Nord,  signifie  la 
figure  d 'un  homme.  Notre  science  inédicale  n  'attache  pas 
une  grande  importance  à  ses  propriétés  thérapeutiques,  mais 
les  Chinois  y  ont  une  coaifiance  absolue  et  le  recherchent  avec 
ardeur.  Autrefois,  l'empereur  de  Chine  se  réservait  le  droit 
de  recueillir  les  racines  de  ginseng,  et  des  districts  entiers 
étaient  gardés  rigoureusement  pour  empêcher  que  la  récolte 
n'en  soit  faite  par  d'autres  que  par  les  10,000  hommes  em- 
ploj'és  spécialement  dans  ce  but.  En  1709,  chacun  de  ces  col 
lecteurs  était  tenu  de  fournir  gratuitement  deux  onces  de 
ginseng,  et,  après  cela,  était  libre  de  vendre  le  reste  à  l'em- 
pereur pour  son  poids  d'argent.  Si  les  racines  avaient  la  for- 
me humaine,  elles  pouvaient  se  vendre  leur  poids  en  or.  Au- 
jourd'hui  même,  on  paie  de  gros  prix  pour  des  spécimens  gros 
et  de  forme  curieuse,  surtout  s'ils  se  rapprochent  de  la  forme 
humaine. 

C'est  le  Père  Lafiteau,  missionnaire  jésuite  chez  les  Iro- 
quois,  qui,  le  premier,  découvrit  le  ginseng  en  Canada,  près 
de  Montréal,  en  l'année  1716;  en  1718,  il  en  fit  connaître 
l 'importance.  Immédiatement  les  Canadiens-français  se  mi- 
rent à  recueillir  du  ginseng  et  à  l'exporter  en  Chine,  et  cette 
exportation  devint  si  importante  qu  'elle  donna  pour  plusieurs 
années  une  grande  impulsion  au  commerce  de  Montréal.  A 
oette  époque  on  engagea  un  grand  nombre  d'Indiens  pour  en 
faire  la  récolte  aux  environs  de  Montréal  et  de  Québec,  et  on 
en  expédia  de  grandes  quantités  en  Chine. 

En  1832,  les  envois  de  ginseng  des  Etats-Unis  atteignirent 
le  chiffre  de  407,067  livres,  d'une  valeur  de  $99,303.  Dans 
un  comté  du  Wiseonsin,  on  en  «expédia  pour  $40,000  en  1858, 
et  pour  $80,000  en  1859.  Le  Minnesota  en  a  exporté  d'im- 
menses quantités.  Actuellement,  les  principales  sources  de 
cette  production  sont  les  Etats  d'Ohio,  de  Virginie-Ouest  et 
de  Minnesota. 

Vers  la  fin  du  18ème  siècle,  le  ginseng  fut  aussi  découvert 
dans  le  Massachusetts,  et  son  exportation  donna  de  gros  bé- 
néfices. En  1890,  l'exportation  des  Etats-Unis  fut  de  75,000 
livres. 

Dans  les  forêts  de  la  Tar tarie,  où  on  en  trouvait  jadis  en 
abondance,  cette  plante  est  presque  disparue;  c'est  pour  cett* 
raison  qu'on  s'est  adressé  à  l'Amérique  pour  en  avoir. 

Dans  ce  pays-ci  on  ne  lui  attribue  aucune  valeur  comme 
plante  médicinale.     (Quelques  personnes,  cependant,  aiment  à 


159 

en  chiquer,  car  le  goût  en  est  plutôt  agréable,  doux,  a.m«r,  un 
peu  aromatique  et  acre.  L'opinion  des  docteurs  chinois,  "que 
les  racines  de  différentes  formes  possèdent  des  propriétés _cu- 
ratives  différentes",  ne  repose  guère  que  sur  l'imagination. 
Quoi  qu'il  en  soit,  cette  confiance  dans  cette  plante  persiste 
en  Chine,  et  la  demande  de  ginseng  continue  à  être  considé- 
rable. Les  médecins  chinois  la  font  entrer  dans  presque  toutes 
leurs  prescriptions  pour  guérir  les  maladies  et  augmenter  la 
vigueur  de  la  santé. 

Comme  un  voyageur  en  Chine  le  remarque,  il  n  'est  jamai>^ 
entré  dans  le  magasin  d'un  droguiste  sans  voir  vendre  du 
ginseng.  Les  médecins  chinois  ont  écrit  des  volumes  sur  ses 
propriétés  curatives,  et  affirment  que  le  ginseng  ranime  les 
forces  dans  les  cas  d'extrême  fatigue,  rend  la  respiration 
plus  facile,  fortifie  l'estomac,  provoque  l'appétit,  guérit  les 
affections  nerveuses  et  donne  de  la  vigueur  au  corps,  même 
dans  un  âge  très  avancé. 

Culture  du  ginseng.  —  Le  ginseng  réussit  le  mieux  dans  les 
terres  franches,  telles  que  le  sol  des  forêts  d'érables  et  de 
chênes  de  la  région  Nord.  L'ombre  semble  être  une  condition 
essentielle  de  sa  croissance,  car,  lorsque  les  plantes  sont  ex- 
posées aux  rayons  directs  du  soleil,  elles  ne  tardent  pas  à 
périr;  c'est  pour  cette  raison  qu'on  ne  peut  pas  cultiver  le 
ginseng  avec  succès  dans  un  champ  ou  im  jardin  ouvert. 

Pour  cette  culture  on  choisira  donc  une  pièce  de  terre  à  la 
lisière  d'un  bois,  surtout  d'un  bois  où  l'on  trouve  des  plantes 
de  ginseng  croissant  à  l 'état  sauvage.  On  enlève  alors  le 
sous-bois,  c'est-à-dire  les  buissons  et  les  petits  arbres,  en  ne 
laissant  que  ce  qu'il  faut  de  gros  arbres  pour  fournir  l'om- 
brage nécessaire.  Ce  défrichement  se  fait  sm  printemps  ou 
en  été.  Ensuite  on  ameublit  la  surface  du  sol  avec  une 
herse,  un  râteau  d'acier,  une  houe  ou  tout  autre  instrument 
convenable,  à  la  profondeur  de  deux  ou  trois  pouces,  et  on 
enlève  toutes  les  mauvaises  herbes  et  leurs  racines.  Le  sol 
ainsi  préparé  est  prêt  à  recevoir  les  graines  ou  les  racines 
de  ginseng  trop  petites  pour  la  vente,  que  l'on  a  recueillies 
pendant  l'automne. 

Les  baies  de  ginseng  mûres  sont  d'une  couleur  rouge  écar- 
late,  disposées  en  touffes  à  l'extrémité  de  la  tige  florale  qui 
s'élève  d'entre  les  feuilles;  chaque  baie  contient  deux  grai- 
nes. En  récoltant  la  graine,  on  arrache  également  les  raci- 
nes, dont  les  petites,  invendables,  sont  mises  à  part  et  re- 
plantées dans  le  terrain  préparé.  On  frotte  avec  soin  les 
baies  dans  les  mains,  pour  séparer  les  graines  de  la  pulpe, 
puis  on  les  sème  en  les  enfonçant  dans  le  sol  avec  le  doigt 
à  environ  un  pouce  et  demi;  l'espace  entre  les  graines,  dans 
le  rang,  doit  être  d'environ  six  pouces.  Les  rangs  sont  es- 
pacés de  un  à  deux  pieds  pour  faciliter  l'enlèvement  des 
mauvaises  herbes,  s'il  en  poussait.     Les  graines,  aussi  bien 


160 

que  les  racines,  doivent  être  mises  en  terre  avant  les  gelées 
d'automne,  afin  qu'à  leur  arrivée,  les  feuiires  des  arbres,  en 
tombant,  recouvrent  le  terrain  et  lui  donnent  toute  la  pro- 
tection requise. 

L'année  suivante  il  n'y  a  pas  de  façon  de  culture  à  don- 
ner, si  ce  n'est  d'enlever  les  rejetons  d'arbres  ou  les  grandes 
plantes  sauvages  qui  y  pourraient  croître.  Si,  à  l'automne, 
le  vent  enlevait  la  couche  de  feuilles  qui  sert  de  protection 
à  la  plantation,  on  pourrait  éparpiller  sur  le  sol  des  bran- 
ches mortes  d'arbres  pour  maintenir  les  feuilles  en  place. 

A  la  fin  de  la  troisième  année,  les  racines  ont  atteint  les 
dimensions  voulues  pour  la  vente;  on  les  arrache  donc,  on 
ameublit  le  sol  et  on  y  replante  des  graines  ou  de  petites  ra- 
cines. 

Cette  culture  pourrait  être  très  profitable  pour  ceux  qui 
possèdent  une  certaine  étendue  de  terre  en  forêt  ou  bois. 
La  préparation  du  sol  n'est  pas  très  coûteuse  et  on  peut  ré- 
colter les  graines  sur  les  plantes  sauvages  de  la  forêt. 

On  rencontre  cette  plante  à  l 'état  sauvage  dans  beaucoup 
d'endroits  de  la  province  de  Québec. 

En  avant  donc  la  culture  du  ginseng! 


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161 

ECOÎTOMIE  DOMESTIQUE 
Pour  vivre  vieux. 

Un  être  humain  né  sans  aucun  défaut  sérieux  d'organi- 
sation, devrait  être  dans  toute  sa  force  à  60  ans  ;  son  corps 
devrait  être  aussi  souple  et  aussi  vigoureux  à  cet  âge  qu'à 
l'âge  de  40  ans. 

Mais  a  faut  pour  cela  qu'il  n'ait  pas  résidé  au  milieu  de 
la. fumée  de  tabac,  qu'il  n'ait  pas  été  confiné  dans  sa  chambre 
pendant  de  longues  heures  sans  air  pur,  qu'il  n'ait  pas  gas- 
pillé ses  forces  dans  il'iATOgnerie  et  dans  la  débauche,  et 
aussi,  par-dessus  tout,  qu'on  lui  ait  appris  comment  vivre. 
Peut-être  n'y  a-t-il  pas  un  professeur  de  collège  sur  douze 
qui  possède  lui-même  cette  scierjce  indispensable. 

L'ancien  régime  enseignait  le  grec  et  le  latin,  mais  il  n'en- 
seignait pas  "comment  vivre".  Le  nouveau  régime  enseigne 
T'aithlétisme,  mais  il  n'enseigne  pas  davantage  "  comment 
vivre". 

Les  professeurs  de  collège  semblent  avoir'  été  les  derniers 
à  s'iéveiiller  aux  nêoessités  de  la  vie,  il  ne  faut  pas  s'étonner 
si  les  observations  du  Dr  Osier  lui  ont  fourni  une  aussi 
pauvre  idée  de  l'être  humain. 

Mais  quelles  sont  les  règles  qui  i>ermettront  de  vivre  long- 
temps et  qui,  surtout,  avec  la  santé,  nous  donneront  le  bon- 
heur? Je  vais  essayer  d'en  énumérer  quelques-unes. 

lo.  Un  sommeil  abondant  dans  une  chambre  bien  aérée  ; 
tenir  les  fenêtres,  l'été,  toujours  ouvertes,  et  l'hiver,  assez 
souvent  pour  renouveler  la  provision  d'air  pur.  Pour  que 
le  corps  et  l'esprit  puissent  fournir  leur  travail,  beaucoup 
d'aix  pur  let  beaucoup  de  sommeil  sont  absolument  indispen- 
sables. 

2o.  Le  bain  quotidien.  Pour  le  riche,  comme  pour  île  pauvre, 
c'est  ime  nécessité.  Il  n'est  pas  nécessaire  d'avoir  une  bai- 
gnoire dispendieuse  :  un  bain  en  f  erblanc  de  3  dollars,  une 
éponge,  et  une  serviette,  voilà  tout  ce  qu'il  faut.  On  pour- 
rait même  se  passer  du  bain  de  ferblanc  à  la  rigueur.  Avec 
un  bol  à  mains  et  une  feuille  de  journal  pour  préserver  le 
plancher,  les  gens  ingénieux  se  tirent  encore  d'affaire. 

Mais  il  faut  se  garder  dans  le  bain  de  l'eau  chaude  et  du 
savon. 

Le  savon  et  l'eau  chaude  enlèvent  à  ila  peau  toute  l'huile 
dont  «Me  a  besoin  et  la  laissent  sèche.  Le  bain  à  l'eau 
froide  seul  donne  au  corps  de  la  vigueur.  Voici  comment 
il  faut  procéder  :  on  a.?iperge  d'abord  libéralement  toute  la 
peau,  on  la  frictionne  ensuite  énergiquement  avec  les  mains, 
on  la  mouille  de  nouveau  pour  nettoyer  et  enfin  on  la  frotte 
encore  avec  force  au  moyen  d'uue  sennette  éponge.     Une 


162 

bonne  serriett*  raut  tout  un  gymnase  souvent.  Son  usage 
exige  des  centaines  de  mouYements  qui  mettent  «i  exercice 
tous  les  muscles  du  corps,  de  l'estomiae,  des  reins,  des  bras 
et  des  jambes,  en  même  temps  ellle  polit  la  peau  et  fait  cir- 
culer le  sang.  En  d'autres  termes,  île  tain  n'est  pas  un  sim- 
ple procédé  de  nettoyage,  comme  on  se  l'imagine  souvenlt, 
c'est  encore  un  excellent  exercice  gymnastique  quotidien. 

3o.  S'abstenir  de  l'excès  dui  manger.  La  grande  majorité 
des  imaladies  provient  de  ce  que  l'on  mange  trop. 

Si  TOUS  surchargez  Totre  estomac  de  nourriture,  il  fau- 
dra d'autant  plus  d'exercice  pour  assurer  la  digestion  et 
d'autant  plus  d'oxygène  pour  purifieT  votre  sang.  La  plu- 
part du  temps,  laprès  avoir  ainsi  mangé,  on  va  s'asseoir  dans 
un  bureau  mal  aéré  et  il'on  laisse  faire  la  nature  tout  comme 
un  ingénieur  qui  prétend  conduire  sa  locomotive  en  se  croi- 
sant des  bras. 

Le  défaut  d'exercice  au  détriment  de  la  digestion  et  le 
défaut  d'air,  c'est-à-dire  d'oxygène,  au  détriment  du  sang, 
causent  des  sécrétions  dangereuses  dans  l'organisme.  Et 
les  maladies,  qui  ne  sont  au  fond  qu'une  seule,  la  mauvaise 
digestion,  font  bientôt  leur  apparition.  Nous  recourons 
alors  aux  remèdes,  et  nous  ajoutons  des  poisons  additionnels 
à  notre  système.  Nous  faisons  tout  ix>ur  nous  rétablir,  ex- 
cepté la  seule  chose  nécessaire,  l'exercice  au  grand  air. 

Mais  à  mesure  que  la  volonté  est  affaiblie  par  les  appro- 
ches de  la  maladie,  nous  devenons  de  moins  en  moins  capa- 
bles d'user  de  ce  remède. 

4o.  Nous  n'avons  pas  besoin  de  mentio^nner  ici  parmi  les 
choses  à  éviter,  la  débauche  sous  toutes  ses  formes,  par  la 
luxure,  pajr  l'alcool,  par  l'opium,  ainsi  que  la  débauche  du  ta- 
bac, La  plus  grave  peut-être  à  cause  de  son  universalité.  Per- 
sonne n'ignore  les  ravages  que  tous  ces  poisons  exercent 
dans  l'organisme  humain.  Personne  ne  peut  compter  sur 
une  longue  vie,  s'il  s'est  fait  l'esclave  d'aucun  d'entre  eux, 
y  compris  le  tabac.  "Le  tabac  ne  me  fait  aucun  tort",  dit 
le  jeune  homme  de  35  ans,  à  ia  constitution  robuste.  A  cin- 
quante ans,  lorsque  cet  homme  sera  une  ruine,  il  le  devra  au 
tabac  plus  qu'à  toute  autre  chose.  Le  tabac  peut  rudnejr  les 
constitutions  les  meilleures  et  il  fait  du  corps  une  victime 
toute  prête  à  la  pneiimonie. 

5o.  Le  surmenage.  On  peut  aisément  tuer  l'homme  île  plus 
fort  en  le  .surchargeant  de  travaux  excessiifs.  Le  sage  saura 
mesurer  ses  forces  et  refusera  d'accepter  des  emplois  qtii 
lui  enlèveront  le  temps  nécessaire  au  sommeil,  à  l'exercice, 
à  la  lecture  ou  aux  plaisirs  légitimes. 

60.  Les  succès.  Eloignez  soigneusement  toute  inquiétude 
et  le  souci  qui  tue.  INIais  comment?  En  un  mot,  ne  conseo.- 
tez  pas  à  être  un  lâche.    Ne  soyez  pas  effrayés  par  les  oan- 


163 

bres  qui  traxersent  votre  route,  dans  les  affaires,  ou  dans  la 
Tie  domestique.  Croyez  fermement  que  tovs  pouvez  trlom- 
pheir  de  toutes  les  difficultés,  i>ar  une  lutte  persévérante  et 
courageuse. 

Pour  parler  de  mon  erpérience  personnelle,  je  n'ai  .iamais 
eu  la  plus  petite  maladie  dont  je  n'aie  pas  connu  la  cause 
exacte,  la  violation  de  quelqu'une  des  règles  mentionnées 
plus  haut.  Le  corps  humain  est  un  mécanisme,  qu'on  ne 
néglige  pas  imxranément.  Je  crois  que  rbomme  ordinaire 
peut  vivre  le  double  de  ce  qu'il  vit  généralement,  s'il  peut 
comprendre  les  lois  qui  règlent  la  santé  et  les  suivre. 


Les  recettes  pratiques  à  la  maison. 

Xettoyage  des  brosses.  —  D'ordinaire  il  ne  faut  pas  laver 
les  brosses  à  habits  pour  les  nettoyer;  il  suffit  de  prendre 
une  feuille  de  papier  Joseph  et  de  la  poser  bien  à  plat  sur 
le  marbre  de  la  commode  ou  une  table  et  de  frotter  quelques 
minutes  la  brosse  fortement  en  tous  sens  sur  le  papier  comme 
si  l'on  brossait  la  feuille;  les  saletés  extérieures  disparaî- 
tront complètement.  Cependant  si  la  brosse  avait  pris  con- 
tact avec  des  corps  gras,  on  met  dans  une  assiette  ou  dans 
un  plat  creux  un  mélange  composé  de  moitié  eau  et  moitié 
ammoniaque  (alcali  volatil)  et  on  y  fait  tremper  les  crins 
de  la  brosse  en  ayant  soin  de  ne  pas  laisser  le  liquide  tou- 
cher le  bois  ou  le  placage.  Au  bout  de  deux  heures,  on  retire 
la  brosse,  et  on  la  rince  à  l'eau  claire  et  on  la  laisse  sécher. 

Pour  les  brosses  à  cheveux,  il  suffit  généralement  pour  les 
nettoyer  de  frotter  vigoureusement  les  crins  avec  du  son. 
Quand,  par  l 'usage,  les  crins  de  la  brosse  sont  devenus  trop 
souples,  il  suffit  pour  leur  rendre  leur  dureté  primitive,  de 
les  tremper  dans  de  l 'ammoniaque  pur  et  de  laisser  sécher 
sans  rincer. 

Xettoyage  des  éponges.  —  On  peut  acheter  des  épou;^es 
remplies  d'impuretés;  elles  coûtent  moins  cher  et  il  est  fa- 
cile de  leur  donner  la  valeur  des  éponges  de  luxe.  Tout  d'a- 
bord, on  les  pétrit  à  sec  dans  ses  mains,  on  les  frappe  en  tous 
sens  avec  une  baguette,  et  quand  toute  la  partie  sableuse  est 
extraite,  il  reste  encore  quelques  graviers  et  parties  calcaires. 

On  fait  un  mélange  d'eau  et  d'acide  chlorhydrique  dans 
la  proportion  d'une  partie  d'acide  pour  6  parties  d'eau. 
L'éponge  y  étant  plongée,  il  se  produit  des  bouillonnements 
par  suite  de  la  destruction  des  calcaires  par  l'acide.  Quand 
le  liquide  est  redevenu  ealme,  on  retire  l'éponge  et  on  la 
rince. 

Punaises.  —  La  punaise  d'appartement,  ou  punaise  des  lits, 
est  l'insecte  le  plus  redouté  dans  les  appartements;  son 
odeur    fétide,    sa    piqûre    douloureuse,    l 'ont    rendue    odieuse 


164 

avec  juste  raison.  Et  il  semble  à  beaucoup  de  personnes 
qu  'il  est  difficile  de  se  débarrasser  de  ces  insectes,  presque 
toujours  invisibles,  puisque  le  jour,  ou  à  la  lumière,  ils  se 
blottissent  dans  les  fentes  des  boiseries,  des  parquets  et  des 
lits,  dans  les  coutures  des  matelas.  De  plus,  les  punaises  se 
multiplient  avec  une  rapidité  extraordinaire. 

Le  moyen  parfait  de  détruire  les  punaises,  est  l'emploi 
de  l'essence  de  térébenthine;  badigeonnez  avec  un  gros  pin- 
ceau toutes  les  jointures  des  meubles,  les  coutures  de  têtes  et 
de  pied  des  matelas,  les  fentes  des  boiseries.  Procédez  meu- 
ble à  meuble,  sans  rien  oublier,  et  pas  une  punaise  ne  sur- 
vivra, car  tout,  jusqu'aux  œufs,  sera  détruit,  ce  qu'on  n'ob- 
tient pas  avec  les  poudres.  L 'œuf  de  la  punaise  est  ovale  et 
garni  d'aspérités,  ce  qui  le  fait  adhérer  à  l'endroit  où  il  a 
été  pondu  par  l 'insecte. 

La  transpiration,  —  Les  personnes  qui,  en  été,  transpirent 
de  façon  excessive,  éviteront  de  provoquer  la  sueur  en  bu- 
vant peu,  en  modérant  leurs  mouvements,  en  s 'efforçant  de 
conserver  le  plus  de  calme  possible,  mais  elles  se  garderont 
bien  de  la  faire  cesser  par  l'emploi  d'un  agent  énergique, 
car  arrêter  la  transpiration  est  toujours  dangereux.  Beau- 
coup de  gens  s'imaginent  que  les  bains  fréquents  empêchent 
de  transpirer,  c'est  une  erreur,  car  les  lavages  journaliers 
du  corps,  en  distendant  les  tissus,  facilitent  la  sudation.  Sans 
négliger  les  soins  de  la  propreté,  il  est  préférable,  pour  trans- 
pirer le  moins  possible,  de  recourir  aux  frictions  sèches,  un 
peu  énergiques,  avec  un  linge  pelucheux  et  de  changer  fré- 
quemment de  linge. 


L'Absorption  des  odeurs  par  le  lait. 

Le  lait  absorbe,  comme  on  le  sait,  les  odeurs  et  les  sub- 
stances volatiles.  Un  soir,  on  avait  laissé,  dans  une  chambre 
de  malade,  un  bon  bol  de  lait  assez  près  d'une  fiole  mal  bou- 
chée contenant  du  goudron.  Le  lendemain,  le  lait  sentait  le 
goudron  très  fortement.  Le  même  fait  s'est  produit  pour  une 
tasse  de  lait  déposée  dans  le  voisinage  d'essence  de  téré- 
benthine. Le  lait  n'était  plus  buvable.  Il  n'est  pas  dou- 
teux que  le  lait  ne  possède  uu  pouvoir  d'absorption  consi- 
dérable. 

Une  foule  d'expériences  démontrent  ce  pouvoir  d'absorp- 
tion. Point  n'est  besoin  de  les  conter  par  le  menu,  disons 
seulement  que  les  échantillons  de  lait  qui  ont  servi  à  cette 
démonstration  ont,  quatorze  heures  durant,  conservé  l'o- 
deur des  substances  dont  ils  étaient  imprégnés. 

D'où  conclusion  facile  à  tirer:  "Eloignez  le  lait  de  toute 
substance  exhalant  une  odeur." 

Bien   plus,   dans  ces   conditions,   il   se  pourrait   que  le  lait 


à 


165 

qui  a  séjourné  dans  la  chambre  d'un  malade  atteint   d'une 
affection  infectieuse,  devint  un  liquide  dangereux. 


Purifiez  vos  appartements. 

Un  seau  d'eau  dans  lequel  on  jette  une  poignée  de  foin, 
absorbe  toute  l'odeur  du  tabac  dans  une  chambre. 

Voici  peut-être  le  moyen  le  plus  simple  pour  désinfecter 
une  chambre,  vin  appartement  où  l'on  fait  la  classe,  une 
manufacture,  etc.  On  se  sert  de  l'huile  pure  de  térében- 
thine, qu'on  mêle  à  un  pour  cent  d'huile  de  fleur  de  lavande. 
On  met  le  tout  dans  un  vaporisateur  et  on  le  répand  dans 
l'appartement.  Il  n'y  a  rien  de  plus  rafraîchissant  que 
cette  odeur  de  lavande  et  en  même  temps  rien  de  plus  sain. 


Marbre  artificiel. 

Prenez  du  plâtre,  de  l'alTin  pulvérisé,  de  la  poTidre  de 
marbre  et  im  peu  de  ooLle  forte:  tous  arez  ilà,  d'après  la 
"Revue  générale  de  la  Consitruotion",  de  quoi  confectionner 
ane  masse,  une  pâte  qui,  en  se  desséchant,  acquiert  l'aspect 
du  marbre  naturel. 

Le  marbre  artificiel  se  fabrique  aujourd'hui  couramment. 
Il  est  généralement  livré  sous  forme  de  plaques  destinées 
au  revêtement  des  murs  d'appartement  ou  encore  à  la  oon- 
feetlon  de  plateaux  pour  tables  ou  de  dalles  pour  parquets 
et  escaliers.  Pour  obtenir  ces  plaques,  on  coule  le  mélange 
Indiqué  plus  haut  dans  un  moule  dont  le  fond  est  formé 
par  une  plaque  de  verre  et  les  bords  par  un  cadre  mobile; 
on  attend  pour  démouler  que  la  masse  soit  Wen  prise. 


Nettoyage  du  marbre. 

Les  statuettes  en  marbre,  les  tablettes  des  meubles,  les 
cheminées,  etc.,  se  nettoient  parfaitement  en  faisant  usage 
de  lia  solution  suivante  :  dans  un  litre  d'eau  ordinaire,  met- 
tre 60  gr.  de  chlorure  de  chaux.  Tremper  un  vieux  linge 
dans  ce  bain,  puis  le  promener  sur  les  parties  salles.  Deux 
heures  après  ce  nettoyage,  laver  avec  une  éponge  douce,  trem- 
pée dans  de  l'eau  claire.  Au  cas  où  le  marbre  serait  très 
sale,  remplacer  le  linge  par  tme  brosse.  Pour  y  faire  dispa- 
raître les  taches  de  graisse,  on  peut  employer  une  pâte  com- 
posée de  blanc  d'Espagne  et  de  benzine. 


Entretien  des  lampes  à  pétrole.    ♦ 

Toute  lampe  sale  et  mal  entretenue  ne  répand  qu'une  lu- 
mière blafarde  et  vacillante.     Les  lampes  très  propres  don- 


166 

nent,  au  contraire,  une  lumière  brillante  et  vive. 

Les  mèches  doivent  être  renouvelées  tous  les  trois  ou  qua- 
tre mois,  n  ne  faut  pas  oublier  que,  si  tant  de  lampes  fu- 
ment, répandent  une  odeur  désagréable  et  ne  donnent  qu'une 
faible  clarté,  cela  tient,  le  plus  souvent,  à  ce  que  leurs  mè- 
ches sont  trop  vieilles. 

Avant  de  placer  une  mèche  neuve,  il  est  bon  de  faire  ma- 
cérer cette  mèche,  durant  quelques  heures,  dans  du  vinaigre 
fort,  et  de  la  laisser  ensuite  sécher  lentement  à  l 'ombre. 

Pour  nettoyer  les  verres  de  lampes,  divers  procédés  sont 
en  usage.  L'un  des  meilleurs  et  des  plus  simples  consiste  à 
recouvrir  les  parois  interne  et  externe  des  verres,  d'une  cou- 
che d'un  mélange,  ni  solide,  ni  liquide,  de  vinaigre  et  de 
blanc  d'Espagne,  et  à  essuyer  avec  une  flanelle  bien  sèche. 


Entretien  des  fusUs. 

On  sait  qu'une  des  principales  préoccupations  des  disciples 
de  saint  Hubert,  c'est  d'entretenir  le  fusil  en  parfait  état  de 
propreté  et  surtout  de  préserver  les  canons  des  atteintes  de  la 
rouille  qui,  en  s 'incrustant  dans  le  métal,  finit  par  provoquer 
l'éclatement  et  constitue  un  danger  réel  pour  le  chasseur. 

Une  préparation  fort  simple  et  des  plus  efficaces  est  celle 
qui  consiste  à  mélanger  du  blanc  de  céruse  avec  de  l'essence 
de  térébenthine. 

On  pulvérise  finement  de  la  céruse  et  on  l'éclaircit  avec  un 
peu  de  térébenthine  de  façon  à  former  un  liquide  clair  dont 
on  enduit,  à  l'aide  d'un  pinceau,  l'intérieur  et  l'extérieur  des 
canons  de  fusil. 

Cet  enduit  protecteur,  en  atteignant  toutes  les  parties  de 
métal  exposées  au  contact  de  l'air  ou  de  l'eau,  les  isole  com- 
plètement. 

Ainsi  préparé,  le  fusil  peut  rester  de  longs  mois  dans  son 
étui  sans  craindre  l'humidité.  Lorsqu'on  veut  s'en  servir,  il 
suffit  de  passer  sur  les  parties  imprégnées  de  l'enduit  préser- 
vateur un  chiffon  humecté  de  pétrole,  et  le  fusil  reprend  l'as- 
pect brillant   et  neuf  qu'il  a  en  sortant  de  chez  l'armurier. 

Pour  enlever  les  taches  sur  les  meubles. 

On  fait  chauffer  un  peu  de  bière  et  avec  un  morceau  de 
flanelle,  on  en  frotte  les  taches,  puis  on  polit  ensuite  la  place 
avec  la  composition  suivante:  om  pread  un  peu  de  cire,  on 
la  râpe  avec  im  couteau  dans  un  pot  de  faïeaœ,  on  y  ajoute 
1  once  de  savon  coupé  en  petits  morceaux,  et  on  verse  sur 
le  tout  un  peu  d'essence  de  térébenthine.  On  place  le  pot 
sur  le  feu  (ou  mieux  au  bain-marie  pour  éviter  tout  acci- 
dent) pour  faire  chauffer  le  mélange  et  on  remue  de  temps 


167 

à  autre  aTee  un  bâten  jusqu'à  fusidn  complète.  On  laisse 
ensuite  refroidir.  On  applique  la  comiwsition  à  l'endroit 
où  était  la  tache  arec  un  morceau  de  flanelle,  on  frotte  avec 
un  Tieux  morceau  de  soie.  Pour  le  bois  peint,  il  faut  com- 
mencer par  Javer  le  bols  avec  de  l'eau  et  du  savon,  mais  sans 
Boda  à  laver. 


Colle  inaltérable. 

Paire  dissoudre  IJ  once  d'alun  dans  une  pinte  d>au  cbau- 
de  ;  quand  le  liquide  est  froid,  y  ajouter  de  la  farine  ordi- 
naire en  quantité  suffisante  i)our  obtenir  une  sorte  de  bouiil- 
11e  assez  consistante.  On  verse  ensuite  dans  le  liquide  une 
demi-cuiillerée  de  résine  en  poudre  et  deux  ou  trois  gousses 
d'ail.  Faire  bouillir  ce  mélange  jusqu'à  ce  qu'il  devienne 
épais. 

Cette  colle  peut  se  garder  un  an  et  quand  elle  devient  sè- 
che on  peut  l'adoucir  en  y  mettant  de  l'eau  chaude. 


Colle  pour  la  faïence. 

Voici  une  recette  de  colle  pouT  la  faïence,  déjà  ancienne, 
m'ais  qui  n'en  donne  pas  moins  de  bons  rêsmltats. 

Mélanger  de  la  chaux  éteinte,  de  bonne  qualité,  avec  un 
pefu  de  fromage  blanc  frais,  et  i>étrir  le  tout  de  manière  que 
ce  mélange  ait  la  consistance  de  la  crème.  Enduire  la  par- 
tie à  recoller,  la  rapprocher  du  reste  de  l'objet  cassé  et 
presser  avec  force  afin  qu'il  reste  le  moins  possible  de  ce 
mastic.  Il  faut  tenir  le  tout  serré  jusqu'au  moment  où  la 
colle  est  bien  sèche.  La  réparation  est  presque  Invisible. 
S'il  y  a  plusieurs  morceaux,  il  ne  faut  jamais  en  coller  plus 
de  deux  à  la  fois  et  n'ajuster  les  autres  que  quand  le  pre- 
mier raccommodage  est  bien  sec. 


Colle  pour  porcelaine  et  verre. 

On  peut  souvent  avoir  besoin  d'une  colle  de  fabrication 
rapide  qui  permette  de  recoller  des  objets  en  verre  ou  en 
porcelaine.  Voici  une  formule  extrêmement  simple  qui  donne 
d'excellents  résultats  : 

On  prend  par  parties  égales  de  l'eau  bien  pure  et  de  l'eau- 
de-vie  ordinaire,  sans  doute  le  plus  mauvais  alcool  du  com- 
merce suffira-t-il  ;  puis  on  délaye  dans  ce  mélange,  qui  doit 
simplement  être  pris  en  quantité  convenable,  2  onces  d'a- 
midon (empois)  et  3  onces  de  craie  pulvérisée  soigneuse- 
ment ;  pour  compléter  la  mixture,  il  faut  encore  1  onoe  de 
colle  forte. 


168 

On  fait  chauffer  à  feu  nu  jusqu'à  ébullition,  et,  à  ce  mo- 
ment, on  ajoute  1  once  de  térébenthine;  il  faut,  bien  enten- 
du, a^ter  de  façon  à  ce  que  les  direrses  substances  soient 
bien  incorporées  les  unes  aux  autres,  et  la  colle  ainsi  obte- 
nue est  un  vrai  ciment  de  fer. 


Préparation  des  peauz  d'animaux  tués  à  la  chasse. 

Une  peau  de  loup,  de  martre  ou  de  tout  autre  animal  tué 
à  la  chasse,  peut  se  préparer  de  la  manière  suivante,  si  on 
veut  l'employer  comme  tapis  de  pied  ou  comme  descente  de 
lit  :  nettoyez,  ébarbez  la  peau,  le  poil  en  dessous,  sur  xm 
cadre  où  vous  la  clouez,  placez  le  cadre  sur  deux  tréteaux, 
versez  sur  la  peau  une  infusion  de  sumac,  frottez,  piquez 
la  peau,  ensuite  lavez  et  faites  sécher.  Recommencez  deux 
ou  trois  fois  le  même  travail.  Si  vous  voulez  conserver  la 
peau  des  animaux  de  la  ferme  tués  bien  portants  ou  morts 
par  accident  dans  une  ferme,  vous  devrez,  sitôt  que  l 'a- 
nimal  est  écorché,  laver  la  peau  à  grande  eau  à  plusieurs 
reprises,  la  faire  promptemeht  sécher  à  l'ombre  et  la  sau- 
poudrer de  sel  et  d 'alun.  Ainsi  préparée,  elle  se  conservera 
longtemps. 


Nettoyage  et  mise  à  neuf  des  fourrures. 

Procédé  employé  en  Russie. 

On  chauffe  du  son  de  seigle  dans  un  vase  en  fer  ou  en  grès, 
en  le  brassant  tout  le  temps,  jusqu'à  une  température  que  la 
main  puisse  encore  endurer.  Le  son  chaud  est  alors  épandu 
sur  la  fourrure  et  on  le  fait  pénétrer  à  fond  dans  les  poils, 
en  frottant  tout  le  temps  nécessaire.  La  fourrure  est  ensuite 
brossée  avec  une  brosse  bien  propre  ou  battue  jusqu'à  ce  que 
ie  son  soit  disparu.  Les  fourrures  ainsi  traitées  reprennent 
leur  premier  lustre;  les  fourrures  blanches,  même,  redevien- 
nent comme  neuves.  * 


Nettoyage  de  la  mousseline  de  soie. 

Toutes  les  mousselines  de  soie  de  première  qualité  peuvent 
être  lavées:  1°  la  noire,  dans  de  l'eau  faible  de  Panama 
(émulsion  de  bois  de  Panama),  en  la  frottant  à  peine  dans 
ses  mains,  comme  un  mouchoir.  On  la  rince  à  l 'eau  claire, 
puis  dans  une  deuxième  eau  de  Panama,  dans  laquelle  on  a 
fait  fondre  de  la  gomme  arabique.  On  la  roule  dans  un  tor- 
chon propre  qu'on  tord  légèrement  pour  extraire  l'eau  puis 
on  la  repasse  lorsqu'elle  est  encore  humide.  La  mousseline 
ainsi  traitée  paraît  absolument  neuve. 

2°  Pour  les  mousselines  de  couleur,  les  laver  avec  de  l'eau 


169 

tiède  et  du  Bavon,  rincer  à  l'eau  claire,  puis  à  l'eau  claire 
gommée.     Faire  ensuite  comme  pour  la  noire. 

Les  chaussures  humides. 

Si  vos  chaussures  sont  mouillées,  emplissez-Iesi  de  papier 
ou  encore  mieux  d'avoine  et  laissez-les  sécher  loin  du  feu- 

Pour  empêcher  les  chaussures  de  craquer,  enduisez  les 
semelles  d'huile  de  lin  et  laissez-les  sécher  pendant  douze 
heures. 


Contre  les  puces  de  chiens. 

lie  chlorure  de  chaux,  dilué  dans  l'eau,  est  ce  qu'il  y  a  de 
mieux  pour  laver  les  chiens  infestés  de  vermine. 


Pour  faire  disparaître  l'odeur  de  la  peinture. 

Pour  absorl>er  l 'odeur  de  la  peinture  fraîche,  il  n'y  a  rien 
comme  le  foin  humide.  Un  seau  d 'eau  rempli  de  foin  hu- 
mide, placé  dans  un  appartement  fraîchement  peinturé,  ab- 
sorbera hientôt  toute  l 'odeur. 


Pour  enlever  les  taches  sur  le  marbre. 

Pour  enlever  les  taches  sur  le  marbre,  siervez-vous  de  la 
préparation  suivante  :  prenez  deux  parties  de  soda  réduit 
en  poudre  très  fine,  ajoutez  une  partie  de  pierre-ponce  en 
poudre,  et  de  la  craie  également  en  poudre.  Passez  le  tout 
au  tamis,  et  formez-en  une  pâte  en  délayant  avec  de  l'eau. 
Frottez  le  marbre  fortement  avec  cette  pâte.  Laissez  sécher 
pendant  24  heures,  et  lavez  avec  un  bon  savonnage. 


Pour  nettoyer  l'argenterie. 

Prendre  du  ilait  que  /l'on  a  ilaissé  aigrir  et  le  verser  dans 
un  large  vase  d'étain  ou  de  fer  êtamé  où  l'on  place  tous  les 
objets  d'argent  à  nettoyer;  il  faut  que  le  lait  les  recouivre 
complètement.  Au  bout  d'um  quart  d'heure  ou  d'une  demi- 
heure  iropération  est  faite  ;  il  n'y  a  qu'à  enilever  les  olbjets, 
les  rincer  à  l'eau  chaïude  et  des  bien  essuyer.  L'oi>ération  ne 
réussit  que  si  elle  es.t  faite  dans  d'étain. 


Méthode  facile  pour  percer  le  fer. 

Une  cîUTleuse  méthode  pour  faire  des  trous  dans  des  barrea 
de  fer  ooi  des  plaques  de  fer  forgé  consiste  à  mouiler  un  bâ- 
ton de  soufre  d'après  la  forme  et  la  grosseur  du  trou  que 
l'on  veut  faire.  Le  fer  est  chauffé  à  blanc  et  le  bâton  d« 
Boufre  esit  appuyé  à  l'endroiit  à  perforer.     Il  y  pénétrera 


170 

comme  dans  du  beurre  et  le  trou  aura  la  dimension  et  la 
forme  du  bâton  de  soufre. 


Sirop  contre  la  coqueluche,  l'asthme  et  la  toux 
rebelle. 

Prenez  quelques  navets  de  cuisine,  qu-e  vous  râpez,  aiprô» 
les  avoir  débarrassés  de  leur  écorce.  Incorporez  à  la  pulpe, 
recueillie  dans  un  vase  quelconque,  -La  moitié  de  son  i)oids 
de  sucre  candi.  Ceci  fait,  mettez  le  mélange  dans  un  vase 
de  terre,  que  vous  boucliez  ensuite  hermétiquement.  Le  vase 
est  placé  dans  un  four  modérément  chauffé.  Au  bout  de 
douze  à  quinze  minutes,  oa  le  retire.  Le  sirop  ainsi  obtenu 
se  prend  par  cuillerées.  Il  procure  un  grand  soulagement, 
dans  toutes  les  affections  du  iKjumon  et  de  la  poitrine,  et 
tout  particulièrement  dans  l'asthme,  la  coqueluche,  la  ti>ux 
invétérée. 


Le  mil  ou  millet. 

Ce  petit  grain,  si  recherché  des  oiseaux,  est  un  agent  pré- 
cieux en  thérapeutique  usuelle. 

Pour  soulager  les  douleurs  et  les  pesanteurs  de  têfte,  pour 
guérir  la  suirdité  partielle  et  faire  disparaître  les  bourdonne- 
ments d'oreilles,  rien  ne  vaut  le  remède  suivant: 

Remplir  de  mil  torréfié  avec  du  sel  de  cuisine  im  sachet 
de  fine  toile  et  poser  ce  sachet,  suivant  les  cas,  sur  les  oreiiles 
ou  sur  le  sommet  de  ila  tête. 


Pour  préserver  les  volailles  des  maladies  épidémiques. 

Chaque  fois  qu'une  affection  épi  demi  que  sévit  dans  une 
basse-ooux,  un  excellent  moyen,  pour  préserver  les  volailles 
non  encore  atteintes,  consiste  à  faire  boire,  chaque  jour,  à 
ces  volailles,  vme  décoction  de  bourgeons  de  sapin,  addition- 
née par  litre  d'une  poignée  de  sel  de  cuisine. 

Nourriture  des  poules  et  des  poussins. 

La  nourriture  qui  convient  le  mieux  aux  poules  et  aux 
poulets,  est  la  criblure  de  son  bouilli,  les  fruits  de  rebut,  ies 
pommes  de  terre  cuites.  L'orge,  le  froment  et  en  général 
tous  les  grains  doivent  être  donnés  aux  volailles,  non  pas 
en  entier,  réduits  en  bouillie,  après  cuisson. 

L'herbe  fraîche  est  indispensable  aux  poules  et  aux  pous- 
sins. Quand  la  basse-cour  n'en  produit  pas,  on  doit  leur  en 
distribuer  abondamment 

Les  volailles  doivent  aiissi  avoir  toujours  à  leur  disposi- 
tion de  l'eau  bien  fraîche,  courante  si  possible. 


171 

Traitement  des  crevasses  des  chevaux. 

La  région  où  si&ge  le  mal  est  tout  d'abord  lavée  de  la  fa- 
çon la  plus  complète  avec  la  solution  d'acide  borique,  l'objet 
de  pansement  serrant  à  ce  lavage  étant,  sinon  aseptique, 
tout  au  moins  d'une  excessive  propreté.  Cette  région,  ainsi 
lavée  et  encore  imprégnée  d'eau  boriquée,  est  enduite  de 
vaseline,  que  l'on  recouvre  ensuite  d'une  couche  de  i)oudre 
d'amidon  à  l'aide  d'un  tampon  de  ouate  ou  d'étoupe  dont 
on  se  sert  comme  d'une  houppe  à  poudre  de  riz.  On  pro- 
tège ainsi  les  lésions  du  contact  de  l'air. 

Ce  pansement  doit  être  fait  deux  fois  par  jour,  avant  et 
après  le  travail,  si  le  cheval  fait  son  service. 


Le  panaris. 

Voici  la  formule  d'un  onguent  excellent  pour  faire  avorter 
les  panaris  et  hâter  leur  guérison.  Laissez  fondre,  à  feu  doux, 
dans  une  casserole,  un  quarteron  de  cire  jaune.  Ajoutez  à 
cette  substance  en  fusion  un  quarteron  de  résine.  Agitez  le 
mélange,  durant  une  demi-heure,  avec  une  spatule  en  bois  ; 
après  quoi,  ajoutez  un  quarteron  de  gomme  de  pin  ou  de  co- 
lophane. Brassez  de  nouveau  le  mélange,  et  au  bout  de  vingt 
à  vingt-cinq  minutes,  retirez  du  feu.  Lorsque  la  masse  est  à 
moitié  refroidie,  incorporez-y,  lentement  et  en  ne  cessant  de 
remuer,  une  demi-livre  de  beurre  frais  non  salé  et  quatre 
grammes  de  vert-de-gris  pulvérisé.  Ceci  fait,  mettez  la  cas- 
serole sur  les  cendres  chaudes,  et,  quand  la  pommade  com- 
mence à  se  liquéfier,  passez-la  dans  un  linge,  pour  la  placer 
ensuite  dans  des  pots  de  grès  ou  de  fer-blanc. 

Etendez  une  bonne  couche  de  l'onguent  ainsi  obtenu  sur  un 
linge  de  fil,  et  posez  sur  le  doigt  malade.  Eenouvelez  l'appli- 
cation matin  et  soir. 


La  conservation  des  œufs. 

La  conservation  par  l'eau  de  chaux  est  une  méthode  uni- 
versellement répandue.  De  nombreuses  formules  sont  indi- 
quées, précisant  les  proportions  d'eau  et  de  chaux  vive  ou 
éteinte;  on  y  ajoute  parfois  du  sel  de  cuisine. 

Les  œufs  sont  disposés,  de  préférence  la  pointe  en  bas,  dans 
de  grands  vases  en  terre  placés  dans  un  endroit  frais  et  rem- 
plis entièrement  d'eau  de  chaux. 

La  méthode  de  conservation  à  la  chaux  serait  parfaite  s'il 
n'y  avait  les  quelques  inconvénients  suivants:  la  coquille  de- 
vient mince  et  fragile  et  l'œuf  ne  peut  être  consommé  à  la 
coque;  le  blanc  devient  aqueux  et  perd  la  propriété  de  se  bat- 
tre en  neige;    enfin,  l'œuf  a  un  goût  de  chaux. 


172 

Lforsqu'on  emploie  le  silicate,  on  fait  généralement  une  so- 
lution au  1-10.  Les  œufs  se  conservent  aussi  bien  que  dans 
l'eau  de  chaux;  ils  n'ont  aucun  goût,  le  blanc  se  laisse  bat- 
tre en  neige,  mais  la  coquille,  bien  que  moins  fragile,  éclate 
très  souvent  si  l'on  prépare  l'œuf  à  la  coque. 

En  résumé,  des  œufs  frais  et  propres  peuvent  se  conserver 
longtemps  à  l'air  froid,  sans  gelée  ni  humidité,  avec  une 
bonne  ventilation. 

Lta  meilleure  conservation  a  lieu  dans  les  chambres  frigo- 
rifiques des  établissements  modernes,  dont  la  température  est 
voisine  de  0°  et  dont  l'état  hygrométrique  est  de  80  p.  100. 

Si  l'on  veut  conserver  les  œufs  dans  des  liquides,  le  choix 
doit  être  donné  à  la  solution  de  silicate  à  10  p.  ICO. 


Conservation  du  poisson. 

Poiir  conserver  le  poisson,  il  faut  lui  faire  jeter  un  bouil- 
lon dans  un  peu  d'eau  très  salée.  Le  poisson  peut  rester  du- 
rant deux  ou  trois  jours  dans  cette  saumure.  On  le  cuit 
ensuite,  à  volonté.  On  peut,  encore,  le  mettre  bouillir  dans 
de  l'eau,  renfermant  un  sixième  de  gélatine.  Il  reste  excel- 
lent et  la  olialr  très  ferme. 


Conservation  des  tomates  pour  l'hiver. 

La  tomate  est  un  des  meilleurs  condiments;  mais,  comme 
tous  les  autres  fruits,  elle  n'a  qu'un  temps,  et  les  conserves 
qu'on  en  fait  ne  sont  pas  toujours  réussies.  D'autre  part, 
celles  du  commerce  se  vendent  assez  cher. 

Voici  un  procédé  simple  et  pratique  pour  conserver  entiè- 
res des  tomates  d'une  saison  à  l'autre.  On  choisit  des  fruits 
bien  sains  et  bien  mûrs,  on  les  essuie  et  on  les  range  dans  des 
bocaux.  On  verse  ensuite  par-dessus  un  liquide  composé  de 
huit  parties  d'eau,  une  de  sel,  une  de  vinaigre,  et  on  recouvre 
d'une  couche  d'huile  d'un  dçmi-pouce  d'épaisseur. 

Placer  un  papier  sur  chaque  bocal  et  ficeler.  On  aura,  de 
cette  manière,  pendant  tout  l'hiver  et  le  printemps  suivant, 
une  bonne  provision  de  tomates  entières  et  toujours  fraîches. 


Vin  de  groseilles. 

Ecrasez  une  certaine  quantité  de  groseilles  ert  recueillez 
lie  suc  dans  un  vase  quelconque.  A  ce  suc  ajoutez  par  gal- 
lon trois  pintes  d'eau,  uue  pinte  de  bon  alcool  et  deux  -livres 
de  sucre.  Mettez  le  tout  dans  un  tonneaiL  Fermez  liermétl- 
quement  le  fût  et,  après  un  repos  de  huit  jours,  filtrez  et 
mettez  en  bouteilles. 


Sirop  de  café  vert. 

On  peut  fabriquer,  avec  le  café  vert,  un  sirop  qui,  quoi 
qu'en  dlsesnit  quelques  auiteurs,  produit  sourvent  dans  la  coque- 
luche de  très  heureux  effets. 

Voici  la  composi.tion  de  ce  sirop  :  Mettez  dans  une  bassine 
en  cni"v;rie,  avec  un  pot  d'eau,  une  demi-liTre  de  café  non  tor- 
réfié. Portez  à  l'ébullition,  maintenez  celle-ci  jusqu'à  ce  que 
le  liquide  soit  réduit  de  moitié.  Puis,  après  avoir  filtré  la 
décoction,  ajoutez-y  une  livre  de  sucre  et  faites  cuire,  de 
nouveau,  à  feu  doux.  Lorsque  le  mélange  est  devenu  siru- 
ipeux,  on  retlTe  et  on  laisse  refroidir  pour  mettre  ensuite  en 
flacons. 

L/e  siirop  de  oafé  vert  doit  être  donné,  anx  enfants  atteints 
de  coqueludhe,  à  raiison  d'une  cuillerée  à  bouche,  aussitôt 
après  lies  quintes. 


Marinade  de  tomates  vertes. 

Pour  un  quart  de  miuot  de  tomates  vertes  coupées  en  mor- 
ceaux assez  gros,  hachez  six  oignons  moyens,  mettez  dans  un 
chaudron  de  granit  et  couvrez  avec  deux  tasses  de  gros  sel 
et  laissez  passer  la  nuit.  Le  lendemain,  jetez  l'eau  qui  pro- 
vient de  ce  mélange  et  ajoutez  les  condiments  suivants:  2 
ibonnes  tasses  de  sucre  brun,  une  cuillère  à  soupe  de  can- 
nelle moulue,  une  cuillère  à  soupe  de  clous  de  girofle  moulus, 
une  d'épices  mêlées,  une  de  raifort  en  poudre,  un  ou  deux 
piments  et  enfin  assez  de  vinaigre  pour  couvrir  à  peu  près  le 
tout.    Laissez  bouillir  jusqu'à  cuisson  des  tomates. 


Sauce-marinade  de  tomates  mûres. 

Pour  un  gallon  de  tomates  miàres  et  tranchées: 

4  cuillerées  de  sel. 

2  "         de  poivre. 

2  "  de  moutarde. 

1-2       "         de  clous  de  girofle  moulus. 

1-2      "        de  têtes  de  clous  moulues. 

1-2       "         de  cannelle. 

Un  piment. 

1  1-2  Ib  de  sucre. 

Une  chopine  de  bon  vinaigre. 

Le  tout  doit  bouillir  3  ou  4  heures  tranquillement. 

Coulez  dans  une  grosse  passoire  et  mettez  en  bouteilles. 


Morue  à  la  gourmande. 

Excellente  préparation  qui  fait  aimer  la  morue  aux  per- 
sonnes les  plus  réfractaires  aux  charmes  gastronomiques  de 


174 

ce  poisson.  Il  faut  commencer  par  préparer  une  macédoine 
de  légumes,  composée  de  carottes,  navets,  haricots  Terts 
coupés  en  petits  cubes;  tous  cuits  à  l'eau  salée,  mais  chaque 
sorte  séparément.  On  cuit  également  des  petits  pois  et  des 
petits  bouquets  de  cboux-fleurs.  On  égoutte  ensuite  ces  lé- 
gumes que  l 'on  réunit  et  que  l 'on  fait  sauter  au  beurre  pour 
faire  évaporer  l'humidité.  On  lie  alors  ces  légumes  avec  une 
sauce  blanche  bien  crémeuse;  on  assaisonne  de  sel,  poivre 
et  d'une  pincée  de  sucre. 

Quant  à  la  morue,  il  faut  d'abord  qu'elle  soit  bien  des- 
salée, puis  on  la  coupe  en  aiguillettes  de  la  grosseur  du  doigt 
et  un  peu  plus  longues.  On  trempe  ces  aiguillettes  dans  du 
lait  froid  puis  on  les  roule  dans  la  farine  en  ayant  soin  de  les 
rouler  une  à  une,  en  bien  appuyant  avec  la  main  pour  en  ser- 
rer la  chair.  On  fait  alors  sauter  ces  aiguillettes  de  morue 
dans  une  poêle  contenant  du  beurre  très  chaud  jusqu'à  ce 
qu'elles  soient  bien  dorées  et  croustillantes.  Pour  cela  il  ne 
faut  pas  en  mettre  beaucoup  à  la  fois  dans  la  poêle. 

On  dresse  les  légumes  bien  chauds  et  bien  assaisonnés  en 
pyramide  et  on  met  les  aiguillettes  bien  rangées  autour  et  on 
les  arrose  de  beurre. 


Eestes  de  bœuf  bouilli  aux  navets. 

Faites  un  roux;  mouillez-le  de  bouillon  ou  d'eau,  sel,  poi- 
vre, bouquet  de  persil,  thym  et  laurier  et  faites  cuire  dedans 
sept  ou  huit  navets  coupés  en  morceaux;  lorsque  ces  derniers 
sont  à  moitié  cuits,  ajoutez  votre  bouilli  (le  morceau  entier 
ou  coupé  en  tranches). 

Enlevez  le  bouquet  lorsque  les  navets  sont  cuits  et  servez 
bien  chaud. 


Moule  de  gelée. 

Pommes  pelées,  plantez  dans  chaque  pomme  des  clous  de  gi- 
rofle, faites-les  cuire  dans  un  sirop  clair;  quand  elles  sont 
cuites  et  retirées  du  sirop,  mettez  dans  ce  sirop  une  demi- 
tasse  de  sagou;  quand  il  sera  cuit,  laissez  refroidir,  et  le 
versez  sur  les  pommes;  lorsque  la  gelée  sera  prise,  couvrez- 
la  de  crème  fouettée. 


Petits  gâteaux  à  l'anis. 

Pesez  quatre  oeufs,  ayez  le  même  poids  de  sucre  en  poudre 
et  le  même  poids  de  farine  de  gruau.  Pilez  une  poignée  de 
grains  d'anis,  ajoutez  le  sucre  en  poudre,  les  quatre  jaunes 
d'oeufs,  tournez  pendant  un  quart  d'heure;  puis  ajoutez  les 
quatre  blancs  battus  en  neige,  la  farine;  tournez  encore 
vingt  minutes.  Prenez  cette  pâte  avec  une  cuillère  à  café, 
faites-en  des  petits  tas  ronds  d'un  demi  pouce  d'épaisseur, 


175 

sur  une  tôle  beurrée;  faire  cuire  à  four  assez  chaud  une 
vingtaine  de  minutes.  Ces  gâteaux  se  conservent  assez  long- 
temps dans  des  boîtes  en  fer-blanc. 


Bière  de  gingembre. 
Pour  faire  5  gallons  de  bière  de  gingembre,  prenez  5  onces 
de  gingembre  en  racines  que  vous  écrasez  et  faites  bouillir 
pendant  une  demi-heure  dans  un  gallon  d'eau.  Ajoutez  en- 
suite 3  Ibs  de  cassonade,  3  onces  de  crème  de  tartre  et  une 
tasse  à  thé  de  levure  de  bière  (yeast)  et  ajoutez  de  l'eau 
froide  pour  compléter  les  5  gallons,  le  tout  étant  versé  dans 
un  petit  tonneau  d'au  moins  5  gallons,  dans  lequel  se  fera  la 
fermentation. 


Croquettes  de  pommes  de  terre. 

Epluchez  des  pommes  de  terre  (patates),  lavez-les,  mettez- 
les  au  feu  avec  de  l'eau  froide  et  un  peu  de  sel;  quand  elles 
sont  cuites,  égouttez-les.  Passez-les  au  tamis  pendant  qu'elles 
sont  chaudes.  Ajoutez  des  jaunes  d'oeufs,  un  bon  morceau 
de  beurre,  un  peu  de  persil,  poivre  et  sel.  Mêlez  bien  et  lais- 
sez refroidir.  Formez-en  ensuite  des  cylindres,  de  la  gros- 
seur que  vous  voulez;  tournez-les  dans  le  blanc  des  oeufs  un 
peu  battu  en  neige  et  dans  des  toasts  écrasées  en  poussière. 
Faites-les  cuire  dans  du  saindoux  bouillant,  égouttez-lea  et 
servez. 


Biz  au  lait. 

Faites  cuire  du  riz  à  l 'eau,  avec  une  pincée  de  sel.  Avant 
qu'il  soit  tout  à  fait  cuit,  égouttez-le,  et  ajoutez  du  lait  au 
riz,  avec  un  peu  de  beurre.  Quand  ce  mélange  bout,  couvrez 
la  casserole  et  laissez  cuire  le  riz  tout  à  fait.  Ajoutez  ensuite 
du  sucre  et  de  la  cannelle  en  quantité  suffisante  ;  battez  qusel- 
ques  jaunes  d'oeufs  et  mêlez  bien  avec  le  riz.  Mettez  le  tout 
dans  un  plat  creux  et  versez  dessus  les  blancs  d'oeufs  que 
vous  aurez  battus  en  neige.     Faites  dorer  au  fourneau. 


Pommes  en  neige. 

Prenez  cinq  pommes,  pelez-les,  coupez-les  par  morceaux  et 
ôtez  le  coeur,  faites  cuire  à  la  vapeur,  avec  l'écorce  et  le  jus 
d'un  citron,  mettez  un  peu  d'eau  pour  empêcher  que  ça  ne 
brûle  et  ajoutez  une  demi-livre  de  sucre  blanc.  Quand  les 
pommes  sont  cuites,  écrasez-les;  faites-les  refroidir  et  mêlez- 
les  avec  cinq  blancs  d'oeufs,  que  vous  aurez  d'avance  battus 
en  neige. 


Pour  la  pâtisserie. 

En  mettant  la  pâte  plusieurs  jours  sur  la  glace,  l'on  verra 
que  les  pâtisseries  seront  bien  meilleures. 


176 

Pour  digérer  le  lait. 

Une  pincée  de  sel  dans  un  verre  de  lait,  le  rend  non  seu- 
lement meilleur  au  goût,  mais  plus  digestible. 


Pour  rendre  l'oignon  digestible. 

Si  vous  voulez  que  vos  oignons  soient  plus  digestibles, 
changez  l'eau  une  fois  ou  deux  pendant  que  vous  les  faites 
bouillir. 


Confitures  de  tomates. 

On  ignore  peut-être  que  les  tomates  donnent  d'excellentes 
confitures,  d'un  goût  exquis,  et  l'on  pourrait  dire  plus  fin 
que  la  groseille.  Il  faut  choisir  les  tomates  les  plus  char- 
nues, verser  dessus  de  l'eau  bouillante,  les  piler,  ensuite  les 
passer  dans  une  passoire  de  cuisine,  ayant  les  trous  plus  pe- 
tits que  les  graines  de  tomates,  mettre  le  tout  dans  une  bas- 
sine, ajouter  un  égal  poids  de  sucre,  mais  avant,  il  faut  faire 
fondre  le  sucre  dans  une  petite  quantité  d'eau,  juste  la  quan- 
tité indispensable. 

Pour  parfumer  et  donner  un  goût  agréable,  ajouter  avec 
le  sucre,  soit  du  rhum,  soit  de  la  vanille,  soit  du  zeste  de  ci- 
tron. 

Cette  confiture  exige  deux  heures  et  demie  ou  trois  de  cuis- 
son. Elle  est  à  point  quand  le  goût  de  la  tomate  a  complè- 
tement disparu,  condition  qui  paraîtra  essentielle  à  beau- 
coup de  personnes;  elle  brûle  facilement,  il  faut  la  remuer 
presque  constamment. 


Fondants  à  la  vanille. 

4  tasses  de  sucre  en  poudre  délayées  avec  du  lait  pour  en 
faire  une  pâte  épaisse.  Ajoutez  de  l'essence  de  VaniUe  au 
goût.  Roulez  cette  pâte  dans  le  sucre  "en  poudre  et  mettez 
une  noix.  Mettez  les  fondants  sur  un  papier  et  laissez  dans 
un  réchaud  quelques  minutes.    ^ 


Caramels  au  chocolat. 

1-4  de  livre  de  chocolat  râpé,  1  1-2  livre  de  sucre,  1-4  de 
livre  de  beurre,  1  chopine  de  lait.  Mettez  le  tout  ensemble 
jusqu'à  ce  qu'il  soit  dissous.  Laissez  ensuite  bouillir  25 
minutes,  en  agitant  constamment.  Versez  sur  un  plat  légè- 
rement beurré  ou  sur  une  tôle.     Coupez  en  petits  carrés. 

Mayonnaise. 

2  œufs,  1-2  tasse  d'eau,  1-2  tasse  de  vinaigre.  Mettez  le 
tout  ensemble  et  ajoutez  1-2  tasse  de  farine,  1-2  cuillerée  à 
dessert  de  moutarde,  1-4  tasse  de  sucre,  du  poivre  et  du  sel. 
Faites  cuire  le  tout  au  bain-marie,  en  agitant  constamment. 


177 
TAEIF  ET  EEGLEMENTS  DES  POSTES 


Cartes  postales. 

On  ne  peut  rien  attacher  à  une  carte  postale,  et  elle  ne  doit 
ni  être  coupée  ni  changée  aucunement.  Une  carte  postale 
ayant  déjà  servi,  sur  laquelle  aura  été  apposé  un  timbre  de 
1  cent,  ne  sera  pas  acceptée  -comme  carte  postale. 

Les  cartes  postales  des  Etats-Unis  peuvent  être  mises  à  la 
poste  au  Canada,  à  destination  des  Etats-Unis,  si  elles  sont 
affranchies  d'un  timbre-poste  canadien  de  1  cent. 


Cartes  postales  privées. 

Des  cartes  privées  affranchies  d'un  cent  peuvent  être  main- 
tenant transmises  par  la  malle  dans  la  Puissance  du  Canada 
et  aux  Etats-Unis. 

Les  cartes  ^postales  privées,  affranchies  de  2  cents,  peuvent 
être  mises  à  la  poste  en  Canada  adressées  à  tous  pays  de 
l'Union  Postale,  mais  ces  cartes  ne  peuvent  excéder  les  di- 
mensions de  la  carte  postale  officielle;  lesquelles  sont  de  6 
pouces  en  longueur  et  3  5-8  pouces  en  largeur,  ni  être  moin- 
dres de  3  1-4  pouces  de  long  sur  2  1-4  de  large. 


Communications  permises  sur  le  côté  de  l'adresse  des  cartes 
postales  illustrées. 

En  ce  qui  concerne  les  cartes  postales  illustrées  au  verso  de 
l'adresse,  le  Département  autorise  la  réserve  d'un  espace  au 
côté  gauche  de  l'adresse  même,  pour  toute  communication. 
désirée. 

Cet  espace  doit  être  séparé  de  l'adresse  par  une  ligne  ver- 
ticale, et  il  est  permis  d'appliquer  sur  le  verso  et  sur  la  par- 
tie gauche  du  recto,  des  vignettes  ou  des  photographies,  sur 
papier  très  mince,  à  condition  qu'elles  soient  complètement 
adhérentes  à  la  carte.  La  grandeur  et  la  qualité  des  cartes 
postales  sont  sujettes  aux  règlements  pour  les  cartes  postales 
privées. 


MANDATS  DE  POSTE 

L'émission  et  le  paiement  d'un  mandat  de  poste  ne  sont 
l'affaire  que  de  quelques  instants. 

Le  tarif  de  la  commission  sur  les  mandats  de  poste  émis  en 
Canada  et  payables  en  Canada,  Antigua,  Barbade,  Bahama, 
Bermudes,  Guyane  Anglaise,  Cuba,  Dominique  (La),  Grenade 


178 

(La),  Gruam,  Hawaï,  Montserrat,  Nevis,  Terre-iN'euve,  la  Zone 
du  Canal  Panama,  Iles  Philippines,  Porto-Bico,  St-Christopàe, 
(St-Kitte),  Ste-Lucie,  St- Vincent,  Iles  Turques,  Tutuila 
(Samoa),  Iles  Vierges  et  les  Etats-Unis  d'Amérique,  est  com- 
me suit  : 


S'ils  n'excèdent  ipas  $5 

Au-dessus  de  $5  et  n  'excédant  pas  $10 
"  10  "  30 

"  30  "  50 

"  50  "  75 

"  75  "  100 


3  cents 

6 

10 
15 
25 
30 


Le  tarif  de  la  -commission  sur  les  mandats  de  poste  payables 
dans  le  Eoyaume-Uni  de  la  Grande-Bretagne  et  d'Irlande, 
dans  les  possessions  britanniques  et  dans  tous  les  autres  pays 
étrangers  pour  lesquels  des  mandats  de  poste  sont  émis,  ex- 
cepté ceux  ci-haut  énumérés,  est  comme  suit: 


S'ils  n'excèdent  pas  $10     .     . 

. 

10  cents 

Au-dessus  de  $10  et  n'excédant 

pas  $20   . 

20     " 

"                20                 " 

30   . 

30     " 

30                 " 

40   .      . 

40     " 

"                40                 " 

50   . 

50     " 

"                50                 " 

60   .      . 

60     " 

60 

70   . 

70     " 

70 

80   . 

SO     " 

"                80 

90   .      . 

90     " 

ti                   90                      a 

100   . 

$1.00     " 

Il  n'y  a  pas  d'é-change  de  mandats  de  poste  avec  l'Es- 
pagne. 

Les  duplicatas  de  mandats  de  poste  sont  donnés  gratuite- 
ment ainsi  que  les  forjnules  nécessaires  pour  changements 
dans  les  noms  des  personnes  à  qui  les  mandats  sont  payables 
ou  de  l'endroit  où  ils  sont  payables. 


BONS  DE  POSTE 


Le  système  de  bons  postaux,  établi  par  le  DépaTtement  des 
Postes,  procure  un  moyen  facile  et  peu  coûteux  pour  l'envoi 
de  sommes  modiques.  Les  bons  de  poste  sont  vendus  ou 
payés  à  plus  de  7,000  bureaux  de  poste  en  Canada. 


179 

Taux  de  Commission: 

e    $     20 

2  cents  siir  un  bon  de 

$     90 

25 

2                      " 

1  00 

30 

2 

1  50 

40 

2                      " 

2  00 

50 

2                       " 

2  50 

60 

3                       " 

3  00 

70 

3                       " 

4  00 

75 

3                       " 

5  00 

80 

5                        " 

10  00 

1  cent  sur  un  bon  de 

1  " 

1  " 

1  " 

2  cents  ' ' 
2 

2  " 

2  " 

2  " 

Des  soldes  de  un  à  neuf  cents  peuvent  être  ajoutés  à  aucu- 
ne de  ces  sommes  pax  le  moyen  de  timbres-poste  apposés  au 
Bon  Postal,  si  ces  sommes  sont  payables  au  Canada. 

lies  Bons  de  Poste  canadiens  ne  sont  payables  qu'au  Ca- 
nada et  aux  Etats-Unis. 


DEFINITION  DES  REGLEMENTS 

1ère  Classe.  —  Comprend  les  lettres,  les  oar^tes  postales,  do- 
cuments légaux  ou  commerciaux  écrits  en  tout  ou  en  partie,  à 
l'exception  de  ceux  spécialement  exemptés,  et  toute  cbose  du 
genre  d'une  lettre  ou  d'une  correspondance  écrite.  Les  lettres, 
pour  Lettres  locales,  un  centin  par  once  ou  fra&tiou  d'une 
once;  et  pour  le  Canada,  les  Etats-Unis,  la  Zone  du  Canal  de 
l'Isthme  de  Panama,  Porto  Rico,  Hawaï,  Gniam,  Iles  Philip- 
pines, Mexico,  le  Eoyaume-Uni  de  la  Grande-Bretagne  et 
d'Irlande,  doivent  être  affranchies  d'un  port  de  2  cents  par 
once,  et  pour  tous  les  autres  pays,  5  cents  pour  la  première 
once  et  3  cents  pour  chaque  once  ou  fraction  de  chaque  once 
additionnelle. 

Un  envoi  de  cette  classe  insuffisammenit  affranchi,  déposé 
à  la  poste  et  délivré  au  Canada,  est  taxé  du  double  de  l'in- 
suffisance d 'affranchissemient. 

Les  lettres  non  affranchies  sont  envoyées  en  rebut. 

Celles  qui  sont  insuffisamment  affranchies,  pour  les  Etats- 
Unis  ou  en  venant,  sont  taxées  de  l'insuffisance  d'affranchis- 
sement payable  lors  de  la  distribution.  Les  lettres  pour  les 
Etats-Unis  doivent  être  affranchies  au  moins  d'un  port  de  2 
cents. 

Les  lettres  non  affranchies  pour  le  Royaume-Uni  et  autres 
pays  sont  passibles  d'un  port  double  à  leur  destination,  et  du 
double  de  l 'insuffisance  d 'affranchissement  quand  elles  ont 
été  insuffisammenit  affranchies. 


180 

2e  Classe.  —  Les  journaux  d'oee-asion  imprimés  et  publiés 
au  Canada  peuvent  être  expédiés  en  ce  'pays,  T&rre-Neuve, 
Etats-Unis,  Mexique  et  G-rande-Bretagne  au  taux  de  1  cent 
par  4  onces;  limite  de  poids,  5  Ibs. 

Tous  les  autres  journaux  sont  sujets  au  taux  de  1  cent  par 
2  onces;  affranchissement  .obligatoire;  limite  de  poids,  5  Ibs. 

Un  journal  seul  ne  pesant  pas  plus  d'une  once  pourra  être 
admis  pour  un  demi-cent. 

3e  Classe.  —  Objets  divers  pour  le  Canada. 

_  1.  Paquets  de  livres.  —  Port,  1  cent  par  2  onces  ou  frac- 
tion de  2  onces;  limite  de  poids,  5  livres,  excepité  pour  un 
livre  seul,  pour  lequel  la  limite  est  de  10  Ibs. 

2.  Objets  divers.  —  (A)  Pamphlets  imprimés,  cir.ciulaires 
imprimés:  port,  1  cent  par  2  onces  ou  fraction  de  2  onces. 

(B)  Les  cartes  igéographdques,  lithographies,  photogra- 
phies, dessins  et  gravures,  1  cent  par  2  onces  ou  fraction,  de 
2  onces. 

(C)  Graines,  boutures,  racines  et  greffes:  port,  2  cents 
pour  les  premières  4  onces  ou  fraction  de  4  onces,  eit  1  cent 
pour  eihaque  4  onces  additionnelles  ou  fraction  de  4  onces. 

Circulaires,  prix  courants,  pour  être  admis  au  taux  de  1 
cent  par  2  onces,  doivent  être  entièrement  imprimés.  Aucu- 
ne insertion  à  l'encre  n'est  permise,  excepté  le  nom  et  l'a- 
dresse du  destinataire,  le  nom  de  l'envoyeur  et  la  date  de  la 
circulaire. 

Les  circulaires  imprimées  de  manière  à  ressembler  à  la  cla- 
vigraphie  sont  admises  au  taux  de  1  cent  par  2  onces,  lors- 
que au  moins  20  exemplaires  conçus  dans  des  termes  absolu- 
ment identiques  sont  déposés  en  même  te'mps  au  bureau  de 
poste.  Lorsque  des  leirculaires  de  ce  genre  siont  jetées  à  la 
boîte,  elles  doivent  être  attachées  ensemble.  Les  circulaires 
au  moyen  du  clsA^^igraphe  (tvpew.rdter)  doiverut  être  affran- 
chies comme  lettres. 

Les  objets  divers  doiveat  être  enveiloppiés  de  manière  à 
être  facilement  examinés.     La  limite  de  poids  est  de  5  Ibs. 

3.  Les  patrons  et  le,s  échantillons:  port,  1  cen:t  par  2  ooces 
ou  fraction  de  2  onces,  limite  de  poids,  3  Ibs,  devront  être 
enveloppés  avec  sûreté  et  faciles  à  examiner;  po^ir  la  farine 
et  objets  de  la  sorte,  on  devra  se  servir  de  boîtes  et  de  sacs 
en  îtoile;  pour  les  objets  en  vexire,  des  boîtes  en  métail  ou  en 
bois. 

Les  envois  de  thé  comme  échantillons  ne  doivent  pas  peser 
au  delà  de  8  onces,  et  doivent  être  des  échantillons  "bona 
fide". 


181 

Objets  de  3e  Classe  p.our  les  Etats-Unis. 

Comprenant  les  livres:  port,  1  cent  par  2  once-s;  mab  un 
afEranehissement  d'au  moins  5  C€nts  est  nécessaire  pour  les 
papiers  légaux  ou  commerciaux  et  de  2  cents  pour  les  patrons 
et  échantillons. 

La  limite  de  poids  pour  les  patrons  et  échantillons  est  de 
12  onces,  et  pour  autres  objets  dans  cette  classe,  de  4  Ibs, 
6  onces. 

4e  Classe.  —  Oom.prend  les  articles  non  passibles  de  port 
moins  élevé.  Le  port  est  d'un  cent  par  once  ou  par  fraction 
d'once.  Limite  du  poids,  5  Ibs;  2  1-2  pieds  de  longueur  et 
1  pied  de  hauteur  ou  largeur.  Les  objets  qu'on  prétend  être 
de  la  4e  classe  doivent  être  arrangés  de  manière  à  ce  qu'on 
puisse  facilement  s'assurer  de  leur  contenu.  Les  paquets  de 
4e  classe,  comprenant  les  graines,  les  boutures,  racines,  gref- 
fes, peuvent  être  expédiés  aux  Etats-Unis,  au  taux  de  1  cent 
par  once,  mais  le  contenu  sera  passible  d'inspection  et  de 
droits  de  douane  aux  Etats-Unis. 

Les  liquides,  les  huiles  et  les  substances  grasses  peuvent 
être  transmises  en  Canada  et  aux  Etats-Unis  comme  objets 
de  4e  classe,  quand  ils  sont  déposés  dans  les  conditions  de 
sûreté  voulue. 


LISTE  DES  PRINCIPAL  ARTiCU: 

TRANSMIS  PAR  LA  POSTE 

AVEC  TARIF. 


un  POUR  LF 
CANADA. 

Actei 2  par  1  oz. 

Bontares  (c)  2  par  1er  4  oz. 

Bulbes    (c) 2 parleriez. 

Calendrleri  1   par  2  02. 

Cartes  géographiques  montées 

ou  non  montées 1      "    2     " 

Cartes  de  Xo«l 1      «    2     " 

Cartes  de  Visite 1      •'    2    " 

Oartas  Postales    le  chaque 

Cartes  Postales,  en  lots,   non 

adressées      1   par  2  oz. 

Catalogues 1      "    9     " 

Circulaires  imprimées 1      "    2     " 

(b)    Circulaires  produites  par; 
an  procédé  mécanique  . 

Clichés  (Electrotypes) 

Cotes  de  Banquiers,  Courtiers 
imprimées 

Dessins 

Documents  légaux .     

Echantillons  de  Botanique  et 
d'Entomologie 

Echantillons. 

Exposition  (Billets  d'Entrée), 

Epreuves  typographiées  

Feuilles  TOlantes 

Fleurs  naturaUes 

Formes  Imprimées  CPapeterle) 


TACX  POCR  LES  TAUX  POUR  TOCS 
ETATS-CNIS.     ACTRES  PATS. 


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Liste  das  principaux  articles 

transmis  par  la  poste 

avec  tarif. 


tiralnes ,,......  . 

Gravures    

Greffes 

Hnile 

liettree  de  Villes 

liETTEES. 

"           recommandées,  6c 
additionnels 

Listes  d'Klecteurs  (imprimées) 

lilstes  d'Electeurs  écrites  ou 
partiellement  écrites 

Lithographies 

Liquides 

Livrets  de  Banques 

Livrets  de  Sociétés  de  Cons- 
truction, Prêts  et  Placements 

Livres  imprimés 

Lorgnons 

Marchandises 

Manifestes  de  Douane. . . . 

Manuscrits  de  livres  ou  jour- 
naux   

Musique 

"       Livres  d'Instruction. 

Pamphlets 

Papiers  de  Commerce 

Papiers  d'Examen 

Patrons 

Plans  sans  spécifications. ... 

Plans  avec  spécifications .... 

Publications  périodiques. . . . 

Photographies 

Polices  d'Assurance     

Prix  courants  (imprimés)... 

Bacines 

Rapports  de  Municipalités. . . 

Substances  grasses 

Testaments 

Talons  de  Livres  de  reçus. . . 

Verres  Microscopes .    .   


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(*)  Un  minimum  d 'affranehissement  de  5c  est  requis,  cou- 
vrant ainsi  10  onces. 


(a)  Un  minimum  d'affranchissement  de  2c  est  requis,  cou- 
vrant ainsi  4  on«es. 

(b)  Lorsqu'au  moins  20  copies  sont  mises  à  chaque  foia 
à  la  poste. 

(e)  1  cent  pour  chaque  quatre  onces  ou  fractions  de  quatre 
onces  additionnelles. 

(d)  Les  journaux  et  les  publications  périodiques  publiés 
au  Canada,  pour  la  Grande-Bretagne  et  l'Irlande,  et  les  colo- 
nies mentionnées  sous  le  titre  des  Matières  de  2e  classe,  sont 
passibles  du  même  port  et  soumis  aux  mêmes  règlements  que 
ceux  pour  le  Canada. 


183 

Objets  recommandés. 

Tout  article  expédié  par  la  malle,  pour  le  Canada,  les  Etats- 
Unis  et  les  pays  de  l'Union  Postale,  peut  être  enregistré  sur 
paiement  de  5  cents  en  sus  du  port  ordinaire,  et  l'envoyeur 
pourra  s'assurer  un  reçu  de  livraison  de  l'objet  expédié  en 
payant  5  cents  en  sus  de  l'enregistrement. 

Des  objets  de  toute  classe  peuvent  être  recommandés  pour 
le  Canada,  les  Etats-Unis  et  tout  autre  endroit  de  l'Union 
Postale,  et  sur  paiement  d'un  droit  de  5  cents  en.  sus  des  5 
cents  pour  la  recommandation,  l'envoyeur  peut  obtenir  un 
avis  de  réception  du  destinataire. 

1/es  lettres  recommandées  mises  à  la  poste  au  Canada  et 
pour  livraison  au  Canada  peuvent  être  assurées  pour  des 
montants  n'excédant  pas  vingt-cinq  piastres,  sur  paiement 
des  honoraires  suivants  en  sus  du  tarif  d'affranchissement  et 
d'enregistrement,  savoir:  3  cents  pour  $10;  4  cents  pour  $15; 
5  cents  pour  $20;  6  cents  pour  $25. 

(A)  Papiers  de  commerce;  (B)  Livres;  (C)  Echantilloni 
pour  les  pays  de  l 'Union  Post-ale. 

Les  "Papiers  de  Commerce"  eom,prennent  toutes  les  pièces 
ou  documents  manuscrits  écrits  ou  dessinés  en  tout  ou  en 
partie  à  la  main  (excepté  les  lettres  ou  communications  ayant 
le  caractère  d'une  correspondance  actuelle  et  personnelle), 
les  pièces  de  procédure,  les  actes  de  tous  genres  dressés  par  les 
officiers  publics,  les  copies  ou  extraits  d'actes  sous  seing 
privé,  les  connaissements,  factures  ou  autres  documents  d'un 
caractère  mercantile,  les  différents  documents  de  service  des 
coimpagnies  d'assurance  ou  autres  compagnies  publiques,  les 
partitions  ou  feuilles  de  musique  manuscrites,  les  manuscrits 
de  livres  ou  autres  œuvres  littéraires,  et  autres  paipiers  de 
même  nature. 

Les  "Imprimés"  comprennent  les  journaux  périodiques, 
les  'livres  brochés  ou  reliés,  les  papiers  de  musique,  les  cartes 
de  visite,  les  cartes-adresse,  les  épreuves  d'imprimerie  avec 
ou  sans  les  manuscrits  qui  s 'y  rapportent,  les  gravures,  les 
photographies  (sans  verre),  dessins,  plans,  cartes  géographi- 
ques, catalogues,  prospectus,  annonces,  avis  et  circulaires  im- 
primés, gravés  et  lithographies. 

(A  et  B)  Limite  de  poids  et  de  grandeur:  5  Ibs  pour 
le  Eoyaume-Unis,  24  pouces  de  longueur  et  12  pouces  de  hau- 
teur ou  largeur,  et  4  Ibs  et  6  onces  pour  les  autres  pays  de 
l'Union  Postale,  13  pouces  de  longueur  et  18  pouces  de  hau- 
teur ou  largeur,  et  4  Ibs  6  onces  pour  les  autres  pays  de 
l'Union  Postale,  18  pouces  par  18  pouces  de  largeur  et  de  hau- 
teur. 

(C)  Eoyaume-Uni:  poids,  5  Ibs;  longueur,  2  pieds;  épais- 
seur ou  largeur,  1  pied. 

(D)  Limites  de  pesanteur  et  grandeur  poux  les  pays  de 
l'Union  Postale,  12  onces;  longueur,  1  pied;  largeur,  8  pou- 
ces; hauteur,  4  pouces. 


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Encres  Adrien  Maurin 


(MAISON    FONDEE    EN    1790) 


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connue,  pour  la   fluidité,  l'io= 
tensité  et  les  Prix  relativement   EÏÏL 
de  "Bon  riarché". 


I  'AyiiiîriA     Encre  fixe  Bleu-Noir.     D'une  jolie    nuance   bleue 
*-  /«•^UilllK    intense  en  écrivant,  tournant  de  suite  au  noir  par- 


fait sans  jamais  subir  de  décoloration. 


I  j»   ^\/ftt>nn^     Encre  à  Copier  sans  rivale,  d'une  belle  nuance 
L"   >jyiIKIIIHi    violette   en   écrivant,   donnant    qi 


quatre  à  cinq 
bonnes  copies  d'un  seul  coup  de  presse,  et  deve- 
nant ensuite  très  noire,  aussi  bien  sur  l'original  que  sur  les  copies. 
Cette  encre  copie  plus  de  six  mois  après  l'écriture. 

I  ^  VIVo   ^îoplo     Encre  fixe   Triple-Noire.       Inaltérable   et 
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187 
PROVINCE  DE  QUEBEC 


Bureau   du   Lieutenant-Gouverneur. 
Lieutenant-Gouverneur    —    L'hon.    sir    C.-Alphonse-Panta- 
léon  Pelletier,  K.  C.   M.  G.,  C.  P. 

Aide  de  eamp  —  Capt.  Victor  Pelletier. 
Aide  de  camp^adjoint  —  A.  de  L.  Panet. 
Seorétaire  particulier  —  Alphonse  Généreux. 
Messagers  —  Walter-T.  Lannen,  A.  Prémont. 


Conseil  Exécutif. 
L'honorable  sir  Lomer  Gouin,  premier  et  procureur  général, 
"  A.  Turgeon,  ministre  des  Terres  et  Forêts. 

"  W.-A.  Weir,  trésorier  provincial. 

"  Eod.  Eoy,  secrétaire  provincial. 

"  Ii.-J.  Allard,  ministre  de  l'Agriculture. 

"  John-C.  Kaine,  ministre  sans  portefeuille. 

"  Chs.-R.  Devlin,  ministre  de  la  Colonisation,  des 

Mines  et  des  Pêcheries.  * 
"  L.-Alex.   Taschereau,   ministre  des   Travaux  pu- 

blics et  du  Travail. 
Gustave  Grenier,  greffier  du  Conseil  exécutif. 
Wm.  Learmonth,  sténographe;  Alphonse  Généreux,  commis; 
S.  Gilbert,  messager. 


Employés  du  Conseil  Législatif. 

,  greffier. 

Arthur  St-Jacques,  gentilhomme,  huissier  de  la  verge  noire. 
R.  Campbell,  sous-greffier,  greffier  des  journaux  anglais,  gref- 
fier des  bills  privés  e-t  traducteur  anglais. 
L.-A.  Portier,  greffier  du  journal  français  et  traducteur. 
J.-E.  Baribeau,  sergent-d'armes  et  greffier  des  comités. 
J.  Biais,  Dalbec,  messagers. 


Employés  de  l'Assemblée  Législative. 

L.-G.  Desjardins,  greffier  de  l'Assemblée  Législative;    A.-C. 

Guilbault,  sous-greffier. 
Ed.-H.  Laliberté,  sergent-d'armes;  J.-O.  Delisle,  sous-sergent. 
Laurent   Simoneau,   comptable    et   caissier;    J.-W.   Descham- 

bault,  sous-comptable. 
E.-R.  Alleyn,  greffier  suppléant,  greffier  du  journal  anglais. 
Alfred-K.  Austin,  sous-greffier  du  Journal  anglais. 
Ernest  Chouinard,  chef  des  traducteurs  français. 
Ernest  Mercier,  ler  sous-traducteur  français. 
Edouard  Laberge,  2e  sous-traducteur  français. 
J.  Honoré  Joanette,  3e  sous-traducteur  français. 


188 

Cra'vrford.  Lindsay,  chef  des  traducteurs  anglais. 

J.  A.  Jordan,  1er  soiis-tradueteur  anglais. 

P.-W.  Langlois,  2e  sous-traducteur  anglais. 

Chs  C.  Delagrave,  greffier  des  Bills  privés. 

F.-L.  Desaulniers,  greffier  des  Comités. 

Ant.  C.ouillard,  sous-greffiejr  des  Comités  et  chef-conjoint  des 

copistes. 
Ant.  Taschereau,  greffier  des  Procès-verbaux;  J.-R.  Rainville, 

sous-greffier. 
L.  N.  Patenaude,  greffier  du  journal  français. 
G.-D.-B.  Watters,  sous-greffier. 
Robert  Rocher,  greffier  en  Loi. 
P.  Kirwin,  commis  du  bureau  de  la  papeterie. 
Chs  Pageau,   greffier  des  impressions. 
Z.  Benoit,  maître  de  poste. 
J.-G.  Papineau,  greffier  des  distributions. 
P.  P.  Daunais,  chef  des  copistes. 
Thomas  Hamel,  copiste. 
L.-L.  Dion,  gardien  de  la  salle  de  lecture. 
M.  Patry,  messager  en  chef. 
Geo.  Dubois,   messager  de    l 'Orateur;    V.  Juneau,  Boxis-mes- 

sager. 
Paul  Côté,  Octave  Caron,  messagers. 
Geo.  Gagné,  messager  du  greffier. 
Ulric  Lavoie,  Léon  Seers,  Albert  Alarie,  messagers. 
James  McLoughing,  messager  et  portier. 


DEPARTEMENTS 

Agricnlture, 

L'hon.  Ls-Jules  AUard,  ministre. 

G.-A.  Gigault,  sous  ministre. 

S.  Sylvestre,  secrétaire  du  département. 

B.  Michaud,  assistant-secrétaire. 

O.  Ouellette,  secrétaire  du  Conseil  d'Agriculture. 

J.-Arthur  Paquet,  comptable. 

Olivier  Bresse,  assistant-comptable. 

Oct.  Deniers,  régistraire. 

Ed.  Fafard.  assistant-régistraire. 

O.  Lessard  et  A.  Lame,  commis. 

Arthur-R.  Jenner  Fust,  rédacteur  du  ".Toiirnal  o-f  Agrieuî- 
turo'",  Montréal. 

Alex.  Girard,  rédacteur  du  "Journal  d'Agriculture",  Qué- 
bec. 

H.  Nagant,  assisitant-rédacteur  du  "Journal  d'Agriculture". 

G.  Henry,  ingénieur  civil. 

Dr  W.  Grlgnon,  conférencier  agricole,  Ste-Adèle,  comté  de 
Terrebonne. 

O.-E.  Dalalre,  secrétaire-trésorier  de  la  Société  d'Industrie 
laitière,  St-Hyaeinthe. 


189 

J.-A.  Camirand,  surintendant   de  la  voirie,  Sherbrooke. 
John    D.    Duchène,    médecin-vétérinaire,    58,    rue    du    Pont, 

Québec. 
A,-L.   Tourcliot,   directeur    du    laiboratoire    officiel,    St-Hya- 

cinthe. 
J,-T.  Iiamb,  Victor  Germain  et  Jos.-L.  Allaire,  messagers. 


Bibliothèque  de  la  Législature. 
Dr  N.-E.  Dionne,  bibliothécaire. 
J.oseph  Desjardins,  assistant. 
Joseph  Trudelle  et  Lucien  Lemieux,  commis. 
Cyrille  Pettigrew,  messager. 


Travaux  publics  et  Travail. 
L'hon.  L.-Alex.  Taschereau,  ministre. 
Siméon    Lesage,  sous-ministre    des    Travaux    publics    et  du 

Travail. 
Alph.  Gagnon,  secrétaire  du  département. 
Arthur  Gagnon,  comptable. 

Elzéar  Charest,  ingénieur,  directeur  des  travaux  publies. 
L.-A.  Vallée,  ingénieur,  directeur  des  Chemins  de  f€r. 
J.-A.  Lefebvre,  secrétaire  du  bureau  des  Chemins  de  fer. 
Geo.  Saint-Michel  et  L.-P.  Vallerand,  dessinateurs. 
J.-H.  Brassard,  assistant-comptable. 
F.  Gibaidt,  teneur  de  livres. 
J.-E.  Gameau,  registraire. 

Jos.  Eoy,  J.-B.  Gosselin  et  Claude  Dénéchaud,  commis. 
Joseph  Fortier,  contremaître  à  l'hôtel  du  gouvernement. 
Pierre  Fiset,  ingénieur  des  calorifères. 
Adélard  Gagnon,  électricien. 
Joachim  Fortier  et  Joseph  Paquet,  messagers  du  département. 

Imprimeur  du  Eoi. 
Charles  Pageau,  imprimeur  du  Roi. 

Ed.  Trudelle,  traducteur  français;  Jean  Lortie,  messager. 
J.  G.  Gingras,  officier  spécial. 


Instruction  Publique. 
L'hon.  P.  Boucher  de  la  Bruyère,  surintendant. 
Paul  de  Cazes  et  M.  J.-N.  Miller,  secrétaires-conjoints  fran 

çais  du  département. 
George  W.  Parmelee,  secrétaire  anglais  du  département. 
Dr  L.-P.  Fiset,  officier  spécial  et  assistant-secrétaire. 
John  Parker,  officier  spécial. 
John  Strang,  comptable. 
F.-X.  Couillard,  assistant-comptable  et  commis  préposé  à  la 

statistique. 
Ls-Jos.  Pregen,  archiviste. 
M.  Raymond,  bibliothécaire  et  commis  de  la  correspondance 

française. 
M.  l'abbé  V.-A.  Huard,  conservateur  du  Musée. 


190 

Arthur  Thiboutot,  assigt.  conservateur  du  Musée, 
Louis  Lefebvre,  leommis  de  la  coimptabilité. 
W.-G-.-L.  Paxman,  commis  de  la  correspondance  aniglai-se. 
A.  Dessane,    Joseph  Simard,  Cyprien  Lévesque,    Ernest  Ga- 
gnon,  Ludger  E.  Lévesque  et  Rodolphe  Crépeau,  commis. 
Georges  Côté,  Onés.  Asselin  et  L.  Gignac,  messagers. 


Département  des  Terres  et  Forêts. 

L'hon.  Adélard  Turgeon,  ministre. 

E.-E.  Taché,  sous-ministre. 

F.-X.  Lemieux,  secrétaire  particulier. 

J.-H.  Boisvert,  comptable. 

J.  Creighton,  assistant-comptable. 

Paul  Blouin,  surintendant  des  bois  et  forêts. 

Wm  Delaney,  assistant-surint.  des  bois  et  forêts. 

W.^.-J.  Hall,  surintendant  de  la  protection  des  Forêts. 

Wm-H.  Hatch,  P.-E.  Plamondon,  clercs. 

C.-O.  Lavoie,  surintendant,  ventes  des  terres. 

J.  Grenier,  assistant-surintendant,  section  ouesit. 

Henry  Thomson,  B.-A.  Turner  et  J.-A.  Mercier,  clercs. 

J.-M.  Gingras,  assistant-surintendant,  section  Est. 

Eugène  Rouillard,  secrétaire. 

Edm.  de  S.  Laterrière,  J.-O.  Martineau,  A.  Bédard,  D.  Mer- 
cier, A.-J.-C.  Chauveau,  J.-A.  Mercier,  Jules  Bolduc,  Al- 
fred Verreault,  clercs. 

Mlle  Bédard,  dactylographe. 

J.-E.  Samson,  régistraire. 

Jean  Bouffard,  officier  en  loi;  T.  Rinfret,  clerc;  A.  Laçasse, 
Chs  Côté,  Em.  Clavet,  O.  Fiset,  messagers. 

Ch.-Ed.  Gauvin,  surintendant  d'arpentage. 

J.-E.  Girard,  assistant-surintendant. 

Hy.  O' Sullivan,  inspecteur  d'anpentage. 

F.  Kéroack,  G.  Rinfret,  N.-V.  Lefrançois,  A.-M.  Taché,  Léo 
Guenette,  H.-O.  Portier,  W.-G.  Waddell. 


Nouveauté  en  réclame. 

Le  patron  se  met  à  la  poursuite  de  son  commis  et  l 'atteint 
à  New-York,  au  mom'ent  où  il  montait  sur  le  vaisseau  qui 
devait  l'emporter  en  Europe.     Il  lui  saute  au  collet: 

— Misérable,  tu  me  ruines! 

L'autre,  sans  s'émouvoir: 

— Oui,  Monsieur...    Mais  quelle  réclame  peur  la  maison! 

H  y  a  à  vrai  dire  trois  catégories  de  femmes  aussi  nulles, 
aussi  incapables  l'une  que  l'autre  de  remplir  la  mission  pour 
laquelle  elles  ont  été  créées:  les  femmes  savantes,  les  oies  du 
foyer  et  les  mondain  ©s. 


191 


AGENTS  DES  TERRES  DE  LA  COTJROlOrE. 

—   . .  I  i.if  I III—— — »«»g— ^— 1    ■      -..■■■-- 


NOM 


F.-X.  Lemieux 

F.  Lachaine,  pro 

temp 

W.-H.  Clapperton. 

W.-B.  de  Léry 

J.-S.  Ouellet 

wm.  uiart 

J.-O.  Tremblay. . . 
J.-A.   Lespérance. 

V.  Koy 

Jolin   Carter 

E.-M.  Gendron. . . 

L.-A.  Gendron 

A.  Synek 

N.   Lebel 

D.-V.  Bourque 

J.-A.  liambert.  .  . . 

C.  Vézina 

J.-A.  Claveau. . . . 

Geo.  Audet 

A.  Poliquin 

E.-J,  Marchand. . . 

J.-A.  Martin 

Wm.-B.  Plnault. . 

Saucier  &  Dionne, 

A.-E.  Michon 

J.-E.  Clément 

S.-A.  Filion 

U.  Joubert 

T.-A,  Christin 

J.-B.  D'Anjou.,.. 

Alex.  Fraser 

E.   Caron 

J.-E.  Boily 

J.-C.  MUlier 

N.-E.  Morisset.  . . 
L.-J.  Turgeon. . . . 


EESIDEXCE 


Arthabaska . 


Bonaventure-Est 

Bonaventure-Ouest .  . . 
Chaudière  (partie  de) 


Coulonge-Est .  . . 
Coulonge-Ouest. 
Gaspé-Est 


AGENCE 


"     Centre 

Gatineau-Supérieure . 


"        (partie  sud) 

Grandville 

Iles  de  la  Magdeleine 

Lac  Mégantic 

Lac  St-Jean  (Centre) 

(Est) 

"  "        (Ouest) 

"  "        (Nord-Ouest). 

L'Assomption  (et  partie  de 

Petite-Nation) 

L'Assomption  (partie  de)  . 
St-Laurent  de  Matapédia. . 

Vallée  de  Matapédia 

Montmagny 

Ottawa-Supérieur 

Petite-Nation  (Est) 

"  "       (Centre).... 

"  "       (Nord) 


Rimouski-Ouest. 
Est.., 

Saguenay 

St-Charles 

St-François 

St-Maurice 

St-Philémon 


Arthabaska. 

New-Carlisle. 

Maria. 

Beauceville. 

Ste-Germaine. 

Morehead. 

Ville-Marie. 

Percé. 

Cap-Chat, 

'Gaspé. 

Maniwaki. 

HuU. 

Gracefield. 

Fraserville. 

Etang  du  Nord 

Vill.  Mégantic. 

Hébertville. 

Chicoutimi. 

Roberval. 

St-Félicien. 

Ste-Agathe- 

des-Monts. 
Joliette. 
St-Laurent  de 

Matapédia. 
Amqui, 
Montmagny. 
Montréal. 
Arundel. 
Ripon. 
St-Ignace  de 

Nominingue. 
Rimouski. 
Matane. 
Tadoussac. 
Québec. 
Sherbrooke. 
Trois-Eivières. 
St-Philémon. 


Inspecteur  des  agences:    A.-B.  Filion  à  Arundel. 
"  "  "         G.-A.  Langelier  à  Québec. 


192 

Agents  des  biens  des  Jésuites,  de  la  seigneurie  de  Lauzon  et 
du  domaine  de  la  Couronne. 

Evariste  Lsmieux,  agent  poux  la  seigneurie  Lauzon,  Notre- 
Dame  de  Lévis. 

A.  Lord,  agent  de  perception,  seigneurie  du  Cap  de  la  Made- 
leine, seigneurie  de  Batisean  et  ibiens  des  Jésiuites,  ville 
des  Trois-Rivières. 

Félix  Larue,  agent  de  perception  et  de  eoimmuitation,  biens 
des  Jésuites,  district  de  Québec  (partie  de)  et  agents  du 
domaine  de  la  Couronne. 

Alexis  Moquin,  agent  de  perception  et  de  'commutation,  biens 
des  Jésuites,  district  de  Montréal. 


Trésor. 


L'hon.  W.-A.  Weir,  trésorier  de  la  Province. 

Henry  T.  Machin,  sous-trésorier  et;  secrétaire  du  bureau  de  la 
Trésorerie;    H.-H.  Rodger,  secrétaire  particulier. 

Alexander  Hyde,  comptable;  David  Kea,  premier  commis; 
H.  Growen,  régistraire. 

Robert-H.  O'Regan,  sténograplie  et  commis  des  cautionne- 
ments. 

C.  Preston,  commis-payeur;  T. -G.  Lee,  commis. 

G.  Beach  et  W.  Boyd,  messagers. 

Auditeur. 

A.-Hector  Verret,  auditeur  de  la  Province. 

Georges-V.  Tessier,  teneur  de  livres. 

A.  Tanguay,  J.-B.  O'Regan,  assist. -comptables. 

F.  LaRoche,  officier  spécial. 

G.-T.- Arthur  Evanturêl,  comptable  des  dépôts  judiciaires. 

A.-E.  Vézina,  commis. 

Adolphe  Couet,  messager. 

Le  nouveau  marié. 

X...,  un  nouveau  marié,  vient  de  s'unir  à  une  femme  fort 
laide.  Après  avoir  présenté  sa  femme  à  un  vieux  camarade, 
dl  lui  avoue  à  part: 

— Ma  foi!  j'ai  pris  mon  parti  de  sa  figure.  Il  n'est  que 
trop  vrai  q.ue  la  beauté  passe. 

— Oui,  fait  l'ami,  imais  la  laideur  reste. 


L'alcool. 

Le  elergyman.  —  L'alcool  est  votre  <plus  grand  ennemi, 
Monsieur  Jones. 

— Mais  la  Bible  ne  dit-elle  pas  que  nous  devons  aimer  no- 
tre ennemi? 

— Sans  doute,  Monsieur  Jones,  mais  .©lie  ne  dit  pas  que 
nous  devons  l'avalerl 


193 

Eevenu  de  la  Province. 

Alfred  Brosnan,  contrôleur;    Thomas  Poston,  inapecteur. 

J.-E.  Eobitaille,  comptable  et  teneur  de  Livres. 

L.-P.  Barthe,  archiviste. 

Charles  J.  Knight,  commis  aux  timbres. 

E.-F.  Joncas,  sténographe  et  dactylographe. 

O.-A.  Bériau,  clerc. 


Procureur  Général. 

L'hon.   sir  L.  Gouln,  premier  ministre  et  procureur  général. 

Louis-P.  Geoflfrion,  secrétaire  particulier. 

Chs  Lanctôt,  assistant  procureur  général  e<t  greffier  en  loi. 

J.-E.  Duhamel,  inspecteur  des  bureaux  d'enregistrement, 
L  "Assomption. 

D.-C.  Eobertson,  Robert  Rocher,  officiers  spéciaux  en  loi. 

E.  Lortie,  O.-J.  Morin,  St-Georges  Legendre,  Arthur  Dionne, 
E.-L.  Pacaud,  Donat  Geoffrlon,  Georges  L.  Dussault,  offi- 
ciers spéciaux. 

Georges  Eochette,  Alexandre  Fréchette,  Eugène  Pelletier  et 
Joseph  Pelletier,  messagers. 


Secrétaire  et  Régistraire  de  la  Province. 

L'hon.  L.-R.  Roy,  secrétaire  de  la  Province. 

Auguste  Edge,  secrétaire  particulier. 

Joseph  Boivin,  sous-seerétaire. 

Joseph  Dumont,  correspondance  française,  gardien  des  archi- 
ves et  rapports  du  département. 

Félix  Campeau,  comptable. 

Ernest  Myrand,  régistraire  du  département. 

Alexandre  Desmeules,  assistant-régistraire. 

Arthur  Talbot,  T.-Nap.  Pelletier,  asiles  d'aliénés,  écoles  de 
réforme  et  d'industrie. 

correspondance  anglaise  et  traducteur  pour 

la  Gazette  Officielle. 

E.-H.  Bisson,  registres  des  juges  de  paix  et  commissaire  des 
petites  causes,  statistiques  municipales. 

T.-G.  Aubert,  tenue  de  registres  pour  asiles  d'aliénés,  écoles 
de  réforme  et  d'industrie. 

A.  Malette,  grossoveur  des  documents  sous  le  Grand  Sceau  et 
annonces  pour  la  Gazette  Officielle. 

J.-F.  Forgues,  dactylographe;  J.-O.  Montreml,  copiste. 

Joseph-Elise  Soucy,  Aristobule  Bérubé,  Wm  Murphy,  messa- 
gers. 

Bureau  du  Régistraire. 
Li  'hon.  L.-R.  Roy,  régistraire  de  la  Province. 
Jos.  Boivin,  député-régistraire. 
Eudore  Evanturel  ert  Alfred  Simârd,  commis  aux  archives  et 

enregistre-ments. 


194 

Colonisation,  Mines  et  Pêcheries. 

L  'hon.  C.-E.  Devlin,  ministre. 

S.  Dufault,  sous-ministre. 

Arthur  Gagnon,  comptable. 

Denis  Donovan,  secrétaire  particulier. 

J.-P.  Savary,  secrétaire  de  la  Colonisation. 

J.-N.  Gastonguay,  ingénieur  et  inspecteur. 

Alfred  Pelland,  publiciste. 

Thomas  Sheehan,  commis. 

L.-E.  Carufel,  agent  de  la  Colonisation,  Montréal. 

E.  Marquette,  agent  d'Immigration,  Montréal. 

Elzéar  Turgeon  et  Joseph  Marcoux,  commis. 

Rosario  Genest,  dessinateur. 

F.-E.  Gauvreau,  Jules  Sinclair,  Alcide  Olivier  et  Ernest  Ro- 

bitaille,  commis. 

Mines. 
J.  Obalski,  surintendant  des  Mines  de  la  Province. 
E.-W.  Prévost,  secrétaire. 
Jacques  Rousseau,  constable. 
G.-E.  Cartier,    J.-H.  Valiquet,    Thos.  Ledden  et  H.  Beaudry, 

comonis. 

Pêcheries. 
H.  Caron,  surintendant. 
Eugène  Hamel,  assistant. 

J.-A.  Bélisle,  inspecteur  général  de  chasse  et  pêche. 
O.-M.  Parent,  J.-X.  Mercier  et  Ed.  Lavoie,  commis. 
Cadastre: — Chs  Chartré,  secrétaire,  Québec. 
G.-A.  Varin,  secrétaire,  Montréal. 
Thomas  Kirk,  géomètre,  Montréal. 
N.-J.-E.  Lefrançois,  inspecteur. 
Geo.-B.  Dutremblay,  arpenteur-archiviste. 
J.-A.  Rouleau,  assistant-secrétaire. 
J.-H.  Samson,  dessinateur. 
Messagers: — Alfred  Paradis,   J.-G.  Vincent,  Benj.   Charette, 

Cléop.  Brodrigue  et  Odessa  Piché. 

NOUVEAU-NES 

Enfants   d'un  jour,   ô   nouveau-nés, 
Au  paradis,  d'où  vous  venez, 
Un  léger  fil  d'or  vous  rattache. 
A  ce  fil  d'or 
Tient  l'âme,  encor 
Sans  tache. 

Vous  êtes  à  toute  maison 
Ce  'que  la  fleur  est  au  gazon. 
Ce  qu'au  ciel  est  l'étoile  blanche. 
Ce  qu  'un  peu  d 'eau 
Est  au  roseau 
Qui  penche. 

Alphonse  Daudet. 


195 

LA  FETE  DES  ROIS. 


C'était,  iil  y  a.  ilongtemps,  au  neuTlôme  siècle,  un  soir  des 
Rois,  dans  une  oabane  de  l'Angleterre. 

I>a  neige  tombait  à  gros  flocons,  le  vent  qui  agitait  le®  ar- 
bres et  s'engouiffirait  dans  les  pauvres  demeures  avait  des 
accents  plaintifs,  qui  faisaient  frissonner. 

Tout  lie  monde  se  rapprooliait  du  foyer  en  songeant  à  ceux 
qui,  cette  niuit-là,  sans  asile  et  sans  pain,  eurraienit  dans  les 
hameaux  en  quête  de  la  part  à  Dieu. 

Car  c'était  le  soir  des  Rois,  nous  l'avons  dit,  et  'les  pau- 
vres avalent  leur  part  du  gâteau  de  fami'Lle. 

Dans  la  cbaumière  d'Olgard  le  ilaboureur,  EdYitha,  sa 
blonde  et  douce  enfant,  aillait  et  venait  avec  sa  grâce  babl- 
tueiile,  pour  préparer  le  repas  du  soir. 

Le  vieillard,  ému  de  bonheur,  la  regardait  en  souriant  et 
Se  disait  à  part  lui  : 

— Quel  trésor  que  mia  petite  Edvitha  ! 

Il  n'osait  ajouter,  bien  qu'il  y  songeât: 

— Heureux  celui  qui  pourira  la  posséder  ! 

Elle  était  bien  belle,  ila  petite  Edvitha,  avec  son  gai  sou- 
rire, ses  joUiCs  roses,  ses  yeux  bleus,  avec  la  teinte  de  mé- 
lancolie qui  voilait  parfois  son  front  de  seize  ans. . . 

Nul  ne  i>ouvait  la  voir  sans  l'admirer  et  l'aimer. 

Olgard  s'assit  à  table,  découpa  le  gâteau  et  mit  la  part 
à  Dieu  de  côté. 

A  ce  moment,  on  heurta  à  la  porte,  et  un  pauvre,  lies  vête- 
ments couverts  de  neige,  les  membres  roidîs  par  le  froid, 
entra  x>êniblement,  soutenu  par  Edvitha,  qui  avait  été  à  sa 
rencontre. 

Le  maître  se  leva  et  dit  à  l'étranger,  en  lui  désignant  un 
siège  au  ibout  de  la  table: 

— Ami,  prenez  votre  place  :  les  pauvres  sont  les  bienvenus 
dans  ma  demeure. 

— iMerci,  maître  :  Dieu  vous  le  rende  !  murmura  le  visi- 
teur avec  émotion. 

Il  prit  sa  part  du  gâteau  et  mangea  avec  appétit. 

Dlgard,  Edvitha  et  les  serviteurs  en  fi,rent  autant  de  leur 
côté. 

Chacun  se  demandait  qui  serait  roi  ce  soir-là. 

Tout  à  coup,  l'étranger  trouva  la  fève  'dans  ®a  part  et  la 
montra  en  souriant  â,  ses  hôtes. 

— Vous  êtes  le  roi,  lui  dit-on. 

— Pauvre  toI,  dit  Edvitha,  je  vous  demande  une  part  de 
votre  royaume. 
— Je  vous  donne  mon  royaume. 
— Bravo  !  roi  généreux  !  s'écria  en  riant  Olgard. 
— Vous  serez  ma  reine,  continua  le  pauvre,  en  s'adressant 


196 

fi  la  jeune  fille,  je  vous  donne  mon  sceptre. . .  je  tous  donne 
mon  <XEur. . . 

— ^C'est  bien;  lallors,  mon  roi,  puisque  je  suis  reine,  je  me 
dois  à  Tos  besoins . . .  Vos  vêtements  sont  en  lambeaux,  je 
veux  les  renouveler. . .  Voici  une  fourrure  qui  vous  garantira 
du  froid  et  de  la  neige . . .  Votre  chaussure  est  usée,  en  voilà 
une  autre  plus  neuve. . .  Et  puis,  votre  escarcelle  est  sans 
doute  assez  légère,  je  vous  donne  la  mienne  de  grand  cœur. 

De  pauvre  remercia  avec  des  larmes  de  reconnaissance. 
Olgard  gronda  doucement  sa  fille  de  tant  de  générosité,  et 
l'embrassa  sur  les  deux  joues.  Bile  était  radieuse,  la  petite 
Edvitha  ; ,  il  en  est  toujours  ainsi  quand  on  se  montre  bien- 
faisant. 

On  passa  une  soirée  déTiicieuse  dans  la  vieille  cabane  du 
pays  de  Galles. 

— Le  roi  boit  !  cria-t-on  toutes  les  .  fois  que  l'étranger 
porta  la  coupe  rustique  à  ses  lèvres. 

Le  matia,  le  pauvre  avait  disparu. 

D'étonnantes  nouvelles  coururent  bientôt  dans  'la  contrée. 
On  disait  que  le  roi  Alfred,  que  les  Danois  avaient  chassé 
de  son  trône,  venait,  avec  ses  fidèles  soldats,  de  rencontrer 
l'envahisseur  dans  la  forêt  de  Selwood  et  l'avait  complète- 
ment défait.  Le  roi  Alfred,  affirmait-on,  après  avoir  long- 
temps erré  de  chaumière  en  chaumière,  avait  pénétré  dans 
le  camp  des  Scandinaves,  et  là,  sous  un  déguisement  de 
barde,  s'était  appliqué  à  étudier  leurs  forces  et  leurs  posi- 
tions, et  avait  profité  de  leur  désordre  pour  livrer  cette  dé- 
cisive bataille.    C'était  la  vérité. 

Un  jour,  des  équipages  brillants  s'arrêtèrent  à  la  porte  de 
la  cabane  d' Olgard. 

Un  guerrier  couvert  d'une  armure  resplendissante  entra 
joyeusement  et  dit,  en  montrant  les  vêtements  pauvres  que 
portait  un  officier  de  sa  suite: 

— Reconnaissez-vous  ceci?  Je  suis  le  mendiant  à  qui  vous 
les  avez  donnés. . .  Vous  avez  eu  pitié  de  mon  infortune. . . 
Vous  m'avez  sacré  roi . . .  Un  ange  de  vertu  et  de  bonté  a 
bien  voulu  se  nommer  ma  reine  :  je  viens  réclamer  l'exécu- 
tion de  cette  promesse,  car  je  suis  véritablement  roi  et  je 
veux  qu'elle  soit  reine! 

Tout  le  monde  s'inclina  ;  c'était  le  roi,  c'était  Alfred-Ie- 
Grand. 

Edvitha  devint  reiae  et  fut  heureuse.  Les  chroniques  ajou- 
tent que  la  maison  d'Olgard  fût  changée  en  un  temple  où 
chaque  année  le  roi  et  la  reine  faisaient  un  pèlerinage  pieux. 


La  charité  la  plus  utile  c'est  celle  qui  écarte  de  la  route 
du  prochain  les  obstacles  au  bien  et  les  tentations  au  mal. 

(Ohanning) . 


197, 
OoDB  Cbihimilli. 


DISTBI0T8 

0HBF8-LIEUX. 

TBEHB8. 

Greffiers  de  la  C. 

Arthabaska. . 

Arthabaska 

St-Joseph 

Valleyfield 

Sweetsburg  . . . 
Chicoutimi  .... 

Percé 

New-Oarlisle  . . 

St-Jean 

Joliette 

Fraserville  .... 
Montmagny  . . . 

Montréal 

Hull 

22  cet,  ch.  année... 
20  mars 

P.-H.  Côté. 
Vézina  à  Ferron. 

15  février   

S  -A.  Brodeur. 

Belford 

Ghicoatimi . . 

1er  lundi  d'octobre. 
22  janvier 

Léonard  à  Noyet. 
F.-X.  Gosselin, 

easpé.         1 
Ibôrville  .... 

15  octobre 

20janv 

22  octobre 

Joseph  X.  Lavoie. 
Q.-F.  Maguire. 
Alphonse  Morin 
BeCoDTille  et  DothuM. 
J  -G.  Pelletier. 

Joliette 

Kamouraska 

15  sept.  ch.  année. 
5  décembre 

Montmagny  . 
Montréal .... 
Ottawa 

5  avril .~ 

lmr.,ljuin,108.,2n. 

6  mars   

A.-J.-G.  BeanbieH. 
Sicotte  &  Lafontaine. 
Grondin  àVincent 

Qoébec 

Rtcbelien  ... 

Québec  

Sorel 

10  avril  et  10  oct... 

14  janvier 

22  mars 

Ponliot  &  Chénevert 
Cardin  et  de  6rudDré> 

RimoTiflki  . ,  ■ 

Rimouski 

Murray-Bay. . . . 
Sherbrooke .... 
St-Hyacinthe  . . 
Ste-Scholastique 
Trois-Rivières  . 

S  iguenay . . . 
St-François  . 
yt-Hyacinthe 
Terrebonne . . 

4  juillet 

1er  octobre 

J.-A.  Martin. 
G.L.  deLottinvillo. 

19  juin  

Roy  et  Beauregard. 
OrignonA  Fortier 
Alfred  Désilets. 

1er  février 

T.-Rivières.. 

1er  mars 

OO0B     SuPàBIHDRB 

Juges 

Salaire 

Résidence 

Districts 

L'bOD.sir  F  Langelier,c/- 

S  8,000 

] 

"    B". -X.  liemienx 
"    J-C.  McCorkill. 

7,000 
7.000 

V  Québec    . 

Qaébeo. 

•«    sir  L.-A.  Jette. 

7.000 

j 

«H 

"    tir  M.  MTait,c;>e/ 

8,000 

\ 

e 
1 

"    L.-O.  Loranger  • 

7,000 

"    M.Mathieu 

7.000 

"    C.-P.  Davidson. 

7,000 

"    Iiouia  Tellier     

7,000 

g 

"    J.-S.  Aïohibald. . . . 

7,000 

•«    8.  Pagnnelo 

"    J.-J.  Curran 

7,000 
7,000 

•Montréal... 

Montréal. 

1 

"    T. -H.  Fortin 

7,000 

►« 

"    John  Dnnlop   

7,000 

8 

"    Eug-.Lafontaine-- 

7,000 

"    N.  Oharbonneau.. . 

"    Ed.  Guerin 

"    J.-E  Bobidoux... 

7.000 
7,000 
7.000 

' 

[Terrebonne. 
Montréal  et  une  partie  de 

i 

"    E-S.Cooke 

"    li.-J.Cannon 

5.000 
5,000 

l  TroÎ8-Biv  < 
5 Québec...  5 

Trois-Bivières. 

s 

"    L.-PDemers 

"    M.  Hutchinson... . 

5,000 
5,000 

1  Sherbrooke 

St-François. 

'•    H.-C.  Pelletier... 

5,000 

Québec 

Beanoe  et  Montmagny. 

s 

"    A.  Rochon 

5,000 

auU         ..    . 

Ottawa. 

"    P.-G.  Martineau.. 

5,000 

St-  Hyacinthe 

St-Hyaointho 

"    W.-W.  Lynch.   ... 

5,000 

aCnowlton 

Bedford. 

In 

"    A.  A.  Bruneau 

5,000 

Sorel  

Bichelien. 

"    J.-A.  Gagné 

4,500 

3hioontimi. 

Saguenay  et  Chicoutimi. 

ÎS 

"    Aug.  Tessier 

4.500  1  Rimouski  .... 

Saepé. 

o 

"    Chs.-C.  deLorimiei 

5,000  1  Joliette    .... 

Joliette. 

O 

"    H.-O.  Saint-Pierre. 

5.000    Valleyfield.... 

Beanhamois. 

— 

"    D.  Monet 

5.000    Saint-Jean.. 

Iberville. 

'  '    Albert  M  alouin. . . . 

5,000    Québec 

Arthabaska. 

"    Ernest  Cimon   ..-«. 

5,000    Québec Kamourask». 

"     H.-G.  CarroU 

5,000 

Himoiitki ... 

IBimouski. 

198 


199 


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200 

COUK  SUPREME  DU  CANADA. 

(Siège  à  Ottawa). 


La  plus  haute  cour  en  Canada  est  connue  sous  le  nom  de 
Cour  Suprême  du  Canada.  Elle  exerce  aussi  une  juridiction 
d'appel  dans  tous  les  cas  d'élections  contestées  et  peut  faire 
un  examen  et  un  rapport  sur  tout  bill  privé  ou  sur  toute  pé- 
tition demandant  l'adoption  d'un  bill  privé  ou  requête.  Elle 
a  juridiction  dans  tous  les  cas  de  contestation  entre  les  pro- 
vinces et  la  Puissance  du  Canada  et  entre  les  provinces  elles- 
mêmes,  à  la  condition,  toutefois,  que  la  Législature  adopte 
un  acte  accordant  telle  juridiction. 

La  Cour  Suprême  est  composée  d 'un  juge  en  chef  et  de  cinq 
juges  puînés.  On  peut  toujours  en  appeler  de  la  décision  de 
la  Cour  Suprême,  excepté  dans  les  cas  criminels,  au  comité 
judiciaire  du  Conseil  privé  en  Angleterre,  la  plus  haute  cour 
de  l'Empire;  dans  ces  cas,  les  jugements  sont  toujours  dé- 
cisifs. 


L'hon.  Chs  Fitzpatrick,  juge  en  chef,  ($10,000) . 

Juges  puînés,  ($9,000  chacun). 
'  '     Désiré  Girouard.  I  Régistraire, — 

'  '     sir  L.  H.  Davies,  K.C.M.G.      I      E.-E.  Cameron,  C.R. 
'  *     James  MacLennan.  j"  Rapporteur, — 

"     Duff.  J      C.-H.  Masters. 

JUDIOATURE  DE  LA  PROVINCE  DE  QUEBEC. 

Cour  du  Banc  du  Roi. 
L'hon.  H.-T.  Taschereau,  juge  en  chef,  ($8,000). 

L'hon.  J.  Blanchet,  ~i  ^  ^   ,     (^  ^  „         ^  -r 

<  <     J  Cross  '  Juges  pûmes,  I  L 'hon.  J.  Lavergne. 

"     H.Archambeault,J       ($7,000).     (-     N.-W.  Trenholme. 

COUR  DE  CIRCUIT  DE  LA  PROVINCE  DE  QUEBEC. 

District  d'Arthabaska.  - —  Siège  à  Arthabaska,  tous  les  mois 
au  choix  du  juge,  sauf  juillet  et  août. 

District  de  Beauce.  —  Siège  à  Saint-Joseph  de  la  Beauce,  du 
20  au  21  de  chaque  mois,  sauf  avril,  juillet  et  août.  A 
Sainte-Hénédine,  le  14  mai  et  22  novembre.  A  Lambton, 
le  23  janvier,  juin  et  septembre.  A  Lac  Mégantic,  le  25 
janvier,  juin  et  septembre. 

District  de  Beauhamois.  —  Siège  à  Valleyfield,  du  17  au  22 
de  février,  mai,  septembre  et  décembre.  A  Sainte-Martine, 
pour  le  comté  de  Châteauguay,  du  1er  au  4  février,  mai  et 
septembre.  A  Huntingdon,  pour  le  comté  de  Huntingdon, 
du  8  au  11  février,  mai  et  septembre. 


201 

District  de  Bedford.  —  Siège  à  Sweetsburg,  le  deuxième  lun- 
di et  les  quatre  jours  juridiques  suivants  de  chaque  mois, 
sauf  juillet  et  août.  A  Waterloo,  pour  le  comté  de  Shef- 
ford,  les  26,  27  et  28  janvier,  avril,  juin  et  octobre.  A 
Knowlton,  pour  le  comté  de  Brome,  les  28  et  29  mars,  mai, 
septembre  et  décembre.  A  Bedford,  pour  le  comté  de  Mis- 
sisquoi.  les  26  et  27  février,  mai,  septembre  et  novembre. 
A  Famham,  pour  le  comté  de  Missisquoi,  les  29  et  30  jan- 
vier, avril,  juin  et  octobre. 

District  de  Chicoutimi,  —  Siège  à  Chicoutimi,  du  14  au  15 
janvier,  du  28  mai  au  1er  juin  et  du  7  au  12  octobre.  A 
Roberval,  du  14  au  19  mars,  juillet  et  novembre. 

District  de  Gaspé.  —  Siège  à  Percé,  pour  le  comté  de  Gaspé, 
du  25  au  28  janvier,  du  26  au  .31  mai,  et  du  10  au  15  oc- 
tobre. A  Sainte-Anne-des-Monts,  du  1er  au  8  mars.  A  Ri- 
vière-au-Renard,  du  16  au  21  juillet,  du  18  au  21  septem- 
bre. A  Amherst  (Iles  de  la  Magdeleine),  du  27  juin  au 
26  juillet,  du  23  août  au  1er  septembre.  A  New-Carlisle, 
pour  le  comté  de  Bonaventure,  du  11  au  14  janvier,  du  10 
au  14  juin  et  du  27  au  30  septembre.  A  Carleton,  du  12  au 
20  février,  du  26  au  28  juillet  et  du  3  au  5  novembre. 
A  Matapédia,  du  22  au  25  février,  du  30  juillet  au  1er 
août  et  du  8  au  10  novembre. 

District  d'Iberville.  —  Siège  à  Saint-Jean,  les  3  jours  juri- 
diques, samedis  exceptés,  qui  suivent  le  9  de  chaque  mois, 
sauf  janvier,  juillet,  août  et  septembre.  Pour  le  comté 
d'Iberville,  à  Iberville,  le  15  des  mois  de  février,  mai  et 
octobre.  Pour  le  comté  de  Napierville,  à  Napierville,  le 
17  des  mois  de  février,  mai  et  octobre. 

District  de  Joliette.  —  Siège  à  Joliette,  les  2e  mercredi,  jeudi 
et  vendredi  de  chaque  mois.  A  Berthier,  le  3e  mardi  qui 
suit  le  1er  lundi  de  chaque  mois.  A  l'Assomption,  les  3e 
jeudi  et  vendredi  qui  suivent  le  1er  lundi  de  chaque  mois. 
À  Sainte-Julienne,  pour  le  comté  de  Montcalm,  le  4e  mardi 
qui  suit  le  1er  lundi  de  chaque  mois.  Les  mois  de  juillet 
et  août  exceptés. 

District  de  Kamouraska.  —  Siège  à  Frasexville,  du  14  au  15 
de  février,  mars,  mai,  juin,  octobre,  novembre  et  décembre. 
A  Saint-Jean-Baptiste  (Ile-Verte),  du  11  au  13  février, 
juin  et  octobre.  A  Kamouraska  (village),  du  15  au  17 
février,  juin  et  octobre. 

District  de  Montmagny,  —  Siège  à  Montmagny,  les  4  et  5 
de  chaque  mois,  sauf  janvier,  juillet,  août  et  septembre. 
A  Saint-Raphaël,  pour  le  comté  de  Belleehasse,  les  1er  fé- 
vrier, avril  et  octobre.  A  Saint-Jean  Port-Joli,  pour  le 
comté  de  l'Ialet,  les  6  février,  avril  et  octobre. 


202 

District  de  Montréal.  —  Siège  à  Montréal,  tous  les  jours  ju- 
ridiques de  chaque  mois,  sauf  juillet  et  août. 

District  d'Ottawa.  —  Siège  à  HuU.  du  25  au  28  de  chaque 
mois,  sauf  juillet  et  août.  A  Papineauvllle,  du  5  au  9  fé- 
vrier, du  11  au  15  mai  et  du  6  au  10  octobre. 

District  de  Québec.  —  Siège  à  Québec,  sauf  les  4  derniers 
jours  juridiques  de  chaque  mois  et  le  samedi,  tous  les  au- 
tres jours  juridiques  des  mois  de  février,  mars,  avril,  mai, 
juin,  octobre  et  novembre;  les  jours  jui'idiques  suivant  le 
9  de  janvier  et  septembre,  et  ceux  précédant  le  21  de  dé- 
cembre. 

District  de  Richelieu.  —  Siège  à  Sorel,  du  13  au  15  de  fé- 
vrier, mars,  avril,  mai.  juin,  octobre,  novembre  et  décem- 
bre, et  du  17  au  19  septembre.  A  Verchèreff,  pour  le  comté 
de  Yerchères,  du  11  au  13  janvier,  du  17  au  19  février, 
mars,  mai,  juin,  octobre  et  novembre,  les  20  et  21  septem- 
bre. A  Saint-François  du  Lac,  pour  le  comté  d'Yamaska, 
les  26  et  27  des  mois  de  février,  mars,  mai,  juin,  septem- 
bre et  octobre. 

District  de  Rimouski.  —  Siège  à  Eimouski,  les  lundi,  mardi, 
mercredi  et  jeudi  de  la  troisième  semaine  d'octobre;  les 
vendredi  et  samedi  de  la  deuxième  semaine  des  mois  de 
février,  mars,  avril,  mai,  juin,  novembre  et  décembre. 
A  Saint-Jérôme  de  Matane,  du  19  au  21  juin  et  du  7  au  9 
octobre. 

District  de  Saguenay.  —  Siège  à  Saint-Etienne  de  la  Malbaie, 
du  14  au  16  février,  du  22  au  24  juin,  du  1er  au  3  septem- 
bre, du  20  au  22  octobre.  A  Baie  Saint-Paul,  pour  le  comté 
de  Chajlevoix,  du  11  au  13  février,  du  20  au  22  mai  et  di; 
1er   au  3   octobre. 

District  de  Saint-François.  —  Siège  à  Sherbrooke,  le  1er 
mardi  et  les  3  jours  suivants  de  chaque  mois,  sauf  juillet 
et  août.  A  Stanstead,  du  18  au  20  février,  juin  et  octobre. 
A  Coaticook,  du  22  au  24  février,  juin  et  octobre.  A  Dan- 
ville,  du  22  au  24  janvier,  mai  et  septembre.  A  Cookshire, 
pour  le  comté  de  Compton,  le  25  janvier,  mars,  mai,  sep- 
tembre et  novembre.  A  Richmond,  du  19  au  21  janvier, 
mai  et  septembre.  A  Ham  Sud,  pour  le  comté  de  Wolfe, 
du  15  au  17  février,  juin  et  octobre.  A  Lac  Mégantic,  le 
?>  de  février,  mai  et  le  15  octobre. 

District  de  Saint-Hyacinthe.  —  Siège  à  Saint-Hyacinthe,  les 
2  premiers  jours  juridiques  de  chaque  mois,  sauf  janvier, 
juillet,  août  et  septembre.  A  Marieville,  pour  le  comté  de 
Rouville,  les  25  et  26  de  février,  avril,  juin,  octobre  et  26 
décembre.  A  Acton,  pour  le  comté  de  Bagot,  les  27  et  28 
février,  avril,  juin,  octobre  et  décembre. 


203 

District  de  Terrebonne.  —  Siège  à  Sainte-Scholastique,  le  3e 
lundi  des  mois  de  février,  mars,  avril,  juin,  octobre  et  no- 
vembre. A  Saint-Jérôme,  pour  le  comté  de  Terrebonne,  le 
2e  lundi  des  mois  de  février,  mars,  avril,  juin,  octobre  et 
novembre.  A  Lachute,  pour  le  comté  d'Argenteuil,  le  3e 
mercredi  de  février,  mai  et  septembre. 

District  des  Trois-Rivières.  —  Siège  aux  Trois-Eivières,  du 
13  au  1.5  de  chaque  mois,  sauf  janvier,  juillet  et  août.  A 
Louiseville,  pour  le  comté  de  ilaskinongé,  les  1er  et  2  de  fé- 
vrier, avril,  juin,  octobre  et  décembre.  A  Nicolet,  pour  le 
comté  de  Xicolet,  les  10  et  11  de  février,  avril,  juin,  octo- 
bre et  décembre.  A  Grand'Mère,  pour  le  comté  de  Cham- 
plain,  les  6  et  7  de  février,  juin  et  octobre. 


L'HOMME 

Il  est  difficile  de  connaître  les  hommes;  cependant,  la  plu- 
part sont  comme  les  plantes  qui  ont  des  vertus  cachées  que 
les  circonstances  font  découvrir. 

Qu'est-ce  que  l'homme?  C'est  le  vase  le  plus  frêle,  le  verre 
le  plus  fragile;  c'est  un  navire  que  la  moindre  vague  fait 
échouer,  une  machine  que  le  choc  le  plus  léger  décompose  ; 
une  odeur,  une  saveur  le  fatiguent;  l'insomnie,  la  nourriture 
même  qui  soutient  sa  vie,  sont  pour  lui  des  causes  de  mort. 
Cependant,  ce  faible  animal,  dont  la  naissance  s'annonce  par 
des  pleurs,  combien  ne  fait-il  pas  de  bruit  dans  le  monde? 
A  quelles  idées  présomptueuses  de  toutes  sortes  ne  le  porte 
pas  l'oubli  de  sa  condition.  Il  est  capable  de  tous  les  maux 
comme  de  tous  les  biens;  il  embrasse  l'éternité  et  vit  à  peine 

un  jour. 

*  *       « 

Les  hommes  hauts  et  vains  sont  semblables  aux  épis  de  blé: 
ceux  qui  lèvent  le  plus  la  tête  sont  les  plus  vides. 

Il  n  'y  a  pas  d 'absurdité  qui  ne  trouve  place  dans  les  têtes 

disposées  à  les  recevoir. 

*  *       « 

L'heure  sonne,  le  temps  a  cessé  pour  le  juste;  il  va  deman- 
der à  Dieu  sa  récompense.  C'est  un  fils  qui  a  voyagé  et  qui 
retourne  vers  son  père. 

Eien  ne  trouble  sa  fin,  c  'est  le  soir  d 'un  beau  jour. 

La  Fontaine. 


CHARADE  No 

Préposition  est,  cher  lecteur,  mon  premier. 
Verbe,  accusant  souffrance,  est  mon  dernier. 
Pour  écrire,  il  faut  mon  entier. 

Voir  réponse,  page  30. 


204 


TheGuttaPercha&RubberMfgCo. 
of  Toronto,  Limited 


Fabricants 
de  la 

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Bureau-Chef  et    Fabrique  :    Toronto,   Ont. 

Succursale  :  Nos  357  et  359,  Rue  Saint-Jacques,  MONTREAL 

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Courtier  d'Assurances  contre  l'Incendie. 

Représentant  les  Compagnies  suivantes  : 

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HOME  I  RÉSIDENCE  :  1887,  Ste-Catherine  Est,  Coin  Aylwin. 

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Assurances   placées  dans   les  Compagnies  ci-haut   mentionnées   qui  sont 

toutes   très  fortes,   et   les   intérêts  des  Assurés  sauvegardés   en  cas  d'incendie. 

De  plus,   si   quelques  clients   préféraient  la  Mutuelle  de  Montréal    ou    Mont- 

Royai,  je  me  ferai   un   devoir  de   me'  rendre  à   leur  désir  et   de   prendre  leurs 

intérêts  comme   pour  moi-même.      Je   m'occupe  aussi  d'Assurance  sur    la   vie 

dans  les   Compagnies   Sun,  /Ctna,  London   &  Lancashire,  et  au  besoin,  de 

prêts  d'argent  au  désir  des  emprunteurs. 

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205 


Bégistrateurs  pour  la  province  de  Québec. 


COMTÉS. 


RÊQISTBATEUES. 


Argenteuil 

Arthabaska 

Bagot 

Beauce 

Beauharnois 

Bellechasse 

Berthier 

Bonaventure,  le  div. 
Bonaventure,  2e  div. 
Brome 

Chambly 

Champlain 


BUREAUX. 


Charlevolx,  le  div. . . 
Charlevoix,  2e  div.. 

Châteauguay 

Chicoutimi,  le  div. 
Chicoutimi,  2e  div. 
Coaticoolc 


Compton 

Deux-Montagnes. 
Dorchester 

Drummond 

Gaspé 


Hoclielaga  et  J.-Car. . 

Huntingdon 

Iberville 

Iles  de  la  Madeleine. 

Ile  d'Orléans 

Joliette 

Kamouraska 

Labelle 

Lac  Mégantic 

Lac  Saint- Jean. .    .. 

Laprairie 

L'Assomption 

Laval 

Lévis 

L'Islet 

Lotbinière 

Maskinongé 

Mégantic 

Missisquoi 

Montcalm 

Montmagny 

Montmorency,  le  div. 
Montmorency,  2e  div, 

Montréal-Est.  { 


George   F.   Calder * 

M.-J.-A.  Poisson 

Morel  &  Pilon 

Taschereau  &  Fauteux.. 
J.  P.  Laplante 

j  Fortunat  Belleau 

î  J.-A.  Laferrière * 

L.-P.  LeBel * 

J.-A.  Verge 

H.-S.   Foster * 

J.-T.  A.  Robert  \  „„„. 
P.-B.  Lamarre  J  ^°^->- 
Ferdinand  Trudel * 

j  J.-A.  Martin • 

1  Joseph  Gariépy 

jBdmour  McGown 

Thomas  Bossé * 

Napoléon  Hudon * 

Ostis    Shurtleff    &    Léon 

Trudeau 

William  H.  Léonard..    .* 

Henri  Langlois * 

C.  S.  Vaillancourt * 

/  Ls.  Adolphe  Bernard. 
\     Chs   Howard  Miller. 

Joseph  X.   Lavoie * 

/     Am.  Chauret  et  G.  A. 

(     Lacombe,  conj 

John  G.  Bruce * 

Philibert  Contant * 

Edouard  Alfr.    Brasset.* 

F.-X.   Lachance * 

Lavoie  &  Guilbault,  Conj. 

Paul  Dessaint * 

P.  de  Varenne * 

C.-A.  Léger 

Louis  Lindsay 

Lt.-Col.    Brosseau * 

Barthélémy  Rocher   ....* 

P.-A.  Longpré * 

J.  A.  Carrier * 

A.  Gustave  Verrault. .  . . 
Couture  &  Auge,   conj...* 

Clovis  Caron * 

W.-H.  Lambly 

E.-F.  Curries * 

A.-E.  Thibaudeau * 

J.-S.  Gendron ♦ 

Herménégilde    Dick * 

(Voir   Ile  d'Orléans). 


Lachute. 

Arthabaska. 

St-Liboire. 

St-Frangois. 

Beauharnois 

St-Michel. 

Berthier. 

New-Carlisle. 

Carleton. 

Knowlton. 

Longueuil. 

Ste-Geneviève  de 

Batiscan. 
Malbaie. 
Baie  St-Paul. 
Ste-Martine. 
Chicoutimi.' 
Hébertville. 

Coaticook. 
Cookshire. 
Ste-Scholastique 
Ste-Hénédine 

Drummondville. 
Percé. 

Montréal. 

Huntingdon. 

Iberville. 

Amherst. 

St-Laurent. 

Joliette. 

Kamouraska. 

Papineauville. 

Lac  Mégantic 

Roberval. 

Laprairie. 

L'Assomption. 

Ste-Rose. 

Lévis. 

St-Jean-Port- 

Joll. 
Ste-Croix. 
Louiseville. 
Inverness. 
Bedford. 
Ste-Julienne. 
Montmagny. 
Château-Richer. 


C.-L.    Champagne    et    E.  | 

Lalonde,  conjoints..    ..Montréal. 


206 


Régistrateurs  pour  la  province  de  Québec. — Suite. 


COMTÉS. 

BÊGISTBATBUBS. 

BDEHAUX. 

Montréal-Ouest.   . .    • 

J.-P.  Cook 

Montréal. 

Napierville 

Alex.    Richardson * 

Napierville. 

Nicolet,  Div.  No  1.  . 

J.-A.   Blondin 

Bécancour. 

Nicolet,  Div.  No  2 .  . 

W.  Denis 

Nicolet. 

Pontiac,  Div.  No  1 .  . 

Walter  Rymer 

Havelock, 

Pontiac,  Div.  No  2  .  . 

J.  Maillard 

Ville-Marie. 

Portneuf 

H.-Q.  de  Saint-Georges  * 

Cap  Santé. 

L'hon.  E.  Rémillard..    .. 

Québec. 

Richelieu 

Richmond 

Sorel 

W.-J.  Ewing * 

Richmond. 

Rimouski,  No  1 .  .    .  . 

Saucier  &  Dernier * 

Matane. 

Rlmouski,  No  2 .  .    .. 

Edouard  Letendre * 

Rimouski. 

Rouville \ 

Ste-Marle  &  Pelletier      * 

Conjoints. 

Marieville. 

Saguenay 

E.  Omer  Bouliane * 

Tadoussac. 

Shefford 

J.-H.  Lefebvre 

Waterloo. 

Sherbrooke 

William  Henry  Lovell    * 

Sherbrooke. 

Soulanges 

Adrien  Rouleau * 

Coteau-Landing. 

Stanstead 

Alf.  Nevill  Thompson..* 

Stanstead  Plain 

Ste-Anne-des  Monts. 

Joseph  Thibault 

Ste-Anne  des  M. 

Saint-Hyacinthe . .    . 

Joseph  Nault * 

St-Hyacinthe. 

Saint- Jean 

Jos.  P.  Carreau * 

Saint-Jean. 

Témiscouata 

( 

L.-V.  Dumais 

L.   de   G.   Lachaîne   et   J. 

Praserville. 

Terrebonne - 

A.   Théberge 

Conjoints. 

St-Jérôme. 

R.  Kiernan 

Trois-Rivières. 
Vaudreuil. 

Vaudreuil 

J.-N.  Lefebvre 

Verchères 

Jos.  Geoffrion 

Verchères. 

Wolfe 

Oscar  Lamoureux * 

Dr  Ls  Duhamel * 

Ham-Sud. 

Wright 

Hull. 

( 

Ls    M.    Blondin    et    C.-E. 

Yamaska ■! 

Courchêne 

St-François  du 

l 

Conjoints. 

Lac. 

Inspecteur  des  Bureaux:   L.-P.   Duhamel,   L'Assomption. 

Par  proclamations  du  Lieut.-Gouverneur  et  publiées  dans 
la  "Gazette  Officielle"  de  Québec,  les  bureaux  d'enregistre- 
ments qui  suivent  sont  maintenant  régis  d'après  les  disposi- 
tions de  l'Acte  de  Québec,  57  Victoria,  chapitre  41,  savoir: 
—  Hochelaga  et  Jacques-Cartier,  Montréal-Est,  Montréal- 
Ouest,  Québec,  Saguenay,  Ile  d'Orléans. 

Par  procLamaition  du  Lieutenant-Gouverneur  publiée  dans  la 
"Gazette  OMeielle"  de  Québec,  «ji  date  du  2  .iuiJlet  1904,  les 
bureaux  d'enregistrement  de  Hochelaga  et  Jacques-Cartier, 
MoTitréal-Est  et  Montréal-Ouest,  d 'après  les  dispositions  de 
il 'Acte  de  Québec,  4,  Edouard  VII,  chapitre  44,  ferment  cha- 
que jour,  les  dimanches  et  fêtes  d 'obliga>tion  exceptés,  à  3 
h.  p.  m. 


207 

"L'Association  des  Régistrateurs  de  la  Province  de  Qué- 
bec", fondée  en  1884,  se  compose  de  55  Régistrateurs  dési- 
gnés par  un  astérique  (*)  au  tableau  ci-dessus.  Ses  officiers 
pour  l'année  1908-1909  sont:  MM.  P.  Contant,  président; 
W.-H.  Léonard,  vice-président;  E.  Lalonde,  secrétaire;  A. 
Chauret,  trésorier;  J.-P.  Carreau,  régisseur. 

Le  but  principal  de  cet'te  association  -est  l'étude  des  lois 
sur  l'enregistrement,  l'esprit  de  corps  et  d'uniformité  dans  la 
pratique,  et  par  ce  moyen,  une  diminution  de  60  p.  c.  dans  le 
coût  des  primes  d 'assurance,  de  garantie,  pour  chaque  mem- 
bre de  cette  association  seulement. 


La  bonne  réponse. 


— Rappelle-toi,  petit,  qu'il  y  a   dans  le   monde   des  choses 
qui  valent  mieux  que  de  l'argent. 

— .Je  sais  bien.  .  .  mais  c'est  avec  l'argent  qu'on  les  achète! 


Nous  nous  pardonnons  tout  et  rien  aux  autres;  on  se  voit 
d'un  autre  œil  qu'on  ne  voit  son  prochain.  Le  grand  fabri- 
cateur  fit  pour  nos  défauts  la  poche  de  derrière,  et  celle  de 
devant  pour  les  défauts  d 'autrui. 

La  Fontaine. 


Personne  ne  se  donne  la  peine  de  connaître  la  vérité;  de- 
puis l'origine  du  monde,  nous  nous  passons  l'erreur  de  main 
en  main,  et  «'•est  toujours  le  plus  ignorant  qui  crie  le  plus 
fort. 

Pascal. 


208 

LOIS  DE  CHASSE  ET  DE  PECHE  POUR  LA  PROVINCE 
DE  QUEBEC 

8  EDOUAED  VH,  CKAPITRE  25. 

Loi  amendant  la  loi  de  la  chasse  de  Québec. 

("Sanetionîiée  le  25  avril  1908")- 

SA  MAJESTE,  de  l'avis  et  "du  coiisentemeiit  du  Conseil 
législatif  '©t  ide  l'Assemblée  législative  de  Québec,  décrète  ce 
qui  suit  : 

1.  L'article  1399  des  Statuts  refondus,  tel  qu''éidicté  par  la 
loi  62  Victoria,  ■chapitre  24,  section  1,  et  amendé  par  les  lois 
2  Edouard  VII,  chapitre  14,  section  1;  3  EdouaTd  VU,  cha- 
pitre 23,  section  2,  et  6  Edouard  Vil,  chapitre  19,  section  2, 
est  de  nouveau  amendé  en  en  remplaçant  le  paragraphe  1  par 
le  suivant: 

"1.  Le  o^stoT  en  aucun  temps  jusqu'au  premier  novembre 
1910  pour  la  zone  No  1,  et  après  cette  date,  entre  le  premier 
jour  d'avril  et  le  premier  jour  de  novembre  de  chaque 
année.  '  ' 

2.  L'article  1400  des  Statuts  refondus,  tel  qu'édicté  par  la 
loi  62  Victoria,  chapitre  24,  section  1,  et  amendé  par  l&s  lois 
1  Edouard  VII,  chapitre  12,  section  2;  2  Edouard  Vil,  cha- 
pitre 14,  section  2;  3  Edouard  VII,  ■chapitre  23,  section  3,  et 
6  Edouard  VII,  chapitre  19,  section  3,  est  de  nouveau  amendé 
en  insérant,  après  le  mot:  "espèce",  dans  la  deuxième  ligne 
du  paragraphe  "b",  le  mot:  "excepté". 

3.  L'article  1400a  des  Statuts  refondus,  tel  qu'édicté  par 
la  loi  1  Edouard  VII,  chapitre  12,  section  3,  et  remplacé  par 
les  lois  3  Edouard  Vil,  chapitre  23,  section  4,  et  6  Edouard 
Vn,  chapitre  19,  section  4,  est  de  nouveau  remplacé  par  le 
suivant  : 

"1400a.  Il  est  défendu  d'acheter  ou  de  vendre,  d'exposer 
en  vente  ou  d'avoir  en  sa  possession,  avec  l'intention  de  la 
vendre,  aucune  perdrix  grise  ou  de  savane,  avant  le  premier 
jour  d  'octobre  1910. 

Toute  livraison  de  telle  perdrix  faite  autrement  qu'à  titre 
purement  gratuit  constitue  une  vente,  et  toute  acceptation 
de  telle  perdrix  autrement  qu'à  titre  purement  gratuit  cons- 
titue un  achat,  dans  le  sens  de  cette  disposition. 

Si  une  telle  perdrix  est  trouvée  en  la  possession  d'un  com- 
merçant ou  d'une  personne  vendant  ou  ayant  en  sa  po'sses- 
sion,  pour  des  fins  de  vente,  des  denrées  ou  des  produits,  la 
preuve  que  ce  commerçant  ou  .cette  personne  n  'a  pas  cette 
perdrix  en  sa  possession  avec  l'intention  de  la  vendre,  est  à 
la  charge  du  commerçant  ou  de  la  personne  qui  l'a  ©n  sa  pos- 
session. 


209 

Toute  contravention  aux  dispositions  du  présent  a-rticie 
rend  celui  qui  en  est  trouvé  coupable  passible,  pour  une  pre- 
mière infraction,  d'une  amende  de  $2.00  au  plus,  et  de  $1.00 
au  moins,  et  des  dépens,  par  chaque  tête  de  perdrix;  pour 
nne  deuxième  infraction,  d'une  amende  de  $10.00  au  plus  et 
de  $5.00  au  moins  par  chaque  tête;  pour  une  troisième  in- 
fraction et  toute  récidive,  de  la  même  amende  que  pour  la 
deuxième  infraction,  et  d'un  emprisonnement  de  trente  jours 
au  moins  et  de  trois  mois  au  plus,  avec  dépens  dajis  tous 
les  eas.  " 

4.  L'article  1401a  des  Statuts  refondus,  tel  qa'éàicté  par 
la  loi  62  Victoria,  ehajpitre  24,  section  1,  est  amendé  en  y 
ajoutant  l'alinéa  suivant: 

"Cependant,  lorsqu'il  s'agit  de  l'orignal,  du  caribou  et  du 
cheATeuil,  le  propriétaire,  possesseur  ou  fermier,  sera  tenu  de 
produire,  dans  les  quinze  jours  qui  suivront  le  jour  où  il 
aura  chassé,  tué,  pris  ou  détruit  aucun  de  ces  animaux,  une 
déclaration  solennelle  au  département  de  la  colonisation,  des 
mines  ■et  des  pêcheries,  attestant  que  les  susdits  animaux 
causaient  ou  menaçaient  sérieusement  de  causer  des  domma- 
ges aux  biens  meubles  et  immeubles." 

5.  L'article  suivant  est  inséré  dans  les  Statuts  refondus 
après  l'article  1402c,  tel  qu'édicté  par  la  loi  6  Edouard  "VU, 
chapitre  19,  section  8: 

"1402d.  Les  chefs  d'exploitation  de  bois,  les  entreipreneurs 
et  sous-entrepreneurs  de  coupe  de  bois  seront  tenus  responsa- 
bles de  toutes  violations  de  la  loi  de  la  chasse  concernant 
l'orignal,  le  caribou  et  le  chevreuil,  commises  par  les  hom- 
mes sous  leur  contrôle. 

Cependant,  cette  responsabilité  n'est  pas  encourue  si  la 
personne  qui  y  est  assujettie  prouve  qu'elle  n'a  pu  empêcher 
les  faits  reprochés." 

6.  L'article  1407  des  Statuts  refondus,  tel  qu'édicté  par  la 
loi  62  Victoria,  chapitre  24,  section  1,  et  remplacé  par  la  loi 
6  Edouard  VII,  chapitre  19,  section  12,  est  de  nouveau  rem- 
placé par  le  suivant: 

"1407.  Toute  personne  trouvée  coupable  d'avoir  eu  ou 
d'avoir  actuellement  en  sa  possession,  en  sa  garde,  ou  sous 
ses  soins,  les  objets  ainsi  confisqués  ou  passibles  de  l'être. 
est,  dans  chaque  cas,  passible  d'une  amende  de  pas  moins  de 
vingt-cinq  piastres,  mais  de  pas  plus  de  deux  cents  piastres, 
pour  la  première  offense;  pour  la  deuxième  offense,  de  pas 
moins  de  cinquante  et  de  pas  plus  de  cinq  cents  piastres,  et  à 
défaut  de  paiement  immédiat,  à  un  emprisonnement  de  pas 
moins  d'un  mois  et  de  pas  plus  d'un  an  dans  la  prison  com- 
mune du  district  dans  les  limites  duquel  la  contravention  a 
eu  lieu  ou  la  saisie  et  la  confiscation  ont  été  opérées,  avec  dé- 
pens dans  tous  les  cas. 


210 

Il  est  disposé  de  cette  amende  tel  que  prescrit  par  l'article 
1410." 

7.  L'article  1410  des  Statuts  refondue,  tel  qu'édicté  par  la 
loi  62  Victoria,  chapitre  24,  section  1,  et  remplacé  par  la  loi 
6  Edouard  VU,  chapitre  19,  section  16,  est  amendé  en  y  ajou- 
tant l'alinéa  suivant: 

"Les  chefs  d'exploitation  de  bois,  les  entrepreneurs  et 
sous-entreîpreneurs  de  coupe  de  bois  mentionnés  dans  l'article 
1402d  tombent  sous  le  coup  de  cet  airticle  dans  la  mesure  y 
indiquée.  '  ' 

8.  La  présente  loi  entrera  en  vigueur  le  jour  de  sa  sanc- 
tion. 

LOI  DE  CHASSE  DE  QUEBEC 

La  province  de  Québec  est  divisée  en  deux  zones  appelées 
respectivement  Zone  Xo  1  et  Zone  No  2. 

La  Zone  No  1  comprend  toute  la  province,  moins  cette  par- 
tie des  comtés  de  Cbieoutimi  et  de  Saguenay,  à  l'est  et  au 
nord  de  la  rivière  Saguenay. 

La  Zone  Xo  2  comprend  cette  partie  des  comtés  de  Chicou- 
timi  et  de  Saguenay,  à  l'e«t  et  au  nord  de  la  rivière  Sa- 
guenay. 

DES  PROHIBITIONS  DANS  LA  ZONE  No  1. 

lo   Orignal,  Chevreuil  et  Caribou. 

"1396.    Prohibition  de  chasser; 
Il  est  défendu: 

1.  Le  chevreuil  et  l'orignal; 

De  chasser,  tuer  ou  prendre  le  chevreuil  et  l'orignal,  entre 
le  premier  jour  de  janvier  et  le  premier  jour  de  septembre  de 
chaque  année;  sauf  dans  les  cpmtés  d'Ottawa  et  de  Pontiac, 
où  il  est  défendu  de  les  chasser,  tuer  ou  prendre,  entre  le  pre- 
mier décembre  d'une  année  et  le  premier  octobre  de  l'année 
suivante  : 

2.  lie  caribou; 

De  chasser,  tuer  ou  prendre  le  caribou,  entre  le  premier 
jour  de  février  et  le  premier  jour  de  septembre  de  chaque 
année  ; 

3.  Chiens  pour  chasser  l'orignal,  etc.    Exceptions; 

De  se  servir  de  chiens  pour  chasser,  tuer  ou  prendre  l'ori- 
gnal, le  caribou  ou  le  chevreuil;  mais  il  est  permis  de  chas- 
ser, tuer  ou  prendre  ainsi  le  chevreuil  (red  deer)  depuis  le 
vinijt  octobre  jusqu'au  premier  novembre  de  chaque  année; 


211 

4.  Ravages,  etc.; 

De  chasser,  tuer  ou  prendre  l'orignal  ou  le  chevreuil  dans 
les  "ravages"  d'hiver  ("yarding")  de  ces  animaux  ou  en 
profitant  de  la  croûte  de  la  neige  ("crusting"); 

5.  Faons; 

De  chasser,  rtuer  ou  prendre,  en  quelque  temps  que  ce  soit, 
des  faons  ou  broquarts,  c'est-à-dire  les  pe^it-s,  jusqu'à  l'âge 
d'un  an,  des  animaux  mentionnés  dans  les  paiagraphes  1  et  2 
de  cet  article; 

6.  Femelle  de  l' orignal; 

De  chasser,  tuer  ou  prendre  en  quelque  temps  que  ce  soit, 
la  femelle  de  l'orignal.  (S.  E.  Q.,  1396;  52  V.,  eh.  19,  art.  1; 
59  V.,  ch.  20,  art.  1;  3  Ei.  VH,  ch.  23,  art.  1.) 

"1397.    Transport  de  l'orignal,  etc.,  prohibé. 

Il  est  défendu  aux  compagnies  de  chemins  de  fer,  de  ba- 
teaux à  vapeur  et  autres,  ainsi  qu'aux  rouliers  publics,  de 
transporter  ou  d'avoir  en  leur  possession  l'orignal,  le  caribou, 
le  chevreuil,  en  tout  ou  en  partie,  ou  la  chair,  la  tête  et  la 
peau  verte  d'aucun  de  ces  animaux,  à  moins  iqu'il  n'y  soit 
attaché  un  coupon  ("tag")  émis  par  le  département  de  la 
Colonisation,  des  Mines  et  des  Pêcheries,  autorisant  ce  trans- 
port." 

2.    Id.  après  les  15  premiers  jours  de  la  prohibition. 

II  est  défendu  aux  compagnies  de  chemins  de  fer,  de  ba- 
teaux à  vapeur  et  autres,  ainsi  qu  'aux  rouliers  publies,  a/près 
les  quinze  premiers  jours  de  la  date  de  prohibition,  de  trans- 
porter l'orignal,  le  caribou,  le  chevreuil,  la  chair  ou  da  tête, 
en  tout  ou  en  partie,  ou  la  peau  verte  d'aucun  de  ees  ani- 
maux. '  ' 

3".  Exception,  si  l'orignal,  etc.,  a  été  pris  dans  nue  autre 
province. 

Les  deux  paragraphes  précédents  ne  s 'ajppliquent  pas  au 
transport  de  l'orignal,  du  caribou  et  du  chevreuil  ou  de  la 
ehair,  en  tout  ou  en  partie,  ou  de  la  tête  et  de  la  peau  verte 
d'aucun  de  ces  animaux,  s'il  y  est  attaché  un  aiffidavit  attes- 
tant qu'ils  ont  été  tués  ou  pris  dans  une  autre  province  de 
la  puissance  du  Canada,  en  conformité  des  lois  de  cette  pro- 
vince ou  dans  un  des  Etats-Unis  d'Amérique. 

4.  Paquet,  etc.,  confectionné  de  manière  à  indiquer  le 
contenu. 

Tout  sac,  paquet  ou  coffre,  toute  boîte,  ou  valise  ou  tout 
autre  réceptacle  servant  à  transporter  le  gibier  doivent  être 
confectionnés  de  manière  à  faire  voir  leur  contenu  et  la  des- 
cription de  leur  contenu.  Les  nom  et  adresse  du  propriétai- 
re y  doivent  être  indiqués  sur  une  étiquette  à  cet  effet. 


212 

6.    Pénalité. 

Toute  'Gompagnie  de  ehemin  de  fer,  de  bateaux  à  vapeur 
ou  autres,  ou  les  rouliers  publics  ou  tout  autre  pexsonae  fa- 
vorisant, de  quelque  mamère  que  ce  soit,  la  coutravention  à 
cet  article,  est  passible  d'une  amende  de  dix  piastres  au 
moins  ©t  de  vingt-cinq  piastres  au  plus  pour  chaque  infra;C- 
tion  et  les  dépens. 

6.  Permis  de  transport  peut  être  accordé  par  le  ministre. 

Néanmoins,  il  est  loisible  au  ministre  de  la  Colonisation, 
des  Mines  et  des  Pêcheries  d'accorder,  en  tout  temps,  des 
permis  de  transport  lorsqu'il  a  été  prouvé,  à  sa  satisfaction, 
que  l'orignal,  le  caribou  ou  le  chevreuil  ou  partie  d'iceux, 
que  l'on  désire  transporter,  ont  été  pris  ou  tués  dans  un 
temps  où  la  'chassie  en  est  permise  et  d 'une  manière  légale. 

7.  Honoraire  des  permis. 

Pour  tout  permis,  ou  coupons  mentionnés  dans  cet  article, 
il  ipeut  être  exigé  un  honoraire  dont  le  ministre  fixe  le  mon- 
tant, suivant  les  circonstances,  mais  qui  ne  doit  pas  excéder 
cinq  piastres.     (6  Ed.  VII,  eh.  19,  art.  1). 

"1398.  Nombre  des  animaux  qui  peuvent  être  tués.  — 
Permis  autorisant  d'en  tuer  un  plus  grand  nombre.  —  Pro- 
vi&o. 

Nul  ne  peut  chasser,  tuer  ou  prendre  vivants,  pendant  Uioe 
saison  de  chasse,  plus  d'un  orignal,  deux  chevreuils  et  deux 
caribous. 

Le  ministre  peut  néanmoins,  s'il  le  juge  à  propos,  a/ccoxder 
à  toute  personne  domiciliée  dans  la  provinee,  sur  paiement 
d'un  honoraire  de  cinq  piastres,  un  permis  l'autorisant  à 
chasser,  tuer  ou  prendre  vivants  au  plus  trois  caribous  et 
trois  chevreuils  additionnels. 

Toutefois,  le  ministre  peut  dispenser  du  paiement  de  l'ho- 
noraire ci-dessus  tout  colon  de  bonne  foi  ou  tout  sauvage, 
dont  la  pauvreté  lui  est  démontrée  d'une  manière  satisfai- 
sante, et  qui  a  besoin  de  ce  gibier  comme  un  moyen  de  sub- 
sistance pour  lui-même  et  pour  sa  famille."  (S.  R.  Q.,  1398; 
59  V.,  ch.  20,  art.  1;  1  Ed.  YU,  ch.  12,  art.  1). 

2o  Castor,  Vison,  Loutre,  Martre,  Pékan,  Lièvre,  Ours,  Eat 
Musqué,  etc. 

"1399.    Défense  de  chasser: 

Il  est  défendu  de  chasser,  tuer  ou  prendre: 

1.  Le  castor; 

Le  castor,  en  tout  temps  jusqu'au  premier  novembre  1910 
pour  la  zone  No  1,  et  après  cette  date,  entre  le  premier  jour 
d'avril  et  le  premier  jour  de  novembre  de  chaque  année" 
(6  Ed.  Vn,  ch.  19,  art.  2). 


213 

2.  lie  vison,  etc.; 

Le  vison,  la  loutre,  la  martre,  le  pékan,  le  renard  et  le  ohat 
sauvage,  entre  le  premier  jour  d'avril  et  le  premier  jour  de 
novembre  de  chaque  année.  Cependant,  il  est  permis  en  tout 
temps  de  chasser,  tuer  ou  prendre  les  variétés  de  renards 
connus  sous  le  nom  de  renards  jaunes  ou  rouges. 

3.  Le  lièvre,  etc.; 

Le  lièvre,  entre  le  premier  jour  de  février  et  le  premier 
jour  de  décembre  de  chaque  année,  et  l'ours  entre  le  premier 
jour  de  juillet  et  le  vingtième  jour  d'août  de  chaque  année. 
(6  Ed.  Vn,  ch.  19,  art.  2). 

4.  Le  rat  musqué  ; 

Le  rat  musqué  en  aucun  temps  de  l'année,  excepté  dans  le 
mois  d'avril.     (6  Ed.  YU,  ch.  19,  art.  2). 

5.  Sapport  au  ministre  par  personne  faisant  le  cjmmerce 
de  fourrures  ; 

"Toute  compagnie,  société  ou  personne  faisant  le  commer- 
ce de  fourrures  qui,  en  vertu  de  quelqu'une  des  dispositions 
de  cette  loi,  a  chassé  ou  fait  chasser  les  animaux  à  fourrures 
ou  une  espèce  quelconque  des  animaux  à  fourrures  mention- 
nés dans  cet  article,  est  tenue  de  faire  rapport  dans  les  quinze 
premiers  jours  du  mois  de  mai  de  chaque  année,  au  ministre 
de  la  Colonisation,  des  Mines  et  des  Pêcheries,  de  la  quanti- 
té et  de  l'espèce  de  ces  animaux  qu'elle  a  tués  ou  achetés, 
ou  mis  sur  le  marché  dans  la  province  de  Québec."  (6  Ed. 
VU,  ch.  19.  art.  2). 

3o   Bécasse,  Bécassine,  Perdrix,  Canard   Sauvage,  Macreuse, 
Sarcelle,  etc. 

"1400.    Défense  de  chasser: 

Il  est  défendu: 

1.     De  chasser,  tuer  ou  prendre: 

(a)  La  bécasse,  etc.; 

L^  bécasses,  les  bécassines,  les  pluviers,  les  courlis,  les 
chevaliers  et  les  maubèches,  entre  le  premier  jour  de  février 
et  le  premier  jour  de  septembre  de  chaque  année;  les  perdrix 
grises  et  de  savane,  entre  le  quinzième  jour  de  décembre  et 
le  premier  jour  de  septembre  de  chaque  année,  et  les  perdrix 
blanches  (ptarmigan)  entre  le  premier  jour  de  février  et  le 
premier  jour  de  novembre  de  chaque  année; 

(b)  La  macreuse,  etc.; 

"Les  macreusee,  les  sarcelles  ou  les  canards  sauvages  d'au- 
cune espèce,  excepté  les  harles  (becs-scies),  les  huards  et  les 
goélands,  entre  le  premier  jour  de  mars  d'une  année  et  le 
premier  jour  de  septembre  de  la  même  année."  (6  Ed.  Vil, 
ch.  19,  art.  3). 


214 

(c)     Défense  de  chasser  p^idaut  certaines  heures. 

En  tout  temps  de  l'année,  une  heure  après  le  coucher  du 
soleil  ■et  une  heure  avant  son  lever,  d'aucune  manière,  la  bé- 
casse, la  bécassine,  la  iperdrix  ou  les  macreuses,  sarceEes  ou 
canarde  sauvages,  d 'aucune  espèce;  et  durant  ces  heures  pro- 
hibées, il  est  également  défendu  de  garder  ou  d'exposer,  sous 
aucun  prétexte,  des  leurres  ou  appelants,  soit  près  d'une  ca- 
che, d'une  embarcation  ou  du  rivage; 

2.  Enlèvement  des  œufs.  —  Droit  de  chasser  pour  la  nour- 
riture dans  certaines  parties  de  la  province. 

"De  déranger,  endommager,  cueillir  ou  enlever  en  tout 
temps,  les  œufs  d'aucune  espèce  de  gibier  à  plume.  lies  vais- 
seaux ou  chaloupes  employés  à  déranger,  cueillir  ou  enlever 
•les  œufs  d'aucune  espèce  des  dits  oiseaux,  peuvent,  ainsi  que 
les  œufs,  être  confisqués  et  vendus. 

Néanmoins,  les  habitants  de  cette  partie  de  la  province 
comprise  dans  la  zone  No  2,  telle  que  définie  par  cette  loi,  et 
ceux  du  comté  de  Graspé,  peuvent,  pour  leur  nourriture  seule- 
ment, y  chasser,  tuer  ou  prendre  les  oiseaux  mentionnés  dans 
le  paragraphe  6  du  présent  article  en  tout  temps  de  l'année 
—  sauf  entre  le  /premier  juin  et  le  premier  août."  (6  Ed. 
Vn,  ch.  19,  art.  3). 

"1400a.  Achat  et  vente  de  perdrix  prohibés.  —  Expres- 
sions "vente"  et  "achat"  définies.  —  Fardeau  de  la  preuve 
en  certains  cas.  —  Pénalité. 

"Il  est  'défendu  d'acheter  ou  de  vendre,  d'exposer  en  ven- 
te ou  d'avoir  en  sa  possession,  avec  l'intention  de  la  vendre, 
aucune  perdrix  grise  ou  de  savane  et  aucune  bécasse  ava-nt 
le  premier  jour  d'octobre  1910. 

Toute  livraison  de  telle  perdrix  ou  de  telle  ibécasse  faite 
autrement  qu'à  titre  purement  gratuit,  constitue  une  vente, 
et  toute  acceptation  de  telle  perdrix  ou  de  telle  bécasse  au- 
trement qu'à  titre  purement  gratuit  constitue  un  achat,  dans 
le  sens  de  cette  disposition.    ^ 

Si  une  telle  iperdrix  ou  une  telle  bécasse  est  trouvée  en  la 
possession  d'un  commerçant  ou  d'une  personne  vendant  ou 
ayant  en  sa  possession  pour  des  fins  de  vente  des  denrées  ou 
des  produits,  la  preuve  que  ce  commerçant  ou  cette  personne 
m'a  pas  cette  perdrix  ou  cette  bécasse  en  sa  possession  avec 
l'intention  de  la  vendre,  est  à  la  charge  du  commerçant  ou 
de  la  personne  qui  l 'a  en  sa  possession. 

Toute  contravention  aux  dispositions  du  présent  article 
rend  celui  qui  en  est  trouvé  coupable  passible  p^our  une  pre- 
mière infraction  d'une  amende  de  $2.00  au  plus,  et  de  $1.00 
au  moins  et  des  dépens  par  chaque  tête  de  perdrix  et  de  bé- 
casse, selon  lie  cas;  ipour  une  deuxième  infraction,  d'une 
amende  de  $10.00  au  plus  et  de  $5.00  au  m.oiiis  par  chaque 


215 

tête;  pour  une  troisième  infraction  et  toute  récidive,  d-e  la 
même  amende  que  pour  la  deuxième  infra-ction,  et  d'un  em- 
prisonnement de  trente  jours  au  moins  et  de  itrois  mois  au 
pins,  avec  dépens  dans  tous  les  cas.  '  '  (6  Ed.  VU,  ch.  19, 
art.  4). 


COUT  DE  LA  LICENCE  DE  CHASSE. 

Les  personnes  non  domiciliées  dans  la  Province  de  Québec 
qui  ne  sont  membres  d'aucun  club  dûment  incorporé  dans  la 
Province $25.00 

■Les  personnes  non  domiciliées  dans  la  Province,  membres 
aetifs  de  clubs  de  chasse  et  de  pêche  légalement  orga- 
nisés      $10.00 


Bonnes  gens  font  les  bons  pays; 
Bon  cœur  fait  le  bon  caractère; 
Bons  comptes  font  les  bons  amis; 
Bon  fermier  fait  la  bonne  terre; 
Bons  livres  font  les  bonnes  mœurs; 
Bons  maîtres  les  bons  serviteurs; 
Bon  bras  fait  les  bonnes  lames; 
Bon  goût  fait  les  bons  écrits; 
Bon  mari  fait  les  bonnes  femmes; 
Bonne  femme  fait  les  bons  maris. 

(Proverbes). 

*  *    * 

ENIGME  No  2. 

L'ne  main  roturière  avecque  moi  s'exerce. 

Xé  dans  les  bois,  en  ville  j'ai  commerce. 
Bien  souvent  employé  dans  le  palais  du  roi. 
Quand  on  a  fait  ce  qu'on  voulait  de  moi, 
On  me  met  sur  l'heure  à  la  porte. 
A  savoir  qui  je  suis,  si  ton  désir  te  porte. 

Je  t'aiderai  de  bonne  foi. 
Voici:    quand  tu  me  tiens,  je  marche  devant  toi. 

Voir  réponse,  page  32. 

»     •     « 

La  plus  grande  de  toutes  les  gloires  que  l'homme  puisse 
ambitionner,  c'est  d'avoir  obtenu  pendant  sa  vie  et  mérité 
après  sa  mort  les  sympathies  publiques  par  le  bien  qu'il  aura 

fait.  Cicéron. 

*  •     * 

C'est  un  grand  art  que  de  savoir  se  choisir  des  amis  posi- 
tifs, mais  une  merveilleuse  prudence  de  les  eo-naerver. 


21« 
PECHE 

Temps  pendant  lequel  la  pêche  est  permise. 

Saumon.  —  Du  1er  mai  au  31  juillet;  pêche  à  la  mouclie: 
du  2  février  au  14  août. 

Truite  de  mer.  —  Du  1er  décembre  au  31  octoîbre. 

Ouananiche.  —  Du  1er  décembre  au  30  s&ptembre. 

Truite  mouchetée  (sal.  fonjtinalis).  —  Du  1er  mai  au  30 
septembre.     La  pêche  à  travers  la  glace  est  prohibée. 

Truite  grise  (lunge)  touladi  (lake  trout).  —  Du  2  décem- 
bre au  14  octobre. 

Achigan  (longueur,  pas  moins  de  9  pouces.  Bar  non.  com- 
pris). —  Du  16  juin  au  1er  avril. 

L'Anguille  peut  être  prise  dans  des  nasses  et  dans  des  éclu- 
ses, mais  ne  peut  l 'être  de  manière  à  l 'empêcher  entièrement 
d  'arriver  à  d 'autres  nasses. 

Les  mailles  des  filets  ne  doivent  pas  avoir  moins  d'un  pou- 
ce et  un  huitième,  et  le  poisson  moins  de  30  pouces. 

L'anguille  ne  peut  être  prise  au  dard  ou  au  flambeau,  du- 
rant les  mois  d'octobre  et  de  novembre,  dans  les  eaux  fré- 
quentées par  le  saumon  et  la  truite. 

Doré  (longueur,  pas  moins  de  15  ipouees).  —  Du  16  mai  au 
14  avril. 

Eperlan.  —  Du  2  juillet  au  31  mars. 
Poisson  blanc.  —  Du  1er  décemibre  au  9  novembre. 
Maskinongé  (longueur,  pas  moins  de  24  pouces).  —  Du  15 
juin  au  15  avril. 

Esturgeon  (longueur,  pas  moins  de  36  pouces).  —  Du  30 
juin  au  31  mai. 

Les  personnes  non  domiciliées  dans  la  province  et  qui  dé- 
sirent y  faire  la  pêche,  devropt,  avant  de  commencer  à  pê- 
cher, se  procurer  à  cet  effet  un  permis  spécial. 

Tarif  des  licences  pour  non  résidents. 

Pour  la  pêche  au  saumon $25.00 

Membres  des  clubs  non  résidents 25.00 

Pour  toute  autre  espèce  de  poisson 10.00 

Les  membres  de  clubs 5.00 

Les  invités  de  clubs  et  les  membres  honoraires  devront 
payer  le  taux  ordinaire  de  la  licence. 

Pour  obtenir  les  licences  de  pêche,  il  faut  s'adresser  au 
Département  des  Pêcheries,  à  Québec,  ou  à  nos  agents,  ins- 
pecteurs et  officiers,  aussi  aux  secrétaires  des  différemts  clubs 


217 

autorisés  à  -délivrer  les  lieenees  aux  membres  et  aux  invités 
de  leur  club  respectif. 

Art.  1402b.  —  Toute  personne  ou  toutes  personnes  sans  au- 
cun pejmis,  ayant  en  sa  possession  un  engin  de  pêeh.e  ou  de 
chasse  prohibé  par  la  loi,  sera  présumée  violer  la  loi,  et  la 
dite  (présomption  sera  suffisante  pour  établir  que  la  dite  per- 
sonne ainsi  trouvée,  à  pêcher  ou  chasser  illégalement,  et  il 
incombera  à  cette  personne  de  démontrer  qu'elle  possédait 
cet  engin  sans  aucun  objet  illégal. 

Art.  1394aa.  —  Quiconque  "fait  usage  de  dynamite"  ou 
autres  "explosifs"  pour  la  pêche  des  poissons  visés  par  cet- 
te loi,  est  passible  d'un  "emprisonnement"  de  douze  mois. 

Exportation  de  certaines  espèces  de  truite. 

Personne  ne  recevra,  n'expédiera,  ne  transportera  ni  n'aura 
en  «a  possession,  dans  le  but  de  l'expédier  ou  de  la  transpor- 
ter hors  du  Canada,  aucune  truite  mouchetée,  truite  de  riviè- 
re ou  de  mer,  prise  ou  capturée  dans  les  provinces  d'Ontario, 
de  Québec,  du  Nouveau-Bruns-wick,  de  la  NouveHe-Ecoss©  et 
de  l'Ile  du  Prince-Edouard;  pourvu: — 

(a)  que  toute  personne  pourra  ainsi  expédier  la  truite  cap- 
turée 'par  elle  pour  le  sport  jusqu'à  vingt-cinq  livres  pesant, 
si  l'envoi  «ait  accompagné  d'un  certificat  à  cet  effet,  soit  de 
l'officier  local  des  pêcheries  dans  le  district  duquel  le  pois- 
son a  été  capturé,  soit  de  l'agent  local  de  la  station  adjacen- 
te à  la  localité  où  le  poisson  a  été  capturé,  ou  est  accompagné 
d'une  copie  de  la  licence  ou  du  permis  officiel  délivré  à  la 
personne  faisant  l'envoi; 

(b)  qu'aucun  paquet  de  cette  truite  n 'excédera  vingt-cinq 
livres  pesant,  ni  que  personne  n'aura  la  permission  d'expé- 
dier plus  qu'un  paquet  durant  la  saison. 


Eintre  Marseillais  et  Gascon: 

—  Moi,  dit  le  Gascon,  je  suis  allé  dans  un  pays  où  il  fai- 
sait si  chaud,  que  les  poules  y  pondaient  des  œufs  durs! 

—  Et  moi,  renchérit  le  Marseillais,  c  'est  encore  bien  plus 
fort.  Il  faisait  tellement  froid  dans  le  pays  où  je  suis  allé, 
que  les  poules  n'y  pondaient  que  des  œufs  à  la  neige  ! 


Les  enfants  terribles: 

—  Petite  mère,  c'est  toi  qui  es  bien  heureuse! 

—  Pourquoi,  mon  chéri? 

—  Si  tu  avais  mal  aux  dents  tu  pourrais  bien  tout  de 
suite  les  retirer. 


218 

PRONOSTICS  DE  LA  TEMPEUATUBE 
POUR  L'ANITEE  1909. 

Janvier.  —  Du  1er  au  6,  l 'année  commence  avec  de  fortes 
tempêtes  de  neige;  du  6  au  14,  nous  avons  d'abord  un  beau 
ciel  clair,  ensuite  le  vent  du  sud  nous  apportera  de  la  neige; 
du  14  au  21,  pendant  cette  durée,  la  température  est  variable 
avec  froid  et  tempête  de  neige;  du  21  à  la  fin  du  mois,  d'a- 
bord de  la  neige,  puis  la  température  s'adoucit  et  nous  avons 
quelques  jours  de  pluie. 

Février.  —  Du  1er  au  5,  nous  avons  toutes  les  probabilités 
d'une  tempête  de  neige  au  commencement  du  mois;  du  5  au 
13,  la  température  continue  à  être  très  rude,  les  grands  vents 
causeront  des  obstructions  dans  les  chemins;  du  13  au  20, 
encore  quelques  journées  froides,  ensuite  la  température  de- 
vient plus  modérée;  du  20  à  la  fin  du  mois,  durant  ce  laps  de 
temps  nous  aurons  des  jours  de  pluie. 

Mars.  —  Du  1er  au  6,  nous  aurons  pendant  cette  durée  une 
température  variable;  du  6  au  14,  les  premiers  jours,  nous  au- 
rons de  forts  coups  de  vent  avec  pluie  et  neige;  du  14  au  21, 
le  ciel  est  plus  clair  et  la  température  s'adoucit;  du  21  au  28, 
temps  variable  avec  grands  vents,  car  à  l 'approche  des  équi- 
noxes  les  coups  de  vent  sont  ordinairement  dangereux;  du 
i28  au  5  avril,  les  derniers  jours  de  mars,  nous  aurons  de  for- 
tes tempêtes  et  ensuite  la  température  s'adoucit. 

Avril.  —  Du  5  au  13,  la  température  est  variable,  après 
quelques  journées  d'un  ciel  clair,  nous  aurons  de  la  pluie  et 
de  la  neige;  du  13  au  19,  durant  ce  laps  de  temps  nous  avons 
d'abord  des  journées  froides,  ensuite  la  température  s'adoucit 
et  nous  avons  de  belles  journées  chaudes;  du  19  au  27,  dans 
les  premiers  jours,  continuation  du  beau  temps,  sur  les  der- 
niers jours,  le  vent  d'est  nous  donnera  de  la  pluie;  du  27  au 
5  mai,  les  derniers  jours  du  mois  d'avril  sont  froids  et  les 
premiers  jours  de  mai  sont  beaux  et  chauds. 

Mai.  —  Du  5  au  12,  quelques  jours  de  pluie  accompagnée 
de  forts  coups  de  vent  sur  les  lacs;  du  12  au  19,  température 
désagréable,  pluie  froide,  grands  vents,  et  les  gelées  sont  en- 
core à  craindre;  du  19  au  26,  la  température  est  encore  humi- 
de, et  ensuite  elle  s'améliore  et  nous  donne  de  belles  jour- 
nées; du  26  au  3  juin,  après  quelques  belles  journées,  le  der- 
nier quartier  d«  la  lune  cous  apportera  des  journées 
pluvieuses. 

Juin.  —  Du  3  au  10,  ce  laps  de  temps  sera  beau,  suivi  de 
forts  eouips  de  vent  sur  les  derniers  jours;  du  10  au  17,  'beau 
temps  et  nous  aurons  les  premières  journées  de  chaleur  de  la 
saison;  du  17  au  25,  nous  pouvons  compter  sur  quelques  ora- 
ges accompagnés  de  tonnerre;  du  25  au  3  juillet,  nous  aurons 
une  température  humide  avec  beaucoup  de  brume. 


219     , 

Juillet.  —  Du  3  au  10,  pendant  cette  durée,  nous  aurons  de 
gros  orages  accompagnés  de  tonnerre;  du  10  au  17,  la  tempé- 
rature devient  plus  froide  avec  brouillards;  du  17  au  25,  du- 
rant les  premiers  jours  nous  souffrirons  de  chaleurs  accablan- 
tes; du  25  à  la  fin  du  mois,  le  t'Cimps  d'abord  incertain,  en- 
suite quelques  orages,  et  les  nuits  deviennent  très  fraîches. 

Août.  —  Du  1er  au  8,  ce  mois  commence  avec  de  belles 
journées,  ciel  clair  et  nuits  chaudes;  du  8  au  15,  le  ciel  est 
légèrement  couvert,  mais  le  vent  du  sud-ouest,  nous  appor- 
tera quelques  orages;  du  15  au  23,  nous  serons  exposés  à 
avoir  quelques  jours  de  pluie  passagère;  du  23  à  la  fin  du 
mois,  la  température  est  beaucoup  plus  froide  et  changeante. 

Septembre.  —  Du  1er  au  6,  ce  mois  commence  avec  une 
température  variable;  du  6  au  14,  durant  ces  jours  nous  pou- 
vons compter  sur  les  plus  belles  journées  de  l'automne;  du 
14  au  22,  quelques  jours  de  mauvais  temps,  puis  de  forts 
orages;  du  22  à  la  fin  du  mois,  encore  de  la  pluie  accompa- 
gnée de  tonnerre  et  de  vent  qui  amènera  des  tempêtes  sur 
mer. 

Octobre.  —  Du  1er  au  6,  nous  aurons  une  température 
désagréable,  pluie  accompagnée  de  neige;  du  6  au  14,  nous 
aurons  quelques  journées  très  froides;  du  14  au  22,  nous  au- 
rons pendant  cette  durée  une  température  variable;  du  22  au 
28,  quelques  belles  journées  avec  ciel  clair,  mais  très  froides; 
du  28  au  4  novembre,  les  derniers  jours  du  mois  sont  beaux, 
mais  novembre  commencera  avec  un  très  mauvais  temps. 

Novembre.  —  Du  4  au  12,  la  température  baisse  considéra- 
blement, le  ciel  est  couvert  et  pluvieux;  du  12  au  20,  nous 
aurons  des  journées  froides  avec  de  la  neige;  du  20  au  27, 
durant  ce  laps  de  temps,  nous  aurons  une  température  ora- 
geuse avec  coups  de  vent  sur  les  lacs;  du  27  au  4  décembre, 
il.es  derniers  jours  du  mois  la  température  s'améliore,  mais 
décembre  commence  avec  de  grands  vents. 

Décembre.  —  Du  4  au  12,  temps  variable,  après  quelques 
journées  humides  la  température  se  refroidit;  du  12  au  If), 
nous  avons  une  température  glaciale  avec  tempête  de  neige; 
du  19  au  26,  le  thermomètre  baisse  considérablement,  la  glace 
se  forme  sur  les  rivières;  du  26  à  la  fin  du  mois,  nous  aurons 
de  forts  coups  de  vent  accompagnés  de  neige. 


'  '  Ecoutez  les  vieillards  avec  déférence,  car  ils  ont  sur  vous 
un  avantage  immense  que  vous  ne  pouvez  deur  enlever:  c'est 
l'expérience  de  la  vie." 


220 

PREDICTIONS  DE  THOMAS  MOULT 
POUR  L'AimEE  1909. 

Prédictions  générales.  —  Le  printemps,  cette  année,  sera 
sec,  froid  et  amer  à  tous  les  arbres  et  biens  de  la  terre,  qui 
auront  petit  commencement  jusqu'au  mois  de  juin,  lequel 
sera  orageux  et  pluvieux  jusqu'à  la  mi-août;  il  sera  tardif,  et 
semblable  au  quinzième  nombre  solaire. 

L'automne  sera  moite  et  venteux. 

L 'hiver  sera  bien  tempéré,  il  n  'y  aura  pas  de  grands  froids. 

Prédictions  particulières.  —  Au  commencement  de  l'année 
il  y  aura  cherté  de  tous  grains;  ceux  qui  auront  de  l'argent 
feront  bien  d'en  acheter;  mais  qu'ils  les  vendent,  car  à  la 
fin  de  l'année  ils  diminueront  de  prix.  Les  vendanges  se- 
ront médiocres  en  tous  pays,  et  les  vins  seront  verts:  heu- 
reux ceux  qui  en  seront  fournis  de  bons,  car  ils  feront  grand 
profit. 

Mariage  d'un  grand  roi. 

Traité  de  paix  entre  les  princes  chrétiens. 

Bataille  gagnée. 

Pronostications  des  biens  de  la  terre.  —  Cette  année,  le 
premier  jour  de  l'année  étant  un  vendredi,  l'hiver  s'avan- 
cera, le  printemps  sera  bon;  l'été  et  l'automne  seront  assez 
secs,  les  blés  et  vins  seront  à  bon  marché.  Le  mal  des  yeux 
régnera.  La  plupart  des  enfants  mourront.  Il  y  aura  guerre, 
batailles  et  meurtres.  L'on  ira  d'un  royaume  à  l'autre  pour 
se  narguer.    Les  bêtes  farouches  périront. 


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L'HON.  J.-D.  ROLLAND, 
J.-A.  VAILLANCOURT,  Ecr, 
ALPH.  TURCOTTE,  Ecr, 
E.-H.  LEMAY,  Ecr, 
J.-M.  WILSON.Ecr. 

M-  J-A.  Pekndehgast,  Gérant-Généra  1 

C.-A-  GîRoux,  Gérant, 

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QUARANTE-QUATRIEME    ANNEE 


Enregistré  conformément  à  l'acte  du  parlement  du  Canada,  en  l'année  mil  neuf 
cent  dix,  par  La  Compagnie  J.-B.  Rolland  &  Fils,  au  bureau  du  ministre 
de  l'Agriculture  à  Ottawa. 

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N.    B.-~Cet  almanach  contient  beaucoup  da  matières  d'un  intérêt  général  et 
incita  d'être  conservé  à  titre  de  renseignements  utiles. 


A  NOS  LECTEURS. 


Notre  préoccupation  eoustante  a  toujoui-s  até  d«  rendr* 
•hacune  des  éditions  de  notre  "Almanacn  Agricole,  Com- 
mercial et  des  Familles"  de  plus  en  plus  digue  de  la  bien- 
veillance de  ses  lecteurs,  et  comme  cette  quarante-quatrième 
ne  le  cède  en  rien  sur  ses  devancières,  nous  avons  tout  lieu 
d'espérer  qu'elle  recevra  l'accueil  accoutumé. 

Eu  voici  le  sommaire.  Comput  ecclésiastique;  fêtes  mo- 
biles; calendrier  confonne  à  i'Ordo;  éphémérides  des  douze 
derniers  mois;  la  hiérarchie  catholique  du  Canada  précédée 
d'un  tableau  synoptique;  les  Pères  du  Concile  Flénier;  les 
Conseils  de  l'Instruction  publique,  de  l'Agriculture,  des  Arts 
et  Manufactures;  l'Association  des  Manufacturiers  cana- 
diens; la  Chambre  de  Comm.erce;  les  gouverneurs  généraux 
et  lieutenants-gouverneurs  depuis  la  Confédération;  le  Parle- 
ment fédéral  et  les  Législatures  de  la  Puissance;  les  divers 
dépsrtements  de  Québec;  le  tarif  des  Postes;  les  lois  de 
Chasse  et  de  Pêche;  les  pronostics  de  la  température. 

l'our  faire   diversion  à  l'aridité   de  ces   matières,   de   nom- 

eiises  i^t  intéressantes  histoires,  entre  autres:  "Par  Terre 
i;;  par  Mer",  et...,  par  A.-D.  DeCelles;  "Anecdotes  du  Pa- 
lais", par  clis  Laugelier;  "Françoise  la  Blonae",  par  K.  Gi- 
rard; "Sirop  Laflèche",  par  A.  Bourgeois;  des  conseils  pra- 
tiques d'économie  domestique;  variétés  scientifiques  et  dro- 
latiques; pensées,  maximes,  etc.,  etc.  j       FDTTFTTRS 

Comput  ecclésiastique  pour  191U. 
Kombre   d'or    (cycle   ou   révolution    de    dix-neuf   ans   pour 

•i-oider  l'année  lunaire  avec  l'année  solaire) 11 

Bpacte    (nombre  de  onze  jours  que  le  soleil  a   en   plii«;  sur 

année    lunaire)     XIX 

Cycle  solaire    (11  es't  de  28  ans) 15 

Indictiou  romaine    (période  de  quinze  ans,  employée  dans 

--    bïillos   du   Saint-Siège) 8 

Lettre    dominicale    (indiquant    le    dimanche    durant    toute 

'aiHiér-  )    b 

Lettre  du  Mart3?rologe ' n 

Fêtes  mobiles. 

Pentecôte  .  ■ 15  mai 

Sainte   Trinité 22  mai 

Fête-Dieu 26  mai 


1  er  dim.  de  l 'A vent . . .  27  nov. 
Dimanches      après      la 
Pentecôte 27 


Septuagesime '^à  janvier 

r^es  Cendres 9  févriei 

Dim.  de  la  Passion. .1.3  mars 
•  '     dos  Rameaux   .20  mars 

Pâques 27  mars 

Rogations  ....  2,  3  et  4  mai 

Ascension 5  mai  ! 

Quatre-Temps. 

Printempi le»  18,  18  et  1>  férviar. 

Eté les  18,  20  et  21  mai. 

Automne les  21,  23  et  24  septembre 

Hiver les  14,  16  et  17  déf-mbre. 


Commencement  des  quatre  Saisons. 

Ii«  Printemps,  le  21  mars,  à  7  h.  3  m.  du  matin.  (Equi- 
Boxe,)  c'est-à-dire  que  les  jours  et  les  nuits  solit  d 'une  =  égale 
durée. 

L'Eté,  le  22  juin,  à  2  h.  58  m.  du  matin. 

L'Automne,  le  23  septembre,  à  5  h.  31  m.  du  soir.  (Equi- 
noxe,)  c'est-à-dire  que  les  jours  et  les  nuits  sont  d'une  égale 
durée. 

L'Hiver,  le  22  décembre,  à  0  h.  12  m.  du  soir. 

Fêtes  religieuses  d'obligation. 
Tous   les   dimanches   de   l'an-iLe    1er    novembre,    la    Tous- 


nee. 

Le    1er    janvier,    la    Circonci- 
sion. 

Le  6  janvier,  l'Epiphanie. 

Le  5  mai,  l'Ascension. 

Fêtes  légales.  (Jours  non  juridiques) 


saint. 
Le    8    décembre,    l'Immaculée 

Conception. 
Le  25  décembre,  Noël. 


Tous  les  dimanches  de  l'an- 
née. 

Le  1er  janvier,  la  Circonci- 
sion. 

Le  6  janvier,  l'Epiphanie. 

Le  9  février,  les  Cendres. 

Le  25  mars,  Vendredi  saint. 

Le  28  mars,  Lundi  de  Pâques. 

Le  5  mai,  l'Ascension. 

Le  24  mai,  Eeine,  Victoria. 


Le  1er  juillet,  la  Confédéra- 
tion. 

Le  5  septembre,  Fête  du  tra- 
vail. 

Le  1er  novembre,  la  Tous- 
saint. 

Le  9  novembre,  Fête  du  Roi. 

Le  8  décembre,  l 'Immaculée 
Conception. 

Le  25   décembre,  Noël. 


Célébration  solennelle  du  Mariage. 

Cette  année,  on  pourra  célébrer  la  solennité  des  "Noces" 
du  7  janvier  au  8  février  inclusivement,  et  du  4  avril  au  26 
novembre  aussi  inclusivement. 

Eres  de  l'année  1910. 

De  la  créajtion   (4944  suivant  les  Béucdictins) 6873 

De  la  période  Julienne    6623 

De  la  naissance  de  Jésus-Christ  (ère  chrétienne).  25  dée.  1910 

De  la  fondation  de  Eome,  selon  Varron.  21  avril 2663 

"           "         de  Québec,  3  juillet 302 

■"            "          de  Montréal,  17  mai   268 

De   la   découverte    de  l'Amérique,   par    Christophe    Co- 
lomb, 11-12  octobre   .' 41  '^ 

De  la  découverte  du  Canada,  par  Jacques  Cartier,  16 

juillet 376 

De  la  cession  du  Canada  à  l 'Angleterre,  9  février 147 

De  la  république  des  Etats-Unis,  4  juillet 134 

De  la  république  française,  4  septembre 40 

De  la  Puissance  du  Canada,  1er  juillet 43 

Du  règne  de  S.  S.  Pie  X,  4  août 7 

"        "      du  roi  Edouard  Vil,  24  janvier 9 


Observations  météorologiques,  etc. 

Eu  1908. — ^Première  gelée  d'automne,  29  octobr». 
"  "         neige  "  14  novembre. 

"         Commencement  de  l'hiver,  le  6  décembre. 
En  1P09. — Prfemière  traversée  en  voiture  sur  la  gla&e,  de  Lon- 
gueuil  à  Hochelaga,  le  9  janvier. 
"  La  glace  du   Saint-Laurent  part   vis-à-via  la  ville 

de  Montréal,  le  2  avril. 
"  Le  traversier  "Longueuil"  commence  son  service 

régulier,  le  19  avril. 
"  Arrivée  du  premier  vapeur  d  "outre-mer:  le  "Coriu- 

thian"  de  la  ligne  Allan,  le  1er  mai. 
Première  gelée  d 'automne,  le  29  octobre. 

'  '         Première  tempête  de  neige,  à  Montréal,  le   

Nota. — Pour  Je  détail  des  années  précédentes,  voir  nos  Al- 
manachs  des  années  dernières. 


BAROMETRE  PERPETUEL. 

Le  tableau  ci-dessous,  préparé  pour  le  climat  de  la  Grande- 
Bretagne  par  le  célèbre  astronome  Herschel,  a  été  modifié 
par  des  hommes  compétents,  de  manière  à  convenir  au  climat 
du  Canada. 


■nJ    l»    -ïoiv^i'if    L.aa< 

la  pleine,   le 

K^   ti< 

i*  «rv«» 

1er  quartier,  on  'e 

dernier  arrivent 

ïntre  mmau  ei 

(  Forte  geiee,  &  moine 

1  h.  du  matin 

Beau .        .  .    . . 

.  que  le  vent  ne  vienne 
du  sud  ou  de  l'ouest 

"     2  et  4     ••      

Frais,fréquente3  ondées 

Neige  et  tempête. 

"     4  et  6     '«      .... 

Pluie 

(<               « 

■'     6  et  8     -      

Vent  et  oluie 

Tempête. 

'•     S  et  10  "      

Variable  .  .^ 

f  Neige,  ai  le  vent  est  è 
\      l'est  ou  à  l'ouest , 

'•  10  et  midi     .. , 

Fréquentes  ondées 

(  Neige,  si  le  vent  est  è 
\      l'ouest. 

îiitremidiet  2h.  p.m. 

Très  pluvieux 

Neige  ou  froid. 

"     2  et  4           "    . . 

Variable 

Beau  et  doux. 

"     4  et  6           "   .. 

Beau 

Bean 

f  Beau    si  le  vent  es" 

Beau  et  gelée,  si  le  vem 

'     6  et  S            •'    .. 

N-0 

'    Pluie,  s'il  est  aud  ou 

es!  N.  ou  N.-E 

Pluie  on  neige,  s'il  est 

S.-O 

9ud  oti  sud-ouest 

"     8  et  10          •'    .  . 

<. 

" 

"1  pt  minuit 

Bear                                 \  Bnan  et  froi^ 

01.   a.  — t**  pi-ÀiUijtloa*  da  c«  '.aDlran  seruat   d'aiitknt  plui   correcte»   qne  le» 
ri&u9otnM)t<  ds  la  lune  t'effectueront  f.lu»  prit  de  raJAl  on  de  mlnutt 
'  »  t»hip.»ii  il»  l'cU  «it  plni  nxact  th"  c^lnl  de  l»hl»e» 


5 
Jeûnes  de  précepte  avec  al)Btlnence. 

1*  Tous  les  mercredis,  vendredis  et  samedis  des  Quatre- 
Temps  de  l'année; 

2°  Les  jours  de  "Vigile"  de  la  Pentecôte,  (14  mai);  de 
la  solennité  des  SS.  Apôtres  Pierre  et  Paul,  (2  juillet)  ;  de 
la  solennité  de  l'Assomption,  (20  août);  de  la  Toussaint, 
(31  octobre),  et  de  Noël,  (24  décembre); 

3°  Le  mercredi  des  Cendres  et  les  trois  jours  suivants,  10, 
n  et  12  février. 

4»  Tous  les  mercredis,  vendredis  et  samedis  des  cinq  pre- 
mières semaines  du  carême; 

5°  Le  dimanche  des  Eameauz  et  les  six  autres  jours  de  la 
Semaine  sainte; 

6°  Tous  les  mercredis  et  vendredis  de  l'Avent. 

N.  B. — Tous  les  jours  du  carême  sont  jeûnes  de  précepte, 
cependant,  les  lundis,  mardis  et  jeudis  des  cinq  premières  se- 
maines du  carême,  il  n'y  a  point  d'abstinence  " totale ",  mais 
seulement  "partielle";  c'est-à-dire  qu'en  ces  jours,  on  peut 
faire  un  "seul"  repas  en  gras  (le  midi)  et  il  n'est  pas  per- 
mis de  faire  usage  de  poisson  à  ce  repas.  Si  l'on  use  de 
viande,  on  ne  peut  manger  de  poisson  au  même  repas,  mais 
on  peut  renoncer  à  la  viande  et  manger  du  poisson,  etc.  Les 
œufs  ne  sont  défendus  ni  avec  la  viande  ni  avec  le  poisson. 
Eclipses  durant  l'année  1910. 

Cette  année  il  y  aura  quatre  éclipses,  dont  deux  du  soleil 
et  deux  de  la  lune. 

Le  8  mai,  éclipse  totale  du  soleil,  invisible  au  Canada. 

Le  23-24  mai,  éclipse  totale  de  la  lune,  visible  au  Canada. 

Le  1er  novembre,  éclipse  partielle  du  soleil,  invisible  au 
Canada. 

Le  16  novembre,  éclipse  totale  de  la  lune,  visible  au  Ca- 
nada comme  éclipse  partielle. 

Apparence  des  Planètes  pour  1910. 

Venus  sera  étoile  du  soir  depuis  le  coninieucemeut  de  l'an- 
née jusqu'au   12   février;    ensuite,  étoile  du  matin  jusqu'au 

26  novembre;  étoile  du  soir  le  reste  de  l'année. 

Mars  sera  étoile  du  soir  depuis  le  commencement  de  l'an- 
née jusqu'au  27  septembre;  étoile  du  matin  le  reste  de  l'an- 
née. 

Jupiter  sera  étoile  du  matin,  depuis  le  commencement  dr 
l'année  jusqu'au  31  mars,  ensuite  étoile  du  soir  jusqu'au  10 
octobre;    étoile  du  matin  le  reste  de  l'année. 

Saturne  sera  étoile  du  soir,  depuis  le  commencement  de 
l'année  jusqu'au  16  avril;    ensuite  étoile  du  matin  jusqu'au 

27  octobre;  étoile  du  soir  le  resite  de  l'année. 

Explication  des  signes  et  abréviations. 

La  colonne  cl.  désigne  la  couleur  des  ornements  de  l'Eglise 
pour  chaque  jour;  le  signe  t  les  jours  où  on  peut  dire  des 
messes  basses  avec  des  ornements  noirs;  et  le  signe  *  les  di- 
manches où  à  vêpres  on  prend  la  couleur  du  jour  suivant, 

N.  L.,  Nouvelle  Lune.       P.  Q.,  Premier  Quartier. 

P.  L.,  Pleine  Lune.  D.  Q.,  Dernier  Quartier. 

H.  M.,  Heure,  Minute.       Q.  Tps.,  Quatre-Temps. 


JANVIER 

Consacré  à  l'Enfant  Jésus 


31  JOURS 

signe  du  Verseau 


Les  jours  croissent  de  1  heure  5  minutes. 


$  D.  Q.  le  3,  à  8h.  33m.  du  matin. 
©  N.  L.  le  11,  à  6h.  57m.  du  matin. 


s:  p.  Q.  le  18,  à  5h.  27m.  du  matin. 
©  P.  L.  le  25,  à  6h.  57m.  du  matin 


Jours  de  la 
semaine. 

CL. 

FÊTES   RELIGIEUSES. 

SOLEIL       1     LUNE 

Lev.  Cou.     L.  C. 

JH.M    H. M  1    H.   M. 

Sam. 

1 

b 

Circoncision,  doub.2e  cl.  (d'obi.)  7  47 

4  21 

10  38 

DIM. 

9 

r 

Octave  de  St  Etienne,  M.,  doub.      7  47 

4  22 

11  44 

Lundi 

3 

b 

Octave  de  St  Jean,  Ap.  et  Ev.,  d.    7  47 

4  28 

matin 

Mardi 

4 

r 

Octave  des  SS.  Innocents,  doub.      7  46 

4  24 

0  42 

Merc 

5 

b 

Vigile  de  l'Epiphanie,  semid.             7  46 

4  25 

1  48 

Jeudi 

6 

b 

EPIPHANIE,  doub.  Ire  cl.  (d'obi.)  7  46 

4  26 

2  55 

Vend. 

7 

b 

De  l'Octave,  semid. 

7  45 

4  28 

4  03 

Sam. 

8 

b 

De  l'Octave,  semid. 

7  45 

4  29 

5  11 

DIM. 

9 

b 

Dim.  dans  l'Octave,  semid. 

7  44 

4  30 

G  16 

Lundi 

10 

b 

De  l'Octave,  semid. 

7  44 

4  31 

7  18 

Mardi 

11 

b 

De  l'Octave,  semid. 

7  43 

4  32 

couc- 

Merc. 

12 

b 

De  l'Octave,  semid. 

7  42 

4  33 

5  45 

Jeudi 

13 

b 

Octave  de  l'Epiphanie,  doub.  privil. 

7  42 

4  34 

7    1 

Vend. 

14 

b 

St  Hilaire,  E.  D.,  doub. 

7  42 

4  35 

8  20 

Sam, 

15 

b 

St  Paul,  Ermite,  doub. 

7  40 

4  37 

9  40 

DIM. 

16 

b 

2  Ep.  T.S.  Nom  de  Jésus,  d.  2e  cl. 

7  40 

4  38 

10  59 

Lundi 

17 

b 

St  Antoine,  Abbé,  doub. 

7  39 

4  39 

matin 

Mardi 

18 

b 

Chaire  de  St  Pierre  à  Rome,  d.maj. 

7  39^4  41 

0  10 

Merc. 

19 

vri 

Messe  du  je  Dim.  après  l'Epiphanie 

7  38:4  42 

1  30 

Jeudi 

20 

r 

SS.  Fabien  et  Sébastien,  MM.,  d. 

7  374  43 

2  49 

Vend. 

21 

r 

Ste  Agnès,  V.  et  M.,  doub. 

7  364  45 

4    5 

Sam. 

22 

«•t 

SS.  Vincent  et  Anastase,  MM.,  sd. 

7  354  46 

5  17 

DIM. 

23 

vl* 

Septuagésime,  2e  cl.,  semid. 

7  344  47 

6  23 

Lundi 

24 

r 

St  Timothée,  E.  et  M.,  doub. 

7  33Î4  49 

lever 

Mardi 

25 

r 

Prière  de  N.-S.,  (joub.   maj. 

7  32 

4  51 

4  67 

Merc. 

26 

r 

St  Polycarpe,  E.  et  M.,  doub. 

7  32 

4  52 

6    6 

Jeudi 

27 

b 

St  Jean  Chrysostôme,  E.D.,  doub. 

7  32 

4  53 

7  14 

Vend. 

2-* 

bt 

St  Raymond  de  Penn.,Conf.,  semid. 

7  31 

4  54 

822 

Sam. 

29 

b 

St  François  de  Sales,  E.  D. ,  doub 

7  31 

4  56 

9  28 

DIM. 

30 

vl* 

Sexagésime,  2e  cl.,  semid. 

7  30 

4  58 

10  83 

Lundi 

31 

b 

St  Pierre  Nolasque,  Conf.,  doub. 

7  28;5    0 

11  34 

Quand  janvier  montre   les   dents, 

Le  printemps  et  l'été  sont  ardents. 

Quand  janvier  fait  le  pont, 

Mars  le  rompt. 

Il  vaut  mieux  tout  perdre  que  de  perdre  le  temps  ;  l'or  perdu 
peut  se  retrouver  ;  le  temps  perdu,  jamais. 


7 
JAITTIER. 


1. 

2. 

3. 

4. 

5. 

6. 

7. 

8. 

9. 
10. 
11. 
12. 
1£. 
14. 
15. 
16. 
17. 
18. 
19. 
20. 
21. 
22. 
23. 
24. 
25. 
26. 
27. 
28. 
29. 
30. 
31. 


28  JOURS 

Signe   des    Poissons 


FEVRIER 

Consacré    aux    Douleurs 
de  la  Ste  Vierge 

Les  jours  croissent  de  1  heure  'i'i  minutes. 
5  U.  Q.  le  2,  à  6h.  33m.  du  matin.  1  £  P.  Q.  le  16,  à  Ih.  38m.  du  soir. 

(D  N.  L.  le  9,  à  8h.  19m.  du  soir.  |  ®  P.  L.  le  23,  à  lOli.  42m.  du  soir 


Jours  de  la 
semaine. 

CL. 

FÊTES   RELIGIEUSES. 

SOLEII, 
Lev.  Cou. 

M'XK 

L.   C. 

_ 

H.  M. 

H- M. 

H.  M. 

Mardi 

1 

r 

De  la  Passion  de  N.-S.,  doub.  maj. 

7  27 

5    1 

matin 

Merc. 

2 

b 

Purification  DE  LA  B.V.  M., d. 2e  cl. 

7  26 

5    2 

0  39 

Jeudi 

3 

b 

Ste  Famille  J. M. J.,  d.  -ie  cl.  (du  23 

7  25 

5    8 

1  46 

Vend. 

4 

b 

St  André  Corsini,  E.C.,  d.     [janv.  ) 

7  23 

5    5 

2  52 

Sam. 

5 

r 

Ste  Agatlie,  Y.  et  M.,  doub. 

7  22 

5    6 

3  59 

DIM. 

6 

vl* 

QuiNQLAGKSiME,2ecl.,  sd.  (Soi.  de 

7  20 

5    8 

5    2 

Lundi 

7 

b 

St  Romuald,  Abbé,  doub.  [la  Purif.  ) 

7  19 

5    9 

6    2 

Mardi 

8 

b 

St  Jean  de  Matha,  Conf.,  doub. 

7  18 

5  11 

6  51 

Merc. 

9 

vl 

Les  Cendres.  (1) 

7  17 

5  13 

couc. 

Jeudi 

10 

b 

Ste  Scholastique,  V.,  doub. 

7  16 

5  14 

5  59 

\'end. 

11 

r 

Ste  Couronne  d'Epines,  doub.  maj. 

7  14 

5  16 

7  21 

Sam. 

12 

b 

Les  Sept  Fondateurs  des  Servîtes, d. 

7  13 

5  17 

8  48 

DIM. 

13 

vl* 

1er  du  Carême,  Ire  cl.,  semid. 

7  11 

5  18 

9  58 

Lundi 

14 

b 

St  Ildefonse,  E.  C,  doub. 

7    915  19 

11  19 

Mardi 

15 

r 

SS.  Martyrs  Japonais,  doub. 

7    8  5  20 

matin 

Merc. 

16 

b 

a7>5.Epous.delaB.V.M.,d.m.(du|7     65  22 

0  89 

Jeudi 

17 

b 

N.-D.deLourdes,d.m.(dull)[23j.)7     45  24 

1  5(5 

Vend. 

18 

r 

0.  Tps.  Ste  Lance  et  SS.  Clous,d.m.  7     35  25 

3    8 

Sam. 

19 

b 

a  Tps.  Conv.  de  St  Paul,  d.  m.  (du  7     1J5  27 

4  16 

DIM. 

20 

vl* 

2e  du  Carême,  2e  cl.,  semid.  [25j.i7     0i5  28 

5  16 

Lundi 

21 

b 

St  Cyrille  dAlox.,  E.D.,  d.  (du  <)).  6  59,5  3U 

6    2 

Mardi 

22 

b 

Chaire  de  St  Pierre  .\Anlioche,d. m. !6  57,5  31 

6  41 

Merc. 

23 

b 

Vig.  St  Pierre  Damien,  E.  D.,  doub.  (5  55,5  33 

lever 

Jeudi 

24 

,- 

St  Mathias,  Ap.,,doub.  2e  cl.         6  535  34 

6     7 

Vend. 

25 

,. 

St  Suaire  de  N.-S.,  doub.  maj.            0  51^5  35 

7  14 

Sam. 

26 

vli- 

De  la  Férié  (bf  Imm.  Con.  )               6  49.5  37 

8  18 

DIM. 

27 

vl 

3e  DU  Carême,  2e  cl.,  semid.            l'i  485  38 

9  21 

Lundi 

28 

vit 

De  la  Férié  (bt  SS.  Anges). 

6  47 

5  89 

10  28 

Quand  il  fait  beau  le  jour  de  la  Chandeleur 
L'hiver  dure  encore  quarante  jours. 

Eclairs  en  hiver,  signe  de  neige  prochaine,  de  vent  et  de  tempête. 


C'est  un  malheur  qu'un  homme  soit  maître,  quand  il  n'a  jamais 
su  être  disciple. 

(1)  Je(^n^^  tous  les  jours  du  Cart^me,  les  dimanches  exceptés. 


9 

FEVRIEa. 


1. 

2. 

3. 

4. 

5. 

6. 

7. 

8. 

9. 
10. 
11. 
12. 
13. 
14. 
15. 
16. 
17. 
18. 
19. 
20. 
21. 
22. 
23. 
^. 
25. 
26. 
27. 
28. 


10 


MARS 

Consacré  à  Saint  Joseph 


31  JOURS 

Signe  du  Bélier 


Les  jours  croissent  de  1  heure  48  minutes. 
^  D.  Q.  leé,  à2h.  58m.  dumatin.  |        (g  P.  Q.  le  17,  à  lOh.  43m.  du  soir. 


©N.  L. 

le] 

1,  à  7h.  ISni.  du  matin.          |        ®  P.  L.  le  25,  à  3h.  2 

7m.  du 

soir. 

Jours  de  la 
semaine. 

CL. 

FÊTES  RELIGIEUSES. 

SOLEIL 

Lev.  Cou. 

I.UNE 

L.    C. 

H. M 

H.  M 

H.  M. 

Mardi 

1 

vit 

De  la  Férié  (rt  SS.  Apôtres). 

6   44 

5  42 

11  33 

Merc- 

2 

vit 

De  la  Férié  (bt  St  Joseph).               ' 

6  42 

5  43 

matin 

Jeudi 

3 

vit 

De  la  Férié  (bt  T.  S.  Sacrement).  ; 

6  40 

5  44 

0  38 

Vend . 

4 

r 

Des  Cinq  Plaies  de  N.-S.  ,doub.maj. 

6  89 

5  45 

1  44 

Sam. 

5 

vit 

De  la  Férié  (bt  Imm.  Conc.) 

6  37 

5  47 

2  47 

DIM. 

6 

vl* 

4e  du  Carême,  2e  cl.,  semid. 

6  36 

5  48 

3  47 

Lundi 

7 

b 

St  Thomas  d'Aquin,  C.  D.,  doub. 

6  34 

5  49 

4  40 

Mardi 

8 

b 

St  Jean  de  Dieu,  Conf.,  doub. 

6  31 

5  51 

5  26 

Merc. 

9 

b 

Ste  Françoise,  Ve,  doub. 

6  29 

5  53 

6    2 

Jeudi 

1(1 

rt 

SS.  Quarante  Martyrs,  semid. 

6  27 

5  54 

6  32 

Vend. 

11 

r 

Précieux  Sang  de  N.-S.,  d.  maj. 

6  25 

5  55 

couc. 

Sam. 

12 

b 

St  Grégoire  I,  P.  D.,  doub. 

6  24 

5  56 

7  34 

DIM. 

13 

vl 

Passion,  Ire  cl.,  semid.  (1) 

6  22:5  58 

8  58 

Lundi 

U 

vit 

De  la  Férié. 

6  205  59 

10  21 

Mardi 

1.5 

vit 

De  la  Férié. 

6  18^6    1 

11  43 

Merc. 

16 

vit 

De  la  Férié. 

6  lGi6    2 

matin 

Jeudi 

17 

b 

St.  Patrice,  E.  C,  doub.  maj. 

6  14:6    3 

1    0 

Vend. 

18 

b 

Notre-Dame  de  Pitié,  doub.  maj. 

6  116    4 

2  10 

Sam. 

19 

b 

ST  JOSEPH,  pat.  de  l'Egl.C.,d.lre 

6  106    6 

3  12 

DIM. 

20 

vl 

Rameaux,  Ire  cl.,  semid.            [cl. 

6    9:6    7 

4    2 

Lundi 

21 

vl 

De  la  Férié. 

6    76    8 

4  4?î 

Mardi 

22 

vl 

De  la  Férié. 

6    56    9 

5  16 

Merc. 

23 

vl 

De  la  Férié. 

6    36  11 

5  41 

Jeudi 

2-1 

b 

Jeudi  Saint,  doub.  Ire  cl. 

6    16  12 

6    1 

Vend. 

25 

n 

Vendredi  SainT,  doub.  Ire  cl. 

5  596  13 

lever 

Sam. 

26 

b 

Samedi  Saint,  doub.  Ire  cl. 

5  576  14 

7  10 

DIM. 

27 

b 

PAQUES,  doub.  Ire  cl. 

5  556  16 

8  16 

Lundi 

28 

b 

De  |;Octave,    |   ^^^^   ^^^  ^, 
De  1  Octave,    ) 

5  536  17 

9  23 

Mardi 

29 

b 

5  .52  6  18 

10  29 

Merc . 

30 

b 

De  l'Octave,   \  ^^., 
r-.    1'/^  »            f  semid. 
De  1  Octave,    f 

5  506  20 

11  34 

Jeudi 

31 

b 

5  41 

6  21 

matin 

Ce  que  mars  couve,  on  l'sait  toujours 
Apres  son  trente-et-unième  jour. 
Au  commencement  ou  à  la  fin, 
Mars  a  son  poison    et  venin 


Il  vaut  mieux  manquer  de  peu  que  d'avoir  trop  de  richesses. 
(1)  Pa8  d'offices  votifs  pendant  la  quinzaine  do  la  Passion. 


11 


l:^V/;;f.-.^5.^viiV;..:. 

2 

3 

4 

5 

6 

7 

8 .• 

9 

10 

11 

l'2 

13 

14 

15 

16 

17 

18 

19 

20 

21 

22 

23 

24 

25 

26 

27 

28 

2» 

30 

3) 


12 


30  JOURS 

Sieu«   du   Taureau 


AVRIL 

Consacré  à  Notre-Dame 
Auxillatrlee     ' 

Les  jours  croissent  de  1  heure  10   minutes. 

î  D.  Q.  le  2.  à  7h.  51m.  du  soir.  1         S  P.  Q-  le  16.  à  91i.  lUm.  du  matin. 

©  N.  L.  Ie9,  à  Ih.Slm.  du  soir.  |        ®  P.  L.  le  21,  à  8h.  29m.  du  matin. 


Jours  de 

la 

semame. 

CL. 

Vend. 

1 

b 

Sam. 

2 

b 

DIM. 

3 

b 

Lundi 

4:   b 

Mardi 

5!  b 

Merc. 

6'  b 

Jeudi 

'    b 

Vend. 

hI  b 

Sam. 

9 

b 

DIM. 

10 

b 

Lundi 

11 

bl 

Mardi 

12 

b  • 

.Merc. 

13 

'■"; 

Jeudi 

14 

r  i 

Vend. 

15 

bt 

Sam. 

16 

bt 

DIM. 

17 

b 

Lundi 

18 

bt 

Mardi 

19 

bt 

Merc. 

20 

bt 

Jeudi 

21 

b 

Vend. 

22 

rt 

Sam. 

23!  rt 

DIM. 

24!  r 

Lundi 

25'  r 

Mardi 

26  rt 

Merc. 

27    b 

Jeudi 

28:  b 

Vend. 

29   r 

Sam. 

30  b 

FETES    RELIGIEUSES. 


semid. 


De  l'Octave,    \ 
De  l'Octave,   / 

1  Pâç.  QUASIMODO,  doub.  privil. 
AN.\.B.V.M.,d.  Ire  cl. (du 25 mars). 
St  Vincent  Ferrier,  Conf. ,  doub. 
St  Gabriel,  Arch.,  d.m.  (du20mars). 
St  Benoit,  Abbé,  d.  m.  (du  21  mars). 
StCyrilledeJérus.,E.D.,d.(dul8m.) 
St  Jean  Damasc,  C.D.,d.  (du27m.) 

2  Pâç.  Du  Dim.,  semid.  (Sol.  Ann.  ) 
StLéon  I,  P.  D.,  doub. 

St  Isidore,  E.  D.,  doub.  (du  4). 
St  Herménégilde,  M.,  semid. 
St  Justin,  M  ,  doub. 
De  la  Férié  (rt  Passion  de  N.-S.) 
De  l'Immaculée  Conception,  semid. 

3  Pâq.  Pat..  St  Jos. ,  d.  2e  cl.  (Sol. S. 
De  la  Férié  (bt  SS.  Anges).  [Jos  ) 
De  la  Férié  (rf  SS.  Apôtres). 

De  la  Férié  (bt  St  Joseph). 

St  Anselme,  E.  D.,  doub. 

SS.  Soter  et  Ca'ius,  PP.  et  MM.,  sd. 

St  Georges,  M.,  semid. 

4  Pâç.  St  Fidèle  de  Sigm. ,  M.,  doub. 
St^L\rc,  Ev.,d.  2e  cl.  (proc.rog.vl.) 
SS.Clet  etMarcellin  PP.  et  MM.,sd. 
N.-D.  du  Bon-Conseil,  doub.  maj . 
St  Paul  de  la  Croix,  Conf.,  doub. 

St  Pierre,  M.,  doub. 

Ste  Catherine  de  Sienne, \'.,  doub. 


SOI-EII. 

Lev.  Cou. 

I  rxK 
L.   C. 

K.M.lH.M. 

H.    M. 

5  446  22 

0  86 

5  446  23 

1  37 

5  426  24 

2  32 

5  41 6  25 

8  19 

5  39,6  27 

3  58 

5  37,6  29 

4  32 

5  36,6  80 

4  56 

5  33:6  31 

5  16 

5  32|6  32 

5  45 

5  306  33 

couc. 

5  28  6  84 

9  19 

5  26  6  86 

10  40 

5  24.6  87 

11  57 

5  22 

6  38 

matin 

5  20 

6  40 

1     5 

5  18;6  42 

2     1 

5  17  6  48 

2  45 

5  156  44 

8  20 

5  136  45 

3  47 

5  11 6  47 

4    9 

5  106  48 

4  25 

5    816  49 

4  39 

5    6'6  50 

5    0 

5    5J6  51 

lever 

5    36  53 

8  19 

5    2 

6  54 

9  25 

5    0 

6  56 

10  29 

4  586  57 

11  30 

4  566  58 

matin 

4  55 

6  59 

0  27 

Bise  de  mars  et  vent  d'avril 
Font  la  richesse  du  pays. 
Jamais  pluie  de  printemps 
Xe  passa  pour  un  mauvais  temps. 


Rien  ne  prolonge  la  vie  et  n'augmente  les  affaires  comme  de 
se  toucher  et  de  se  lever  de  bonne  heure. 


!.. 
2.. 
3.. 
4.. 
5.. 
(5.  . 

7 .  . 

8.  . 
9.. 

10.. 

11.  . 

12.. 

13. 

14. 

15. 

16. 

17. 

18. 

19. 

20. 

21. 

22. 

23. 

24. 

25. 

26. 

27. 

2». 

29. 

30. 


18 

AVRIL. 


14 


MAI 

Consacri  à  Mari* 


31  JOURS 

Sisrne  des  Gémeaux 


Les  jours  croissent  de  1  heure  17   minutée, 
î  D.  Q.  le  2,  à  8h.  36m.  du  matin.  1        ff  P.  Q.  le  15,  à  9h.  19m.  du  soir. 

©  N.  L.  le  9,  à  0h.39m.  du  matin.  |        ®  P.  L.  le  24,  à  Oh.  45m.  du  matin. 

D  D.  Q.  le  31,  à  5h.  30m.  du  soir. 


Jours  de  la 
semaine. 


FÊTES  RELIGIEUSES. 


DIM. 

Lundi 

Mardi 

Merc. 

Jeudi 

Vend. 

Sam. 

DIM. 

Lundi 

Mardi 

Merc. 

Jeudi 

\'end. 

Sam. 

DIM. 

Lundi 

Mardi 

Merc. 

Jeudi 

Vend. 

Sam. 

DIM. 

Lundi 

Mardi 

Merc. 

Jeudi 

Vend. 

Sam. 

DIlY.. 

Lundi 
Mardi 


1  r 

2  b 

3  r 

4  b 

5  b 

6  r 

7 

r 

8 

b 

9 

b 

10 

b 

11 

b 

12 

b 

13 

bf 

14 

r 

15 

r 

16 

r 

17 

r 

18 

r 

19 

r 

20 

r 

21 

r 

22 

b 

23 

vrt 

24 

b 

25 

b 

26 

b 

27 

b 

28 

b 

29 

b 

30 

b 

31 

b 

54,7 
537 

517 
50|7 


5  Pâq.  SS.  Phil.  etJac,  Ap.,  d.  2e 

Rog.  St  Athanase,  E.  D.,  doub.   [cl. 

Rog.  Inv.  de  la  Ste  Croix,  d.  2e  cl 

Rog.  ViiT.  Ste  Monique,  Ve,  doub. 

ASCENSION,  doub.  Ire  cl. (d'obi.) 

St  Jean  dev.  la  Porte  Latine,  d.m 

St  Stanislas,  E.  et  M.,  doub. 

D.  dans  V  O.  App.  de  St  Michel,  Arch. , 

St  Grég-oire  de  Naz.,  E.D.,  d.  [d.m 

St  Antonin,  E.  C.,  doub. 

St  François  de  Gérolamo,  Conf. ,  d 

Octave  de  l'Ascension,  doub.  priv 

De  la  Férié,  semid. 

Jedne.   De  la  Vigfile. 

PENTECOTE,  doub.  Ire  cl. 

De  l'Octave,  1    .      .     i         i 
T-»    \'r\  X  [  doub.  ire  cl. 

De  1  Octave,  J 

Q:Tps.  Jeûne.T>e  l'Octave,  1 

De  l'Octave,  j  .  , 

O.  Tps.Jeûne.'DQ  l'Octave,  \  '"^'"'a 

a  Tps.  le{ine.T>e  l'Octave,  J 

ÏPcnt.'ST'E  TRINITÉ,  doub.  2e  cl. 

De  la  Fërie  (bf  SS.  Anges). 

N.-D.  de  Bonsecours,  doub.  maj. 

St  Grég-oire  VII,  P.  C,  doub. 

FÊTE-DIEU, d.  Ire  cl.  (non  d'obli.) 

St  Bède,  CD.,  doub. 

St  Augustin  de  Cantorbéry,E.C.,d. 

•2  P.  Dim.  dans  rO.,  semid.  (S.  Fête- 

De  l'Octave,  semid.    [Dieu,  Proc. ) 

SteAng-èle  de  Mërici,  \\,  doub.       4  20,7  34 


SOLEIL 

Lev.  Cou. 


LUNE 

L.    C. 


M. 

14 
58 
30 
57 
18 
39 
8 
28 


couc. 
9  31 

10  46 

11  60 
matin 

0  40 

1  22 

1  50 

2  15 
2  32 
2  49 


lever 
9  24 

10  23 

11  14 
11  66 
matin 

033 
1     1 


Au  temps  de  chaque  jour  des  trois  Rogations, 

Du  foin,  du  blé,  du  vin,  répondent  les  saisons. 

Mai  clair  aussi  venteux 

Fait    un    an   plantureux. 


Ne  dépensez  jamais  l'argent  que  vous  n'avez  pas  encore  gagné. 


MAI. 


16 


jurN 

Consacré  au  Sacré  Cœur 
de  Jésus 


jours  croissent   de 


17    niimites   ilii    1er    .111 
du   'S.i   aj   30. 


30  JOURS 

Signe  de  l'Écreviss» 

tt   décroissent   de  4  minutes 


N.  L,  le  7.  à  8h-  22m.  du  matin. 
P.  Q.  le  14,  à  llh.  25m.  du  matin. 


®  P.  L.  le  22,  à  3h.  18m.  du  soir. 
"S  D.  Q,  le  29,  à  llh.  15m.  du  soir. 


J.nn-s  do  la 
simaine. 

CI.. 

FÊTES  RELIGIEUSES. 

SOLEH, 

Lev.  Cou. 

LINE 

L.     C. 

H.  M.  H.  M. 

H.     M. 

-Merc. 

1 

b 

N.-D.  de  Grâce,  doub.  maj. 

4  20l7  'ai 

1  23 

Jeudi 

2 

b 

Octave  de  la  Fête-Dieu,  doub.  priv. 

4  2017  86 

1  43 

\'end. 

3 

b 

Sacré  Cœur  de  JÉsi"s,doub.  Ire  cl. 

4  197  87 

2    9 

.Sam. 

4 

b 

St  François  de  Caracciolo,  C,  d. 

4  19,7  37 

2  27 

DÏM. 

5 

r* 

3/'.StBÔniface,E.etM.,d.  (Sol.-S.C. 

4  187  as 

2  52 

Lundi 

6 

b 

St  A'orbert,  E.C.,  doub.         (Jésus). 

4  18:7  38 

3  25 

Mardi 

7 

vrt 

De  la  Férié  (rî"  SS.  Apôtres). 

4  17|7  39 

couc. 

Alei-c. 

8 

vrt 

De  la  Férié  (bt  St  Joseph). 

4  177  40 

9  31 

Jeudi 

y 

bt 

Du  T.  S.  Sacrement,  semid. 

4  17 

7  40 

10  29 

\-end. 

10 

bt 

S  te  Marguerite  d'Ecosse,  V'e,  semid. 

4  17 

7  41 

11  16 

.S  air,. 

n 

r 

St  Barnabe,  Ap.,  doub.  maj. 

4  17 

7  42 

11  51 

DIM. 

12 

b 

4  P.  St  Jean  de  S.  Facond,  C,  d. 

4  16 

7  42 

matin 

Lundi 

13 

b 

St  Antoine  de  Padoue,  Conf.,  doub. 

4  16 

7  43 

0  20 

Mardi 

14 

b 

St  Basile  le  Grand,  E.D.,  doub. 

4  16 

7  43 

0  38 

Merc. 

ir, 

vrt 

De  la  Férié  (bt  St  Joseph). 

4  16 

7  44 

0  55 

jeudi 

16 

b 

.Stjean  Frs  Régis,  Conf.,  doub. 

4  16 

7  44 

1  14 

Vend. 

17 

vr+ 

De  la  Férié  (rt  Pass.  de  N.-S.) 

4  16 

7  44 

1  30 

Sam. 

18 

b+ 

De  l'Imm.  Conception,  semid. 

4  16 

7  4.5 

1  46 

DIM. 

19 

b 

5  P.  Ste  Julienne  deFalcon.,  \'.,  d. 

4  16 

7  46 

2    5 

Liuidi 

•20 

rt 

St  Silvèrè,  P.  et  M. , s.  (btSS.  Ang-es), 

4  167  46 

2  29 

Mardi 

21 

b 

St  Louis  de  Gonzague,  Conf. , doub. 

4  167  46 

2  58 

.Merc. 

22 

b 

St  Paulin,  E.C.doub. 

4  167  47 

lever 

Jeudi 

23 

vit 

T/V.  de  St  Jean-Bte  (bt  T. S. S.) 

4  177  47 

9  10 

Vend. 

24 

b 

ST  JEAN-BAP*riSTE,doub.lrecl. 

4  177  47 

9  56 

Sam. 

25 

b 

St  Guillaume,  Abbé,  doub. 

4  187  47 

10  35 

D1A1. 

26 

r 

6/'.SS.JeanetPaul,MM.,d.  (Sol. S. 

4  187  47 

11     5 

Lundi 

27 

bt 

De  l'Octave,  semid.             [J.-Bte). 

4  187  46 

11  2.S 

Mardi 

28 

bt 

Vig-.   St  Léon  11,  P.  C,  semid. 

4  197  46 

11  46 

Merc 

29 

r 

SS.  PlKRRE  ET  P.-Vl^L,d.lrecl.(n.dobl.). 

4  197  46 

matin 

Jeudi 

.30 

r 

Commém.  de  Si  Paul,  Ap.,  d.  maj. 

4  207  46 

0     5 

Au  cinq  de  la  lune  on  verra 
Quel  temps  tout  le  mois  donnera. 

C'est  le  mois  de  juin 

Qui  fait  le  foin. 

Un  des  plus  grands  dangers  de  la  vie,  c'est  de  faire  rapide 
mont  fortune. 


17 

JUIN. 


1. 

2. 
3. 
4. 
5. 
6. 
7. 
8. 
9. 

lu. 

il. 
12. 
l.i. 
14. 
15. 
16. 
17. 
18. 
19. 
20. 
21. 
22. 
23. 
24. 
25. 
26. 
27. 
28. 
29. 
3t). 


18 


JUILLET 


31  JOURS 


Consacré  au  Précieux  Sang  JS^^^^^^  Sign»  du  Lion 

Les  jours  décroissent  de  58  minutes. 
©  N.  L.  le  6,  à  4h.  26m.  du  soir.  1       ©  P.  L.  le  22,  à  3h.  43m.  du  matin. 

C  P.  Q-  le  14,  Â  3h.  30m.  du  matin.  D  D.  Q.  le  29,  à  4h.  40m.  du  matin. 


Jours  de 

la 

semaine. 

Vend. 

1 

b 

Sam. 

2 

b 

DIM. 

B 

r 

Lundi 

4 

r+ 

Mardi 

5 

b 

Merc. 

6 

r 

Jeudi 

7 

b 

Vend. 

8 

bt 

Sam. 

9 

r 

DIM. 

10 

b 

Lundi 

11 

b 

Mardi 

12 

b 

Merc. 

13 

rt 

Jeudi 

14 

b 

Vend. 

15 

bt 

Sam. 

IH 

b 

DIM. 

17 

b 

Lundi 

18 

b 

Mardi 

19 

b 

Merc. 

20 

b 

Jeudi 

21 

bt 

Vend. 

'-'2 

b 

Sam. 

2H 

r 

DIM. 

24:vr*i 

Lundi 

25 

r 

Mardi 

26 

b 

Merc. 

27 

bt 

Jeudi 

28 

rt 

Vend. 

29 

bt 

Sam. 

30 

bt 

DIM. 

31 

b 

FETES  RELIGIEUSES. 


Octave  de  St  Jean-Baptiste,  doub. 
Jcûne.Visir.  DE  LA  B.V.M.,d.  2e  cl. 

7  P.  Préc.  Sang  N.-S.,  d.  2e  cl. (Sol. 
De  l'Octave,  semid.  [SS.Ap.) 
St  Antoine-Marie  Zaccaria,  C,  d. 
Octave  des  SS.  Pierre  et  Paul,  doub. 
SS.  Cyrille  et  Méthode,CC.,PP. ,d. 
Ste  Elisabeth,  Ve,  semid. 
SS.  Zenon  et  sesC,  MM.,  doub. 

8  P.  DÉDic.  DES  Eglises,  d.  Ire  cl. 
St  Michel  des  Saints,  Conf. ,  doub. 
St  Jean  Gualbert,  Abbé,  doub. 
St  Anaclet,  P.  et  M.,  semid. 
St  Bonaventure,  E.  D.,  doub. 
St  Henri,  Conf.,  semid. 
N.-D.  du  Mont-Carmel,  doub.  maj. 

9  P.  Octave  de  la  Dédicace,  doub. 
St  Camille  de  Lellis,  Conf.,  doub. 
St  Vincent  de  Paul,  Conf.,  doub. 
St  Jérôme  Emilien,  Conf.,  doub. 
Du  T.  S.  Sacrement,  semid. 
Ste  Marie-Madeleine,  doub. 
Vi'g.  St  Apollinaire,  E.  et  M.,  doub. 

10  P.  Du  Dimanche,  semid. 
St  Jacques  le  Maj.  ,  A.  ,d.  2e  cl.  (1) 
Ste  Anne,  pat.  de  la  P.  Q. ,  d.  Ire  cl 
De  l'Octave  de  Ste  Anne, semid.  (1) 
SS.  Nazaire,  etc.,  MM.,  semid. 
Ste  Marthe,  V.,  semid. 
De  l'Octave  de  Ste  Anne,  semid.  (1) 

11  p. StIg-n.deL.,C.,d.  (S.S.Anne). 


SOLEIL 

Lev.  Cou. 


H.  M. 

7  46: 
7  46 
7  46 
7  45 
23i7  45 
24,7  44 


LUNE 
L.      C. 


:7  44 

<1  44 
44 
42 
42 
42 
41 
41 
41 
40 
89 


37 

36 

7  35 

34 

as 

32 
31 

30 
30 
28 
27 
26 
467  25 


H.    M. 

G  32 

0  51 

1  19 

1  55 

2  41 

3  35 
couc. 

9  48 
10  17 

10  40 

11  0 
11  16 
11  35 
11  61 
matin 

0    8 
0  31 

0  58 

1  35 

2  18 
lever 

8  ai 

9    8 

9  34 

9  64 

10  13 

10  36 

10  57 

11  21 
11  52 
matin 


S'il  pleut  le  jour  de  Saint-Victor  (le  21) 
La  récolte  n'est  point  d'or. 

La  Saint-Jacques  sans  pluie. 

Annonce  un  dur  hiver. 


Le   ruisseau   creuse  la  terre  dans  son  cours  ;  ainsi,  les  biens 
temporels  rongent  les  consciences  sur  leur  passage. 

(1)  Dans  le  diocise  de  Montréal  :  le  25,  r,   StTarques,  titulaire  de  la  cathé- 
drale, double  Ire  cl.  avec  octave;  le  27  et  le  30,  rt,  de  l'Octave  de  St  Jacques,  semid. 


19 

JUILLET. 


1. 

2. 

3. 

4. 

6. 

6. 

7. 

8. 

9. 
10. 
11. 

13. 
14. 
15. 
16. 
17. 
18. 
19. 
20. 
21. 
22. 
23. 
24. 
25. 
26. 
27. 
28. 
2». 
30. 
31. 


ao 


31  JOURS 

Signe  de  la  Vlorar» 


AOUT 

Consacré  au  Saint  Cœur 
de  Marie 

Les  joiirN  tlécroissent  de  1  heure  35  minutes. 
©  N.  L.  le  5.  à  Ih.  43m.  du  matin.  1        ®  P.  !..  le  20,  à  2h .  20m .  du  soir 

iji;  P.  Q.  le  12,  à  9h.  07m.  du  soir.  |         5  D.  Q.  le  27.  Â  9h.  37m.  du  matin. 


Jours  de  la 
semaine. 

CL. 

FÊTES  RELIGIEUSES. 

.«SOLEIL 

Lev.  Cou. 

LUNE 

L.    C. 

H  M 

H  M. 

H.    M. 

Lundi 

1 

b' 

St  Pierre-ès-Liens,  doub.  maj.  (1) 

4  48 

7  24 

0  33 

Mardi 

2 

b 

Octave  de  Ste  Anne,  doub. 

4  50 

7  22 

1  23 

Merc. 

3 

rt 

Invention  de  St  Etienne,  seinid. 

4  51 

7  21 

2  22 

Jeudi 

4 

b 

St  Dominique,  Conf. ,  doub.  maj. 

4  53 

7  20 

3  31 

Vend. 

5 

b 

N.-D.  des  Neiges,  doub.  maj. 

4  53 

7  19 

couc. 

Sam. 

6 

b 

Transfig-uration  de  N.-S.,  d.  maj 

4  55 

7  17 

8  43 

DIM. 

7 

b 

r2  P.  St  Cajetan,  Conf.,  doub. 

4  56 

7  16 

9    2 

Lundi 

8 

rt 

SS.  Cyriaque,  etc.,  M]\L,   .semid. 

4  57 

7  14 

9  18 

Mardi 

9 

b 

Vig: St  Alp.M. de  Lig. ,E. D. ,d.(du  2) 4  .58 

7  12 

9  38 

Merc. 

10    r 

St  L.wrent,  M.,  doub.  2e  cl. 

4  59 

7  11 

9  M 

Jeudi 

11 

r 

Ste  Philomène,  V.  et  M.,  doub. 

5    1 

7    9 

10  11 

V^end. 

12 

b 

Ste  Claire,  V-,  doub. 

5    2 

7    8 

10  31 

Sam. 

13   b 

!'/;§-.  B.J. -M.  Vianney,C.,d.(du4)(l) 

5    3 

7    7 

10  57 

DIM. 

U'vr* 

iS  P.  Du  Dimanche,  semid.   ;1) 

5    4 

7    5 

11  29 

Lundi 

15i  b 

ASSOMPTION,  doub.  Ire  cl. 

5    5 

7    3 

matin 

Mardi 

161  h 

St  Hyacinthe,  Conf.,  doub. 

5    6 

7    2 

0  10 

Merc. 

17 

r 

Octave  de  St  Laurent,  doub. 

5    7 

7    1 

0  58 

Jeudi 

18 

b 

St  Roch,  Conf.,  doub. 

5    8 

0  59 

1  59 

Vend. 

19 

b+ 

De  l'Octave,  semid. 

5    9,6  57 

3    6 

Sam. 

20!  b 

/eihie.  St  Bernard,  C.  D.,  doub. 

5  116  55 

lever 

DIM. 

21!  b 

U  P.  St  Jo.\CHiM,  d.  2e  cl.  (Sol.  de 

5  126  M 

7  59 

Limdi 

22;  b 

Octave  de  l'Assomption, d.    [l'Ass.  ) 

5  136  52 

8  19 

Mardi 

231  b 

V/g.  St  Philippe  Béniti,  C,  doub. 

5  14  6  50 

8  38 

Merc. 

24 

r 

St  B.vrthélemi,  Ap.,  doub.  2e  cl. 

6  16  6  48 

9    2 

Jeudi 

25 

b 

St  Louis,  roi,  Cohf. ,  doub. 

5  186  46 

9  24 

Vend. 

2G 

rt 

St  Zéphirin,  P.  et  M., s.  (rt  Pass.  de 

5  196  45 

9  54 

Sam. 

27 

b 

Si  Joseph  Calasanz,  C,  d.    [X.-S.) 

5  20,6  43 

10  31 

DIM. 

28 

b 

15  Z'.  St  Cœur  de  Marie,  doub.  maj. 

5  21  6  41 

Il  16 

Lundi 

29 

r 

Décollation  de  St  J.-Bte,  d.  maj. 

5  226  40 

malin 

Mardi 

30 

b 

.Ste  Rose  de  Lima,  V.,  doub. 

5  236  .38 

0  11 

Merc. 

31 1  b 

St  R.iymond  Nonnat,  Conf.,  doub. 

5  M6  .36 

1  17 

Les  orages  les  plus  violents, 
.Sont  ceux  de  la  Saint-Barthélemi. 

Les  trois  averses  d'août. 

Valent  mieux  que  le  trône  de  Salomon. 


Tout  homme  est    exposé  à   subir  la   pauvreté,  mais   il   n'y  a 
qu'ime  grande  âme  qui  sache  la  stipporter. 

(1)  Pans  le  diocèse  de  Montréal  :1e  1er  août,  r,  Octave  de  St  J.icques,  il  ;  le  !.'{ 
aoilt,  b,  St  Picrrc-iis-Liens,  d.m.(dii  1er);  IcUacût,  b,  B.  J.-M.Vianney,d.(du4.) 


21 

AOUT. 


y. 
lu. 
11. 
lii. 

13. 
14. 
15. 
16. 
17. 
18. 
19. 
20. 
21. 
22. 
23. 
24. 
25. 
26. 
27. 
28. 
29. 
30. 
11. 


22 


SEPTEMBRE 

Consacré  à  Saint  Michel 


30  JOURS 

signe  de  la  Balane* 


Les  jours  décroissent  de  1  heure  42  minutes. 
©  N.  L.  le  3,  à  Ih.  12m.  du  soir.  j        ®  P.  L.  le  18.  à  llh.  58m.  du  soir. 

g;  P.  Q.  le  11,  à  3h.  17m.  du  soir.  ^  D.  Q.  le  25,  à  4h.  Om.  du  soir. 


^s^^'   <^--                FÊTES  RELIGIEUSES.                  i^'^^. 

LU.NE 
L.      C. 

1       i                                                                'h.m.|h.m. 

H.   M. 

Jeudi 

]|  b    St  Augustin,  E.  D.,  d.  (du  28  août),  ô  26,6  S4 

2  25 

Vend. 

2'  bf'  St  Etienne,  Conf.,  semid.                    .5  28,6  32 

3  35 

Sam. 

3  b~.  De  1  Immaculée  Conception, semid.  1.5  296  30 

couc. 

DIM. 

4vr 

16  P.  Du  Dimanche,  .semid.   (1)        !5  30,6  28 

7  25 

Lundi 

5  bt 

St  Laurent  Justinien,  E.  C,  semid.  .5  31,6  27 

7  43 

Mardi 

6;vr7 

De  la  Férié  (rt  SS.  Apôtres).             5  326  ^4 

8    0 

Merc. 

7  vrtl  De  la  Férié  (bt  St  Joseph).                \5  33  6  23 

8  16 

Jeudi 

8   b 

Nativité  DE  LAB.V.M.,doub.2ecl.,5  356  21 

8  33 

Vend. 

9   b 

St  Pierre  Claver,  Conf.,  doub.          5  366  19 

8  57 

Sam. 

10  b 

St  Xicolasde  Tolentin,  Conf.  ,doub.  5  37  6  17 

9  26 

DIM. 

11;  b 

17/'.StXomdeMarie,d.m.  {S.dela,5  396  16 

10    3 

Lundi 

12  bT  De  l'Octave,  semid.  (1)     [Nat.)(l);5  396  U 

10  47 

Mardi 

13  b-  DelOctave,  semid.  (1)                      \o  406  12 

11  42 

Merc. 

14i  r 

Exaltation  de  la  Ste  Croix,  d.  maj.;5  42,6  10 

matin 

Jeudi 

15;  b 

Octave  de  la  Nativité,  doub.  (1)       5  436     7 

0  46 

Vend. 

16' rt 

SS.  Corn,  et  Cyp.,  PP.  et  MM.,  sd.5  446    6 

1  56 

Sam. 

17i  b 

Stigm.  de  St  François,  doub.            j.5  456     4 

3  12 

DIM. 

18   b 

l8P.N.-D.DEs7DÔL-LEfRs,d.2ecl.5  466    2 

lever 

Lundi 

19   r 

SS.  Janvier  et  ses  C. ,  MM. ,  doub.    |5  48 6    G 

6  39 

Mardi 

20   r 

Vig.  SS.Eustache,  etc.,  M^L,doub.  5  49,5  57 

7    7 

Merc. 

21    r 

a7/!>s./.  St  MATHiEU,Ap.,d.2ecl.  5  505  56 

7  27 

Jeudi 

22   b 

St  Thomas  de  Villeneuve,  E.  C,  d  5  51  5  54 

7  55 

Vend. 

23  rt 

0.  Tps.J.  St  Lin,  P.  et  M.,  semid.  5  52  5  52 

8  30 

Sam. 

24;  b 

"Q.  Tps.  J.  N.-D.  de  là  Merci,  d.  m.  {5  54;5  50 

9  14 

DIM. 

25  vr 

X'è  P.  Du  Dimanche,  semid.               [5  565  48 

10    5 

Lundi 

26  rt   SS.  Cyp.  et  Justine,  MM.,  s.(bt  SS.'ô  565  46 

11    8 

Mardi 

27  r"   SS.CômeetDamien,MM.,sd.[Ang.)5  57i5  45 

matin 

Merc. 

28  rt    St  Wenceslas.  M.,  semid.                    5  595  43 

0  15 

Jeudi 

29   b    STMicHELettou.slesSS.Ang.,d.2c6    0,5  40 

1  24 

Vend. 

30  b 

St  Jérôme,  CD.,  doub.                [cl.  6    215  38 

2  as 

Quand  l'hirondelle  veut  voir  la  St-Michel  (le  29) 

On  aura  d'hiver  qu'après  Noël. 

Septembre  en  sa  tournure. 
De  mars  suivant  fait  la  figure. 


Les  abeilles  tirent  des  fleurs  un  remède  ;  les  araignées,  un  venin. 

(1)  Dans  les  diocèses  de  Montr>;.il,  de  VHlleyfielJ  et  de  Jolittte  :  le  1  sept., 
Solennité  de  la  Nativité  de  la  B.  V.  M.;  le  11  sept.,  b,  St  Nom  de  Marie,  fête 
patronale,  doub.  1ère  cl.  avec  octave  ;  les  12,  13  et  15  sept.,  bt,  de  l'Octave  du 
St  Nom  de  Marie,  semid. 


23 

SEPTEMBEE. 


1. 

2. 

3. 

4. 

5. 

6. 

7. 

8. 

9. 
10. 
11. 
Ii2. 
13. 
14. 
15. 
16. 
17. 

18. 
19. 

20. 
21. 
22. 
23. 
24. 
25. 
26. 
27. 
28. 
29. 
BO. 


OCTOBRE 

Consacré  a.ux  Anges  Gardiens 


31  JOURS 

Signe  du  Scorpion 


Les  jours  décroissent  Je  1  heure  11  minutes. 
N.  L.  le  ?,,  à  3h.  38in.  du  matin.  1        ®  P.  L.  le  18.  à  9h.  30tn.  du  matin. 

P.  Q.  le  11,  à  Sh.  IBni .  du  matin.  |         5  D.  Q.  le  25,  à  Oh.  54m.  du  matin. 


Jours  de 

la 

semame. 

Sam- 

1 

b  ; 

DIM. 

2 

b 

Lundi 

3 

b 

Mardi 

4 

b 

Merc. 

5 

rt 

Jeudi 

6 

b 

Vend. 

7 

l>t 

Sam. 

8 

b 

DIM. 

9 

b 

Lundi 

10 

bt 

Mardi 

11 

vrt] 

Merc. 

12 

vr7 

Jeudi 

18 

bi! 

V^end. 

14 

r 

.Sam. 

15 

b 

DIM. 

16 

b 

Lundi 

17 

b  ' 

Mardi 

18 

r 

Merc. 

19 

b 

feudi 

20 

b 

Vend. 

21 

r 

Sam. 

22 

bt 

DIM. 

23 

b 

Lundi 

24 

b 

Mardi 

25 

r7 

Merc. 

26 

r";  , 

Jeudi 

27 

vif 

Vend. 

2H 

r 

Sam. 

29 

bt 

DIM. 

30 

b 

Lundi 

31 

vit 

FKTES  RELIGIEUSES. 


SOLEIL 

Lev.  Cou. 


St  Rémi,  E.C.,  doub. 
•2DP.  N.-D.  DU  St  Rosaire, d. 2e  cl 
SS.  Ang-esGardiens,d.maj.  (d'hier) 
St  François  dWssise.,  C,  d.  m.  6 

SS.  Placide,  etc. ,  M  M  .,s.  (rt  SS.  Ap.  )  6 
St  Bruno,  Conf. ,  doub.  6 

St  Marc,  P.C.,  s.  (rt  Pass.deX.-S.  )  6 
Sle  Brigitte,  \'e,   doub.  6 

21  P.  Matern.  B.V.M.,  d.m.  (Sol.  S.  6 
StFrs  de Borg-ia, Conf., sd. [Michel).  6 
De  la  Férié  (rt  SS.  Apôtres).  6 

De  la  Férié  (bt  St  Joseph).  6 

St  Edouard,  Conf.,  semid.  ,6 

St  Calixte,  P.  et  M., doub.  6 

Ste  Thérèse,  V.,  doub.  6 

■22 P.  Pureté  de  la  B.V.M.,  d.  m.  fi 
R.  Marguerite-Marie  Alac.,V.,  d.  6 
St  Lrc,  Evang. ,  doub.  2e  cl.  fi 

.St  Pierre  d'Alcantara,  Conf.,  doub.^ô 
.St  Jean  de  Canti,  Conf.,  doub.  6 

Ste  Ursule  et  sesC.,V\'.  et  MM.,  d.;6 
Ste  Hedwidge,  Ve,  semid.  (du  17.  ),6 
23  P.  T.  S.  Rédempteur,  doub.  maj.  6 
St  Raphaël,  Archange,  doub.  maj.  6 
SS.Chr.etDarie,MM.,s.(rtSS.Ap.)'6 
St  Evariste.  P.  et  M.,  s.  (btStJos.)l6 
J'/if.  SS.  Simon  et  Jude  (bt  T.  S.  S.)6 
SS.  SiMO.N'  ET  Jlde,  Ap.,  d.  2e  cl.  6 
De  l'Immaculée  Conception,  semid.  6 
2{P.  Patr.de laB.\'.M.,d. m.  (du23 


8 

9 
11 
12 
12 
14 
15 
17 
18 
20 
21 
23 
24 
25 
26 
28 
29 
31 
32 
33,4 
35  4 
36,4 
38,4 
39Î4 
4ll4 
42|4 
43'4 


LUNE 

L.  C. 


.M. 

37 
35 
33 
31 
30 
27 
25 
24 
21 
20 
19 
17 
14 
12 
11 
9 
7 
5 
4 
2 
l 
59 
57 
55 
53 
52 
50 
48 
47 
46 
45 


H.     M. 

3  45 

4  55 
couc. 

6  22 

6  40 

7  0 
7  25 

7  59 

8  40 

9  20 

10  28 

11  34 
matin 

0  46 

2  2 

3  24 

4  47 
lever 

5  54 

6  20 

7  8 

7  59 

8  58 

10  6 

11  16 
matin 

0  25 

1  35 

2  i5 

3  52 

4  55 


31  v[t/'''2»<'.  l^t'g:  de  laTouss.(btSS.  Ang.)i6 

Octobre  neigeu.K  et  froid, 

De  janvier  épargne  le  bois. 
.Automne  sec  et  charmant. 
Te  pronostique  un  doux  printemps. 

Dans   la  prospérité,    il  est  agréable  d'avoir  un    ami  ;  dans  le 
malheur,   c'est  un  licsoin. 


OCTOBRE. 


1. 

2. 
3. 

4. 
5. 
6. 

7. 

8. 

9. 
10. 
11. 
VA. 
13. 
14. 
15. 
16. 
17. 
18. 
19. 
20. 
21. 
22. 
23. 
2-t. 
25. 
26. 
27. 
28. 

2y. 

30. 
il. 


iû 


NOVEMBRE 

Consacré  aux  Amas  du 
Purgatoire 


30  JOURS 

Sierne  du  Sagittair* 


Les  jours  décroissant  de  1  heure  17  minutes. 
©  N.  L.lel,  à  9h.  2m.  du  soir.  1        ®  P.  L.  le  16,  à  7h.  31m.  du  soir. 

X  P.  Q.  le  10,  à  Oh.  33m.  du  matin.  |        D  D.  Q.  le  23.  à  Ih.  19m.  du  soir. 


Jours  de  la 
semaine. 

CL. 

FÊTES  RELIGIEUSES. 

SOLEIL 

Lev.  Cou 

LfNE 
L.      C. 

H  M    H. M 

H.     M 

Mardi 

1 

b 

TOUSSAINT,  d.  Ire  cl.  (d'oblig.) 

6  44  4  44 

6     1 

Merc. 

2 

n 

Trépassés,  doub. 

6  4(5 1  42 

couc. 

Jeudi 

3 

ht 

De  l'Octave,  semid. 

'î  4SI  1  40 

5  28 

\'end. 

i 

b 

St  Charles  Borr.,  E.C.,  doub. 

6  49 

4  39 

5  58 

Sam. 

5i  bt 

De  l'Octave,  semid. 

6  51 

4  37 

6  37 

DIM. 

6 

b 

25  P.  Du  Dimanche,  semid. 

6  52 

4  36 

7  23 

Lundi 

7 

bt 

De  l'Octave,  semid. 

6  54 

4  34 

S  18 

xMardi 

8 

b 

Octave  de  la  Toussaint,  doub. 

6  55 

4  32 

9  21 

Merc. 

9 

b 

Dédie,  de  la  Basil,  de  Latran,  d.m. 

6  56 

4  31 

10  27 

Jeudi 

10 

b 

St  André  Avellin,  Conf.,  doub. 

6  57 

4  29 

Il  40 

Vend. 

11 

b 

St  Martin,  E.  C,  doub. 

6  56 

4  28 

matin 

Sam. 

12 

rt 

St  Martin,  P.  et  M.,  semid. 

7    0 

4  27 

0  53 

DIM. 

13  vr* 

26  P.  Du  Dimanche,  semid. 

7    1 

4  26 

2  15 

Lundi 

14 

r 

St  Josaphat,  E.  et  M.,  doub. 

7    3 

4  26 

3  34 

Mardi 

15 

b 

Ste  Gertrude,  V.,  doub. 

7    5 

4  25 

4  53 

Merc. 

16 

b 

St  Stanislas  de  Kostka,  Conf.,  d. 

7    6 

4  24!     fi  19 

Jeudi 

17 

bt 

St  Grégoire  le  Thaumat. ,E.  C,  sd. 

7    7 

4  23:    lover 

\'end. 

18 

b 

Déd.  des  B.  de  SS.  Pierre  et  Paul, 

7    8;4  22;    5  45 

Sam. 

19  b 

Ste  Elisabeth,  Ve,  doub.            [d.m. 

7  1114  2]!     6  41 

DIM. 

20'  b 

27/'. St  Félix  de\'alois,  Conf.,  doub. 

7  124  20^     7  52 

Lundi 

21 

b 

Présentation  de  la  B.\'.M.,  d.  m. 

7  13  4  19     9    2 

Mardi 

99 

r 

Ste  Cécile,  V.  et  M.,  doub- 

7  14 

4  18   10  14 

Merc. 

23 

r 

St  Clément,  P.  et  M.,  doub. 

7  16 

4  18 

11  24 

leudi 

24 

b 

St  Jean  de  la  Croix}  Conf.,  doub. 

7  17 

4  17 

malin 

Vend. 

25 

r 

Ste  Catherine,  V.  et  M.,  doub. 

7  18 

4  16 

0  35 

Sam. 

26 

b 

St  Silvestre,  Abbé,  doub. 

7  19 

4  15 

1  43 

DIM. 

27 

vl 

1er  de  l'Avent,  Ire  cl.,  semid. 

7  21 

4  15j     2  50 

Lundi 

28 

vit 

De  la  Férié  (btSS.  Anares). 

7  22 

4  14     3  51 

Mardi 

29 

vit 

Messe  de  la  Vigile. {r\hs>.  Apôtres). 

7  23 

4  13     4  58 

Merc. 

30 

r 

Jeûne.  St  André,  Àp.,  doub.  2e  cl. 

7  25 

4  12     6    6 

En  novembre  s'il  tonne 
L'année  sera  bonne. 
A  la  Saint-Martin  (le  12), 
L'hiver  est  en  chemin. 


Les  richesses  sont  comme  le  fumier,  qui  sent  mauvais  quand 
il  est  entassé,  et  qui  répand  la  fécondité  quand  on  le  disperse 
dans  les  terres. 


27 

NOVEMBRE. 


1. 

2. 
3. 
4. 
5. 
6. 
7. 

8. 

9. 
10. 
11. 
12. 
13. 
14. 
15. 
16. 
17. 
18. 
19. 
20. 
21. 
22. 
23. 
24. 
25. 

26. 
27. 
28. 
28. 
30. 


DECEMBRE 


31  JOURS 


Signe  du  Capricorne 


Consacré  à  Marie  conçue 

sans  péché 
Les  jours   décroissent  de   20  minutes   du  1er  au   20,  et  croissent   de  5  minutes 

du   21   au  23. 

©  N.  L.  le  1.  à  ih.  17m.  du  soir.  1        @  P.  L.  le  16,  à  6h.  11m.  du  matin. 

^  P.  Q.  le  9.  à  2h.  11m.  du  soir.  |         5  D.  Q.  le  23.  à  ">h.  ^2m.  du  matin  . 

"v!  N.  L.  le  31.  à  llh.  27m.  du  matin. 


Jours  do  la  I 
semaine.    1 


FETES    RELIGIEUSES. 


Jeudi 

\'end. 

Sam. 

DIM. 

Lundi 

Mardi 

Merc. 

Jeudi 

Vend, 

Sam. 

DIM. 

Lundi 

Mardi 

Merc. 

Jeudi 

Vend. 

Sam. 

DIM. 

Lundi 

Mardi 

Merc. 

Jeudi 

Vend. 

Sam. 

DIM. 

Lundi 

Mardi 

.Merc. 

Jeudi 

\'end. 

Sam. 


vit.  De  la  Férié  (bt  T.  S.  Sacrement), 
rt  \JeÛ7ie.  Ste  Bibiane,\".  et  M.,  semid, 
b  I  St  François-Xavier,  Conf.,  d.  maj- 

2e  de  lAvent.  •2e  cl.,  semid. 

St  Pierre  Chrys. ,  E.D.,  d.  (d'hier). 

-St  Nicolas,  E.  C,  doub. 

JeÛ7ie.   Vig.  St  Ambroise,  E.  D.,  d, 

L'LMM.  CO\C.,d.lrecl.  (doblig. 

Jeûne.   De  l'Octave,  semid. 

Transi,  de  la  S.  AL  de  L. ,  d.  m. 

3e  de  l'Avent,  2e  cl.,  semid. 
b+  De  l'Octave,  semid. 
r     Ste  Lucie,  \'.  et  ?iL,  doub. 
vit  Q.Tps.J.  Oct.,  s.  (Messe  de  la  Férié). 
b  i  Octave  de  l'Imm.  Conc,  doub. 
r"^  I  Q.  Tps.  J.  St  Eusèbe,  E.  et  M. ,  semid. 
\W  Q.Tps.J.  De  la  Férié.   (1) 
vl*  iE  DE  l'Avent,  2e  cl.,   semid 


0-> 

vit 

23 

vit 

241 

vl 

2.5i 

b 

2ti! 

r 

27 

b 

•^"^ 

vl 

29i 

r 

:jo! 

b 

31' 

b  ! 

Expect.  delà  B.\'.AL,  d.m.  (d'hier), 
Messe  Vigile  de  St  Thomas. 
Jeûne.  St  Thomas,  .A.p.,doub.  2e  cl. 
De  la  Férié. 
Jeûne.   De  la  Férié. 
Jeûne.   Vigile  de'  Noël,  doub. 
XOEL,  doub.  Ire  cl. 
St  Etienne,  "SI.,  doub.  2e  cl. 
St  Je.\n,  Apôt.  etEvang.,  d.  2e  cl. 
SS.  Innocents,  MAL,  doub.  2e  cl. 
St  Thomas  de  Cantorb.,  E.  et  AL,d. 
Du  Dim.  dans  l'Octave,  semid. 
St  Silvestre,  P.  C,  doub. 


SOLEIL 

Lev.  Cou. 

LUN-K 

L.  C. 

H  M. 'H. M. 

H.   M. 

7  264  12 

7  12 

7  284  12 

couc. 

7  28;4  12 

5  19 

7  294  11 

6  12 

7  304  11 

7  13 

7  31,4  11 

8  la 

7  32'4  11 

9  27 

7  33l4  11 

10  39 

7  354  11 

11  55 

7  35;4  11 

matin 

7  36[4  11 

1  12 

7  374  11 

2  25 

7  384  11 

346 

7  394  11 

5  10 

,7  394  12 

6  3ô 

7  40 

4  12 

lever 

7  41 

4  12 

5  27 

7  42 

4  12 

6  40 

7  42 

4  13 

7  53 

l7  434  13 

9    7 

7  434  13 

10  21 

7  444  14 

11  32 

7  444  15' 

matui 

17  45:4  15 

0  34 

|7  454  16; 

1  41 

7  454  17 

2  4S 

7  4ô'4  18 

3  m 

7  46'4  18 

5     1 

7  46,4  19 

6    G 

7  47  4  20 

1    1 

7  471 

4  20 

couc. 

Aux  bas  jours  est  né   Dieu 
Et  saint  Jean  aux  plus  hauts. 
Gabriel  et  Mathieu, 
Jours  et  nuits  sont  égaux. 


Regardez  les  moindres  dons  comme    de  grands  bienfaits,  et 
vous  mériterez  d'en   recevoir  de  plus  grands. 

(1)    Pas  d'offices  votifs  depuis  le  17  décembre. 


29 

DEGEICBEE. 


1. 
2. 
3. 

4. 

5. 

«. 

7. 

8. 

9. 
10. 
11. 
12. 
13. 
14. 
15. 
16. 
17. 
18. 
19. 
20. 
21. 
22. 
23. 
24. 
25. 
26. 
27. 
28. 
29. 
30. 


30 
L'EDUCATION  DES  ENFANTS. 


Veillez  sur  vos  enfants;    car  la  ru«  est  l'école  du  vice. 

Ne  battez  point  vos  enfants.  Les  coups  sont  un  mauvais 
mode  d'enseignement.  Surtout  ne  frappez  jamais  ces  petits 
êtres  sur  la  tête,  car  vous  risquez  ainsi  de  les  rendre  idiots, 
au  lieu  de  les  corriger. 

Appliquez-vous  à  réprimer  les  penchants  vindicatifs  de  vos 
enfants.     Vous  leur  éviterez  ainsi  de  bien  grands  tourments. 

Faites  attention  aux  genres  d'amusements  que  vous  choi- 
sissez pour  vos  enfants. 

Quand  vos  enfants  reçoivent  deux  centins,  accoutumez-les, 
par  de  douces  remontrances,  à  en  mettre  un  de  côté  dans  une 
petite  boîte,  mais  laissez-les  dépenser  l'autre. 

Ils  acquerront  ainsi,  peu  à  peu,  sans  efforts,  sans  contrainte 
et  sans  ennui,  l'habitude  de  l'épargne,  cette  vertu  sd  pré- 
cieuse pour  le  bonheur  de  l'homme. 

Femmes,  méditez  ce  mot  de  Napoléon  1er:  "L'avenir  d'un 
enfant  est  toujours  l'ouvrage  de  la  mère." 


Les  Lacets  Ecossais  de  PATON 

Pour    BOTTINES  et  pour  SOULIERS  sont 

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Montréal. 


Problèm©  No  10:    Il  on  avait  504. 


JANVIER. 


EPHEMERIDES  1909. 

3 — Elections    sénatoriales    en    France.     Les    radicaux-socia 

listes   triomphent. 
3 — Mort   du   E.   F.   A.   Jalbert,   procureur   de  l'Institut    des 

Sourds-Muets  du  Mile-End. 
•"j — A   Providence,  installation   de  M.   Aram-J.  Pothier,  pre- 
mier gouverneur  franco-américain  de  l'Etat  du  Ehode- 

Island. 
6 — Consécration  du  T.  R.  J.  C.  Farthing,  évêque  anglican  de 

Montréal. 
9 — Incendie  de  l'église  de  Xewport,  comté  de  Gaspé. 
9 — Première  traverse  sur  le  pont  de  glace  entre  Longueuil 

et  Hochelaga. 
13 — L'hon.  juge  Mathieu,  de  la  Cour  Supérieure  de  Montréal. 

démissionne. 
13 — L'hon.  J.-W.  Kerr,  de  Toronto,  est  nommé  président  du 

Sénat. 
14 — Ouverture  de  la  législature  de  l'Alberta. 
15 — L'hon.  A.  Turg^eon,  ministre  des  Terres  de  la  Couronne, 

démissionne. 
17 — Collision   entre    deux   traius    près   de   Gîenwood    Springs 

(Colorado).     21  morts,  nombreux  blessés. 
18 — Mort  de  S.  G.  Mgr  B.-J.  McQuaid,  évêque  de  Eoehester, 

N.-Y.,  âgé  de  86  ans. 
18 — A  l'Hôtel-Dieu  de  Montréal,  mort  de  M.  Ernest  Lavigne, 

célèbre    musicien    et    compositeur,    fondateur    du   parc 

Sohmer;    âgé  de  58  ans. 
18 — Le  maire  Payette  déclare  qu'une   enquête  faite  par  une 

Commission  Eoyale  pourra  seule  éclaireir  la  situation 

de  l'administration  municipale  de  Montréal. 
19 — M.  F.-T.  Congdon  est  élu  député  du  Yukou  au  parlement 

fédéral,  par  une  majorité  de  200  voix. 
20 — Ouverture  de  la  première  session  du  onzième  parlement 

d'Ottawa.     M.  Charles  Marcil,  député  de  Bonaventure. 

nommé  orateur. 
21 — Eemaniement  ministériel  à   Québec:   l'hon.   L.-J.   Allard, 

devient   ministre  des  Terres   et  Forêts   et  M.   Jérémie 

Décarie  lui   succède   comme  ministre  de  l'Agriculture. 

M.  J.-Ed.   Caron  est  aussi  assermenté  comme  ministre 

«ans  portefeuille. 
98 — A  Parii,  aignaturo  d'un©  «onrwntion   supplômentair»  au 

traité  franco-canadien. 
'27— ?Mort  de  Benoit- Joseph  Coquelin,  «élèbre  comédi»n  fran 

çais,  âgé  de  68  ans. 
30— Eetour  d'Europe  de  S.  G.  Mgr  Bruchési. 


82 


VOLAILLES 

Plymouth  Rocks  Barrées 

Elevées  pour  les  Expositions 
et  pour  la   ferme. 


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Mon  catalogue  sera  prêt  le  15  février  1910 
et  sera  adressé  sur  demande 

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MONT    ROLLAND,    Que. 

Charade  No  2:    Bluet  (bleu-et). 


J 


33 

FEVRIER. 

EPHEMERIDES  1909. 

1 — L'hon.  T.-C.  Casgrain  est  nommé  président  de  l'Associa- 
tion Conservatrice  de  la  province  de  Québec. 
2 — L'hon.   J.  Décarie  est   élu  par  acclamation  dans  Hoche- 

laga  ainsi  que  M.  A.  Galipeault  dans  Bellechasse. 
2 — Ouverture  de  la  législature  de  l'Ile  du  Prince-Edouard. 
3 — Mort  de  S.  E.  le  cardinal  S.  Cretoni,  préfet  de  la  Congré- 
gation des  Rites,  âgé  de  75  ans. 
4 — Entente  franco-allemande  relativement  à  la  question  du 

Maroc. 
7 — Mort  de  M.  l'abbé  M.-C.-A.  Vacher,  P.S.S.,  économe  du 

collège  canadien  à  Eome,  âgé  de  76  ans. 
8 — L'hon.    W.    Templeman,   ministre    du    Revenu    de   l'Inté- 
rieur, est  élu  par  acclamation  député  de  Comox. 
9 — Le  roi  Edouard  VII  et  la  reine  Alexandra  en  visite  à 

Berlin.    Brillante  réception. 
9 — Inauguration  officielle  de  l'Institut  Agricole  d'Oka,  par 
S.   G.  Mgr  Bruchési,  et  plusieurs  membres  du  Dépar- 
tement de  l'Agriculture. 
10 — Ouverture  des  fêtes  du  Carnaval,  à  Montréal. 
12 — Le  roi  Alphonse  d'Espagne  visite  le  roi  Manuel  du  Por- 
tugal. 
15 — Incendie   du   théâtre   "Flores"    de   la    ville    d'Acapulco 

(Mexique).     300  pertes  de  vie. 
16 — Terrible    désastre    à    West    Stanley    (Angleterre)    causé 

tario,  par  le  lieutenant-gouverneur  Gibson. 
16 — Terrible    désastre   à   West   Stanley    (Angleterre)    causée 
par  l'explosion  d'une   mine.     Plus   de   cent  mineurs  y 
sont  engloutis. 
18 — A  Washington,  conférence  internationale  pour  la  conser- 
vation   des    ressources    naturelles.     Les    hon.    Sydney 
Fisher,  Clififord  Sifton  et  le  Dr  Béland  y  sont  délégués. 
20 — La  Chambre  de  Commerce  de  Québec,  «élèbre  le  cente- 
naire de  sa  fondation. 
20 — Ecroulement    d'une  partie   des   usines   de  la   "Montréal 

Paper  Mill  Co.",  à  Portneuf.     Pertes.  $60,000. 
21 — ^Funérailles  du  grand-duc  Vladimir,  à  Saint-Pétersbourg. 
23 — Mort  inopinée  de  M.  C.-A.  Giroux,  gérant  de  la  Banque 

d'Hochelaga,  à  Montréal,  âgé  de  48  ans. 
23 — M.   Jos.   Morin,  ex-député  de  Saint-Hyacinthe  au   Parle- 
ment de  Québec,  est  nommé  auditeur  provincial. 
27 — Dissolution  de  la  législature  d'Alberta. 
28 — Première  conférence  du  E.  P.  Padé,  O.  S.  D.,  prédicateur 
de  la   Station   quadragésimale   à   l'église    Notre-Dame 
de  Montréal. 


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L'abbé    de   Salin,   qui   était   très   contrefait,   traversait   un 

jour   l 'antiebambre    du    roi   qui   devait   lui   donner   audience. 

Plusieurs  seigneurs,  qui  attendaient,  se  dirent  en  le  voyant: 

"Ah!    voilà  Esope  à  la  Cour." 

L'abbé,  qui  les  entendit,  se  tourna  vers  eux  en  leur  disant: 
"Messieurs,  le  parallèle   est  très  flatteur  pour  moi,  je  ne 

pensais  pas  avoir,  comme  Esope,  le  talent  de  faire  parler  les 

bêtes." 

Le   succès  individuel   d'un  homme  ne  saurait  jamais  être 
considéré  comme  le  'but  avouable  de  son  existence. 

Bacon. 

*  *       * 

Nous  ne  connaissons  le  prix  des  choses  qu'après  les  avoir 
perdues. 

Plante. 

*  *       * 

Une   prospérité  continuelle   est   un   signe  certain  de  répro- 
bation éternelle. 


Charade  No  3:    Alice  (A-lis). 


35 

MARS. 

EPHEMERIDES  1909. 

2 — Ouverture   de  la  première   session   du   12e  parlement   de 

Québec. 
3 — Incendie  à  Sorel.     Pertes,  $80,000. 

4 — Ratification  du   traité  des  eaux  limitrophes  entre  ie  Ca- 
nada et  les  Etats-Unis,  par  le  Sénat  américain. 
5 — Mort  de  M.  Jacques  Grenier,  ancien  maire  de  Montréal 

et  président  de  la  Banque  du  Peuple;    âgé  de  86  ans. 
8 — A  Québec,  mort  subite  de  M.  Edmond  Rousseau,  ancien 

journaliste  et  littérateur  distingué,  âgé  de  57  ans. 
9 — A  Paris,  la  Chambre  des  députés,  adopte  par  un  vote  de 
407  contre  166,  un  projet  de  loi  établissant  l'impôt  sur 
le  revenu. 
10— L'hon.  W.-S.  Fielding  dépose  aux  Communes  le  texte  de 
la   convention  complémentaire   du   traité   de   commerce 
franco-canadien. 
11 — Mort  de  M.  J.-B.  Larue,  homme  de  bien  et  l'un  des  plus 

anciens  négociants  de  Montréal,  âgé  de  77  ans. 
J2 — Prorogation  de  la  législature  de  la  Colombie  Anglaise. 
15 — Appel  nominal  des  candidats  à  la  législature  d'Alberta. 

Cinq  élus  par  acclamation. 
15 — La  Cour  d'Appel  déclare  légale,  la  demande  d'une   en- 
quête  par    Commission  Royale,    dans    l'administration 
municipale  de  la  ville  de  Montréal. 
17 — Désastre   terrifiant,  le  train   de  Boston   devenu  incontrô- 
lable, pénètre  dans  la  gare  Windsor  de  Montréal,  à  une 
vitesse  de  40  milles  à  l'heure.     5  morts,  10  blessés  et 
dégâts  énormes. 
19 — A   l'Opéra   de   Paris,    célébration    du    cinquantenaire    de 

l'interprétation  de  "Faust",  opéra  de  Gounod. 
20 — L'hon.  juge  H.-C.  St-Pierre  est  transféré  du  district  de 
Beauharnois  à  celui  de  Montréal,  et  M.   Wilfrid  Mer- 
cier, C.  R.,  lui  succède. 
21 — Fin  de  la  grève  des  employés  des  Postes,  à  Paris. 
22 — Elections   législatives    dans    la   province   d'Alberta.      Le 
gouvernement   Rutherford   soutenu   par   une   forte   ma- 
jorité. 
23 — Incendie  de  l 'hôtel  Windsor,  à  Cornwall.     3  morts  et  plu- 
sieurs blessés. 
28 — Inauguration   solennelle   d'une  nouvelle   galerie  de  pein- 
tures au  Vatican,  par  S.  S.  Pie  X. 
25 — Le  prince  héritier  Georges  de  Serbie,  renonce  à  ses  droits 

de  succession  au  trône. 
30 — Le  brise-glace  "Montealm"  passe  à  travers  le  barrage 
de  glace  du  Cap-Rouge. 


36 


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EMPIRE  m  2 

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37 
AVRIL. 

EPHEMERIDES  1909. 

1 — A  Québec,  mort  de  M.  Octave  Ouellet,  secrétaire  du  Con- 
seil d'Agriculture,  âgé  de  76  ans. 
2 — Le  pont  de  glaee  s 'ébranle  vis-à-vis  Montréal. 
3 — Mort  subite  de  M.  Joseph  Hudon,  président  de  la  maison 

Hudon,  Hébert  &  Cie,  de  Montréal,  âgé  de  72  ans. 
.3 — Un  incendie  dévaste  la  ville  de  Forth  Worth    (Texas). 

Quatre  églises  et  plus  de  200  bâtisses  sont  détruites. 
5 — Mort  de  M.  le  docteur  L.-B.  Durocher,  doyen  de  la  Fa- 
culté de  Médecine  de  Montréal,  âgé  de  79  ans. 
5 — Ratification  d'un  traité  d'extradition  entre  la  France  et 

les  Etats-Unis,  par  le  Sénat  américain. 
6 — A  Montréal,  mort  de  l'hon.  juge  Camille  Fiché,  âgé  de 

44  ans. 
7 — Séances  orageuses  aux  Communes.     Sir  Wilfrid  Laurier 

aux  prises  avec  l'hon.  G.-E.  Foster. 
8— Le  congrès  américain  adopte  par  un  vote  d«  217  à  161, 

le  projet  de  loi  douanière  "Payne". 
9 — A  l'Hôtel-Dieu  de  Québec,  mort  de  l'hon.  François  Gos- 

selin,  conseiller  législatif,  âgé  de  72  ans. 
12 — L'eau  monte  subitement  à  une  hauteur  de  8  pieds.     La 

ville  de  Longueuil  inondée. 
13 — Prorogation  de  la  législature  d'Ontario. 
14 — L'on  signale  d'horribles  massacres  de  chrétiens  par  les 
musulmans  dans  la  Turquie  d'Asie.     La  ville  d'Adana 
presque  totalement  détruite. 
17 — La  Cour  de  Révision  composée  des  juges  Martineau,  Mo- 
net  et  Bruneau,   décrète    la    disqualification    de    sept 
échevins  de  la  ville  de  Montréal. 
18 — -A  Rome,  béatification  de  Jeanne  d'Arc.     Première  messe 
célébrée  en  son  honneur,  à  St-Pierre,  par  Mgr  Touchet, 
évêque  d'Orléans. 
18 — Mort  de  M.  Emile  Balète,  l'un  des  fondateurs  de  l'Ecole 

Polytechnique  de  Montréal,  âgé  de  78  ans. 
19 — Première  séance  de  la  Commission  Royale  d'enquête  sur 
les  affaires  civiques  de  la  ville  de  Montréal,  sous  la  pré- 
sidence de  l'hon.  juge  Cannon. 
19 — Le  bateau  traversier  "Longueuil"  prend  sa  ligne  régu- 
lière. 
21 — Incident  Choquette-Lavergne  au  parlement  de  Québec. 
2.3 — Prorogation  de  la  législature  de  la  Nouvelle-Ecosse. 
24 — La  Compagnie  du  Richelieu  commence  son  service  régu- 
lier entre  Montréal  et  Québec. 
28 — Mort  de  M.  B.  Desmarteau,  gouverneur  de  l'île  Ste-Hé- 

lène,  dans  la  75e  année  de  son  âge, 
30 — Forte  tempête  de  neige  à  Montréal. 


38 


EN  LISANT 


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ntrte 


une  première 
fois  Ton  se  rend 
facilement 
compte  que 
c'est  le  meil- 
leur journal  et 

On  n'en  Veut  Plus  d'Autre 


Logogriphe  No  5:    Bœuf — Œuf. 


39 

liIAI. 

EPHEMERIDES  1909. 

1 — Arrivée  à  Montréal  du  premier  transatlantique  de  la  sai- 
son, le  '  '  Corinthian  '  '  de  la  ligne  Allan. 
2 — Une  grève  se  déclare  à  la  "Dominion  Textile  Co.",  de 

Magog. 
3 — A  Chicago,  première  session  du  deuxième  Congrès  de  la 

Paix. 
3 — Transmission   du   premier   message   par   télégrapliie   sans 

fil,  entre  Chicago  et  New-York. 
3 — Mgr  Fabre,  vicaire  capitulaire  de  Marseille  est  élu  évo- 
que de  cette  ville,  eu  remplacement  de  S.  E.  le  cardi- 
nal Andrieux  transféré  au  siège  de  Bordeaux. 
7 — Le  steamer  "Laurentic"  de  la  ligne  White  Star  Domi- 
nion, le  plus  gros  qui  ait  monté  le  fleuve,  entre  dans 
le  port  de  Montréal. 
8 — Elections  générales  à  Terreneuve. 
10 — A  Washington,  dévoilement  de  la  statue  du  grand  poète 

américain,  Henry  Wadsworth  Longfellow. 
12 — Le    gouvernement    français    destitue    228    employés    des 
postes,  en  vertu  d'un  décret  du  8  mars,  autorisant  le 
renvoi  des  grévistes  du  service  de  l'Etat. 
12 — Sir  H. -T.  Taschereau,  juge  en  chef  de  la  Cour  du  Banc 
du    Roi,   est    élu   président    de   l'Alliance   française,   à 
Montréal. 
18 — A  Londres,  mort  de  G-eorge  Meredith,  célèbre  romancier 

anglais,  âgé  de  81  ans. 
18 — En  plein  parlement  de  Québec,  M,  O.  Asselin,  interpelle 
i'hon.    L.-A.    Taschereau,    relativement    à    l'affaire    de 
l'Abittibi,  et  le  frappe.     Il  est  livré  à  la  justice. 
19 — Prorogation    du   parlement   fédéral,    à    Ottawa,   par   lord 

Grey. 
22 — Ouverture  du  parc  '  Dominion  '  ',  à  Montréal. 
22 — M.  D.-H.  McLellan   est  élu  par  acclamation,  échevin   de 
Westmount,  en  remplacement  de  l 'échevin  Gall,  démis- 
sionnaire. 
27 — A  Ottawa,  nomination  de  quatre  nouveaux  juges  pour  la 

province  d'Ontario. 
28 — Le  bill  pour  augmenter  de  800  à  1,.500  dollars  l'indemnité 
des  membres  du  parlement   de  Québec,  passe  en   troi- 
sième lecture. 
28 — A  Montréal,  ouverture  de  la  130e  conférence  des  ins<titu- 
teurs  de  l'Ecole  Normale  Jacques-Cartier,  sous  la  pré- 
sidence  de  M.   J.-V.   Désaulniers,  principal   de  l'Ecole 
Belmont. 
29 — Le   comte   Zeppelin  bat   tous   les   records   établis   par  les 
dirigeables  en  faisant  456  milles  en  22  heures. 


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41 

JUIN. 

EPHEMERIDES  1909. 

1 — Ouverture  de  l'Exposition  " Alaska-Yukon-Pacifique",  à 

Seattle. 
3 — M.  Isaac  Benson  Lucas,  C.  R.,  député  de  Grey  Centre  à 
la    législature    d 'Ontario,    est    assermenté    comme    mi- 
nistre sans  portefeuille. 
3 — A  Montréal,  mort  de  l'hou.  G.-A.  Nantel,  âgé  de  57  ans. 
5 — Dévoilement  du  monument  d'Alexandre  III,  par  l'empe- 
reur Nicolas  II,  à  Saint-Pétersbourg. 
5 — Mort  inopinée  de  S.  G.  Mgr  Duhamel,  archevêque  d'Ot- 
tawa, en  visite  pastorale  à  Casselman;  âgé  de  67  ans. 
8 — La  fédération  des  fileurs  de  Montréal,  accepte  la  décision 

arbitrale. 
9 — Désastreuse  conflagration  à  Saint-Roch  de  Québec.    Per- 
tes, $250,000. 
9 — Terrible  abordage   dans   le   canal   du   Sault-Sainte^Marie. 
Le   "Crescent   City"    est   coulé   à   pic   et    trois   autres 
vaisseaux  subissent  de  graves  avaries. 

11 — A  Londres,  conférence  impériale  de  la  presse.  M.  Gode- 
froy  Langlois  y  est  délégué. 

12 — Première  séance  du  Congrès  des  missionnaires  catholi- 
ques à  Washington.     Allocution  du  président  Taft. 

14 — Mort  de  Alfonzo  Penna,  président  de  la  République  du 
Brésil. 

14 — A  Québec,  ouverture  d'une  Exposition  de  peintures  à 
l'Université  Laval. 

16 — Mort  subite  de  l'hon.  .J.-R.  Thibaudeau,  sénateur  et  shé- 
rif de  Montréal,  dans  la  72e  année  de  son  âge. 

16 — A  Toronto,  inauguration  officielle  du  Conseil  internatio- 
nal des  Femmes,  par  Lady  Aberdeen. 

22 — La  foudre  incendie  l'église  de  Saint-Gabriel  de  Brandon. 

24 — Grande  démonstration  patriotique  et  religieuse  à  Mont- 
réal, à  l'occasion  du  75e  anniversaire  de  la  fondation 
de  la  Société  Saint-Jean-Baptiste.  Procession,  Messe 
célébrée  en  plein  air,  par  S.  G.  Mgr  Bnichési,  au  parc 
Lafontaine. 

24 — A  Montréal,  clôture  du  premier  Congrès  de  la  Fédéra- 
tion des  Sociétés  canadiennes  et  acadienn^s-françaises, 
catholiques,  du  Canada  et  des  Etats-Unis.  M.  le  doc- 
teur J.-E.  Dubé  est  élu  président. 

25 — Pose  de  la  pierre  du  monument  Lafontaine,  par  le  lieute- 
naait-gouverneur  Pelletier. 

28 — L'hon.  Arthur  Boyer  nommé  sénateur  pour  la  division 
Rdgaud. 

29 — M.  Hugh  Lumsden,  ingénieur  en  chef  de  la  commi^ion 
du  Grand-Tronc-Pacifique,  démissionntj. 


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43 

JUILLET. 

EFKBMEBIDES  1909. 

2 — Conflagration    à   Cobalt.     Deux    cents   bâtisses   détruites 

y  compris  l'église  catholique  et  le  presbytère. 

2 — Les  bon.  Brodeur  et  Graham,  délégués  au  Congrès  de  la 

défense  navale  à   Londres,  s 'embarquent   à  (Québec,  à 

bord  de  l"'Empress  of  Ireland". 

3 — A  Chicoutimi,  mort  de  M.  O.  Bossé,  shérif,  âgé  de  81  ans. 

4 — Longueuil  célèbre  avec  éclat  la  solennité  de  la  fête  de 

Saint- J  ean-Baptiste. 
4 — A  Plattsburg,  K.-Y.,  inauguration  des  fêtes  du  trieenten- 
naire  de  la  découverte  du  lac  Champlain,  par  Samuel 
de  Champlain.     Panégyrique  par  S.  E.  le  cardinal  Gib- 
bons. 
8 — A  Paris,  mort  du  général  marquis  de  Galifet,  ancien  mi- 
nistre de  la  guerre,  âgé  de  79  ans. 
9 — A  Londres,  mort  de  G.-F.-Samuel  Eobinson,  célèbre  hom- 
me d'Etat  anglais,  âgé  de  82  ans. 
11 — A   Chambly,   devant   une   foule   enthousiaste,   S.   G.   -Mgr 
Bruchési  dévoile  la  statue  de  feu  M.  l'abbé  Mignault. 
13 — Ouverture  du  13e  congrès  annuel  des  missionnaires  agri- 
coles, à  Oka. 
13 — A  Washington,  mort  du  professeur  Simon  Newcomb,  as- 
tronome et  mécanicien  célèbre. 
15 — A  Wolseley,  Sask.,  mort  subite  de  M.  le  sénateur  W.-D. 

Perley,  âgé  de  71  ans. 
16 — Mahomed-Ali,  shah  de  Perse  détrôné,  se  réfugie  à  la  lé- 
gation russe.     Ahmed-Nirza  lui  succède. 
20 — A  Paris,  défaite  du  cabinet  Clemenceau,  après  un  violent 

débat  relativement  aux  scandales  de  la  marine. 
23 — Formation    du    nouveau    cabinet    français.     M.    Aristide 

Briand,  premier. 
25 — M.  Louis  Blériot,  aviateur  français,  traverse  la  Manche, 
en  monoplan,  entre  Calais  et  Douvres,  en  moins  d 'une 
demi-heure. 
25 — A  l'Hôpital  Victoria,  mort  de  l'échevin  CE.  Lévy,  âgé 

de  54  ans. 
28 — Raphaël  Eeyes,  président  de  la  Colombie,  démissionne. 
28 — M.  Benjamin  Prince   de  Battleford,  Sask.,  nommé  séna- 
teur en  remplacement  de  l 'bon.  W.-D.  PerJey,  décédé. 
29 — Mort  de  l'hon.  E.  Eémillard,  régistrateur  de  Québec,  âgé 

de  78  ans. 
30 — Le  gouvernement  espagnol  triomphe  de  l'insurrection  de 

Barcelone. 
31 — Conflagration  à  Osaka  (Japon).     ],200  maisons  détruites, 

nombreux  morts  et  blessés. 
31 — 150e  anniversaire  de  la  bataille  de  Montmorency. 


44 


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Fondée    en    1790 

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vant, tournant  de  suite 
au  noir  parfait  sans 
jamais  subir  de  déco- 
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Syrienne 

Encre  à  Copier  sans  ri- 
vale, d'une  belle  nuance 
violette  en  écrivant, 
donnant  quatre  à  cinq 
bonnes  copies  d'un  seul 
coup  de  presse,  et  deve- 
nant ensuite  très  noire, 
aussi  bien  sur  l'origi- 
nal que  sur  les  copies. 
Cette  encre  copie  plus 
de  six  mois  après  l'é- 
criture. 


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XIXe  Siècle 

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très  intense.  Spéciale 
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et  Brillante.  Spéciale 
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très  vive,  ne  subit 
jamais  d'altération  ;  il 
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dernière  goutte. 

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45 

AOUT. 

EPHEMEBIDES  1909. 

1 — Bénédiction  de  la  nouvelle  église  de  !Sainte-Marie  New- 
port,  par  S.  G.  Mgr  Larocque. 

2 — A  Montréal,  ouverture  de  la  19e  convention  des  Fores- 
tiers Catholiques  de  la  province  de  Québec. 

2 — ^Première  visite  officielle  de  l'empereur  Nicolas  II  au 
roi  Edouard  VII. 

2 — Conflit  ouvrier  en  Suède,  question  de  salaire.  80,000 
quitteat  l'ouvrage. 

2 — Ouverture  des  fêtes  du  25e  anniversaire  de  la  fondation 
de  l'Orphelinat  de  Montfort.  Dévoilement  du  monu- 
ment élevé  à  la  mémoire  du  E.  P.  Bouchet,  par  S.  G. 
Mgr  Bruchési. 

5 — A  Washington,  le  président  Taft  signe  le  nouveau  tarif 
douanier  "Payne",  annulant  le  tarif  Dingley. 

6 — L 'Angleterre  célèbre  le  centenaire  de  la  naissance  de  son 
grand  poète,  Alfred  Tennyson. 

8 — Bénédiction  de  sept  tableaux  historiques  destinés  à  la  ca- 
thédrale de  Montréal,  par  S.  G.  Mgr  Bruchési. 

8 — A  Cologne  (Allemagne),  ouverture  du  Congrès  Eucharis- 
tique, international,  sous  la  présidence  de  S.  E.  le  car- 
dinal Vannutelli. 

9 — Congrès  pédagogique  à  Valleyfield,  sous  la  présidence  de 
S.  G.  Mgr  Emard  et  de  M.  P.-B.  de  la  Bruère. 
10 — Deux  religieuses  de  la  communauté  Sainte-Anne,  de  La- 
chine,  sont  frappées  par  un  train  sur  le  pont  qui  relie 
Bordeaux  au  parc  Laval  et  projetées  dans  la  rivière 
des  Prairies. 
10 — Ouverture  de  la  convention  des  numismates  d'Amérique 

à  l'Ecole  Normale  Jacques-Cartier,  à  Montréal. 
10 — Un  incendie  détruit   16  pavillons  au  parc  de  Haulan's 

Point,  Toronto.     Pertes,  $2,500,000. 
12 — A  Fort-William,  Ont.,  engagement  sérieux  entre  les  gré- 
vistes et  les  agents  spéciaux  du  Pacifique.     La  police 
montée  intervient. 
.18 — 79e  anniversaire  de  la  naissance  de  l'empereur  François- 
Joseph  d'Autriche.  Grandes  réjouissances  à  Marienbad. 
19 — A  Paris,  mort  de  M.  Georges  Picot,  secrétaire  perpétuel 

de  l'Académie  des  Sciences,  âgé  de  71  ans. 
20 — Dix  détenus  à  la  prison  de  Sweetsburg,  tentent  de  s'éva- 
der après  avoir  assommé  le  tourne-clefs  Scott. 
24 — Deux  steamers  de  la  ligne  North  German  Lloyd  viennent 
en  collision  dans  le  port  de  Montevideo.    Plus  de  150 
pertes  de  vie. 
25 — Ouverture  de  la  convention  des  municipalités  américai 
nés  à  l'Hôtel  Windsor  de  Montréal. 


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par   les    Médecins    pour  les  malades  et  invalides. 


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C'est  une  eau-de-vie  pure,  qui  ne  contient  pas  de  déri- 
vés de  méthyle,  ni  de  composés  amyliques  additionnels. 
C'est  un  des  stimulants  les  plus  énergiques  et  des  plus 
recommandables.  Sa  saveur  et  sa  pureté  en  font  un 
breuvage  délicieux  pour  les  estomacs  les  plus  délicats. 
Dr    M.    FISET,    M.  D.  L. 

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SAGESSE  DE  FOU. 

Bahaboul,  le  fou  d'Haroun-al-Easchild,  s 'étant  un  jour 
assis  sur  le  trône  de  son  maître,  cette  audace  lui  valut  une 
volée  de  coups  de  bâton  de  la  part  des  huissiers. 

Ses  cris  attirèrent  le  calife,  qui,  tout  en  riant  de  la  folie  de 
son  bouffon,  s'efforçait  de  le  consoler  de  la  correction  qu'il 
venait  de  recevoir. 

— Ce  n'est  pas  sur  moi  que  je  pleure,  riposta-t-il,  mais  sur 
vous-même;  car  si  j'ai  reçu  tabt  de  coups  pour  avoir  occupé 
votre  trône  un  instant,  quelle  grêle  vous  menace  là-haut,  vous 
qui  l'avez  occupé  pendant  un  si  grand  nombre  d'années. 


Quel  est  le  personnage  historique  le  plus  consommé? 
Godefroy  de  Bouillon. 

it  «  * 

Quel  est  le  roi  qui  ne  parle  jamais? 

Ite  roi  d'Italie,  parce  qu'il  a  perdu  sa  voix  (Savoie). 


No  12.  — ■  Le  nombre  cherché  est  2847.  —  Nous  voyons  en 
effet:  lo  que  2  -f  8  -f  4  =  14;  2o  que  2  -t-  8  -f  7  =  17;  3o  que 
2  -I-  4  -f  7  =  13;    4o  que  8  +  4  ■)-  7  =  19. 


47 
SEPTEMBRE. 


EPHEMERIDES  1909. 

1 — A  l'Hôtel-Dieu  de  Montréal,  ouverture  d'un  triduum  so- 
lennel, à  l'occasion  du  250e  anniversaire  de  la  fonda- 
tion   de    cet    institut.     Dévoilement    de    la    statue    de 
Jeanne  Mance. 
1 — M.  F.-O.  Dugas,  C.  E.,  nommé  juge  de  la  Cour  Supérieure 

à  Joliette. 

1 — Une  dépêche  de  Copenhague,  informe  que  le  Dr  Frede- 

rick-A.  Cook,  explorateur  américain,  est  arrivé  au  Pôle 

Nord,  le  21  avril  1908. 

1 — Un  incendie  détruit  l 'aile  gauche  du  palais  législatif  de 

Toronto,  y  compris  la  bibliothèque.     Pertes,  $750,000. 

3 — A  Marshfield,  I.  P.-E.,  mort  de  l'hon.  Donald  Ferguson, 

sénateur,  âgé  de  70  ans. 
6 — Le  "Laurentian"   de  la  ligne  Allau,  est  jeté  à  la  côte 

près  de  Saint-Jean,  Terreneuve. 
6 — Le  commandant  Eobert-Edwin  Peary,  annonce  à  son  tour, 
la  découverte  du  Pôle  Nord,  à  la  date  du  6  avril  1909. 
8 — Six  religieuses  miss.ionnaires  de  l'Immaculée-Conception, 

quittent  Montréal  pour  la  Chine. 
9 — A   Arden,   N.-H.,   mort   de   Edward-Henry  Harriman,   roi 
des  chemins  de  fer  du  monde;  âgé  de  61  ans. 

12 — La  Société  des  Artisans  Canadiens,  célèbre  le  cinquante- 
naire de  sa  fondation. 

12 — Les  gouvernements  du  Pérou  et  de  la  Bolivie  signent  le 
protocole  de  leurs  frontières. 

12 — A  Naples,  mort  du  R.  P.  Lopinto,  S.  J.,  ancien  reoteur  du 
collège  Sainte-Marie  à  Montréal,  âgé  de  82  ans. 

13 — Inauguration  des  fêtes  du  "Retour  à  Montréal"  (Come 
back  to  Montréal). 

14 — Clôture  des  séances  de  la  Commission  Royale  au  Conseil 
de  ville  de  Montréal. 

14 — A  Hamilton,  Ont.,  38e  convention  annuelle  de  l'Associa- 
tion des  Manufacturiers  Canadiens. 

1.5 — Mort-  de  M.  le  chanoine  J.-A.  Vaillant,  procureur  de  l 'ar- 
chevêché de  Montréal,  âgé  de  54  ans. 

17 — A  Louisville,  Ky,  mort  de  S.  G.  Mgr  W.-G.  McCloskey, 
évêque  de  Ken/tucky,  âgé  de  86  ans. 

19 — A  Québec,  ouverture  du  premier  Concile  Plénier  du  Ca- 
nada, sous  la  présidence  de  S.  E.  Mgr  Sbarretti. 

20 — Le  référendum  pour  la  création  d'un  bureau  de  contrôle 
et  la  réduction  du  nombre  des  écbevins  de  la  ville  de 
Alontréal,  voté  par  une  écrasante  majorité. 

25 — A  New-York,  inauguration  des  fêtes  "  Hudson-Fulton  ", 
pour  commémorer  le  tricentenaire  de  la  découverte  de 
la  rivière  Hudson  et  le  centenaire  de  la  navigation  à 
vapeur. 


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Enigme  No  6:  La  lettre  T. 


49 

OCTOBRE. 


EPHEMEBIDES  1908. 

1 — M.  l'abbé  E.-A.  Latulippe,  euré  de  Haileybury,  est  nom- 
mé vicaire  apostolique  du  Témiscamingue. 
3 — L'incident   de  Casablanca   est   réglé  à  l'amiable  par  les 

gouvernements  français  et  allemands. 
4 — Grande      manifestation      religieuse      à      Saint-Boniface 
(Man.),  à  l'occasion  de  la  consécration  de  la  nouvelle 
cathédrale. 
5 — Fin  de  la  grève  du  Pacifique.     On   accepte   de  part   et 

d'autje  les  décisions  de  la  commission  d'arbitrage. 
5 — Proclamation  de  l'indépendance  de  la  Bulgarie. 
5 — Mort    de   S.    G.    Mgr    M.    Tierney,    évêque    de   Hartford, 

Conn.,  âgé  de  68  ans. 
8 — A  la  Maison-Mère  des  Sœurs  de  la  Congrégation  de  No- 
tre-Dame, ouverture  officielle  des  cours  de  l'Ecole  des 
Hautes  Etudes,  pour  jeunes  filles. 

10 — M.  Charles  Murphy,  C.  E.,  d'Ottawa,  est  assermenté 
comme  secrétaire  d'Etat,  en  remplacement  de  l'hon. 
E.-W.  Scott,  démissionnaire. 

16 — A  Montréal,  mort  de  M.  le  docteur  Azari«  Brodeur,  âgé 
de  58  ans. 

19 — Nomination  générale  des  candidats  au  parlement  fédé- 
ral. L'hon.  L.-P.  Brodeur  H  M.  W.-F.  MacLean  élus 
par  acclamation. 

19 — ^A  Paris,  M.  Gasiton  Thompson,  ministre  de  la  Marine 
française,  démissionne. 

20 — Lord  Milner,  ancien  haut  commissaire  anglais  en  Afrique 
est  l'hôte  de  lord  Grey,  à  Ottawa. 

20 — A  Saint-Pierre-les-Becquets.  mort  de  l'hon.  F.-X.-O.  Mé- 
thot,  conseiller  législatif,  âgé  de  65  ans. 

20 — Dissolution  de  la  législature  de  l'He  du  Prince-Edouard. 

20 — Sir  Wilfrid  Laurier  adresse  la  parole  aux  électeurs  de 
Montréal.  Démonstration  politique  jusqu'alors  sans 
précédent. 

21 — Eetour  à  Montréal  des  gymnastes  canadiens,  victorieux 
au  Concours  international  de  Eome. 

26 — Elections  générales  au  Parlement  fédéral.  Le  jiarti  libé- 
ral remporte  une  éclatante  victoire. 

27 — Cinquantenaire  de  la  naissance  de  Théodore  Eoosevelt, 
26e  président  des  Etats-Unis. 

28 — ^Fiançailles  du  prince  Victor-Emmanuel,  comte  de  Turin, 
à  la  princesse  Patricia,  fille  du  duc  de  Connaught. 

28 — Ouverture  des  fêtes  pour  commémorer  le  centenaire  de 
la  fondation  du  diocèse  de  Boston,  par  Mgr  Falconio. 

30 — A  Ottawa,  mort  de  l'hon.  Thomas  Greenway,  ancien  pre- 
mier ministre  du  Manitoba;  âgé  de  70  ans. 


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«_--«     —  VIE. 

Vois-tu  l'ombre  de  ce  nuage  qui  passe  chassé  par  le  vent  .^ 
C  'esit  la  vie. 

A^ ois-tu  cette  vapeur  légère  qui  monte  à  l'horizon  et  qui 
disparaît  aussitôt?   C'est  la  vie. 

Vois-tu  cette  eau  qui  coule  et  que  rien  n'arrête?  C'est  la  vie. 

Vois-tu  cet  oiseau  qui  traverse  les  airs?  Il  paraît  et  dispa- 
raît sans  qu'on  puisse  retrouver  la  route  qu'il  a  parcourue? 
C  'est  la  vie. 

Vois-tu  ce  navire  qui  fend  les  flots  et  qui  ne  laisse  après 
lui  aucun  vestige  du  sillage  qu'il  a  creusé?   C'est  la  vie. 

Vois-tu  cette  fleur  qui  naît  le  matin  et  qui  meurt  le  soir? 
C  'est  la  vie. 

Vois-tu  ce  chemin  de  fer  courant  à  toute  vitesse?  C  'est  la  vie. 

En  un  mot  la  vie  est  un  jour  entre  deux  éternités. 


51 

NOVEMBRE. 


EPHEMERIDES  1908. 

4 — Election  présidentielle  aux  Etats-Unis.    William-Howard 

Tal't,  républicain,  élu. 
4 — Vingt-cinquième  anniversaire  de  l'inauguration  du  Sémi- 
naire de  Sainte-Thérèse.     Brillantes  fêtes. 
4 — Un  incendie  dévaste  la  partie  commerciale  de  Pembroke. 

Pertes,  $500,000. 
7 — A  l'Hôtel-Dieu   de   Montréal,   mort   de   M.   Auguste   Ma- 

rion,  journaliste  distingué,  âgé  de  68  ans. 
7 — Le  cabinet  autrichien  démissionne. 

8 — Un  chaland  de  la  Commission  du  Port  de  Montréal,  por- 
tant plusieurs  livres  de  dynamite,  prend  feu  et  saute. 
La  vUle  entière  est  ébranlée. 
8 — A   Paris,   mort   de   M.   Victorien   Sardou,   célèbre    auteur 

dramatique  français,  âgé  de  77  ans. 
9 — A  Winnipeg,  mort  de  l 'hon.  J.-H.  Agnew,  trésorier  pro- 
vincial du  Manitoba,  âgé  de  45  ans. 

14 — ^A  Pékin,  mort  de  Kuang-Hsu,  empereur  de  Chine,  âgé 
de  36  ans.  L'impératrice  douairière  de  ce  même  royau- 
me, meurt  le  lendemain. 

15 — A  Alfred,  Ont.,  mort  subite  de  l'hon.  Alfred  Evanturel 
assisitant-greffier  du  Sénat,  âgé  de  59  ans. 

15 — A  Québec,  mort  de  sir  Henri  Joly  de  Lotbinière,  ex-lieu- 
tenant-gouverneur de  la  Colombie  Anglaise,  à  l'âge  de 
79  ans. 

16 — Célébration  du  jubilé  sacerdotal  de  S.  S.  Pie  X,  dans  tout 
l'univers  catholique. 

16 — Le  roi  et  la  reine  de  Suède  sont  les  hôtes  de  S.  M. 
Edouard  VIL 

16 — Le  général  .José  Miguel  Gomez,  libéral,  est  élu  président 
de  la  nouvelle  République  cubaine. 

18 — Elections  générales  à  la  législature  de  l'He  du  Prince- 
Edouard.  Le  gouvernement  maintenu  par  une  forte 
majorité. 

18 — Ouverture  de  l'Exposition  de  la  Tuberculose  à  Montréal, 
par  lord  Grey. 

20 — Mort  de  S.  Carsley,  fondateur  des  grands  magasins  de 
son  nom  à  Montréal;  âgé  de  72  ans. 

26 — Départ  de  Montréal  du  dernier  transatlantique  de  la  sai- 
son le  "Dahomey"  de  la  ligne  Elder-dempster. 

26 — A  Eome,  ouverture  du  Congrès  agricole  universel.  L'hon. 
Sydney  Fisher  et  M.  Arthur  Boyer  y  représentent  le 
Canada. 

30 — En  la  cathédrale  de  Pembroke,  sacre  de  S.  G.  Mgr  A.-E. 
Latulippe,  évêque  titulaire  de  Catenna,  et  premier  vi- 
caire apostolique  du  Témiscamingue,  par  S.  G.  Mgr 
Duhamel. 


52 


LA  CHARITE  N'APPAUVRIT  PAS. 

Il©  Soleil.  —  A  tout  ce  qui  vit  sur  la  terre,  je  dispense  mes 
rayons;  ma  générosité  sans  mesure  diminue-t-elle  jamais  ma 
gloire  et  mon  éclat?... 

La  Source.  —  A  tous  ceux  qui  sont  altérés  par  la  fatigue 
du  chemin  ou  la  chaleur  du  jour,  je  permets  de  s'abreuver 
de  mes  ondes,  et  mes  ondes  coulent  toujours  aussi  abondantes 
et  aussi  pures. 

L'Arbre.  —  A  tous  les  oiseaux  du  ciel,  j'offre  une  place 
sur  mes  branches,  à  tous  les  voyageurs  lassés,  un  abri  sous 
mon  toit  de  feuillage;  ma  couronne  de  verdure  y  perd-elle 
sa  fraîcheur? 

La  Fleur.  —  A  tous  les  vents  qui  passent,  je  livre  mes  par- 
fums, à  toutes  les  abeilles  qui  me  caressent  je  donne  mon 
miel;    ai-je  pour  cela  moins  de  grâce  et  de  beauté? 

L'Oiseau.  —  A  tout  ce  qui  aime  l'harmonie,  je  prodigue 
mes  douces  chansons;  vit-on  jamais  tarir  le  flot  de  mes  notes 
perlées,  vit-on  jamais  faiblir  le  charme  de  mes  cadences  mé- 
lodieuses? 

Donnez,  donnez,  ô  vous  tous  qui  possédez  des  trésors:  faire 
du  bien  n'appauvrit  pas...  Il  est  une  main  mystérieuse  qui 
remplira  votre  bourse  à  mesure  que  vous  la  viderez  dans  la 
sébile  de  l'indigent.  La  petite  pièce  de  monnaie  donnée  au 
pauvre  vous  sera  rendue  au  centuple,  sur  la  terre  souvent,  au 
ciel  toujours! . . . 


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n'ont  pas  encore  eu  l'avantage  de  réaliser  les  profits  de 
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Charade  No  4:  Machine  (Ma  Chine). 


53 

DECEMBRE. 


EPHEMERIDES  1908. 

1 — Insurrection  dans  la  Eépublique  Haïtienne. 

2 — A  Pékin,  intronisation    du    nouvel    empereur    de    Chine 

(l'enfant  Pu-Yi)   sous  le  nom  de  Hsuan-Tung. 
3 — Le  bateau  traversier  "Boucherville"  prend  ses  quartiers 

d'hiver. 
3 — E.-S.  Clouston,  gérant  de  la  Banque  de  Montréal,  est  créé 

baronnet  du  Eoyaume-Uni. 
4 — A  Londres,  conférence  internationale  des  puissances,  pour 

l'étude  d'un  code  de  législation  navale. 
5 — Le  général  Antoine  Simon  à  la  tête  de  huit  mille  révo- 
lutionnaires entre  dans  Port-au-Prince,  capitale  d'Haï- 
ti.    Le  président  Nord  Alexis  prend  la  fuite. 
5 — L'hon.  Amédée  Eobitaille  est  nommé  protonotaire  de  la 

Cour  Supérieure  du  district  de  Québec. 
6 — Incendie  désastreux  à  Kingston,  Ont. 
11 — A  Québec,  mort  de  l 'hon.  juge  Blanchet,  de  la  Cour  du 

Banc  du  Boi;    âgé  de  72  ans. 
11 — A   Terrebonne,   mort   de  M.  Victor  Daubigny,  fondateur 

de  l'Ecole  de  Médecine  Comparée  de  Montréal;    âgé 

de  72  ans. 
13 — Incendie  de  l'église  de  la  .Jeune-Lorette. 
14 — A  Eome,  mort  subite  de  Nicolas  Muravieff,  ambassadeur 

de  Kussie  en  Italie. 
16 — Un    incendie    détruit    les    machineries  de  la  "Canadian 

Iron  «&  Foundry  Co.  ",  à  Trois-Eivières. 
17 — Le   général  Antoine  Simon   élu  à  l'unanimité,  président 

de  la  Eépublique  d'Haïti. 
20 — Mort  de  S.  E.  le  cardinal  Leeot,  archevêque  de  Bordeaux, 

âgé  de  77  ans. 
23 — ^Incendie  de  l'église  de  Côteau-du-Lac.    Pertes,  $60.000. 
24 — L'hon.  juge  uarroll  est  nommé  juge  de  la  Cour  d'Appel 

pour  le  district  de  Québec. 
28 — Le   brise  glace   "Montealm"   part    de    Québec   pour  les 

Sept-Hes. 
28 — Epouvantable   cataclysme   dans  la   province   de   Calabre 

et  la  Sicile,  par  des  tremblements  de  terre.     Messine 

presqu 'enitièrement  détruite.     Le  nombre  des  morts  est 

incalculable. 
30 — M.  Siméon  Tourigny,  C.  E.,  de  Trois-Eàvières.  est  nommé 

juge  de  la  Cour  Supérieure  de  Eimouski,  en  remplace- 
ment de  l 'hon.  juge  Carroll. 
30 — A  Saint-Boniface   (Man.),  mort  de  l'hon.  Thomas- Alfred 

Bernier,  sénateur,  âgé  de  64  ans. 
31 — Incendie  de  l'église  de  Saint-Timothée.     Pertes,  $85,000. 
31 — ^Le  gouvernement  canadien  vote  $100,000  pour  venir  en 

aide  aux  survivants  du  désastre  de  l'Italie. 


54 


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65 

CLERGE.  —  COUR   DE   ROME. 

Pape  actuellement  régnant. 
Sa  Sainteté  Pie  X. 


S.  S.  PIE  X,  Joseph  Sarto, 

(258e  successeur  de  saint  Pierre),  né  à  Riese,  diocèse  de  Tré- 
vise  (Italie),  le  2  juin  1835;  ordonné  prêtre  en  l'église  de 
Castel-Franco,  le  18  septembre  1858;  appelé  à  la  cure  de  To- 
bomlo  en  1867,  et  peu  de  temps  après  à  celle  de  Salzano; 
nommé  chanoine  de  la  cathédrale  de  Trévise  en  1875;  préco- 
nisé évoque  de  Mantoue  le  10  novembre  1884  et  sacré  à 
Rome,  par  le  cardinal  Parocchi;  créé  cardinal  du  titre  de 
Saint-Bernard  aux  Thermes,  le  12  juin  1893  et  promu  au  pa- 
triarcat de  Venise  par  Léon  XIII,  le  15  du  même  mois;  élu 
souverain  pontife  le  4  août  1903  et  couronné  le  dimanehe,  9 
août  1903. 

Le  Pape  a  pour  conseil  le  Sacré  Collège,  qui  doit  être  com- 
posé, suivant  la  bulle  de  Sixte  Y,  du  3  décembre  1586,  de 
soixante-dix  cardinaux,  partagés  en  trois  ordres:  six  cardi- 
naux-évêques,  cinquante  cardinaux-prêtres  ot  quatorze  cardi- 
naux-diacres. Les  cardinaux-évêques  ont  chacun  pour  titre 
un  évêché  voisin  de  Rome,  d'où  leur  vient  Je  nom  d'ovèques 
«uburbicaires.  Les  cardinaux-prêtres  et  les  cardinaux-dia- 
cres ont  chacun  pour  titre  une  église  de  cette  capitale  du 
ïEq^j?4e  chrétien. 


56 

PROVINCE  ECCLESIASTIQUE  DE  QUEBEC. 

La  province  de  Québec  comprend  les  diocèses  de  Québec, 
Trois-Rivières,  Nicolet,  Eimouski,  Chicoutimi,  et  le  vicariat 
apostolique  du  golfe  Saint-Laurent. 

Diocèse  de  Québec,  (P.  Q.) 

Comprend  les  comtés  de  Québec,  Portneuf,  Montmorency, 
Kamouraska,  L'Islet,  Montmagny,  Bellechasse,  Dorchester, 
Lévis,  Beauce,  (moins  les  cantons  Spalding,  Ditchfield  et 
Woburn)  Lotbinière,  Mégantic,  et  cinq  paroisses  dans  le 
comté  de  Témiscouata. 

Erigé  en  diocèse  le  1er  octobre  1674.  En  métropole  le  12 
juillet  1844.  La  cathédrale  fut  érigée  en  basilique  mineure 
par  un  bref  de  Pie  IX,  à  l'occasion  du  200e  anniversaire  de 
l'érection  du  siège  épiscopale  de  Québec,  le  28  août  1874. 

Archevêque  (7e)  :  S.  G.  Mgr  L.-N.  BEGUN,  (17e  év.),  né  à 
Lévis  le  10  janvier  1840;  ordonné  prêtre  le  10  juin  1865;  sa- 
cré évêque  de  Chicoutimi  le  28  octobre  1888;  nommé  coad- 
juteur  de  S.  E.  le  cardinal  Taschereau,  le  22  décembre  1891, 
et  administrateur  du  diocèse  le  3  septembre  1894;  devenu  ar- 
chevêque le  12  avril  1898;  décoré  du  Pallium  le  22  janvier 
1899. 

Auxiliaire:  S.  G.  Mgr  P.-E.  ROY,  né  à  Berthier,  comté  de 
Montmagny,  le  9  novembre  1859;  ordonné  prêtre  le  13  juin 
1886;  préconisé  évêque  titulaire  d'Eleuthéropolis  et  auxi- 
liaire de  l'archevêque  de  Québec  le  8  avril  1908;  sacré  en  la 
Basilique  de  cette  ville,  le  10  mai  1908. 

Vicaires  généraux:  Mgr  C.-A.  Marois,  Mgr  T.-E.  Hamel  et 
Mgr  L.-A.  Paquet. 

Archevêché. — LL.  GG.  Mgr  L.-N.  Bégin  et  Mgr  P.-E.  Eoy; 
Mgr  C.-A.  Marois,  V.  G.,  Mgr  H.  Têtu,  procureur  et  aumô- 
mier;  MM.  L.  St-G.  Lindsa,y,  secrétaire-archiviste;  J.-V.-A. 
Huard,  J.-C.  Arsenault,  Eug.-C.  Laflamme,  secrétaire  du  dio- 
cèse;   J.-J.  Laberge,  ass.-secrétaire  et  maître  des  cérémonies. 

Paroisses:    228. 

Population  catholique:    336,000. 

Diocèse  des  Trds-Rivières,  (P.  Q.) 

(Erigé  le  8  juin  1852). 

Comprend  les  comtés  de  Champlain,  Maskinongé  et  Saint- 
Maurice. 

Evêque  (3e)  :  S.  G.  Mgr  F.-X.  CLOUTIER,  né  à  Saimte-Ge- 
neviève  de  Batiscan,  le  2  novembre  1848;  ordonné  prêtre  àNi- 
«olet,  le  22  septembre  1872;  préconisé  évêque  des  Trois-Ri- 


57 

vières,  le  8  mai  1899;  sacré  évêque  en  la  cathédrale  de  cette 
ville,  le  25  juillet  de  la  même  année. 

Vicaires  généraux:    Mgr  H.  Baril,  P.  A.;  M.  J.-B.  Comeau. 

Chancelier:    M.  Ubald  Marchand,  J.  C.  D. 

Chapitre  de  la  Cathédrale.  —  Chanoines  titulaires:  Mgr  H. 
Baril,  P.  A.  et  V.  G.;  MM.  J.  B.  Comeau,  Y.  G.,  pénitencier; 
2v.  Caron,  J.-X.  Tessier,  J.  F.  Béland,  Chs  Bellemafe,  T.  Lra- 
flèche,  L.  Denoncourt,  U.  Marchand,  J.  C.  D.;  Léon  Arcand. 
théologal  et  J.-A.  Moreau. 

Chanoines  honoraires:  MM.  H.  Trahan,  P. -H.  Marchand 
et  D.-Ov.  S.  de  Carufel. 

Paroisses:    43.  —  Dessertes:    6. 

Population  catholique.    81,900. 

Diocèse  de  Nicolet,  (P.  Q.) 

(Erigé  le  10  juillet  1885). 

Comprend  les  comtés  d'Arthabaska,  Drummond.  Nicolet, 
Yamaska  et  une  partie  de  Bagot  et  Shefford. 

Evêque  (2e)  :  S.  G.  Mgr  J.-S.-H.  BRUNAULT,  né  à  Saint- 
David  d 'Yamaska,  le  10  janvier  1857;  ordonné  prêtre  le  29 
juin  1882;  nommé  évêque  de  Tubuna,  I.  P.  L,  et  coadjuteur  de 
ï 'évêque  de  Nicolet,  le  30  septembre  1899;  sacré  à  Nicolet 
le  27  décembre  de  la  même  année;  devenu  évêque  de  ce  dio 
cèse  le  2  février  1904. 

Vicaire  général:   

Procureur  et  secrétaire  :  MM.  F.-A.  Saint-Germain,  J.  C. 
D.;   ass.-secrétaire:   C.-E.  Saint-Germain,  J.  C.  D. 

Paroisses:    66. 

Population  catholique:    90,000. 

Diocèse  de  Saint-Germain  de  Rimouski,   (P.  Q.) 
(Erigé  le  15  janvier  1867). 

Comprend  les  districts  de  Eimouski  et  de  Gaspé,  (moins 
les  Iles  de  la  Madeleine),  et  la  plus  grande  partie  du  comté 
de  Témiscouata. 

Evêque  (2e)  :  S.  G.  Mgr  A.-A.  BLAIS,  né  à  Saint-Valier,  le 
26  août  1842;  ordonné  prêtre  le  6  juin  1868;  préconisé  évê- 
que titulaire  de  Germanicopolis  et  coadjuteur  de  l 'évêque  de 
Rimouski  le  30  décembre  1889;  sacré  le  18  mai  1890;  devenu 
évêque  de  Rimouski  le  6  février  1891. 

Vicaire  général:  M.  L.-J.  Langis,  curé  de  Saint-Octave  de 
Métia. 


58 

Vicaires  forains:  M.  J.-E.  Ouellet,  curé  à  la  Grande- Ri- 
vière, pour  le  comté  de  Gaspé;  M.  J.-B.-A.  Bélanger,  à  Carie- 
ton,  pour  le  comté  de  Bonaventure. 

Procureur:  M.  J.-D.  Michaud;  sous-secrétaire:  M.  J,-W. 
Dionne,  ecclésiastique. 

Chapitre.  —  Prévôt:  M.  L.-J.  Langis;  chanoines  titulaires; 
MM.  C.-A.  Carbonneau,  pénitencier;  P.-J.  Saucier,  Luc  Rou- 
leau, L.-N.  Bernier,  R.-Ph.  Sylvain,  J.-O.  Normandin,  D.  Mo- 
risset,  J.-H.  Lavoie,  F.-X.  Ross,  C.-Pb.  Côté. 

Chanoines  honoraires:  Mgr  M.  Bolduc,  M.  J.-B.-A.  Bélan- 
ger. 

Paroisses:    85.  —  Dessertes:    30. 

Population  catholique:    115,000. 

Diocèse  de  Chicoutimi,  (P.  Q.) 

(Erigé  le  28  mai  1878). 

Comprend  les  comtés  de  Chicoutimi,  Cbarlevoix  et  une  par- 
tie du  Saguenay  à  l 'ouest  de  la  rivière  Portneuf. 

Evêque  (3e)  :  S.  G.  Mgr  T.  LABRECQUE,  né  à  Saint-An- 
selme; le  30  décembre  1849  ordonné  prêtre  le  28  mai  1876;  sa- 
cré évêque  de  Chicoutimi,  en  la  basilique  de  Québec,  le  22 
mai  1892. 

Vicaire  général:  Mgr  Eug.  Lapointe,  supérieur  du  sémi- 
naire. 

Vicaires  forains:  MM.  M.-P.  Hudon  et  Léon  Parent. 

Secrétaire:    M.  F.-X. -Eug.  Frenette. 

Evêché.  —  S.  G.  Mgr  M.-T.  Labrecque,  MM.  F.-X.-E.  Fre- 
nette, secrétaire;  Edm.  Duchesne,  principal  de  l'Ecole  Nor- 
male. 

Cathédrale.  —  MM.  Alm^s  Larouche,  curé  d'office;  Louis 
Plourde  et  Jean  Brassard,  vicaires. 

Paroisses:    56.  —  Dessertes:    10. 

Population  catholique:    70,000. 

Vicariat  apostollctue  du  golfe  Saint-Laurent. 

Erigé  en  Préfecture  apostolique  le  29  mai  1882;  annexé  au 
diocèse  de  Chicoutimi  en  1892;  confié  aux  RR.  PP.  Eudistes, 
le  13  juillet  1903;  érigé  en  Vicariat  apostolique  le  28  août 
1905. 

Comprend,  au  sud.  depuis  la  rivière  Portneuf  (l'île  d'An- 
ticosti   incluse),   jusqu'au   Blanc-Sablon;     à   l'est,   depuis   le 


59 

Blanc-Sablon  jusqu'à  l'extrémité  nord  du  Labrador;  au  nord, 
depuis  cette  extrémité  jusqu'à  l'entrée  de  la  baie  d'Hudson; 
à  l'ouest,  la  rive  est  de  la  baie  d'Hudson  jusqu'à  la  baie 
James. 

Vicaire  apostolique  (1er)  :  S.  G.  Mgr  GUSTAVE  BLAN- 
CHE, Eudiste,  évêque  titulaire  de  Sieca;  né  en  1848;  ordonné 
prêtre  le  16  mars  1878;  élu  évêque  titulaire  de  Sicca  et  vi- 
caire apostolique  du  Golfe  Saint-Laurent  le  12  septembre 
1905;  sacré  à  Chicoutimi  le  28  octobre  1905.  Eésidence  : 
Sept -Il  es. 

Paroisses:    11.  —  Dessertes:    17. 

Population  catholique:    10,000  dont  3,000  sauvages. 

PROVINCE   ECCLESIASTIQUE    DE   MONTREAL. 

La  province  de  Montréal  fut  érigée  par  Léon  XTTT,  le  10 
mai  1887,  elle  comprend  les  diocèses  de  Montréal,  Saint-Hya- 
cinthe, Sherbrooke,  Valleyfield  et  Joliette. 

Diocèse  de  Montréal,  (P.  Q.) 

(Erigé  le  31  mai  1836,  devenu  archevêché  le  8  juin  1886). 

Comprend  le  district  de  Montréal,  et  une  partie  des  dis- 
tricts de  Eichelieu  et  Terrebonne. 

Archevêque  (2e)  :  S.-G.  Mgr  PAUL  BEUCHESI  (4e  évê- 
que), né  à  Montréal  le  29  octobre  1855;  ordonné  prêtre  à 
Rome,  le  21  décembre  1878;  élu  archevêque  de  Montréal  le  25 
juin  1897;  sacré  à  Montréal  le  8  août  1897;  décoré  du  Pal- 
lium  le  8  août  1898. 

Auxiliaire:  S.  G.  Mgr  ZOTIQUE  RACICOT,  né  au  Sault- 
au-Eéeollet,  le  13  octobre  1845;  ordonné  prêtre  le  6  novembre 
1870;  préconisé  évêque  titulaire  de  Pogla  et  auxiliaire  de 
l'archevêque  de  Montréal,  le  27  mars  1905;  sacré  le  3  mai 
1905. 

Archevêché.  —  LL.  GG.  Mgr  Paul  Bruchési  est  Zotiqu«  Ra- 
cicot;  MM.  W.-C.  Martin,  chan.,  archi-diacre,  procureur;  L.-E. 
Cousineau,  chan.,  économe;  G.  Dauth,  chan.,  vice-recteur  de 
l'Université  Laval;  E.  Eoy,  chan.,  chancelier;  G.  Gauthier, 
chan.,  curé  de  la  Cathédrale;  L.  Caliaghan,  vice-chancelier; 
A.  Sylvestre,  chap.,  assistant-procureur;  .J.-U.  Demers,  maître 
des  cérémonies;  A.  Arbour,  vicaire;  Elie-.J.  Auclair,  J.-L. 
Desjardins,  secrétaire  de  l'Université  Laval;  A.-D.  Laporte. 

Paroisses  et  dessertes:    139. 
Population  catholique:    400,500. 


60 

Diocèse  de  Saint-Hyacinthe,  (P.  Q.) 

(Erigé  le  8  juin  1852). 

Comprend  les  comtés  de  Saint-Hyacinthe,  Eichelieu,  Eou- 
ville,  Bagot,  Iberville,  Missisquoi  et  partie  de  ceux  de  Brome, 
Shefford  et  Verchères. 

Evêque  (6o)  :  S.  G.  :Mgr  ALEXIS-XTSTE  BERXARD,  né  à 
Belœil,  le  29  décembre  1847;  ordonné  prêtre  le  1er  octobre 
1871;  nommé  protonotaire  apostolique  le  24  mai  1901;  élu 
évêque  de  Saint-Hyacinthe  le  16  décembre  1905;  sacré  le  15 
février  1906. 

Vicaire  général  et  secrétaire:    M.  J.-L.  Guertin. 

Evêché.  —  S.  G.  Mgr  A.-X.  Bernard,  MM.  J.-L.  Guertin, 
V.  G.  et  sec;  C.-A.  Beaudry,  pro.;  A.-M.  Daoust,  L.-O.  Ro- 
berge,  ass.-sec;  F.  Langelier,  ass.-pro.  ;  L.-A.  Sénécal,  curé 
de  la  Cathédrale;  J.-M.-H.  Phaneuf,  J.-B.  Larochelle,  J.-A. 
Fontaine,  vicaires. 

Chapitre.  —  Chanoines  titulaires:  MM.  J.-L.  Guertin,  V.  G., 
prévôt;  A.  O'Donnell,  F.-X.  Jeannotte,  J.-B.  Dupuy,  A.  Du- 
mesnil,  théologal;  C.-A.  Beaudry,  P.-Z.  Decelles;  J.-C.  Ber- 
nard, J.-A.  Lemieux,  L.-A.  Sénécal,  pénitencier;  C.-P.  Cho- 
quette. 

Chanoines  honoraires:  MM.  J.-B.  Michon,  J.-B.-O.  Guy, 
N.  Gauthier. 

Paroisses:    74. 

Population  catholique:    115,000. 

Diocèse  de  Saint-Michel  de  Sherhrooke,    (F  «Q.) 

(Erigé  le  28  août  1874). 

Evêque  (2e):  S.  G.  Mgr  PAUL  LAROCQUE,  né  à  Sainte- 
Marie  de  Monnoir,  le  28  octobre  1846;  ordonné  prêtre  le  9 
mai  1869;  préconisé  évêque  de  Sherbrooke  le  24  septembre 
1893;  sacré  à  Sherbrooke  le  30  novembre  de  la  même  année. 

Vicaire  général:    Mgr  H.-O.  Chalifoux,  P.  A. 

Conseil  diocésain.  —  Mgr  H.-O.  Chalifoux,  V.  G.;  MM.  P. 
Quinn,  J.-A.  Dufresne,  .L-H.  Roy,  P.-J.-A.  Lefebvre,  J.-C.-D., 
P.  Brassard. 

Officialité  diocésaine. — Mgr  H.  0.  Cbalifoux,  V.G.,  officiai; 
MM.  P.-J.-A.  Lefebvre,  P.  Quinn,  J.-A.  Dufresne,  P.  Bras- 
sard, assesseurs;  A.-O.  Gagnon,  promoteur;  A.  Maltais,  vice- 
promoteur;  H. -A.  Simard,  chancelier. 

Evêché.  —  S.  G.  Mgr  Paul  Larocque,  MM.  J.-H.  Roy,  curé 
d'office;  B.  Couillard  et  H.  Darche,  vicaires;  F.-V.  Charest, 
miss,  agricole. 

Paroisses:    72. 

Population  catholique:    85,000. 


61 
Diocèse  de  Valleyfleld,  P.  Q. 

(Erigé  le  6  avril  1902). 

Evêque  (1er):  S.  G.  Mgr  JOSEPH-MEDARD  EMARD,  né  à 
Saint-Constant,  le  1er  avril  1853;  ordonné  prêtre  à  Montréal, 
le  10  juin  1876;  préconisé  évêque  de  Valleyfield,  le  5  avril 
1892;  sacré  à  Valleyfield  le  9  juin  de  la  même  année. 

Vicaire  général:    Mgr  J.-C.  Allard,  P.  A. 

Archidiacre  et  procureur:    M.  M.  Marleau. 

Chancelier:    M.  J.  Dorais. 

Evêché.  —  S.  G.  Mgr  J.-M.  Emard,  Mgr  J.-C.  Allard,  P.  A., 
V.  G.  et  curé;  MM.  M.  Marleau,  archidiacre  et  procureur; 
J.  Dorais,  chancelier;  T.-Z.  Simon,  J.-A.  Verner,  vicaires. 

Officialité.  —  MM.  C.-A.  Santoire,  officiai;  T.  Chagnon, 
P.-E.  Lussier,  F.-X.  Sauriol,  J.-O.  Godin,  assesseurs;  M.  Main- 
ville,  promoteur;  N.  Aubry,  vice-promoteur;  A.-C.  Dugas, 
chancelier. 

Vicaires  forains:  MM.  C.-A.  Santoire,  P.-E.  Lussier,  R. 
Chaput,  F.-X.  Sauriol. 

Paroisses:    36.  —  Dessertes:    4. 

Population  catholique:    56,801. 

Diocèse  de  Joliette,  (P.  Q.) 

(Erigé  le  27  janvier  1904). 

Evêque  (1er)  :  S.  G.  Mgr  JOSEPH-ALFRED  ARCHAM- 
BEAULT,  né  à  l'Assomption,  le  23  mai  1859;  ordonné  prêtre 
le  29  juin  1882;  préconisé  évêque  de  Joliette  le  27  juin  1904; 
sacré  à  Joliette  le  24  août  de  la  même  année. 

Evêché.  —  S.  G.  Mgr  J.-A.  Archambeault,  MM.  D.  Lafor- 
tune,  chan.,  curé  d'office;  G.-N.  Ferland,  chan.,  procureur; 
F.-X.  Piebte,  chan.,  chancelier;  E.  Dugas,  chan.,  ass.-pro*. ; 
M.  Clermont,  Z.  Lippe,  V.  Deschènes,  vicaires;  E.  Lachapelle, 
secrétaire. 

Chapitre  de  la  Cathédrale.  —  Mgr  P.  Beaudrv,  V.  G.,  L.  D.; 
MM.  D.  Lafortune,  O.  Dubois,  A.  Brien,  P.  Sylvestre,  G.-N. 
Ferland,  F.-X.  Piette  et  Eust.  Dugas,  chanoines. 

Vicaires  forains: — MM.  A.  Brien,  chan.,  Sainte-Elisabeth; 
O.  Dubois,  chan.,  Saint-Esprit;  V.  Dupuis,  Saint-Cuthbert; 
P.  Sylvestre,  chan.,  Saint- Gabriel. 

Paroisses:    42. 

Population  catholique:    62,300. 


62 

PROVINCE    ECCLESIASTIQUE    D'OTTAWA. 

La  province  d'Ottawa  fut  érigée  par  Léon  XIII.  le  10  mai 
1887,  elle  comprend  les  diocèses  d'Ottawa,  Pembroke  et  le  vi- 
cariat apostolique  du  Témiscamingue. 

Diocèse  d'Ottawa,  (P.  Q.  et  G.) 

(Erigé  le  25  juin    1847,  devenu  archevêelié    le  8  juin  1886). 

Le  diocèse  d'Ottawa  comprend  dans  Ontario  les  comtés  de 
Prescott,  Eussell,  Carleton  et  Lanark  nord;  dans  Québec,  le 
comté  d'Ottawa  et  partie  d 'Argenteuil,  Terrebonne  et  Mont- 
calm. 

Archevêché.  —  Siège  vacant. 

Vicaire  général:  Mgr  J.-O.  Eouthier;  chancelier:  M.  J.-A. 
Sloan,  chanoine;  secrétaire:  M.  F.-X.  Brunet. 

Chapitre  de  la  Basilique. — Mgr  .J.-O.  Eouthier,  archiprêtre; 
MM.  L.  N.  Campeau,  archidiacre;  G.  Bouillon,  primicier; 
J.-A.  Plantin,  F.  Michel,  J.-P.  Bélanger,  S.  Philip,  F.-P.  Beau- 
champ,  P.  Corkery  et  J.-A.  Sloan,  chanoines  titulaires. 

Paroisses:    113.  —  Dessertes:    25. 

Population  catholique:    153.000. 

Diocèse  de  Pembroke,  (P.  O.) 

(Erigé    en    vicariat   le    11     juillet     1882  ;     en    évêché    le    4 
mai  1898). 

Evêque  (1er)  :  S.  G.  Mgr  NAECISSE-ZEPHIEIN  LOE- 
EAIX,  né  à  Saint-Martin,  le  13  juin  1842;  ordonné  prêtre  le 
4  août  1867;  vicaire  général  du  diocèse  de  Montréal  le  3  août 
1880;  nommé  évêque  titulaire  de  Cythère  et  vicaire  apostoli- 
que de  Pontiae,  le  11  juillet  1882;  sacré  le  21  septembre  1882, 
en  l'église  Xotre-Dame  de  Montréal;  a  pris  possession  de 
son  vicariat  à  Pembroke,  le  22  septembre  18S2;  nommé  pre- 
mier évêque  du  diocèse  de  Pembroke  le  4  mai  1898  et  a  pris 
possession  de  son  siège  épiseopal  le  22  septembre  de  la  même 
année. 

Secrétaire:    M.  H.-E.  Letang. 

Evêché.  —  S.  G.  Mgr  N.-Z.  Lorrain;  MM.  J.  Kimpton,  rec- 
teur;   P.  Pontbriand,  vicaire;  H.-E.  Letang,  secrétaire. 

Paroisses:    33. 

Population  catholique.    32,237. 

Quel  est  le  saint  qui  n'a  été  mis  au  monde  que  pour  rece- 
voir des  coups? 
Saint  Cloud  (clou). 


63 
Vicariat  Apostoliçtue  du  Témiscamingue. 

(Erigé  le  22  septembre  1908). 

Vicaire  apostolique  (1er).  —  S.  G.  Mgr  ELIE-ANIGET 
LATULIPPE,  né  à  Saint- Anicet  le  3  août  1859;  ordonné  prê- 
tre à  Montréal,  le  30  mai  1885;  nommé  évêque  de  Catenna  et 
vicaire  apostolique  de  Témiscamingue  le  1er  octobre  1908; 
sacré  le  30  novembre  de  la  même  année,  en  la  cathédrale  de 
Fembroke;  a  pris  possession  de  son  siège  le  2  décembre  1908, 
à  Haileybury,  P.O. 

Piecteur:    M.  Roméo  Gascon. 

Secrétaire:    M.  Pierre  Martineau. 

Paroisses:    8.  —  Dessertes:    21. 

Population  catholique:    25,000. 

PEOVINCE  ECCLESIASTIQUE  DE  TORONTO   (Ont.) 

La  province  de  Toronto  comprend  les  diocèses  de  Toronto, 
Hamilton  et  London. 

Diocèse  de  Toronto,  (P.O.) 

(Erigé  le  17  décembre  1841,  devenu  archevêché  le  18  mars 
1870). 

Archevêque  (4e):  S.  G.  Mgr  FERGUS-PATRICK  Mc- 
EVAY,  (6e  évêque),  né  à  Lindsay,  P.  0.,  le  8  décembre  1852; 
ordonné  prêtre  le  9  juillet  1882;  sacré  évêque  de  London,  le 
6  août  1899;  nommé  archevêque  de  Toronto,  le  13  avril  1908; 
intronisé  le  17  juin  suivant. 

S.  G.  Mgr  D.  O'Connor,  retiré  au  Noviciat  de  Saint-Basile. 

Vicaire  général:    Mgr  J.-J.  McCann. 

Secrétaire:    M.  J.-T.  Kidd,  St.  John 's  Grove,  Toronto. 

Paroisses:    54.  —  Dessertes:    46. 
Population  catholique:    65,000. 

Diocèse  de  Hamilton,   (P.  O.) 
(Erigé  le  17  février  1856). 

Evêque  (4e).  —  8.  G.  Mgr  T.-,J.  DOWLIXG,  né  à  Lime- 
rick,  Irlande,  en  1840;  ordonné  prêtre  à  Hamilton,  le  7  août 
1864;  sacré  évêque  de  Peterborough  le  1er  mai  1887;  trans- 
féré au  siège  de  Hamilton  le  11  janvier  1889. 

Vicaire  général:    T.  R.  J.-M.  Mahoney. 

Secrétaire:  M.  A.-J.  Leyes. 

Cathédrale.  —  S.  G.  Mgr  T.-J.  Dowling;  MM.  J.-M.  Maho- 
ney, J.  Arnold,  F.  Hinchey  et  J.  Bonome. 

Paroisses:    43. 

Population  catholique:    54,000. 


64 

Diocèse  de  London,  (P.  O.) 

(Erigé  sous  ce  nom  le  21  février  1856;  transféré  à  Sandwich 
le  22  février  1859;  transféré  de  nouveau  à  London,  le  3 
octobre  1869). 

Evêché:    Siège  vacant. 

Administrateur:    T.  R.  J.-E.  Meunier,  V.  G. 

Recteur:    M.  J.-T.  Aylward. 

Chancelier:    M.  P.  McKeon. 

Secrétaire:    M.  D.  O'Neil. 

Cathédrale  Saint-Pierre.  —  MM.  J.-T.  Aylward,  recteur; 
M.-D.  O'Neil,  secrétaire;  S.-P.  Sowry. 

Paroisses:    54. 

Population  catholique:    60,000. 

PROVINCE    ECCLESIASTIQUE   DE   KINGSTON,    (P.O.) 

La  province  de  Kingston  fut  érigée  par  S.  S.  Léon  Xni, 
en  1889;  elle  comprend  les  diocèses  de  Kingston,  Peterbo- 
rough,  Alexandria  et  Sault  Sainte-Marie. 

Diocèse  de  Kingston,  (P.  O.) 

(Erigé  le  17  janvier  1826,  devenu  archevêché  en  1889). 

Archevêque  (2e).  —  S.  G.  Mgr  CHARLES-HUGH  GAU- 
THIER, (7e  évêque),  né  à  Alexandria,  P.  O.,  le  13  novembre 
1844;  ordonné  prêtre  le  28  août  1866;  sacré  évêque  à  King- 
ston le  18  octobre  1898. 

Vicaire  général:    M.  J.  Masiterson. 

Vicaire  forain:    M.  C.-B.  Murray. 

Chancelier:    M.  J.-H.  McDonald. 

Cathédrale  de  l'Imm.  Conception.  —  S.  G.  Mgr  C.-H.  Gau- 
thier; MM.  A-.J.  Hanley,  recteur;  C.-A.  McWilliams,  C.-J. 
Mea,  procureur;  J.-M.  McDonald,  P.-T.  Halbzan  et  J.-V. 
Meagher. 

Paroisses:    38.  —  Dessertes:    24. 

Population  catholique:    45,000. 

Diocèse  de  Peterborough,  (P.  O.) 

(Erigé  le  11  juillet  1882). 

Comprend  les  districts  de  Parry  Sound  et  Muskoka;  les 
comtés  de  Victoria,  Durham,  Peterborough  et  Northumber- 
land. 

Evêque  (3e).  —  S.  G.  Mgr  R.-A.  O'CONNOR,  né  à  Li&to- 
wel,  comté  Kerry,  (Irlande),  le  15  avril  1838;  ordonné  prêtre 
le  2  août  1861;  sacré  le  1er  mai  1889. 

Vicaire  général:    M.  Jos.  Browne. 

Conseil  diocésain:  MM.  Jos.  Browne,  V.  G.;  D.-J.  Casey, 
archidiacre. 

Chancelier  et  secrétaire:    M.  M.-J.  O'Brien,  D.  D. 

Evêché.  —  S.  G.  Mgr  R.-A.  O'Connor;  MM.  W.-J.  McCoU, 
recteur;  M.-J.  O'Brien,  D.  D.;  P.-J.  Galvin,  P.  J.  Kelly. 

Paroisses:    21.  —  Dessertes:    28. 

Population  catholique:    26,200. 


65 

Diocèse  d'Alexandria,  (P.O.) 
(Erigé  le  21  janvier  1890). 

Evoque    (2e).   —   S.   G.      Mgr    W.-A.  MacBONELL,  né  à 

;  ordonné  prêtre  le  14  septembre  1881  ;  nommé 

évêque  d'Alexandria  le  21  mars  1906;  sacré  en  cette  ville  le 
24  juin  suivant. 

Vicaire  général:    T.  E.  M.-Geo.  Corbett,  curé  à  Cornwall. 

Evêché.  —  S.  G.  Mgr  W.-A.  MacDonell;  MM.  J.-E.  McEae. 
recteur;  "W.-M.  Fox,  J.-W.  Dulin. 

Paroisses:    14. 

Population  catholique:    25,000. 

Diocèse  du  Sault  Sainte-Marie,  (P.  O.) 
(Erigé  le  16  septembre  1904). 

Comprend  les  districts  d'Algoma  et  de  la  Baie  du  Tonnerre 
avec  les  îles  Manitoulin  et  Saint- Joseph;  et  l'ouest  du  dis- 
trict de  Nipissing. 

Evoque  (1er).  —  S.  G.  Mgr  D.  J.  SCOLLAKD,  né  à  Ennie- 
raore,  comté  de  Peterborough,  le  4  novembre  1862;  ordonné 
prêtre  le  21  décembre  189U;  sacré  évêque  du  Sault  Sainte- 
Marie,  le  24  février  1905.     Résidence:    North  Bay. 

Pro-Cathédrale  de  N.-D.  du  Lac.  —  S.  G.  Mgr  D.-J,  Seol- 
lard;  MM.  J.-J.  O'Brien,  L.-P.  Thériault. 

Paroisses:  26.  —  Dessertes:  47. 

Population  catholique:    35,500  dont  5,500  sauvages. 

PROVINCE  ECCLESIASTIQUE  D'HALIFAX, 

(  Nouvelle-Ecosse  ) . 

La  province  d'Halifax  comprend  les  diocèses  d'Halifax, 
Antigouish,  Saint-Jean,  N.-B.,  Chatham,  N.-B.,  et  Charlotte- 
town,  L  P.-E. 

Diocèse  d'Halifax,  (N.-E.) 
(Erigé  en  évêché  eu  1842,  et  en  archevêché  le  4  mai  1852). 

Comprend  tous  les  comtés  de  la  Nouvelle-Ecosse  (à  l'ex- 
ception de  ceux  de  Pictou,  d'Antigonish  et  Guysborough)  et 
les  îles  Bermudes. 

Archevêque  (5e).  —  S.  G.  Mgr  E.-J.  McCAETHY  (7e  év.'- 
que),  né  à  Halifax  le  25  janvier  1850;  ordonné  prêtre  à  Hali- 
fax le  9  juillet  1870;   sacré  le  9  septembre  1906. 

Vicaire  général:    Mgr  T.-J.  Daly,  P.  D. 

Cathédrale  Sainte-Marie.  —  S.  G.  Mgr  E.-J.  McCarthy; 
MM.  W,-J.  Foley,  D.  D.,  recteur;  W.-K.  Collins,  F.  McQuil- 
lan,  F.  Hipwell,  M.  Pujos  du  Coudray. 

Paroisses:    35.  —  Dessertes:    40. 

Population  catholique:    56,000. 


66 

Diocèse  d'Antigonish,   (N,-E.) 

(Erigé  sous  le  nom  d'Arichat,  le  21  septembre  1844,  et  sous 
celui  d'Antigonish  le  22  août  1886). 

Comprend  l'île  du  Cap  Breton  et  les  comtés  de  Pictou,  de 
Guysboro,  et  d'Antigonish. 

Evêque  (3e).  —  S.  G.  Mgr  JOHN  CAMEROX,  né  à  Anti- 
gonish,  le  16  février  1826;  ordonné  prêtre  à  Rome  le  26  juil- 
let 1853;  sacré  à  Rome  évêque  de  Titopolis  et  coadjuteur 
d'Arichat,  le  22  mai  1870;  devenu  évêque  d'Arichat  en  1877 
et  évêque  d'Antigonish  le  23  août  1886. 

Vicaires  généraux:  M.  Alex.  AlacDonald,  D.  D.;  M.  A. 
McD.  Thompson,  D.  D. 

Secrétaire:    M.  H.  MacPherson. 

Population  catholique:  75,000. 

Diocèse  de  Saint- Jean,  (N.-B.) 
(Erigé  le  30  septembre  1842). 

Comprend  la  partie  sud  du  Nouveau-Brunswick. 

Evêque  (3e).  —  S.  G.  Mgr  TIMOTHY  CASEY,  né  à  Char- 
lotte County,  le  20  février  1862;  ordonné  prêtre  le  29  juin 
1S86;  élu  évêque  d'XJtina  et  coadjuteur  de  l 'évêque  de  cjaiut- 
Jean,  le  30  septembre  1899;  sacré  dans  cette  même  ville,  le 
11  février  1900;  intronisé  le  25  mars  1901. 

Evêché.  —  S.  G.  Mgr  T.  (Tasev;  MM.  A.  Meehau,  W.  Duke, 
D.-S.  O  'Keef e  et  M.  O  'Brden. 

Paroisses:    49.  —  Dessertes:    44. 

Population  catholique:  59,000. 

Diocèse  de  Chatham,  (N.-B.) 
(Erigé  le  8  mai  1860). 

Comprend  la  partie  noi'd  du  Nouveau-Brunswick. 

Evêque  (2e).  —  S.  G.  Mgr  THOMAS-F.  BARRY,  né  à 
Pokemouche,  N.-B.,  le  3  mars  1841;  ordonné  prêtre  le  5  août 
1866;  sacré  à  Saint- Jean,  le  11  février  1900;  devenu  évêque 
de  Chatham,  le  7  août  1902. 

Vicaire  général:    Mgr  L.-N.  Dugal,  D.  P. 

Paroisses:    56.  —  Dessertes:    32. 

Population  catholique:    66,000. 


La  vie  est  courte,  l'art  est  long,  l'occasion  passagère,  l'ex- 
périence trompeuse  et  le  jugement  difficile. 

Hippocrate. 

*       «       » 

Quel  est  le  saint  qu'on  trouve  dans  les  ruches? 
Saint  Cyr  (cire). 


67 

Diocèse  de  Charlottetown,   (île  du  Prince-Edouard). 

(Erigé  en  1829). 

Comprend  l'île  du  Prince-Edouard  et  les  îles  de  la  Made- 
leine. 

Evêque  (4e).  —  S.  G.  Mgr  J.-CHAELES  McDONALD. 
D.  D.,  né  le  14  juin  1840,  à  Saint-Andrews,  I.  P.-E.;  ordonné 
prêtre  le  4  juillet  1873  à  Charlottetown;  préconisé  évêque  ti- 
tulaire d'Irina  et  coadjuteur  de  l 'évêque  de  Charlottetown  le 
13  juin  1890;  sacré  à  Charlottetown  le  28  août  1890;  devenu 
évêque  de  Charlottetown  le  1er  mai  1891. 

Vicaires  généraux:  Mgr  James  Phelan,  D.  D.;  MM.  J.-H. 
Blaquière,  D.  D.,  et  James  Morrison. 

Secrétaire:    M.  G.-J.  McLellan,  D.  D. 

Cathédrale  Saint-Dunstan.  —  MM.  G.-J.  McLellan,  D.  D.  ; 
P.-A.  McDonald  et  M.  McDonald. 

Paroisses:    35.  —  Dessertes:    14. 

Population  catholique:    50,000. 

PROVINCE    ECCLESIASTIQUE   DE   SAINT-BONIFACE. 

La  province  de  Saint-Boniface  fut  érigée  par  Pie  IX,  le  22 
septembre  1871,  elle  comprend  les  diocèses  de  Saint-Boniface, 
Saint -Albert,  Prince-Albert  et  les  vicariats  apostoliques  d'A- 
thabaska  et  du  Mackenzie. 

Diocèse  de  Saint-Boniface,    (Manitoba). 

Comprend  la  province  de  Manitoba,  la  partie  du  district 
d'Assiniboia  à  l'est  du  109°  de  longitude  ouest,  dans  la  pro- 
vince de  Saskatchewan  ;  la  partie  du  district  de  Keewatin  à 
l'est  du  fleuve  Nelson  et  la  partie  de  la  province  d'Ontario, 
à  l'ouest  du  91°  de  longitude. 

Archevêque  (2e):  S.  G.  Mgr  LOUIS-PHILIPPE-ADE- 
LAED  LANGEVIN,  O.  M.  L,  (3e  évêque),  né  à  Saint-Isi- 
dore, comté  de  Laprairie,  le  23  août  1855;  ordonné  prêtre  le 
30  juillet  1882;  préconisé  le  8  janvier  1895;  sacré  le  19  mars 
1895. 

Vicaire  général.  —  Mgr  Frs-Az.  Dugas,  P.  A. 

Chancelier.  —  M.  A.  Bélivoau. 

Secrétaire.  —  M.  J.  Poitras. 

Archevêché.  —  S.  G.  Mgr  J.-P.-A.  Langevin,  0.  M.  I.; 
Mgr  Frs-Az.  Dugas,  P.  A.,  V.  G.;  M.  A.  Béliveau,  procureur; 
R.  P.  Dandurand.  O.  M.  I.,  aumônier  de  l'Orphelinat  des 
filles;  M.  A.  Dupîessis,  1er  vicaire;  M.  J.-H.  Prud'homme. 
D.  S.  Th.,  D.  D.  C,  se«.-arehiviste;  M.  J.  Poitras,  M.  J.-M.-T. 
Paré,  ass.-procureur;  M.  J.-V.  Fyfe,  2e  vicaire;  M.  N.-A.  Bel- 
1  avance,  économe. 

Paroisses:    100. 

Population:    123,073  dont  4?,000  du  rite  GrftcR'uthène. 


6S 

Diocèse  de  Saint- Albert,  (Alberta). 

(Erigé  le  22  septembre  1871). 

Evêque  (2e).  —  S.  (J.  Mgr  EMILE- JOSEPH  LEGAL, 
O.  M.  I.,  né  le  9  o&tobre  1849  à  Saint-Jean  de  Boisseau,  dio- 
cèse de  Nantes  (France)  ;  ordonné  prêtre  le  29  juin  1874; 
nommé  évêque  titulaire  de  Pogla  le  29  mars  1897;  sacré  le  17 
juin  1897,  à  Saint-Albert;  devenu  évêque  de  Saint-Albert, 
le  3  juin  1902. 

Vicaires  généraux:  ER.  PP.  Alb.  Lacombe,  et  H.  Leduc, 
O.  M.  L 

Cathédrale  Saint-Albert.  —  S.  G.  Mgr  Emile  Légal,  O.M.L; 
ER.  PP.  H.  Leduc,  O.M.L,  V.G.;  M.  Mérer,  O.M.L,  sup.;  V. 
Ladet.  O.M.L;  V.  Philippot,  O.M.L;   C.  Vandendaele,  O.M.L 

Paa-oisses:  59.  —  Dessertes  avec  église:  42;  sans  église:  78. 

Population  catholique:    52,880. 

Diocèse  de  Prince- Albert,   (Sask.) 
(Erigé   en   vicariat   apost.   en   1890,   et   en   évêehé   en  1907). 

Evêque  (1er).— S.  G.  Mgr  ALBEET  PASCAL,  O.M.L,  né  le 
3  août  1848,  à  Saint-Genest,  diocèse  de  Viviers  (France); 
ordonné  prêtre  le  2  novembre  1873  à  Montréal;  préconisé  le 
5  juin  1891;  sacré  le  28  juin  1891,  à  Viviers  (France).  Eési- 
dence:    Prince-Albert. 

Evêehé.  —  S.  G.  Mgr  A.  Pascal,  O.  M.  L;  T.  E.  P.  ...  La- 
coste, V.  G.,  curé;  EE.  PP.  F,  McCaffrey,  vicaire;  P.-A.  La- 
jeuncsse,  O.  M.  L,- procureur. 

Vicaire  général:  —  T.  E.  P.  H.  Lacoste,  O.  M.  L,  D.D. 

Population  catholique:    46,000. 

Vicariat  apostolique  d'Athabaska. 

(Erigé  en  IS'62). 

Vicaire  apostolique  (2e):  S.  G.  Mgr  EMILE  GROUAED, 
O.M.L,  évêque  titulaire  d'ibora,  né  le  2  février  1840,  à  Brîilon, 
diocèse  du  Mans  (France)  ;  ordonné  prêtre  à  Boucher  ville  le  3 
mai  1862;  préconisé  le  18  octobre  1890;  sacré  le  1er  août 
1891  à  Saint-Boniface,  Man. 

Résidence: — Petit-Laetlcs-Esclaves  (Mission  St-Bernard). 
—  8.  G.  Mgr  Emile  Grouard,  0.  M.  L;  EE.  PP.  A.  Hussou. 
procureur;  C.-L.  Falher,  J).  Laferriàre,  0.  Bâti»,  H.  Girous  »t 
T.  Floch,  O.  M.  L 

Coadjuteur:  —  S.  G.  Mgr  Célestin  Jotiagard,  0.  M.  L,  évê- 
que titulaire  d'Arcadiopolis.     Eésidence:    Vermillon. 

Population  c^titholique:    6,000. 


69 

Vicariat  apostolique  de  Mackenzie. 

(Erigé  en  1901). 

Vicaire  apostolique  (1er):  S.  G.  Mgr  GABEIEL  BKEYXAT, 
O.M.I.,  né  en  1867;  ordonné  prêtre  le  21  février  1891;  élu 
évêque  titulaire  d'Adramyte  et  vicaire  apostolique  de  Mac- 
kenzie en  1901;  sacré  le  6  avril  1902. 

Eésidence:  —  Fort  Eésolution  via  Edmonton  fAlta.)., 
S.  G.  Mgr  G.  Breynat,  O.  M.  L;  ER.  PP.  A.  Mansoz,  Art. 
Laity  et  A.  Duport,  O.  M.  I. 

Population  catholique:    8,200. 

PROVINCE  ECCLESIASTIQUE  DE  VANCOUVER,    (C.A.). 

La  province  de  Vancouver  fut  érigée  par  S.  S.  Léon  XIII 
en  1903;  elle  comprend  les  diocèses  Vancouver,  Victoria  et 
la  Préfecture  apostolique  du  Yukon.  Le  diocèse  de  New- 
Westminster  transféré  à  Vancouver  en  1908,  est  devenu  la 
métropole  de  la  province. 

Diocèse  de  Vancouver,   (C.A.). 
(Erigé  en  1908). 

Archevêché.  —  Siège  vacant. 
Administrateur.  —  T.  E.  P.  J.  Welch,  O.  ^f.  I. 
Population  catholique:    

Diocèse  de  Victoria. 

(Erigé  en  évêché  en  1847,  en  archevêché  le  19  juin  1903.  r<v 
devenu  évêché  en  1908"). 

Evêque  (8e).  —  S.  G.  Mgr  Alex.  McDonald.  D.D.,  né  la 
...  ;  ordonné  prêtre  le  ...  ;  sacré  le   .... 

Cathédrale  Saint-André.  —  T.  E.  M.  McDonald;  :MM.  ('. 
("aine,  Jos.  Leterme  et  J.-A.  Van  Xevfl. 

Paroisses:    1-5.  —  Dessertes:    80. 

Population  catholique:    15,000. 

Préfecture  apostolique  du  Yukon. 

(Erigée  en  1908). 

Préfet  apostolique.  —  Mgr  Emile  Bunoz,  O.  M.  I. 
Eésidence.  —  Prince-Eupert,  C.A. 

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71 


TABLEAU   CHEONOLOG-iaUE 
des 

GOUVERNEURS  GENERAUX,   LIEUTENANTS  GOUVER- 
NEURS ET  PREMIERS  MINISTRES  DU  CANADA, 
DEPUIS  LA  CONFEDERATION. 

Gouverneurs  Généraux  du  Canada,  1867-1909. 


Xom 


Nominalion 


Entrée  en  fonction 


Le     très     lion,     vicomte 

Monck,  C.C.M.a.  ...   1er  juin 
Le  très  hon.  lord  Lisgar, 

C.C.M.G.       (sir      John 

Young) 29  déc. 

Le    très    hon.   comte   de 

Dufferin,    C.P.,    CCB.,^?:?' 

C.C.M.G 22  mai 

Le  très  hon.  marquis  de 

Lorne,   C.C.,   C.C.M.G., 

B.C.,  etc 5  oct. 

Le  très  hon.  marquis  de 

Lansdowne,  C.C.M.G.  .  18  août 
Le  très  hon.  lord  Stanley 

de  Preston,  C.C.B.   .    .  1er  mai 
Le  très  hon.  comte  d'A- 

berdeen,  C.C,  C.C.M.G.  22  mai 
Le    très    hon.   comte   de 

Minto,  C.C.M.G.   ...  30  juillet 
Le  très  hon.  comte  Grev, 

C.C.M.G \   26  sept. 


1867  1er  juillet 

1868  2  fév. 

1872  25  juin 

1878  25  nov. 

1883:  23  oct. 

1888:  11  juin 

1893!  18  sept. 


1898 
1904 


12  nov. 
10  déc. 


1867 

1861» 

1S7- 

ls7«> 
ISs:', 


72 
PREMIERS  MINISTRES  DIT  CANADA.  1887-1909. 


Le  très  lion,  sir  Johu-A.  MacdonaM  (Cons.)  .  1er  juillet 

L'hon.  Alexander  Mackenzie  .   .   .   (Lib.). 

TiB  très  hou.  sir  John-A.  MaedoBald  (Cons.) 

L'hon.  sir  J.-J.-C.  Abbott  ....    (Cons.) 

Le  très  hon.  sir  J.-S.-D.  Thompson  (Cons.) 

L'hon.  sir  Mackenzie  Bowell.    .    .    (Cons.) 

L'hon.  sir  Chs.  Tupper,  baronnet  .   (Cons.) 

Le  très  hon.  sir  Wilfrid  Laurier  .   (Lib.). 


Xominatioii 

1er  juillet 

1867 

7  nov. 

1873 

17  oct. 

1878 

16  juin 

1891 

5  déc. 

1892 

21  dée. 

1894 

15  janv. 

1896 

11  juillet 

1896 

LIEUTENANTS-aOUVEENETJRS  -  1867-1909. 
PROVINCE  DE  QUEBEC. 

Nom  Nomination 

L'hon.  sir  N.-F.  Belleau 1er  juillet  1867 

L'hon.  sir  N.-F.  Belleau      .      .      .(maintenu)  31  janv.     1868 

L'hon.  Eéné-Edouard  Caron lltev.        1873 

L'hon.  Luc  Letellier  de  Saint-Just      .      .      .  15  déc.        1876 

L'hon.  Théodore  Eobitaille 26  juillet    1879 

L'hon.  L.-F.-E.  Masson 7  nov.       1884 

L'hon.  A.-E.  Angers 24  oct.        1887 

L'hon.  sir  J.-A.  Chapleau 5  dée.        1892 

L'hon.  L.- A.  Jette 2  fév.        1898 

L'hon.  L.-A.  Jette (maintenu)  9  fév.        1903 

L'hon.  sir  Charles-A.-P.  Pelletier   ....  4  sept.      1908 


PROVINCE  D  '  ONTARIO. 

Nom  Nomination 

Ma-jor-général  II.-W.  Stistcd      .      .    '.      .      .  1er  juillet  1867 

L'hon.  W.-P.  Howland 14  juillet    1868 

L'hon.  John-W.  Crawford .5  nov.       1873 

L'hon.  D.-A.  Maedonald 18  mai        1875 

L'hon.  Johu-Beverley  Eobinson     ....  30  juin       188') 

L'hon.  sir  Alesander  Campbell 8  fév.        1887 

L'hon.  George-A.  Kirkpatrifk 30  mai        1892 

L'hon.  sir  Oliver  Mowat 18  nov.       1897 

L'hon.  sir  William-Mortimer  Clark      .      .      .  20  avril      1903 

L'hon.  John-M.  Gibson 22  sept.      1908 


7o 
PEOVINCE  DE  LA  NOUVELLE-ECOSSE. 

Nom  Nomination 

Lieut. -général  sir  "SV. -F.  Williams   ....  1er  juillet  1867 

Major-gêuéral  sir  C.-Hastings  Doyle     ...  18  oct.  18(37 
Lieut. -général  sir  C.-Hastings  Doyle 

(maintenu)  31  janv.  1868 

Sir  E.  Kenny  (suppléant) 13  mai  1870 

L'hon.  Joseph  Howe 1  mai  1873 

L'hon.  A.-G.  Archibald 4  juillet  1873 

L'hou.  Matthew-Henry  Eichey 4  juillet  1883 

L'hon.  A.-W.  McLelan 9  juillet  1888 

L'hon.  Malachy  Bowes  Daly. 11  juillet  1890 

L'hon.  Malachy  Bowes  Daly        .(maintenu)  29  juillet  1895 

L'hon.  Alfred-G.  Jones 7  août  1900 

li'hon.  Duncan-C.  Fraser 27  mars  1906 


PFvOVINCE  DU  KOUVEAU-BPvUNSWICK. 

Nom  Nomination 

Major-général  C.-Hastings  Dovle     ....  ler  juillet  1867 

Col.  F.-P.  Harding     .      .      .  ' 18  oct.  1867 

L'hon.  L.-A.  Wilmot 14  juillet  1868 

L 'hon.  Samuel-Léonard  Tillcy 5  nov.  1873 

L'hon.  E.-Baron  Chandler     .' 16  juillet  187S 

L'hon.  Eobert-Duncan  Wilmot 11  fév.  1880 

L'hon.  sir  Samuel  Léonard Tilley  (maintenu)  31  oct.  1885 

L'hon.  John  Boyd 21  sept.  1893 

L'hon.  John-A. 'Fraser 20  déc.  1893 

L'hon.  A.-E.  McClelan 9  déc.  1896 

L'hon.  Jabez-B.  Snowball 5  févr.  1902 

L'hon.  L.-J.  Tweedie 2  mars  1907 


PEOVINCE  DE  L'ILE  DU  PEINCE-EDOUARD. 

Xom  Nomination 

L'hon.   W.-C.-F.   Eobinson 10  juin  1873 

L'hon.  sir  Eobcrt  Hodgsou 22  nov.  1873 

L'hon.  Thomas-K.  Haviland 14  juillet  1879 

L'hon.    Andrew- Archibald   Macdonald      .      .        1  aoiit  1884 

L 'hon.  Jedediah-S.  Carvell 21  sept.  1889 

L'hon.  Geo.-Wm.  Howlan 21  fév.  1894 

L'hon.  P.-A.  Macintyre 13  mai  i8i^9 

L'hon.  D.-A.  McKinnon 3  oct.  1904 


74 

PROVINCE  DU  MANITOBA. 

Nom  Nomtoation 

L'hon.  A.-G-.  Archibald 20  mai        1870 

L'hon.  Francis-Goodschall  Johnson      ...  9  avril     1872 

L'hon.  Alexander  Morris 2  déc.        1872 

L'hon.  Joseph-Ed.  Caiichou 2  déc.        1877 

L'hon.  James-C.  Ailiens 22  sept.      1882 

L'hon.  J.-C.  Schultz 1er  juiUet  1888 

L'hon.  J.-C.  Patterson 2  sept.      1895 

L'hon.  sir  D.-H.  McMillan 16  oct.        1900 

L'hon.  sir  D.-H.  McMillan   .      .    (maintenu)  limai        1906 


PBOVINCE  DE  LA  COLOMBIE  ANGLAISE. 

Nom  Nomination 

L'hon,  J.-W.  Trutch 5  juin       1871 

L'hon.  Albert-Norton  Eichards 27  juin       1876 

L 'hon.  Clement-F.  Cornwall 21  juin       1881 

L 'hon.  Hugh  Nelson 7  f  év.       1887 

L'hon.  Edgar  Dewdney lernov.  1892 

L'hon.  Thom.-E.  Mcinnes 18  nov.       1897 

L'hon.  sir  Henry-Gr.  Joly  de  Lotbinière     .      .  21  juin       1900 

L 'hon.  James  Dunsmuir 11  mai        1906 

TEBRITOIEES   DU  NOED-OUEST. 

Nom  Nomination 

L'hon.  A.-G.  Archibald 10  mai       1870 

L'hon.  Francis-Goodschall  Johnson      .      .      .  9  avril      1872 

L'hon.  Alexander  Morris 2  déc.        1872 

L'hon.  David  Laird,  P.C 7  oct.        1876 

L 'hon.  Edgar  Dewdney     ...  ^  ...      .  3  déc.        1881 

Ti 'hon.  Joseph  Eoyal     ....'....  1er  juillet  1888 

L'hon.  C.-H.  MacKintosh 31  oct.        1893 

L'hon.  M.-C.  Cameron 30  mai        1898 

L'hon.  A.-E.  Forget 11  oct.        1898 

L'hon.  A.-E.  Forget     .      .      .        .(maintenu)  30  mars      1904 

PROVINCE  D'ALBERTA. 

Nom  Nomination 

L 'hon.  George-H.-V.  Bulyea 1er  sept.  1905 

PROVINCE  DE  LA  SASKATCHEWAN. 

Nom  Nomination 

L'hon.  A.-E.  Forget 1er  sept.  1905 


PUISSANCE  DU  CANADA    (population  5,338,883). 

Siège  du  gouvernement,  Ottawa. 

Son  Excellence  le  très  honorable  comte  Albert-Henry- 
George  Grey,  L.  L.  M.,  .J.  P.,  lord  lieutenant  de  Northumber- 
laud  et  vicomte  de  Howick,  nommé  gouverneur  général  du 
Canada  en  1904,  ($48,664). 

Secrétaire  et  secrétaire  militaire:  le  colonel  sir  J.  Hanbury 
Williams. 

Secrétaire  privé:    Artbnr-F.  Sladen. 

Aide  de  Camp:    le  capitaine  D.-O.-C.  Newton. 

Aides  de  Camp  honoraires:  lieutenants-colonels  W.-D.  Ot- 
ter,  C.-T.  Irwin,  .J.-M.  Gibson,  G.-T.-A.  Evanturel,  J.  Peters, 
C.-W.  Drury,  A.-P.  Sherwood,  H.  Smith,  F.-L.  Lessard,  T.-D.- 
B.  Evens,  S.-C.-D.  Eoper. 

Conseil  privé  du  Eol  en  Canada,  (formé  en  1908). 

Le  très  honorable  sir  "Wllfrid  Laurier,  G.C.M.G.,  D.CL., 
premier  et  président  du  Conseil,    ($12,000). 
Le  très  honorable  sir  Eichard  Cartwright,  G.C.M.G.,  mi-  > 

nistre  du  Commerce  et  de  l'Industrie. 
L'hon.  Charles  Murphy,  secrétaire  d'Etat.  | 

A.-B.  Aylesworth,  ministre  de  la  Justice. 
L.-P.  Brodeur,  ministre  de  la  Marine  et  des  Pê- 
cheries, 
sir  Frédéric-TVilliam  Borden,  ministre  de  la  Mi- 
lice. 
Sydney-Arthur  Fisher,  ministre  de  l'Agriculture. 
W.-S.  Fielding,  ministre  des  Finances. 
Geo.-P.  Graham,  ministre  des  Chemins  de  fer  et 

Canaux. 
William  Paterson,  ministre  des  Douanes. 
William  Templeman,  ministre  du  Eevenu  de  l'In- 
térieur. 
Wm.  Pugsley,  ministre  des  Travaux  publics. 
F.  Oliver,  ministre  de  l'Intérieur  et  surintendant 

général  des  affaires  des  sauvages. 
E.  Lemieux,  ministre  des  Postes. 
Jacques  Bureau,  solliciteur  général.  j 

W.-L.-M.  King,  ministre  du  Travail.  1 

Greffier  du  Conseil  privé:    M.  Eodolphe  Boudreau.  j 


CHAEADE  No  4. 

Mon   premier   est   adjectif  possessif. 
Mon  second  est  vaste  empire  en  Asie, 

Et  mon  entier,  engin  expéditif, 

Très  favorable  à  l'industrie. 

\olr  réponse,  paye  52. 


76 
MEMBRES  DU  SENAT  DU  CANADA, 

L'hou.  J.-K.  Ken-,  i>résideut.   ($4,000). 

Pour  la  province  de  Québec,  (24  membres). 

Les  honorables  MM,  ($2,500  i^ar  session), 

Baker,  Geo.-B.,  Sweetsburg.        Fiset,  J.-B.-R.,  Rimouski. 
Béïque,  F.-L.,  Montréal,  Forget,  L,-J,,  Montréal, 

Bolduc,  Jo3.,  St-Viotor  de  Tring  Godbout,  J.-M.-D,,  St-François. 
Boyer,  A.,  Montréal.  Landry,  A,-C.-P.-É.,  Caudiac. 

Casgrain,  J,-P.-B.,  Montréal.        Legris,  J.-H,,  Louiseville, 
Çhoquette,  P.-A.,  Québec.  MacKay,  Robert,  Montréal, 

Cloran,  H.-J.,  Montréal.  Mitchell,  Wm.,  Driimmondville. 

David,  L,-0.,  Montréal.  Montplaisir,  H.,  Trois-Rivièrcs. 

DeEouclierville,  C.E.B,,  G.M,G.,  Oweus,  W.,  Montréal, 

Bouclierville.  Shehyu,  J.,  Québec. 

Dessaul&s,  G.-C,  St-Hyaeintbe,  Tessier,  Jules,  Québec. 
Drummond,  sir  Geo. -A.,  K.C.M.  Thibaudeau,  A, -A.,  Montréal. 

G.,  Montréal,  

Pour  la  province  d'Ontario,   (24  membres), 

Beith,  R.,  Bowmanville.  Gibson,  W.,  Beamsville, 

Beleourt.  N.-A.,  Ottawa.  iJaffray,  R.,  Toronto. 

Bowell,  sir  Mackenzie,  K.C.M,  .Jones,   L.-M.,   Toronto, 

G.,  Belleville,  Ont.  I  Kerr,  James-K.,  Toronto. 

Campbell,  A.,  Toronto,  McHugh,  Geo.,  Lindsay. 

Carling,  sir  J.,  K.C.M,G,,  Lon-  McLaren,  P.,  Pcrtli, 

don,  "  '  ~ 

Cartwright,    sir   Riebard,    G 

C.M.G.,  Ottawa. 
Coffey,  Thomas,  London,  Ross,  W,,  Toronto 

Cox,  Geo.-A.,  Toronto.  ;  Scott,  R.-W.,  Ottawa, 

Derbyshire,  D.,  Brockville.         i  Sullivan,  M.,  Kingston. 
Edwards,  W,-C.,  Rockland,  Ont.  Wilson,  Dr  J.-H.,  St-Thomas 
Frost,  F.-T.,  Smith 's  Falls. 

Pour  la  province  de  la  Nouvelle-EcDSse.  (10  membres;. 

Comean,  A.-H.,  Meteghan  River  MacKeen,  D.,  Halifax. 
McDonald,  Wm.,  Lit.  Glace  Bay  Miller,  W.,  Aricba.t. 
McGregor,     Jas-D.,    New-Glas-; Power,  L.  G.,  Halifax. 

gow,                                            jRoss,  W.,  Halifax. 
McKay,  Thomas,  Truro.  


McMillan,  Donald,  Alexandrif 
McMullen,  Mount  Forest, 
liuiz,  V.,  Parkhill. 


Membres  du  Sénat  du  Canada.  —   (Suite). 

Pour  la  province  du  Nouveau-Brunswick.  (10  membres). 

Baird,  G.  T.,  Perth  Centre.  iKing,  Geo.  G.,  Chipman. 
Costigan,  John,  Edmunston.        McSweeney,  Peter,  Moucton. 

Domville.  .James,  Rothesay.  |  Poirier,  P.,  Shédiac. 
Gillmor,  D.,  Si-George.  Thompson,  F.-P.,  Fredeneton. 

EUis,  John-V.,  St-John.  Wood,  Josiah,  Sackville. 

Pour  l'île  du  Prince-Edouard.  (4  membres). 

Macdonald,     A.-A.     Charlotte-  Robertson,  James  E.,  Montagne 
town.  ;Yeo,  John,  Port  Hill. 


Pour  la  Colombie  anglaise.   (3  membres). 

Bostock,  H.,  Monte-Creek.  Riley,  George,  Victoria. 

Macdonald,  W.-J.,  Victoria. 

Pour  la  province  du  Manitoba.  (4  membres). 

<  hevrier,  Xoé.  Winnipeg.  Watson,  R.,  Portage-la-Prairie. 

Kirchhoffer,  J.-N.,  Brandon.       Young,  F.-M.,  Killarney. 

Pour  la  province  de  Saskatchewan.  (4  membres). 

Davis,  T.-O.,  Prince-Albert.        Prince,  B.  Battleford. 
Douglas,  J.-M.,  Tantallon.  Ross,  J.-H.,  Regina. 

Pour  la  province  d'Alberta,  (4  membres). 

DeVeber,  L.-G.,  Lethbridge.      Roy,  P.,  Edmonton. 
Lougheed,  J.-A.,  C^lgary.  Talbot,  P.,  Lacombe. 

Greffier  du  Sénat:    Samuel-E.  St-Onge  Chapleau.   ($5,000). 


LE  LIVRE  LE  PLUS  LU  DANS  LE  MONDE. 

Le  livre  le  plus  répandu  de  l'univers  entier  est  un  livre 
chinois.  C'€st  un  almanach  imprimé  chaque  année,  à  Pékin, 
sur  les  Ivresses  impériales,  et  tiré  à  huit  millions  d'exemplai- 
res, qui  sont  aussitôt  expédiés  dans  toutes  les  provinces  du 
Céleste  Empire.  Et  l'intérêt  qu'y  prennent  les  Chinois,  la 
confiance  qu'ils  accordent  à  ses  renseignements  et  à  ses  pré- 
dictions sont  tels  que,  chaque  année,  ces  huit  millions  d'ex- 
emplaires sont  tous  vendus  jusqu'au  dernier. 


Il  est  deux  manières  de  régler  dos  différends:  la  discussion 
ou  la  force.  La  discussion  est  l'instrument  de  l'homme,  la 
force,  celui  de  la  bête. 

d-CEROX. 


PROVINCE  DE  QUEBEO   (population  1,620,974). 

Le  siège  du  gouvermeineiit  local  est  à  Québec. 

Le  gouvernement  se  compose  d 'un  lieutenant-gouverneur, 
nommé  pour  cinq  ans  par  le  gouverneur-général  du  Canada 
en  conseil;  d'un  conseil  exécutif  de  9  membres,  d'un  conseil 
législatif  de  24  membres  nommés  à  vie,  et  d'une  assemblée 
législative  de  74  membres  élus  tous  les  cinq  ans  par  le  peu- 
ple; l'indemnité  des  membres  du  conseil  législatif  et  de  l'as- 
semblée législative  est  de  $1,500  par  session. 

Lieutenant-gouverneur  (9e)  :  L'hon.  sir  Charles-Alphonse- 
Pantaléon  Pelletier,  K.  C.  M.  G.,  nommé  le  15  septem- 
bre 190S.  ($10,000). 

Aide  de  camp:    Capitaine  Victor  Pelletier. 

Aide  de  camp-adjoint:    Capt.  A.  de  L.  Panet. 

Secrétaire  particulier:    Alp.  Généreux. 

Messager  en  chef:    W.-T.  Lannen. 

Conseil  exécutif,    (formé  eu  1909). 

L'honorable  sir  Lomer  Goum,  premier  ministre  et  procureur 
général   ($7,000). 

"  W.-A,  Weir,  trésorier  de  la  Province.  ^ 

"  Ls-Eod.    B.oy,    secrétaire    et    régistraire    de    la 

Province. 

"         Ls- Jules  Ailard,  ministre  des  Terres  et  Forêts. 

'  '  John-C.  Kaine,  ministre  sans  portefeuille. 

"  Chs-E.  Devlin,  ministre  de  la  Colonisation,  des 

Mines  et  des  Pêcheries. 

'  '  Ls-Alesandre    Tascbereau,    ministre    des    Tra- 

vaux Publies  et  du  "Travail. 

*  '  Jérémie-L.  Décarie,  ministre  de  l 'Agriculture. 

"  J.-E.  Caron,  ministre  sans  portefeuille. 

Greffier  du  Conseil  exécutif:    Gustave  Grenier. 

Conseillers  législatifs.   ($1,500). 
Les   honorables:     Adélard   Turgeon,   orateur.    ($3,000). 

L.-J.  AUard,  St-Frs  du  Lac.        Gosseliu,  Frs,  St-Alexandre. 

T.  Berthiaume,  Montréal. [ville  J.    Lanctôt,    St-Henri     (Mont- 

C.-B.  de  Boucberville,  Boucher-      réal). 

Geo.  Bryson,  jr..  Fort  Coulonge  Bl.  Letellier,  St -François. 

Hector    Champagne,    St-Eusta-  Th. -P.  Pelletier,  Trois-Pistoles. 

T.  Chapais,  Québec.  [che.  N.  Pérodeau,  Montréal. 

N.-G.  Cormier,  PlessisvUle.  .L-Damien    Eolland,    Montréal. 

Chs-Eug.   Dubord,  Beauport.      C.-.L  Sharples,  Québec. 

N.  Garneau,  Ste-Foy.  B.  Turner.  Québec     (Montréal. 

Ed.-B.  Garneau,  Québec.  Em.  de  Varennes,  Waterloo. 

F.-E.  Gilman,  Montréal  J.-K.   Ward,    Côte    St-An+oine, 

J.  Girouard,  Longueuil.  

Greffier  du  Conseil  législatif:    R.  Campbell. 


79 


Province  de  Québec.  —  (Suite). 


COMMUNES. 

Élus  26  octobre  1908. 


Arg-enteull 

Arthabaska 

Bagot 

Beauce 

Beauharnois.  .    . . 

Beîlechasse 

Berthier 

Bonaventure. .    . . 

Brome 

Chambly 

Cliamplaln 

Charlevoix 

Châteauguay. .    .  . 

Chicoutimi   &   Sa- 

Compton..   ig-uenay 

r^eux-Montaçnes.  . 

Dorchester 

Drummond 

Gaspé 

Hochelacra 

Huntingdon 

Iberville 

Iles  de  la  Made- 
leine  

Jacques-Cartier.    . 

.Tnliette 

Kamouraska.  .    .  . 

Isabelle 

T.ac   S t- Jean. .    .  . 

T^aprairie 

Tj' Assomption.  .    .. 

T.aval 

I.évis 

Li'Tslet 

Lotbiinère 

Maisonneuve.  .    .  . 

^laskinongé. .     . .     • 

Matane 

Mégantic 

Missisquol 

iîontcalm 

Montmagny 

Montmorency. .    . . 

Montréal,  Sainte- 
Marie 

Montréal,  St-Jac- 
ques 

Montréal,  St-Lau- 
rent 

Montréal.  St  -  An- 
toine  

^lontréal.  Ste-Anne 

Montréal.  St-Louis 

Napierville 

Nicolet 

Ottawa,  comté. .    . . 

Pontlac 


G. -H.  Ferley 

Louis  L.avergne.  .  .. 
Joseph  E.  Marcile  .  . 
Henri  S.  Béland,  M.D. 

L.-J.   Papineau 

O.-E.  Talbot 

.\.  Ecrément 

L'hon  Chas.  Marcil   .    , 
L'hon.  S. -A.  Fisher.. 
Victor  Geoffrion..    .. 

P.-E.   Blondin 

Rodolphe  Forgot..    .. 

J.-P.  Brown 

.T.  Girard 

A.-B.    Hunt 

J.-A.-C.  Ethier 

E.  P.oy 

Louis  T.,avergne.  .  .  . 
L'hon.  R.  T/emieux.  .    . 

L.-A.-A.   Rivet 

James  A.  Robb 

(pas  de  représentant). 

fpas  de  représentant). 

F.-D.  Monk 

Adélard  Dubeau..    .. 

Ern.  Lapninte 

C.-B.  Major 

'pas   de  représentant). 

R.  Lanctot 

P.-A.   Séguin 

r"hp.-A.   TTilson.  .     .  . 

T.. -A.  Carrier 

Kiiffène  Paquet 

Edmond  Fortier   .  .    .  . 
.Mpbonsp  Verville..    . 
Horm.   Mayrand..    .. 
(■pas   de  représentant). 

y. -T.  pqvoie 

n.-B.  Mpigs 

D.-A.  Lafnrtunp.  C.R. 

Cyrias  Roy 

Georges  Parent 


LOCALE. 
EIii'  8  juin  1008. 

lL.'hon.  W.-A.  Weir.. 

|P.  Tourigny 

:P.-H.  Daignault.  .  ' ." 
Jos.-Arth.   Godbout 
.\rthur  Plante.  . 
Antoine  Galipeauit. 
Jos.   Lafontaine.  .    . . 
.  J.-H.  Kellv.  .    . 
W.-F.  Viiàs..    ..   ■■ 


P.-C.  Xeault..    .. 

P.-D'Auteuil 

Honoré  Mercier. 

H.  Petit 

.\.-W.   Giard 

Arthur  Sauvé 

.\.  Morriset 

I.   Laferté 

Ls.-Jos.    Lemieux.  . 
L'hon.  J.-L.  Décarie. 

'.V.-H.  Walker 

•T.- A.  Benoit 


Médéric  Martin. 


L.-A.  Thériault 

Ph.  Cousineau 

T.-M.   Tellier 

L'hon.   L.-R.   Roy.    .  . 
(vas  de  représentant). 
J.-B.   Charbonneau. 
E.-L.   Patenaude..    .. 

^alter  Reed 

J.-'W.   Lévesque. 

T.-C.  Blouin 

L'hon.  Jos. -Ed.  Caron. 
I.-N.  Francoeur.  .    .  . 
'pas  de  représentant). 
Geo.  Lafontaine..    .. 

Donat  Caron 

D.-H.  Pennington.  .    .. 
Tos.-J.-B.    Gnsselin.. 

Tos.  Sylvestre 

Armand  Lavergne.  .    . 
L'hon.  L.-A.    Tasche- 

reau 

Napoléon  Séguin. 


H.  Gervais.  . 
R.  Bickerdike. 


H.-B.   .\mes 

C.-J.   Doherty 

'pas  de  représentant). 

R.   Lanctot 

Dr.  Turcotte 

'pas  de  représentant) 
G.-F.  Hodgins 


Tohn  T.  Finnie.  ... 
I 

O.-Krnpst    Gault.  .     .  . 
\I.-J.  "VTalsh. 

G.  Langlois 

Cyprien  Dorris 

iL'hon.  Chs-R.  Devlln. 

P.-A.  Gendron , 

.T.-C.  Gaboury 


80 
Province  de  Québec.  —  (Suite). 


COMTES. 


COMMUNES. 


LOCALE. 


Portneuf 

Québec,  Centre. 
Québec,  Ouest. 
Québec,  Est.  .  . 
Québec,  comté. 
Richelieu.  .  . . 
Rlchmond. .  . . 
Rlmouski.  .    .  . 

Rouvlîle 

St-Hyacinthe. 


M.-S.   Delisle 

A.   Lachance 

Wm.  Price , 

T.   H.  sir  W.  I^aurier 
.  I.-P.  Turcotte 

.A.délarcl  Lanctot..    .. 

E.-W.  Tobin 

J.  Aug.  Ross.  M.D. .  . 

li'hon.  L.-P.   Brodeur. 

:A.-M.  Beauparlant. . 

St-Jean Jos.   Demers 

St-Maurice L'hon.  J.  Bureau..    .. 

St-Sauveur (pas  de  représentant). 

Shefford H.-E.   Allen 

Sherbrooke A.-N.  Worthington.  . 

Boulanges Dr.  Lortie 

Stanstead Charles  Lovell 

Témiscouata. .    ..     C.-A.  Gauvreau 

Terrebonne Bruno  Nantel 

Trois-Rivières.  .    ..L'hon.  J.   Bureau..    .. 

Vaudreuil jGustave  Boyer 

Verchères (pas  de  représentant). 

Wolfe jE.-W.  Tobin 

Wright ÎE.-B.  Devlin 

Yamaska J.-E.-O.  Gladu 


L'hon.  sir  L.  Gouin. 
Eugène  Leclerc. 
j  L'hon.   J.-C.   Kaine.  . 
iL.-A.  Létourneau.  . 

;C.-P.  Delâge 

IL.-P.P.   Cardin.  .    .  . 
P.-S.-G.  MacKenzie. 
!p.-E.  D'Aniou.  ... 
J.-E.   Robert. 

G.-L  Delisle 

Henri  Bourassa.  .    .  . 
G.  Marchand 


L.-P.  Bernard 

L'hon.  P.  Pelletier. 
J.-O.    Mousseau .  .    .  . 
P.-A.   Bissonnette.  .    . 

N.  Dion 

L'hon.  F.-J.-B.  Prévost 

J.-A.  Tessier 

H.  Pilon 

A.  Geoffrion 

N.-P.  Tanguay 

(pas  de  représentant). 
Ed.   Ouellette 


Orateur  des  Communes:    l'hon.  Charles  Marcil. 
Greffier    "  "  T.-B.  Flint, 

Orateur  de  l'Assemblée  Législative:  l'hon.  P.  Pelletier. 
Greffier  "  "  L.-G.  Desjardins. 


"Time  is  money". 

Mme  X...,  femme  d'un  commerçant  américain,  prend  le 
bateau  à  New-York  pour  Le  Ha'tre.  Son  mari  l'a  accompa- 
gnée jusqu  'à  l 'embarcadère. 

Bientôt  Je  transatlantique  démarre,  des  passagers  agitent 
leurs  mouchoirs  en  signe  d'adieu,  et,  du  quai,  leurs  amis  ré- 
pondent.    M.  X...  fait  flotter  un  superbe  foulard  rouge. 

Soudain  il  avise  un  porteur: 

"Mon  ami,  voulez-vous  gagner  un  dollar? 

—Que  faut-il  faire? 

— Prenez  mon  foulard  et  agitezrle  jusqu'à  la  dis|taritiou  dn 
bateau;  ma  femme  est  myope;  pourvu  qu'elle  voie  le  foulard, 
la  main  importe  peu!  Quand  vous  me  rapporterez  le  foulard, 
vous  toucherez  l'argent." 

Et  le  négociant  s'éloigne  et  va  à  ses  affaires,  pendant 
que  le  commissionnaire  fait  consciencieusement  flotter  sa  ré- 
duction d'étendard. 

•  '  Time  is  moncv  '  '. 


8J 


PKOVINOE  D'ONTARIO    (population  2,167,978). 

Le  siège  du  gouvernement  local  est  à  Toronto. 

Le  gouvernement  se  compose  d'un  lieutenant-gouverneur, 
nommé  pour  5  ans,  par  le  gouverneur-général  du  Canada  en 
conseil,  d'un  conseil  exécutif  de  11  membres,  et  d'une  assem- 
blée législative  de  106  membres  élus  tous  les  4  ans  par  le 
peuple.  L'indemnité  des  membres  est  de  $1,000  pour  la  ses- 
sion. 

Lieutenant-gouverneur  (9e)  :  L'hon.  John  Morison  Gibson, 
nommé  en  1908.     ($10,000  par  an). 

Aide  de  camp  et  secrétaire  officiel:    Lt-col.  McDonald. 

Secrétaires  privés:    MM.  Young  et  Gibson, 

Conseil  exécutif  (formé  en  1905). 
L'hon.  sir  J.-P.  "Whitney,  premier  et  président  du  Conseil. 
"        A.-J.  Matheson,  trésorier  provincial. 
'  '       J.-J.  Foy,  procureur  général. 

'  '        Frank  Cochrane,  ministre  des  Terres,  Forêts  et  Mines. 
"        J.-O.  Kéaume,  comniissaire  des  Travaux  publics. 
"        W.-J.  Hanna,  secrétaire  provincial. 
"       E.-A.  Pyne,  ministre  de  l'Education. 
"        Jamcs-S.  Duff,  ministre  de  l'Agriculture. 
"        J.-S.  Hendrie,  ministre  sans  portefeuille. 

Adam  Beck,  "  " 

'  '       Isaac-Benson  Lucas,  "  " 

Greffier  du  Conseil  exécutif:    J.-L.  Capreol. 


COMTES 


Elu; 


COMMUNES. 

'26  octobre  190S. 


LOCALE. 

Élus  8  juin  1908. 


Acldington 

Al!?oma,  Est.  .  . 
Algoma,  Ouest.. 
Brant.  Nord.  .  . 
Brant.  Sud.  .  .  . 
Brantford. .  .  . 
Broekvllle.  .  .  . 
Bruce,  Nord.  .  . 
Bruce,  Sud.  .  .  . 
Bruce  Centre.  . 

Carleton 

Dufferin 

Dundas 

Durham,  Est.  . 
Durham.  Ouest. 
Elgin,  Est.  .  .  . 
Elgin.  Ouest.  .  . 
E.-îsex,  Nord.  .  . 
Essex,  Sud. .  . . 
Fort      \\''illiam 

T^ac-des-Bois. 
Frontenac. .  . . 
Gloiigarry.  .    . . 

Grenville 

Grey.  Centre.  . 
Grey,  Nord.  .    .  . 
Grey  Sud. .    . . 


et 


TT.  Wiîson 

W.-R.  Smyth 

A.-C.  Boyce 

(pas   de  représentant). 

L'hon.  W.  Paterson.  . 

Tj.  Harris 

T/hon.  G. -P.  Graham. 

John  Tolmie 

T.-J.  Donnelly 

(pas   de  représentant). 

E.  Kidd   

.  Dr  J.  Barr 

Andrew  Broder..    .. 

C.-J.  Thornton 

,  (pas  de  représentant). 

David  Marshall.  .    .  . 

T.-W.  Crothers 

Hon.  R.-F.  Sutherland 

A.-H.  Clarke,  K.  C.   . . 


W.-J.  Paul 

Albert  Grigg. 

(pas  de  représentant). 

J.-H.  Fisher 

W.-S.  Brewster. .    . . 


(pas  de  représentant). 

I.-W.  Edwards 

.T.- A.  McMillan 

I.-D.  Reld 

Th. -S.  Sproule 

W.-S.  Mlddlebro.  .    .. 
.H. -H.  Miller 


Alb.-E.  Donovan. 

C.-M.  Bowman 

R.-E.  Truax 

Hugh  Clark 

R.-H.  McElroy 

Ch.-R.  McKeown  .  .  .  . 
Sir  J.-P.  Whitney.  .    .  . 

J.-J.  Preston 

J.-H.  Devitt 

C.-A.   Brower 

F.-G.  Macdiarmid  .  .  .  . 
Tj'hon.  J.-O.  Réaume.  . 
C.-N.  Anderson 

T.-S.-T.  Smellle.  .  .  . 
John  S.  Gallagher..  . 
D.-R.  McDonald.  .  . . 
G.-H.  Fergupon..  .. 
L'hon.  Isaac  B.  Lucas. 
L'hon.  A.-G.  MacKay, 
D.  Jamieson 


83 
Proviaca  d'Ontario.  —  (Suite). 


COMTES. 


COMMUNES. 


LOCALE. 


Haldimand 

Halton 

Hamilton,  Ouest.  . 
Hamilton,  Kst.  .  . 
Hastings.  Est.  .  . 
Hastina^s,  Nord.. 
Hastings.  Ouest.  . 
Huron,  Ouest. .    . . 

Huron,  Est 

Huron,  Sud 

Kenora 

Kent.  Ouest. ... 

Kent.   Est 

Kingston 

Lambton,  Est  .  .  . 
Lambton.  Ouest.. 
Lanark,  Nord.  .  .  . 
Lanark,  Sud. ... 

Leeds 

T^ennox 

Lincoln 

L/ondon 

Manitoulin 

Middlesex,  Est. .  . 
Middlesex,  Nord.. 
Middlesex,  Ouest.. 

ISIonck 

Muskoka 

Nipissing 

Norfolk,  Nord.  .  .  . 
Norfolk.  Sud. .  .  . 
Northumberland.  E 
Northumberland,  O 
Ontario,  Nord.  .  .  . 
Ontario,  Sud.  .  .  ." 
Ottawa ( 

Oxford,  Nord.  .    .  ' 

Oxford,  Sud 

Parry  Sound . .    . . 

Peel 

Perth,  Nord 

Perth    Sud 

Peterborough,  Est. 
Peterborough,  0.. 
Port  Arthur  &  R.R., 

Prescott 

Prince-Edward..  . 
Renfrew,  Nord..  . 
Renfrew,  Sud.  .    . . 

Russell 

Sault  Ste-Marie. . 

Simcoe,  Est 

Simcoe.  Nord. .    . . 
Simcoe,   Sud. .    . . 
Simcoe,  Centre.  .    . 

Ptormont 

Sturgeon  Falls. .    . 

Sudbury 

Témlscamingue. . 
Thunder  Bay  & 
Rainy  River.  .    .  . 


,  P.-R.  Lalor 

D.  Henderson 

T. -G.   Stewart 

.S.  Barker 

W.-B.  Northrup.  .    .. 

(pas  de   représentant) 

E.-G.   Porter 

E.-N.  Lewis 

.  Dr.  T.  Chisholm. .    .  . 
.  IM.-Y.  McLean 

fpas  de  représentant) 

A.-B.   McCoig 

D.-A.    Gordon 

W.   Harty 

.  J.-B.  Armstrong.  .    .  . 

Fred.  P.  Pardee..    .. 

W.  Thoburn   

,  Hon.  J.-G.  Haggart.. 

G.  Taylor 

U.  Wilson 

E.-A.  Lancaster. .    .  . 

Major  Beattie , 

fpas  de  représentant), 

Peter  Elson 

Alex.  Smith 

W.-S.  Calvert 

(pas  de  représentant). 

Wm.   TVright 

Geo.  Gordon 

(pas  de  représentant). 

Alex.  McCall 

C.-L.   Owen 

J.-B.  McColl 

S -S.  Sharpe 

P.-L.  Fowke 

It.  h.  sir  "W.  Laurier. 

H.-B.  McGiverin..    . .' 

iR.-W.  Nesbltt 

'M.-S.  Schell 

!  James  Arthurs 

R.  Blain. .    . .  » 

J.-P.  Rankin 

G.-H.   McTntyre..    .. 

'.T.--V.  Sexsmith 

J.-R.  Stratton 


|Ed.  Proulx 

M.  Currie 

Gerald-V.  "WTiite.  .  .  . 
Thomas  A.  Low..  .. 
L'hon.  C,  Murphy.  .  . 
(pas  de  représentant). 

M.  Chew , 

•T. -A  Currie 

fr.   Lennox 

(pas  de  représentant). 

Robert  Smith 

(pas  de  représentant), 
(pas  de  représentant), 
(pas  de  représentant). 

J.  Conmee 


Jacob  Kohler 

A.-W.  Nixon ' 

L'hon.  J.-S.  Hendrie.. 

Allan   Studholme..    .. 

A. -A.  Richardson..    .. 

J.-W.  Pearce 

[J.-W.  Johnson 

lA.-H.  Musgrove..    .. 

W.  Proudfort 

Henrv  Eilber 

H.-A.-C.  Machin.  .    . . 

G.-W.  Sulman 

P.-H.  Bowyer 

F.-TV.  Nickle 

R.-J.  McCormack..    .. 

L'hon.   W.-J.  Hanna.  . 

R.-F.  Preston 

L'hon.  A.-J.  Matheson 

J.-R.  Dargavel 

Th.-Geo.   Carscallen .  . 

,Dr  Elisha  Jessop..    .. 

.L'hon.  Adam  Beck..    . 

.  j  Robert  R.  Gamey. .    .  . 

,  'G.-W.  Neeley 

,  Duncan  C.  Ross..    .. 
J.-C.  Elliott.  .    ....    . 

,  IJ.-A,  Ross 

:a.-A.  Mahaffy 

Henry  Morel 

,  H.-P.  Innés 

A.-C.   Pratt 

S.-G.-M.  Nesbitt.  .    .. 

Samuel  Clarke 

Wm-H.  Hoyle 

iCh.  Calder 

JD.-J.   McDougal 

A.-E.  Fripp 

\nd.  Mackay 

T.-R.  Mayberry 

John  Gaina 

,  Sam.   Charters 

James  Torrance.  .    .  . 

Val.  Stock 

James  Thompson..   .. 

'i'.-E.  Bradburn 

J.-J.   Carrick 

G.-H.  Pharand 

R.-A.  Norman 

N.  Reid 

T.-'U'".  McGarry 

D.  Racine 

W.-H.   Hearst 

J.-B.   Tudhope 

Hon.  J.  Stoddart  Duff 

A.  Ferguson 

A.-B.  Thompson..    .. 

W.-J.  McCart 

A.-.V.  Aubin 

L'hon.  F.  Cochrane. . 
R.-T.  Shillington.  .    . . 

iW.-A.  Preston 


53 


Province  d'Ontario.  —  (Suite). 


COMMISES. 


LOCALE. 


Toronto,  Sud,   . 
Toronto,  Nord. 


A.-C.  Macdonell. 


Toronto,  Est.  .    .  . 

Toronto,  Ouest. .    . 
Toronto,  Centre.. 
Victoria     &     Hali- 

burton 

Victoria,  Ouest.  . 
Waterloo,  Nord.  . 
Waterloo.  Sud. .    . 

Welland 

Wellington,  Est.  . 
Wellington,  Ouest, 
Wellington,  Sud.  . 
■Wentworth,  Nord. 
Wentworth,  Sud.  . 

York,  Est 

Ttork,   Nord 

York,  Ouest. .    . . 


/  L'hon.  J.-J.  Foy.  .    . 

l  G.-H.  Gooderam..    . 
L'hon.  Geo.-E.  Foster.   i  Wm.-K    McNaught.  . 

' John  Shaw 

Jos.  Russell -j  i^hon    R.-A.  Pyne... 

'  T.-R.   Whitesides.  . 
E -B    Osier  /  L'hon.  T.  Crawford. 

l  W.-D.   McPherson.. 
Ed.  Bristol (pas  de  représentant). 


S.  Hughes 

ipas   de  représentant). 
L'hon.  TV.-L.-M.  King. 

■i.-A.  Clare 

W.-M.  Germain 

;pas  de  représentant). 

A.-M.   Martin 

H.  Guthrie 

•.\'.-0.  Seeley 

ipas  de   représentant). 

W.-F.   Maclean 

Kon.  A.-B.  Aylesworth 
Thos.  Wallace 


R.-ir.  Mason. 
Samuel  J.-Fox.  . 
H.-G.   Lackner. . 
Geo.  PattiDson.  . 
E.-E.   Fraser.    .  . 

J.-J.  Craig 

James  McEwlng. 
J.-P.  Downey.  .  . 
G.-C.  Wilson.  .  . 
Daniel  Rééd.  .  .  . 
.\.  ^[cCowan.  .  . . 
T. -H.  Lennox. .  . 
Forbes  Godfrey. . 


Orateur  de  l'Assemblée  législative:  l'hon.  Thomas  Crawford. 
Greffier  "  "  Arthur-H,  Sydere. 

Sergent- d'armes    "  "  F.-J.  Glackmeyer. 


BONNE  EEPAETIE. 

Un  avocat  très  ennuyeux,  plaidait  devant  un  juge  de  Qué- 
bec. Soudain  il  s'arrête.  Continuez,  dit  le  juge.  —  C'est  inu- 
tile, Votre  Honneur  ne  semble  pas  m 'écouter. 

— Pardon,  reprend  le  juge,  je  vous  écoute  tout  le  temps. 

— Mais,  réplique  l'avocat,  vous  ne  me  regardez  pas. 

— Ah!  monsieur,  c'est  parce  que  j'aurais  peur  d'avoir  des 
distractions  si  je  vous  regardais. 

^       ^       ^ 

Dans  un  restaurant: 

Le  garçon,  courant  après  un  client  qui  s'en  va: 
— Pardon,  monsieur,  mais  vous  emportez  le  couvert! 
Le  client,  très  calme.  ■ —  Après? 

Le  garçon.  —  Mais,  monsieur  sait  que  ça  ne  se  fait  pas. 
Le  client.  —  N'avez-vous  pas  mis  sur  l'addition:  couvert, 
cinquante  centins? 

Le  garçon.  —  C'est  exact. 

Le  client.  —  Du  moment  que  je  l'ai  payé,  je  l'emporte! 


Quels  sont  les  caps  les  plus  célèbres? 
Les  capacités  (les  caps  à  citer). 


Si 


PKOVINCE  DE  LA  NOUVELLE-ECOSSE, 

(population  459,116). 

Tje  siège  du  gouvernement  local  est  à  Halifax. 

Le  gouvernement  se  compose  d'un  lieutenant-gouverneur, 
nommé  pour  5  ans,  par  le  gouverneur  général  du  Canada  en 
conseil,  d'un  conseil  exécutif  de  8  membres,  d'un  conseil  lé- 
gislatif de  21  membres,  nommés  à  vie,  et  d'une  assemblée 
législative  de  38  membres,  élus  tous  les  5  ans  par  le  peuple. 

Lieutenant-gouverneur  (lOe)  :  L'honorable  Duncan  C. 
Fraser.     ($9.000). 

Allister  Fraser,  secrétaire  privé. 

Aide  de  camp:    Lient. -col,  C.-J.  Stewart. 

Conseil  exécutif. 
L 'bon.  Geo.-H.  Murray,  premier  et  secrétaire  provincial. 

"        ,  procureur  général  et  com.  des  Terre.s. 

'  '        Ch.-Chisholn,  comm.  des  T.  P.  et  des  Mines. 
'  '        H.-S.  LeBlanc,  ministre  sans  portefeuille. 
D.  McPherson,  "  " 

J.-M.  Mack,  "  " 

O.-T,   Daniels,  "  " 

James  McDonald,  "  " 

"        B.-F.  Pearson. 

Conseillers  législatifs. 
L'bou.  M. -H.  Goudge,  président. 


L'hon.  Isidore  Leblanc. 
"       Jason-M.  Mack. 
"        R.  Drummond. 
'  '        John  MeXeil. 
W.-B.  Smith. 
"        TVilliam-H.  Owen. 
'  '        W.  Chisholm. 
"       M.-H.  Goudge. 
Amos-B.  Etter. 
"        Geo.-B.  Sanderson. 


L'hon,  G.-C.  "Whitman. 
C.-N.   Cummings. 
H.-M.  Robichaud. 
A.-P.  Welton. 
J.-E.  Corbett, 
J.-N.  Armstrong, 
W.-F.  McCurdy. 
Geo.-J.  Troop. 
W,-D.-R.  Cameron. 


Greffier:    J.-Frank  Outhil. 


COMTES. 


Annapolis. 


coMMUNEs(2()  oct.  1908)    LOCALE  (20  juin  ]  906). 


S.-W.  Pickup. 


>   Ij'hon.  O.-T.  Daniels 

)  J.-A.  Bancroft.  .    .  . 

{     L'hon.  Ch.-P. 
.    \  Chisholm. 

'   F.-R.  Trotter 

ÎD.-D.  MacKenzie..    ..      A. -S.  KenJall 

iJ.-W.  Madden N.-J.  Gillis 

I  „  (   Davidson  Hill..    .. 

IJohn  Stanfieia ]  b.-F.  Pearson..    .. 

i^    ^,    „.     ,  S   F.-B.  Paul 

K.-S.   Rhodes \   L'hon.  W.-T.  Pipes. 

n>gby ;Ch.  Jameison {  ^?|^^c5m^.-;  Z/ 


Antigonish |Wm.  Chisholm. 

Cap-Breton,  N. 
Cap-Breton,  S. 

Colchester. .    ., 
Cumberland.  .    . 


85 


Province  de  la  Nouvelle-Ecosse.  —  (Suite). 


co:mmixes. 


LOCALE. 


Guysborough. .    ..   jj.-H.  Sinclair 

Halifax '>  'R-'^-  Borden 

<  A.-B.  Crosby 

liants J.-B.   Black 

Tnverness A.-W.  Chisholm  .  .    .. 

ï^'"ë^s Sir  F.-W.  Borden..    .. 

Lunonburg ^  .^    Maclean 

Pi<^tou E.-M.  MacdonaUl.  .    .. 

Queens L'Iion.  W.-S.  Ficlding. 

Riclimonrl J.-TA'.  Kyte 

Slielburne ryhon.  W.-S.  Fiekling. 

^  '"^toria (pag  (Iq  représentant). 

r.irmouth 3.5    Law 

Orateur  de  l'Assemblée  législative:   l'h 
Greffier       '  "  " 

Assistant-Greffier:    R.-P.  Phalen. 
Sergent-d'armes:    M.  McAskill. 


Wm.  Whitman..    .. 

J.-F.  Ellis 

G.-E.  Faulkner..    .. 

L'hon.  D.  McPher.soi 

R.-E.  Finn 

/  C.-S.  Wilcox 

I  James  O'Brien  .  .  .  . 
i  Jas.  McDonald. .  .  . 
l  C.-E.  McMillan.  .    .  . 

(  B.-H.  Dodg-e 

\  Charles  Campbell .  . 

/  C.-U.  Mader 

t  H.- A.  March 

(•  R,-M.  McGregor..    . 

.;   A.-C.  Baillie 

(Robert-H.  McKay. 
s  Rév.  C.-F.  Cooper.  . 

t  E.-M.  Farrell 

>  Félix  Landry 

}  C.-P.  Bissett 

/  Robert  Irwin 

l  M. -H.   Nickerson .  . . 
/  J.-G.  Morrisson.  .    .  . 
l  Lr'hon.  G.-H.  Murray 
(  Henry  S.  I^^eBlanc.  . 
I  E.-H.  Armstron^... 

on.  D.-M.  Farr&ll. 
Wm-A.  Dickson. 


PROVINCE  DU  NOUVEAU-BRUNSWICK, 

(population  331,093). 

Le  siège  du  gouvernement  local  est  à  Frédéricton. 
Le  gouvernement  se  compose  d'un  lieutenant-gouverneur 
nommé  pour  5  ans  par  le  gouverneur  général  du  Canada  en 
conseil,  d'un  conseil  exécutif  de  7  membres,  et  d'une  assem- 
blée législative  de  46  membres  élus  tous  les  4  ans  par  le  peu- 
ple. 

Lieut. -gouverneur  (12e)  :    L'hon.  Lionnel-J.  Tweedie,  nom- 
mé en  1907.     ($9,000  par  an). 

Aides   de   camp:     les  lient. -col.   H.-Iî.   McLean,  F.-F.   Mac- 
keuzie  et  le  major  J.-W.  Bridges. 

Secrétaire  privé:    R.-S.  Barker. 

Conseil  exécutif   (formé  en  1908). 
L'hon.  J.-D.  Hazen,  premier  et  procureur  général. 

"        .James-K.  Fiemming,  secrétaire  provincial. 

"        John  Morrissy,  min.  des  Travaux  publies, 

'  '        W.-C.-H.  Grimmer,  inspecteur  général. 

"       David  Landry,  M.  D.,  ministre  de  l'Agriculture. 

"        Harry-F.  McLeod,  solliciteur  général. 

*  '       Robert  Maxwell,  ministre  sans  portefeuille  et  prési- 
dent du  Conseil. 


S6 


Province  du  Nouveau-Brunswick. 


(Suite). 


COMMUNES{-26oct.l00S)  LOCALE  (3  mars  1908) 


Albert. 


Carleton. 


Charlotte. 


G. -H.  McAllister. 


F.-B.  Carvel!, 


F.-W.  Todd .  . 


I  W.-B. 
l  G.-D. 


Dickson. .    . . 
Prescott..    .. 
(  L'hon.  J.-K.  Flem- 

\       niing 

G.-W.  Upham. 
^  Donald  Munro. .    .  . 
[  L'hon.  W.-C.-H. 

I       Grimmer 

G.-J.  Clarke 


I   Thomas  A.  Hartt. 


H.-I.   Taylor,  M.D. 

;  (  J.-P.  Byrne 

Gloucester O.  Turgeon j.'  A.  Sormany,  M.D.   .. 

j  y  S.-R.  Léger 

Kent O.-J.  LeBlanc.  ^  L'hon._D.-V.  Landry 


Kings G.-H.   McAllister. 


T.-J.   Bourque,   M.D. 

J.  Sheridan 

(-F.-M.  Sproule. 

J.-A,  Murray 

l  Geo.-B.  Jones. .    . .    • 


Madawaska, 


(pas  de   représentant).  î  j  Ç^-.'if'"  ^^i"^ 
^  (  J.-\V.  Baker 


Northuniberland. .    W.-S.  Loggie. 


Queen's H.-H.  McLean. 


Restigouche. 


St-Jean.  Ville. 


James  Reid. 


Dr.  J.-W.  Daniel. 


St-Jean,     Ville     et  . ,,  „r    td,,,^^!^,. 

Comté L.  hon.  W.  Pugsley. 

Sunbury  et  Queen's  |H.-H.  McLean. .    . . 

Victoria P.  Michaud.  .>  .  .    .. 


Westmoreland. 


H.-R.  Emmerson. 


York O.-S.  Crockett. 


L'hon.  John  Mor- 

f       rissy 

,!  Johu-P.  Burchill. 

1   VV.-L.  Allain 

[  D.  MacLachlan . .    . . 

(H.-W.  Woods 

\  Art.-R.  Slipp 

l'C.-H.  LaBillois.  .    .  . 

V.  Wm.  Currie 

(  L'hon.  R.  Maxwell.. 

J   J.-E.  Wilson 

I  J.-P.  Mcinerney. .   , 
)  W.-F.  Hatheway.. 
I  James  Bentley. 

'■  James  Lovell 

S  L'hon.  J.-D.  Hazen. 
I  Parker  Glasier.  .  .. 
»  J.-F.  Tweeddale..  . 
)  James  Burgess,  jr. . 

C.-W.  Robinson..    . 

P.- J.  Sweeney .... 

Arthur  B.  Copp.  .    . 

C.-M.  Léger 

L'hon.  H.-F.  Mc- 
Leod 

James  K.  Pinder.  . 

John  A.  Toung. .    .  . 

Th.  Robison 


Greffier:   Henry  B.  Bainsford.  Orateur:  l'hon.  G.-J.  Clarfce. 
Assist.-greffier:   G.-Y.  Dibblee.   Chapelain:  Eév.  James  Wesley 
Sergt-d 'armes:  H.-C.  Eutter.  McConnell. 

QueJle  €st    la  conjonction    avec    laquelle    on  ne  peut  pas 
avoir  \in  beau  visage? 

Néanmoins  (nez  en  moins). 


87 

PROVINCE  DE  L'ILE  DU  PKINOE-BDOUAED, 

(population,  103,258). 

Le  Biège  du  gouvernement  est  à  Charlottetown. 

Cette  province  est  entrée  dans  la  confédération  le  1er  juil- 
let 1873,  son  gouvernement  local  se  compose  d'un  lieutenant- 
gouverneur,  d'un  conseil  exécutif  de  9  membres,  et  d'une 
chambre  d'assemblée  de  30  membres. 

Lieutenant-gouverneur  (8e)  :  L'hon.  D.-A.  McKinnon, 
nommé  en  1904.   ($9,000).     Secrétaire  privé:   

Aides  de  camp:  Lt.-Col.  F.-S.  Moore  et  Lt.-Col.  J.-B.  Mellish. 

Conseil  exécutif. 

L'hon.  F.-L.  Haszard,  premier  et  président  du  Conseil. 

"        ,   secrétaire-trésorier  provincial,  et  com.   de 

l 'Agriculture. 
'  '        J.-H.   Cummiskey,   commissaire   des   Travaux  publies. 
"       Peter  MacNutt,  membre  du  Conseil,  sans  portefeuille. 
"       George-E.  Hughes,  "  " 

"        John-M.   Clark,  "  " 

"       Benjamin  Gallant,  "  " 

"        Mathew  Smith,  "  " 

"       Jas.-D.  Mcinnis,  "  " 

M.-H.-James  Palmer,  K.  C,  solliciteur  général. 

Chambre  locale   (18  nov.  1908). 
Orateur:    L'hon.  Albert-E.  Douglas,  M.  D, 
Charlottetown,  L'hon.  G.-E.  Hughes,  Jas.  Warburton,  M.  D. 


King,  1er 
King,  2e 
King,  3e 
King,  4e 
King,  5e 


John  Kickham,  A.-L.  Fraser. 

'       l 'hon.  J.-D.  Mcinnis. 

'  W.-A.-O.  Morson,  P.  Bowlen. 
'  M.  McKinnon,  A. -P.  Prowse. 
'       John-A.   Matheson,  A.-J.   McDonald. 


Prince,  1er  district  l'hon.  Benj.-T.  Gallant,  John  Agnew. 


Prince,  2e 
Prince,  3e 
Prince,  4e 
Prince,  5e 
Queen,  1er 
Queen,  2e 
Queen,  3e 
Queen.  4e 


l'hon.  J.-W.  Richards,  A.  McWilliams. 
l'hon.  Peter  MacNutt,  J.-F.-H.  Arsenault. 

,  Joseph  Read. 

l'hon.  J.-M.  Clark, 

l 'hon.  M.  Smith 

A.-E.  Douglas,  M.  D.,  John  McMillan, 
l'hon.  J.-H.  Cummiskey,  L.  Wood. 
l'hon.  F.-L.  Haszard,  D.-P.  Irving. 


R.-H.  Montgomery,  écr.,  greffier  de  l'Assemblée  législative. 
Chambre  des  communes. 
King,  A.  L.  Fraser.  Queen,  A.-B.  "Warburton. 

Prince,  J.-W.  Richards.  "       L.-E.  Prowse. 


Qu'est-ce  qui  fait  le  désespoir  des  teinturiers? 
C'est    la    lune,  parce    qu'ils    ne    peuvent    l'atteindre   (la 
te'indre). 


PE.OVINCE  DU  MANiTOBA,    (populatiou  5U0,UU0). 

Le  siège  dn  gouvememeTit  est  à  Winnipeg. 

Etabli  le  15  juillet  1870,  par  proclamation  royale. 

La  province  du  Manitoba  n'est  qu'une  faible  portion  des 
territoires  du  Xord-Ouest.  Son  gouvernement  local  se  com- 
pose d'un  lieutenant-gouverneur,  d'un  conseil  exécutif,  ac- 
tuellement de  6  membres,  d'une  chambre  d'assemblée  de  41 
membres.  Elle  a  4  représentants  au  Sénat,  et  10  à  la  Cham- 
bre des  Communes. 

Lieut.-gouverneur  (Se)  :  L'hon.  sir  D.-H.  McMillan,  K.  C. 
M.  G.,  nommé  en  1900.     ($10,000  par  an). 

Aide  de  camp:    Capt.  Killam. 

Secrétaire  privé:    Gordon  Thompson. 

Conseil  exécutif,   (formé  en  1907). 

L 'hon.  E.-P.  Eoblin,  premier,  président  du  Conseil,  ministre 
de  l'Agriculture  et  de  l'Immigration,  commissaire 
des  Terres.    ($6,000). 

"        H.  Armstrong,  trésorier  provincial.   ($5,000). 

"        Colin-H.  Campbell,  procureur  général.   ($5,000). 

"        G.-E.    Coldwell,    ministre    de   l'éducation    et    commis- 
saire municipal.    ($5,000). 

"        Eobert  Eogers,  ministi-e  des  Travaux  publics  et  com- 
missaire des  Chemins  de  fer.   ($5,000). 

"        James-H.   Howden,  secrétaire-provincial.    ($5  000). 
Greffier  du  Conseil  exécutif:    M.  McLean. 

Chambre  locale.   (Elus  le  7  mars  1907). 
Orateur:    l'hon.  James  Johnson. 

Arthur,  John  "Williams.  Hamiota,  W.  Ferguson. 

Assiniboia,  Aimé  Bénard.  Kildonan-St-Andrews, 
Avondale,  James  Argue.  Orton  S.  Grain. 

Beautiful-Plains,  l'hon.  Jas.-H.  »Killarney,  George  Lawrence. 

Howden.  Lakeside,  E.-D.  Lynch. 

Birtle Landsdowne,  J.-C.  Norris. 

Brandon    (ville),    l'hon.  E.-A.  La  Vérandrye,  J.-B.  Lauzon. 

Coldwell.  Manitou,  l'hon.  Eobert  Eogers. 

"         Sud,  A.-H.  CarroU.  Minnesoda,  Wm-B.  Waddell. 

Carillon,  Albert  Préfontaine.  Morden,  B.-J.  McConnell. 

Cypress,  George  Steel.  Morris,  l 'hon.  C.-H.  Campbell. 

Dauphin,  John  A.  Campbell.  Mountain,  J.-B.  Baird. 

Deloraine,  E.-S.  Thornton.  Xorfolk,  E.-P.  Lyons. 

Dufferin,  l'hon.  E.-P.  Eoblin,  Povtage-la-Prairie,  l'hon.  Hugh 
Emerson,  Geo.  Walton.  Armstrong. 

Gilbert-Plains,  D.  Cameron.  Ehineland,  V.  Winkler. 

Gimli,  Sig.  Jonasson.  Enekwood,  Isaac  Eiley. 

Gladstone,  J.-W.  Armstrong.  Eussell,  A.-L.  Bonnycastle. 


8Q 
PEOVINOE  DU  MANITOBA.  ~  (Suite). 

St-Boniface,  Jos.  Bernier.  Winnipeg    Centre,     Thos.     W. 

Springfield,  Donald  A.  Eoss.  Taylor. 

Swan  Eiver,  Jos.-W.  Eobson.  "Winnipeg  Nord,  J.-F.  Mitchell. 

Turtle     Montain,    l'hon.     Jas.  "        Sud,  Jamee-T.  Gordon. 

Johnson.  *'  Ouest,  T.-H.  Jolinson. 
Virden,  H.  Simpson. 

Greffier  de  l'Assemblée  législative:    A.-IT.  Corelli. 
Chambre  des  Communes. 

Brandon,  l'hon.  C.  Sifton.  ghen. 

Dauphin,  Glen.  Campbell,  Provencher,  J.-P.  Milloy. 

Lisgar,  W.-ïï.  Sharpe.  Selkirk,  G.-H.  Bradbury. 

Macdonald,  W.-D.  Staples.  Souris,  Dr  F.-L.  Schaffner. 

Marquette,  "W.-J.  Eoche.  Winnipeg    (ville),   Alex.   Hag- 

Portage-la-Praixie,   A.-E.    Mei-j      gajt. 

PEOVINCE  DE  LA  COLOMBIE  ANGLAISE, 

(population  190,000). 

Cette  province  est  entrée  dans  la  confédération  le  20  juil- 
let 1871. 

Le  siège  du  gouvernement  est  à  Victoria.  Le  gouverne- 
ment se  compose  d'un  lieutenant-gouverneur,  nommé  par  le 
gouverneur  général  du  Canada  en  conseil,  d'un  conseil  ex- 
écutif de  6  membres,  d'une  assemblée  législative  de  42 
membres  élus  par  le  peuple  et  de  7  membres  à  la  Chambre 
des  Communes.  L'indemnité  deg  membres  est  de  huit  cents 
dollars  par  session. 

Lient. -gouverneur  (8e)  :  L'hon.  James  Dunsmuir,  nommé 
en  1905.     ($9,000  par  an). 

Secrétaire  privé:    H.-J.-S.  Muskett. 

Conseil  exécutif  (1907). 

L'hon.  Eiebard  McBride,  K,  C,  premier  et  ministre  des  ilines. 
"       F.-L.  Carter-Cotton,  président  du  Conseil. 
'  '       Henry-Esson  Young,  M.  D..  secrétaire  provincial. 
"       W.-J.  Bowser,  procureur  général. 
"       Price  Ellison,   commissaire   on   chef  des   Terres. 
"       E.-G.  Tatlow,  ministre  des  Finances  et  do  l'Agricul- 
ture. 
"        Th.  Taylor,  ministre  des  Travaux  Publics. 

Chambre  locale,  (Elus  le  2  février  1907). 
Orateur:   l'hon.  D.  MacEwen  Eberts,  K.  C. 
Alberni,  —  H.-C.  Brewster. 
Atlin,  —  L'hon.  Henry-Esson  Young,  M.  D. 
Cariboo,  —  J.-M.  Yorstou,  Harry  Jones. 
Chilliwhack,  —  Ch.-W.  Munro. 


90 
Province  de  la  Colombie  anglaise.  —  (Suite). 

Columbia,  —  H.-G,  Parson. 

Comox,  —  Eobert  Grant. 

Cowichan,  —  W.-H.  Hayward. 

Cranbrook,  —  J.-H.  King,  M.  D, 

Delta,  —  John  Oliver. 

Dewdney,  —  W.-J.  Manson. 

Esquimalt,  —  John  Jardine. 

Fernie,  —  Wm-Roderick  Eoss,  K.  C. 

Grand-Forks,  —  John  Mcinnis. 

Green-Wood,  —  G.-R.  Naden. 

Islands,  —  A.-E.  MePhillips,  K.  C. 

Kamloops,  —  l'hon.  Frédéric- John  Fulton,  K.  C. 

Kaslo.  —  N.-F.  MacKay. 

Lillooet,  —  M.-R.  Eagleson. 

Nanaïmo   (cité),  —  J.-H.  ïïawthornthwaite. 

Nelson   (cité),  —  G.-A.-B.  Hall,  M.  D. 

Newcastle,  —  Parker  Williams. 

New-Westminster  (cité),  —  Thomas  Gifford. 

Okanagan,  —  l 'hon.  Price  Ellison. 

fJevelstoke,  —  Thomas  Taylor. 

Eichmond,  —  l'hon.  Francis-C.  Carter-Cotton. 

Rossland   (cité),  —  James-Alex.  MacDonald,  K.  C. 

Saanich,  —  l'hon.  D.-MacEwen  Eberts,  K.  G. 

Similkameen,  —  Lytton-Wilmot  Shatford. 

Skeena,  —  W.-T.  Kergin,  M.  D. 

Sloean,  —  William  Hunter. 

Vancouver    (cité),  —  l'hon.    E.-G.   Tatlow,    G.- A.    McGuire, 

D.D.S.,    J.-F.    Garden,   l'hon.    W.-J. 

Bowser,  A.-H.-B.   Macgowan. 
Victoria    (cité),   —   H.-F.-W.   Behnsen,   F.   Davey,   l'hon.   R. 

McBride,  K.  C,  H.-B.  Thomson. 
Yàle,  —  Stuart  Henderson. 
Ymir,  —  J.-H.  Sehofield. 
Greffier  de  l'Assemblée  législative:  Thornton  Fell,  conseiller 

Chambre  des  communes. 
Coraox-Atlin,  —  l 'hon.  W^illiam  Templeman. 
Kootenay,  —  A.-S.  Goodeve. 
Nanaïmo,  —  Ealph  Smith. 
New-Westminster,  —  J.-D.  Taylor. 
Vancouver,  (ville),  —  Geo.-H.  Cowan. 
Victoria,  —  G.-H.  Barnard. 
Yale-Oaribou,  —  Martin  Burrell. 


Les  meilleurs  cercles  ne  sont  pas  les  plus  grands,  mais  lei 
plus  exactement  tracés;  de  même,  la  meilleure  vie  n'est  pa« 
la  plus  longue,  mais  la  plus  riche  en  bonnes  actions. 

HALLER. 


91 
PROVINCE  DE  SASKATCHEWAN,    (population  91,279). 

Le  siège  du  gouvernement  est  à  Regina. 

La  province  de  Saskatchewan  comprend  toute  cette  partie 
des  Territoires,  bornée  au  nord  par  le  soixantième  degré  de 
latitude;  à  l'ouest,  par  le  quatrième  méridien  principal;  au 
sud,  par  la  ligne  internationale,  et  à  l 'est,  par  la  limite  ouest 
de  la  province  du  Manitoba,  et  cette  même  limite  produite 
jusqu'au  soixantième  degré  de  latitude. 

Le  gouvernement  local  se  compose  d'un  lieutenant-gouver- 
neur, d'un  Conseil  exécutif  et  d'une  Assemblée  législative 
de  41  membres  élus  par  des  divisions  électorales.  La  pro- 
vince a  quatre  sénateurs,  et  dix  membres  à  la  Chambre  des 
Communes. 

Lieutenant-gouverneuT  (1er)  :  L'hon.  Amédée-Emmanuel 
Forget,  nommé  en  1905.     ($7,000  par  an). 

Secrétaire:    A.-W.-J.  Bourget. 

Conseil  exécutif,   (formé  en  septembre  1905). 
L'hon.  Walter  Scott,  premier,  président  du  Conseil  et  commis- 
saire des  Travaux  publics. 

"        W.-F.-A.  Turgeon,  procureur  général. 

"  James-Alexander  Calder,  trésorier  provincial,  coii- 
missaire  de  l'Education  et  commissaire  des  cho 
mins  de  fer,  télégraphes  et  téléphones. 

"  William-Eichard  Motherwell,  commissaire  de  l'Agri- 
culture et  secrétaire  provincial. 

"        A. -P.  McNab,  commissaire  municipal. 
Greffier  du  Conseil:    John-A.  Reid. 

Chambre  locale.  (Elus  le  14  août  1908). 
Orateur:    l'hon.  W.-C.  Sutherland. 
Athabaska,  J.-O.  Nolin.  ]  Moose  Mountain,  W.  Elliott. 

Arm  River,  Geo.  A.  Scott.  Moosomin,  Alex.  S.  Smith. 

Battleford  Sud,  S.-S.  Simpson.    Pelly,  J.-K.  Johnston. 
Battlef  ord  Nord,  D.-M.  Finlay   Pheasant  Hills,  Henry  "Willway 

son. 
Oannington,  J.-D.  Stewart.  Pipestone,  A.-B.  Gillis. 

Canora,  J.-D.  Robertson.  Prince-Albert  Cité,  J.-E.  Brad 

Duck  Lake,  l'hon.  A.  Turgeon.        shaw. 

Estevan,  G.-A.  Bell.  Prince-Albert  Comté,  S.-J.  Do- 

Francis,  J.-.L  Stevenson.  naldson. 

Hanley,  J.-W.  McNeil.  Qu'Appelle  Nord,  J.A.  McDo- 

Ilumboldt,  l'hon.  W.-R.  Mo-  nald. 

therwell.  Qu'Appelle  Sud,  F.-W.-G.  Kaul 

Kinîstino,  G.-H.  Johnson.  tain. 

Last  Mountain,  T.-A.  Anderson    Redberry.  Geo.  E.  Langley. 
Lloydminister,  H.-C.  Lisle,  Regina  Cité,  J.-F.  Bolc. 

Maple  Creek,  D.-.T.  Wylie.  Regina  Comté.  F.-C.  Tate. 

Milestone,  A.  S.  "Whitmore.        ,  Rosthern,  Gerhard.  Ens. 
Moose    Jaw    Cité,    J.-H.    Wel-  Saltcoats,  l'hon.  J.-A.  Calder. 

lington.  Saskatoon    Cité,    l'hon.    A. -P. 

Mcose  Jaw  Comté,  .T.  A.  Shep-        McNab. 

•pard. 


92 
Province  de  Saskatchewan.  —  (Suite). 

Saskatoon    Comté,    l'hon.  "W.-  Toucbwood,  G.  M.  Atkinson. 

C.  Sutherland.  Vonda,  A.  F.  Totzke. 

Souris,  Eobert  Riddell.  Wadena,  H.-C.  Pieree. 

Swift    Current,   l'hon.   Walter  Weyburn,  E.-M.  Mitcheai. 

Seott.  Yorkton,  T.-H.  Garry. 

Greffier  de  l'Assemblée  législative:    S.  Spencer  Page. 

Chambre  des  Communes. 

Assiniboia,  J.-G.   Turriff.  l  Prince-Albert,  W.-W.  Eutan. 

Battleford,  A.  Cbampagne.  .Qu'Appelle,  R.-S.  Lake. 

Humboldt,  D.-B.  Neely.  !  Regina,  W.-M.  Martin. 
Mackenzie,  Dr  E.-L.  Casli.  Saltcoats,  Th.  McXutt. 

Moosejavr,  "W.-E.  Knowles.  ,  Saskatoon,  Geo.  McGrauey. 


"LE  TRAVAIL" 


"/^/OE  travail  donne  à  celui  qui  le  comprend  et  qui  l'aime 

M-^     sincèrement,  d'abord  le  sentiment  ferme  de  sa  pro- 

'^"**^     pre  dignité,  en  même  temps  qu'une  grande  tendresse 

de  cœur  pour  les  travailleurs,  parce  que  seul  le  tra- 

\;!il  apprend  à  mesurer  et  à  estimer  l'effort  et  la  peine." 

"Le  travail  est  un  créateur:  d'un  gravier  poudreux  et 
grossier,  il  a  fait  sortir  des  métaux  précieux;  du  sable  et  de 
l'argile,  il  produit  le  verre  aussi  pur  que  le  cristal;  il  trans- 
forme la  toison  des  animaux  et  l'écorce  des  végétaux  en  tis- 
sus fins  et  légers;  il  construit  des  navires  qui  bravent  les 
Océans,  des  ballons  qui  s'élèvent  par-dessus  les  nuages;  il 
fait  aussi,  mais  pour  le  malheur  de  l'humanité,  des  agents 
destructeurs  plus  puissants  que  le  tonnerre  et  la  foudre. 
("est  le  travail  qui  engendra  l'agriculture,  la  source  la  plus 
pure,  la  plus  féconde  dubonheur  des  hommes;  c'est  lui  qui 
assujettit  les  animaux  à  not^e  service,  qui  perfectionna  leurs 
formes,  leurs  produits,  leurs  aptitudes  suivant  nos  besoins, 
qui,  modifiant  les  végétaux,  fit  de  racines  maigres  et  coria- 
ces, des  légumes  savoureux  et  nourissants,  qui  embellit  nos 
fleurs  et  varia  nos  fruits.  C'est  le  travail,  enfin,  qui  fit  naî- 
tre les  arts,  les  lettres,  les  sciences,  et  qui  porta  la  civilisa- 
tion européenne  au  plus  haut  degré  de  prospérité  et  de  splen- 
deur. '  ' 


De  même  que  l'abeille  blesse  avec  un  aiguillon  et  distille 
un  doux  miel,  ainsi  la  tribulatiou  a  deux  effets:  elle  est  dure, 
amère  pour  la  chair,  mais  elle  verse  nu  fond  de  râmo  une 
ospérance  pleine  de  douceur. 


93 
PSOVINCE  D'ALBEETA,    (population  73,022). 

Le  siège  du  gouvernement  est  à  Edmonton. 

La  province  d'Alberta  comprend  toute  cette  partie  des 
Territoires,  Ijornée  au  nord  par  le  soixantième  degré  de  lati- 
tude nord;  à  l'ouest,  par  la  ligne  Colombie  anglaise;  au  sud, 
par  la  ligne  internationale,  et  à  l'est,  par  le  quatrième  degré 
principal. 

Le  gouvernement  local  se  compose  d'un  lieutenant-gouver- 
neur, d'un  Conseil  exécutif  et  d'une  Assemblée  législative 
de  41  membres  élus  par  des  divisions  électora-es.  La  pro- 
vince a  droit  à  quatre  sénateurs,  et.  à  7  membres  à  la  Cham- 
bre des  Communes. 

Lieutenant-gouverneur  (1er):  L'hon.  Geo.-H.-Y.  Bulyea, 
nommé  en  1905. 

yocrétaire:    G.-H.  Babbitt. 

Conseil  exécutif  (1909). 
L"hon.  A.-C.   Kutherford,  premier,  président  du  Conseil,  tré 
sorier  provincial  et  commissaire  de  l'Education. 
"        W.-H.  Cushing,  commissaire  des  Travaux  publics. 
"        C.-W.  Cross,  procureur  général. 

"        Duncan  Marshall,  commissaire  de  l'Agriculture  et  se- 
crétaire provincial. 
"        W.-A.  Buchauan,  ministre  sans  portefeuille. 
"        P.-E.  Lessard,  "  " 

Greffier  du  Conseil  exécutif:    M.-J.  Macleod. 


Chambre  locale.   (Elus  le  22  mars  1909). 
Orateur:    l'hon.  Chas-W.  Fisher. 
Alexandra,  A.-B.  Moore.  ,  Xantou,  J.-W.  Clendenning. 

Athabaska,  J.-L.  Côté.  Okotoks,  Geo.  Hoadley. 

Calgary,  l'hon.  W.-H.  Cushiag,    Olds,  l'hon.  Duncan  Marshall. 

K.-B.  Bennett.  Pakân,  l'hon.  P.-E.  Lessard. 

Camrose,  G. -P.  Smith.  Peace  Eiver,  J.-K.  Cormvall. 

Cardston,  J.-W.  Woolf.  Pembina,  H.-W.  McKeucy. 

Claresholm,  M.  McKenzie.  Pincher  Creek,  Dr.  Warnoek. 

Cochrane.  l'hon.  C.-W.  Fisher.  i  Ponoka,  Dr.  W.-A.  Campbell. 
Didsbury,  J.-E.  Stauflfer.  |  Ked  Deer,  M.  Michencr. 

Edmonton,  l'hon.  C.-W.  Cros'^jRockv        Mountain,        C.-M. 

J.-A.  McDougall.  O'Brien. 

Gleichen,  E.-H.  Eilev.  Sedgewick,  Ch.  Stuart. 

High  Eiver.  L.-M.  Éoberts.  St-Albert,  E.-B.  Boudreau. 

Innisfail.  John-A.  Simpson.  Stettler,  Eobert  Shaw. 

Lac  Ste-Anne.  Peter  Gunn.        '  Stony    Plains,    J.-A.    McPher- 
Lacombe,  W.-F.  Puffer.  \      son. 

Leduc,  E.-T.  Telford.  j  Strathcona.    l'hon.    A.  C.    Eu- 

Lothbridge.   l'hon.    W.-A.    Bu-;       therford. 


94 
Province  d'Alberta   (suite). 

cbauan.  |  Sturgeon,  J.-E.  Boyle. 

Lethbridge  District,  A.-J.  Me  :  Vegreville,  J.-B.  Holden. 

Lean.  '  Yermillion,  Archie  Campbell. 

Macleod,  Colin  Genge.  Victoria,  F.-A.  Walker. 

]\[edicine     Hat,     l'hon.    W.-T.    Wetaskiwin,   Chs-A.  Olin. 

Finlay.  , 

Greffier  de  l'Assemblée  législative:    J.-E.  Cowell. 
Chambre  des  Communes, 

Calgarv,  M.-S.  MeCarthy.  i^Red  Deer,  Dr  M.  Clark. 

Edmonton,  l 'hon.  P.  Oliver.        j  Stratheona,  J.-M.  Douglas. 
Macleod,  John  Herron.  |  Victoria,  W.  Pr.  White. 

Medicine   Hat,   G.-A.  Magrath.  i 

TERRITOIRE  DU  YUKON. 

Le  siège  du  gouvernement  est  à  Dawson. 

Le  district  du  Yukon  a  été  constitué  et  déclare  territoire 
séparé  sous  le  nom  de  Territoire  du  Yukon,  par  chap.  6  des 
Actes  du  Parlement  du  Canada,  1898,  et  amendé  par  le  chap. 
11,  Actes  de  1899.  Le  premier  commissaire  a  été  nommé 
par  un  arrêté  du  conseil,  en  date  du  4  juillet  1898. 

Le  premier  représentant  au  Parlement  fédéral  a  été  élu  le 
2  décembre  1902,  conformément  au  chapitre  34,  Acte  2, 
Edouard  VIL 

Son  gouvernement  est  actuellement  composé  d'un  commis- 
saire, d'un  Conseil  exécutif  de  dix  membres  élus  par  des  di- 
visions électorales  et  d 'un  représentant  au  parlement  fédéral. 

Commissaire    (2e):    l'hon.  Alexander  Henderson.  K.C.M.G. 

Assistant-Commissaire   (Police-Montée):  Major  Z.-T.  "Wood. 

Secrétaire:    C.-B.  Burns. 

Conseil  exécutif.  (Elus  en  1909). 

Bonanza,  —  Frank  McAlpine  et  R.-L.  Ashbough. 
Dawson-Nord,  —  Charles  Bossuyt  et  A.-W.-H.  SmJth. 

"        Sud,  —  George  Black  et  James-W.  Murphy. 
Klondike,  —  Max.  Landreville  et  Angus-W.  McLeod. 
VN^iito-Horse,  —  Robert  Lowe  et  W.-L.  Phelps. 

Chambres  des  Communes. 
Yukon,  —  F.-T.  Congdon. 


Quand  est-ee  que  les  chevaux  ressemblent  le  phis  aux  hom- 
mes ? 

Oii.'Mirl   i!<?  pont   affriiréq   (k  fprre.r^. 


95 

KESIAKÔUES  D'Uîî  VIEUX  CULTIVATEUR. 


C  'est  un  sigue  de  froid,  quand  la  flamme  du  foyer  est  vive, 
quand  le  bois  s'enflamme  vite  et  qu'il  se  noircit  en  cliarbon. 

S'il  y  a  des  inondations  au  printemps,  on  doit  s'attendre  à 
de  grandes  chaleurs  et  à  bon  nombre  d'animaux  nuisibles 
pour  l'été  suivant. 

^       ^       ^< 

C'est  un  signe  de  vent  ou  de  cliangement  do  temps,  lorsque 
l 'on  entend  de  loin  le  son  des  cloches. 

sic  ^  ^ 

Il  y  a  indice  de  pluie  et  de  mauvais  temps,  quand  les 
oiseaux  aquatiques  s'élèvent  sur  leurs  pattes  en  battant  des 
ailes,  en  poussant  des  cris  et  paraissant  se  réjouir. 

^  ;j:  ^ 

Le  passage  des  outardes  dans  la  direction  de  l'est  annonce 
le  retour  du  printemps. 

^        ^{î        ?;< 

Un  automne  serein  annonce  un  hiver  bien  agité,  venteux; 
un  hiver  venteux  indique  un  printemps  pluvieux;  un  prin- 
temps pluvieux  ramène  un  été  serein;  à  un  été  serein,  succè- 
de un  automne  agité  et  venteux;  un  été  humide  et  frais  pré- 
sage un  hiver  rigoureux  ;  un  été  chaud  et  sec  promet  un 
temps  doux  pour  le  commencement  de  l'hiver,  surtout  lorsque 
la  chaleur  et  la  sécheresse  se  prolongent  pendant  la  majeure 
partie  de  septembre. 

Le  temps  qui  commence  av€c  la  lune  est  ordinairement  as- 
sez constant  pendant  une  partie  de  sa  révolution.  Si,  le 
quatrième  jour  de  la  lune,  ses  cornes  sont  nettes,  on  peut  es- 
pérer le  beau  temps  pendant  quatre  jours  avant  la  pleine 
lune,  et  quelquefois  pendant  tout  le  mois.  Lorsque  ses  cor- 
nes sont  rouges  ou  entourées  d'une  rougeur  pâle,  on  peut 
prédire  du  vent  ou  des  ouragans,  et  si  elles  sont  pâles  ou  pa- 
raissent émoussées,  on  peut  annoncer  de  la  pluie. 

H^  îk  îi- 
C'est  une  marque  de  pluie  et  de  vent,  lorsque  le  soleil  est 
rouge  à  son  lever.  Si,  en  se  couchant,  il  est  pur  et  sans 
brouillard,  et  si  l'on  voit  à  l'entour  de  petites  nuées  rouges, 
séparées  les  unes  des  autres,  on  peut  s'attendre  au  beau 
temps. 

*       *       * 

Il  y  a  indice  de  pluie  et  d'orage,  lorsque  les  canards  et  les 
oies  volent  çà  et  là  pendant  le  beau  temps,  en  criant  et  b<î 
plongeant  dans  l'eau. 


96 


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les  genres  d'écriture. 


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La  Compagnie  J.=B.  Rolland  &  Fils 

MONTREAL 

Seuls  Représentants  pour  le  Canada. 


97 
Conseil  de  l'Instruction  publique  de  la  province  de  Québec. 


L'hon.  Bouclier  de  la  Bruère,  Surintendant  de  l'Instruction 
publique,  président  ex-officio  du  Conseil  de  l'Instruction  pu- 
blique. 

Membres  du  comité  catholique  :  — L'hon.  Boucher  de  la 
Bruère,  président:  LL.  GG.  les  archevêques  de  Québec,  Mont- 
réal et  Ottawa;  NN.  SS.  les  évêques  de  Pembroke,  Charlot- 
tetown,  Eimouski,  Chicoutimi,  Valleyfield,  Sherbrooke,  Trois- 
Eivières,  Nicolet,  Joliette,  Saint-Hyacinthe,  du  Vicariat 
Apost.  du  Golfe  Saint-Laurent  et  du  Vicariat  Apost.  du  Té- 
miscamingue;  sir  F.  Langelier,  J.C.S.;  l'hon.  J.-E.  Eobidoux, 
J.C.S.;  l'hon.  H.  Archambeault,  J.G.S.;  sir  Lomer  Gouin, 
l'hon.  Dr  Guerin,  l'hon.  Th.  Chapais.  CL.;  MM.  Th.  Stenson, 
CyrUle  Delâge,  M.P.P.;  Philippe-H.  Eoy;  M.  Mathias  ^jf^ellier, 
M.P.P.;  l'hon.  Hector  Champagne,  CL.;  l'hon.  H.-G.  Carroll, 
J.CS.;  l'hon.  Paul-G.  Martineau,  J.C.S. 

Membres  associés:  —  Mgr  T.-G.  Rouleau,  M.  l'abbé  N.  Du- 
bois, MM.  John  Ahern  et  J.-V.  Désaulniers. 

Secrétaires-conjoints  du  comité  catholique  :  —  MM.  Paul 
de  Oazes  et  M.-J.-N.  Miller. 

Membres  du  comité  protestant:  —  L'hon.  Boucher  de  la 
Bruère,  ex-officio;  le  révd  W.-I,  Shaw,  LL.D.,  D.D.,  prési- 
dent; le  très  révd  A. -H.  Dunn,  D.D.,  évêque  anglican  de  Qué- 
bec; A.-W.  Kneeland,  écr.,  M. A.,  B.CL.;  le  révd  A.-T.  Love, 
B.A.;  Geo.  L.  Masten,  écr.;  H.-B.  Ames,  écr.,  B.A.,  M.P.;  W. 
Peterson,  écr.,  LL.D.,  C.M.G.;  l'hon.  Sydney  Arthur  Fisher, 
B.A.,  M.P.,  MM.  Gavin  J.  Walker,  J.-C  Sutherland,  B.A.,  et 
l'hon.  J.-K.  Ward,  CL.;  J.-W.  Eobertson,  LL.D.,  C.M.G.; 
P.-S.-G.  Mackenzie,  CE.,  M.P.P. 

Membres  associés  :  —  Le  révd  E.-I.  Rexford,  M.A.,  LL.D.; 
S.-P.  Eobins,  écr.,  LL.D.,  D.C.L.;  MM.  John  Whyte,  l'bon. 
W.-A.  Weir,  CE.,  M.P.P.;' W.-S.  Shurtleff,  LL.M.,  CE.;  l'hon. 
J.-C.  McCorkill  et  Mlle  G.  Hunter,  B.A. 

Secrétaire  du  comité  protestant.  —  M.  Geo.-Wm.  Parmelee, 
D.CL. 

Conseil  d'Agriculture  de  la  province  de  Québec. 

L'honorable  ministre  de  l'Agriculture;  le  sous-ministre  de 
l'Agriculture;  le  surintendant  de  l'Instruction  publique, 
membres  ex-officio;  MM.  Henri  Bourassa,  M.P.P.;  O.-E.  Talbot, 
M.P.;  l'hon.  N.  Garneau,  M.C.L.;  Thos.  Hunter,  Aug.  Du- 
puis,  Eobert  Ness,  l'hon.  C-E.  Dubord,  M. CL.,  président; 
B.-T.  Décarie,  W.-H.  Walker,  M.P.P.,  Andrew-J.  Dawes.  vice- 
président;  Hormisdas  Pilon,  M.P.P.,  C-N.  Péloquin,  W.  Gri- 
gnon,  J.-C.  Draper,  Louis  LavaUée,  Paul  Tourigny,  M.P.P.; 
Luc  Boily,  J.-E.  Eoberge,  Salomon  Venue. 

Secrétaire:  —  M.  Oscar  Lessard. 


98 
Conseil  des  Arts  et  Manufactures  de  la  province  d»  Quétoec. 

L'hon.  L.-Rodolphe  Eoy,  secrétaire  provincial;  l'hon.  Bou- 
cher de  la  Bruère,  surintendant  de  l'Instruction  publique; 
M.  Thos.  Gauthier,  président;  M.  C'vr.  Duquet,  Québec,  vice- 
président;  :MM.  G.-E.  Tangnav,  C.  Blouin.  M.P.P.;  R.  P.  Le- 
may.  S.  Casavant,  B.-J.  Cogh'lin,  U.  St-Onge,  Wilfred  Aler- 
cier,  J.-M.-M.  Dufî,  H.-W.  Eaphaël,  Peter  Lyall,  W.-F.  Vilas, 
M,P.P,;  D.  MeMauaaiy,  T.-P.  Crowe.  Joseph  Gosselin,  J.-B. 
M.  Barthc,  J.-P.-L.  Bérubé,  secrétaire.  Bureau:  296.  Boule- 
vard St-Laurent,  Monument  Xational,  Montréal. 

Commission  du  Havre  de  Montréal. 

M.  le  Major  George- W.  Stepbens,  président;  MM.  L.-E. 
Geolfrion  et  C.-C.  Ballantyne,  commissaires;  David  Seath, 
secrétaire  ;  L.-H.-A.  Archambault,  assistant-secrétaire  et 
acheteur;  T. -F.  Trihey,  commis;  M.-P.  Fennell,  jr,  secrétaire 
privé;  F.-W.  Cowie,  ingénieur  en  chef;  J.-M.  Nelson,  W.-J. 
Sproule,  A.-D.  Swan,  Henri  Charlebois  et  J.-E.  Reid,  assis- 
tants: Geo.  .Smart,  comptable;  John  Kennedy,  ingénieur-con- 
sultant; F.  Hurtubise,  teneur  de  livres;  J.  MeShane,  maître 
du  havre;  capt.  T.  Bourassa,  député  maître  du  havre;  Robt.- 
A.  Eakin,  percepteur  de  quaiage  et  paie-maître;  W.  ÎIcD. 
("oehraiie,  Hugli  Sym.  assistants;  George  Yale,  surintendant- 
mécanicien;  J.-P.  Garnon,  surintendant  des  travaux  du  havre; 
J.  Vaughan,  surintendant  du  département  du  trafic;  J.-L. 
Mercier  et  J.-E.  Drapeau,  commis;  Ths  Glennon,  messager; 
Eugène  Leelair,  gardien  de  la  Bâtisse  des  commissaires  du 
havre,  57,  rue  de  la  Commune. 


LES  LETTRES  ALPHABETIQUES. 

Voulez-vous  savoir  combien  il  y  a  de  lettres  dans  les  diffé- 
rents alphabets  des  langues  qui  se  parlent  ou  qui  se  sont 
éteintes?  Je  retrouve  cette  n'oie,  dans  un  dossier;  c'est  cu- 
rieux. 

Les  langues  française,  anglaise,  allemande  et  hollandaise 
ont  un  alphabet  composé  de  26  lettres; 

L'espagnol,  le  croate  ont  27  lettres; 

L'arabe  en  compte  28; 

Le  persan  a  32  signes; 

Le  géorgien,  31,  et  le  russe,  41; 

Le  sanscrit  en  possédait  .50  et  l'éthiopien  202! 

Maintenant,  pour  les  langues  qui  ont  moins  de  26  lettres: 

Le  grec,  24;  le  latin,  25;  le  ehaldéen  et  l'hébreu,  22;  le  ben- 
gali, 21;  le  barman,  19;  enfin,  pour  terminer  sur  la  note  gaie, 
les  habitants  des  îles  Sandwich  n'ont  que  12  lettres  à  leur 
disposition! 

PHILOGONE. 


99 
ASSOCIATION  DES  MANUFACTURIERS  CANADIENS 

DE  LA  PUISSANCE  DU  CANADA 
1909-1910 


Président: 
M.  JOHN  HENDRY,  Vancouver,  C.  A. 

Premier   vice-président: 
M.  H.  EOWLET,  Hull,  P.  Q. 

Vice-présidents  provinciaux: 
Ontario  —  M.  J.-P.  Murray,  Toronto,  Ont. 
Québec  —  M.  W.-A.  Marsli.  Québec. 

Nouvelle-Ecosse  —  M.  J.-P.  Edwards,  Londonderry,  N.-E. 
Nouveau-Brunswick  —  il.  James  Fleming,  St-Jean,  N.  B. 
Manitoba  —  M.  T.-E.  Deacon,  Winnipeg,  Man. 
Alberta  et  Saskatchewan  —  P.  Burns,  Calgary,  Alta. 
Colombie  Anglaise  —  W.-H.  Barker,  Vancouver,  C.  A. 
Ile  du  Prince-Edouard  —  L'iion.  F.-L.  Haszard,  Charlotte- 
town,  I.  P.-E. 

Trésorier:    Geo.  Booth,  Toronto,  Ont. 
Secrétaire-général:    M.  G. -M.  Murray,  Toronto,  Ont. 

Présidents  des  Subdivisions: 

Toronto  —  M.  G.-S.  McKinnon,  Toronto,  Ont, 
Montréal  —  M.  Wm  Cauldwell,  Montréal,  Que. 
Québec  —  M.  Joseph  Picard,  Québec,  Que. 
Nouvelle-Ecosse  —  Geo.  Henderson.  Halifax,  N.-E. 
Colombie  Anglaise  —  W.-H.  Barker,  Vancouver,  C.  A. 
Manitoba  —  T.-E.  Deacon,  Winnipeg,  Man. 


Chambre  de  Commerce  du  District  de  Montréal 
Siège:  76,  rue  St-Gabriel,  Montréal. 

MM.  Isaïe  Préfontaine,  président;  A.-V.  Eoy,  I.  C,  vice- 
président;  F.-C.  Larivière,  2e  vice-président;  Joseph  Portier, 
trésorier;  Fortunat  Bourbonnière,  avocat,  secrétaire. 

Conseillers:  —  L'hon.  Trefflé  Berthiaume,  C.  L.;  MM.  W.- 
U.  Boivin,  Alph.-N.  Brodeur,  Armand  Chaput,  Emilien  Daoust, 
Geo.  Gonthier,  Ludger  Gravel,  A. -H.  Hardy,  J.-O.  Labrecque, 
A. -P.  Lespérauce,  E.-D.  Marceau,  J.-T.  Marchand,  C.-E.  Mar- 
tin, J.-P.  Mullarkey,  O.S.  Perrault,  Alex.  Prud'homme,  L.- 
Jos.  Tarte,  J.-A.  Vaillancourt,  S.-D.  Vallières. 

Anciens  présidents:  MM.  D.  Parizeau,  H.  Laporte,  Jos. 
Contant,  l'hon.  Alph.  Desjardins,  L.-E.  Geoffrion,  H. -A. -A. 
Brault,  C.-H.  Catelli. 

Anciens  vice-présidents  et  trésorier:  MM.  Guillaume  Boi- 
vin, Alph.  Eacine,  l'hon.  J.-D.  Rolland,  CL.,  Ubald  Garand, 
L.-J.-A.  Surveyer,  J.-B.-A.  Lanctot. 

Président  de  la  Chambre  Syndicale  de  construction:  M. 
Trefflé  Charpentier,  jr. 


100 
MAXIMES  DU  COMMERÇANT. 


Tout  commerçant  est  obligé  de  grandir  son  nom  par  l'in- 
tégrité et  la  bonne  foi. 

5JC  ^  ÎJC 

Celui  qui  fait  ses  affaires  par  amour  du  travail  et  non  pas 
par  force  en  retirera  un  bon  fruit. 

*  *       * 

Celui  qui  veille  aux  intérêts  de  ses  clients  veille  également 
sur  les  siens. 

:jc  ^  î)c 

L'urbanité  est  le  capital  le  meilleur  marché  et  celui  qui 
donne  le  plus  d'intérêts. 

^       ^       ^ 

Achetez  juste  ce  dont  vous  avez  besoin,  attendu  qu'avoir 
trop  de  marchandises,  c'est  avoir  un  capital  qui  dort. 
Hf       ^       ^ 
Les  comptes  réglés  à  courte  échéance  prolongent  l'amitié. 

Mieux  vaut  ne  pas  vendre  que  de  vendre  à  mauvais 
payeur. 

*  *       * 

N'attribuez  jamais  à  vos  marchandises  des  vertus  qu'elles 
n'ont  pas,  l'acheteur  le  remarque  et  ne  revient  plus  chez 
vous. 

*  *       * 

IsTe  parlez  jamais  mal  des  marchandises  de  vos  confrères, 
car  leurs  défauts  ne  cachent  pas  ceux  des  vôtres. 

*  *       * 

La  célérité  en  tout  paiement  est  la  force  vitale  des  affaires. 

Approvisionnez-vous  de  marchandises  qui  répondent  aux 
besoins  de  votre  clientèle. 

4^       ^       ^ 
Allez  vers  le  client  et  n'attendez  pas  qu'il  vienne  à  vous. 

*  *       * 

Le  client  pauvre  qui  achète  peu  est  un  grain  qui,  joint  à 
d'autres  grains,  forme  un  grenier. 

*  *       * 

Le  chef  d'une  maison  doit  toujours  être  vu  par  le  client, 
même  alors  qu'il  ne  pourrait  pas  le  servir. 

N'oubliez  pas  que  vos  employés  sont  des  gens  comme 
vous,  et  que  s'ils  sont  bien  dans  votre  maison,  votre  maison 
marchera  bien  par  eux. 

*  *       * 

N'économisez  pas  trop  la  lumière.  Un  magasin  mal  éclairé 
produit  une  impression  défavorable. 


101 

LA  LONGEVITE  PAR  L'ACTION  CONTINUE. 


"/y^A    vie     est     faite     pour     être     vécue     sobrement     et 

j^      sainement    avec    un     maximum     d'activité.     L'hom- 

■^^^  me  est  créé  pour  produire,  que  ce  soient  des 
œuvres  d 'esprit  ou  des  travaux  manuels,  jus- 
qu'à  la  dernière  heure  de  sa  vie  ;  aussi  j'admire 
fort  cette  fière  épitaphe  du  Maréchal  de  Trivulee:  Hic  quies- 
cit,  qui  nunquam  quievit;  "Ici  repose  celui  qui  jamais  ne  se 
reposa."  N'y  trouve-ton  pas  comme  la  satisfaite  pensée  à 
la  dernière  expression  de  tous  les  vaillants  qui,  en  arrivant 
au  terme  de  leur  vie,  se  préparent  à  dormir  le  grand  sommeil 
avec  la  sensation  d'avoir  parcouru  d'une  alerte  et  constante 
allure  le  chemin  qu'ils  devaient  normalement  suivre  jus- 
qu  'au  bout. 

"Nous  n'acquérons  chaque  jour  des  forées  que  pour  les 
dépenser  sans  cesse  et  les  renouveler  encore  dans  un  labeur 
de  production  ]X)ur  lequel  nous  sommes  indiscutablement 
faits  et  préparés  par  la  destinée.  Les  villégiaitures  prolon- 
gées, les  repos  abêtissants  ne  font  qu'oxyder  nos  éléments 
accumulateurs;  c'est  pourquoi  les  êtres  supérieurement  doués 
comprennent  et  sentent  d'instinct  qu'ils  s'amoindrissent  aus- 
sitôt qu'ils  s'arrêtent. 

'  '  Regardons  autour  de  nous.  Parmi  ceux  qui  se  retirent 
de  leurs  ordinaires  affaires,  il  en  e-st  bien  peu  qui  subsistent 
longtemps  et  longtemps  à  leur  repos  bien  gagné;  la  maladie 
les  guette,  la  mort  les  cueille,  et  les  bonnes  gens  de  l'entou- 
rage s'écrient:  "Ils  allaient  pourtant  être  si  heureux",  Le 
petit  monde,  hélas,  a  le  culte  des  rentes  et  de  la  bague- 
naude. " 

Luttez,  la  lutte  est  un  stimulant  incomparable,  elle  n'abat 
que  les  faibles,  elle  trempe  les  forts  et  les  rend  victorieux. 

Accomplissez  votre  œuvre  avec  gaieté,  la  joie  allège  l'ef- 
fort, c'est  le  vrai  condiment  du  travail. 

La  probité,  l'ordre,  la  loyauté,  constituent  le  premier  capi- 
tal de  l'homme  d'action. 

Je  terminerai  par  une  cita/tion  de  Bossuet,  qui  résume  le 
présent  chapitre  "Comme  la  vie  est  dans  l'action,  celui  qui 
cesse  d'agir,  semble  aussi  avoir  cessé  de  vivre." 

O.  UZANNE. 


Soyez  patient  à  l'égard  de  votre  père;  honorez-le  par  vos 
paroles  et  par  vos  actions,  afin  que  sa  bénédiction  demeure 
sur  vous.  Soulagez-le  dans  sa  vieillesse,  ne  l'attristez  pas 
pendant  sa  vie.  Le  fils  tire  sa  gloire  de  l'honneur  de  son 
père,  et  Dieu  vous  récompense  pour  avoir  aimé  jusqu'aux 
défauts  de  votre  mère. 

ECCLESIASTE. 


102 


mouDnoH]i^ 

jlfôi'HMilinfi  1 


i-- 


J.  l.  likTcii&j,    } 


35  cents 
la  grande  bouteille. 


Combattez  cette  Toux 
de  suite, 

Ne  retardez  pas  car  les  relards 
sont  dangereux  et  votre  toux 
pourrait  se  transformer  en  une 
maladie  plus  grave. 

Quelques  doses  du 

SIROP    MATHIEU 

de  Goudron  et  d'Huile  de  Poie 

de   Morue 

\ous  éviteront  de  payer  un 
médecin. 

Xon-sealement  le  SIROP 
MATHIEU  guérira  votre  toux, 
mais  il  vous  renforcira  et  vous 
rendra  capable  de  résister  dans 
la  suite  au  rhume,  à  la  toux  et  à 
toute  autre  attaque  de  maladie. 

Ayez-en  toujours  une  bou- 
teille à  la  maison. 

S'il  y  a  de  la  fièvre  ajoutez 
'jne  Poudre  Nervine  Mathieu  au 
Sirop. 

En  vente  partout 

LA  GIE  J.-L  MATHIEU, 

Propriétaires. 

SHERBROOKE,    Que. 


POUDRES  NERVINES 

De  MATHIEU 

Pouriûus  les  MduxdeTêfe  et  KévraJôe 


q<K^««    fOvifta    r^mt 


s*  Awsric  4«rrifi  p.] 


^Ji^^â 


18  Poudres  pour  25  cents. 


103 
PAR  TERRE  ET  PAR  MER,  ET. 


Les  immenses  et  récents  progrès  de  l'aviation  vont  nous 
forcer  de  modifier  certaines  phrases  familières.  On  ne  dira 
plus  d'un  grand  voyageur  "Il  a  couru  par  terre  et  par  mer", 
ou  "il  a  vu  mer  et  monde",  ..."et  les  airs",  faudra-t-il 
ajouter,  pour  peu  que  ce  voj'ageur  soit  de  son  temps. 

L'homme  qui,  par  destination,  semblait  rivé  à  la  terre,  a, 
depuis  les  temps  les  plus  reculés,  songé  à  disputer  leur  do- 
maine aux  oiseaux.  La  Fable  nous  confie  ses  plus  anciennes 
ambitions  à  ce  sujet.  Eappelons-nous  l'aventure  de  Dédale. 
C«lui-ci  est  enfermé  dans  une  prison  avec  son  fils  Icare.  Le 
père  imagine  de  fabriquer  des  ailes  pour  lui  et  son  rejeton. 
Puis  tous  deux  s'échappent  de  la  garde  des  geôliers.  Icare, 
fier  de  sa  première  ascension,  au  lieu  de  suivre  les  conseils  et 
l'exemple  de  Dédale,  qui  lui  disait  de  prendre  terre  au  pre- 
mier endroit  sûr,  s'élève  vers  le  ciel.  Par  malheur,  les  ailes 
n'étaient  collées  à  son  corps  qu'avec  de  la  cire.  Sous  l'ac- 
tion du  soleil,  c«lle-ci  fond,  et  Icare  tombe  à  la  mer,  sans 
avoir  eu  le  temps  de  se  dire:  quiconque  s'élève  sera  abaissé. 

L'honneur  de  la  première  tentative  heureuse  de  s'élever 
dans  les  airs  revient  aux  frères  Montgolfîer,  les  inventeurs 
du  ballon  que  nous  avons  tous  connu  ;  la  fameuse  sphère 
gonflée  au  gaz.  Tout  Paris  la  vit  planer  au-dessus  de  la 
ville  émerveillée. 

Cela  se  passait  sous  le  règne  de  Louis  XVI,  en  1783.  Deux 
ans  plus  tard,  Blanchard,  un  imitateur  des  Montgolfier,  de- 
vançant Blériot,  traversait  la  Manche,  mais  en  sens  inverse, 
c'est-à-dire  des  côtes  de  l'Angleterre  à  celles  de  France,  de 
Douvres  à  Calais.     Cet   exploit  lui  valut,  de  la  part  du  roi. 


Le  dirigeable  "Eépublique",  désemparé  à  Précy  (Cher), 
le  3  septembre  1909.  C'est  le  même  ballon  qui  fit  explosion 
quelques  jours  plus  tard,  entraînant  la  mort  des  quatre 
officiers  qui  le  montaient  . 


104 

une  pension  de  1,200  livres  par  année,  et  de  celle  des  Pari- 
siens, toujours  gouailleurs,  le  titre  de  Don  Quichotte  de  La 
Manche. 

Une  ascension  en  ballon  ne  fut  longtemps  qu'affaire  de 
curiosité,  bien  que  l'on  fît  des  efforts  pour  utiliser  la  décou- 
verte des  Montgolfier  en  rendant  le  ballon  dirigeable.  Voilà 
ce  que  la  science  a  cherché  depuis  plus  de  cent  ans,  et  sans 
grand  succès  jusqu'à  ces  derniers  temps. 

En  l'an  de  grâce  1909,  la  direction  des  ballons  a  progressé 
à  coups  d'ailes  merveilleux,  lie  13  janvier  1908,  Farman 
parcourait  un  kilomètre,  et  le  Figaro,  de  Paris,  criait 
hurrah!  hurrah!  Farman  s'est  tenu  sans  broncher  dans  les 
airs,  l'espace  d'un  kilomètre. 

C'était  quelque  chose  de  prodigieux,  d'inoui.  Un  an  et 
demi  après,  le  même  aviateur  effectuait  une  envolée  de  180 
kilomètres!  Dans  l'intervalle,  quelle  maîtrise  acquise  dans 
l'art  de  voler!  Blériot  traverse  la  Manche,  Latham  se  sou- 
tient trois  heures  en  aéroplane.  Zeppelin  parcourt  220  milles 
en  ballon,  et  s'attarde  vingt  heures  dans  l'espace  azuré. 

Mais,  dira-t-on,  qu'est-ce  qu'un  aéroplane?  Nous  connais- 
sons assez  bien  le  ballon,  auquel  on  donne  maintenant  les  for- 
mes les  plus  bizarres;  tantôt  il  affecte  la  forme  d'un  cigare 
monstre,  tantôt  celle  d'un  mastodonte.  Mais  son  rival,  qu'est- 
ce,  en  somme,  et  comment  s'effectue  sa  marche?  L'aéropla- 
ne est  de  deux  sortes:  le  monoplan  et  le  biplan.  Le  premier 
est  une  large  surface,  disons  une  planche  immense  munie 
d'ailes  sustentatrices;  le  biplan  se  compose  de  deux  plans 
superposés  à  une  certaine  distance  l'un  de  l'autre  et  reliés 
ensemble.  Les  frères  Wright,  les  initiateurs  de  ce  genre 
d'appareil,  se  servent  de  ce  dernier;  Blériot  a  fait  la  traver- 
sée de  la  Manche  sur  un  monoplan.  Décrivons-le  sommaire- 
ment. Cet  appareil,  muni  de  deux  ailes,  destinées  seulement 
à  le  maintenir  en  équilibre,  repose  sur  trois  roues  qui  lui  ser- 
vent à  prendre  son  élan.  Il  est  actionné  par  une  hélice  pla- 
cée à  l'avant. 

Comment  prend-il  son  vol?  *  Un  moteur  à  essence  mis  en 
mouvement  l'entraîne  en  avant,  dès  que  le  monoplan  a  acquis 
une  certaine  vitesse,  la  résistance  de  l'air  lui  soulève 
la  tête,  pour  ainsi  dire,  et  il  prend  son  vol,  entraîné  par 
l'hélice.  Que  le  moteur  cesse  d'agir,  il  tombe  à  terre  lourde- 
ment, comme  tout  objet  plus  lourd  que  l'air.  Pour  bien  com- 
prendre le  vol  des  aéroplanes,  il  faut  se  reporter  au  cerf- 
volant,  qui,  lui  aussi,  est  maintenu  au-dessus  de  nos  têtes  par 
l'effet  de  la  résistance  de  l'air.  Mais  pour  entrer  plus  avant 
dans  le  fonctionnement  de  ce  nouvel  agent  de  transport,  il 
faut  étudier  le  vol  des  oiseaux,  qui  a  inspiré  Wright  et  ses 
émules.  Il  y  a,  dans  la  gent  ailée,  des  rameurs  et  des  pla- 
neurs. Avez-vous  quelquefois  observé,  au  bord  de  la  mer,  les 
grands  oiseaux,  comme  les  mouettes  et  les  cormorans,  par  ex- 
emple; on  les  voit  battre  des  ailea  un  instant,  puis  cessant 
tout  mouvement,  s'incliner  un  peu,  filer,  planer  longuement, 


105 

emportés  par  le  vent.  L'hélice,  dans  l'aéroplane,  remplace 
le  coup  d'ailes  de  l'oiseau  planeur.  Quant  au  rameur,  c'est 
le  petit  oiseau  qui  vole,  va  et  vient  en  e 'agitant  sans 
cesse,  et  dont  nous  n  'avons  que  faire  ici. 

L'aéroplane  n'est  qu'une  mouche  au  point  de  vue  de  la 
taille,  à  côté  du  ballon.  Voyez  plutôt:  Tandis  que  le  "Par- 
seval",  dirigeable  allemand,  contient  3,800  mètres  cubes  de 


Un  monoplan,  à  Reims.  —  L'aviateur  se  tient  au-dessous  de 
l'aéroplane,  sur  un  léger  et  étroit  plancher,  auquel  les 
roues  sont  attachées. 

gaz,  l'appareil  Blériot  mesure  24  pieds  de  longueur  avec  une 
envergure  de  30  pieds.  Son  moteur  n'est  que  de  25  chevaux, 
et  le  poids  total,  avec  le  pilote,  est  de  600  livres.  L'aéro- 
plane de  Latham  est  plus  puissant,  avec  une  force  motrice 
de  50  chevaux,  une  envergure  de  40  pieds,  et  une  longueur 
de  36  pieds. 

Quelles  perspectives  pour  nos  neveux  si  ballons  et  aéropla- 
nes deviennent  parfaitement  dirigeables!  En  ces  temps 
désirés  (?)  où  l'homme  volera  dans  l'azur,  quelles  courses 
affolantes,  loin  de  la  boue  terrestre  et  des  puanteurs  des 
villes  I 

Montréal  verra  alors  des  postes  de  ballons  et  d'aéroplanes 
à  l'instar  des  "stands"  de  voitures  de  place  et  des  garages 
d 'autos. 


106 

Comme  il  est  préférable  pour  l'aviation  de  partir  d'un 
point  élevé,  les  hommes-volants  s 'élanceront  probablement  du 
pare  Mont-Eoyal  pour  prendre  leur  élan,  soit  vers  la  mon- 
tagne de  Bélœil  ou  le  Pic  Johnson,  ou  bien  allant  au  nord, 
vers  Ste-Agathe,  avec  escale  à  St-Jérôme,  sur  le  vaste  som- 
met, transformé  en  gare,  de  la  fabrique   de  papier  Rolland. 

Et  dire  que  les  générations  nouvelles  jouiront  de  ces  mer- 
veilles de  l'invention  scientifique,  cherchées  depuis  tant 
d'années,  sans  songer  à  leurs  bienfaiteurs  anonymes!  lia 
ignoreront  même  le  nom  d'un  des  prophètes  de  l'aviation,  le 
grand  Léonard  de  Vinci.  En  effet,  ce  célèbre  peintre,  qui  a 
étudié  avec  passion  le  vol  de  l'oiseau,  avait  prévu,  avec  sa 
pénétrante  intuition,  les  merveilles  d'aujourd'hui. 

"L'oiseau,  dit-il  dans  ses  "Pensées  sur  la  nature",  est  un 
instrument  qui  opère  en  vertu  des  lois  mathématiques.  H  est 
au  pouvoir  de  l'homme  de  l'imiter  dans  tous  ses  mouvements, 
mais  non  avec  une  ausssi  grande  puissance...  L'âme  de 
l'oiseau  commande  tous  les  mouvements  de  ses  membres,  ce 
que  ne  pourra  faire  l'âme  de  l'homme,  séparée  de  ses  orga- 
nes; surtout  dans  les  mouvements  d'un  équilibre  presque  in- 
sensible... mais  les  plus  sensibles  peuvent  venir  à  la  con- 
naissance de  l'homme,  et  il  saura  obvier  à  la  ruine  de  l'ins- 
trument dont  il  sera  fait  l'âme  et  le  guide." 


Le  biplan  de  Curtiss,  dans  son  vol,  au  concours  d'aviation  dd 
Eeims,  en  septembre  1909,  d'après  un  instantané. 


107 

Voilà  ce  que  pensait  un  Iiomme  du  seizième  siècle.  N'est-ce 
pas  là,  bien  indiqué,  le  succès  possible  de  l'aviation!  Le» 
grands  génies  pensent,  et  la  foule  vit  de  la  réalisation  do 
leurs  rêves. 

Malgré  ses  grands  progrès,  l'aviateur  voit  encore  s'agiter 
devant  lui  un  ennemi  resté  jusqu'ici  indomptable.  Avec  un 
air  de  défi,  le  vent  lui  crie:  Casse-cou!  En  effet,  au  milieu 
d'une  brise  légère,  le  ballon  et  l'aéroplane  prennent  des  at- 
titudes de  rois  des  airs;  mais,  que  le  vent  souffle  avec  un  pea 
de  violence,  ils  sont  désemparés.  Ce  ne  sont  que  des  oiseaux 
d'accalmie.  Il  passera  bien  de  l'eau  dans  la  rivière  avant 
que  les  nouveaux  mariés  puissent  commencer,  en  sûreté,  leur 
voyage  de  la  lune  de  miel  en  dirigeable. 

A  l'heure  qu'il  est,  la  meurtrière  auto  n'approche  pas  de 
la  machine  volante  comme  engin  de  tuerie  humaine,  et  Dieu 
sait  si  elle  en  écrabouille  de  pauvres  imprudents!  Donc,  d'ici 
à  longtemps,  les  sages  se  contenteront  d'admirer  ballons  et 
aéroplanes  en  se  gardant  bien  de  s  'en  servir. 

A.-D.  DeCELLES. 


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108 
LA  TRAVERSEE  DE  LA  MANCHE. 


Depuis  les  derniers  exploits  de  Wright,  les  hommes-oiseaux 
ne  faisaient  plus  parler  d'eux,  Ds  ont  pris  leur  revanche 
dernièrement,  mettant  sur  les  dents:  photographes,  reporters 
et  curieux. 

Latham  qui,  depuis  plusieurs  jours,  attendait  un  temps  pro- 
pice pour  traverser  la  Manche,  n'a  pas  été  heureux;  à  son 
premier  essai,  le  moteur  du  courageux  aviateur  s'arrêta,  et 
l'oiseau  artificiel  descendit  en  vol  plané,  sur  la  surface  des 
flots.  A  l'heure  où  s'accomplissait  ce  glorieux  échec,  Blé- 
riot  volait  d'Etampes  à  Orléans,  et  Paulhan  sur  son  biplan 
partait  de  Douai  pour  atterrir  à  Saint-Nicolas. 

Blériot  lui  aussi  caressait  le  rêve  de  franchir  la  Manche  en 
aéroplane,  et  quelque  sympathique  que  soit  Latham,  les  Fran- 
çais ont  été  heureux  de  voir  un  des  leurs  accomplir,  le  pre- 
mier,   cette   prodigieuse   traversée   qui   marquera   dans   l'his-- 
toire  du  progrès. 

Tout  prêt,  le  Blériot  XI  attendait  dans  son  hangar  la  pre- 
mière accalmie  pour  prendre  son  vol,  tandis  que  l'appareil  de 
Latham  n'était  pas  encore  au  point. 

Le  25  juillet,  par  un  temps  splendide,  Blériot  fit  quelques 
essais  puis,  pleinement  satisfait  de  la  marche  de  son  appa- 
reil, avec  son  merveilleux  sang-froid,  l'aviateur  français 
descend  rapidement  la  colline  et  s'élance  vers  la  mer,  à  4  h. 
42.  A  4  h.  50,  il  est  hors  de  vue  des  côtes  françaises  et  à  5  h. 
41,  un  sergent  de  police  de  Douvres  le  voit  passer  au-dessus 
du  château.  A  5  h.  43,  l'oiseau  vient  atterrir  sur  la  prairie 
de  Norfolk.  Aussitôt  que  fut  répandue  la  nouvelle  de  cette 
arrivée  inattendue,  le  Lord  Warden-Hotel  où,  dès  son  atter- 
rissage M.  L.  Blériot  fila  pour  se  restaurer,  fut  pris  d'assaut 
par  une  foule  enthousiaste  et  par  les  reporters  français  et 
anglais  qui  félicitent  et  entourent  le  triomphateur  de  la 
Manche. 

A  Sangatte,  la  nouvelle  de  l'heureuse  traversée  est  accueil- 
lie par  des  hourras;  profondément  ému,  Latham  très  attristé 
de  n'avoir  pas  réussi,  se  tient  {)rêt  à  une  nouvelle  tentative 
et  espère  renouveler  le  triomphal  exploit  de  Blériot.  Tandis 
que  les  Londoniens  fêtaient  le  héros  français,  Hubert  La- 
tham quitta  Calais  au  milieu  des  acclamations  de  milliers  de 
spectateurs;  à  une  allure  surprenante  il  arriva  ainsi  en  vue 
de  Douvres;  puis,  tout  à  coup,  la  machine  volante  dessina 
un  cercle  et,  désem.parée,  tombe  par  bonds  dans  la  mer.  Tout 
un  peuple  se  porte  sur  l'eau  au  secours  de  Latham  qui,  la 
face  ensanglantée  s'embarqua  sur  le  canot  du  contre-torpil- 
leur français.  Trois  quarts  d'heure  plus  tard,  il  arrive  lui 
aussi  au  Lord  Warden-Hotel,  où  des  acclamations  sympathi- 
ques le  réconfortent.  Sans  une  panne  de  son  moteur,  le  cou- 
rageux aviateur  atteignait  les  falaises  anglaises,  et  s'il  faut 
de  tout  cœur  applaudir  à  la  facile  réussite  de  Blériot,  il  faut 
aussi  féliciter  Latham  et  s'incliner  devant  sa  courageuse 
énergie.  WALK  OVER. 


109 
LES  PEEES  DU  CONCILE  PLENIER. 

DE  QUEBEC. 


Délégation  apostolique.  —  S.  E.  Mgr  Donato  Sbarretti,  ar- 
chevêque d'Ephèse,  Délégué  Apostolique  au  Canada;  Mgr 
Alf.  Sinnott,  secrétaire  du  Délégué.  Théologiens:  Mgr  Guil. 
Varrilly,  Bathurst,  M.  l'abbé  J.-X.  Gignae,  Québec,  R.  P.  C. 
Gonthier,  S.  J.,  Montréal,  M.  l'abbé  P.  Perrier,  Montréal. 

Archidiocèse  de  Québec.  —  S.  G.  Mgr  L.-X.  Bégin;  S.  G. 
Mgr  Paul-Eugène  Roy.  Théologiens:  M.  l'abbé  L.  Lindsay, 
M.  l'abbé  S.-A.  Lortie,  M.  l'abbé  J.-E.  Grandbois.  Vicaires 
généraux:  Mgr  C.-A.  Marois,  Mgr  T.-E.  Hamel,  Mgr  L.-A. 
Paquet.  Protonotaires  apostoliques:  Mgr  Chs  Guay,  Mgr 
J.-C.-K.  Laflamme,  Mgr  O.-E.  Mathieu.  Prélats  de  Sa  Sain- 
teté: Mgr  Henri  Têtu,  Mgr  C.-O.  Gagnon,  Mgr  Maj.  Bolduc, 
Mgr  Ant.  Gauvreau,  Mgr  F.-X.  Faguy,  Mgr  Th.-G.  Rouleau, 
Mgr  N.-J.  Sirois,  M.  l'abbé  Amédée  Gosseiin,  recteur  de  l'U- 
niversité Laval;  M.  l'abbé  C.-X.  Gariépy,  directeur  du  Grand 
Séminaire. 

Archidiocèse  de  Saint-Boniface.  —  S.  G.  Mgr  L.-P.-A.  Lan- 
gevin.  Théologiens:  R.  P.  J.  Grenier,  S.  J.,  R.  P.  Z.  Laçasse, 
O.  M.  L  Vicaires  généraux:  Mgr  F.-A.  Dugas,  Mgr  J.-P. 
Allard,  O.  M.  L  Secrétaire  particulier:  M.  1  abbé  Jos.  Poi- 
tras. 

ArcMdiocèse  de  Montréal.  —  S.  G.  Mgr  Paul  Bruchési. 
Théologiens:  M.  D.-C.  Lecoq,  P.  S.S.;  M.  le  chanoine  A.  Roy. 
Délégué  du  chapitre:  M.  le  chanoine  Dauth.  Secrétaire  parti- 
culier:   M.  l'abbé  J.-L^.  Deniers. 

Archidiocèse  de  BLingston.  —  S.  G.  Mgr  C.-R.  Gauthier. 
Théologiens:  Mgr  J.  Masterson,  V.  G.;  M.  l'abbé  P.-J.  Har- 
tigan. 

Archidiocèse  d'Halifax.  —  S.  G.  Mgr  McCarthy.  Théolo- 
giens: R.  P.  C.-J.  Lebrun,  C.  J.  M.;  R.  P.  L.-J.  Levallois, 
C.  J.  M.  Vicaire  général.  Mgr  T.-J.  Daly.  Secrétaire  par- 
ticulier:   M.  l'abbé  Wm-J.  Foley. 

Archidiocèse  de  Toronto.— S.  G.  Mgr  F.-P.  McEvay.  Théo- 
logiens: M.  l'abbé  D.  Morris,  M.  l'abbé  R.-M.  Moyna.  Mgr 
J.-J.  McCann,  V.  G.  Secrétaire  particulier:  M.  l'abbé  J.-T. 
Kidd. 

Diocèse  d'Antigonish.  —  S.  G.  Mgr  J.  Cameron,  Mgr  A. 
Thompson,  V.  G. 


110 

Diocèse  de  Peinbroke.  —  S.  G.  Mgr  N.-Z.  Lorrain.  Théo- 
logien:   M.  l'abbé  P.-J.  Eyan. 

Diocèse  de  Peterboro,  —  S.  G.  Mgr  E.-A.  O'Connor.  Théo- 
logien:   M.  l'abbé  D.-J.  Casey. 

Diocèse  de  Kimouski,  —  S.  G.  Mgr  A. -A.  Biais.  Théologien: 
M.  le  chanoine  F.-X.  Eoss;  M.  le  chanoine  L.-J.  Langis,  V.G.; 
M.  le  chanoine  D.  Côté,  supérieur  du  Grand  Séminaire. 

Diocèse  de  Charlottetown.  —  S.  G.  Mgr  J.-C.  McDonald. 
M.  l'abbé  J.  Morrison,  Vicaire  général  et  théologien;  M.  J.- 
H.  Blaquière,  V.  G.,  Mgr  D.-J.  Gillis,  C.  S.  S. 

Diocèse  de  Valleyfield.  —  S.  G.  Mgr  J.-M.  Emard.  Théo- 
logien:   M.  l'abbé  P.-A.  Sabourin. 

Diocèse  de  Ohicoutimi.  —  S.  G.  Mgr  Th. -M.  Labrecque; 
M.  l'abbé  J.-A.  Tremblay,  théologien;  M.  l'abbé  E.  Lapointe, 
V.  G.;  Mgr  F.-X.  Belley,  V.  G. 

Diocèse  de  Sherbrooke.  —  S.  G.  Mgr  P.  LaEocque;  M.  l'ab- 
bé J.-A.  Lefebvre,  théologien;  M.  l'abbé  H.-C.  (Jhalifoux, 
V.  G.;  Mgr  Ed.-C.  Tanguay,  camérier  secret;  M.  l'abbé  A.-O. 
Gagnon,  supérieur  du  Grand  Séminaire. 

Diocèse  des  Trois-Rivières.  —  S.  G.  Mgr  F.-X.  Cloutier; 
M.  l'abbé  L.  Chartier,  théologien;  Mgr  H.  Baril,  V.  G.;  M.  le 
chanoine  Geo.  Arcancl,  supérieur  du  Grand  Séminaire. 

Diocèse  de  Saint- Jean.  —  S.  G.  Mgr  T.  Casey;  M.  l'abbé 
A.  O'Eeilly,  théologien;  M.  l'abbé  C.-F.  Chapman,  V.  G.; 
M.  l 'abbé  .1.  Hébert,  V.  G. 

Diocèse  de  Saint- Albert.  —  S.  G.  Mgr  Em.  Légal;  Dom. 
Aug.  Bernier,  C.  E.  I.  C,  théologien;  E.  P.  A.  Lacombe, 
O.  M.  I.,  V.  G.;  E.  P.  H.  Ledrfc,  O.  M.  I.,  V.  G. 

Diocèse  de  Chatham.  —  S.  G.  Mgr  T.-F.  Barry;  M.  l'abbé 
L.-J.  O'Leary;  Mgr  L.-N.  Dugal,  V.  G.,  théologien;  Mgr  J.-T. 
Allard,  P.  A.;  Mgr  F.-M.  Eichard. 

Diocèse  de  Nicolet.  —  S.  G.  Mgr  H.  Brunault.  Théologien: 
Mgr  D.-L.-V.  Thibaudier,  V.  G. 

Diocèse  de  Joliette.  —  S.  G.  Mgr  J.-A.  Archambeault;  M. 
l'abbé  A.  Eoch,  théologien;  M.  le  chanoine  P.  Sylvestre,  dé- 
légué du  chapitre;  M.  le  chanoine  Piette,  assistant  secrétaire. 

Diocèse  du  Sault-Sainte-Marie.  —  S.  G.  Mgr  D.-J,  Seollard. 
Théologien:   R.  P.  J.  Connolly,  S.  J. 


111 

Diocèse  de  Saint-Hyacinthe.  —  S.  G.  Mgr  F.-X.  Bernard; 
M.  le  chanoine  P.-Z.  Decelles,  théologien;  M.  le  chanoine  C- 
P.  Choquette,  délégué  du  chapitre;  M.  l'abbc  Daoust,  secré- 
taire particulier. 

Diocèse  d'Alexandria.  —  S.  6.  Mgr  W.-A.  McDonnell. 
Théologien:    M.  l'abbé  G.  Corbett,  V.  G. 

Diocèse  de  Prince-Albert.  —  S.  G.  Mgr  A.  Pascal;  E.  P. 
H.  Lacoste,  O.  M.  I.,  V.  G.;  E.  P.  N.-A.-Th.  Valiquette,  O. 
M.  I.;  M.  l'abbé  Orner  Cloutier. 

Diocèse  de  Victoria,  —  S.  G.  Mgr  Alex.  McDonald;  Théo- 
logien :    M.  l 'abbé  E.  Guimout. 

Vicariat  Apostolique  d'Athabaska. — S.  G.  Mgr  E.  Grouard, 
O.  M.  I.;  S.  G.  Mgr  C.  Joussard,  0.  M.  I.  Théologien:  E.  P. 
G.  Charlebois,  O.  M.  I. 

Vicariat  Apostolique  du  Golfe  Saint-Laurent.  —  S.  G.  Mgr 
G.  Blanche.    Théologien:  S.  P.  J.  Sébillet,  C.  J.  M. 

Vicariat  Apostolique  du  Témiscamingue.  —  S.  G.  Mgr  La 
tulippe.     Théologien:    E.  P.  Alexis,  O.  M.  C. 

Préfet  Apostolique  du  Yukon.  —  Mgr  E.  Bunoz,  O.  M.  L; 
Théologien:    E.  P.  A.  Poli,  O.  M.  L 

Diocèse  de  Vancouver.  —  T.  E.  P.  .T.  Welch,  O.  M.  L,  ad- 
ministrateur.    Théologien:    M.  l'abbé  G.  Murphy. 

Diocèse  d'Ottawa.  —  Mgr  J.-O.  Eouthier,  administrateur; 
E.  P.  M.  Eouleau,  O.  P.,  théologien;  E.  P.  G.-J.  Murphy,  O. 
M.  T.,  recteur  de  l'Université. 

Diocèse  de  London.  —  Mgr  .L-Ed.  Meunier,  administrateur. 
Théologien:    M.  l'abbé  J.-T.  Aylward. 

Diocèse  de  Hamilton.  —  M.  J.-M.  Murphy,  procureur  de 
Mgr  Dowling.     Théologien:  M.  l'abbé  Alex.  Walter. 

Vicariat  Apostolique  de  MacKenzie.  —  Eév.  P.  Jodoin, 
O.  M.  !..  procureur  de  Mgr  Breynat.  Théologien:  E.  P.  J.-A. 
Tourangeau,  0.  M.  I. 

Abbé  mîtré.  —  Abbé  Dom.  Antoine,  Notre-Damc-du-Lac, 
Oka. 

Supérieurs  d'Ordres  religieux.  —  Les  Bénédictins:  E.  P. 
B.   Doerfiez.    Les  Dominicains:    le  E.  P.  Hen.   Hage,  O.   P. 


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Les  Praneiscains:  E.  P.  Colomban-Marie.  Les  Capucins: 
E.  P.  Ernest-Marie.  Les  Jésuites:  E.  P.  E.-J.  Lecompte. 
Les  Eudistes:  E.  P.  P.-M.  Degnaud.  Les  Sulpiciens:  M.  l'ab- 
bé C.  Lecoq.  La  Congrégation  du  T.  S.  Eédempteur:  E.  P. 
A.  Fiset.  La  Congrégation  des  Oblats:  Les  EE.  PP.  J.-N. 
Dozois,  P.  Magnan  et  P.-H.  Gaudin.  Congrégation  de  la  Eé- 
surreetion  de  N.-S.  J.-C:  E.  P.  W.  Kloepfer.  Compagnie  de 
Marie:  E.  P.  H.  Eiehard.  Congrégation  de  Sainte-Croix: 
E.  P.  G.-A.  Dion.  Congrégation  des  Clercs  Saint- Viateur: 
E.  P.  C.  Ducharme.  Congrégation  Saint-Basile:  E.  P.  J. 
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La  Compagnie  J.^B.  Rolland  &  Fils 

6   A   14,    Rue    Saint-Vinceni, 
MONTREAL. 

Seuls  représentants  au  Canada. 


113 

ABANDONNEE. 


g^    I  N  ciel  gris,  une  bise  froide,    l'été,   dirait-on,  ne  veut 

I  J      pas  se  faire  complice  d'un  drame  qui  va  se  passer. 

Sur  la  grande  route  où  les  peupliers  se  dressent 
tout  grêles  dans  leur  jeune  vêtement  de  feuilles  à 
peine  déplissées,  on  aperçoit  une  vieille  roulotte  de  bateleurs, 
échouée  là  comme  une  lamentable  épave.  Pas  de  bruit  dans 
ses  flancs.  Seul  un  chien  colossal  hurle  à  la  mort  en  rôdant 
près  des  essieux  rouilles. 

La  triste  chose  que  cette  grande  boîte  lavée  par  la  pluie, 
s 'accotant  sur  un  tas  de  pierres!  D'où  vient-elle? 
Mystère  sombre  où  peut-être  se  cachent  des  larmes. 
Tout  à  coup,  une  fine  main  de  femme,  toute  ridée  par  les 
embruns  et  les  soleils  trop  vifs,  se  pend  à  la  portière.  Elle 
essaie,  vainement,  hélas!  de  faire  mouvoir  le  pêne  faussé; 
bientôt  elle  retombe  lasse.  Alors,  un  cri  s'élève  dans  ce  si- 
lence trop  morne:  l'impuissance,  un  désespoir  farouche  se 
mêlent  à  ces  notes  brèves  et  stridentes.  Est-ce  un  appel?  Je 
m'élance,  et  que  vois- je?...  Sur  une  couchette  de  fer  ver- 
nissé, se  tient  debout  et  comme  galvanisée  d'épouvante,  une 
femme  au  torse  décharné  sous  un  fichu  de  laine  blanche.  Ses 
yeux  larges  et  fixes  sont  plantés  droit  devant  elle,  de  longs 
cheveux  noirs  s'épandent  en  ondes  lustrées  sur  le  pauvre 
coussin  bourré  de  paille  où  s'appuie  son  coude  de  vivant 
squelette. 

Le  dernier  mot  de  la  douleur  est  gravé  sur  le  front  de  cette 
créature  jeune  encore,  qui  épuise  sa  coupe  de  misère. 

Une  pitié  tendre  m'envahit  soudain.  Je  m'approche  du 
pauvre  grabat,  et  ce  léger  bruit  rappelle  à  elle  la  moribonde. 
Ses  prunelles,  qu'on  dirait  presque  déjà  murées  dans  la 
tombe,  se  reportent  vivement  sur  moi,  et  elle  me  tend  des 
bras  ou  la  peau  desséchée  par  la  fièvre  se  froisse  comme  fe- 
rait de  la  soie  humide. 

— C'est  une  amie  qui  vient  à  vous,  lui  dis-je  en  l'abordant; 
laissez-moi  vous  soulager  un  peu,  voulez-vous? 

— Merci,  répond-elle  d'une  voix  qui  fait  courir  un  frisson 
dans  tout  mon  être,  il  n'est  plus  pour  moi  de  soulagement; 
mais  que  Dieu  vous  bénisse,  vous  qui  venez  comme  1  'ang€  de 
l'agonie. 

Je  l'avoue,  je  fus  saisie  de  stupeur  en  entendant  l'incon- 
nue s'exprimer  en  ces  termes  avec  un  accent  très  pur. 

Instinctivement,  comme  pour  trouver  la  clef  d'une  énigme, 
je  jetai  un  regard  autour  de  moi,  et  j'aperçus  çà  et  là  des 
vestiges  de  confort  et  même  de  recherche.  Un  fauteuil  dé- 
doré finissait  de  vieillir  dans  un  coin,  une  harpe  d'ébène  lais- 
sait pendre  ses  cordes  déjetées  sur  les  parois  de  la  roulante 
demeure;  puis,  je  vis  un  grand  Christ  d'ivoire,  d'une  facture 
magistrale,  accroché  à  un  clou,  bien  en  face  du  lit.     L'œil  li 


114 

clairvoyant  de  la  mourante  avait  suivi  mon  investigation, 
elle  eut  comme  un  reste  de  sourire  en  voyant  mon  étonne- 
ment. 

Enfin,  elle  me  prit  la  main,  et  toute  secouée  par  des  hoquets 
lugubres,  elle  me  conta  brièvement  sa  tragique  histoire.  Ap- 
partenant à  une  famille  bien  connue  dans  le  monde  des  ar- 
tistes, dont  elle  se  garda  cependant  de  me  décliner  le  nom, 
elle  s'éprit,  à  vingt  ans,  d'un  jeune  violoncelliste  qu'elle 
épousa  malgré  sa  pauvreté  et  les  répugnances  des  siens. 

— Ah!  soupirait-elle,  comme  Dieu  a  puni  cette  révolte  en- 
vers mes  parents!  Toujours  une  ombre  est  venue  se  placer 
entre  le  bonheur  et  moi.  Nous  menâmes,  toutefois,  durant 
quelques  années,  une  existence  assez  brillante.  Mon  mari 
m'avait  associée  à  ses  succès:  nous  donnâmes  de  ci  de  là  des 
concerts  qui  eurent  de  la  vogue;  puis,  un  soir,  au  sortir  d'un 
salon  surchauffé,  je  ramenai  mon  époux  atteint  d'une  con- 
gestion aiguë.  Quels  jours  suivirent'?...  Ah!  la  vie  des  ar- 
tistes est  belle,  tant  que  la  santé  demeure,  mais  la  maladie 
survenant  vous  emporte  et  le  présent  et  l'avenir...  Si,  du 
moins,  dans  ce  naufrage  de  la  fortune,  j'avais  pu  conserver 
mou  mari  que  j'aimais  et  qui  m'aimait,  oh!  qui  m'aimait 
tant!. .. 

Elle  semblait  savourer  les  joies  rétrospectives  d'une  union 
bien  douce;  mais,  que  c'était  poignant  d'entendre  cette 
femme  parler  d'amour  sur  le  seuil  de  la  tombe! 

—II  mourut  peu  après,  ajouta-t-elle,  en  un  sanglot  convul- 
sif  ;  déjà  même  son  âme  était  loin  de  moi  qui  ne  pus  obtenir 
de  lui  ni  un  mot  ni  un  dernier  regard  conscient.  Je  restai 
seule,  toute  seule  sur  la  terre.  Seule!  non.  se  reprit-elle, 
comme  saisie  de  remords,  j'avais  encore  un  petit  être  de  mon 
sang,  ma  fille,  mon  trésor.    Voyez  plutôt  comme  elle  est  belle! 

Et,  soulevant  la  mince  couverture  qui  l'enveloppait,  elle 
me  découvrit  une  mignonne  fillette  de  deux  ans  à  peine,  jolie 
comme  un  amour  de  Greuze.  De  longs  cils  dorés  et  soyeux 
frangeaient  ses  paupières  d'une  blancheur  nacrée.  Une  bou- 
che aux  lignes  très  pures  s 'entr 'ouvrait  dans  un  sommeil  pai- 
sible:   elle  riait  aux  anges,  ses  frères. 

Eperdue,  la  mère  la  saisit  dans  ses  bras,  la  pressa  sur  son 
cœur,  dont  les  battements  soulevaient  l'étoffe  qui  la  ceignait, 
sans  que  l 'adorable  bébé  sortît  de  son  calme  repos. 

— Pauvre  bien-aimée,  s'écria-t-elle,  alors,  faut-il  donc  que 
ma  vie  s'épuise  si  vite  et  que  je  t'abandonne?  Abandon- 
née!... Ma  fille,  une  abandonnée!  sans  parents,  sans  amis, 
toute  seule  dans  un  monde  marâtre  aux  orphelins! 

Cet  élan  d'amour  maternel  avait  amené  une  dernière  et 
avare  larme  dans  ses  yeux  qui  déjà  avaient  tant  pleuré. 

Le  dirai-je?  je  restai  silencieuse;  mais  sans  doute  ce  si- 
lence fut-il  plus  éloquent  que  toute  parole,  car  l'inconnue 
jeta  sur  moi  un  regard  d'une  infinie  douceur. 

— Quand  je  restai  veuve,  continuât-elle,  j'eus  recours  aux 


115 

miens  que  j'avais  tant  offensés  autrefois;  mais  ma  mère,  qui 
m'eût  pardonnée  peut-être,  venait  de  s'éteindre,  ignorante  de 
mon  sort,  et  mon  père  se  montra  impitoyable. 

— Ma  fille  est  morte  le  12  J...  19...,  me  fit-il  répondre; 
je  ne  me  connais  point  d'autre  enfant.  . . 

C'est  là  tout  ce  que  j'ai  obtenu  de  lui. 

Oh!  que  le  ciel  ne  me  venge  pas!  s'écria-t-elle  dans  un  dé- 
lire presque  sauvage.  Moi,  j'avais  mérité  un  refus;  mais 
devait-il  rester  sourd  aux  grâces  innocentes  de  ma  chérie?... 

Nous  partîmes  donc  au  hasard  des  grandes  routes;  ma  voix 
s'éteignait  peu  à  peu  dans  le  chagrin  qui  me  tenaillait  le 
cœur. . . 

Comment  avons-nous  vécu  depuis  lors?  J'ai  peine  à  me  le 
rappeler,  tant  ma  mémoire  devient  rebelle...  Je  vendais, 
chaque  jour,  quelque  débris  de  mon  ancienne  opulence.  11 
ne  me  reste  plus  que  ces  rares  souvenirs  que  je  lègue  à  ma 
fille.  Il  y  a  surtout  mon  grand  christ,  cadeau  de  fête  de  mon 
mari.  Hélas!  c'est  le  seul  ami  qui  me  soit  resté  fi.dèle  dans 
mon  malheur;  c'est  devant  lui  que  ma  chérie  a  balbutié  ses 
premières  prières.  . . 

La  voici,  me  dit-elle,  après  un  long  silence  et  en  détour- 
nant la  tête,  prenez-la...  je  vous  la  donne...  Aimez-la  bien, 
n'est-ce  pas?  Parlez-lui  quelquefois  de  sa  pauvre  maman  qui 
se  ineurt  de  ne  pouvoir  plus  la  faire  vivre...  Aimez-la  bien, 
redit-elle  encore,  protégez  ma,,. 

Soudain,  sa  tête  pâle  se  renversa  sur  le  coussin,  un  voile 
s'étendit  sur  ses  yeux,  un  souffle  court  et  oppressé  la  secoua. 
Elle  m  'avait  légué  sa  fille  sans  prononcer  le  nom  qui  lui  eût 
assuré  peut-être  un  toit  et  une  famille.  . . 

Pieusement,  comme  à  une  sœur  de  misère,  je  fermai  les  pau- 
pières bleuies  que  je  fis  baiser,  après  moi,  à  l'enfant,  qui,  in- 
consciente de  la  mort,  se  tenait  éveillée  et  toute  souriante 
dans  mes  bras . . . 

La  pauvre  jeune  mère  repose  en  paix  dans  un  coin  luzu- 
riant  du  cimetière  du  village,  où  les  roses  fleurissent  jalouse- 
ment pour  elle. 

Par  les  jours  bleus,  une  fillette  vêtue  de  deuil  va  accrocher 
une  nouvelle  couronne  à  la  croix  de  granit,  où  seul  un  Re- 
qniescat  in  pace  est  gravé  sur  la  pierre.  Elle  se  cramponne 
au  collier  d'un  grand  chien  danois  qui  la  suit  partout,  et  qui 
lèche  parfois  la  terre  recouvrant  les  restes  d'une  maîtresse 
aimée. 

Quand  elle  sort  du  jardin  funéraire,  la  bambine  aux  che- 
veux d'or  brun  vient  se  jeter  dans  mes  bras  toujours  plus 
tendrement  ouverts. 

Ce  n'est  plus  l'Abandonnée,   c'est   ma  Dieudonnée  à   moi. 

Antoinette  de  Mirecourt,   ou  mariage  secret  et  chagrins  ca- 
chés,   roman   canadien,    par   Mme    Leprohon,    traduit    de 

l'anglais.   In-12 50c 

LA  OIE  J.-B.  ROLLAND  &  FILS,  Montréal. 


116 


Le  Grand 

Journal  ûb  Famille 

du  Canada. 

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monde,  les  événements  du  voisinage  et  toutes 
ces  matières  à  lire  si  utiles  et  si  intéressantes 
sont  apportées  à  son  chez-soi  tous  les  jours,  par 
le  journal  quotidien,  et  toutes  les  semaines 
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Ici,  au  Canada,  c'est  toujours  La  PrcSSC 
qu'on  préfère.  Ses  nouvelles  sont  les  plus 
diverses,  ses  matières  à  lire  sont  les  plus  variées 
et  les  plus  intéressantes,  et,  par  conséquent 
son  arrivée  à  la  maison  est  attendue  avec  le 
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Montréal,  Canada. 


117 


^rancMM 


6^  IBIh^ai!)^ 


^' 


L  y  a  quelques  années,  à  Paspébiac. 
C'est  le  soir.  La  mer  est  d'un 
calme  reposant. 

Çà  et  là  des  frissons  sur  la  vaste 
nappe  bleue  comme  de  la  eoie  qui  se 
plisse  sous  les  doigts  caressants  de  la 
femme. 

La  lune,  dans  sa  plénitude,  traverse  d'une  large  raie  d'ar- 
gent les  flots  assoupis. 

Dans  la  paisible  immensité  du  soir,  aussi  pure  que  le  cœur 
d'un  séraphin,  les  étoiles,  qui  semblent  se  nuire,  tant  elles 
sont  nombreuses,  étincellent  comme  une  foison  de  pierreries. 

Là-bas,  à  l'extrémité  du  barachois,  dont  le  sablonneux 
triangle  se  prolonge  dans  la  mer,  la  lumière  du  phare  jette 
ses  premiers  feux. 

Et  le  long  de  la  falaise,  et  parmi  les  "chafauds",  et  sur  la 
mer  se  meuvent  des  ombres  épaisses. 

Ce  sont  les  pêcheurs  qui  vienneat  de  tendre  leurs  rets,  ou 
seinent  pour  la  boette  du  lendemain. 

Les  seines  décrivent  dans  la  baie  de  larges  cercles  qui  vont 
en  se  rétrécissant,  et  quand,  enfin,  les  seineurs  se  sont  rappro- 
chés jusqu'à  se  toucher  du  coude,  c'est  une  pluie  de  diamants 
qui  s'abat  sur  la  grève,  à  cause  de  la  phosphorescence  de 
la  mer. 

Emprisonnés  dans  les  mailles  étroites,  il  y  a  des  harengs 
au  dos  d'argent,  des  truites  aux  écailles  miroitantes,  des 
éperlans  tout  petits  et  frétillants,  des  iplies  au  ventre 
large  et  plat,  des  raies  à  longue  queue,  des  crabes  rampants  à 
l'aspect  hideux  dans  l'obscurité. 

Ce  soir-là,  cependant,  Abel  Horth,  fils  de  Bémi,  n'était  pas 
descendu  sur  le  "plain". 

Abel  avait  eu  ses  dix-sept  ans  à  la  Trinité.  On  eût  dit  un 
homme  fait.  Il  était  déjà  grand,  avec  des  épaules  larges,  des 
membres  longs  et  une  poitrine  qui  remplissait  tout  le  tricot 
de  laine  brune. 

Les  traits  forts  n'avaient  rien  de  caractéristique,  à  l'ex- 
ception de  la  bouche  au  sourire  charmeur,  qui  donnait  à  toute 
la  physionomie  une  expression  d'inlassable  bonté. 

Les  yeux,  très  noirs,  étaient  couverts  de  sourcils  touffus 
que  l'on  n'avait  jamais  vus  se  froncer.  Le  barbe,  déjà,  com- 
mençait à  pousser.     Et,  tout    jeune  qu'il  fût,  Abel  avait  la 


118 

réputation  d'un  pêcheur  habile.  N'était-il  pas,  à  la  dernière 
pêche  du  Nord,  arrivé  deuxième  barge? 

Ce  midi-là,  de  retour  de  la  pêche,  c'est  à  pas  lourds  qu'il 
avait  remonté  la  longue  côte  menant  du  banc  au  chemin  du 
roi.  Il  demeurait  à  quelques  arpents  à  l 'est  du  calvaire,  sur 
la  falaise. 

Et,  quand  il  était  passé  devant  la  grande  croix  noire  en- 
tourée de  la  clôture  en  bois,  il  s'était  signé  avec  un  soupir 
de  douleur. 

Abel  pousse  la  porte  d'une  maisonnette  à  mansarde. 

Il  franchit  la  cuisine,  qui  sert  de  salle  à  manger,  et  entre 
dans  la  pièce  voisine  que  sépare  une  mince  cloison  de  plan- 
ches brutes. 

Dans  un  coin,  sur  un  grabat,  gît  une  femme. 

Près  de  la  couche,  on  voit  une  table  de  bois  blanc  couverte 
de  remèdes  et  d'un  crucifix  en  plâtre, 

La  pauvre  femme  paraît  immobile.  Ses  regards  sont  fixés 
sur  la  cloison,  où  une  main  pieuse  a  broqueté  quelques  litho- 
graphies religieuses  qu«  l'âge  a  jaunies. 

Les  joues  creuses  et  ridées  de  la  malade  ne  sont  pas  plus 
jaunes.  Les  cheveux  en  broussailles,  ni  blancs,  ni  gris,  ont 
cette  teinte  de  la  première  neige  d'hiver  qui  disparaît  au 
lever  du  soleil. 

Sur  le  seuil,  Abel  s'est  arrêté. 

H  ne  sait  pas  si  sa  mère  dort,  ou  bien  si,  dans  le  silence 
glacial  de  la  chambre,  ce  n'est  pas  la  mort  qui  a  passé  par  là. 

— C'est  toé,  Abel,  demande  la  malade,  sans  retourner  la 
tête. 

— Oué,  mère. . . .     Comment  ça  va?. . . . 

— J 'étions  ben  mal  '  épinglée  " . . . .     Approche. 

Le  jeune  pêcheur  s'avança  timidement.  Ce  squelette  vi- 
vant qu'il  avait,  là,  devant  les  yeux,  n'allait-il  pas  entr 'ou- 
vrir une  des  portes  de  l'éternité? 

— Betôt,  mon  gars,  dit  la  mère  d'une  voix  basse,  j'aurai 
défuntisé. . .  C'est  le  docteur  qui  me  l'avont  dit. . .  M'sieu 
le  Curé  itout  m'avont  prépg.ré  pour  le  grand  voyage...  Et 
puis,  j 'voyons  plus  ben  clair... 

— Où  est  Jacques?  demanda  le  jeune  homme,  chagrin,  parce 
que  son  frère  n'était  pas  au  chevet. 

— Il  doit  être  en  haut;  je  l'avons  entendu  marcher  y  a  pas 
cinq  minutes.  .  .  Un  instant,  mon  gars,  ajouta-t-elle  en  rete- 
nant par  la  manche  de  son  tricot  Abel,  qui  se  levait  pour  al- 
ler chercher  Jacques. 

T'as  toujours  été  un  bon  fils  pour  moé,  dit-elle,  le  bon  Dieu 
t'en  bénira...  Ecoute-moé  ben...  avant  que  de  défuntiser, 
j 'avons  une  faveur  à  te  demander...  Jacques  est  pas  fort; 
l'état  de  pêcheur  est  un  métier  trop  dur  pour  lui:  ça  le  tue- 
riont.  .  .  Y  tient  ça  de  mon  défunt  homme,  qui  s'étiont  mor- 
fondu à  la  besogne...  Y  a  ben  souffri...  Promets-moé  de 
m 'remplacer  auprès  de  ton  frère... 


119 

— J 'le  promettons,  répondit  Abel,  les  yeux  humides. 
— J 'avons  encore  d'aut'  chose  à  te  demander,  mon  gars, 
continua  la  veuve  de  Eémi  Horth,  en  prenant  entre  les  sien- 
nes les  mains  de  son  fils.  J 'avons  jamais  osé  parler  de  ça  à 
mon  homme  de  son  vivant,  ma.is,  tous  les  jours,  j  'avons  pen- 
sé... à  envoyer  Jacques  au  collège...  Promets-moé  de  le 
faire  éduquer. 

Et  la  mère  regarda  son  fils  avec  des  yeux  qui  sont  tout  un 
monde  de  mystère  et  d'amour. 

Abel,  qui  aimait  bien  son  frère,  mais  encore  mieux  sa  mère, 
fut  quelques  secondes  sans  répondre.  Comment  s 'y  pren- 
drait-il, lui,  le  pauvre,  le  pêcheui',  qui  gagnait  de  peine  et  de 
misère  le  pain  des  trois?  Le  collège,  pour  lui,  c'était  un 
gouffre  sans  fond  où  s'engloutissaient  des  sommes  fabuleuses. 
Mais  sa  mère,  sur  son  lit  de  mort,  le  lui  demandait  sur  un 
ton  qu'il  n'avait  jamais  connu,  ni  si  tendre,  ni  si  pressant. 

Sans  s'arrêter,  alors,  à  réfléchir,  pour  n'être  pas  tenté  de 
refuser,  c'est  d'une  voix  assurée  qu'il  répondit: 
— Mère,  je  vous  l 'promettons  ! . . . 

A  ce  moment,  Jacques  parut  dans  l'encadrement  de  la 
porte. 

Agé  d'une  douzaine  d'années,  Jacques  était  un  garçon  ma- 
ladif et  maigrelet.  Il  avait  le  front  bas,  comme  tout  ramassé 
sur  lui-même,  le  regard  glauque  et  fuyant,  le  nez  camard,  les 
lèvres  épaisses.  Avec  des  épaules  voûtées,  des  jambes  minces 
dans  la  culotte  de  bure  longue  et  flottante,  c  'était  un  enfant 
pitoyable  et  peu  sympathique. 

— A  genoux,  râla  soudain  la  veuve  Horth,  à  genoux,  mes 
enfants,  que  j 'vous  donnions  ma  bénédiction:... 

Abel  s'écroula  plutôt  qu'il  ne  s'agenouillât,  secoué  par  les 
sanglots. 

Jacques,  les  yeux  secs,  le  regard  distrait,  se  mit  à  genoux  à 
côté  de  son  frère. 

Alors,  tandis  que  par  la  fenêtre    grande  ouverte,  montaient 
de  la  mer  les  accords  d'une  voix  mâle  qui  chantait  une  com- 
plainte, la  moribonde,  levant  son  bras   décharné,  traça  dans 
l'air  un  signe  de  croix  qu'elle  ne  put  achever... 
La  main  était  retombée  inerte  le  long  du  grabat... 


Abel  venait  de  rentrer  a^jrès  avoir  tendu  ses  rets. 

Dans  lo  ciel,  sans  lune,  les  nuages  s 'amoncelaient,  et  le  vent 
d'ouest  chassait  les  vagues  sur  la  grève  avec  un  bruit  de 
canonnade  dans  le  lointain. 

Çà  et  là  dans  le  village,  trouant  les  ténèbres,  qui  se  font 
tôt  en  octobre,  brillaient  de  petites  lumières. 

Abel  alluma  la  chandelle  de  suif  et  mit  le  loquet  aux  portes. 

Comme  il  avait  soif,  il  souleva  la  chaudière  de  ferblanc, 
BOUS  l'escalier,  et  but  à  même  l'ustensile,  essuyant  du  revers 
dp  9.a  maie,  sa  forte  barbe  noire. 


120 

Revenu  à  la  table,  où  il  y  avait  des  restes  du  repas  du  soir, 
il  s'assit,  la  tête  dans  les  mains,  et  songea  longtemps  à  sa 
mère  défunte,  à  son  frère,  à  Françoise  la  blonde. 

Son  profil  se  dessinait  en  silhouette  sur  la  cloison  de  plan- 
ches brutes.  Il  n  'entendait  que  le  vent,  qui  faisait  craquer 
la  mauvaise  charpente,  et  les  lames  qui  venaient  se  briser 
contre  la  falaise. 

Soudain,  le  chien  d'Abel,  qui  veillait  sous  le  poêle,  gronda 
sourdement,  puis  se  mit  à  aboyer. 

Abel  tressaillit. 

Dans  cette  maison  où  il  vivait  seul  depuis  plus  de  douze 
ans,  personne  n'en  avait  franchi  le  seuil  après  le  coucher  du 
soleil. 

Et  quelqu'un  frappait  à  la  porte. 

— Qui  va  là?  demanda-t-il  à  voix  haute,  sans  bouger  de  son 
siège. 

— Moi,  Jacques,  ton  frère. 

— Ah!   c'est  toé,  fit  Abel  en  ouvrant. 

11  enleva  de  sur  un  cofEre  son  cirage  et  son  suroît  encore 
tout  humides. 

— Assis-toé  là,  dit-il,  c'est  pas  un  trône,  mais  ça  vaut  en- 
core mieux  que  ma  chaise,  qui  boîte  autant  que  l 'vieux  Sa- 
muel. 

As-tu  fret,  continua-t-il,  empressé,  j 'm 'en  vas  faire  du 
feu?     Car,  tu  sais,  moé.  j 'pensons  pas  à  ça. 

— Non,  merci,  répondit  Jacque-s.  je  n'ai  pas  froid. 

Au  fait,  poursuivit-il,  il  y  a  quelque  temps  que  je  ne  t'ai 
vu...      Comment  te  tires-tu  d'affaires?... 

— Oué,  y  a  queq'  temps. .  .  murmura  le  pêcheur,  en  baissant 
la  tête  avec  tristesse. 

Sais-tu,  mon  Jacques,  qu'y  a  betôt  deux  mois  que  je  t'a- 
vons pas  vu. . . 

— Oh!  prétexta  le  nouveau  médecin  de  Paspébiac,  les  visi- 
tes, les  consultations...   je  n'ai  pas  un  moment  à  moi... 

—Oué,  oué,  j 'comprends  ça.  Tout  de  même  que  c'est  ben 
triste  de  pas  s 'voir  plus  souvent.  .  .  J 'avons  fait  un  p'tit  saut 
à  ta  maison  ben  des  fois,  mais  le  guignon  me  poursuit... 
t'étais  toujours  sorti...  Ensuite...  j'aimons  autant  te  le 
dire,  ça  m 'gêne  que  d'aller  chez  vous...  j 'avons  toujours 
peur  de  te  déranger. . . 

— A  propos,  observa  Jacques,  en  secouant  négligemment  la 
cendre  de  son  cigare,  sais-tu  bien  que  les  gens  commencent  à 
trouver  étrange  que  je  ne  me  marie  pas... 

— Marie-toé,  alors,  remarqua  le  pêcheur  avec  un  sourire 
triste. 

— Fort  bien,  mon  cher,  mais  on  ne  se  marie  pas  comme  ça, 
sans  crier  gare,  avec  la  première  venue  sur  le  chemin  du 
roi  I . . . 

— C'est  pas  non  plus  ce  que  je  voulions  dire...  On  m'a 
rapporté  que  tu  faisais  les  yeux  doux  à  Catherine  Chapados, 


121 

la  fille  à  Philippe...  C'est  ça  qui  te  ferait  une  bonne  fem- 
me, jolie,  accorte,  bonne  ménagère...  avec  ça  que  l 'bonhom- 
me a  des  bidons,  ajouta-t-il,  en  frottant  son  pouce  contre  son 
index. 

— Bah!  fit  Jacques,  avec  une  indifférence  affectée,  je  me 
passerais  bien  des  bidous  de  Philippe  Chapedos...  Du  reste, 
sa  fille  ne  me  plaît  pas,  et  je  ne  lui  ai  jamais  fait  les  yeux 
doux. 

— Tu  d 'venions  difficile.  Y  est  vrai  que  tout  l 'monde  est 
pas  docteur. . .  Y  a  encore  Charlotte  Huard.  V'ià  qui  te  fe- 
rait un  bon  brin  d 'femme,  et  puis. . . 

— Mon  cher  Abel,  interrompit  Jacques,  tu  es  à  cent  lieues 
de  ma  pensée...  Il  n'y  a  qu'une  femme  que  j'épouserai... 
Sais-tu  qui? 

— Non...  répondit  gauchement  Abel,  en  remplaçant  la 
chandelle,  qui  menaçait  de  s'éteindre. 

— ^Françoise  Aspirot. 

Abel  se  lève  tout  d'une  pièce,  la  gorge  sèche,  les  yeux  ha- 
gards, et  retombe  comme  une  masse  sur  son  siège. 

— Françoise  Aspirot!...  t'as  dit  Françoise  Aspirot!...  ré- 
pète-t-il  d'une  voix  brisée.  .  .  Tu  savons  donc  pas  que.  . . 

— Abel,  qu'as-tu?...  demande  le  médecin  sans  s'émouvoir. 
Est-ce  que  réellement  Françoise?...  Je  n'ignorais  pas  que 
tu  la  trouvais  jolie  fille,  mais  de  là  à  en  être  épris!...  S'il 
fallait  s'amouracher  de  toutes  les  filles  que  l'on  trouve  de 
son  goût.  .  .     Mais  tu  ne  l'aimes  pas?.  . . 

— L'aimer!  j'en  étions  fou!...  A  c't'heure  que  t'as  une 
position,  c'est  pour  elle,  frère,  seule  que  j 'travaillons,  dans 
l'espoir  de  gagner  assez  d'argent  pour  la  marier. . . 

Et,  après  un  silence: 

— Y  a  six  ans  que  je  l'aimions!.  .  . 

— Et  moi  donc!  reprit  Jacques  en  s 'animant,  et  la  voix  mé- 
chante, l'œil  en  dessous.  Il  y  a  cinq  ans,  quand  je  suis  reve- 
nu de  ma  dernière  année  de  collège  à  Québec,  et  que  j'ai  ren- 
contré Françoise  sur  la  grève,  pure  et  fraîche  comme  une 
rose,  je  me  suis  mis  à  l'aimer  comme  ça,  tout  de  suite.  Et, 
chaque  année,  quand  je  revenais  prendre  mes  vacances  d'uni- 
versité, et  que  je  voyais  Françoise  s'épanouir  en  sagesse,  en 
beauté,  je  me  promettais  bien  de  n'avoir  jamais  d'autre 
femme . . . 

Il  se  leva  et  mit  une  main  sur  l'épaule  du  pêcheur: 

— Abel,  continua-t-il  d'une  voix  radoucie,  tu  as  été  plus 
qu'un  frère  pour  moi...  Eh  bien!  sache  que  j'aime  telle- 
ment Françoise  que  si  je  ne  l'ai  pas  pour  épouse,  je  ne  me 
marierai  jamais... 

Abel,  mon  frère,  ma  seconde  mère,  j  'ai  une  faveur  à  te  de- 
mander, celle  qui  couronnera  le  dévouement  de  ta  vie... 
Aide-moi  à  gagner  la  main  de  Françoise,  et  je  te  devrai  le 
bonheur  de  mou  existence.  . .     Fais  cela,  dis,  le  veux-tu î. . . 

Le  pêcheur  se  taisait. 


122 

Devant  ses  yeux  agrandis  par  la  douleur  passèrent  deux 
visions:  Françoise,  si  belle,  si  douce,  si  pure,  dans  sa  robe 
d'indienne  blanche,  avec  ses  yeux  profonds  et  bleus  comme 
la  mer,  et  son  front  de  marbre  couronné  de  cette  masse  ar- 
dente de  cheveux  d'or... 

11  n'aimait  plus  qu'elle  et  son  frère... 

Jamais  il  ne  pourrait  la  sacrifier,  même  à  Jacques...  Il 
l'aimait  trop,  trop,  trop!.  . .  Et  puis,  il  y  avait  si  longtemps 
qu'il  caressait  le  rêve  d'en  faire  sa  femme,  qu'il  la  regardait 
déjà  comme  sienne.  . . 

Des  pleurs  perlèrent  à  ses  cils. 

Sa  vue  s'embrouilla.  Il  ne  distingua  plus  clairement  la 
première  image  qui  s'eflFaça  pour  faire  place  à  celle  d'une 
femme  au  front  ridé,  aux  yeux  ternes  enfoncés  dans  leurs  or- 
bites, à  la  chevelure  d'une  blancheur  indécise. 

Cette  femme,  étendue  sur  un  grabat  de  souffrances,  disait 
d'une  voix  qu'il  n'oublierait  jamais: 

"  Promets-moé.  mon  gars,  de  m 'remplacer  auprès  de  lui".  . . 

Elle  était  vieille,  cette  femme,  fanée,  mourante,  mais  c'é- 
tait sa  mère»  C'était  celle  qu'il  avait  juré  de  remplacer  au- 
près de  Jacques. 

Son  frère  lui  demandait  sa  vie:  l'amour  de  Françoise... 

Cette  vie.  il  la  lui  donnerait. 

Le  pêcheur  se  leva. 

— Jacques,  dit-il,  la  voix  cassée,  je  te  l 'promettons.  . .  je 
t 'aiderons. . . 

— Merci,  répondit  le  médecin,  en  serrant  mollement  la  main 
d'Abel. 

Maintenant,  ajouta-t-il,  il  faut  que  je  m'en  aille,  car 
Abraham  Maldemay,  qui  s'est  planté  un  croc  rouillé  dans  la 
main,  doit  venir  me  voir.  Il  y  a  danger  d'empoisonnement 
du  sang. 

Abel  prit  le  chandelier  d'étain  pour  accompagner  son  frè- 
re jusqu'à  la  porte. 

— Au  revoir,  dit  ce  dernier. 

— Au  revoir,  .laeques.  répondit  le  pêcheur  en  élevant  la 
chandelle  de  suif  fumeuse  au-dessus  de  sa  tête,  pour  mieux 
éclairer  le  médecin,  qui  s'en  allait  d'un  pas  léger,  en  fumant 
sou  cigare. 

Et  quand  Jacques  eut  disparu  dans  la  nuit,  Abel,  sans  re- 
fermer la  porte,  s'écroula  en  travers  de  la  table,  en  sanglo- 
tant, lui,  le  colosse,  comme  un  enfant... 


Abel,  parti  pour  la  pèche  avant  l 'aube,  avait  traversé  à  la 
Grande-Anse.     Il  avait  passé  tout  le  jour  sur  mer. 

Et,  bien  qu'il  eût  fait  une  pêche  abondante,  ayant  pris 
nombre  de  morues  qui  ne  pesaient  pas  moins  de  cinquante 
livres,  il  revenait  à  la  maison  d'un  pas  pesant,  le  front 
sombre. 


123 

U  songeait,  le  pauvre,  que  eet  argent  ne  lui  servirait  guère, 
puisqu'il  ne  servirait  qu'à  lui. 

Tout  le  temps  qu'il  avait  peiné,  au  prix  de  sacrifices  que  lui 
seul  connaissait,  à  faire  instruire  son  frère,  à  lui  obtenir  son 
diplôme  de  médecin,  il  avait  travaillé  avec  courage,  puisqu'il 
avait  une  ambition  au  cœur. 

Et  après  que  .Jacques  se  fût  établi  dans  la  paroisse,  alors,  le 
pêcheur  avait  songé  à  son  propre  bonheur:  se  mettre  assez 
d'argent  de  côté  pour  épouser  Françoise.  Il  s'était  irnposé 
tant  de  privations,  qu'au  printemps,  pensait-il,  il  pourrait  de- 
mander la  main  de  celle  qu'il  aimait. 

Mais,  voilà  qu  'un  soir,  Jacques  avait  frappé  à  sa  porte  et 
lui  avait  demandé  sa  Françoise  aux  cheveux  d'or... 

Suicide  moraJ,  le  grand  frère  avait  fait  saigner  jusqu'à  la 
dernière  goutte  son  cœur  immensément  bon... 

Il  avait  donné  sa  parole  au  cadet,  à  qui  il  ne  pouvait  rien 
refuser  en  mémoire  de  la  morte. . . 

Sa  vie,  maintenant,  était  brisée...  Son  âme  ne  rendait 
plus  aucun  son,  comme  la  harpe  dont  la  dernière  corde  vient 
d'être  rompue  par  une  main  profane... 

Depuis  deux  jours  que  Jacques  était  venu  le  trouver,  il  al- 
lait ainsi  qu'une  barge  désemparée  sur  une  mer  sans  ri- 
vages. .  . 

Se  résoudrait-il  jamais  à  parler  à  Françoise?... 

Il  faudrait  pourtant  en  finir  un  jour  ou  l'autre,  il  l'avait 
promis  à  Jacques.  .  . 

Il  marchait    la  tête  basse. 

On  venait  dans  sa  direction. 

Il  allait  céder  le  pas  quand  un  flot  de  sang  monta  de  son 
cœur  à  sa  figure. 

— Françoise!...  s'éeria-t-il. 

C'était  comme  s'il  eût  retrouvé  un  être  adoré  que  l'on  croit 
à  jamais  perdu. 

Tous  deux  s'arrêtent. 

Abel  lève  les  yeux, 

La  grande  croix  noire  du  calvaire  se  trouve  devant  lui... 

11  frémit. .  . 

Lui  faudra-t-il  donc,  lui  aussi,  boire  jusqu  'à  la  lie  le  calice 
de  la  douleur  T. . . 

Il  regarde  la  jeune  fille,  radieuse  dans  la  paix  ambiante  de 
la  tombée  du  jour,  sa  beauté  blonde  et  fraîche  tout  ensoleil- 
lée, se  découpant  merveilleusement  sur  le  fond  bleu  de  la  mer 
endormie. 

— Françoise,  dir  Abel,  ignorant  des  roueries  du  langage,  tu 
m'en  voudras  pas  si  ce  que  j 'allons  te  dire  te  surprend!... 
.l 't'avons  jamais  fait  d'avances,  mais  t'as  p'tet  ben  cru 
qu'un  bon  jour  j 'te  demanderions  pour  ma  femme... 

— Abel,  tu  as  toujours  été  bon  et  gentil  pour  moé,  répond 
Françoise  en  rougissant,  mais  une  honnête  fille  ne  doit  pas 
faire  de  ces  calculs. 


124 


— Eh  ben!  Françoise,  j'y  avons  pensé  poui-  tout  de  bon  de- 
puis queq'  jours,  et  j 'm 'étions  dit  comme  ça  que  j'me  marie- 
rions jamais. .  . 

Françoise  pâlit  et  s 'accouda  à  la  clôture  du  calvaire. 

— Vois-tu,  poursuit  Abel,  après  quelques  instants  d'un  si- 
lence atroce  pour  les  deux,  j'me  sentons  pas  d'inclination 
pour  le  mariage...  et  puis...  et  puis...  c'est  à  peine  si 
j 'pouvons  gagner  de  quoi  vivre  tout  seul...  Plus  ç^  va, 
moins  la  morue  paye.  .  .  Et  si  j 't'épousions,  Françoise,  j 'vou- 
drions tant  de  belles  choses  pour  toé!... 

La  jeune  fille  se  tait. 

— Encore,  si  j 'avions  l'espérance  de  faire  de  l'argent  com- 
me mon  frère  Jacques...     A  propos,  Françoise,  comme  j'é- 


125 

tions  décidé  à  rester  une  jeunesse,  et  que  j 'aimions  ben  Jac- 
ques, j 'serions  si  content  de  vous  voir  convoler... 

Elle,  la  tête  basse,  ne  dit  mot. 

Le  pêcheur,  de  plus  en  plus  mal  à  l'aise  de  ce  silence,  con- 
tinue : 

— Jacques  m'a  souvent  paru  te  trouver  de  eon  goût. . .  T'es 
si  jolie  qu'tas  ainq'  l'embarras  du  choix!... 

Abel  parle,  parle,  mais  c'est  une  cloche  fêlée  qui  rend  un 
son  lugubre. 

Françoise  est  toujours  muette. 

— Veux-tu  que  je  lui  parlions  à  ton  sujet?  demande  le  fils 
de  Eémi,  qui  lève  les  yeux  vers  le  calvaire  pour  ne  pas  regar- 
der la  jeune  fille. 

Françoise  la  blonde  tend  alors  la  main  au  pêcheur: 

— Au  revoir,  Abel,  il  se  fait  tard...  Nous  recauserons  de 
cela  demain,  veux-tu  î. . . 

— Bonsoir,  Françoise.  . . 

Abel  sent  un  frisson  terrible  secouer  ses  membres. 

Une  larme  brûlante,  larme  d'ange,  vient  de  tomber  sur  sa 
main  hâlée,  brisée  par  les  labeurs  de  la  mer. 

La  jeune  fille,  elle,  poursuivait  sa  route,  sans  retourner  la 
tête. 

*       *       * 

Le  lendemain,  un  dimanche,  le  redoutable  vent  d'est,  ac- 
compagné de  pluie,  faisait  rage.  La  terre  argileuse  du  che- 
min se  détrempait  en  une  peinture  brique. 

Le  ciel  était  d'un  gris  lamentable. 

Dans  les  sinuosités  de  la  falaise,  goélands  et  mouettes  fai- 
saient entendre  leurs  cris  rauques  et  saccadés. 

La  sirène  du  phare  retentissait  à  travers  le  brouillard  de 
la  mer  rageuse. 

Agenouillés  dans  l'église,  les  fidèles  priaient. 

Un  homme,  soudain,  franchit  en  courant  l'enceinte  sacrée. 

Sa  voix  couvre  celle  des  chantres  et  du  petit  orgue. 

— Les  "marrins"  sont  cassés!...  les  barges  s'en  vont  à  la 
dérive! . . . 

En  un  clin  d'oeil,  les  pêcheurs,  vieillards,  hommes  dans  la 
force  de  l'âge,  jeunes  gens,  voire  même  des  enfants  qui  por- 
tent encore  la  culotte,  sortent  du  temple  avec  précipitation. 

Il  y  a  quelque  chose  de  sinistre  dans  cette  nouvelle. 

C'est  tout  comme  si  l'on  eût  crié.  "Le  feu  est  à  vos  mai- 
sons !" 

Leurs  barges,  en  effet,  avec  leurs  gréements,  les  rets,  les 
seines,  les  filets,  les  voiles,  c'est  toute  leur  fortune. 

Et  les  voilà  qu'ils  courent  dans  la  tempête. 

Arriveront-ils  à  temps  pour  rattraper  leurs  barges  et  les 
mettre  à  l'abri  du  vent,  à  l'ouest  du  barachois? 

Les  éclairs  déchirent  en  zigzags  les  nues  noires.  Menaçan- 
tes comme  des  fauves,  les  vagues  se  ruent  en  montagnes  écu- 
mantes  contre  la  falaise,  où  elles  se  brisent  avec  un  sonore 
fracas. 


126 

Débarrassées  de  leurs  ancres,  les  embarcations  sont  empor- 
tées au  large  par  le  déchaînement  des  éléments. 

Les  femmes,  à  l'église,  supplient  l'Etoile  de  la  Mer  et  le 
Dieu  qui  commande  aux  flots,  d'avoir  pitié  de  leurs  hommes 
et  de  leurs  gars. 

Pas  une,  cependant,  ne  prie  avec  autant  d'ardeur  que  Fran- 
çoise qui,  à  genoux  aux  pieds  de  la  Vierge  blonde  comme  elle, 
laisse  tomber  sur  les  grains  de  pierre  bleue  de  son  chape- 
let des  larmes  d'amour  et  d'effroi. 

Les  pêcheurs,  maintenant,  sont  arrivés  sur  la  grève,  balayée 
jusqu'à  la  côte  du  Portage  par  des  houles  d'un  vert  sinistre 
et  magnifique. 

Alors,  ces  héros  obscurs  de  la  mer,  ces  vaillants  qui  bravent 
les  fureurs  de  la  gueuse  pour  gagner  le  pain  de  tous  les  jours, 
s 'efforcent  de  mettre  à  l'eau  leurs  "flats",  afin  d'atteindre 
leurs  barges. 

Ils  n'ont  même  pas  songé  à  se  couvrir  de  leurs  cirages  et 
de  leurs  suroîts. 

Vingt  fois  ils  s  'élancent,  vingt  fois  la  mer  les  rejette  vio- 
lemment sur  la  grève  rocailleuse. 

Les  uns  après  les  autres  parviennent  enfin  à  lancer  leurs 
embarcations  à  la  mer. 

Chaque  vague  menace  de  les  engloutir. 

Les  voici  à  bord  de  leurs  barges,  dont  ils  hissent  les  voiles. 

Ils  dirigent  la  barre  sur  le  phare. 

Le  "parchenier  ",  compagnon  de  pêche  d'Abel,  était  rete- 
nu à  la  maison  par  la  maladie. 

Eesté  seul  sur  le  banc,  le  frère  de  Jacques  réussit,  après 
des  efforts  surhumains,  à  mettre  son  "flat"  à  la  mer. 

Tantôt,  il  apparaît  sur  la  crête  blanche  des  vagues  en  dé- 
mence, tantôt  il  disparaît  dans  des  gouffres  béants... 

C  'est  à  ce  moment  que  les  femmes,  la  messe  finie,  arrivent 
sur  la  grève,  haletantes  et  anxieuses. 

Elles  voient  Abel  tendre  la  voilure  en  luttant  contre  le  vent 
qui  s 'y  engouffre.  » 

La  iîarge  s'élance  avec  une  rapidité  qui  fait  peur.  .  . 

Elle  court  sur  la  cîme  des  flots... 

On  dirait  un  fantôme  qui  fuit  dans  le  brouillard... 

Deux  cents  poitrines,  soudain,  laissent  échapper  un  cri 
d'horreur. . . 

Les  mâtereaux  se  sont  cassés  sous  la  violence  de  la  tempê- 
te, les  voiiles  se  sont  déchirées,  et  la  vague  puissante  a  fait 
chavirer  la  barge  démâtée. 

Abel,  les  cheveux  au  vent,  les  traits  transfigurés  par  une 
pensée  siipérieure  à  celle  de  la  mort,  lève  les  deux  bras  au 
ciel,  et  disparaît  dans  l'abîme  et  l'éternité 

Il  avait  vu  passer,  sans  doute,  devant  ses  yeux,  deux  fem- 
mes plus  chères  que  la  vie:  l'une  à  qui  il  avait  sacrifié  l'au- 
tre, l'épouse  espérée  à  la  mère  défunte. 


121 


Le  lendemain  soir,  à  basse  mer,  à  l'heure  où  les  dernières 
notes  de  l'angélus  s'égrenaient  dans  le  beau  ciel  de  Dieu, 
teinté  d'orange  et  de  pourpre,  les  pêcheurs,  descendant  sur  la 
grève,  aperçurent  de  loin  une  femme  à  genoux,  enveloppée 
dans  un  raj'onnement  de  lumière  d'or. 

Etendus  près  d'elle,  ils  reconnurent  Françoise,  tenant  dans 
ses  bras  le  cadavre  d 'Abel  Ilorth. 

De  ses  cheveux  blonds  déroulés  sur  ses  épaules,  elle  es- 
suyait les  caillots  de  sang  sur  la  figure  tuméfiée  du  pêcheur. 

Quand    elle    vit    les  hommes,  Françoise  se    mit  à  rire  aux 

Elle  était  folle.  RODOLPHE  GIRARD. 


128 
VARIETES  SCIENTIFIQUES. 


Cullinan  I  et  Cullinan  II. 
Les  plus  gros  diamants  du  monde. 

Elle  est  tout  de  même  intéressante  l'histoire  du  plus  gros 
diamant  du  monde.  Le  Cullinan  dépasse  en  dimensions  tous 
les  diamants  trouvés  jusqu'à  notre  époque.  Le  26  janvier 
1905,  sur  un  talus  de  la  mine  Premier,  près  de  Pretoria,  fut 
recueilli  par  hasard  un  énorme  diamant;  à  l'état  brut,  il  pe- 
sait 3,027  carat-s  anglais,  et  l'on  prétend  que  ce  n'était  qu'un 
morceau  d'une  pierre  plus  volumineuse  cassée  pendant  les 
travaux  de  la  mine.  A  cette  merveille  il  fallait  un  nom.  On 
lui  donna  celui  de  M.  Cullinan,  le  président  de  la  Société  qui 
exploite  la  mine  Premier. 

Il  était  difficile  d 'estimer  la  valeur  de  cette  pierre,  qui 
mesurait  10  centimètres  de  haut  sur  6  de  large.  La  plus 
lourde  pierre  trouvée  avant  celle-ci  ne  dépassait  pas  971  ca- 
rats. C'était  l'Excelsior.  On  l'estima,  en  gros,  à  plus  de  62 
millions  de  francs.  Qu'en  faire?  On  la  conserva  quelque 
temps  à  Johannesburg  et,  au  mois  d'août,  le  général  Botha 
proposa  au  gouvernement  du  Transvaal  de  l'offrir  au  roi 
Edouard  VII,  vrai  cadeau  royal,  mais  en  somme  peu  onéreux, 
parce  que  le  Transvaal  prélève  comme  impôt  la  part  du  lion, 
60  pour  cent  sur  les  bénéfices  des  mines  de  diamant. 

Il  fut  résolu  que  ce  serait  la  maison  Joseph  Asscher  et  Cie 
d'Amsterdam  et  de  Paris  qui  opérerait  la  taille  difficile  et 
délicate  du  Cullinan,  comme  elle  avait  mené  à  bien  celle  de 
l'Excelsior.  Le  précieux  diamant  a  voyagé,  comme  tous  les 
diamants,  en  simple  petit  colis  postal  recommandé  au  tarif 
ordinaire,  mais  assuré  pour  une  forte  somme.  Il  arriva  in- 
tact rue  Xiew  Tolstraat  chez  MM.  Asscher.  On  l'enferma 
dans  un  petit  souterrain  eu  ciment  armé  dont  la  porte  blin- 
dée mesurait  0  m.  75  d  'épaisseur.  Dans  ce  souterrain  éclairé 
à  la  lumière  électrique,  on  avait  disposé  un  gros  coffre-fort 
à  plusieurs  secrets,  connus  seulement  de  trois  personnes.  Tous 
les  soirs,  au  moyen  d'un  ascenseur,  M.  Koë,  le  polisseur  bien 
connu  de  la  maison,  accompagné  de  l'un  de  ces  messieurs 
Asscher,  descendait  le  fameux  diamant  renfermé  dans  un  sac 
en  cuir  et  le  plaçait  dans  un  des  compartiments  du  coffre- 
fort.  Alors  tout  restait  en  état  jusqu'au  lendemain  matin, 
où  les  mêmes  personnes  venaient  reprendre  le  diamant. 

Le  constructeur  du  souterrain  prétend  que,  à  l'ouvrier  le 
plus  habile  muni  des  outils  les  plus  perfectionnés,  il  faudrait 
au  moins  quinze  jours  pour  percer  soit  la  porte,  soit  les  murs. 
Deux  veilleurs  de  nuit  allaient,  du  reste,  toutes  les  heures, 
visiter  l'état  des  lieux.    Malgré  les  progrès  acquis  dans  l'art 


129 

de  percer  les  cott're-foi'ts,  on  était  sans  inquiétude  à  la  tail- 
lerie Asscher. 

Les  travaux  furent  cooimeneés  le  23  février  1908.  La 
taille  nécessite  trois  opérations  principales:  le  clivage,  le 
débrutage  et  le  polissage.  Le  clivage  fut  exécuté  par  iL  Ass- 
cher lui-même.  Il  permet  non  seulement  d'enlever  les  dé 
fau'ts  existant  dans  la  pierre,  mais  surtout  de  réaliser  la  forme 
la  plus  avantageuse,  tout  en  diminuant  le  moins  possible  la 
grosseur  de  la  pierre.  A  l'état  brut,  le  Cullinan  avait  une 
forme  peu  commode  à  manier.  On  dut  prendre  conseil  des 
meilleurs  connaisseurs  d'Amsterdam,  après  avoir  fabriqué 
des  modèles  en  verre  que  l'on  étudia.  Finalement,  on  se  ré- 
solut à  cliver  la  pierre  en  deux  parties,  ce  qui  devait  amener 
la  production  de  deux  diamants  volumineux  et  de  petits  dia- 
mants accessoires.  M.  Asscher  a  écrit  le  procès-verbal  de 
l'opération.  "Dans  l'atelier  de  clivage,  dit-il,  sont  présents 
mes  deux  frères,  quelques  membres  de  notre  personnel  tech- 
Jiique  et  trois  Anglais  représentants  du  roi  d'Angleterre,  .le 
n'éprouve  pas  la  moindre  nervosité,  et  cependant  je  sais 
quelle  somme  énorme,  incalculable,  est  l'enjeu  de  l'opéi'«,tioii. 
Songez  donc,  un  diamant  de  3,027  carats!  Comment  la  pierre 
va-t-elle  réagir  sous  le  coup  du  maillet?  Je  retire  mon  habit 
je  retrousse  mes  manches  et  je  m'assieds  devant  l'établi;  le 
diamant  est  solidement  fixé  à  son  support.  Sans  la  moindre 
hésitation,  je  place  le  couteau  sur  l'entaille,  je  lève  mon 
maillet  et  je  frappe  avec  force! 

"Un  petit  bruit  sec.  C'est  le  couteau  du  cliveur  qui  s'est 
brisé  en  deux,  ce  qui  arrive  quelquefois.  Je  recommence  avec 
un  nouveau  couteau.  Je  sens  que  la  pierre  peut  éclater  en 
mille  morceaux.  Des  bravos  retentissent.  Le  clivage  a  réus- 
si.   On  était  tout  de  même  un  peu  pâle,  autour  de  l'établi." 

Les  deux  morceaux  obtenus  ont  dû  subir  encore  quelques 
nouveaux  clivages.  Le  plus  volumineux  fut  appelé  Cullinan 
I;  il  pèse  1,700  carats;  le  second,  Cullinan  II,  est  de  1,000 
carats.  Les  autres  morceaux,  provenant  des  clivages  succes- 
sifs, sont  beaucoup  plus  petits.  Toutefois,  l'un  d'eux  donne 
encore  un  magnifique  brillant  de  100  carats    (35,000  livres). 

Le  polissage,  exécuté  par  M.  Henri  Koë,  a  commencé  le  3 
mars  et  a  duré  un  mois;  il  a  poli  ensuite  le  Cullinan  II  sur 
deux  meules  en  acier  de  0  m.  50  de  diamètre  environ  action- 
nées par  un  moteur  électrique  de  12  chevaux,  leur  imprimant 
une  vitesse  de  2,450  tours  à  la  minute.  Ordinairement,  les 
meules  n'ont  que  28  centimètres  de  diamètre  et  ne  marchent 
qu'avec  une  vitesse  de  2,000  tours.  L'opération  aussi  assez 
délicate  a  bien  réxissi.  Au  mois  d'octobre,  le  Cullinan  II  était 
terminé;  taillé  en  forme  de  brillant  rond,  il  ne  pèse  que  330 
carats,  le  débrutage  et  le  polissage  lui  ayant  fait  subir  un» 
perte  de  670  carats.  Malgré  ce  sacrifice,  c'est  encore  ]e  plus 
gros  diamant  connu,  après  le  Cullinan  I. 

Lo  Grand-Mogol  pèse  279  carats,  l'Ortof  2-15,  le  Eégent 
237,  le  Koh  i-Noor  186,  réduit  à  106  par  une  seconde  taille. 


130 

Le  CulliDan  I  n 'a  été  terminé  qu'en  décembre.  Si  on  com- 
pare ces  deux  merveilles,  on  peut  dire  que  le  Cullinan  II  ex- 
cite l'admiration  des  connaisseurs;  il  est  de  couleur  blanche 
teintée  de  bleu.  Les  brillants  ordinaires  ont  58  facettes  dont 
32  forment  la  couronne,  24  le  pavillon.  2  la  table  et  la  cu- 
lasse. Or,  on  a  doublé  les  facettes-  au  pavillon  et  à  la  cou- 
ronne; il  y  a  donc  114  facettes.  La  pierre  est  resplendis- 
sante d'éclat  et  de  beauté. 

Le  Cullinan  I  a  été  taillé  en  pendeloque;  il  possède  sur 
son  cadet  la  sui>ériorité  de  la  forme  et  sa  grosseur.  De  1,700 
carats  qu'il  pesait  à  l'état  brut,  il  lui  en  reste  seulement  63(), 
Je  double  à  peu  près  du  Cullinan  II,  On  affirme  que  ces  deux 
pierres  pourraient  être  vendues  à  la  criée  jusqu'à  100  mil- 
lions de  francs.  Ce  sont  des  estimations  évidemment  sans 
grande  portée. 

Des  photographies  ont  été  tirées  pendant  le  travail  et  se- 
ront remises  au  roi.  MM.  Asscher  ont  fait  hommage  aussi 
au  roi  d'un  modèle  original  du  Cullinan  en  forme  brute,  re- 
produit en  cristal  de  roche  et  posé  sur  un  piédestal  en  or  et 
émail.  La  taille  devait  durer  deux  ans,  MM.  Asscher  sont 
parvenus  à  faire  ce  travail  en  moins  d'un  an.  Les  deux  dia- 
mants ont  été  remis  au  roi  Edouard,  comme  on  l'a  dit  ici,  à 
l'occasion  du  67e  anniversaire  de  sa  naissance  (novembre 
]S41).  Le  plus  gros  diamant  du  monde  va  être  déposé  à  la 
Tour  de  Londres  avec  les  autres  joyaux  de  la  Couronne. 

HENRI  De  PARVILLE. 


TELEPHONE   BELL,    MAIN    1692 

ALFRED       EAVES     (Enregistré) 
W.-E.    HAYES,    (Successeur) 

BIJOUTIER     EN     ÔROS     ET     EN      DETAIL 


Diamants,  Perles,  Bijouterie   de   haute   nouveauté;  Montres, 
Horloges,  Argenterie,  Verre  coupé,  etc.,  etc. 

No  23,  rue  Notre-Dame  Ouest,  Montréal 


PEOBLEME  No  11. 

Un  père  a  vingt-quatre  ans  de  plus  que  son  fils;  mais,  si 
l'on  doublait  l'âge  du  fils,  on  aurait  dix  ans  de  plus  que 
l'Age  du  père.  —  On  demande  quel  est  l'âge  de  chacun. 

Voir  rcponsr,  pa(/e  36. 


131 

POUR  REUSSIR. 

"L'ACTION." 

/Vq)  'ENEEiGrlE  se  développe  en  soi  par  l'initiative. 
j_^  L'homme  d'action  ne  fait  pas  ce  que  pensent 
"^"^  les  autres,  il  exécute  ce  qu'il  a  pensé,  ce  qu'il 
a  étudié  lui-même.  Non  pas  qu'il  néglige  les 
conseils  ou  l 'exemple  des  gens  expérimentés.  Il  appré- 
cie, mieux  qu'aucun  autre,  la  valeur  de  ces  références,  il 
Ips  examine,  les  contrôle,  les  soupèse,  mais  sans  se  laisser  in- 
liuoncer  outre  mesure  ni  dominer  par  elles,  sans  leur  abandon- 
ner la  moindre  parcelle  de  son  jugement  ou  de  sa  volonté.  Il 
s'assimile  ce  qu'il  croit  nécessaire,  ajoute,  retranche,  juxta- 
pose, imprime  la  marque  de  sa  personnalité  aux  idées  issues 
de  cette  élaboration,  les  transforme  et  les  perfectionne,  en 
fait  des  idées  neuves  et  originales  avec  lesquelles  il  conquiert 
le  monde.  Il  n'attend  aucun  mot  d'ordre,  aucun  signal  et 
n'accepte  pas  de  chef  de  file.    Il  est  son  maître. 

Qu'est-ce  donc  que  l'initiative? 

C'est  agir  le  premier,  par  soi-même,  et  de  son  propre  mou- 
vement. 

Fuir  les  chemins  trop  battus,  où  des  confrères  moutonniers, 
partisans  de  la  routine,  respectueux  de  traditions  caduques, 
piétinent  inlassablement,  sans  résultat;  s'ingénier  à  créer; 
mettre  un  reflet  de  soi  dans  les  choses  sorties  de  ses  mains; 
imprimer  aux  mœurs  les  directions  que  l'esprit  publie  récla- 
me et  cherche  en  tâtonnant;  le  cas  échéant,  rénover  des  sys- 
tèmes ou  des  usages  désuets,  abandonnés  depuis  des  ans  pour 
des  systèmes  ou  des  usages  inférieurs;  placer  au  premier  plan 
ce  qui  se  trouve  au  dernier;  prendre  la  tête,  guider,  démon- 
trer, rassembler  les  tendances  éparses  pour  leur  donner  une 
forme;  trouver  l'objet  que  la  foule  désire  sans  qu'elle  puisse 
l'expliquer;  faire  le  geste  nécessaire,  juste  à  l'heure  qui  con- 
vient, tout  cela  c'est  l'initiative. 

Sitôt  vos  études  terminées,  quand  a  sonné  pour  vous  la  der- 
nière heure  de  classe,  quand,  de  la  théorie  vous  passez  à  la 
pratique,  et  que  commence  enfin  votre  vie  active,  quelque  pro- 
fession que  vous  embrassiez,  à  l'atelier  comme  au  bureau, 
aussitôt  que  vous  êtes  en  fonctions,  cherchez  â  exciter,  à  dé- 
velopper en  vous  cette  faculté.  Pour  cela,  il  est  nécessaire 
de  ne  pas  faire  machinalement,  automatiquement,  la  tâche 
qui  vous  est  confiée.  Vous  devez  penser  votre  travail,  exami- 
ner si  les  méthodes  que  l'on  vous  recommande  sont  ration- 
nellement établies,  s'il  en  résulte  un  avantage  quelconque, 
un  profit  de  temps  ou  d'exécution,  afin,  dans  la  négative, 
d'apporter,  si  vous  en  avez  l'autorité  ou  le  pouvoir,  les  mo- 
difications que  vous  croyez  utiles;  sinon  pour  enrichir  votre 
expérience  d'une  observation  qui  vous  servira  plus  tard. 

Cette  attention  perpétuelle  accordée  aux  plus  petites  cho- 


132 

ses,  continuée  dan»  les  grandes,  ce  désir  de  perfection,  cet 
acquêt  professionnel  grossissant  tous  les  jours,  constituent 
un  capital  intellectuel  ou  manuel  de  haute  valeur  que  vous 
serez  heureux  de  mettre  à  contribtition  quand  sonnera  pour 
vous  l 'heure  de  l 'action  effective. 


Il  n'y  a  ni  erreur,  ni  paradoxe  à  affirmer  que  partout  où 
se  montrent  et  se  développent  la  bonne  volonté,  la  franche 
énergie  et  l 'intelligence  accompagnée  de  la  moralité,  la  mi- 
sère et  l'infortune  sont  toujours  vaincus.  La  fortune  est 
beaucoup  moins  capricieuse  et  injuste  que  ne  disent,  les  pa- 
resseux, les  joueurs  et  les  voluptueux.  Dure  et  terrible  aux 
vicieux,  même  au  travers  des  succès  éphémères,  elle  se  fait 
presque  toujours  accessible,  équitable,  bonne,  souvent  géné- 
reuse envers  le  travail  sincère  et  constant,  l'effort  intelligent 
et  l'énergie  noblement  virile.  Elle  se  plaît  surtout  à  secon- 
der les  œuvres  honnêtes,  bien  conçues  et  sagement  menées 
par  l 'ordre,  la  sobriété,  la  constance  et  l 'esprit  de  mesure. 
Le  plus  souvent  messagère  de  la  justice,  elle  place  beaucoup 
moins  ses  faveurs  au  gré  de  la  brutale  fatalité,  que  ne  le  pré- 
tendent la  frivolité,  la  paresse  et  le  vice. 


Que  fait  doue  l'homme  d'action?  Oh!  rien  de  surhumain, 
rien  que  nous  ne  puissions  faire  nous-mêmes,  mais  ceci  tout 
simplement: 

Il  choisit  la  profession  à  laquelle  le  destinent  ses  aptitudes, 
il  met  tout  son  zèle  à  la  bien  apprendre. 

Il  débute  jeune  afin  de  connaître  les  rudiments  et  les  pre- 
miers principes  qui  permettent  d'asseoir  solidement  les  con- 
uaissanees  ultérieures. 

Il  porte  son  attention  sur  tous  les  détails. 

Il  aime  son  travail  et  l'aecomplit  avec  bonne  humeur. 

n  ignore  l'ennui  parce  que  son  travail  est  pour  lui  une 
source  ininterrompue  d 'observations  intéressantes  et  variées. 

Il  est  matinal,  il  suit  sans  le  connaître  probablement  le 
])récepte  de  Lantier:  "Ce  qu'on  ôte  à  ses  nuits  on  l'ajoute  à 
ses  jours.  '  ' 

11  ne  perd  jamais  son  temps. 

Il  cherche  toutes  les  occasions  d'utiliser  ses  connaissances 
techniques. 

Il  n'abandonne  rien  au  hasard. 

U  discerne  les  bonnes  choses  des  mauvaises,  le  profit  de  la 
perte,  le  succès  de  l 'échec. 

Ses  décisions,  qui  paraissent  spontanées,  sont  toujours  sé- 
rieusement mûries. 

Il  ne  craint  pas  la  fatigue,  il  ne  ménage  pas  ses  di^Tiinrohes, 

n  eflt  toujours  où  il  doit  être. 


133 

Il  use  du  repos,  il  n'en  abuse  jamais.  L'abus  du  repos, 
c'est  l'oisiveté,  c'est  la  rouille  de  l'énergie. 

Il  écoute  avec  bienveillance  ceux  qui  ont  quelque  chose 
d'intéressant  à  dire.     Il  en  fait  son  profit. 

Il  ne  refuse  aucun  conseil. 

E  est  psychologue  et  perçoit  rapidement  la  valeur  d'un 
homme. 

Il  a  le  sens  de  l'économie  et  de  la  dépense.  Quand  il  sème 
beaucoup  d'argent,  c'est  qu'il  est  sûr  que  la  récolte  sera 
bonne. 

Il  ne  paye  jamais  un  sou  ce  qui  n  'a  aucune  valeur. 

Il  ne  fait  pas  de  sentiment  en  affaires. 

Il  ne  parle  que  ce  ce  qu  'il  sait. 

Son  œil  ne  flâne  jamais,  son  esprit  non  plus. 

Il  note  ce  qu'il  craint  d'oublier. 

Il  est  honnête,  il  est  ordre,  il  est  exact. 

S.  E. 


LE  PLUS  BEAU  NOM. 

Il 'imi>ératrice  d'Autriche,  qui  fut  victime  de  l'assassin 
Lucheni,  faisait  une  excursion  aux  environs  de  Eampiglio. 
Elle  vit  les  habitants  d'une  maison  de  paysans  tout  endiman- 
chés, et,  comme  elle  entra,  afin  de  se  reposer  un  moment,  elle 
remarqua  vite  que  ces  gens  avaient  un  ennui.  Elle  en  de- 
niauda  la  cause,  et  on  lui  avoua  que  la  marraine,  que  l'on  at- 
tendait pour  le  baptême  d'une  petite  fille,  n'était  point  arri- 
vée, et  qu'ainsi  l'on  ne  pouvait  partir  pour  l'église. 

L'impératrice,  tous  ces  renseignements  obtenus,  leur  offrit 
de  servir  de  marraine.  Les  gens  ne  la  connaissaient  point; 
mais  ils  se  montrèrent  honorés  de  cette  proposition. 

— Quel  nom  voulez-vous  donner  à  la  fillette?  interrogea 
Elisabeth  d'Autriche. 

— Le  vôtre,  gracieuse  dame!  dirent  les  paysannes. 

— Mon  nom  n'est  pas  connu,  ni  en  usage  dans  votre  con- 
trée. Donnez  à  la  petite  le  plus  beau  de  tous  les  noms  qui 
se  trouvent  dans  la  chrétienté,  pour  une  fille  ou  une  femme: 
"le  nom  de  Marie". 

Ce  fut  convenu,  et  les  parents,  le  parrain,  la  marraine  im- 
provisée et  inconnue,  partirent,  avec  la  fillette,  pour  l'égli- 
se...    Le  baptême  se  fit. 

L'étonnement  du  porteur  fut  à  ^n  comble,  quand  il  lut, 
sur  le  livre  des  baptêmes,  le  nom  de  la  marraine.  Celle-ci  1^ 
supplia  de  ne  rien  laisser  paraître. 

Le  lendemain,  un  laquais  de  l'impératrice  apportait  tin« 
importante  somme  d'argent  aux  parents  de  la  nouvelle  petite 
Marie,  —  de  la  part  de  "sa  marraine:  Elisabeth,  impératrice 
d'Autriche", 


134 
COMMENT  ON  GAGNE  DE  L'ARGENT. 


SAVOIR  ATTENDRE,  NE  JAMAIS  SE  HATER. 

Que  diriez-vous  d'un  chasseur  tirant  au  hasard,  dans  un 
fourré,  sans  s'inquiéter  s'il  s'y  trouve  ou  non  un  gibier  quel- 
conque? Vous  diriez:  ou  bien  cet  homme  ne  sait  que  fa,iro 
de  sa  poudre,  ou  bien  il  est  fou.  Et  vous  auriez  raison, 
(^•omme  le  chasseur,  l'homme  d'affaires  qui  se  lance  dans  une, 
opération,  sans  savoir  s'il  en  résultera  pour  lui  un  bénéfice, 
ne  sait  que  faire  de  son  temps,  ou  bien  il  est  déséquilibré. 
Ce  n'est  pas  sur  les  traces  de  cet  homme  que  nous  devons 
marcher. 

Les  grandes  comm.e  les  petites  choses  ont  leur  saison  de  ma- 
turité, l'art  suprême  est  de  connaître  exactement  l'heure  où 
elles  doivent  être  cueillies.  L'individu,  suffisamment  pers- 
picace pour  discerner  cette  heure  et  la  mettre  à  profit,  se  tail- 
lera une  place  prépondérante  dans  la  société,  toutes  ses  ac- 
tions seront  couronnées  de  succès  et  toutes  ses  entreprises 
florissantes.  Ce  maître,  qu  'il  soit  artiste,  ingénieur,  indus- 
triel, commerçant,  peu  importe,  sait  attendre  et  ne  se  hâte 
jamais.  Il  coopère  avec  le  temps,  ce  collaborateur  tout-puis- 
sant et  fidèle,  il  canalise  son  énergie,  la  retient  en  lui,  et  par 
là  décuple  sa  force;  veille,  écoute,  inspecte  et.  passez-moi 
l'expression:  ausculte  l'avenir,  pour  agir  à  l'instant  propice, 
quand  il  pressent  que  le  succès  passe.  Vous  devez  imiter  ce 
maître  et,  comme  lui,  attendre  l 'heure  favorable. 

N'oubliez  pas  que  le  savoir,  la  fortune,  les  honneurs,  sont 
des  buts  élevés  qu'il  n'est  pas  possible  d'atteindre  d'un  bond. 
Il  faut  d'abord  travailler  longuement  dans  l'obscurité,  passer 
par  de  pénibles  épreuves,  franchir,  pas  à  pas,  de  rudes  étapes 
avant  d'arriver  au  sommet  convoité.  Gravissez  patiemment, 
.ioyeusement  même,  cet  inévitable  calvaire,  qui  se  dresse  de- 
vant tous  ceux  qui  débutent!  Les  faibles  reculent  devant  les 
difficultés  qu'on  y  rencontre,  mais  les  énergiques  au  cœur 
vaillant  affrontent  courageusement  l'obstacle,  résistent,  lut- 
tent et  le  surmontent.  Ce  combat  prolongé,  qui  les  tient  cons- 
tamment en  haleine,  les  oblige  à  plus  de  vigilance,  développe 
leur  prudence  et  leur  circonspection,  les  prémunit  contre  les 
emballements  dangereux  et  leur  enseigne,  par  la  pratique 
acharnée  qu'il  leur  impose,  le  grand  art  de  savoir  attendre. 
Une  pause  est  parfois  plus  utile  qu'un  élan  prématuré,  de 
même  que  le  silence,  dans  certains  cas,  est  plus  éloquent  que 
la  parole. 

Si  savoir  attendre  est  une  cause  efficiente  de  succès,  ne 
pas  se  hâter  en  est  une  autre  d'égale  importance. 

Nos  mœurs,  le  progrès,  les  exigences  sociales,  nous  obligent 
à.  vivre  dans  une  hâte  perpétuelle.  Notre  activité  semble- 
rait à  nos  aïeux,  s'ils  revenaient  parmi  nous,  une  maladie 


135 

spéciale,  inconnue  de  leur  temps.  Ils  nous  considéreraient 
avec  une  indulgente  pitié,  comme  de  pauvres  agités,  ne  sa- 
chant ce  qu'ils  veulent,  ni  quel  but  extraordinaire  nous  assi- 
gnons à  notre  fébrilité.  Nous  ne  sommes  pas  entièrement 
responsables  de  cet  état  de  choses,  mais  nous  devons,  dans  la 
mesure  du  possible,  en  atténuer  les  funestes  effets.  La  hâte 
est  notre  grande  ennemie,  l'ennemie  de  notre  santé  et  de 
notre  bonheur.  Elle  use  nos  organes,  surmène  notre  cerveau, 
dénature  notre  travail,  nous  fait  manquer  nos  meilleures  af- 
faires. Nous  voulons  vivre  vite,  gagner  rapidement,  jouir 
de  tout  à  la  fois  et  nous  gaspillons,  pour  ces  divers  objectifs, 
les  ressources  innombrables  et  fécondes  que  la  nature  a  mises 
en  nous. 

Si  vous  êtes  atteint  de  cette  fièvre  de  la  hâte,  vous  ne  ga- 
gnerez pas  d'argent.  Votre  situation  peut  devenir  brillante, 
mais  elle  ne  le  sera  que  momentanément.  La  hâte  qui  vous 
a  servi,  par  hasard  et  contrairement  aux  lois  fondamentales 
de  l 'effort  et  de  la  vie,  aura  tôt  fait  de  désorganiser  ce 
qu'elle  avait  édifié  tout  d'abord.  Votre  fortune  assise  sur 
des  bases  instables  s'écroulera  au  moment  où  vous  vous  y  at- 
tendrez le  moins.  Telles  ces  pyramides  de  sable  que  les  en- 
fants élèvent  au  bord  de  la  mer  et  que  la  première  vague 
emporte. 

Dire  qu'il  ne  faut  pas  perdre  son  temps,  ce  n'est  pas  re- 
commander la  hâte,  c'est  conseiller  d'accomplir  toutes  choses 
régulièrement,  avec  méthode  et  persévérance;  de  ne  point 
écouter  les  fallacieuses  incitations  de  la  paresse  ou  de  la  rê- 
verie; de  ne  pas  laisser  musarder  l'esprit  autour  de  toutes 
les  frivolités  qui  virevoltent  et  brillent  devant  nos  yeux 
éblouis;  de  rester  sourds  aux  mille  voix  qui  nous  appellent 
loin  du  chemin  que  nous  devons  suivre;  de  rester,  enfin,  fi- 
dèles au  devoir  choisi,  au  but  ambitionné. 

^Mettez,  au  contraire,  une  sorte  de  coquetterie  à  ne  rien 
faire  avec  précipitation,  dites- vous  mentalement:  "je  ne 
me  hâterai  pas.  la  hâte  n  'est  pas  belle,  l 'homme  qui  se  hâte 
est  gauche  ou  ridicule."  Et  en  effet,  il  laisse  tomber  ce  qu'il 
tient  à  la  main,  il  s'habille  mal,  il  se  coiffe  de  travers,  il 
aborde  les  gens  maladroitement,  quand  il  ne  les  heurte  pas. 
il  s'exprime  mal  et  fait  rire  à  ses  dépens.  Dans  les  affaires 
il  n'est  pas  moins  détestable,  il  embrouille  les  choses  les  plus 
simples,  écrit  à  Paul  ce  qu'il  voulait  dire  à  Pierre,  donne  dix 
rendez-vous  et  les  manque  tous  pour  une  onzième  opération 
pressée  qui  le  requiert  à  l'heure  promise.  Sur  le  marché,  il 
achète  précipitamment  à  la  première  effervescence,  alors  que 
s'il  avait  attendu  un  ralentissement  de  la  demande,  il  eût 
bénéficié  de  cours  moins  élevés.  Et  il  en  est  ainsi  chaque 
jour. 

Tandis  que  l'homme  qui  connaît  la  valeur  du  temps  est 
toujours  de  sang-froid.  Ses  gestes  sont  mesurés,  élégants, 
sa  conversation  intéressante  et  choisie.     Son  travail  est  irré- 


136 

procliable,  son  atelier  et  son  bureau  sont  des  temples  où  l'or- 
dre est  dieu.  H  marche  vers  la  fortune,  d'un  esprit  assuré, 
parée  qu'il  sait  bien  qu'il  va  l'atteindre  et  que  les  ailes  de^ 
la  déesse  sont  plus  courtes  que  l'angle  régulier  de  son  pa-s 
persévérant. 

L'individu  pressé  n'obtiendra  pas  la  confiance  des  person- 
nes avec  lesquelles  il  est  en  relations,  confiance  si  nécessaire 
à  sa  réussite.  L'homme  d'affaires,  le  négociant,  le  banquier, 
le  cliant,  défiants  de  nature  et  par  expérience,  n'accorderont 
pas  leur  crédit  au  premier  venu.  Ils  veulent  voir  à  l'œuvre 
celui  qui  sollicite  leur  concours,  leurs  ordres  où  leur  appui, 
pour  ne  s'engager  qu'à  bon  escient.  Ils  ont  même  une  pro- 
pension à  dépasser  les  bornes  exigées  pour  se  former  une  opi- 
nion et  préfèrent  dix  garanties  à  une  seule.  Celui  qui  brûle 
les  étapes,  qui  n'a  pas  le  temps  de  bâtir  sa  réputation,  moel- 
lon par  moellon,  en  ajoutant  un  modeste  succès  au  précédent, 
ne  peut  donc  pas  espérer  obtenir  la  confiance  d 'autrui.  Il 
doit  se  passer  de  cette  force  considérable.  Ses  relations  sont 
heurtées,  les  difficultés,  malgré  ses  efforts  personnels,  s'apla- 
nissent mal,  les  accommodements  sont  laborieux,  les  intérêts 
âprement  débattus,  les  rouages  manquent  d'huile  et  le  fonc- 
tionnement de  la  machine  entière  est  à  la  merci  du  moindre 
grain  de  sable. 

Il  faut  que  l'homme  qui  s'isole  ainsi  volontairement  ait 
une  bien  grande  valeur  individuelle,  un  caractère  de  trempe 
exceptionnelle,  pour  vaincre  l'hostilité  environnante  et  triom- 
pher des  obstacles  que  sa  hâte  injustifiée  accumule  autour  de 
lui.  A  quoi  bon  cette  dépense  inutile  d'efforts?  Puisqu'il 
dépasse  l'étiage  ordinaire,  qu'il  utilise  donc  ses  moyens  su- 
périeurs à  apprendre  à  ne  pas  se  hâter.  Il  y  gagnera  tout  le 
temps  que  lui  font  perdre  les  multiples  complications  déri- 
vant de  son  activité  mal  employée,  il  fera  des  économies  de 
labeur,  il  ne  se  démènera  plus  dans  le  cercle  maudit  des  in- 
quiétudes et  des  tracas.  Son  esprit,  libéré  des  préoccupations 
et  des  entraves,  se  concentrera  exclusivement  sur  Pentre- 
prise  ou  le  travail  à  exécuter  H  ce,  au  grand  avantage  de  son 
intérêt  personnel  et  de  celui  de  la  communauté. 

Au  point  de  vue  de  la  santé,  la  hâte  n'est  pas  moins  nuisi- 
ble. Le  surmenage  qui  en  résulte  affaiblit  le  pouvoir  de  résis- 
tance de  notre  organisme,  lequel  reste  désarmé  devant  l'inva- 
sion, parfois  insidieuse,  de  la  maladie.  La  neurasthénie,  la  pa- 
ralysie générale,  la  terrible  tuberculose,  principalement,  sont 
des  maladies  provoquées  par  l 'épiiiseinont  physique,  et  cet 
épuisement  est  dû,  la  plupart  du  temps,  à  la  hâte,  au  surme- 
nage, que  la  victime  s'est  imposée  pendant  de  longs  jours, 
soit  par  nécessité,  soit  par  imprudence,  sans  vouloir  tenir 
compte  des  malaises  bénins  du  début,  qui  étaient  comme  de 
charitables  avertisKsements  donnés  par  la  nature,  pour  qu'il 
modérât  le  zèle  exagéré,  la  dépense  vitale  qu'il  prodiguait 
sans  compter. 

De    savants    médecins    ont    péremptoirement    établi    cette 


]37 

eounexion  de  la  bâte  avec  la  maladie,  et  leurs  livres  abon- 
dent en  exemples  et  statistiques  sur  ce  sujet. 

Le  lecteur  soucieux  de  ses  intérêts  et  de  sa  santé,  qui  pos- 
sède des  tendances  à  la  précipitation,  qui  ne  peut  concevoir 
l'action  sans  la  vitesse,  devra  réagir  de  toute  sa  volonté 
contre  cette  disposition  néfaste,  sans  pourtant  retomber  dans 
le  défaut  contraire,  dans  l'inertie  ou  la  nonchalance.  L'auto- 
suggestion sera  d'un  grand  secours  pour  lui,  qu'il  s'en  serve 
dans  toutes  les  occasions.  "Toute  idée  est  une  force,  partant 
un  commencement  d'action"  a  dit  le  philosophe.  Pénétrez- 
vous  donc  de  l'idée  d'agir  sans  hâte. 

Ecoutez  le  précepte  qui  dit.  "Hâte-toi  lentement."  Habi- 
tuez-vous à  ne  précipiter  aucun  acte,  même  le  plus  insigni- 
fiant. Habillez-vous,  mangez,  écrivez,  travaillez,  sans  brus- 
querie, posément,  paisiblement;  refrénez  les  mouvements 
d'impétuosité  qui  naissent  en  vous,  que  vos  mains  ne  trem- 
blent jamais  d'impatience  et  ne  pensez  pas  à  entamer  une 
nouvelle  chose  avant  que  ne  soit  terminée  celle  qui  vous  oc- 
cupe. 

Dites-vous  à  haute  voix  et  sur  un  ton  impératif  si  cela  est 
nécessaire,  car  l'audition  d'une  idée  augmente  sa  force, 
dites:  "Je  veux  accomplir  cet  acte  sans  précipitation",  ou: 
"Je  ne  suis  pas  pressé,  j'ai  le  temps  de  faire  ceci."  "Je  ne 
me  hâterai  pas,  faisons  ce  travail  lentement",  etc..  à  la 
longue,  vous  accomplirez  tous  vos  actes  tranquillement;  l'ha- 
bitude une  fois  ancrée  ne  vous  quittera  plus. 

Si  vous  suivez  la  formule:  un  temps  pour  chaque  chose  et 
chaque  chose  en  son  temps,  vous  agirez  bien  et  vous  verrez 
que  l'action  modérée  mais  soutenue  est  toujours  le  meilleur 
moyen  d'arriver  promptement. 

Tels  sont  les  principes  essentiels  qui  permettent  de  faire 
fortune,  parce  que  le  temps,  la  confiance,  l'effort,  l'épargne 
et  le  calme,  habilement  employés,  se  convertissent  toujours 
en  argent. 

S.  E. 


J.  L.  LACHANCE,  Limitée 

Toujours  en  mains  les  meilleures  marques  de  Ciment, 
Plâtre  Rock  Wall,  Briques   à   feu,    Maté- 
riaux de  Construction   en  général. 

253,  Rue  St-Paul,  QUEBEC. 


138 
DOUCES  JOIES  DE  LA  VIEILLESSE. 


Petits  enfants,  à  qui  le  bon  Dieu,  dans  sa  bonté,  laisse, 
pour  vous  aimer,  et  rien  que  pour  vous  aimer,  celui  que  vous 
appelez  grand-père,  celle  que  vous  appelez  grand 'mère  et  que 
votre  seule  vue  fait  doucement  sourire. 

Petits  enfants,  si  un  jour  vous  les  voyez  ces  bons  vieillards 
qui  vous  aiment  tant,  assis  près  du  foyer,  la  tête  baissée  et 
les  yeux  gros  de  larmes,  allez  à  eux;  et  leur  montran't  cette 
petite  feuille,  dites: 

— Grand 'mère,  aA^ez-vous  lu? 

— Lire?  lire?  mon  enfant?  Non;  mes  yeux  sont  trop  fati- 
gués, et  à  cette  heure,  j 'ai  besoin  de  penser  et  de  pleurer, 
même  près  de  toi. 

— Eh  bien,  grand 'mère,  je  vais  vous  la  lire,  moi;  elle  vous 
fera  du  bien. 

I 

O  bienveillante  vieillesse,  qui  me  rapproche  du  bon  Dieu, 
tu  fais  revivre  en  mon  âme  les  douces  émotions  que  j 'éprou- 
vais quand,  petit  enfant,  après  dix  mois  de  pension,  j 'allais 
en  vacances  et  approchais,  à  chaque  minute,  de  ma  mère,  de 
mon  père,  de  mes  frères  qui  m'attendaient  —  que  m'impor- 
taient alors  les  cahotements  de  la  route? 

Je  m'approche  de  ma  maison  de  là-haut;  je  vais  bientôt 
vous  voir,  vous,  mon  père,  vous,  Jésus-Christ,  vous,  ô  Marie, 
ma  bonne  mère,  vous  tous,  mes  aimés,  mes  bien-aimés  qui 
m'avez  rendu  si  douce  la  vie! 

*  *     * 

Non,  elle  n'est  ni  effrayante  ni  triste  la  vieillesse  qu'en- 
toure comme  d'un  chaud  vêtement  la  pensée  du  bon  Dieu! 
•et  du  peu  de  bien  qu'on  a  essayé  de  faire! 

*  *     * 

On  a  des  joies  moins  vives;  on  a  plus  de  paix  pour  laisser 
pénétrer  doucement  ce  qui  fait  plaisir. 

Ce  n'est  plus  le  soleil  qui  hiit  éblouissant;  c'est  la  douce 
lueur  du  matin  et  du  soir  qui  éclaire,  laissant  à  l 'œil  la  fa- 
cilité de  voir,  —  à  l'esprit  le  temps  de  comprendra,  —  à  la 
volonté  celui  d'admirer,  —  et  au  cœur  celui  d'aimer  plus  in- 
timement. 

*  *     * 

On  a  moins  d'ardentes  émotions,  mais  ou  a  des  sentiments 
plus  doux,  plus  bienveillants,  plus  durables.  On  a  moins  d'a- 
mis mais  plus  d'amitiés;  et  on  éprouve  une  joie,  inconnue 
jusque  là,  à  se  voir  l'objet  de  tant  de  soins  affectueux...  et 
les  mercis  qu'on  répète  souvent,  oh!  comme  ils  sont  affec- 
tueux. —  Je  ne  suis  plus  bon  qu'à  être  aimé,  disait  un  vieil- 
lard paralysé,  et  il  pleurait  de  joie  et  de  reconnaissance. 


139 

On  produit  moins,  on  compose  moins;  mais  on  juge  mieux 
et  on  jouit  plus  délicieusement  des  choses  de  l'esprit.  On  lit 
moins  de  livres,  mais  ceux  qu'on  lit,  plus  délicatement  choi- 
sis, on  les  laisse  pénétrer  doucement  dans  l'âme.  Ce  ne  sont 
plus  des  livres,  ce  sont  des  amis.    O  ne  lit  pas,  on  écourt;e. 

Ou  discute  moins,  mais  on  cause  plus  agréablement. 

On  est  moins  avide  de  choses  nouvelles;  mais  ou  est  plua 
heureux  de  revoir  les  choses  anciennes  moins  encombrantes 
et  moins  passionnées. 

sj!        sf:        4: 

Ou  sent  avec  plus  de  délicatesse,  le  charme  de  la  conver- 
sation —  et  le  sourire  du  vieillard  devient  le  rayon  de  soleil 
épanouissant  les  jeunes  intelligences  qui  s'ouvrent  autour  de 
lui. 

^     ^     H^ 

La  fleur  est  moins  brillante,  c'est  vrai;  elle  a  perdu  sa  vi- 
gueur, son  éclat,  sa  fraîcheur,  ma.is  elle  donne  son  fruit. 

*  *     * 

Le  visage  est  moins  frais,  mais  il  est  plus  calme; 

Le  sourire  est  moins  épanoui,  mais  il  est  plus  paternel; 

Le  regard  est  moins  vif,  mais  il  est  plus  bienveillant; 

L'ensemble  des  traits  est  un  peu  raide,  mais  il  repose;  il 
met  à  l'aise  —  et,  à  travers  cet  éclat  perdu,  on  voit  l'âme  — 
et,  c'est  si  beau,  l'âme! 

*  ii     * 

Les  paroles  sont  moins  vivantes,  moins  colorées;  elles  lais- 
sent moins  voir  l'esprit,  mais  elles  laissent  mieux  voir  le 
cœur. 

Elles  ont  moins  d'harmonie,  mais  plus  de  douceur  et  plus 
de  sagesse. 

Elles  provoquent  moins  la  gaieté,  mais  rendent  Jjlus  heu- 
reux. On  ne  sort  jamais  d'auprès  du  bon  vieillard  sans  se 
sentir  plus  font,  plus  généreux,  plus  résigné. 

*  *     * 

Les  membres  sont  moins  souples  et  leur  raideur  demande 
une  vie  plus  sédentaire  —  mais  ce  besoin  de  repos  sur  la 
terre  fait  aspirer  après  le  repos  du  ciel,  et  rend  plus  attray- 
ante la  vie  avec  soi-même. 

Oh!  cette  vie  avec  soi-même  —  cette  vie  qui  faisait  peur 
aux  jours  ensoleillés  par  la  jeunesse  et  par  l'âge  mûr  — 
comme  elle  est  douce  et  bonne,  après  tant  de  secousses  qui 
ont  ébranlé  l'âme  et  le  cœur,  après  tant  d'orages  qui  ont 
jeté  la  perturbation  dans  la  vie,  et  tant  de  déceptions! .  . . 
^     ^     * 

Les  sens  sont  moins  actifs  —  la  vue  est  moins  pénétrante, 
l'ouïe  moins  subtile  —  mais  ils  permettent  au  vieillard  de 
voir  Dieu  plus  facilement,  d'entendre  Dieu,  de  parler  à  Dieu. 


140 

Il  a  mis  sa  conscience  en  paix;  et  là  comme  dans  un  sanc- 
tuaire, il  vit  en  compagnie  de  Jésus  et  de  Marie. 

11  y  a  certes  des  nuages  encore  dans  ce  bleu  de  ciel,  il  y  a 
même  quelques  orages,  mais  sa  vieille  expérience  lui  fait 
dire,  sans  se  troubler.    Ils  passeront. 

n 

Encore,  pour  nous,  pauvres  vieillards,  encore  un  rayon  de 
printemps  sur  notre  front  que  le  vent  de  l'hiver  laisse  si 
froid. 

Encore  un  peu  de  joie  pour  notre  cœur  si  attristé  par  l'a 
bandon  de  ceux  que  nous  aimons  toujours. 

— Oui,  oui! 

Le  soir  de  la  vie  apporte  avec  soi  sa  lampe,  dit  Joubert,  et 
à  la  pâle  et   sereine   clarté    de   cette   lampe,   l'âme   voit  ce 
qu'elle  n'avait  jamais  vu  si  distinctement: 
Dieu  près  d'elle  plus  qu'autrefois, 
Dieu  intime  plus  qu'autrefois, 
Dieu  affectueux  plus  qu'autrefois. 

Et,  dans  tout  son  être,  il  se  fait  un  doux  apaisement;  elle 
a  compris  que  cette  vie  intime  avec  Dieu  était  un  apprentis- 
sage de  la  vie  du  ciel. 

Le  vide  se  fait  peu  à  peu  autour  du  vieillard.  11  est  moins 
entouré,  moins  fêté.  Il  le  voit,  il  le  sent;  il  en  a  été,  au  dé- 
but, un  peu  peiné;  mais  vite  le  calme  paisible  s'est  fait,  et 
il  s'est  repris  à  sourire  parce  qu'il  a  mieux  joui  du  petit 
nombre  d'amis  qui  lui  restaient. 

4:       ^       ^ 

Il  est  si  doux,  si  encourageant,  si  attrayant  ce  rapprociie- 
ment  ou  mieux  ce  versement  d'un  cœur  dans  un  autre  cœur, 
pour  le  soutenir,  le  garder,  le  soulager,  le  relever,  qui  prend 
le  nom  d'amitié. 

Mais  l'amitié  n'est  jamais,  je  ne  dis  pas  si  utile  mais  si 
consolante  qu'aux  derniers  jours  de  la  vie. 

Le  vieillard  est  un  peu  enffvnt  et  si  l'enfant  a  besoin  de  sa 
mère,  le  vieillard  a  besoin  d'un  ami  —  ami  qui  a  vécu  avec 
lui,  travaillé  avec  lui,  souffert  avec  lui,  prié  surtout  avec  lui. 

Oh!  quand  ils  peuvent  se  revoir  les  vieux  amis,  et  rester 
longtemps  l'un  près  de  l'autre,  comme  ils  se  rendent  heureux 
l'un  et  l'autre,  et  comme  ils  sont  doucement  émus  en  pronon- 
çant ce  mot:    Te  souviens-tu! 

Mon  Dieu,  disait  un  homme  de  cœur,  ne  laisse  pas  une  mai- 
son sans  enfants  —  ne  laisse  pas  un  vieillard  sans  amis. 

Et  si  Dieu  permet  que  tu  sois  seul,  oh!  pauvre  abandonné, 
deviens  plus  pieux.  Sur  ta  poitrine,  porte  un  crucifix  que  tu 
baiseras  d'heure  en  heure,  et  de  tes  doigts  un  peu  tremblants, 
égrène  doucement  ton  chapelet  et  souris  en  murmurant  je 
vous  salue,  Marie. 


141 

Les  causeries  autour  du  vieillard  sont  moins  pétillantes; 
elles  sont  plus  douces,  et  plus  fécondes  en  enseignements. 

lies  vieux  souvenirs  leur  donnent  une  suavité  qui  reste 
dans  !  'âme  comme  reste  le  parfum  d 'une  gerbe  de  fleurs. 

Près  de  lui,  plus  affectueux  est  l'accueil, 

Plus  indulgents  sont  les  jugements. 

Plus  sages,  plus  pratiques,  plus  désintéressés  sont  les  con- 
seils. 

4:       «       « 

Le  vieillard  est  celui  à  qui  on  peut  tout  dire,  tout  coutier, 
tout  demander. 

n  a  tant  vu,  tant  souffert,  tant  expérimenté,  tant  pardon- 
né, que  plus  rien  ne  l'étonné, 

11  est  entré  dans  ce  calme  du  soir  oiî  sous  la  présence  douce 
et  silencieuse  de  Dieu,  se  fait  l'apaisement;  et  où  les  choses 
n  'ayant  plus  ce  brillant  du  jour  qui  les  transformaient,  se 
montrent  telles  qu'elles  sont...  peu,  bien  peu  importantes. 

Aussi  que  de  conseils  lui  sont  demandés. 

Que  de  tristesses  d'âmes,  que  de  meurtrissures  de  cœur, 
que  de  troubles  et  de  froissements,  disparaissent  sous  le  doux 
rayonnement  de  son  sourire  et  le  charme  consolant  de  sa 
parole. 

O  mon  Dieu,  donnez-nous  pour  ami,  pour  conseiller,  pour 
consolateur,  une  de  ces  âmes  qui  ont  longtemps  vécu  dans 
votre  intimité,  longtemps  souffert,  et  qui  ne  voient  plus  dans 
ceux  qui  viennent  à  eux,  que  des  âmes  à  aimer,  à  soulager,  à 
mener  affectueusement  à  vous! 

Le  vieillard  n'a  plus  en  lui  ni  intérêt  matériel  ni  ambition. 

11  n'aspire  qu'à  une  chose,  au  repos  du  ciel  préparé  par  le 
repos  d'ici-bas. 

Il  vit  paisible,  sous  l'influence  permanente  de  cette  vertu 
qui  est  le  reflet  de  la  présence  du  bon  Dieu  dans  son  âme: 
La  bonté. 

La  bonté,  pendant  sa  vie,  a  cicatrisé  les  plaies  de  son  cœur; 
elle  lui  fait  désirer  encore  de  faire  un  peu  de  bien,  et  sou- 
vent il  dit  à  Dieu:  Mon  Dieu,  faite-s-nous  être  un  peu  bon... 
Sa  seule  peine  est  de  ne  pas  être  assez  reconnaissant. 

Oh!  la  douce  et  paisible  pensée  de  Mme  de  Swetchine:  ".le 
me  recueille,  ô  mon  Dieu,  à  la  fin  de  ma  vie,  comme  à  la  fin 
d'une  journée,  pour  vous  apporter  les  pensées  de  ma  foi  et 
de  mon  amour. 

Les  dernières  pensées  d'un  cœur  qui  nous  aime  ressemblent 
aux  derniers  rayons  du  jour,  plus  intenses  et  plus  colorés 
avant  de  disparaître. 

Vous  avez  voulu,  mon  Diei],  que  la  vie  fût  belle  jusqu'au 
bout.  Faites-moi  croître,  reverdir,  monter  comme  la  plante, 
qui  dresse  encore  une  fois  sa  tête  vers  vous  avant  de  donner 
la  graine  et  mourir!" 

LES  PAILLETTES  D 'OR. 


142 

LE  PETIT  DOIGT  DE  MAMAN. 


m  AMAN  vient  de  surprendre  sa  fille  toute  en  larmes. 
Qui  donc  a  pu  faire  de  la  peine  à  cette  gentille 
Marthe?  Car  Marthe  est  gentille,  personne  n'en 
doute  dans  la  maison.  Docile  envers  ses  parents, 
gracieuse  envers  les  visiteurs,  complaisante  à  l'égard  de  ses 
amies,  la  fillette  a  de  plus  trouvé  le  moyen  de  faire  sourire 
les  petits  pauvres  à  qui  elle  fait  l'aumône,  et  de  s'attirer  les 
sympathies  du  gros  chien  Bob  et  de  Grisgris,  le  petit  minet. 
Quand  je  vous  dis  que  tout  le  monde  l'aime! 

Et  elle  est  si  franche!  Certes,  il  lui  serait  bien  impossible 
de  cacher  à  sa  maman  la  moindre  de  ses  sottises.  Mon  Dieu, 
oui,  Marthe  en  fait,  des  fois,  malgré  sa  sagesse  eoutumière; 
seulement,  dès  qu'elle  a  conscience  de  sa  faute,  vite  elle  va 
l'avouer  à  qui  de  droit.  Et  du  reste,  elle  sait  bien  que  ma- 
man apprendrait  tout,  alors  même  que  Marthe  ne  lui  dirait 
rien:  il  n'est  rien  de  tel  comme  le  petit  doigt  des  mamans 
pour  faire  une  police  discrète  et  sûre.  Alors,  Marthe  a  com- 
pris qu'il  valait  mieux  avoir  le  mérite  de  s'accuser  elle-même. 
On  vous  pardonne  bien  plus  vite  quand  c'est  comme  çà. 

C  'est  précisément  parce  que  Marthe  a  un  méfait  siu  la 
conscience  qu'elle  pleure  depuis  un  instant.  Sa  maman  était 
occupée,  tout  à  l 'heure,  quand  la  fillette  a  voulu  lui  raconter 
la  chose,  et  qui  sait  si  le  petit  doigt  ne  le  lui  a  pas  déjà 
dit?... 

Heureusement,  les  visiteurs  sont  partis,  maman  descend  au 
jardin.  Quel  bonheur!  Son  sourire  est  doux,  bien  tendre. 
Allons,  le  petit  doigt  n'a  pas  eu  le  temps  d'être  indiscret. 

Trottinant  menu,  Marthe  se  rapproche  de  sa  mère,  le  cœur 
un  peu  gros,  mais  l'âme  moins  lourde  déjà.  Et  il  y  a  une 
petite  flamme  de  crânerie  et  de  courage  dans  ses  yeux,  tan- 
dis qu'elle  murmure  à  mi-voix: 

— Veux-tu  me  prêter  ton  petit  doigt,  maman?  J'a,urais  be- 
soin de  lui  dire  quelque  chose! 

Maman  regarde,  pas  trop  sévère,  car  elle  sait  que  Marthe 
va  faire  de  son  mieux  pouK  expier  ses  sottises  d'aujourd'hui. 
Et,  en  effet,  elle  prête  son  petit  doigt,  ce  doigt  si  savant  et 
qui  a  de  si  fines  oreilles. 

Alors,  héroïque,  Marthe  incline  vers  lui  ses  lèvres  roses, 
et  tout  bas: 

— Petit  doigt,  j'ai  pas  été  sage,  ce  soir:  j'ai  tiré  la  queue 
à  Grisgris,  et  j'ai  pas  voulu  prêter  mon  ballon  à  Eoger. 

Mais  dis  à  maman  qu  'elle  n  'en  ait  pas  trop  de  peine,  car, 
pour  sûr,  c'est  bien  la  dernière  fois! 

— La  dernière  fois!    Est-ce  tellement  sûr,  petite  Marthe?... 

Quoi?  c'est  maman  qui  répond,  et  Marthe  avait  confié  la 
chose  à. . . 

Oh!  ce  petit  doigt,  il  n'en  fait  jamais  d'autres,  voyez- 
vous!  ... 


143 

THOMAS  LE  SUPEESTITIEUX. 


TE  père  Thomas  était  un  paysan  fort  superstitieux,  cora- 

I  \      me  le  sont  encore  beaucoup  de  ses  pareils. 

Un  jour  qu'il  s'en  allait  à  la  ville  chercher  chez  le 
notaire  une  somme  d'argent  qu'il  y  avait  déposée  et  dont  il 
avait  besoin,  il  remarqua,  sur  le  chemin  qu'il  suivait,  deux 
bâtons  posés  en  croix. 

— Oh!  oh!  se  dit-il.  Deux  bâtons  en  croix,  c'est  un  mau- 
vais présage.  Il  m 'arrivera  malheur  en  route,  retournons  sur 
nos  pas. 

Cela  dit,  il  fit  demi-tour  et  rentra  chez  lui. 

iLe  lendemain,  il  se  dirigea  vers  la  ville  à  nouveau.  Ce 
jour-là,  les  bâtons  n'y  étaient  plus.     Eien  donc  ne  l'arrêta. 

Or,  une  fois  arrivé  devant  l'étude  du  notaire,  il  constata, 
avec  surprise,  qu'elle  était  fermée. 

Il  s'informa.  Le  notaire  était  parti  la  veille  au  soir,  em- 
portant l'argent  de  tous  ses  clients.  Cette  fuite  causait  un 
scandale  énorme  dans  la  ville.  Quant  à  maître  Thomas,  il 
était  au  désespoir. 

— Si,  seulement,  j  'était  venu  hier,  se  disait-il.  Je  serais 
arrivé  avant  le  départ  de  ce  misérable  et  j'aurais  pu  toucher 
la  somme  que  je  venais  chercher.  Je  savais  bien  que  les  bâ- 
tons en  croix  me  porteraient  malheur! 

Une  autre  fois,  étant  à  table  avec  sa  femme,  celle-ci  ren- 
versa la  salière. 

— 'ilalheureuse!  s'écria  Thomas,  tu  as  renversé  la  salière 
et  c'est  aujourd'hui  vendredi.  Tu  es  cause  qu'il  nous  arri- 
vera quelque  chose  de  fâcheux! 

Mais  sa  femme,  qui  n'était  nullement  superstitieuse,  se 
mit  à  rire,  ce  qui  rendit  le  paysan  de  fort  méchante  humeur. 

II  malmena  son  épouse,  celle-ci  répliqua.     Bref,  des  mots,  ils 
en  vinrent  aux  coups,  si  bien  que  toute  la  vaisselle  y  passa. 

Devant  ce  désastre.  Thomas  se  dit  encore: 

— ^A^'oilà  bien  la  preuve  que  la  salière  renversée  un  vendredi 
porte  malheur. 

Quelque  temps  après,  il  lui  arriva  de  dîner  en  nombreuse 
compagnie  chez  un  voisin.  Le  repas  avait  commencé  joyeu- 
sement. Les  mets  étaient  bons  et  la  liqueur  fameuse.  "Tho- 
mas, fort  gourmand,  se  régalait. 

Soudain,  quelqu'un  remarqua: 

— Tiens!  nous  sommes  treize  à  table! 

Puis  il  ajouta,  en  riant,  car  il  n'était  en  aucune  façon  cré- 
dule: "L'un  de  nous  mourra  dans  l'année." 

Les  autres  convives  plaisantèrent  également  sur  ce  sujet, 
mais  Thomas  sentit  un  frisson  le  gagner.     Il   croyait  ferme 
ment  à  ce  soi-disant  présage.     Dès  cet  instant,  son  bel  appé- 
tit s'envola,  et  le  plantureux  dîner  lui  passa  pour  ainsi  dire 
sous  le  nez  sans  qu'il  y  mît  la  dent. 

Par  contre,  le  reste    de  l'assistance    n'en    perdit  pas  une 


144 

"bouchée,  et,  chose  singulière,  personne  ne  fut  même  malade 
d'une  simple  indigestion. 

Le  temps  passa. 

Le  superstitieux  Thomas  n'avait  pas  oublié  le  danger  au- 
quel il  croyait  s'être  exposé.  Aussi,  s 'informait-il  fréquem- 
ment de  la  santé  de  chacun  de  ceux  qui  se  trouvaient  à  table 
avec  lui  ce  jour-là.  Tous  se  portaient  à  merveille,  et  il  en 
fut  de  même  durant  les  mois  qui  suivirent.  Au  fur  et  à  me- 
sure que  la  fin  de  l 'année  approchait,  notre  paysan  devenait 
de  plus  en  plus  inquiet. 

— ^Mon  Dieu!  se  disait-il,  aucun  des  autres  ne  semble  de- 
voir mourir...  Est-ce  à  moi  que  le  mauvais  sort  est  réser- 
vé?   Je  ne  me  sens  pas  bien  depuis  quelque  temps. 

Son  malaise  était  bien  naturel,  étant  donné  le  souci  qu'il 
se  faisait.  Il  allait  même  croissant:  ses  craintes  devenant  de 
plus  en  plus  vives,  tant  et  si  bien  qu'il  finit  par  dégénérer  en 
une  fièvre  cérébrale... 

Ce  n'est  pas  une  maladie  toujours  mortelle.  Il  en  aurait 
sans  doute  guéri  s'il  avait  pu  passer  l'année. 

Malheureusement,  son  angoisse  et  ses  terreurs  furent  telles, 
que  la  fièvre  prit  un  caractère  pernicieux  et  l'emporta.  On 
était  au  25  décembre. 

— Voilà  qui  prouve  bien  que  lorsqu'on  est  treize  à  table, 
l'un  des  convives  meurt  dans  l'année,  aurait-il  pu  dire,  si  les 
morts  parlaient. 

Et  moi,  je  dis  à  mon  tour:  "Voilà  qui  prouve  bien  que  les 
présages  ne  sont  funestes  que  lorsqu'on  y  attache  de  l'impor- 
tance. La  meilleure  façon  de  conjurer  le  mauvais  sort  est  de 
ne  pas  y  croire.  Pourtant,  si!  A  ma  connaissance,  il  existe 
un  présage  certain.  C'est  la  crédulité.  Elle  prouve  la  sot- 
tise." 

E.    J. 


AMUSEMENTS  MATHEMATIQUES  No  12. 

Trouver  un  nombre  composé  de  4  chiffres,  tels  que: 

lo     Le  chiffre  des  mille,  plus  celui  des  centaines,  plus  celui 
des  dizaines  égalent  14; 

2o     Que  le  chiffre  des  mille,  plus  celui  des  centaines,  plus 
celui  des  unités  égalent  17; 

3o     Que  le   chiffre  des  mille,  plus  celui   d«^s  dizaines,  plus 
celui  des  unités  égalent  13; 

4o     Que  le  chiffre  des  centaines,  plus   celui   des  dizaines, 
plus  celui  des  unités  égalent  19. 

Voir  la  solution,  page  46. 


Le  lion  sera-t-il  toujours  le  roi  des  animaux? 
^on,    car    il     y    a    un    insecte     qui    est    appelé    à    régner 
(araignée). 


J4G 


VIN    MORIN 


CRESO-PHATES 

GRANDIOSE  DECOUVERTE 

';ur    Consomption    pulmonaire,     Bronchite, 
Toux,  Rhume,  Caîarrhe,  Débilité,  Etc. 


VICTOIRE    DECISIVE 

Il  faut  que  je  vous  dise  avec  beaucoup  de  joje 
que  votre  Vin  Slorin,  Creso-Hhates  a  été  une  vraie 
bénédiction  pnur  une  pauvre  victime  de  la  Bronchite. 
Depuis  plusieurs  années,  je  souffrais  de  cette  terri- 
ble maladie,  l'essayai  beaucoup  de  remèdes  mais 
mon  état  allait  de  niai  en  pis.  A  la  fin,  je  fus  per- 
suadée d'essay=r  le  \'in  Morin  et  je  suis  heureuse  de 
dire  que  votre  médecine  a  amené  en  moi  un  mer- 
veilleux chang'ement. 

Je  peux  depuis  que  j'ai  commencé  ce  traitement 
vaquer  A  mes  occupations  sans  éprouver  de  fatigue. 
Que  la  bénédiction  de  Pieu  soit  sur  vous  et  l'œuvre 
immense  que  fait  votre  médecine  :  telle  est  la  prière 
que  fait  votre  amie  qui  vous  souliaite  tout  ;e  succès 

il   possible. 

-  (Signé)  D.\.ME  ELZÉ.VR  PLOUTE, 

2?9,  Arsgo,  St-Sauveur,  Que. 

EN    VENTE    PARTOUT 

^t  en  Gros:      Df    fd.    Mom    &    ClC 

(Enregistré) 

1!3,  Côte  de  la  Montagne,     Québec. 


ENIGME  No  6. 

Par   moi   commence  la  tempête; 
Mais  je  finis  toujours  la  nuit. 
Sans  moi,  jamais  on  ne  verrait  de  fête. 
(3n  no  m'enteii'l  pas  dans  le  bruit. 

Voir  réponse,  page  48. 


Les  riohesses  trompent  en  flattant,  elles  promettent  \ine 
cliose  et  en  font  une  autre;  leur  possession  est  très  précaire, 
car  elles  passent  de  l'un  à  l'autre,  et,  dans  leur  marche  aveu- 
gle, elles  abandonnent  ceux  qui  les  possédaient,  ou  elles  vont 
.se  donner  à  ceux  qui  ne  les  avaient  pas. 


146 
ECONOMIE  BOMESTIQUE. 


L- HYGIENE. 

L 'hygiène  est  la  science  qui  enseigne  le  secret  de  nous  pré- 
server des  maladies  qui  nous  menacent,  c'est  la  conservation 
de  la  santé  et  la  prolongation  de  la  vie;  c'est  donc  aussi  la 
prolongation  du  bonheur,  puisque,  sans  la  santé,  l'existence 
est  pénible  et  la  vie  est  à  charge. 

La  santé  qui  est  le  plus  précieux  d€s  biens,  est  aussi  le  plus 
gaspillé  des  trésors. 

L'art  de  conserver  la  santé  consiste  dans  l'application  des 
règles  hygiéniques,  et,  si  chacun  voulait  utiliser  nos  conseils 
dans  l'occasion,  il  réussirait  à  maintenir  ou  à  ramener  facile- 
ment dans  son  état  normal  les  rouages  de  cette  machine  com- 
pliquée que  nous  appelons  le  corps  et  le  soustrairait  à  bien 
des  maladies  que  l'ignorance  seule  laisse  souvent  développer 
en  nous,  au  préjudice  de  notre  santé,  de  notre  repos,  de  notre 
bourse  et  soiivent  même  de  notre  vie. 


Conseils  d'hygiène. 

Soyez  sobre:  conservez  toujours  un  restant  d'appétit  au 
sortir  de  table,  c'est  le  premier  moyen  de  vous  bien  porter. 

Xe  mangez,  ni  ne  buvez  précipitamment.  Evitez  de  boire 
trop  frais.  Ne  vous  exposez  pas  à  l'air  froid  quand  vous 
êtes  en  sueur. 

La  propreté  entretient  la  santé,  qu'elle  règne  donc  en  vous, 
en  vos  vêtements,  en  votre  habitation,  et  en  tout  ce  qui  est 
à  votre  usage. 

n  faut  toujours  respirer  par  le  nez  et  non  par  la  bouche. 
En  respirant  par  la  bouche,  on  introduit  dans  les  poumons  un 
air  trop  froid  ou  trop  chaud,  le  plus  souvent  chargé  de  pous- 
sières et  de  microbes;  d'aufrre  part,  la  quantité  d'air  intro- 
duite dans  les  poumons  par  la  bouche  est  bien  inférieure  à 
celle  qui  y  arrive  par  le  nez.  En  passant  par  les  narines,  l'air 
est  échauffé  légèrement  avant  son  entrée  dans  les  voies  res- 
piratoires, est  filtré  au  moyen  des  poils  qui  tapissent  les  pa- 
rois intérieures.  Le  bon  air  est  le  véritable  élixir  de  longue 
vie.  Si  votre  profession  s'exerce  à  domicile,  ventilez  bien 
votre  bureau,  votre  magasin  ou  votre  atelier,  et  quel  que  sou 
votre  genre  de  vie,  dormez  toujours  dans  une  pièce  avec  fe- 
nêtres ouvertes,  en  ayant  soin  de  ne  pas  placer  votre  lit  entre 
une  fenêtre  ouverte  et  une  porte  ou  autre  issue  mal  fermée. 
Lorsqu'il  fait  froid,  l'on  peut  diminuer  l'ouverture  des  fe- 
nêtres, mais  tant  qu'il  ne  gèle  pas,  elles  peuvent  rester  ou- 
vertes sans  crainte  du  moindre  danger. 


147 

Ne  dormez  pas  dans  une  chambre  où  l'on  aurait  déposé  soit 
des  fruits,  soit  des  fleurs;  il  s'en  exhale,  en  effet,  un  gaz  qui 
vicie  l'air  et  le  rend  impropre  à  la  respiration. 

Evitez  de  faire  sécher  du  linge  dans  une  chambre  à  cou- 
cher. 

En  hiver,  tenez  au-dessus  du  poêle  de  l'eau,  qui,  se  vapori- 
sant, redonne  à  l'air  l'humidité  que  le  foyer  lui  ôte. 

Un  travail  modéré  est  nécessaire  à  votre  santé,  pour  forti- 
fier vos  organes. 

Se  coucher  de  bonne  heure  et  se  lever  bon  matin. 

Evitez  l'humidité  et  le  froid  aux  pieds. 

Portez  des  vêtements  légers,  perméables  à  l'air  et  na  com- 
primant aucun  organe. 

Faites,  des  graines,  des  fruits,  des  légiunes  et  des  légumi- 
neuses, la  base  de  votre  nourriture,  n'accordez  à  la  viande 
qu  'une  valeur  bien  relative.  Prenez  votre  nourriture  dans 
l'état  le  plus  naturel.  Ne  buvez  qu'à  votre  soif,  peu  ou  pas 
en  mangeant,  usez  surtout  d 'eau  pure  comme  boisson. 

Evitez  tous  les  stimulants,  surtout  le  tabac  et  l'alcool. 

Cultivez  le  calme,  le  sang-froid  et  la  gaieté  de  l'esprit. 

Evitez  la  colère,  la  rancune  et  par  dessus  tout,  la  crainte. 

Prêtez  une  sérieuse  attention  aux  avertissements  que  nous 
donne  la  nature,  sous  forme  de  malaise,  de  grande  fatigue, 
de  dépression,  et  de  douleur;  recherchez-en  la  cause  pour  la 
supprimer. 


Exercice. 

L'exercice  est  une  nécessité  de  notre  être;  il  est  indispen- 
sable pour  notre  santé.  Un  exercice  modéré  accroît  nos  for- 
ces, facilite  la  circulation  du  sang,  excite  notre  appétit  et 
nous  prépare  un  sommeil  tranquille. 

Le  manque  d'exercice  procure  la  constipation  et  une  infi- 
nité d'autres  maladies. 


Travail. 


La  lai  du  travail  est  écrite  au  frontispice  de  l'humanité; 
elle  est,  pour  tous  les  hommes,  un  devoir  et  une  obligation, 
et  celui  qui  y  manque  frustre  la  société,  tourne  le  dos  au  bien- 
être  et  au  bonheur  et  se  prépare  un  avenir  ténébreux. 

Honte,  misère,  maladie,  abrutissement,  dégoût  de  la  vie: 
voilà  ce  qui  attend  le  paresseux  au  bout  de  la  route  dans  la- 
quelle il  s'engage. 

Santé,  bien-être,  gaieté,  bonheur,  considération:  voilà  les 
résultats  inévitables  de  l'activité,  du  travail  intelligent  et 
bien  entendu. 


14S 
Alcoolisme. 

L'alcool,  voilà  l'ennemi! 

L 'alcool  fait  plus  do  victimes  que  toutes  les  épidémies  réu- 
nies, il  ruine  les  familles.  Il  est  le  principal  pourvoyeur  des 
asiles  d'aliénés,  des  hôpitaux,  des  prisons.  Il  n'étanche  pas 
la  soif,  il  la  donne;  il  ne  réchauffe  pas,  il  ne  nourrit  pas,  il 
ne  fortifie  pas,  il  tue.    Guerre  à  l'alcool. 

Ivresse.  —  L'ivresse  est  une  dégradation  morale  qui  ravale 
l'homme  au-dessous  de  la  bête;  celui  qui  boit  avec  excès,  et 
qui  se  met  dans  cet  état,  s'expose  au  mépris  publie;  il  perd 
l 'estime  et  la  confiance  des  honnêtes  gens.  Honte  à  celui 
qui  s'avilit  de  la  sorte;  la  société  le  repousse  et  la  maladie 
lui  tend  les  bras. 

Il  peut  arriver  néanmoins  par  extraordinaire,  quand  on  se 
trouve  à  quelques  repas  copieux,  où  quelques  verres  de  bière 
sont  bus  pendant  la  digestion,  que  l'homme  sobre  soit  sur- 
pris par  la  boisson  et  tombe  dans  cet  état  malheureux. 

Pour  y  remédier,  il  faut  vomir  immédiatement  en  mettant 
les  doigts  au  gosier  et  prendre  ensuite  un  bol  de  thé  ou  de 
camomille.  Si  cela  ne  suffit  pas,  il  faut  boire  un  verre  d'eau 
sucrée  dans  laquelle  on  verse  8  à  10  gouttes  d'ammoniaque 
liquide,  ou  mieux  encore  une  cuillerée  à  café  d'eau  sédative 
très  forte. 

On  est  soulagé  ordinairement  en  quelques  minutes  en  bu- 
vant un  grand  verre  de  café  très  fort  non  sucré,  mais  au  con- 
traire salé. 

Ivrognerie  clironiciue.  —  L'ivrognerie  chronique  amène  les 
plus  tristes  résultats  dans  l'organisme.  L'alcool  absorbé 
journellement  et  en  trop  grande  quantité  altère  pour  ainsi 
dire  tous  les  organes:  l'estomac  digère  mal,  il  y  a  des  pi- 
tuites le  matin,  le  foie  devient  malade,  les  mains  tremblent, 
l'intelligence  diminue,  le  caractère  s'aigrit  et  devient  violent. 
L'ivrogne  a  le  visage  couperosé  et  le  nez  d'un  rouge  carac- 
téristique. Il  peut  être  pris  de  deliriuin  tremens,  espèce  de 
manie  aigaië  durant  laquelle  le  malade,  fou  furieux  très  vio- 
lent, ayant  aux  mains  et  a«ux  pieds  ,un  tremblement  très  ac- 
cusé et  caractéristique,  a  des  hallucinations  terrifiantes. 

A  la  longue,  le  malade  ijlongé  dans  un  abrutissement  com- 
plet, finit  par  être  démeut.  Les  moindres  plaies,  les  inflam- 
mations les  plus  bénignes  deviennent  graves  chez  l'ivrogne 
et  tournent  facilement  à  la  gangrène. 


CHARADE  No  2. 

Couleur   charmante   est   mon   premier. 

Et  conjonction  mon  dernier." 

Simple    fleur   des    champs  mon   entier. 

Voir  répOHHc,  ptujc  o2. 


149 

Tabac, 

Le  tabac  est  ua  poison.  Il  agit  sur  tout  le  système  ner- 
veux, il  prédispose  aux  congestions  cérébrales,  fait  perdre  la 
mémoire  et  la  vivacité  de  l'imagination,  fait  cracher  en 
abondance,  ce  qui  irrite  l 'estomac,  donne  une  mauvaise  ha- 
leine et  amortit  le  goiit  et  l'odorat. 

Faut-il  interdire  la  prise,  la  chique,  le  cigare,  la  cigarette, 
la  pipe,  etc. 

Les  grands  savants  ne  sont  pas  d'accord  à  ce  sujet;  les 
uns  disent:  Oui,  il  faut  absolument  défendre  l'usage  du  ta- 
bac;   les  autres  prétendent  que  non. 

La  vérité,  à  mon  humble  avis,  est  que  l 'usage  modéré  du 
tabac,  sous  les  différentes  formes  qu  'il  est  employé  actuelle- 
ment (prise,  chique,  cigarette,  cigare,  pipe,  etc.),  ne  doit  être 
défendu;    l'abus  seul  est  condamnable. 

Pour  moi,  l 'usage  modéré  du  tabac  répond  à  un  besoin  im- 
périeux de  notre  nature;  il  nous  procure  des  sensations  agré- 
ables; il  éloigne,  par  la  sensation  qu'il  procure,  les  idées 
noires  qui  nous  assiègent  sans  cesse,  il  rend  la  vie  plus  gaie, 
plus  agréable;  c'est  le  complément  indispensable  d'un  bon 
repas,  comme  aussi  la  consolation  du  malheureux  qui  est  obli- 
gé de  se  contenter  d'un  morceau  de  pain  et  d'un  verre  d'eau. 

Aux  prêcheurs  de  fausse  morale,  je  dirai  que,  pendant  ma 
longue  carrière,  j'ai  vu  des  milliers  de  malheureux  supporter 
plutôt  la  privation  du  pain  que  celle  àxi  tabac.  Dans  mes 
longs  voyages,  j'ai  constaté  que  partout  les  hommes  fument, 
prisent  ou  mâchent;  sur  toutes  les  parties  du  globe,  à  toutes 
les  latitudes,  sous  l'influence  de  tous  les  clim.ats,  dans  tous 
les  degrés  de  la  civilisation,  dans  toutes  les  conditions  de  la 
vie  sociale. 

Conclusion:  usez  modérément  du  tabac;  mais  gardez-vous 
bien  d'en  abuser. 


La  cigarette. 

Il  a  été  reconnu  et  constaté  que  pour  les  jeunes  garçons. 
c  'est  une  aussi  mauvaise  habitude  de  fumer  la  cigarette  que 
pour  les  adultes  de  fumer  de  l'opium. 

Le  tabac  stimule  d'abord  les  nerfs,  puis  les  stupéfie.  Le 
tabac  rend  les  jeunes  gens  poitrinaires,  il  leur  hypertrophie 
le  cœur,  il  les  rend  fous.  Que  d'enfants  charmants  et  bien 
portants  sont  devenus  ainsi  malades  et  inintelligents!  La 
cigarette  est  pire  que  la  pipe  ou  le  cigare.  Si  cette  habitude 
persiste,  le  système  nerveux  s'affecte,  l'action  du  cœur  s'af- 
faiblit, et  la  circulation  du  sang  diminue.  En  dehors  de  la 
qualité  inférieure  du  tabac  dont  sont  faites  les  cigarettes,  la 
manière  de  les  fumer  est  très  préjudiciable.  La  fumée,  qu'elle 
soit  inhalée  ou  renvoyée  par  les  narines,  amène  la  sécheresse 
de  la  membrane  qui  tapisse  la  bouche,  le  larynx  s'affaiblit, 
la  voix  perd  de  sa  douceur  et  de  sa  clarté.  Bien  ne  nuit  plus 
aux  organes  vocaux  d'un  jeune  garçon  que  l'habitude  de  fu- 
mer la  cigarette. 


150 

Contre  les  vers  des  enfants. 

Prendre  dans  un  verre  ordinaire  deux  cuillerées  à  bouche 
d'eau  fraîche,  un  petit  morceau  de  sucre  et  le  jus  d'un  ci- 
tron. Eemuer  le  tout  ensemble,  on  obtient  une  limonade  dé- 
licieuse que  tous  les  enfants  boivent  avec  plaisir. 

On  leur  donne  cette  limonade  à  jeun. 

Le  hoquet. 

Beaucoup  de  recettes  plus  ou  moins  efficaces,  existent  pour 
le  faire  passer:  boire  lentement,  boucher  les  oreilles,  avoir 
peur,  etc.  Le  moyen  le  plus  simple  et  surtout  le  plus  •efficace, 
eut  d'éternuer,  et  pour  cela  rien  de  plus  facile,  un  grain  de 
tabac  provoque  un  éternuement  suffisant  pour  faire  passer 
immédiatement  le  hoquet.     Essayez  et  vous  verrez. 


Rhume  de  Cerveau. 

Coupez  un  citron  en  deux;  pressez-en  la  moitié  dans  le 
creux  de  votre  main  et  reniflez-en  fortement  le  jus;  après 
avoir  éternué.  faites-en  de  même  de  l'autre  moitié. 

On  guérit  ainsi  le  rhume  de  cerveau  et  on  prévient  presque 
toujours  l 'érysipèle  et  le  rhume  de  poitrine. 


Boisson  pour  malades. 

Voici  un  breuvage  facUe  à  se  procurer,  et  que  les  pauvres 
malades  altérés  par  la  fièvre,  boivent  avec  le  plus  grand  plai- 
sir: 

Prendre  deux  ou  trois  pommes,  les  couper  en  morceaux 
sans  les  peler  et  les  faire  bouillir  pendant  un  quart-d 'heure 
environ  dans  une  pinte  d'eau;  passer  dans  une  passoire,  lais- 
ser la  température  de  cette  boisson  s'abaisser  à  celle  de  la 
chambre  du  malade  et  la  lui  donner  sans  la  sucrer. 


Liqueur  hygiénique. 

Mettez  dans  une  pinte  d'eau-de-vie  ordinaire,  deux  onces 
d'écorce  d'orange,  laissez  macérer  six  jours  dans  la  bou- 
teille, ajoutez  ensuite  une  pinte  d'eau  ordinaire  et  une  livre 
de  sucre;  le  tout  bien  mélangé,  la  liqueur  est  prête  à  pren- 
dre; elle  est  d'une  efficacité  excellente  pour  combattre  le 
mal  de  mer. 


L'activité  est  aussi  nécessaire  an  bonheur  que  l'agitation 
lui  est  contraire. 


151 
Les  propriétés  de  la  pomme. 

La  pomme  est  excellente  pour  le  cerveau,  parce  qu'elle  con- 
tient plus  d'acide  phosphorique  sous  une  forme  aisément  di- 
gérée que  les  autres  fruits.  Elle  excite  l'action  du  foie,  pro- 
cure un  bon  sommeil  profond,  et  désinfecte  complètement  la 
bouche.  De  plus,  la  pomme  prévient  l'indigestion  et  a  des 
propriétés  reconnues  contre  les  maladies  de  la  gorge. 

Il  est  salutaire  de  manger  des  pommes  au  moment  de  sn 
mettre  au  lit.  Elles  ne  causeront  aucun  mal,  même  aux  per- 
sonnes les  plus  délicates,  à  condition,  bien  entendu,  qu'elles 
soient  mûres  et  juteuses. 


Constipation. 

Nous  conseillons  vivement  aux  personnes  qui  souffrent  ha- 
bituellement de  la  constipation  de  prendre  tous  les  matins, 
ail  sortir  du  lit,  pendant  cinq  à  six  jours  de  suite,  un  verre 
d'eau  fraîche  avec  des  graines  de  lin. 

Le  soir,  avant  de  se  coucher,  mettre  dans  un  verre  d'eau 
une  bonne  cuillerée  à  bouche  de  graines  de  lin,  bien  couvrir 
le  verre  et,  le  matin,  agiter  fortement  et  avaler  l 'eau  et  les 
graines  sans  les  mâcher.     Résultats  certains. 


Cors  aux  pieds,  Œils-de-perdrix,  Durillons,  Oignons,  etc. 

Un  remède  bien  simple  et  qui  donne  toujours  de  très  bons 
résultats,  consiste  à  faire  tremper  dans  un  demi-verre  de  fort 
vinaigre,  et  cela  pendant  une  journée,  des  feuilles  de  lierre 
grimpant  ou  même  des  queues  de  poireau  (vert  du  poireau), 
retirer  du  vinaigre  les  dites  feuilles  ou  queues  de  poireau,  et, 
après  avoir  bien  lavé  le  cor,  en  appliquer  un  morceau  (tou- 
jours bien  mouillé  de  vinaigre  sur  la  callosité);  avec  une 
bandelette  de  toile,  l'attacher  pour  la  maintenir  jusqu'au 
lendemain  matin. 

On  enlève  la  bandelette  et  la  feuille  ou  vert  de  poireau  et, 
avec  l'ongle,  on  fait  disparaître  le  cor,  qui  est  complètement 
ramolli. 

Avoir  soin  de  bien  presser  avec  le  doigt  pour'  voir  s'il  ne 
reste  pas  quelque  parcelle  de  pointe  ou  racine  du  cor.  Si  on 
ne  sent  aucune  douleur,  la  guérison  est  complète;  si,  au  con- 
traire, on  éprouve  la  moindre  douleur,  ce  qui  indique  qu'il  y 
a  encore  des  parcelles  de  racine,  on  frotte  vivement  avec  un 
petit  morceau  d'oignon  de  lys  sur  la  place  qu'occupait  le  cor. 

Au  bout  de  deux  minutes,  il  ne  reste  plus  aucune  trace  de 
callosité  et  la  guérison  est  radicale. 


152 
Destruction  des  fourmis  dans  les  arbres,  fruits,  plantes. 

Il  y  a  UQ  remède  bien  simple  et  surtout  peu  coûteux.  Il  con- 
siste tout  bonnement  à  mettre  dans  une  petite  soucoupe  ou 
autre  ustensile  concave,  environ  deux  onces  de  cassonuade 
ordinaire  dans  laquelle  on  incorpore  de  l'essence  de  térében- 
thine. On  donne  à  ce  mélange  la  consistance  d'une  pâte  peu 
épaisse,  et  l'on  dépose  ensuite  ces  soucoupes  dans  les  endroits 
envahis,  dans  les  plates-bandes  ou  au  pied  des  arbres  atta- 
qués. 

Les  fourmis,  très  friandes  et  d'un  odorat  très  subtil,  vien- 
nent en  rangs  serrés  pour  dévorer  le  sucre,  mais  comme  en 
même  temps  elles  ont  absorbé  l'essence  de  térébenthine,  elles 
ne  tarderont  pas  à  se  tordre  dans  des  convulsions  et  à  expirer. 

Pour  éloigner  les  foiirmis  des  arbres  fruitiers,  on  donne  au 
tronc  une  couche  circulaire  de  quelques  pouces  de  largeur 
d'huile  de  lin  mélangée  à  de  la  suie  de  cheminée.  Quand  on 
répand  de  la  sciure  de  bois  sous  les  arbres,  les  founnis  n'en 
approchent  pas. 

Pour  détruire  les  fourmis,  aussi  bien  dans  les  champs  que 
dans  les  appartements,  il  suffit  de  semer  dans  les  endroits 
qu'elles  fréquentent,  du  marc  de  café  (le  résidu  du  café  que 
l'on  jette),  les  fourmis  le  mangent  avec  délices  et  c'est  un 
poison  violent  pour  elles. 


Feuilles  de  Noyer. 

Parmi  les  nombreux  traitements  préconisés  contre  le  dia- 
bète, il  en  est  un  qui  donne  des  résultats  vraiment  merveil- 
leux. Ce  traitement  consiste  tout  simplement  à  boire,  matin 
et  soir,  un  grand  verre  d'une  infusion  de  feuilles  de  noyer 
(une  once  pour  une  pinte  d'eau). 

Les  feuilles  de  noyer  activent  la  digestion  et  la  circulation 
du  sang,  augmentent  l'énergie  des  fonctions. 

Sous  leur  influence,  les  ^chairs  deviennent  plus  fermes,  la 
pâleur  chloratique  fait  place  à  une  teinte  rosée. 

Leur  action,  il  est  vrai,  est  un  peu  lente.  Il  faut  une  ving- 
taine de  jours  au  moins  pour  que  les  effets  en  soient  sensibles. 

On  doit  la  conseiller  non  seulement  dans  le  diabète  mais 
aussi  dans  l'anémie,  etc. 


CHARADE  No  1. 

Une  interjection  se  voit  en  mon  premier, 
L'eau  de  la  mer  nous  fournit  mon  dernier. 
Pour  attacher,  commode  est  mon  entier. 

Toir  répnnue,  parie  4'J. 


153 
Plantes  d'appaxtement. 

be  meilleur  de  tous  les  engrais  pour  les  plantes  d'apparte 
ment  est  le  mare  de  café. 

On  en  répand  une  couche  très  légère  sur  la  surface  des  pot«. 
on  arrose. 

n  faut  remettre  souvent  une  nouvelle  couche,  sans  enlever 
l 'ancienne. 

Le  marc  de  café  prévient  les  maladies  et  donne  de  la  vi- 
g'ueur  aux  plantes. 


Procédé  pour  clarifier  l'eau  sans  filtre. 

Aux  personnes  qui  ont  quelques  difficultés  à  se  procurer 
une  eau  saine  et  pure,  nous  recommandons  le  procédé  sui- 
vant: Mettre  10  grammes  d'aluu  dans  un  seau  d'eau;  cette 
quantité  suffit  pour  clarifier  les  eaux  les  plus  malsaines;  les 
impuretés  se  précipitent  au  fond  du  réaipient  et  le  liquide 
devient  aussitôt  cristallin. 


Un  jardin  dans  un  verre  ci'eau. 

Quand  les  glands  joncheront  la  terre,  prenez-en  un  bien 
net,  sans  trace  de  piqûres  d'insectes;  parcez-le  avec  une  ai- 
guille enfilée,  dans  le  sens  de  la  longueur,  de  façon  à  laisser 
le  fil  dans  l'intérieur;  vous  poserez  le  gland  à  la  surface  de 
l'eau,  dans  un  verre  à  boire,  et  pour  qu'il  ne  s'enfonce  pas, 
vous  attacherez  les  extrémités  du  fil  autour  du  verre. 

Au  bout  de  quelque  temps,  vous  verrez  germer  le  gland  : 
un  petit  chêne  sortira  du  côté  de  l'air,  tandis  que  des  radi- 
celles s'épanouiront  dans  l'eau.  Assurément,  je  ne  vous  as- 
sure pas  que  le  chêne  deviendra  grand  et  qu'il  pourra  un 
jour  causer  au  roseau,  comme  dans  la  fable,  mais,  enfin,  cette 
expérience  est  intéressante  par  elle-même,  et  il  faut  la  tenter. 

PHILOGONE. 


Dans  la  vie,  il  faut  savoir  se  contenter  de  la  petite  part 
qui  nous  est  faite,  sans  se  décourager  des  déceptions  que  l'on 
rencontre;  mais  en  les  surmontant,  au  contraire,  par  du  cou- 
rage et  de  la  persistance. 


CHANSONNIER  DES  FAMILLES  (Le),  lyre  canadienn», 
3e  édition,  revue  et  considérablement  augmentée.  Plu- 
sieurs des  chansons  de  cette  édition  sont  avec  musique. 
In-18  br.  30c.;  cart.  40c.  franco  par  la  poste,  La  Cio 
J,-B.  Eolland  &  Fils,  Montréal. 


154 
LA  FEMME  CHRETIENNE. 


' 'li  "influence  des  femmes  sur  la  vie  tout  entière  est  exces- 
sivement grande.  Si  nous  étudions  attentivement  l'histoire, 
nous  devons  reconnaître  que  très  souvent  les  femmes  ont 
exercé  une  bien  plus  grande  influence,  sur  la  marche  du  mon- 
de, que  nous,  les  fils  orgueilleux  d'Adam. 

"Mais  l'influence  de  la  femme  est  plus  grande  encore  au 
sein  de  la  famille.  Là,  les  femmes  sont  les  gardiennes  des 
bonnes  mœurs,  de  la  vraie  piété,  du  sentiment  religieux. 

"Tous  ceux  qui  ne  sont  pas  entièrement  corrompus  por- 
tent, gravé  dans  leurs  cœurs,  le  souvenir  de  ce  qu'ils  doivent 
à  leurs  mères.  (L'amour  de  sa  mère  ne  s'éteint  .iamais  au 
cœur  d'un  bon  fils:  il  survit  à  la  mort;  un  bon  fils  aime  à 
visiter  souvent  la  tombe  de  sa  mère:  c'est  la  preuve  de  la 
puissance  maternelle.  Et,  une  mère  qui  comprend  et  remplit 
dignement,  par  sa  parole  et  son  exemple,  cette  mission  de 
gardienne  du  sentiment  religieux  et  des  bonnes  mœurs,  devant 
son  mari  et  devant  ses  enfants,  une  telle  mère  fait  un  bien 
immense,  incomparable. 

"Quand  la  mère  de  famille  trouve  que  c'est  préférable 
d'aller  s'amuser  hors  de  chez  elle,  de  fréquenter  des  con- 
certs, les  bals,  le  théâtre,  etc.,  d'abandonner  ses  enfants  aux 
domestiques,  eh!  alors,  il  ne  faut  pas  s'étonner  que  plus  tard 
les  fils  tournent  mal  et  que  les  filles  suivent  des  voies  qui  ne 
peuvent  que  nous  déplaire  et  nous  attrister. 

"La  femme  mariée  s'appelle  mère  de  famille;  sa  place  est 
donc  dans  la  famille  pour  s'occuper  de  l'éducation  de  ses  en- 
fants et  de  leur  formation  religieuse. 

"De  nos  jours,  plus  que  jamais,  il  est  absolument  nécessai- 
re d'attacher  une  grande  importance  à  cette  éducation  de  fa- 
mille, à  l'éducation  faite  par  la  mère.  J'ai  la  ferme  convic- 
tion que  tous  les  efforts  tentés,  parmi  nous,  pour  corrompre 
la  jeunesse,  échoueront  contre  l'amour  tendre  et  dévoué  des 
Tuères.  '  '  ^ 

M.  WINDHORST. 


ENIGME  No  7. 

•Te  donne  un  mets  exquis,  fort  à  la  mode, 
.Te  fournis  sauce  et  plat:  Par  ma  foi,  c'est  commode! 
Tu  prends  un  glaive  dans  ta  main, 
Tu  me  le  plonges  dans  le  sein, 
Puis  dans  ta  bouche  impatiente, 
Tu  m'engloutis  toute  vivante. 

Voir  réponse,  page  40. 

UNE  DE  PERDUE,  DEUX  DE  TROUVEES,  roman  cana- 
dien, par  G.  de  Boucherville.  Nouvelle  édition,  avec  cou- 
verture illustrée.    2  volumes  in-12 $1.00 

Tia  Cie  J.-B.  Rolland  &  Fils,  Montréal. 


155 
Où  se  trouve  le  vrai  bonheur. 


"Ah!  le  bonheur,  on  le  cherche  parfois  bien  loin,  alors 
qu'on  l'a  sous  la  main.  Non  pas  le  bonheur  chimérique  et 
vague,  tel  qu'on  le  rêve  en  des  romans,  mais  le  bonheur  hu- 
main, le  vrai,  celui  qui  fleurit  sous  les  larmes  et  b 'épanouit 
dans  l'espoir  d'une  Eternité  bienheureuse  et  dans  la  con- 
fiance en  Dieu. 

Etre  heureux,  ce  n'est  pas  être  riche,  être  adulé,  être  pnis- 
.sant;  c'est  avoir,  malgré  les  misères  de  la  vie,  et  ses  tour- 
ments et  ses  angoisses,  le  contentement  intérieur,  cette  paix 
intime  et  sans  trouble  qui  ne  se  trouve  que  dans  l'accomplis- 
Bcment  du  devoir  journalier. 

Marcher  bravement  dans  le  petit  chemin  que  Dieu  nous  a 
tracé,  sans  trop  se  retourner,  sans  regarder  jalousement,  à 
droite  «t  à  gauche,  si  les  sentiers  où  cheminent  nos  voisins 
sont  moins  rudes  ou  moins  caillouteux  que  le  nôtre;  aller 
toujours  de  l'avant,  en  priant  le  Bon  Dieu,  chaque  jour,  de 
nous  donner,  avec  notre  pain  quotidien,  la  force  et  le  coura- 
ge pour  l'étape  de  la  journée,  voilà  le  bonheur! 

Travailleurs,  mes  chers  amis,  ne  cherchez  les  heureux  de 
ce  monde  que  parmi  ceux  qui  travaillent  et  qui  prient;  mal- 
gré les  épreuves  et  les  misères,  ceux-là  seuls  ont  trouvé  1- 
Beeret  d'être  toujours  joyeux. 

"Pour  vivre  heureux,  vivons  cachés!" 

AXDKE  BKSSON. 


A  MA  FILLE. 


Oh!  bien  loin  de  la  voie 
Où  marche  le  pécheur. 
Chemine  où  Dieu  t'envoie! 
Enfant,  garde  ta  joie! 
Lis,  garde  ta  blancheur! 

Sois   humble!    que    t'importe 
Le  riche  et  le  puissant! 
Un  souffle  les  emporte. 
La  force  la  plus  forte 
C'est  un  cœur  innocent. 

Eeste  à  la  solitude! 
Eeste  à  la  pauvreté! 
Vis  sans  inquiétude, 
Et  ne  te  fais  étude 
Que  de  l 'éternité! 

VICTOR  HUGO. 


156 

A  GENOUX  POUE  LA  PRIEEE.  MAIS  DEBOUT  POUR 
LA  LUTTE. 


Cette  devise  bretonne,  la  connaissez-vous,  jeunes  gensl 
Et  cette  autre,  bien  chrétienne  et  si  entraînante: 

je  dois,  —  je  veux,  —  je  peux,  —  Dieu  est  là. 

Ah!  ne  vous  contentez  pas  de  les  admirer,  ces  devise.*;, 
faites-les  pénétrer  avec  tout  ce  qu'elles  ont  de  vie  et  de  force 
et  dans  votre  esprit  et  dans  votre  cœur  et  dans  votre  volonté. 

C'est  pour  vous  que  Michelet,  un  homme  certes  qui  n'est 
point  suspect,  écrivait:  Au  milieu  de  tant  de  progrès  maté- 
riels et  intellectuels,  le  sens  moral  a  baissé.  Tout  avance, 
tout  se  développe,  une  seule  chose  diminue,  c'est  l'âme. 

Or,  l'âme,  ce  n'est  pas  la  poésie  qui  fait  rêver  et  chanter 
d  'harmonieuses  paroles,  ce  ne  sont  pas  les  brillantes  théories 
qui  enfantent  d'éloquentes  discussions  —  l'âme  est  tout  cela 
sans  doute,  mais  elle  est  surtout  le  caractère,  c'e^st-à-dire, 
comme  l'écrit  le  Père  Laeordaire,  l'énergie  constante  de  la 
volonté  pour  le  bien,  résolue  pour  entreprendre  et  forte  pour 
résister. . . 

Le  caractère,  c'est  le  "non  possumus"  dans  le  devoir  et 
la  vérité. 

— C'est,  le  plutôt  obéir  à  Dieu  qu'aux  hommes. 

(Vest  la  vie  entière  mise  au  service  du  vrai  et  du  bien. 
C'est  la  résistance   calme  mais  énergique  à  tout  ce   qui 
est  injuste. 

Lisez  cette  page  de  Taine,  jiarlant  d'un  gentilhomme  qui, 
pendant  la  Terreur,  avait  été  condamné  à  la  peine  de  mort. 

Sans  se  troubler,  il  se  dit: 

"Je  suis  condamné  très  légalement,  ce  n'est  pus  douteux, 
mais  en  vertu  d'une  loi  infâme  et  par  un  tribunal  de  bandits. 

"Je  suis  donc  en  état  de  défense,  parfaitement  illégale, 
c'est  vrai,  —  mais  absolument  légitime." 

Et  il  afficha  sur  tous  les  murs  les  paroles  suivantes  qu'il 
signa  de  son  nom: 

Qu'on  vienne  me  prendre  pour  me  mener  à  la  guillotine: 
j'habite  telle  rue,  tel  numéro;  jo  ne  chercherai  pas  à  fuir; 
je  continuerai  à  mener  ma  vie  ordinaire.  Mais  j'avertis  cha- 
ritablement ceux  qui  se  présenteront  pour  m 'arrêter,  que  j 'au 
rai  désormais  deux  pistolets  chargés  sur  moi,  qui  ne  me  quil 
teront  plus.  Je  tuerai  mes  deux  hommes,  vous  n'en  tuerez 
qu'un. 

Or,  Taine  rapporte  que  ce  gentilhomme  s'est  promené  tran- 
quillement dans  les  rues  de  sa  grande  ville,  pendant  toute  la 
Terreur,  que  personne  n'a  songé  à  l'inquiéter,  et  que  mêmn 
quand  il  se  promenait,  on  se  rangeait  avec  beaucoup  de  res 
pect  sur  son  passage. 


157 

"J'admire  beaucoup,  ajoute  M.  de  LamarzeUe,  —  en  rap- 
portant ee  fait,  —  toutes  les  victimes  héroïques  qui,  pendant 
la  Terreur,  ont  porté  avec  tani  de  courage,  de  résignation,  de 
fierté,  de  dédain  souvent,  leurs  tètes  sur  i'échafaud;  mais 
j  'admire  plus  encore  le  gentilhomme  aux  deux  pistolets. 

Car  lui,  au  moins,  a  pu,  lorsqu'il  est  mort  tranquillement 
dans  son  lit,  se  rendre  ce  témoignage:  "Si  tous  avaient  agi 
comme  moi,  mon  pays  n'aurait  pas  connu  toutes  les  horreurs 
qui  l'ont  ensanglanté,  toutes  les  hontes  qui  l'ont  déshonoré 
à  cette  époque  sinistre." 

Avec  un  peu  plus  de  virilité  —  un  peu  plus  de  fermeté 
dans  le  caractère  —  un  peu  plus  de  ee  sang  froid  qui  est  le 
résultat  de  la  possession  de  soi-même  et  un  peu  plus  de  con- 
fiance en  Dieu  —  comme  on  resterait  maître  de  soi  et  des 
autres,  comme  on  saurait  résister  et  combattre. 

La  vieille  devise; 

Aide-toi  e<t  Dieu  t 'aidera 
est  toujours  vraie. 

Ce  n'est  pas  Dieu  qui  manque  à  notre  appel,  c'est  nous  qui 
manquons  à  l'appel  de  Dieu  —  nous  qui  ne  savons  ni  nous 
lever,  ni  marcher,  ni  résister  avec  la  pensée  que  Dieu  près  do 
nous  et  avec  nous  est  toujours  vivant  et  s 'appelle  toujours 
le  Dieu  fort. 


FEUILLES  D'AUTOMNE. 

Quel  joli  tapis  font  aux  chemins,  les  feuilles  mortes  de  l'au- 
tomne! On  dirait  d'une  pluie  d'or  tombant  des  arbres  se- 
coués par  le  vent;  et  ces  petites  choses  légères,  fragiles  com- 
me une  soie  usée  qui  se  casserait  aux  plis,  chantent  dans 
leurs  rondeaux  une  chanson  douce  et  triste  à  la  fois:  la  com- 
plainte des  étés  défunts,  des  brises  mortes  et  des  parfums 
évanouis. 

Oîi  s'^n  vont-elles  ainsi  murmurautes.  poussées  par  un^ 
force  invisible? 

Elles  s'en  vont  où  vont  les  choses  qui  ont  fini  leur  exis- 
tence ynirticulière,  mais  dont  Dieu  veut  se  servir  encore  sous 
une  incarnation  nouvelle.  Car  Dieu  ne  fait  rien  iei-bas 
d'inutile,  ni  l'insecte  bourdonnant  qui  paraît  importun  et 
qu'on  chasse  d'une  main  impatiente,  ni  ces  pauvres  feuilles 
fie  l'automne,  qui  vont  achever  de  mourir  dans  le  sol,  où 
leurs  atomes  désagrégés  se  mêlent  à  d'autres  atomes,  afin  de 
renaître  ensait-e  sous  une  autre  forme,  et  de  faire  lever  le» 
prochaines  moissons. 

'Petits  enfants,  aux  yeux  quêteurs  d'images,  quand  vou^ 
voyez  tourbillonner  les  feuilles  mortes,  songez  au  Dieu  si 
bon,  qui  dispose  tout  dans  la  nature  avec  une  inSni«  sagesse, 
et  qui  no  nous  envoie  l'automne  que  >pour  nous  préparer  an 
retour  du  ]iviTitpriip>5. 

BERTHEM  BOjSTTOUX. 


158 
LA  VOIE. 


Lu  voie,  bonne  ou  mauvaise,  que  l 'homme  suit  dans  sa 
jeunesse,  il  la  suivra  plus  tard. 

Le  docteur  saint  iPaul,  dans  sa  prévoyance,  indique  un 
grand  nombre  de  voies,  afin  que  chacun  prenne  celle  qu'il 
voudra  et  qu'il  jugera  lui  convenir  mieux. 

T^a  voie  de  la  virginité  est  bonne  ;  mais  comme  elle  est 
difficile  et  sublime,  elle  demande  des  âmes  mieux  trempées. 

L.1  voie  du  veuvage  n  'est  pas  aussi  difficile  que  celle  di' 
la,  virginité,  mais  elle  est  rocailleuse  et  hérissée  de  difficul- 
té's;  elle  veut  des  âmes  plus  prudentes. 

La  voie  du  mariage  est  bonne  aussi;  elle  est  unie  et  droite, 
mais  elle  arrive  à  la  demeure  des  saints  par  un  plus  long  dé- 
tour: c'est  par  elle  que  marche  le  plus  grand  nombre. 

Tl  vaut  beaucoup  mieux  arriver  à  un  royaume  par  un 
chemin  difficile  que  d'être  conduit  au  supplice  par  une  voii? 
agréable  et  sans  difficulté. 


La  femme  n'a  point  été  formée  des  pieds  de  l'homme  pour 
être  sa  servante,  ni  de  sa  tête  pour  être  sa  maîtresse,  mais  de 
son  côté  pour  être  sa  compagne. 


Une  maison  n'est  pas  parfaitement  établie  sans  cette  tri- 
]ile  union  de  l'homme  et  de  la  femme,  du  père  et  du  fils,  du 
maître  et  du  serviteur. 


Eechercher  les  richesses,  accroître  son  argent  par  le  prêt, 
étendre  ses  possessions  dans  des  ventes  aux  enchères,  est  une 
industrie  et  un  gain  aux  j-eux  des  hommes;  mais  aux  yeux  do 
Dieu,  c'est  un  crime  et  un  châtiment. 


lEtre  maître  de  son  cœur,  maître  de  soi,  vaut  mieux  qu'être 
maître  d'une  ville,  dit  L'Ecclésiaste;  car  la  longueur  de  la 
vie  et  la  douce  paix  d'une  vieillesse  heureuse  sont  la  juste 
récompense  de  la  modération  en  tout. 


CHANTS  LITURGIQUES,  extraits  du  Graduel,  du  Vespé- 
ral et  du  Processionnal  de  la  province  ecclésiastique  de 
Québec  (notation  en  plain-chant).  Quatrième  édition 
sur  beau  papier  blanc.  Tn-18,  pleine  reliure  toile  an- 
glaise. Prix:  la  douzaine  $4.80;  l'exemplaire  50c.  fran- 
co par  la  poste.     La  Cie  J.-B.  Kolland  &  Fils,  Montréal. 


159 
L'ORIGINE  DES  FRUITS  ET  DES  LEGUMES, 


D'une  statistique  récente,  nous  ciétaolions  l'origiîip  rlps  vo 
gétaux  suivants: 

Le  thé  nous  arrive  de  Chine; 

L'épinard  est  originaire  de  la  Perse; 

Le  navet  poussa  dans  la  campagne  de  Rome; 

Le  raifort  vient  d'Angleterre; 

Les  melons  sont  asiatiques; 

Le  haricot  arrive  d'Egypte; 

La  sauge  poussait  dans  le  midi  de  l'Europe; 

Les  petits  pois    (pas  ceux  d'Argenteuil)    sont    également 
du  Midi; 

Le  concombre  est  un  légume  tropical; 

L'ail  est  originaire  de  Sicile  et  des  rives  méditerranéennes; 

L'asperge,   jadis   plante   sauvage   des    côtes   anglaises,   est 
cultivée  avec  soin; 

Le  riz  vient  de  Chine  et  des  îles  océaniennes; 

Le  clou  de  girofle  et  la  noix  de  muscade  sont  originaires  de 
Malacea  et  de  Sumatra; 

La    tomate    fut    découverte    par    le    Portugais  Toma,  dans 
l'Amérique  du  Sud; 

Le  persil,  si  on  en  croit  la  mythologie,  vient  d'Egypte; 

L'oignon  était  l'objet  d'un  culte  spécial  de  la  part  des  ha- 
bitants des  rives  du  Nil,  mais  il  vient  des  Indes; 

Le  café  vient  des  îles  des  Antilles; 

Les  citrons  poussaient   dans  l'Italie  méridionale,  mais  ils 
avaient  été  importés  d'Asie; 

Enfin,  la  pomme  de  terre  vient  d'Amérique. 

Pour  les  fruits,  nous  trouvons: 

La  groseille  vient  de  la  Grande-Bretagne; 

Les  noisettes  sont  originaires  de  la  Grèce; 

Les  coings  étaient  cultivés  à  Corinthe; 

La  pêche  est  persane; 

Les  prunes  viennent  de  Damas; 

Le  gingembre  était  commun  dans  les  Indes; 

L'abricot  vient  d'Amérique; 

Les  poires  furent  importées  d'Orient  par  les  Eomains; 

La  noix  est  originaire  de  la  Perse  et  du  Caucase; 

Les  cerises  étaient  appréciées  en    Asie  dès    le  commence- 
ment de  notre  ère; 

Les  pommes,   comme  les  poires,   furent  importées  h  Rome 
par  des  voyageurs  venant  d'Orient. 


Selon  pleurait  la  mort  de  son  fils:   "Pourquoi  pleurer,  lui 
(lisait-on,  puisque  vos  larmes  sont  inutiles? 
— 'C'est  pour  cela  même  que  je  pleure,  répondit-il. 


160 


Pâtisserie  Légère, 

Pain  Déiicieux,    Gâteaux  Exquis, 
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Voilà  ce  que  vous  obtiendrez  avec  les  produits  supérieurs 

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161 


{^(^/p'àSQi^iE 


0 


ES    loups-garous,    les    en- 
fants, faut  pas  rire  de 
ça,  par  rapport   que  ce 
sont  des  êtres  qui  sont, 
comme    qui    dirait,    pleins    de 
marifices,     et      peuvent     vous 
jouer  un  mauvais  tour  de  leur 
composition,    comme    la    chose 
m'est   arrivée  à  moi  qui  vous 
parle  en  ce  moment." 

Celui  qui  s'exprimait  ainsi 
n'était  autre  qu'un  dénommé 
Fricotto,  ancien  homme  de 
chantier  retiré  de  la  profession 
et  devenu  charretier  sur  ses 
vieux  jours. 

Le  père  Fricotto  (était-ce  son 
nom?    je    ne     l'ai    jamais   bu) 

londuisait,  il  y  a  quelques  années,  les  voyageurs  de  X 

à  Z ,  et  ne  se    faisait    jamais    prier    pour    régaler    ses 

ïlients  'de  quelques-unes  de  ces  histoires  fabuleuses  dont  il 
possédait  un  répertoire  inépuisable  à  faire  envie  à  Ladébau- 
che  et  à  Jos.  Violon.  Ce  soir-là,  nous  étions  deux  chasseurs 
dans  sa  voiture j  ce  qu'il  appelait  son  cheval  cheminait  au 
petit  pas,  et  c'est  à  la  suite  d'une  réflexion  irrévérencieuse 
de  mon  camarade  envers  les  loups-garous,  que  notre  automé- 
don  s'était  déboutonné  de  la  tirade  précitée. 

— Ah!  oui,  continua-t-il,  vous  autres,  les  jeunesses  d'au- 
jourd'hui, vous  faites  les  farauds  avec  ces  choses-là,  mais,  je 
sais  ben,  moé,  que  si  vous  en  rencontriez  tant  seurement  la 
queue  d'un  de  loup-garou,  ou  ben  un  fiforlet  ben  fâché,  vous 
auriez  une  rôdeuse  de  frousse  que  ça  vous  en  flanquerait  une 
colique  dans  la  bedaine  pour  le  restant  de  vos  jours  et  de 
votre  vie,  vieille  misère  à  jouai  sur  un  quêteux! 

— Vous  en  avez  donc  vus,  vous,  père  Fricotto,  des  loups- 
garous?  fis-je  pour  faire  jaser  le  bonhomme. 

— iComment  si  j'en  ai  vus?  Ben,  ça  s'adonne  que  oui,  et 
un  tannant. 


162 

— Eacontez-nous  ça. 

— Correct,  les  enfants,  je  vais  vous  en  conter  le  court  et 
le  long,  à  seule  fin  de  donner  le  poli  à  votre  éducation,  qui 
me  fait  l'effet  d'avoir  été  pas  mal  négligée  du  côté  des  cho- 
ses qu'on  comprend  pas. 

Et  avant  bourré  sa  pipe,  le  bonhomme  commença  en  ces 
termes: 

—Cric   I 

—Crac  ! 

C'est  donc  pour  vous  faire  assavoir,  les  enfants,  que  dans 
ce  temps-là,  qu'était  mon  jeune  temps,  j'étais  pas  aussi 
vieux  qu'aujourd'hui,  comme  de  raison. 

C'est  pas  pour  me  vanter,  mais  bagasse!  j'étais  une  jeu- 
nesse qu'avait  pas  frette  aux  yeux. 

■Parlez-en  au  p'tit  défunt  Tanisse  au  père  Latrouille  de  par 
chez-nous,  ou  ben  encore  au  grand  Ged  Brind 'amour;  y  vont 
vous  le  dire  eux-autres  si  Fricotto  était  une  jeunesse  ou  ben 
Bi  c'en  était  pas  une. 

iBen  mieux  que  ça,  demandez  au  défunt  Pit  Bordeleau,  j'y 
ai  donné  seulement  qu'un  coup  de  poing,  une  fois  qu'y  vou- 
lait s'essayer il  est  mort. 

— ^Du  coup  de  poing? 

— ^Non,  d'une  enflammation  de  célestins,  vingt-trois  ans 
après. 

Oui,  les  amis,  j 'avais  le  bras  raide,  un  peu  dépareillé, 
comme  on  dit.  Faut  ça,  voyez-vous,  dans  la  profession  de 
cageux,  rapport  que  dans  les  cbanquiers  de  ce  temps-là,  c'é- 
tait ben  plus  nécessaire  d'avoir  une  bonne  poigne  que  de 
savoir  le  latin  comme  un  curé,  vu  que  c  'était  plus  à  la  mode 
de  parler  avec  ses  poings  qu'avec  des  tarmes  d'avocats. 

Au  jour  d'aujourd'hui,  vieux  cimiquière!  c'est  pus  comme 
ça  dans  les  cbanquiers  d'à  c't 'heure;  on  porte  pas  de  poi- 
gnets blancs  pis  c  'est  juste. 

Aussi,  y  a  pus  de  "fun"  à  monter  par  en-haut. 

Donc,  pour  revenir  à  mon  histoire,  je  vous  disais  donc  que 
c't 'année-là,  qui  tombait  justement  l'année  que  mon  défunt 
père  a  acheté  la  taure  caille  au  b'om  Zéphirin  Petaregret,  je 
m'étais  engagé  pour  le  compte  d'un  boss  irlandais,  qui  ne  ré- 
pondait pas  au  nom  de  Pat  Fracassonne,  qui  pourtant  lui 
avait  été  octroyé  le  jour  de  son  baptême,  pour  la  bonne  rai- 
son qu'il  était  sourd  comme  un  potte,  sous  vot'  respect. 

On  partit  donc  pour  faire  chanquier    dans  le  haut  de  la 
Gatineau,  une  paroisse  qu'a  pas  sa  pareille  pour  quant  à  ce 
.  qui  en  est  des  fiforlets,  loups-garous,  chasse-galerie,  et  tout 
le  tremblement  des  vomitures  de  Satan  et  de  ses  amis. 

'N'importe  quel  Canayen  qu'a  fait  sa  cléricature  d'homme 

de  chanquier  dans  ce  Crysosthome  de  pays-là  peut  vous  le 

dire  aussi  ben  que  moi.     Ça  se  "bitt"  pas,  que  je  vous  dis. 

Dans  ce  «temps-là,  vous  savez,  on  voyageait  pas  dans  les 


163 

chars,  comme  à  c't 'heure,  non,  on  prenait  pas  le  poulemane, 
je  vous  en  passe  un  papier;  on  s 'crachait  dans  les  mains,  pis 
on  s 'plantait  sus  l'aviron. 

Dans  mon  canot  on  était  deux  de  notre  gang,  moé  pis  le 
grand  Sirop  Laflèche,  un  crapet  de  sacreur,  les  enfants,  que 
j'vous  mens  pas,  ça  pouvait  faire  r 'dresser  le  poil  sur  la 
blague  d'un  voyageur. 

iCe  bondance.là  vous  avait  dans  le  gosier  la  plus  belle 
couvée  de  sacres,  que  je  me  demande  encore  ousque  le  véreux 
avait  trouvé  ça. 

Quand  y  commençait,  ça  finissait  pus,  c'était  quasiment 
comme  les  sarmons  de  notre  vicaire,  on  voyait  pas  poindre 
l'ainsi-soit-il  avant  une  bonne  demi-heure. 

Je  cré,  ma  conscience  du  bon  Yeu,  que  ses  vermonts  de  sa- 
cres faisaient  des  petits,  sous  vot'  respect. 


Pat  Fracassonne. 

— Sirop,  que  j'y  disais  amicalement,  espè&e  d'escorpion 
gélatineux,  cesse  donc  d 'interbaliser  tout  ce  qu'y  a  de  sacré, 
tu  vas  nous  attirer  queuque  malédiction. 

Va  donc  te  promener,  qu'il  me  rentassait,  espèce  d'escré- 
puleux. 

Je  répliquais  pas,  vu  que  ça  aurait  servi  à  rien,  mais  je 
me  disais  à  l'intérieur  du  gabareau:  C'coco-là  nous  portera 
malheur,  c  'est  sûr.  Je  me  trompais  pas,  comme  vous  allez 
voir. 

Si  encore  l'insécrable  avait  eu  que  ce  défaut-là,  j'aurais 
trop  rien  dit,  vu  qu'y  venait  de  Sorel,  une  place  ousque  les 
sacres  poussent  tout  seuls,  mais  le  pendard  avait  une  autre 
infirmité. 

n  avait  un  petit  Sahara  dans  le  gosier,  et,  comme  de  rai- 


164 


son,  fallait  que  le  gabareau  humecte  ça  continueMement,  Ce 
qui  fait,  que  je  voyageais  pas  avec  un  homme,  je  voyageais 
avec  un  entonnoir  qui  sacrait  comme  défunt  Sacrant  lui- 
même. 

Moi,  comme  de  raison,  j 'y  coulais  ça  en  douceur,  pour  tâ- 
cher de  le  ramener  correct,  si  ben  qu'un  beau  jour,  le  v'ià 
qui  se  fâche. 

— ^Ecoute,  Fricotto,  qu'y  me  déclare  entre  une  lampée 
d'étoffe  du  pays  et  un  pépère  de  sacre  qui  venait  moiquié  de 
Sorel,  moiquié  de  Trois-Eivières,  si  tu  fais  encore  l'enfant 
de  chœur  escrépuleux,  je  te  bougre  là  au  prochain  portage. 

Alors,  moi,  comme  je  voulais  pas  qu'y  me  plante  là,  tout 


(Le  père  Fricotto. 

fin  seul  avec  le  canot  et  les  bagages,  j 'ai  pas  dit  un  crap«t 
de  mot. 

On  finit  par  se  rendre  comme  ça  jusqu'à  Bytown,  sans  qu'il 
nous  arrive  rien. 

Mais,  là,  ôtez  vos  pieds  de  dedans  le  blé-d'Inde,  Chariot 
s'est  mis  de  la  partie,  que,  ma  foi  de  gueux,  je  me  sens  60u_ 
leur  jusque  dans  mes  talons  de  bottes,  et  je  cré  ben,  sans 
vous  commander,  que  j 'aurai  pas  la  force  de  vous  conter  ça, 
si  vous  avez  pas  une  larme  de  queuque  chose  à  m 'offrir  pour 
me  remettre  sur  le  ton,  coimme  disent  les  avocats. 

Nous  nous  empressâmes  de  nous  rendre  à  son  invitation,  et 
après  s'être  copieusement  rincé  la  dalle  et  avoir  bourré  une 
seconde  pipe,  le  père  Fricotto  reprit: 


165 

— ^De  sacres  en  sacres  et  de  lampées  en  lampées,  on  est 
donc  arrivé  à  Bjtown,  comme  je  viens  d'avoir  l'honneur  de 
vous  le  dire. 

Comme  on  avait  à  peu  près  une  demi-journée  d'avance  sur 
les  copains,  on  amarre  le  canot  et  on  part  faire  un  tour  en 
viUe.  .  -.    - 

On  avait  pas  fait  dix  pas  que  v'ià  mon  Sirop  qui  me  dit 
comme  ça  : 

— ^Ecoute,  mon  vieux  Frieotto,  si  ça  ne  te  fait  pas  de  diffé- 
rence, je  vais  piquer  une  pointe  à  environ  un  mille  d'ieitte; 
je  voudrais  aller  voir  mon  oncle  Cornu,  que  j  'ai  pas  vu  de- 
puis le  jour  de  mon  baptême.  Ça  y  ferait  plaisir.  Je  te  re- 
joindrai au  petit  jour. 

— C'est  ben  correct,  que  j'y  réplique  d'un  œil  décidé,  vas-y 
le  voir  ton  Cornu  d'oncle,  tant  que  tu  voudras;  seulement, 
j 'vas  te  dire  une  chose,  si  tu  peux  te  saouler  et  oublier  de 
revenir,  mon  bougre  de  salaud,  t 'auras  affaire  à  Bibi,  c  'est 
tout  ce  que  j'peux  te  dire.  Incruste-toé  ça  dans  le  grenier 
de  l'entonnoir. 

Et  sur  c'te  recommandation  paternelle,  je  le  lâchai  lousse. 
Quant  à  moé,  après  m 'être  fourré  une  moyenne  torquette  dans 
le  gavion,  je  m'en  fus  chez  la  p'tite  Célanir  au  père  Fran_ 
çois,  une  jeunesse  un  peu  extra  que  je  manquais  jamais  d'al- 
ler voir,  à  chaque  fois  que  je  passais  à  Bytown. 

Y  avait  justement  rafle  et  bal  chez  CéJanir,  ce  soir-là.  Faut 
pas  demander  si  Frieotto  a  été  ben  reçu,  bondance! 

C'est  pas  pour  me  vanter,  mais  en  me  voyant,  le  père 
François  a  avindu  son  "stuff",  et  la  mère,  ses  tourquières, 
rapport  que  c'étaient  des  gens  un  peu  recevants,  je  vous  en 
passe  un  papier. 

Toujours  est-U,  comme  disent  les  notaires,  qu'on  s'est  tré- 
moussé la  corporation  jusqu'au  matin,  ça  marchait  sus  un 
temps;  c'est  pas  pour  rien  dire  de  trop,  mais,  vieux  pétard! 
c'est  des  jeunesses  qu'y  en  avait  dedans;  tout  du  "stock" 
liméro  un.  Une  gigue  attendait  pas  l'autre,  pis  ho  donc!  pis 
ho  donc!  que,  ma  foi  de  gueux,  j 'cré  quasiment  que  ces  créa- 
tures-là avaient  le  guiable  au  corps,  sous  vot'  respect. 

A  la  fin  des  fins,  finalement,  a  ben  fallu  se  greyer  pour 
partir,  rapport  que  le  soleil  commençait  à  se  montrer  le  mu- 
seau à  l'horizon. 

Y  se  sont  mis  à  me  tourmenter  pour  rester,  comme  de  rai- 
son, mais,  bougez  pas,  quand  Frieotto  est  décidé,  c'est  pour 
tout  de  bon. 

Après  avoir  souhaité  le  bonjour  à  la  compagnée  et  avoir 
embrassé  la  p'tite  Célanir,  derrière  la  porte,  pendant  que  le 
bonhomme  François  avait  le  dos  tourné  pour  me  verser  le 
coup  de  partance,  j'ai  pris  le  bord  du  bord  de  l'eau,  ousque 
le  canot  était  amarré,  pis  ousque  ce  crapet  de  Sirop  devait 
m 'attendre. 


166 

Le  canot  était  toujours  là,  mais  pas  plus  de  Sirop  que  dans 
le  creux  de  la  main. 

— Bon,  que  je  me  module  à  l'intérieur  de  la  couenne,  je 
gagerais  un  écu  contre  une  chique  de  tabac  noir,  que  le  Cry- 
sosthome  s'est  saoulé  comme  un  possédé  de  salaud  qu'il  est. 

Me  v'ià  ben  en  peine,  vous  comprenez. 

Je  me  mets  à  l'attendre,  pis  attend,  pis  attend. 

Au  bout  d'une  bonne  demi-heure,  comme  le  citron  ne  s'a- 
menait pas,  je  fais  ni  une  ni  deusse,  je  me  crache  dans  les 
mains,  et  je  pars  au-devant  de  lui,  en  me  disant  comme  ça,  à 
moé  tout  seul  : 

— ^Toé,  mon  vieux  de  Sirop,  si  faut  que  je  te  trouve  plein, 
tu  vas  en  manger  une  tannante,  que  tu  t'en  souviendras  le 
jour  de  tes  noces,  de  la  poigne  à  Fricotto. 

Après  avoir  marché  pas  mal  longtemps  et  m 'être  informé  à 
toutes  les  maisons  que  je  rencontrais,  j'ai  fini  pas  jeter  l'an- 
cre dans  les  eaux  de  l'oncle  Cornu  à  Sirop  Laflèche. 

Arrivant  là,  je  me  trouve  nez  à  nez  avec  un  vieux  type 
qui,  je  ne  vous  mens  pas,  vous  avait  une  trompe  à  faire  rigo- 
ler un  saule-pleureur. 

H  était  assis  sur  le  banc  des  siaux,  près  de  la  porte;  le 
pauvre  bougre  était  atteint  d'un  "black-eye"  accompagné 
d'une  gueule  synagogue  d'une  tomate.  On  aurait  dit  qu'il 
était  tombé  sur  un  tas  de  coups  de  poing. 

— ^Bateau!  que  je  m'intercalle  en  le  voyant,  v^là  un  Ca- 
nayen  qui  a  dû  avoir  un  "fun"  vert. 

J'ôte  ma  tuque  et  je  lui  transvase  d'un  œil  poli: 

— iC'est-y  vous  qu'êtes  l'oncle  Cornu  de  votre  neveu  Sirop 
Laflèche  î 

— Oui,  qu'il  me  reniasse  d'un  ton  sec,  avec  une  voix  de 
cadavre  enrhumé. 

— ^Ben,  dans  ce  cas-là,  sans  vous  commander,  je  voudrais 
ben  savoir  ousqu'est  ce  pochard  de  Sirop? 

— ^Pour  quoi  faire? 

— ^Pour  y  bougrer  la  plus  rôdeuse  de  tripottée  que  ce  crapet 
d'ivrogne  a  jamais  attrapée. 

— Ah!  mon  ami,  parlez-moi-z'en  pas,  qu'il  se  met  à  brailler, 
quel  malheur!  quel  malheur!  Le  pauvre  Sirop  est  retourné 
loup-garou. 

—  ?  î  î     !  !  !  ! 

Devant  c't'aveu,  dénudé  de  feu  d'artifice,  je  suis  tombé 
dans  un  épatement  susceptible  de  faire  ruer  un  jouai  de  bois. 

— Vous  voulez  dire  qu'il  est  saoul?  que  je  lui  interroge. 

Hélas!   s'il  n'était  que  saoul,  ça  ne  serait  rien  d'estra- 

ordinaire. 

^Ousqu'il  est? 

— Ça,  le  bon  Yeu  le  sait. 

— Mais  comment  que  c't 'aventure-là  lui  est  succombée? 

— Ben,  v'ià  l'affaire: 


167 

Hier  au  soir,  on  était  tranquillement  en  train  de  dire  le 
chapelet  en  famille,  ma  femme,  mes  deux  garçons,  pis  moé, 
quand  tout  à  coup,  v'Ià  un  grand  gabareau  qui  rentre,  et, 
après  s'être  informé  si  y  était  ben  chez  Ba/ptiste  Cornu,  nous 
déclare  qu'il  est  le  gas  à  Zéphir  Laflèche,  qui  est  mon  beau- 
frère.  Alors,  nous  autres,  naturellement,  comme  on  est  des 
gens  recevants,  on  avint  la  cruche,  et  on  se  met  à  jaser  des 
parents,  des  cochons,  des  volailles  et  autres  affaires,  tout  en 
prenant  queuque  chose,  comme  de  raison. 

J'ai  pas  pris  de  temps  à  m 'apercevoir  que  mon  neveu 
Sirop  était  pas  à  sa  première  rencontre  avec  une  cruche  de 
whisky,  rapport  que,  m'as  dire  comme  on  dit,  le  gaillard 
crachait  pas  dedans,  je  vous  le  garantis.  Si  ben  que  vers  les 
minuit,  le  gas  était  plus  que  dérangé,  il  était  plein  com- 
me un  juge,  sous  vot'  respect.  Le  v'ià  qui  se  met  à  vouloir 
tout  casser,  y  sacrait,  que  ça  en  faisait  du  feu.  Quand  on  a 
vu  ça,  on  s'est  pas  laissé  jaser  par  ce  vaurien-là,  on  l'a 
agrafé,  mes  garçons  pis  moé,  on  l'a  mis  au  grenier,  et  on  l'a 
emibarré  en  clef,  pis  on  l'a  laissé  couver  son  vin. 

Vers  les  'deux  heures  du  matin,  je  me  lève  et  je  grimpe  au 
grenier  pour  voir  ce  que  faisait  mon  neveu,  j'ouvre  la  porte, 
j'allume  la  chandelle,  je  regarde,  rien...  Je  fouille  partout, 
pas  plus  de  neveu  que  dans  le  fondement  d'un  avocat. 

Devant  ce  mystère,  je  commence  à  me  sentir  souleur;  je 
me  demandais  si  Chariot  en  personne  n  'était  pas  venu  1© 
chercher. 

Je  descendis  au  jardin,  ah!  mon  ami,  vous  parlez  d'un 
chambardement!     Venez  voir  ça. 

Et,  m 'agrafant  par  ma  bougrine,  le  bonhomme  m'entraîne 
derrière  la  maison,  dans  le  parmi  de  ses  cultures;  on  aurait 
dit  qu'un  ouragan  était  venu  y  faire  un  pique-nique.  Le  blé- 
d'Inde  était  couché,  les  oignons  arrachés,  le  sol  piétiné. 

— Tenez,  l'ami,  qu'il  m'incruste,  v'ià  comment  j'ai  trouvé 
mon  jardin. 

— Qui  qu'a  fait  ça? 

— Ce  damné  Sirop  Laflèche,  qu'est  reviré  en  loup-garoa. 
Pendant  que  j 'étais  là,  pieds  truffés  par  la  surprise,  je  vois 
arriver  sur  moi  une  grosse  bête  noire,  qui  marchait  à  recu- 
lons comme  une  équervisse,  aussi  vrai  que  vous  êtes  là.  Mais 
c'est  pas  tout,  c'te  crapette  de  bête  arrachait  mes  carottes 
avec  sa  queue  et  se  les  fourrait  dans  un  endroit  par  ousque 
c'est  pas  l'habitude  de  prendre  son  dîner. 

Et,  avant  que  j'aie  eu  le  temps  de  reprendre  mes  sens,  v'ià 
c't'e  sale  bibite  qui  me  bougre  deux  coups  de  queue  en  tra- 
vers de  'la  muserolle;  j'en  ai  vu  trente-six  chandelles,  et  de- 
meurai sans  connaissance  à  la  même  place  jusqu'au  matin. 

Qu'est-ce  que  vous  dites  de  ça,  vous? 

— C'est  ben  conrt,  bateau,  à  force  de  sacrer,  ce  pendard 
de  Sirop  s'est  reviré  loup-garou. 


168 

• — C'est  aussi  mon  idée. 

— ^Ben,  puisque  c'est  comme  ça,  je  vais  retourner  à  By- 
town  avertir  les  camarades,  qui  doivent  être  arrivés,  et  à 
soir,  à  la  brunante,  on  viendra  en  gang,  avec  des  fusils,  pour 
tâcher  de  délivrer  ce  pauvre  bougre  de  Sirop. 

— ^Correct,  que  me  rentasse  le  vieux. 

Je  retourne  à  Bytown,  les  gas  venaient  justeanent  d'arri- 
ver et  se  préparaient  à  aller  à  une  manière  de  cirque  qu  'était 
caonpé  sur  le  chemin  d'Aylmer,  et  ousqu'on  montrait  des  sin- 
ges, des  éléphants  et  autres  volailles  susceptibles  d'arracher 
des  coppes  aux  Cauayens.  Je  leur  racontai  l 'aventure  et 
leur  fis  part  de  mon  idée  d'aller  délivrer  Sirop  Laflèche. 

Ma  proposition  fut  acceptée  plutôt  froidement  par  les  amis, 
rapport  que,  si  c  'étaient  pas  des  gens  à  rechigner  devant  un 
coup  de  torchon,  faut  avouer  que  pas  un  ne  se  sentait  l'envie 
de  se  matcher  avec  un  loup-garou  ou  autres  manigances  de 
l'enfer;  mais  je  les  remontai  en  leur  parlant  de  la  gloire  et  de 
l 'honneur  qui  dégoulineraient  sur  eux-autres  quand  ils  au- 
raient délivré  ce  pauvre  Sirop  des  griffes  de  Satan.  A  la  fin, 
ils  finirent  par  se  décider  à  tenter  l'aventure. 

Le  soir  donc,  armés  de  fusils  à  plomb,  nous  étions  tous 
réunis  chez  le  père  Cornu. 

Après  avoir  pas  mal  discuté,  on  décide  de  se  cacher  et 
d'attendre  que  le  loup-garou  s'amène,  pis  de  tâcher  de  le 
prendre  par  la  douceur. 

Nous  étions  là,  cachés  dans  chacun  notre  coin,  depuis  à 
peu  près  une  bonne  demi-heure,  quand  j'aperçois  une  grosse 
bête  qui  s'amène  à  reculons  en  frétillant  de  la  queue.  I/e 
temps  de  le  dire,  on  l'avait  cernée,  et,  chose  surprenante,  au 
lieu  de  nous  sauter  dessus,  le  loup-garou  nous  reluquait  avec 
un  air  bon  enfant,  en  dodelinant  de  la  tête  et  en  agitant  les 
oreilles.  Alors  y  me  pousse  une  idée:  au  lieu  de  le  maganner, 
j 'arrache  une  carotte  et  j 'y  offre  poliment,  rapport  que  les 
loups-garous,  faut  toujours  prendre  ça  par  la  douceur;  rap- 
pelez-vous de  ça,  les  enfants; 

'Le  loup-garou  accepte  sans  se  faire  prier,  et,  pour  me  re- 
mercier et  me  prouver  qu'il  était  pas  fier,  m 'passe  sa  queue 
BOUS  le  bras  sans  cérémonie. 

— Attends  un  peu,  mon  vieux  Sirop,  que  je  propageai  à  ce 
loup-garou  bon  garçon,  je  vais  te  conduire  chez  le  curé  pour 
qu'il  te  désensorcelle. 

— Gnouf!  gnouf!  qu'il  me  répond. 

Alors,  bras-dessus,  queue  dessous,  nous  s 'dirigeons  vers 
Bytown,  suivis  de  toute  la  gang,  qui  ne  cessait  de  répéter: 

— Pauvre  Sirop!  c'est  y  pas  trop  de  valeoir  d'être  reviré 
comme  ça. 

Tout  le  long  du  chemin,  la  grosse  bête  me  contait  des  his- 
toires auxquelles  je  comprenais  pas  un  traître  mot.  Mais, 
comime  y  faut  jamais  contredire  les  loups-garous,  je  lui  ren- 
tassais  tout  le  temps: 


169 

— T'as  raison,  mon  vieux  Sirop,  t'as  raison. 

Arrivés  chez  le  curé,  on  lui  explique  l'affaire;  y  sort  de 
son  presbytère  pour  désensorceler  ce  pauvre  Sirop,  qui  ache- 
vait d'arracher  la  porte  du  jardin  avec  sa  queue. 

— Tas  d'ihibéciles!  que  s'écrie  le  curé  en  voyant  la  bête, 
c'est  .pas  un  loup-garou,  c'est  un  éléphant.  Allez  le  mener 
au  cirque,  y  vient  sûrement  de  là. 

— Eléphant  ou  autre,  ça  m'est  égal,  que  je  rentasse  au 
curé,  ça  n'empêche  pas  que  c'est  notre  ami  Sirop. 


Arrivés  chez  le  curé,  on  lui  explique  l'affaire. 


— Tant  pis  pour  lui,  je  n'y  puis  rien.  Reconduisez-le  au 
cirque,  que  je  vous  dis.  Tenez,  on  vient  justement  le  cher- 
cher. 

En  effet,  je    m 'retourne  et    je  me  trouve    nez  à  nez  avec 


170 

deux  grands  escogriffes  qui  baragouinaient  en  anglais  des 
affaires  que  je  comprenais  pas.  Le  curé,  qu'était  un  savant, 
se  mit  à  leur  répondre  dans  leur  langue,  en  leur  montrant  le 
loup-garou  éléphant. 

— •Lâchez  l'éléphant,  que  dit  soudain  le  curé,  "en  se  tour_ 
nant  de  mon  côté.  Laissez-le  à  ces  messieurs,  c'est  leur  pro- 
priété. 

J'ai  voulu  protester,  mais  pas  d'affaire,  le  curé  ne  voulait 
rien  «ntendre,  et  a  fallu  se  résigner  à  voir  notre  ami  Sirop 
partir  pour  le  cirque,  dans  la  peau  d'un  éléphant  loup-garou. 

Quant  à  nous  autres,  on  a  repris  la  route  de  par  en  haut, 
les  oreilles  basses,  et  je  peux  vous  garantir  une  chose,  c'est 
que,  aussi  vrai  que  vous  êtes  là,  y  s'est  pas  lâché  tant  eeu- 
rement  un  petit  sacre  véniel  dans  le  chanquier,  c 't 'hiver-là, 
je  vous  en  passe  un  papier. 

On  aurait  dit,  ma  foi  de  gueux,  un  chanquier  d'enfants  de 
chœur.  La  perspective  de  devenir  éléphant  de  cirque,  figeait 
les  jurons  dans  le  gosier  des  sacreurs. 

Combien  de  temps  que  Sirop  est  resté  éléphant?  ça,  je 
l'sais  pas.  Tout  ce  que  je  sais,  c'est  qu'il  a  été  délivré,  rap- 
port que  je  l'ai  rencontré  dix  ans  après,  dans  la  paroisse  de 
Ste-Âmélie  de  l'Epouvante. 

J'y  ai  touché  deux  mots  de  l'aventure,  mais  l'iusécrable 
a  voulu  rien  admettre;  y  s'est  contenté  de  rire  de  moé  en 
m 'disant  que  j'étais  facile  à  emplir,  qu'il  avait  jamais  été 
loup-garou,  qu'il  avait  simplement  bougre  le  camp  de  chez  son 
oncle  Cornu,  par  la  fenêtre  du  grenier,  parce  qu'il  était  tanné 
de  voyager  avec  des  escrépuleux  qui  voulaient  pas  le  laisser 
twist-er  ses  sacres  à  son  goût. 

J'ai  fait  semblant  de  gober  ça,  mais  moé  je  sais  ben  que 
Sirop  Laflèche  a  été  loup-garou,  qu'il  le  veuille  ou  non. 

—Crie  ! 
—Crac  ! 

A.  BOUKaEOIS. 


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la  meilleure  place  connue,  est  chez 

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elle  possède  la    Glacière  la   plus   moderne   pour  conserver  la  mar- 
chandise sur  les  lieux. 


171 
PEOVINOE  DE  QUEBEC 


Bureau  du  Lieutenant-Gouverneur. 
Lieutenant-Gouverneur   —    L'hon.    sir    C-Alphonse-Panta- 
léon  PeUetier,  K.  C.  M.  G.,  0.  P. 

Aide  de  oamp  —  Capt.  Victor  Pelletier. 
Aide  de  camp-iadjoint  —  A.  de  L.  Panet. 
Secrétaire  particulier  —  Alphonse  Généreux. 
Môssagera  —  Walter-T.  Lannen,  A.  Prémont. 


Conseil  Exécutif. 
L'iionorable  sir  Lomer  Gouin,  premier  et  procureur  général, 
**  L.-J.  Allard,  ministre  des  Terres  et  Forêts. 

"  W.-A.  Weir,  trésorier  provincial. 

"  Bod.  Boy,  secrétaire  provincial. 

"  J.-L.  Décarie,  ministre  de  l'Agriculture. 

"  John-C.  Eaine,  ministre  sans  portefeuille. 

"  CI1S.-B.  Devlin,  ministre  de  la  Colonisation,  des 

Mines  et  des  Pêcheries. 
'*  L.-Alex.   Taschereau,   ministre  des  Travaux  pu- 

blics et  du  Travail. 
Gustave  Grenier,  greffier  du  Conseil  exécutif. 
Wm.  Learmonth,  sténographe;  Alphonse  Généreux,  commis; 
S.  Gilbert,  messager. 


Employés  du  Conseil  Législatif. 

B.  OampbeU,  greffier. 

Arthur  St-Jacques,  gentilhomme,  huissier  de  la  verge  noire. 
E.-A.  Panet,  sous-greffier,  greffier  des  journaux  anglais,  gref- 
fier des  bills  privés  et  traducteur  anglais. 
L.-A.  Portier,  greffier  du  journal  français  et  traducteur. 
J.-E.  Barlbeau,  sergent-d'armes  et  greffier  des  comités. 
J.  Biais  et  M.  Dalbec,  messagers. 


Employés  de  l'Assemblée  Législative. 

L.-O.  Desjardins,  greffier  de  l'Assemblée  Législative;    A.-C. 

Gullbault,  sous-greffler. 
Ed.-H.  Laliberté,  sergent- d'armes;  J.-O.  Dellsle,  sous-sergent. 
Laurent  Simoneau,  comptable    et  caissier;    J.-W.  Descham- 

bault,  Bous-comptable. 
E.-B.  Alleyn,  greffier  suppléant,  greffier  dn  journal  anglais. 
Alfred-K.  Austin,  sous-greffier  du  Journal  anglais. 
Ernest  Chouinard,  chef  des  traducteurs  français. 
Ernest  Mercier,  ler  sous-traducteur  français. 
Edouard  Laberge,  2e  sous-tradueteur  français. 
J.  Honoré  Joanette,  3e  sous-traducteur  français. 


172 

Cra'wford  lindsay,  elief  des  traducteurs  anglais. 

J.  A.  Jordan,  1er  sous-traducteur  anglais. 

P.-W.  Langlois,  2e  sous-traducteur  anglais. 

Chs-C.  Delagrave,  greffier  des  Bills  privés. 

F.-L.  Desaulniers,  greffier  des  Comités. 

Ant.  Couillard,  sous-greffiex  des  Comités  et  chef-conjoint  dea 
copistes. 

Ant.  Taschereau,  greffier  des  Procès-verbaux;  J.-R.  Eainville, 
sous-greffier. 

L.  N.  Patenaude,  greffier  du  journal  français. 

G.-D.-B.  Watters,  sous-greffier. 

Robert  Eocber,  greffier  en  Loi. 

P.  Kirwin,  commis  du  bureau  de  la  papeterie. 

Chs  Pageau,  greffier  des  impressions. 

Z.  Benoit,  maître  de  poste;    Iiéou  Seers,  assistant. 

J.-G.  Papineau,  greffier  des  distributions. 

P.-P.  Dauuais,  chef  des  copistes. 

Tnomas  Hamel,  copiste. 

L.-L.  Dion,  gardien  de  la  salle  de  lecture. 

M.  Patry,  messager  en  chef. 

Geo.  Dubois,  messager  de  l'Orateur;  V.  Juneau,  sous-mes- 
sager. 

Paul  Côté,  Octave  Caron,  messagers. 

Geo.  Gagné,  secrétaire  du  greffier. 

Ulric  Lavoie,  Albert  Alarie  et  M.  Plamondon,  messagers. 

James  McLougMng,  messager. 


DEPARTEMENTS 
Agriculture. 

L'hon.  J.-L.  Décarie,  ministre. 

G.-A.  Gigault,  sous-mini&tre. 

B.  Michaud,  secrétaire  du  département. 

Oscar  Ijessard,  secrétaire  du  Conseil  d'Agriculture. 

J.-Arthur  Paquet,  comptable.^ 

J.-O.  Morency,  assistant-comptable. 

Oct.  Demers,  régistraire. 

Ed.  Fafard,  assistant-régistraire. 

Ch.-A.  Dumas,  Alex.  Dion,  officiers  spéciaux. 

O.  Bresse  et  A.  Lame,  commis. 

Arthur-R.  Jenner  Fust,  rédacteur  du  "Journal  oif    Agricul- 
ture", Montréal. 

Alex.  Girard,  rédacteur  du  "Journal  d'Agriculture",  Qué- 
bec. 

H.  Nagant,  assistant-rédacteur  du  "Journal  d'Agriculture". 

G.  Henry,  ingénieur  civil. 

Dr  W.  Grlgnon,  conférencier  agricole,  Ste-Adèle,  comté  de 
Terrebonne. 

O.-E.  Dalaire,   secrétaire-trésorier   de  la  Société   d'Industrie 
laitière,  St-Hyacinthe. 


173 

J.-A.  Camirand,  surintendant  de  la  voirie,  Sherbrooke. 
John-D.    Duchène,    médecin-vétérinaire,    58,     rue    du    Pont, 

Québec. 
A.-L.  Tourchot,   directeur    du    laboratoire    officiel,    St-Hya- 

cinthe. 
J.-T.  Lamb,  Victor  Germain  et  Jos.-L.  Allaire,  messagère. 


Bibliothèque  de  la  Législature. 

Dr  N.-E.  Dionne,  bibliothécaire. 

Joseph  Desjardins,  assistant. 

Joseph  Tnidelle  et  Lucien  Lemieux,  commis. 

Cyrille  Pettigrew,  messager. 


Travaux  publics  et  Travail. 

L'ihon.  L.-Alex.  Taschereau,  ministre. 

S.  Sylvestre,  sous-ministre  des  Travaux  publics  et  du  Travail. 

Alph.  Gagnon,  secrétaire  du  département. 

Arthur  Gagnon,  comptable. 

Elzéar  Charest,  ingénieur,  directeur  des  travaux  publics. 

L.-A.  Vallée,  ingénieur,  directeur  des  Chemins  de  fer. 

J.-A.  Lefebvre,  secrétaire  du  bureau  des  Chemins  de  fer. 

Geo.  Saint-Michel  et  L.-P.  Vallerand,  dessinateurs. 

J.-H.  Brassard,  assistant-comptable. 

F.  Gibaut,  teneur  de  livres. 

J.-E.  Gameau,  registraire;  Jos.  Roy,  assistant. 

J.-B.  Gosselin  et  Claude  Dénéchaud,  commis. 

Joseph  Portier,  contremaître  à  l'hôtel  du  gouvernement. 

Pierre  Fiset,  ingénieur  des  calorifères. 

Adélard  Gagnon,  électricien. 

Joachim  Portier  et  Joseph  Paquet,  messagers  du  département. 


Imprimeur  du  Eoi. 

Charles  Pageau,  imprimeur  du  Roi. 

Ed.  TrudeUe,  traducteur  français. 

Eusèbe  Sénécal,  Jean  Lortie  et  J.-G.  Qingras,  officiers  spé- 


Instruction  Publique. 

L'hon.  P.  Boucher  de  la  Bruère,  surintendant. 

Paul  de  Cazes  et  M.  J.-N.  Miller,  secrétaires-conjoints  fran- 
çais du  département. 

George  W.  Parmelee,  secrétaire  anglais  du  département. 

John  Parker,  officier  spécial. 

Cyprien  Lévesque,  comptable. 

F.-X.  CouiUard,  assistant-comptable  et  commis  préposé  à  la 
statistique. 

Ls-Jos.  Prégen,  archiviste. 

Dr  L.-P.  Fiset,  officier  spécial. 


174 

M.  Kaymond,  bibliothécaire  et  commis  de  la  correspondance 
française. 

M.  l 'abbé  V.-A.  Huard.  conservateur  du  Musée. 

M.  A.  Dessane,  préposé  à  la  correspondance  relative  à  l'ins- 
pection des  écoles. 

Ernest  Gagnon,  assistant-comptable. 

Arthur  Thiboutot,  assist. -conservateur  du  Musée. 

Louis  Lefebvre,  commis  de  la  comptabilité. 

W.-G.-L.  Paxman,  commis  de  la  correspondance  an/glaise. 

Ludger-E.  Lévesque,  George  Gale,  J.-Q.  Tremblay,  Avlla  de 
Belleval  et  Eodolphe  Crépeau,  commis. 

Georges  Côté,  Oués.  Asselin  et  L.  Gignac,  messagers. 


Département  des  Terres  et  Forêts. 

L'hon.  L.-J.  Allard,  ministre. 

E.-E.  Taché,  député-ministre. 

C.-E.  Gauvln,  surintendant  des  arpentages. 

Hy.  O 'Sullivan,  inspecteur  des  arpentages. 

J.-E.  Girard,  assistant-surintendant  des  arpentages. 

N.-V.  Lefrançois  et  F.  Kéroack,  commis. 

Gust.  Einfret,  A.-M.  Taché,  L.  Guenette  et  A.  DorvaJ,  dessi- 
nateurs. 

H.-O.  Fortier,  W.-G.  Waddell,  commis. 

J.-H.  Boisvert,  comptable. 

J.  Creighton,  assistant-comptable. 

Jos.  Patry,  commis. 

Paul  Blouin,  surintendant  des  Bois  et  Forêts. 

Wm.  Delaney,  assistant-surintendant  des  Bois  et  Forêts. 

W.-H.  Hatch  et  P.-R.  Plamondon,  commis. 

W.-C.-J.  Hall,  surintendant  de  la  Protection  des  Forêts. 

B.-L.  O'Hara,  assistant-surintendant  de  la  Protection  des  Fo- 
rêts. 

Chs-0.  Lavoie,  surintendant,  Ventes  des  terres. 

Eug.  Eouillard,  secrétaire,  yentes  des  terres. 

Jos.  Grenier,  assistant-surintendant,  Ventes  des  terres,  sec- 
tion Ouest. 

T.-H.  Thomson,  B.-A.  Tumer,  J.-A.  Mercier  et  Jules  Bolduc, 
commis,  Ventes  des  terres,  section  Ouest. 

J.-M.  Gingras,  assistant-surintendant.  Ventes  des  terres,  sec- 
tion Est. 

D.  Mercier,  Edm.  de  Sales  Laterrière,  A.-J.  Chauveau,  J.-A. 
Bédard,  F.  Lachaîne  et  Alfred  Verrault,  commis,  Ventes 
des  terres,  section  Est. 

J.-Et.  Samson,  régistraire. 

Jean  Bouffard,  officier  en  loi. 

Tancrède  Einfret,  commis. 

F.-X.  Lemieux,  secrétaire  privé  du  Ministre. 

Chs  Côté,  Em.  Clavet,  A.  Laçasse,  O.  Fiset  et  O.  Beaulieu, 
messagers. 


175 


AGENTS  DES  TEEEES  DE  LA  COÏÏRONNE. 


NOM 


F.-X.  Lemieux 

J.  KeUy 

W.-K.  Clapperton . 

W.-B.  deLéry 

J.-S.  Ouellet 

Wm.  Clark  .   .   . 
J.-O.  Tremblay. . . 
J.-A.  Lespérance, 

D.  Roy 

John  Carter 

R.-M,  Gendron. . , 
L.-A,  Gendron. . . , 

A.  Synek 

N.  Lebel 


EESIDENCE 


Artbabaska 

Bonaventure-Est 

Bonaventure-Ouest.  .  . 
Chaudière  (partie  de) 


Coulonge-Est. . . 
Coulonge-Ouest . 
Gaspé-Est 


AGENCE 


"     Centre 

Gatineau-Supérieure . 


J  .-A.  Lambert . . , 

C.  Vézina 

J.-A.  Claveau . . 

Geo.  Audet 

A.  Polictuin 

E.- J.  Marchand . 


J.-A.  Martin 

Mme  B.  Pinault. . 

Saucier  &  Dionne. 

A.-E.  Michon 

J.-E.  Clément 

S.- A.  Filion 

U.  Joubert 

Nap.  Page 

J.-B.  D'Anjou 

Alex.  Fraser 

E,   Caron 

J.-E.  Boily 

J.-C.  Millier. . . . 
N.-E.  Morisset. 
L.-J.  Turgeon. . 
L.-A,  Lord 


"        (partie  sud) 

Grandville 

Iles  de  la  Magdeleine 

Lac  Mégantic 

Lac  St-Jean  (Centre) 

"         "        (Est) 

"        (Ouest) 

"        (Nord-Ouest). 
jL 'Assomption  (et  partie  de 

Petite-Nation) 

IL 'Assomption  (partie  de). 
St-Laurent  de  Matapédia.  . 

Vallée  de  Matapédia 

Montmagny 

lOttawa-Supérieur 

'Petite-Nation  (Est) 

i     "           "       (Centre).... 
1     "  "       (Nord) 


'  Rimouski-Ouest . 
I         "        Est... 

Saguenay 

St-Charles 

St-François 

St-Maurice 

St-Philémor 

'ïrois-'Eivières.  . 


Arthabaska. 

New-Carlisle. 

Maria. 

Beauceville. 

Ste-Germaine. 

Morehead. 

Ville-Marie. 

Percé. 

Cap-Chat. 

Gaspé. 

Maniwaki. 

Hull. 

Gracefield. 

Fraserville. 

Etang  du  Nord 
,  Vill.  Mégantic. 

Hébertville. 

Chicoutimi. 
,  Roberval. 
jSt-Félicien. 
ÎSte-Agathe- 
i     des-Monts. 
.Juliette. 
I  St-Laurent  de 
Matapédia. 
j  Amqui. 
j  Montmagny. 

Montréal. 

Arundel. 

Ripon. 

i  St-Ignace  de 
j     Nominingue. 
ÎRimouski. 
iMatane. 
;  Tadoussac. 

Québec. 

Sherbrooke. 

Trois-Rivières. 

St-Philémon. 

Trois-Rivières. 


Inspecteur  des  agences: 


A.-B.  Filion  à  Arundel. 
G.-A.  Langelier  à  Québec. 


176 

Agents  des  biens  des  Jésuites,  de  la  seigneurie  de  Lauzon  et 
du  domaine  de  la  Couronne. 

Evariste  Lemieux,  agent  poux  la  seigneurie  Lauzon,  Notre- 
Dame  de  Lévis. 

A.  Lord,  agent  de  perception,  seigneurie  du  Cap  de  la  Made- 
leine, seigneurie  de  Batiscan  et  biens  d©s  Jésoiitea,  ville 
des  Trois-Edvières. 

Félix  Larue,  agent  de  perception  et  de  eoimmutation,  biens 
des  Jésuites,  district  de  Québec  (partie  de)  et  agents  du 
domaine  de  la  Couronne. 

Alexis  Moquin,  agent  de  perception  et  de  commutation,  biens 
des  Jésuites,  district  de  Montréal. 


Trésor. 


L'hon.  W.-A.  Weir,  trésorier  de  la  Province, 

Henry  T.  Machin,  sous-trésorier  et  s&erétaire  du  bureau  de  la 

Trésorerie;    H.-H.  Rodger,  secrétaire  particulier. 
Alexander  Hyde,   comptable;    David  Eea,   premier  commis; 

P.-D.  Gowen,  régistraire. 
Eobert-H.  O'Regan,  sténograplie  .et  commis    des    cautionme- 

ments. 
F.-S.  Lee,  commis-payeur. 
G,  Beach,  W.  Boyd  et  J.-H.  Paquet,  messagers. 


Auditeur. 

J.  Morin,  auditeur  de  la  Province. 

Georges- V.  Tessier,  assistant-auditeur  de  la  Province. 

J.-B.  O'Regan,  assistant-comptable. 

F.  LaRoche,  oM'cier  spécial.  « 

G.-T.-Arthur  Evanturel,  comptable  des  dépôts  judiciaires. 

J.-O.-N.  Tanguay,  J.-S.  Paquet,  Ed.  Corriveau  et  A.-E.  Vézlna, 

commis. 
Adolphe  Couet,  messager. 


Bevenu  de  la  Province. 

Alfred  Brosnan,  contrôleur;    Thomas  Poston,  inspecteur. 

J.-E.  Robitaille,  comptable  et  teneur  de  livres. 

L.-P.  Barthe,  archiviste. 

Charles  J.  Knight,  commis  aux  timbres  et  assistant-teneur  de 

livres. 
E.-F.  Joncas,  assistant-teneur  de  livres. 
O.-A.  Bériau,  sténographe  et  dactylographe. 


177 

Procureur  Général. 

L'hon.  sir  L.  Gouin,  premier  ministre  et  procureur  général. 

Louis-P.  Geoflfrion,  secrétaire  particulier. 

Clis  Lanctôt,  assistant  procureur  général  e<t  greffier  en  loi. 

J.-E.  Duhamel,  inspecteur  des  bureaux  d'enregistrement, 
L'Assomption. 

D.-C.  Eobertson,  Robert  Rocher,  E.  Lortie  et  O.-J.  Morin,  of- 
ficiers spéciaux  en  loi. 

St-Georges  Legendre,  Arthur  Dionne,  E.-L.  Pacaud,  Donat 
Geoffrion  et  Georges  L.  Dussault,  officiers  spéciaux. 

Alexandre  Fréchette,  Eugène  Pelletier,  Joseph  Pelletier,  Orner 
Drolet  et  Roméo  Roy,  messagers. 


Secrétaire  et  Réglstraire  de  la  Province. 

L'hon.  L.-R.  Roy,  secrétaire  de  la  Province. 

Jos.  Slmard,  secrétaire  particulier. 

Joseph  Dumont,  sous-secrétaire. 

Auguste  Edge,  correspondance  française. 

J.-A.  Marcoux,  comptable. 

Ernest  Myrand,  régistraire  du  département. 

Alexandre  Desmeules,  assistant-régistraire. 

Arthur  Talbot,  T.-Nap.  Pelletier,  asiles  d'aliénés,  écoles  de 

réforme  et  d'industrie. 
P.   Murphy,    correspondance   anglaise   et   traducteur  pour  la 

Gazette  Officielle. 
E.-H.  Bisson,  registres  des  juges  de  paix  et  commissaire  des 

petites  causes,  statistiques  municipales. 
T.-G.  Aubert,  tenue  de  registres  pour  asiles  d'aliénés,  écoles 

de  réforme  et  d'industrie. 
A.  Malette,  grossoyeur  des  documents  sous  le  Grand  Sceau  et 

annonces  pour  la  Gazette  Officielle. 
J.-F.  Forgues,  dactj^lographe;  J.-O.  Montreuil,  copiste. 
Joseph-Elisé  Soucy,  Aristobule  Bérubé,  Wm  Murphy,  messa- 
gers. 

Bureau  du  Régistraire. 

L'hon.  L.-R.  Roy,  régistraire  de  la  Province. 

Jos.  Dumont,  député-régistraire. 

Eudore  Evanturel  eit  iUfred  Simard,  commis  aux  archives  et 

enregistrements. 

Colonisation,  Mines  et  Pêcheries. 

L'hon.  C.-E.  Devlin,  ministre. 

S.  Dufault,  sous-ministre. 

Alfred  Pelland,  publiciete. 

Arthur  Gagnon,  comptable. 

Denis  Donovan,  secrétaire  particulier. 

Geo.  Belleau,  secrétaire  de  la  Colonisation. 


178 

J.-N.  Gastonguay,  ingénieur  et  inspecteur. 
Thomas  Sheelian  et  J.-G.  Vincent,  commis. 
L.-E.  Carufel,  agent  de  la  Colonisation,  Montréal. 
E.  Marquette,  agent  d'Immigration,  Montréal. 
Elzéar  Turgeon  et  Joseph  Marcoux,  commis. 
Rosario  Genest,  dessinateur. 

F.-E.  Gauvreau,  Jules  Sinclair,  Alcide  Olivier,  Ernest  Bobi- 
taille  et  Arthur  Lavigne,  commis. 

Mines. 
J.-X.  Mercier,  secrétaire. 
Jacques  Eousseau,  eonstable. 
G.-E.  Cartier,  J.-H.  Valiquet,   Thos.  Ledden  et  H.  Beaudry, 

commis. 


Pêcheries. 
H.  Caxon,  surintendant. 
Eugène  Hamel,  assistant. 

J.-A.  Bélisle,  inspecteur  général  de  chasse  et  pêche. 
O.-M.  Parent  et  Ed.  Lavoie,  commis. 
Cadastre: — Chs  Chartré,  secrétaire,  Québec. 
G.-A.  Varin,  secrétaire,  Montréal. 
Thomas  Eirk,  géomètre,  Montréal. 
N.-J.-E.  liCfrançois  et  Pierre  Gosselin,  inspecteurs. 
J.-A.  Bouleau,  assistant-secrétaire. 
J.-H.  Samson,  dessinateur. 

Messagers: — Alfred    Paradis,    BenJ.  Charette,  Cléop.  Brodri- 
gue  et  Odessa  Piché. 


PROBLEME  No  10. 

Un  voyageur  arrivant  à  Montréal  a,  dans  son  gousset,  une 
certaine  quantité  de  pièces  de  dix  eentins. 
Le  premier  jour  il  en  dépense  le  neuvième; 
Le  second  "  "'         le  huitième; 

Le  troitième       "  "  le  septième. 

Alors,  il  lui  en  reste  313. 
Combien  en  avait-il  à  son  arrivée? 

Voir  réponse,  page  30. 


LES  BIENS  TEMPORELS  SONT  MENSONGERS. 

Premièrement,  ils  promettent  la  sécurité  et  atpportent  les 
soucis  ; 

Secondement,  ils  promettent  de  rassasier  et  ils  affament; 

Troisièmement,  ils  promettent  le  plaisir  et  ils  blessent; 

Quatrièmement,  ils  promettent  la  gloire  et  apportent  la 
honte  ; 

Cinquièmement,  ils  promettent  la  liberté  et  apportent  l'es- 
clavage ; 

Sixièmement,  ils  promettent  le  bonheur  et  rendent  mal- 
heureux. 


179 

EENDEZ  SERVICE,  VOUS  N'AUEEZ  QUE  SEVICES. 


Il  y  avait  une  fois  un  homme  qui,  allant  chercher  du  bois 
dans  la  forêt,  rencontra  un  ours. 

— Allons  oust!  donne-moi  ton  cheval!  lui  dit  l'animal  fé- 
roce. Donne-moi  ton  cheval,  sinon  j'étranglerai  toutes  tes 
brebis  un  de  ces  jours. 

— Seigneur  ours,  aie  pitié  de  moi!  implora  le  paysan.  Nous 
n'avons  pas  un  brin  de  bois  à  la  maison.  Laisse-moi  con- 
duire ma  charge  jusqu'à  ma  ferme,  autrement  nous  mour- 
rons de  froid,  moi,  ma  femme  et  mes  enfants.  Demain  ma- 
tin, je  te  ramènerai  le  cheval. 

— ^Allons,  c'est  entendu.  Mais,  si  demain  matin,  tu  ne  re- 
viens pas,  gare  à  tes  moutons! 

L'homme  chargea  sa  voiture  et  s'en  retourna.  Mais  il 
n'était  pas  d'humeur  joyeuse,  on  ne  risque  rien  à  le  croire. 
Quand  il  rencontra,  au  tournant  du  chemin,  un  renard. 

— Quelle  triste  figure!  dit  celui-ci.    Qu'as-tu  donc,  paysan? 

— Ah!  c'est  qu'il  a  fallu  promettre  à  l'ours  de  lui  donner 
mon  cheval  demain,  sans  quoi,  gare  à  mes  brebis! 

— 'Bah!  n'est-ce  que  cela?  Je  me  charge  de  te  sortir  de  ce 
mauvais  pas,  à  condition  que  tu  me  donnes  ton  bouc  le  plus 
gras. 

• — Affaire  conclue! 

— 'Attention!  quand  tu  viendras  demain  matin  avec  le  che- 
val, je  glapirai  au  milieu  des  rochers,  et  lorsque  l'ours  te  de- 
mandera qui  pousse  ces  cris,  tu  lui  diras  que  c'est  Wolfrid,  le 
chasseur  d'ours,  le  plus  adroit  tireur  du  monde,  et  il  ne  dé- 
pendra ensuite  que  de  toi  de  te  débarrasser  de  l'ours. 

Le  lendemain  matin,  l'homme  étant  au  rendez-vous,  de3 
glapissements  se  firent  entendre  à  quelques  pas. 

—Qu'est-ce  que  c'est  que  ça?  demanda  l'ours  en  arrivant. 

—Ah!  c'est  Wolfrid,  le  chasseur  d'ours,  le  meilleur  tireur 
du  monde.     Je  reconnais  son  appel. 

Une  voii  de  renard  contrefaite  et  simulant  celle  d'un  hom- 
me, cria  : 

— ^Erik,  as-tu  vu  passer  un  ours  par  ici! 

— Dis  que  non,  chuchota  l'ours. 

— ^Non,  je  n'en  ai  pas  vu  trace! 

— Mais,  qu'est-ce  que  je  vois  donc  près  de  ta  voiture? 

— Réponds  que  c'est  une  vieille  souche  d'arbre,  souffla 
l'ours. 

— Ça?     Ce  n'est  qu'une  vieille  souche  d'arbre! 

— Alors,  tu  n'as  qu'à  la  porter  sur  ta  voiture,  comme  c'est 
l'usage;  si  tu  n'es  pas  assez  fort,  j'irai  t 'aider. 

— ^Dis  que  tu  n'as  pas  besoin  de  lui,  insinua  l'ours,  et  porte- 
moi  sur  ta  voiture. 

— Merci,  Wolfrid,  je  suis  assez  fort! 

— Ensuite,  nous  attacherons  la  souche,  pour  qu'elle  ne 
roule  pas  et  ne  fasse  pas  cahoter  la  voiture. 


180 

— Eemercie  et  lie-moi,  dit  l'ours. 

— Je  l'attacherai  bien  moi-même!  répondit  le  paysan. 

En  même  temps,  il  entortillait  l'ours  de  toutes  les  cordes 
dont  il  disposait  et  il  serrait  si  fort,  que  l'animal  ne  pouvait 
remuer  une  patte,  ni  ouvrir  la  gueule. 

— Enfin,  reprit  la  voix,  c'est  la  coutume  chez  nous  de  plan- 
ter la  cognée  dans  la  souche,  afin  d'avoir  les  mains  plus  li- 
bres pour  conduire  dans  les  pentes  raides. 

— Fais  semblant  de  me  planter  la  cognée  dans  le  corps, 
marmotta  l'ours. 

Le  paysan  prit  la  cognée,  à  deux  mains,  et  fendit  le  crâne 
de  l'ours,  qui  fut  tué  net. . . 

Le  bûcheron  et  compère  renard  étaient  bons  amis;  ils  re- 
vinrent ensemble.  Mais  quand  ils  furent  arrivés  près  de  la 
maison  : 

— ^Je  m'arrête  là,  dit  le  renard,  car  je  n'aime  guère  tes 
chiens.  Je  vais  t 'attendre  ici,  tu  m'y  amèneras  le  bouc  le 
plus  gras,  sinon  gare  à  tes  poules I 

L'homme  dit  qu'il  tiendrait  sa  promesse  et  remercia  en- 
core son  associé. 

Lorsqu'il  eut  mis  le  cheval  à  l'écurie,  il  se  dirigea  vers  la 
bergerie. 

— Où  vas-tu î  lui  demanda  sa  femme. 

— ^Je  vais  chercher  un  bouc  bien  gras,  pour  le  brave  re- 
nard qui  a  sauvé  notre  cheval,  en  me  faisant  tuer  un  ours. 
Je  ne  fais  que  m 'acquitter  de  ma  promesse. 

— Ta  promesse?  Que  le  diable  emporte  ton  renard!  Nous 
avons  conservé  notre  cheval  et  l'ours  n'est  plus  à  craindre; 
mais  le  renard  nous  a  déjà  volé  des  oies  pour  plus  que  le  bouc 
ne  vaut.  Nous  sommes  donc  quittes!  Crois-moi,  prends  nos 
deux  chiens,  fourre-les  dans  ton  sac,  et  quand  tu  seras  près 
du  renard,  lâche-les  après  lui. 

L'homme  se  rendit  au  conseil  de  sa  femme. 

— As-tu  le  bouc?  demanda  le  renard. 

— Oui,  viens  l'attraper! 

Sur  ce,  il  ouvrit  le  sac  et  mit  les  mâtins  aux  trousses  du 
renard. 

— Ouf!  cria  celui-ci  en  faisant  un  bond,  je  reconnais  la  vé- 
rité de  l'adage:  rendez  service,  vous  n'en  recueillerez  que 
sévices! 

Puis,  il  prit  sa  course  au  fond  des  bois. 

JEAN  EOSNIL. 


PROVERBE. 

Le  bien-faire  vaut  mieux  que  le  bien-dire. 
Le  bien-dire  ne  dispense  pas  du  bien-faire. 
H  y  a  loin  du  vouloir  au  faire. 


181 
TABIF  ET  BEGIiEMENTS  DES  POSTES 


Cartes  postales. 

On  ne  peut  rien  attacher  à  une  carte  postale,  et  elle  ne  doit 
n.i  être  coupée  ni  changée  aucunement.  Une  carte  postale 
ayant  déjà  servi,  sur  laquelle  aura  été  apposé  un  timbre  de 
1  cent,  ne  sera  pas  acceptée  comme  carte  postale. 

Les  cartes  postales  des  Etats-Unis  peuvent  être  mises  à  la 
poste  au  Canada,  à  destination  des  Etats-Unis,  ei  elles  sont 
affrancMes  d'un  timbre-poste  canadien  de  1  cent. 


Cartes  postales  privées. 

Des  cartes  privées  affranchies  d'un  cent  peuvent  être  main- 
tenant transmises  par  la  malle  dans  la  Puissance  du  Canada 
et  aux  Etats-Unis. 

Les  cartes  postales  privées,  affranchies  de  2  cents,  peuvent 
être  mises  à  la  poste  en  Canada  adressées  à  tous  pays  de 
l'Union  Postale,  mais  ces  cartes  ne  peuvent  excéder  les  di- 
mensions de  la  carte  postale  officielle;  lesquelles  sont  de  6 
pouces  en  longueur  et  3  5-8  pouces  en  largeur,  ni  être  moin- 
dres de  3  1-4  pouces  de  long  sur  2  1-4  de  large. 


Communications  permises  sur  le  côté  de  l'adresse  des  caxtes 
postales  illustrées. 

En  ce  qui  concerne  les  cartes  postales  illustrées  au  verso  de 
l'adresse,  le  Département  autorise  la  réserve  d'un  espace  au 
côté  gauche  de  l'adresse  même,  pour  toute  communicatioin 
désirée. 

Cet  espace  doit  être  séparé  de  l'adresse  par  une  ligne  ver- 
ticale, et  il  est  permis  d'appliquer  sur  le  verso  et  sur  la  par- 
tie gauche  du  recto,  des  vignettes  ou  des  photographies,  sur 
papier  très  mince,  à  condition  qu'elles  soient  complètement 
adhérentes  à  la  carte.  La  grandeur  et  la  qualité  des  cartes 
postales  sont  sujettes  aux  règlements  pour  les  cartes  postales 
privées. 

Le  tarif  d'affranchissement  sur  ces  cartes  est  de  un  cent 
pour  le  Canada,  le  Mexique  et  les  Etats-Unis,  et  de  deux 
cents  pour  les  autres  pays. 


Les  hommes  aiment  assez  qu'on  leur  montre  leurs  sottises 
en  général,  pourvu  qu'on  ne  désigne  personne  en  particulier. 
Chacun  applique  alors  à  son  voisin  ses  propres  ridicules;  et 
tous  les  hommes  rient  aux  dépens  les  uns  des  autres. 

VOLTAIEE. 


182 
MANDATS  DE  POSTE 

L 'émiâsion  et  le  paiement  d'im  manant  de  poste  ne  sont 
l'affaire  que  de  quelques  inatants. 

Le  taiif  de  la  oommi&sion  sur  les  mandats  de  poste  émis  en 
Canada  et  payables  en  Canada,  Antigua,  Barbade,  Bahama, 
Bermudas,  Guyane  Anglaise,  Iles  Cayman,  Cuba,  Dominique 
(La),  Grenade  (La),  Guam,  Hawaï,  Montserrat,  Nevis,  Terre- 
Neuve,  la  Zone  du  Canal  Panama,  Iles  Philippines,  Porto- 
Rico,  St-Christophe,  (St-Kitts),  Ste-Lucie,  St -Vincent,  Iles 
Turques,  Trinidad,  Tobago,  Tutuila,  (Samoa),  Iles  Vierges  et 
les  Etats-Unis  d'Amérique,  est  comme  suit: 


S'ils  n'excèdent  pas  $5 

Au-dessus  de  $5  et  n  'excédant  pas  $10 
"  10  "  30 

"  80  "  50 

"  50  "  75 

"  76  "  100 


3  cents 

6 
10 
16 
26 
30 


Le  tarif  de  la  commission  sur  les  mandats  de  poste  payables 
dans  le  Eoyaume-Uni  de  la  Grande-Bretagne  et  d'Irlande, 
dans  les  possessions  britanniques  et  dans  tous  les  autres  pays 
étrangers  pour  lesquels  des  mandats  de  poste  sont  émis,  ex- 
cepté ceux  ci-haut  énumérés,  est  comme  suit: 


S 'ils  n  'excèdent  pas  $10    .     .     .     . 
Au-dessus  de  ?10  et  n'excédant  pas 
tf  on  <  < 


20 
30 
40 
60 
60 
70 
80 
90 


$20 
30 
40 
50 
60 
70 
80 
90 

100 


10  cents 
20 


80 
40 
60 
60 
70 
80 
90 
$1.00 


H  n'y  a  pas  'd'échange  de  mandats  de  poste  avec  l'Es- 
pagne, 

Les  duplicatas  de  mandats  de  poste  sont  donnés  gratuite- 
ment ainsi  que  les  formules  nécessaires  .pour  changements 
dans  les  noms  des  personnes  à  qui  les  mandats  sont  payables 
ou  de  l'endroit  où  ils  sont  payables. 


La  richesse  la  plus  grande  et  la  plus  assurée  consiste  à  ne 
pas  convoiter  l'argent,  à  ne  pas  trop  tenir  à  l'impôt,  à  être 
content  de  ce  qu'on  possède. 


183 

BONS  DE  POSTE 

Le  système  de  bons  ipostaux,  établi  par  le  DépaTtement  des 
Postes,  procure  un  moyen  facile  ©t  peu  coûteux  pour  l'envoi 
de  sommes  modiques.  Les  bons  de  poste  sont  vendus  ou 
payés  à  plus  de  10,000  bureaux  de  poste  en  Canada. 


Taux  de  Commission: 

1  cent  sur  un 

bon  de 

$ 

20 

2  cents  Bxnr  un  'bon  de 

$     90 

1                  " 

25 

2                      " 

1  00 

1                  " 

30 

2                      " 

1  50 

1                  " 

40 

2                      " 

2  00 

2  cents       " 

50 

2                      " 

2  50 

2 

60 

3                       '« 

3  00 

2                   " 

70 

3                       ** 

4  00 

2                   " 

75 

3                       ** 

6  00 

2                   " 

80 

5                       " 

10  00 

Des  soldes  de  un  à  neuif  cents  peuvent  être  ajouités  à  aucu- 
ne de  ces  sommes  par  le  moyen  de  timbres-poste  apposés  au 
Bon  Postal,  si  ces  sommes  sont  payables  au  Canada. 

Des  timbres-poste  ne  peuvent  être  apposés  aux  bons  de 
poste  payables  aux  Etats-Unis. 

Les  Bons  de  Poste  canadiens  ne  sont  payables  qu'au  Ca- 
nada et  aux  Etats-Unis. 


COLIS  POSTAUX. 

Des  échanges  directs  de  colis  postaux  sont  en  opération  en- 
tre le  Canada  et  les  pays  mentionnés  dans  le  tableau  suivant, 
le  taux  et  la  limite  du  poids  étant  ainsi  spécifiés  dans  cha- 
que cas. 


Ro}'ame-Uni" 

Barbade  

Guyane  Anglaise 16 

Grenade   25 

Jamaïque 20 

Isles  sous  le  Vent  20 

Terre-Neuve 1.5 

Ste-Lucie  i  20 

St-Vincent I  25 

Trinidad 16 


TAUX    D  AFFRANCHISSEMENT 


Pour  la 
1ère  livre. 
16  Cents 
20 


Hong-Kong  et  Shanghai. 

Japon 

Nouvelle  Galles  du  Sud 

New  Zealand 

Queensland 

South  Australia 

Victoria 


Pour  chaque 
livre 
addition. 
12  Cents. 
20 
12 
25 
20 
20 
15 
20 
25 
16 
12 
20 
24 
24 
24 
24 
24 


Limite 
du  poids. 

11  livres. 


184 

La  transmission  des  colis-postaux  pour  le  Brésil  est  limitée 
aux  trois  villes  de  Rio-de-Janeiro,  Pernambuco  (Recifé)  et 
Bahia  (San  Salvador). 

Les  paquets  scellés  ne  sont  plus  reçus  de,  ou  envoyés  à 
Hawai,  mais  les  articles  de  quatrième  classe  (ouverts  à  l'ins- 
pection) peuvent  être  envoyés  à  Hawai,  ainsi  qu'à  Porto 
Rico,  et  aux  Iles  Philippines;  limite  du  poids,  4  Ibs  et  6  on- 
ces; taux,  1  cent  par  once. 

Une  convention  conclue  entre  l 'administration  des  postes 
du  Canada  et  celle  des  îles  Bahama,  pour  un  échange  direct 
par  la  poste  des  colis  fermés,  est  venue  en  force  le  1er  juil- 
let 1909.- 

Le  tarif  d'affranchissement  des  colis,  pour  les  îles  Bahama, 
est  de  douze  cents  pour  chaque  livre  ou  fraction  de  livre;  le 
maximum  de  poids  est  de  sept  livres  et  le  maximum  des  di- 
mensions est  de  deux  pieds  pour  la  longueur  et  un  pied  pour 
la  largeur  ou  l'épaisseur. 

Depuis  le  1er  octobre  1909,  un  échange  de  colis  postaux  Be 
fait  entre  le  Canada  et  le  Mexique.  Le  tarif  d'affranchisse- 
ment est  de  12  cents  pour  chaque  livre  ou  fraction  de  livre; 
la  limite  du  poids  est  de  11  livres;  le  maximum  des  dimen- 
sions est  de  deux  pieds  pour  la  longueur  et  un  pied  pour  la 
largeur  ou  l'épaisseur. 


DEFINITION  DES  REGLEMENTS 

1ère  Classe,  —  Comprend  les  lettres,  les  cartes  postales,  do- 
cuments légaux  ou  commerciaux  écrits  en  tout  ou  en  partie,  à 
l'exception  de  ceux  spécialement  exemptés,  et  toute  chose  du 
genre  d'une  lettre  ou  d'une  correspondance  écrite.  Les  lettres, 
pour  Lettres  locales,  un  centin  par  once  ou  fraction  d'une 
once;  et  pour  le  Canada,  les  Etats-Unis,  la  Zone  du  Canal  de 
l'Isthme  de  Panama,  Porto  Rico,  Hawaï,  Chiam,  Bes  Philip- 
pines, Mexico,  le  Royaume-Uni  de  la  Grande-Bretagne  et 
d'Irlande,  doivent  être  affranchies  d'un  .port  de  2  cents  par 
once,  et  pour  tous  les  autres  pays,  5  cents  pour  la  première 
once  et  3  cents  pour  chaque  once  ou  fraction  de  chaque  once 
additionnelle. 

Un  envoi  de  eette  classe  insuffisammemt  affranchi,  déposé 
à  la  poste  et  délivré  au  Canada,  est  taxé  du  double  de  l'in- 
suffisance d'affranchisseiment. 

Les  lettres  non  affranchies  sont  envoyées  en  rebut. 

Celles  qui  sont  insuffisamment  affranchies  pour  les  Etats- 
Unis  ou  en  venant,  sont  taxées  de  l'insuffisance  d 'affranchis- 
eement  payable  lors  de  la  distribution.  Les  lettres  pour  les 
Etata-Unia  doivent  être  affranchies  au  moins  d'un  port  de  2 
cents. 


185 

Les  lettres  non  affranchies  pour  le  Eoyaume-Uni  et  autres 
pays  sont  passibles  d'un  port  double  à  leur  destination,  et  du 
double  de  l'insuffisance  d'affranchissement  quand  elles  ont 
été  insuffisamment  affranchies. 

Des  coupons-réponses,  afin  de  permettre  aux  envoyeurs  de 
lettres  à  l'étranger  de  payer  l'affranchissement  de  la  répon- 
se, sont  maintenant  en  vente  à  6  cents  chacun. 

2e  Classe.  —  Les  journaux  d'occasion  imprimés  et  publiés 
au  Canada  peuvent  être  expédiés  en  ce  pays,  Terre-Neuve, 
Etats-Unis,  Mexique  et  Grande-Bretagne  au  taux  de  1  cent 
par  4  onces;  limite  de  poids,  4  Ibs  et  6  onces. 

Tous  les  autres  journaux  sont  sujets  au  taux  de  1  cent  par 
2  onces;  affranchissement  obligatoire;  limite  de  poids,  4  Ibs 
et  6  onces. 

Un  journal  seul  ne  pesant  pas  plus  d 'une  once  pourra  être 
admis  pour  un  demi-cent. 

3e  Classe.  —  Objets  divers  pour  le  Canada. 

1.  Paquets  de  livres.  —  Port,  1  cent  par  2  onces  ou  frac- 
tion de  2  onces;  limite  de  poids,  5  Ibs,  excepté  pour  un 
livre  seul,  pour  lequel  la  limite  est  de  10  Ibs. 

2.  Objets  divers.  —  (A)  Pamphlets  imprimés,  circulaires 
imprimés:  port,  1  cent  par  2  onces  ou  fraction  de  2  onces. 

(B)  Les  cartes  géographiques,  lithographies,  photogra- 
phies, dessins  et  gravures,  1  cent  par  2  onces  ou  fraction  de 
2  onces. 

(C)  Graines,  boutures,  racines  et  greffes  :  port,  2  cents 
pour  les  premières  4  onces  ou  fraction  de  4  onces,  et  1  cent 
pour  chaque  4  onces  additionnelles  ou  fraction  de  4  onces. 

Circulaires,  prix  courants,  pour  être  admis  au  taux  de  1 
cent  par  2  onces,  doivent  être  entièrement  imprimés.  Ai;cu- 
ne  insertion  à  l'encre  n'est  permise,  excepté  le  nom  et  l'a- 
dresse du  destinataire,  le  nom  de  l'envoyeiir  et  la  date  de  la 
circulaire. 

Les  circulaires  imprimées  de  manière  à  ressembler  à  la  cla- 
vigraphie  sont  admises  au  taux  de  1  cent  par  2  onces,  lors- 
que au  moins  20  exemplaires  conçus  dans  des  termes  absolu- 
ment identiques  sont  déposés  en  même  temps  au  bureau  de 
poste.  Lorsque  des  circulaires  de  ce  genre  sont  jetées  à  la 
boîte,  elles  doivent  être  attachées  ensemble.  Les  circulaires 
au  moyen  du  clavigraphe  (typewjdtex)  doivent  être  affran- 
chies comme  lettres. 

Les  objets  divers  doivent  être  enveloppés  de  manière  à 
être  facilement  examinés.     La  limite  du  poids  est  de  5  Ibs. 

3.  Les  patrons  et  les  échantillons:  port,  1  cent  par  2  onces 
ou  fraction  de  2  onces,  limite  de  poids,  3  Ibs;  devront  être 
enveloppés  avec  sûreté  et  faciles  à  examiner;  pour  la  farine 


186 

et  ol^jets  de  la  sorte,  on  devra  se  servir  de  boîtes  ©t  de  saca 
en  toiJe;  pour  les  objets  en  V'Crre,  des  boîtes  en  métal  ou  en 
bois. 

Les  envois  de  thé  comme  échantillons  ne  doivent  pas  peser 
au  delà  de  8  onces,  et  doivent  être  des  échantillons  "bona 
fide". 

Objets  de  3e  Classe  p.our  les  Etats-Unis. 

Comprenant  les  livres:  poi^t,  1  cent  pai  2  onces;  mais  un 
affranchissement  d'au  moins  5  cents  est  nécessaire  pour  les 
papiers  légaux  ou  commerciaux  et  de  2  cents  pour  les  patrons 
et  échaniti'llons. 

X/a  limite  de  poids  pour  les  patrons  et  échantillons  est  de 
12  onces,  et  pour  autres  objets  dans  cette  classe,  de  4  Ibs, 
6  onces. 

4e  Classe.  —  Comprend  les  articles  non  passibles  de  port 
moins  élevé.  Le  port  est  d'un  cent  par  once  ou  par  fraction 
d'once.  Limite  du  poids,  5  Ibs  pour  le  Canada,  et  de  4  Ibs  et 
6  onces  pour  les  Etats-Unis,  2  pieds  de  longueur  et  1  pied  de 
hauteur  ou  largeur.  Les  objets  qu'on  prétend  être  de  la  4e 
classe  doivent  être  arrangés  de  manière  à  ce  qu'on  puisse 
facilement  s'assurer  de  leur  contenu.  Les  paquets  de  4e  clas- 
se, comprenant  des  graines,  boutures,  racines,  greffes,  peu- 
vent être  expédiés  aux  Etats-Unis,  au  taux  de  1  cent  par 
once,  mais  le  contenu  sera  passible  d'inspection  et  de  droits 
de  douane  aux  Etats-Unis. 

Les  boîtes  fermées  contenant  du  poisson,  du  homard,  des 
légumes,  des  viandes,  etc.,  dont  les  étiquettes  indiquent  clai- 
rement le  contenu,  étant  dans  les  conditions  de  sûreté  vou- 
lues, peuvent  être  transmises  en  Canada  comme  objets  de 
4e  classe,  mais  rien  de  cacheté  ne  peut  être  ainsi  transmis 
aux  Etats-Unis.  Les  liquides,  les  huiles  et  les  substances 
grasses  peuvent  être  transmis  en  Canada  et  aux  Etats-Unis 
comme  objets  de  4e  classe,  quand  ils  sont  déposés  dans  les 
conditions  de  sûreté  exigées.  Les  clichés  sont  inclus  dans 
cette  classe.  Un  paquet  de  4e  classe  insuffisamment  affran- 
chi sera  taxé  du  double  du  port  dû  pour  le  Canada;  l'affran- 
chissement doit  être  complet  pour  les  Etats-Unis. 


LISTE  DES  PRINCIPAUX  ARTICLES  TAUX  POUR  LE 


TRANSMIS  PAR  LA  POSTE 
AVEC  TARIE. 


CANADA. 


Actes i        î  par  lo«. 

Boatnrei  j(c)3parler4o«. 

Bulbes (o)2parler4oz. 

Calendriers    \    1   par  2  os. 

Cartes  géographiques  montées 

ou  non  montées I     1      "    a    <« 

Cartes   de   Noôl 1    1      «'    a     " 

Cartes  de  Visite '     1      ••    a    " 

Cartes  Postales    lo  chaque 

Cartes  Postales,  en  lots,   non' 

adressées 1   par  2  os. 

Catalogues 1      "    2    " 


TAUX  POUR  LES 
ETATS-UNIS. 

1  par  2  os* 


1 

1  ««    1     «< 

1  "  a   " 

1  "   a   " 

1  "  a   " 

1  ««   a    " 
lo  chaque. 

1  par  a  01 

1  <«    a    •< 


TAUX  POUR  TOUS 
AUTRES  PATS. 

1  par  3  01.  • 
Paquet  Poste. 

1  par  a  01. 

1      «<    9    " 
1      "    a    «« 

1    "  a   " 

2c  chaque. 

1  par  2  oa. 
1     ««    2    " 


187 


Circulalrei  Impriméei 

(B)    Clrcidaire»  produites  par 

un  procédé  mécanique 

Clichés  (Electrotypes) 

Cotes  de  Banquiers,  Courtiers, 

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Paquet  Poste. 

1  par  3  oz.  • 

1      "    a    " 

Documents  légaux 

Echantillons  de  Botanique  et 

d'Entomologie 

Echantillons .              

1      '1    3    "  • 

(ail     "    9    " 
1      II    3    " 

Exposition  (Billets  d'Entrée). 
Epre«Tes  typographiées  .... 

Feuilles  Tolantes  ...   

Fleurs  naturelles 

Formes  imprimées  (Pap«terl«) 

1      ••    3    "  • 
1      II    3     " 
1      <•    9    " 

Paquet  Post«. 
1  par  9  0*. 

Paquet  Poste . 

1  par  2  oz. 

Paquet  Poste. 

Huile 

Il          II 

Lettres  de  Villes 

LETTBE8 

Voir  le  eUsM. 

<■           recommandées,  6c 
additi  onnels 

Listes  d'Electeurs  (imprimées) 

Listes  d'Electeurs  écrites  ou 

partiellement  écrites 

1  par  2   oz. 

Paquet  Poste. 

1   par   2  oz,  • 

Livrets  de  Sociétés  de  Cons- 
truction, Prêts  et  Placements 

1      <■     a     "  • 
1     "    a    " 

Paquet  Poste. 

1. 

Manifestes  de  Douane 

Manuscrits  de  lirres  on  Jour- 

1  par  3  oz.  • 

1      "    2     " 

"       Lirres  d'Instruction. 
Pamphlets 

1      «1    3     " 
1      II    9     '• 

Papiers  de  Commerce 

i    II   a    "  * 

1      II    2    '«  • 

Patrons 

1      «'    3    "(a) 

Plans  sans  spécifications 

Plans  avec  spécifications 

Publications  périodiques 

1      «13" 
l      II    2    "  * 

1    i<  a   " 

1      "    3     " 

Polices  d'Assurance     

Prix  courants  (imprimés) .... 

l      II    2     II  • 

1      ••    8     " 

Paquet  Poste. 

Bapports  de  Municipalités. . . . 

it         II 

Testaments 

1  par  3  oz.  * 

Talons  de  Livres  de  reçus. . . . 
Verres  Microscopes   

1     II    2    i<  * 

Paquet  Poste. 

(*)  Un  minimum  d 'affran^kissemeut  de  5c  est  requis,  cou- 
Trant  ainsi  10  onces. 

(a)  Un  minimum  d'affranchissement  de  2c  est  requis,  cou- 
vrant ainsi  4  onces. 

(b)  Lorsqu'au  moins  20  copies  sont  mises  à  chaque  foia 
à  la  poste. 

(c)  1  cent  pour  chaque  quatre  onces  ou  fractionfl  d©  quatre 
onces  additionnelles. 


188 

(d)  Les  journaux  et  les  publications  périodique  publiés 
au  Canada,  pour  la  Grande-Bretagne  et  l'Irlande,  et  les  colo- 
nies mentionnées  sous  le  titre  des  Matières  de  2e  classe,  sont 
passibles  du  même  port  et  soumis  aux  mêmes  règlements  que 
ceux  pour  le  Canada. 


Objets  recommandés. 

Tout  article  expédié  par  la  malle,  pour  le  Canada,  les  Etats- 
Unis  et  les  pays  de  l'Union  Postale,  peut  être  enregistré  sur 
paiement  de  5  cents  en  sus  du  port  ordinaire,  et  l'envoyeur 
pourra  s'assurer  un  reçu  de  livraison  de  l'objet  expédié  en 
payant  5  cents  en  sus  de  l'enregistrement. 

Des  objets  de  toute  classe  peuvent  être  recommandés  pour 
le  Canada,  les  Etats-Unis  et  tout  autre  endroit  de  l'Union 
Postale,  et  sur  paiement  d'un  droit  de  5  cents  en  sns  des  5 
cents  pour  la  recommandation,  l'envoyeur  peut  obtenir  un 
avis  de  réception  du  destinataire. 

I/es  lettres  recommandées  mises  à  la  poste  au  Canada  et 
pour  livraison  au  Canada  peuvent  être  assurées  pour  des 
montants  n'excédant  pas  vingt-cinq  piastres,  sur  paiement 
des  honoraires  suivants  en  sus  du  tarif  d'affranchissement  et 
d'enregistrement,  savoir:  3  cents  pour  $10;  4  cents  pour  $15; 
5  cents  pour  .$20;  6  cents  pour  $25. 

(A)  Papiers  de  commerce;  (B)  Livres;  (C)  Echantillons 
pour  les  pays  de  l'Union  Postale. 

Les  "Papiers  de  Commerce"  comprennent  toutes  les  pièces 
ou  documents  manuscrits  écrits  ou  dessinés  en  tout  ou  en 
partie  à  la  main  (excepté  les  lettres  ou  communications  ayant 
le  caractère  d'une  correspondance  actuelle  et  personnelle), 
les  pièces  de  procédure,  les  actes  de  tous  genres  dressés  par  les 
officiers  publics,  les  copies  ou  extraits  d'actes  sous  seing 
privé,  les  connaissements,  factures  ou  autres  documents  d'un 
caractère  mercantile,  les  différents  documents  de  service  des 
compagnies  d'assurance  ou  autres  compagnies  publiques,  les 
partitions  ou  feuilles  de  musique  manuscrites,  les  manuscrits 
de  livres  ou  autres  œuvres  littéraires,  et  autres  papiers  de 
même  nature. 

Les  "Imprimés"  comprennent  les  journaux  périodiques, 
les  livres  brochés  ou  reliés,  les  papiers  de  musique,  les  cartes 
de  visite,  les  cartes-adresse,  les  épreuves  d'imprimerie  avec 
ou  sans  les  manuscrits  qui  s'y  rapportent,  les  gravures,  les 
photographies  (sans  verre),  dessins,  plans,  cartes  géographi- 
ques, catalogues,  prospectus,  annonces,  avis  et  circulaires  im- 
primés, gravés  et  lithographies. 

(A  et  B)  Limite  de  poids  et  de  grandeur:  5  Ibs  pour 
le  Boyaume-Unis,  24  pouces  de  longueur  et  12  pouces  de  hau- 
teur ou  largeur,  et  4  Ibs  et  6  onces  pour  les  autres  pays  de 
l'Union  Postale,  13  pouces  de  longueur  et  18  ponces  de  hau- 


189 

teur  ou  largeur.    Pour  ceux  ne  faisant  pas  partie  de  l'Union 
Postale,  18  pouces  par  18  pouces  de  largeur  et  de  hauteur. 

(C)  Eoyaume-Uni :  poids,  5  Ibs;  longueur  2  pieds;  épais- 
seur ou  largeur,  1  pied.  Limites  de  pesanteur  et  gran- 
deur pour  les  pays  de  l'Union  Postale,  12  onces;  longueur  1 
pied,  largeur  8  pouces,  hauteur  4  pouces. 


LE  JUGEMENT  D'UN  SAGE. 


Un  riche  marchand  perdit  un  sac  contenant  mille  pièces 
d'or  avec  un  serpent  de  même  métal,  dont  les  yeux  étaient 
faits  de  pierres  précieuses. 

Tout  de  suite,  il  fit  crier  dans  les  rues  que  celui  qui  le  lui 
rapporterait,  aurait  pour  récompense  cent  pièces  d'or. 

Un  pauvre  homme  le  trouva,  et  dès  qu'il  eut  appris  qu'on 
le  réclamait,  il  se  rendit  chez  le  marchand,  le  lui  remit,  et  at- 
tendit la  récompense  promise. 

Mais  le  marchand,  qui  avait  l'intention  de  ne  rien  donner, 
ouvrit  le  sac,  l'examina,  et  prétendit  qu'il  manquait  un  ser- 
pent, parce  qu'il  y  en  avait  deux. 

Là-dessus,  grandes  contestations. 

Les  bourgeois  de  la  ville  s'en  mêlèrent,  prirent  parti  de 
leur  confrère,  et  accusèrent  de  vol  le  pauvre  homme. 

L 'affaire  alla  ainsi  en  justice.  Mais,  le  bruit  des  débats 
parvint  aux  oreilles  du  roi,  qui  se  fit  amener  les  parties,  et 
chargea  un  sage  de  sa  cour  du  jugement  de  ce  procès. 

Le  sage,  alors,  appela  l'homme  pauvre,  et,  après  lui  avoir 
fait  jurer  qu'il  n'avait  rien  pris  dans  le  sac,  il  prononça 
ainsi  : 

— Ce  marchand  est  un  homme  d'honneur,  je  n'aurais  garde 
de  le  soupçonner,  et  je  le  crois  incapable  de  réclamer  ce  qui 
ne  lui  aippartiendrait  pas.  Mais,  il  affirme  que  son  sac  con- 
tenait deux  serpents;  or,  comme  celui  qu'on  a  rapporté  n'en 
contient  qu'un,  ce  ne  peut  être  le  sien. 

"Quant  à  celui-ci,  n'ayant  pas  trouvé  de  maître,  il  est  de 
plein  droit  à  vous,  sire  roi,  et  je  suis  d'avis  que  vous  le  gar- 
diez jusqu'au  jour  où  son  propriétaire  se  présentera. 

"Cependant,  cet  honnête  homme,  qui  a  eu  la  probité  de  le 
rapporter,  a  compté  sur  cent  pièces  d'or  qu'on  lui  avait  pro- 
mises; il  est  juste  qu'il  ne  sorte  pas  sans  les  recevoir." 

Le  roi  et  toute  l'assemblée  approuvèrent  cette  sentence, 
qui  fut  exécutée  sans  délai. 


La  vérité  peut  être  enfermée  et  enchaînée,  elle  ne  saurait 
être  vaincue;  elle  se  contente  du  petit  nombre  de  ceux  qui  la 
professent,  et  le  grand  nombre  ne  lui  fait  pas  peur. 


190 


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192 


A  la  bonne    Plume- Fontaine 

CONVIENT  LA  MEILLEURE  ENCRE 

A  la  PIume=Fontaine  commune 

IL  LA  FAUT 

Pour   assurer  le  parfait   fonctionnement  de 
n'importe   quelle    Plume-Fontaine,    faites    usage 
de  lencre    "  Waterman's    Idéal    Fountain 
Pen  "  et  vous  aurez  la  plus  entière  sa- 
tisfaction, car  elle  est  toujours  lim- 
pide, ne  dépose  pas  et  n'oxyde  jamais. 
Invariable  dans    son    procédé  de  fabrication,  elle 
conserve  toujours  ses  précieuses  qualités  et  détient  un 
record  perpétuel. 

Elle  se  livre  en  flacons  pour  le  voyage  et  le  bureau. 
En  vente  chez  tous  les  marchands. 

L-E.  WATERMAN  COMPANY,  Limited. 

MONTREAL 


Le  caractère  par  la  démarche. 


Les  psychologues  ne  perdent  pas  leur  temps.  Ils  veulent 
trouver  dans  la  démarche  de  chacun  le  moyen  de  découvrir 
quel  est  son  caractère. 

Il  y  a,  selon  ces  savants,  quatre  types  de  pas. 

Les  petits  pas  précipité^  appartiennent  aux  gens  superfi- 
ciels, aux  pessimistes,  aux  intellectuels  et  aux  femmes  fri- 
voles. 

Les  petits  pas  lents  désignent  les  âmes  simples,  sereines. 

Les  grands  pas  lents  marquent  la  volonté  réfléchie,  le  cal- 
cul opiniâtre. 

Les  grands  pas  rapides  indiquent  l'ardeur,  la  décision, 
l'humeur  batailleuse,  l'esprit  combatif. 

Les  gens  entreprenants,  confiants  en  eux-mêmes,  décidés, 
marchent  droit  en  frappant  le  sol  du  talon;  les  gens  rusés, 
traîtres,  diplomates,  décrivent  des  courbes  sinueuses;  les  dé- 
couragés, les  mélancoliques  traînent  les  pieds;  les  énergiques 
tendent  le  jarret;  les  nonchalants  se  dandinent,  et  les  timi- 
des rasent  les  murs. 

Avec  ces  renseignements,  plus  moyen  d'être  trompé  par 
son  prochain. 


193 

ANECDOTES  DU  PALAIS. 

gv-y-yALGRE  la  solenuité   avec  laquelle  siègent  nos  tribu- 

/)  I  /      naux,  malgré  l'air  renfrogné  de  certains  juges,  il 

V  /  V'     ne  faut  pas   s'imaginer  que  l'on  ne  rit  jamais  de- 
vant le  prétoire.     Ah!    non,  il  s'y  passe  parfois  des 
scènes  du  plus  haut   comique;    j'ai,  pendant   que  j'étais   au 
Bari;eau,  assisté  à  des  farces  très  amusantes. 

S'il  est  un  préjugé  bien  répandu  chez  le  peuple,  c'est  que 
ces  pauvres  avocats  vendent  souvent  les  intérêts  de  leurs 
clients.  En  voici  un  incident  bieu  amusant  auquel  j'ai  moi- 
même  été  mêlé. 

J'occupais  pour  la  défense,  dans  une  cause  civile,  contre 
mon  ami,  feu  Philippe  Malouin,  un  avocat  excellent,  laborieux 
et  d'une  honnêteté  irréprochable. 

A  une  heure,  le  juge  ajourna  la  Cour  pour  dix  minutes  seu- 
lement. Impossible  d'aller  manger  chez  soi.  J'invitai  mon 
confrère  à  passer  à  la  bibliothèque  pour  partager  mon  lunch. 
Je  vis  un  éolair  dans  l'œil  de  son  client. 

Soudain,  la  voix  stridente  de  l'huissier  criant  silence!  si- 
lence!  nous  annonça  que  le  juge  venait  de  monter  sur  le  banc. 

La  cause  se  continue,  la  preuve  se  termine  et  nous  plai- 
dons. Quelques  jours  après,  le  jugement  était  rendu:  le  sort 
des  armes  tourna  contre  mon  ami  Malouin  qui  perdit  ce  pro- 
cès. 

Lorsque  son  client  se  présenta  pour  régler  les  frais,  il  s'a- 
perçut qu'il  lui  faisait  grise  mine.  Quand  il  eut  son  reçu  dans 
sa  poche,  il  lui  demanda,  s'il  lui  devait  autre  chose. 

— Non,  répliqua  Malouin,  tout  est  réglé. 

— Eh  bien!  maintenant,  reprit  le  client,  je  vais  vous  dire 
ce  que  je  pense:    je  savais  que  j'allais  perdre  ma  cause. 

— Comment  cela,  répondit  Malouin? 

Bah!  lors  du  procès,  quand  je  vous  ai  vu  revenir  de 
l 'autre  chambre,  la  gueule  encore  pleine  de  confitures,  j 'ai 
bien  vu  que  ma  cause  était  sacrée! 

Et,  cet  individu  quitta  l'étude  de  Malouin,  bien  convaincu 
qu'il  avait  trahi  ses  intérêts. 

*     *     * 

Les  témoins  sont  généralement  honnêtes;  mais,  il  en  est 
beaucoup  qui  viennent  à  la  Cour,  bien  décidés  à  faire  gagner 
la  partie  qui  les  a  assignés.  11  en  est  d'autres  qui  se  laissent 
influencer  par  le  sujet  du  litige.  C'est  surtout  dans  les  cau- 
ses de  chevaux  que  la  chose  arrive. 

Il  s'agissait  un  jour  d'une  action  en  résiliation  de  vente 
d'un  cheval  à  cause  d'une  maladie  qu'il  avait  à  la  patte.  Un 
maquignon  de  la  plus  belle  eau  était  dans  la  tribune  des  té- 
moins, de  la  part  du  demandeur;  les  avocats  le  pressaient  de 
questions:  le  malheureux  témoin  suait  sang  et  eau. 

Tout  à  coup,  poussé  au  pied  du  mur,  il  s'adresse  au  tribu- 


194 

mil:  "C'est  bien  difficile,  M.  le  juge,  daus  nue  cause  coinuie 
celle-ci  de  dire  la  vérité.  Comme  il  a  'agit  de  cheval,  je  do 
mande  à  sortir  du  serment." 

Mais,  reprend  le  juge,  vous  devfz  dir"  la  vpvité.  quelles 
qu  'en   soient  les  conséquences. 

• — L'avocat  du  demandeur  continue: 

— "Vous  savez,  n'est-ce  pas?  que  le  clieval  du  défendeur 
avait  mal  à  une  patte?    Etait-ce  grave?" 

— "J'avais  un  cheval  qui  avait  une  maladie  semblable  et 
il  est  mort." 

C'était  concluant.  L'avocat  de  la  défense  un  peu  aba- 
sourdi par  cette  réponse  se  risqua  tout  de  même  à  lui  poser 
une  autre  question. 

— "Votre  cheval  est-il  mort  de  cette  maladie-là?" 

— Hésitation  du  témoin,  il  ne  veut  pas  répondre. 

— "Mais  répondez  donc,  dit  le  juge." 

—  ..."Non,  monsieur,  il  s'est  fait  tuer  par  les  chars." 

Immense  éclat  de  rire  dans  l'auditoire. 


Une  autre  scène  très  cocaeo  fut  provoquée  par  un  avocat, 
renommé  pour  son  esiprit,  aujourd'hui  l'un  de  nos  juges  les 
plus  distingués.  Il  était  reconnu  comme  presque  sans  égal 
pour  questionner  les  témoins;  il  leur  faisait  dire  à  peu  près 
tout  ce  qu'il  voulait. 

Il  agissait  un  jour  pour  la  défense  dans  une  saisie  en  re- 
vendication d'un  "cochon  sous  poil  blanc".  Le  demandeur 
venait  de  faire  sa  preuve  par  un  témoin  qui  avait  répondu 
avec  la  meilleure  bonne  foi  du  monde.  Voici  le  moment  dos 
transquestions  arrivé: 

L'avocat:  Vous  connaissez  très  bien  le  cochon  en  question, 
n'est-ce  pas? 

Le  témoin:  Ah!  oui,  ben  sûr,  M.  l'avocat,  il  est  né  daus 
ma  cour,  je  l'ai  vu  venir  au  monde. 

L'avocat:    C'est  un  cochpn  blanc,  n'est-ce  pas? 

Le  témoin:    Oui,  oui. 

L'avocat:  N 'est-il  pas  vrai,  témoin,  que,  presque  tous  les 
cochons  sont  blancs? 

Le  témoin:    Oui,  presque  tous. 

L'avocat:  Alors,  supposez  que  l'on  mette  le  cochon  en 
question  avec  une  cinquantaine  d'autres  cochons  blancs 
comme  lui,  jurez-vous  (pie  vous  pourriez  le  recoiinaître  parmi 
les  autres? 

Le  témoin:    Certainement, 

L'avocat:    Vous  jurez  cela  positivement? 

Le  témoin:    Certainement. 

L'avocat,  d'un  air  indigné:  Dites  à  la  Cour,  alors,  par 
quelle  marque  vous  pourriez  le  distinguer  des  autres? 

Le  témoin:    C'est  bien  simple,  M.  le  juge,  par  son  step! 

L'avocat:    Sortez  de  la  boîte,  témoin. 


195 

Voici  le  témoin  qui  sort  de  la  tribiuie  des  témoins,  croyant 
bien  qu'il  en  avait  fini  avec  l 'avocat.  Au  moment  où  il  se 
croit  libre,  l'avocat,  avec  un  geste  solennel,  dit  aux  gens  qui 
entourent  la  tribune  des  témoins:  "Eloignez-vous,  éloignez- 
vous.  "    Le  vide  se  fait  autour  du  malheureux  témoin. 

L'avocat:  "Arrêtez,  témoin!  Dites  donc,  vous  venez  de 
dire  que  vous  pourriez  reconnaître  le  cochon  par  son  step: 
faites-nous  donc  le  step  du  cochon." 

ÎjG  témoin  jette  un  regard  d'indignation  à  l'avocat  et  lui 
répond  avec  calme: 

"Vous  pouvez  bien  faire  un  fou  de  moi.  mais  vous  appron- 
drez  que  vous  ne  me  ferez  jamais  faire  le  cochon  devant  la 
<nur." 

Et  le  juge,  et  les  avocats  et  tout  le  publie  de  rire  aux 
larmes. 


Il  arrive  parfois  que  certains  témoins  veulent  faire  les  fi- 
nauds.    En  voici  un  exemple: 

On  procédait  à  la  preuve  sur  une  action  en  dommages  pour 
injures.  Un  témoin  est  assermenté;  c'est  un  individu  grand, 
mince,  un  œil  couvert  d'un  carton  vert,  ayant  uue  mine  assez 
étrange. 

L'avocat:  Vous  étiez  présent  lors  de  l'incident  qui  a  donné 
lieu  à  ce  procès? 

Le  témoin:    Oui,  monsieur. 

L'avocat:    Veuillez  nous  raconter  ce  qui  a  eu  lieu. 

Le  témoin:  Vous  ne  vous  imaginez  pas  que  je  vais  dire  ce 
que  le  défendeur  a  dit  au  demandeur!    C'est  pas  disablc. 

Voilà  l'avocat  du  demandeur  vivement  intéressé;  il  flaire 
un  témoin  qui  va  prouver  sa  cause. 

L'avocat:-  Vous  êtes  obligé  de  dire  ce  que  vous  savez. 

Le  témoin:  Vous  imaginez-vous,  en  bonne  vérité,  que  i" 
vais  répéter  cela  devant  tout  lo  monde,  ■en  pleine  Cour?  Ça 
11  'a  pas  de  bon  sens. 

L'avocat:    J'insiste  à  ce  que  vous  répondiez  à  ma  question. 

Le  témoin:  Vous  n'êtes  pas  sérieux"?  Jamais  je  ne  dirai 
cela,  c'est  trop  effrayant. 

L'avocat:  Je  demande  à  la  Cour  d'ordonner  au  témoin  de 
répoudre. 

Le  juge:    Témoin,  vous  devez  répondre. 

Le  témoin:  .T'ai  trop  de  respect  pour  vous  pour  répéter  de 
pareilles  choses  devant  vous:    vous  en  seriez  scandalisé. 

Le  juge:  Qu'à  cela  ne  tienne,  j'en  ai  entendu  bien  d'au- 
tifs,  et  vous  êtes  ici  pour  dire  la  vérité. 

Le  témoin:    Vous  me  forcez  donc  à  parler? 

Le  juge:    Oui,  oui  et,  dépêchez- vous. 

Le  témoin:  Ah!  quelle  affaire!  si  j'avais  su  cela,  j'aurais 
<l''chiré  mon  subpœna  et  je  ne  serais  jamais  venu  à  la  Cour. 

L'avocat:  Répondez  donc;  vous  nous  faites  perdro  notre 
'  'uips  pour  rien. 


196 

Le  témoin:  Si  vous  étiez  à  ma  place,  vous  ne  feriez  pas 
tant  votre  petit  coq. 

L'avocat:  Il  faut  que  cette  comédie  finisse.  Je  demande 
à  la  Cour  de  forcer  le  témoin  à  répondre. 

Le  juge:  Je  commence  à  être  ennuyé  de  vos  histoires.  Si 
vous  persistez  à  ne  pas  répondre,  je  serai  obligé  de  vous  en- 
voyer en  prison.     Il  faut  que  cela  finisse. 

Le  témoin:  Ke  vous  fâchez  pas,  M.  le  juge:  si  vous  saviez 
ce  que  j  'ai  à  dire,  vous  ne  me  forceriez  pas  de  répondre  de- 
vant tout  ce  monde-là.  Est-ce  que  je  ne  pourrais  pa^  vous 
dire  cela  à  vous  tout  seul,  en  secret? 

Le  juge:  Non,  il  faut  que  vous  disiez  cela  devant  le  publie. 
Parlez. 

Le  témoin:  Je  ne  puis  pas  me  décider  à  le  dire:  j'ai  trop 
honte. 

Le  juge:    Parlez  de  suite  ou  je  vais  sévir  contre  vous. 

Le  témoin:  Mais  est-il  vraiment  possible  que  vous  allez 
me  forcer  à  dire  une  chose  pareille? 

Le  juge  (irrité):  Dites- Jonc,  voulez-vous  vous  moquer  de 
la  Cour? 

Le  témoin:  Puisque  c  "es-t  de  même,  je  vais  tout  dire... 
tant  pis  pour  ceux  qui  m'y  auront  forcé. 

Le  témoin  s 'essuie  le  front,  puis,  poussant  un  grand  sou- 
pir:   "Je  vais  tout  dire." 

Le«  avocats,  le  juge  et  l'auditoire  sont  suspendus  à  ses 
lèvres...    Il  hésite  encore. 

L'avocat:    Eh  bien!    dites,  dites! 

Le  témoin  (l'air  profondément  ahuri):  Vous  voulez  Je  sa- 
voir, c'est  bien...  Le  défendeur  a  dit...  ah!  quelle  affaire!... 
le  défendeur  a  dit  que  le  demandeur. . .  Mon  Dieu  que  ça  me 
coûte!...  le  défendeur  a  dit  que  le  demandeur  était...  un 
maudit  individu!    Vous  le  vouliez,  eh  bien!    vou?  l'avez. 

L'avocat  du  demandeur  qui  croyait  obtenir  une  preuve  ac- 
cablante tomba  déconcerté  sur  son  siège  au  milieu  des  rires 
(lu  public.  , 

it<        *        9): 

Une  bonne  repartie  d'un  juge  de  beaucoup  d'esprit,  au- 
jourd'hui en  retraite. 

Il  avait  permis  une  preuve  contraire  à  la  loi.  Au  moment 
où  le  témoin  allait  commencer  à  parler,  l'avocat  se  lève  le 
code  à  la  main: 

— Qu 'allons-nous  faire  de  l'article  du  code? 

— Quel  article,  reprend  le  juge? 

— L'article  qui  défend  d'entendre  les  parties  dans  une 
cause. 

— Laissez-le  donc  \e  code,  réplique  le  juge  sans  sourciller, 
il  servira  à  d'autres. 

Ebahissement  du  malheureux  avocat. 

CHS  LANOELIEK. 


197 


CoLR  Crimînklle 


Districts 

Arthabaska  .  . 

Beauce 

Beauharnois  . 
Bedford.  .... 
Chicoutimi  .  . , 

Gaspé 

Ibervillc 

Juliette 

KamOLiraslta. 
Montmagny. . 

Montréal 

Ottawa 

Québec.  . . .. 
Richelieu   


Chef.s-i.ieux 


Ter.mk.s 


.Vrthabaska  . . 
St-Joseph  .  . . 
Valleyfield  .. 
Sweetsburgf  . . 
Chicoutimi    . . 

Percé     

N'ewCarlisle 

St-Jean 

Joliette 

Fraserville  . . . 
Vlontinagny.  . 

.Montréal 

Hull   

Québec 

Sorel . 


.  22  octobre  chaque  année  . . 

20  mars 

,  15  février  

1er  lundi  d'octobre 

iï  janvier 

15  octobre    

20  janvier    

.  22  octobre 

15  septembre  chaque  année 
,  5  décembre.   

5  avril      

1  mars,  1  juin,  10  sept.  ,2  nov 
,  fi  mars  

10  avril  et  10  octobre  

,11  janvier  


Ritnouski Rimouski 22  mars. 


Saguenay Murray-Bay 4  juillet .... 

St-François  .  . .  Sherbrooke 1er  octobre 

St-Hyacinthe  ..  .St-IIyai  inthe.  .  . .  lit  juin  . 

ïerrebonne. .  . .  SteScholastique  1er  février  . 
Trois-Kivières.  Trois-Rivières  ..  1er  mars  .. 


Greffiers  de  la  Cour 

P. -H.  Côté 
Vézina  &  Ferron 
S. -A.  Brodeur 
Léonard  &  Noyés 
F.-X.  Gosse' in 
Joseph-X.  La  voie 
G. -F.  Maguire 
Alphonse  Morin 
Ducharnie  &  Rivest 
J.-G,  Pelletier 
A.-J.-C.  Beaubien 
Sicottc&Lafontaine 
Grondin  &  Vincent 
Pouliot  &Chénevert 
Cardin  & 

de  Grandpré 
Letendre  & 

Chamberland 
J  .-A.  Martin 
G.-L.  de  Lottinville 
Roy  &  Beauregard 
Grignon  &  Fortier 
Alfred  Désilets 


Cour  Supérieure 


Juges 

Salaire 

RÉSIDE.VCK 

Districts 

L'hon.  sir  F.  Langelier,  cj. 

118,000 

1 

F.-X.   Lemieùx.... 
"        J.-C.  McCorkiU  ... 

7,000 
T.OOf) 

V  Québec 

Québec 

"        sir  L.-A.  Tetté 

7,000 

) 

sirM.-M.Tait,c/;^y. 

8,0IK) 

C.-P.  Davidson..    . 

7,1100 

— 

Louis  Tel'ier  

7.000 

c 

J.-S.  Archibald    .. 

7,000 

&• 

S.  Pagnuelo 

7,000 

T. -H.  Fortin   

7,000 

"        John  Dunlop  

7,(K10 

•Montréal 

Alontréal 

3 

Fug.   Lafontaine.. 

7,000 

TI 

N.  Charbonneau.. . 

7,000 

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"         Ed.  l'uérin    

7,(X)0 

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H.-C.  St-Pierre.... 

7,000 

■r 

Chs-C.de  Lorimier. 

7,000 

Montréal  et  ime  partie  de 

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I  -F    Robidoux.... 

7,000 

1 

[Tt-rrebonnc 

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R.-S.Cooke 

L.-J ,  Cannon 

5,000 
5,000 

\  Troi'^-Riv...  < 
^Québec S 

Trois-Riviéres 

r. 

L.-P.  Deniers  .    .. 
.M.  Hutchinson.... 

5.(1011 
.5,(1(11) 

Sherbrooke  . . 

St-Frani;ois 

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II.-C.   Pelletier 

5,(((l() 

3iiébec 

Beauce  et  Monlmagnv 

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,5,0(KI 

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Ottawa 

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P. -G   Martineau.. 

5,000     . 

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St-Hvacinthe 

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•        W  -W.  Lynch 

5,(KK) 

Cnowlton 

Bedford 

r. 

A. -A.  Bruneau  .  . . 

5,000     . 

Sorel   

Richelieu 

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••        J.-.\.  Gagné       ... 

4,500 

Chicoutimi 

Saguenav   et'  Chicoutimi 

F. -S.  Tourignv.  . . 

4,500 

Rimouski 

Gaspé 

F.-O.  Dugas.    .. 

5,000     . 

ohctte 

Jo.ietle 

W.  Mercier 

5,000    l' 

rallevlied 

Beauharnois 

D.  Monet 

5,000 

Saint-Jean 

IberviUe 

Albert  Malouin.  . .. 

5,000 

Québec 

Arthabaska 

"        Krnest  Cinion 

5,000 

Québec 

Kamouraska 

198 


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200 

OOUB  SUFBEME  DU  CANADA. 

(SiëgQ  &  Ottawa). 


La  plus  haute  cour  en  Canada  est  connue  sous  le  nom  de 
Cour  Suprême  du  Canada.  Elle  exerce  aussi  une  juridiction 
d'appel  dans  tous  les  cas  d'élections  contestées  et  peut  faire 
un  examen  et  un  rapport  sur  tout  bill  privé  ou  sur  toute  pé- 
tition demandant  l'adoption  d'un  bill  privé  ou  requête.  Elle 
a  juridiction  dans  tous  les  cas  de  contestation  entre  les  pro- 
vinces et  la  Puissance  du  Canada  et  entre  les  provinces  elles- 
mêmes,  à  la  condition,  toutefois,  que  la  Législature  adopte 
un  acte  accordant  telle  juridiction. 

La  Cour  Suprême  est  composée  d'un  juge  en  chef  et  de  cinq 
juges  puînés.  On  peut  toujours  en  appeler  de  la  décision  de 
la  Cour  Suprême,  excepté  dans  les  cas  criminels,  au  comité 
judiciaire  du  Conseil  privé  en  Angleterre,  la  plus  haute  cour 
de  l'Empire;  dans  ces  cas,  les  jugements  sont  toujours  dé- 
cisifs. 


L'hon.  sir  Chs.  Fitzpatrick,  juge  en  chef  ($10,000). 
Juges  puînés,  ($9,000  chacun). 


L'hon.  Désiré  Girouard. 

'  '      sir  L.  H.  Davies,  K.C.M.G. 
"      .James  MaeLennan. 
"      L.-P.  Dufif. 
"      J.  Idington. 


Régistraire, — 

E.-E.  Cameron,  CE. 

Rapporteur, — 

C.-H.  Masters. 


JUDICATURE  DE   LA  PROVINCE  DE   QUEBEC. 
Cour  du  Banc  du  Roi. 

L'hon ,  juge  en  chef,  ($8,000). 

L'hon.  N.-W.  Trenholme  I  jy  jjj,g   ("L'hon.    H.    Archam- 


COUR  DE  CIRCUIT  DE  LA  PROVINCE  DE  QUEBEC. 

District  d'Arthabaska.  —  Siège  à  Arthabaska.  tous  les  mois 
nu  choix  du  juge,  sauf  juillet  et  août.  A  Inverness  et  à 
Drummondville,  4  fois  par  année. 

District  de  Beauce.  —  Siège  à  Saint-Joseph  de  la  Beauce,  du 
20  au  21  de  chaque  mois,  sauf  avril,  juillet  et  août.  A 
Salnte-Hénédine,  le  14  mai  et  22  novembre.  A  Lambton, 
le  23  janvier,  juin  et  septembre.  A  Lac  Mégantic,  le  25 
janvier,  juin  et  septembre. 

District  de  Beauhamois.  —  Siège  à  Valleyfield,  du  17  au  22 
de  février,  mai,  septembre  et  décembre.  A  Sainte-Martine, 
pour  le  comté  de  Châteauguay,  du  1er  au  4  février,  mai  et 
septembre.  A  Huntlngdon,  pour  le  comté  de  Huutingdon, 
du  8  au  11  février,  mai  et  septembre. 


201 

District  de  Bedford,  —  Siège  à  Sweetsburg,  le  deuxième  lun- 
di et  les  quatre  jours  juridiques  suivants  de  chaque  mois- 
sauf  juillet  et  août.  A  Waterloo,  pour  le  comté  de  Shef- 
ford,  les  26,  27  et  28  janvier,  avril,  juin  et  octobre.  A 
Knowlton,  pour  le  comté  de  Brome,  les  28  et  29  mars,  mai, 
septembre  et  décembre.  A  Bedford,  pour  le  comté  de  Mis- 
sisquoi,  les  26  et  27  février,  mai,  septembre  et  novembre. 
A  Famham,  pour  le  comté  de  Missisquoi,  les  29  et  30  jan- 
vier, avril,  juin  et  octobre. 

District  de  Chicoutimi.  —  Siège  à  Chieoutimi,  le  2e  mardi  de 
chacun  des  mois  de  janvier,  mars,  mai,  juin,  octobre  et  dé- 
cembre. A  Roberval,  le  lundi,  suivant  l'époque  fixée  ci- 
dessus  pour  Chicoutimi,  de  chacun  des  mêmes  mois  de  jan- 
vier, mars,  mai,  juin,  octobre  et  décembre. 

District  de  Gaspé.  —  Siège  à  Percé,  pour  le  comté  de  Gaspé 
du  25  au  28  janvier,  du  26  au  31  mai,  et  du  10  au  15  oc- 
tobre. A  Sainte-Anne-des-Monts,  du  1er  au  8  mars.  A  Ei- 
vière-au-Eenard,  du  16  au  21  juillet,  du  18  au  21  septem- 
bre. A  Amherst  (Iles  de  la  Magdeleine),  du  27  juin  au 
26  juillet,  du  23  août  au  1er  septembre.  A  New-Carlisle, 
pour  le  comté  de  Bonaventure,  du  11  au  14  janvier,  du  10 
au  14  juin  et  du  27  au  30  septembre.  A  Oarleton,  du  12  au 
20  février,  du  26  au  28  juillet  et  du  3  au  5  novembre. 
A  Matapédia,  du  22  au  25  février,  du  30  juillet  au  1er 
août  et  du  8  au  10  novembre. 

District  d'Iberville.  —  Siège  à  Saint- Jean,  les  3  jours  juri- 
diques, samedis  exceptés,  qui  suivent  le  9  de  chaque  mois, 
sauf  janvier,  juillet,  août  et  septembre.  Pour  le  comté 
d'Iberville,  à  Iberville,  le  15  des  mois  de  février,  mai  et 
octobre.  Pour  le  comté  de  Napierville,  à  Napiervllle,  le 
17  des  mois  de  février,  mai  et  octobre. 

District  de  Joliette.  —  Siège  à  Joliette,  les  mercredi,  jeudi 
et  vendredi,  suivant  le  terme  de  la  Cour  Supérieure,  à  cha- 
que mois.  A  Berthier,  le  3e  mardi  qui  suit  le  1er  lundi  de 
chaque  mois.  A  l'Assomption,  les  3e  jeudi  et  vendredi  qui 
suivent  le  1er  lundi  de  chaque  mois.  A  Sainte-Julienne, 
pour  le  comté  de  Montcalm,  le  4e  mardi  qui  suit  le  1er 
lundi  de  chaque  mois.    Les  mois  de  juillet  et  août  exceptés. 

District  de  Kamouraska.  —  Siège  à  Fraserville,  les  2e  lundi 
et  mardi  de  janvier,  avril  et  septembre;  les  3e  lundi  et 
mardi  de  juin.  A  Saint- Jean-Baptiste  (Ile-Verte),  du  11 
au  13  février,  juin  et  octobre.  A  Kamouraska  (village), 
du  15  au  17  février,  juin  et  octobre. 

District  de  Montmagny.  —  Siège  à  Montmagny,  les  4  et  5 
de  chaque  mois,  sauf  janvier,  juillet,  août  et  septembre. 
A  Salnt-Eaphaël,  pour  le  comté  de  Bellechasse,  les  1er  fé- 
vrier, avril  et  octobre.  A  Saint-Jean  Port-Joli,  pour  le 
comté  de  l'Islet,  les  6  février,  avril  et  octobre. 


202 

District  de  Montréal.  —  Siège  à  Montréal,  du  lei  au  30  iu 
clusivement  de  chaque  mois,  sauf  juillet  et  août. 

District  d'Ottawa.  —  Siège  à  Hull,  du  25  au  28  de  chaque 
mois,  sauf  juillet  et  août.  A  Papineauville,  du  5  au  9  fé- 
vrier, du  11  au  15  mai  et  du  6  au  10  octobre. 

District  de  Québec.  —  Siège  à  Québec,  sauf  les  4  derniers 
jours  juridiques  de  chaque  mois  et  le  samedi,  tous  les  au- 
tres jours  juridiques  des  mois  de  février,  mars,  avril,  mai, 
juin,  octobre  et  novembre;  les  jours  juridiques  suivant  le 
9  de  janvier  et  septembre,  et  ceux  précédant  le  21  de  dé- 
cembre. 

District  de  Richelieu.  —  Siège  à  Sorel,  du  13  au  15  de  fé- 
vrier, mars,  avril,  mai,  juin,  octobre,  novembre  et  décem- 
bre, et  du  17  au  19  septembre.  A  Vercbères,  pour  le  comté 
de  Verchères,  du  11  au  13  janvier,  du  17  au  19  février, 
mars,  mai,  juin,  octobre  et  novembre,  les  20  et  21  septem- 
bre. A  Saint-François  du  Lac,  pour  le  comté  d'Yamaska, 
les  26  et  27  des  mois  de  février,  mars,  mai,  juin,  septem- 
bre et  octobre. 

District  de  Kimouski.  —  Siège  à.  Rimouski,  les  lundi,  mardi, 
mercredi  et  jeudi  de  la  troisième  semaine  d'octobre;  les 
vendredi  et  samedi  de  la  deuxième  semaine  des  mois  de 
février,  mars,  avril,  mai,  juin,  novembre  et  décembre. 
A  Saint-Jérôme  de  Matane,  du  19  au  21  juin  et  du  7  au  9 
octobre. 

District  de  Saguenay.  —  Siège  à  Saint-Etienne  de  la  Malbaie, 
du  14  au  16  février,  du  22  au  24  juin,  du  1er  au  3  septem- 
bre, du  20  au  22  octobre.  A  Baie  Saint-Paul,  pour  le  comté 
de  Chajlevoix,  du  11  au  13  février,  du  20  au  22  mai  et  du 
1er  au  3  octobre. 

District  de  Saint-François.  —  Siège  à  Sherbrooke,  le  1er 
mardi  et  les  2  jours  suivants  de  chaque  mois,  sauf  juillet 
et  août.  A  Stanstead,  du  18  au  20  février,  juin  et  octobre. 
A  Coaticook,  du  22  au  24  février,  juin  et  octobre.  A  Dan- 
ville,  du  21  au  31  janvier,  mai  et  septembre.  A  Cookshire, 
pour  le  eomté  de  Compton,  le  25  janvier,  mai  et  septem- 
bre. A  Richmond,  du  18  au  20  janvier,  mai  et  septeimbre. 
A  Ham  Sud,  pour  le  comté  de  Wolfe,  du  15  au  17  février, 
juin  et  octobre.  A  Lac  Mégaiitic,  le  3  de  février,  mai  et 
le  15  octobre. 

District  de  Saint-Hyacinthe.  —  Siège  à  Saint-Hyacinthe,  les 
2  premiers  jours  juridiques  de  chaque  mois,  sauf  janvier, 
juillet,  août  et  septembre.  A  Marieville,  pour  le  comté  de 
jîouville,  les  25  et  26  de  février,  avril,  juin,  octobre  et  26 
décembre.  A  Acton,  pour  le  comté  de  Bagot,  les  27  et  28 
février,  avril,  juin,  octobre  et  décembre. 

.   .*u  J.1  i.e\iie.. 


203 

District  de  Terrebonne.  —  Siège  à  Sainte-Scholastique,  le  3e 
lundi  des  mois  de  février,  mais,  avril,  mai,  septembre  et  no- 
vembre. A  Saint-Jérôme,  pour  le  comté  de  Terrebonne,  le 
2e  lundi  des  mois  de  février,  mars,  avril,  juin,  octobre  et 
novembre,  A  Lachute,  pour  le  comté  d'Argenteuil,  le  3e 
mercredi  de  février,  mai  et  septembre, 

District  des  Trois-Rivières.  —  Siège  aux  TroisRivièrcs,  du 
13  au  15  de  chaque  mois,  sauf  janvier,  juillet  et  août.  A 
liOuiseville,  pour  le  comté  de  Maskinongé,  les  1er  et  2  de  fé- 
vrier, avril,  juin,  octobre  et  décembre.  A  Nicolet,  pour  le 
comté  de  Nicolet,  les  10  et  11  de  février,  avril,  juin,  octo- 
bre et  décembre.  A  Grand'Mère,  pour  le  comté  de  Cham- 
plain,  les  6  et  7  de  février,  juin  et  octobre. 


Propreté  intempestive. 

Savez-vous  pourquoi  les  chats  se  lavent  la  figure  après  les 
repas  ? 

Xon.     Eh  bien!  voici. 

Un  jour,  dit-on,  une  hirondelle  fut  attrapée  par  un  chat. 
Le  pauvre  oiseau,  au  moment  où  son  ennemi  allait  le  cro- 
quer, lui  dit: 

— Les  messieurs  se  lavent  toujours  les  mains  avant  le 
dîner. 

— Vraiment!  dit  le  chat,  qui  se  piquait  d'être  un  gen- 
tleman. 

Et  il  procéda  à  sa  toilette. 

Pendant  ce  temps  l'hirondelle  prit  son  vol. 

Depuis  ce  jour,  le  chat  jura  qu'il  ne  se  laverait  plus  le  inii 
seau  avant  le  dîner,  mais  après  seulement. 


Demandez   les 

Brosses  "BOECKH" 

Elles    donnent   toujours    la    plus 
entière  satisfaction. 


Un  trône  n'est  qu'une  planche  garnie  de  velours. 

Napoléon. 


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L'Islet 

Lotbinière 

Maskinongé 

Mégantic 

Missisquoi 

Montcalm 

Montmagny 

Montmorency,  le  div. 
Montmorency,  2e  div, 

Montréal-Est.  l 


George  F.   Calder •  Lachute. 

M.-J.-A.  Poisson Arthabaska. 

Morel  &  Bathalon    ....     St-Liboire. 
Taschereau  &  Fauteux..  St-Frangois. 

J.  P.  Laplante Beauharnoia 

Fortunat  Belleau,.    ....  St-Mlchel. 

J.-A.  Laferrière •Berthler. 

L.-P.  LeBel •  New-Carlisle. 

J.-A.  Verge •  Carleton. 

H.-S.  Foster •  Knowlton. 

J.-T.  A.  Robert      \     conj.  U  on^ueuil 
P.-B.  Lamarre        /  /  i-.ongueuii. 

Ferdinand  Trudel ♦  fc>te-Geneviève  de 

Batiscan, 

J.-A.  Martin ♦  Malbaie. 

Joseph  Gariépy Baie  St-Paul. 

Edmour  McGown Ste-Martine. 

Thomas  Bossé «Chicoutimi. 

Napoléon  Hudon •  Hébertville. 

Ostis    Shurtlefï    &    Léon 

Trudeau Coaticook. 

William  H.  Léonard..    .«CookEbire. 

Henri  Langlois •  Ste-Scholastique 

C.  S.  Valllancourt •  Ste-Hénédine 

{     ^s  ^'o°ifa^-^d  mne^r":'-  DrummondviUe. 

Joseph  X.  Lavoie ♦Percé. 

/    Am.  Chauret  et  G.  A.  ■  , 

I     Lacombe.  conj jMontréal. 

John  G.  Bruce •Huntingdon. 

Philibert  Contant «ilberville. 

Edouard  Alfr.    Brasset. *  ^^herst. 

P.-X.  Lachance •  St-Laurent. 

Lavoie  &  Guilbault,  ConJ.  Joliette. 

Paul  Dessaint «Kamouraska. 

P.  de  Varenne •  Papineauville. 

C.-A.  Léger Lac  Mégantic 

Louis  Lindsay iRoberval. 

Lt.-Col.   Brosseau •Laprairie. 

Barthélémy  Rocher  ....*  L'Assomption. 

P. -A.  Longpré •  Ste-Rose. 

J.  A.  Carrier •Lévis. 

A.  Gustave  Verrault..   . .  St-Jean-Port- 
Couture  &  Auge,  conj...*      Joli. 

Clovis  Caron •  Ste-Croix. 

W.-H.  Lambly Louiseville. 

B.-F.  Curries •  Inverness. 

A.-B.  Thlbaudeau •  Bedford. 

J.-S.  Gendron •Ste- Julienne. 

Herménégilde   Dlck «Montmagny. 

(Voir  Ile  d'Orléans) ....  Château-RIcher. 

C.-L,    Champagne    et    E.  i 

Lalonde,  conjoints. .    . .  Montréal. 


206 


Régistrateurs  pour  la  province  de  Québec. — Suite. 


COMTÉS. 

j             BÉGISTEATEUBS. 

- 

BOBEAUX. 

Montréal-Ouest.   . . 
Napiervllle 

.  J  .p   Cook 

Montréal. 

.     Alex.    Richardson.. 

_  • 

Napiervllle. 

Nicolet,  Dlv.  No  1. 

J.-A.  Blondin. .    . . 

Bécancour. 

Nicolet,  Div.  No  2. 

W.  Denis 

Nicolet. 

Pontiac,  Div.  No  1. 
Pontiac,  Div.  No  2 . 

Havelock. 

.     J    Maillard 

Ville-Marie. 

Portneuf 

.  H.-Q.  de  Saint-Georges 

• 

Cap  Santé. 

Québec 

.    Or  Ch  -E.  Côté,. 

Québec. 

Richelieu 

.  .  Alfred   Guèvremont 

• 

Sorel. 

Richmond 

.  W.-J.  Ewing 

Richmond. 

Rimouski,  No  1 .  . 

.    Saucier  &  Bernier. . 

• 

Matane. 

Rimouslil,  No  2.  . 

.    Edouard  Letendre. 

• 

Rimouski. 

Rou  ville 

r  Ste-Marie  &  Pelletier 
•l  Conjoints. 

* 

Marieville. 

Saguenay 

..  E.  Orner  Bouliane.. 

, , 

* 

Tadoussac. 

Shefford 

.    i  J.-H.  Lefebvre.  .    .  . 

Waterloo. 

Sherbrooke 

William  Henry  L.o^ 

•ell 

• 

Sherbrooke. 

Soulanges 

.    Adrien  Rouleau.. 

* 

Coteau-Landing. 

Stanstead 

.    Alf.   Nevill   Thompson. 

* 

Stanstead  Plain. 

Ste-Anne-des  Mont 

s.  Joseph  Thibault.. 

Ste-Anne  des  M. 

Saint-Hyacinthe.  . 
Saint-Jean 

Joseph  Nault..   .. 

* 

St-Hvacinthe. 

.  Jos.  P.  Carreau.  . 

'• 

Saint-Jean. 

Témiscouata. .    .. 

.  Li.-V.  Dumais.  .    .  . 

Fraserville. 

f  L.   de   G.   Lachaîne 
A       A.   Théberge. ,    . . 
l  Coniolnts. 

et 

J. 

Terrebonne 

St-JérOme. 

R.  Kiernan 

Trois-Rlviêres 

Vaudreuil 

.    J.-N.  Lefebvre..    . 

Vaudreuil. 

.    Jos.  Geofïrion .  .    .  . 

Verchères 

Wolfe 

.  .  Oscar  Lamoureux. 

• 

Hara-Sud. 

Wright . 

.  Dr  Ls  Duhamel.  . 

Hull. 

(  Ds    M.    Blondin    et 

, -[       Courchène 

l  Conjoints. 

C- 

R. 

Yamaska 

St-Françols  du 

Lac. 

Inspecteur  des  Bureaux:   L.-P.  Duhamel,  L'Assomption. 

Par  proclamations  du  Lieut.-Gouverneur  et  publiées  dans 
la  "Gazette  Officielle"  de  Québec,  les  bureaux  d'enregistre- 
ments qui  suivent  sont  maintenant  régis  d'après  les  disposi- 
tions de  l'Acte  de  Québec,  57  Victoria,  chapitre  41,  savoir: 
—  Hochelaga  et  Jacques-Cartier,  Montréal-Est,  Montréal- 
Ouest,  Québec,  Saguenay,  lie  d'Orléans. 

Par  proclamation  du  Lieutenant-Gouverneur  publiée  dans  la 
"Galette  Officielle"  de  Québec,  eoi  date  du  2  juillet  1904,  les 
bureaux  d'enregistrement  de  Hochelaga  et  Jacques-Cartier, 
Montréal-Est  et  Montréal-Ouest,  d'après  les  dispositions  de 
il 'Acte  de  Québec,  4,  Edouard  Vil,  chapitre  44,  ferment  cha- 
que jour,  les  dimanches  et  fêtes  d 'obligation  exceptés,  à  3 
h.  p.  m. 


207 

"L'Association  des  Régistrateurs  de  la  Province  de  Qué- 
bec", fondée  en  1SS4,  se  compose  de  55  Régistrateurs  dési- 
gnés par  un  astérique  (*)  au  tableau  ci-dessus.  Ses  officiers 
pour  l'année  1908-1909  sont:  MM.  P.  Contant,  président; 
W.-H.  Léonard,  vice-président;  E.  Lalonde,  secrétaire;  A. 
C'hauret,  trésorier;  J.-P.  Carreau,  régisseur. 

Le  but  principal  de  cette  association  est  l'étude  des  loia 
sur  l'enregistrement,  l'esprit  de  corps  et  d'uniformité  dans  la 
pratique,  et  par  ce  moyen,  un-e  diminution  de  60  p.  c.  dans  le 
coût  des  prime-s  d'assurance,  de  garantie,  pour  chaque  mem- 
bre de  cette  association  seulement. 


PROPRIETAIRES   DE  CHEVAUX 


Pour  conserver   vos  che- 
vaux en  bonne  santé  et  pour 
les  gfuérirdelaToux,  duSou- 
fle,  etc.,   ayez  toujours  à  la 
portée  de  la  main   une  bou- 
teille de  VIGORA  ;  le  spécifi- 
■  que  reconnu  sans  rival  pour 
toutes  les  maladies  du  cheval. 
Des  centaines  et  des  centaines  de  guérisons  ac- 
complies à  l'aide  de  ce  puissant  remède. 

Demandez  circulaires  à 

J.-B.  MORIN,  Pharmacien, 
3181,  Rue  St-Joseph,        -        -         QUEBEC 


CHAEADE  No  3. 

Mon  premier  est  simple  voyelle. 
Mon  second  est  charmante  fleur, 
Et  l'emblème  de  la  candeur. 

Imit-e-la,  gentille  jouvencelle; 
Elle  est  l 'orgueil  du  jardinier. 

.Toli   prénom  féminin,  mon  entier. 


Voir  réponse,  page  34. 


208 

LOIS  DE  CHASSE  ET  DE  PECHE  POUB  LA  PROVINCE 
DE  QXTEBEC 

8  EDOUAIID  Vn,  CHAPITEE  25. 

Loi  amendant  la  loi  de  la  chasse  de  Québec. 

("Sanctionnée  le  25  avril  1908"). 

SA  MAJESTE,  de  l'avis  et  du  consentement  du  Conseil 
législatif  et  de  l'Assemblée  législative  de  Québec,  décrète  ce 
qui  suit  : 

1.  L'article  1399  des  Statuts  refondus,  tel  qu'édicté  par  la 
loi  62  Victoria,  chapitre  24,  section  1,  et  amendé  par  les  lois 
2  Edouard  VII,  chapitre  14,  section  1;  3  Edouard  Vil,  cha- 
pitre 23,  section  2,  et  6  Edouard  Vn,  chapitre  19,  sectiou  2, 
est  de  nouveau  amendé  en  en  remplaçant  le  paragraphe  1  par 
le  suivant: 

"1.  Le  castor  en  aucun  temps  jusqu'au  premier  novembre 
1910  pour  la  zone  No  1,  et  après  cette  date,  entre  le  premier 
jour  d'avril  et  le  premier  jour  de  uovembre  de  chaque 
année.  '  ' 

2.  L'article  1400  des  Statuts  refondus,  tel  qu'édiobé  par  la 
loi  62  Victoria,  chapitre  24,  section  1,  et  amendé  par  les  lois 
1  Edouard  VU,  chaipitre  12,  section  2;  2  Edouard  Vil,  cha- 
pitre 14,  section  2;  3  Edouard  VII,  chapitre  23,  section  3,  et 
6  Edouard  VII,  chapitre  19,  section  3,  est  de  nouveau  amendé 
en  insérant,  après  le  mot:  "espèce",  dans  la  deuxième  ligne 
du  paragraphe  "b",  le  mot:  "excepté". 

3.  L'article  1400a  des  Statuts  refondus,  tel  qu'édicté  par 
la  loi  1  Edouard  VII,  chapitre  12,  section  3,  et  remplacé  pai 
1^  lois  3  Edouard  Vil,  chapitre  23,  section  4,  et  6  Edotiard 
VU,  chapitre  19,  section  4,  est  de  nouveau  remplaxïé  par  le 
suivant: 

"1400a.  Il  est  défendu  d'acheter  ou  de  vendre,  d'exposer 
en  vente  ou  d'avoir  en  sa  possession,  avec  l'intention  de  la 
vendre,  aucune  perdrix  grise  ou  de  savane,  avant  le  premier 
jour  d'octobre  1910. 

Toute  livraison  de  telle  perdrix  faite  autrement  qu'à  titre 
purement  gratuit  constitue  une  vente,  et  toute  acceptation 
de  telle  perdrix  autrement  qu'à  titre  purement  gratuit  cons- 
titue un  achat,  dans  le  sens  de  cette  disposition. 

Si  une  telle  perdrix  est  trouvée  en  la  possession  d'un  com- 
merçant ou  d  'une  personae  vendant  ou  ayant  en  sa  posses- 
sion, pour  des  fins  de  vente,  des  denrées  ou  des  produits,  la 
preuve  que  ce  commerçant  ou  cette  personne  n'a  pas  cette 
perdrix  en  sa  possession  avec  l'intention  de  la  rendre,  est  à 
la  charge  du  commerçant  ou  de  la  personne  qui  l'a  en  sa  pos- 
semion. 


Toute  eontraveation  aux  dispositions  du  présent  article 
rend  celui  qui  en  est  trouvé  coupable  passible,  pour  une  pre- 
mière infraction,  d'une  amende  de  $2.00  au  plus,  et  de  $1.00 
au  moins,  et  des  dépens,  par  chaque  tête  de  perdrix;  pour 
un-e  deuxième  infraction,  d'une  amende  de  $10.00  au  plus  et 
de  $5.00  au  moins  par  chaque  tête;  pour  une  troisième  in- 
fraction et  toute  Téeidive,  de  la  même  amende  que  pour  la 
deuxième  infraction,  et  d'un  emprisonnement  de  trente  jours 
au  moins  et  de  trois  mois  au  plus,  avec  dépens  dans  tous 
les  cas." 

4.  L'article  1401a  des  Statuts  refondus,  tel  qu'édicté  par 
la  loi  62  Victoria,  chapitre  24,  section  1,  est  amendé  en  y 
ajoutant  l'alinéa  euivant: 

"Cependant,  lorsqu'il  s'agit  de  l'orignal,  du  caribou  et  du 
cheivreuil,  le  propriétaire,  possesseur  ou  fermier,  sera  tenu  de 
produire,  dans  les  quinze  jours  qui  suivront  le  jour  où  il 
aura  chassé,  tué,  pris  ou  détruit  aucun  de  ces  animaux,  une 
déclaration  solennelle  au  département  de  la  colonisation,  des 
mines  'et  des  pêcheries,  attestant  que  les  susdits  animaux 
causaient  ou  menaçaient  sérieusement  de  causer  des  domma- 
ges aux  biens  meubles  et  immeubles." 

5.  L'article  suivant  est  in-séré  dans  les  Statuts  refondus 
après  l'article  1403c,  tel  qu'édicté  par  la  loi  6  Edouard  VII, 
chapitre  19,  section  8: 

"1402d.  Les  chefs  d'exploitation  de  bois,  les  entretpreneurs 
et  sous-entrepreneurs  de  coupe  de  bois  seront  tenus  responsa- 
bles de  toutes  violations  de  la  loi  de  la  chasse  concernant 
l 'orignal,  Je  caribou  et  le  chevreuil,  commises  par  les  hom- 
mes sous  leur  contrôle. 

Cependant,  cette  responsabilité  n'est  pas  encourue  si  la 
personne  qui  y  est  assujettie  prouve  qu'elle  n'a  pu  empêcher 
les  faits  reprochés.  " 

6.  L'article  1407  des  Statuts  refondus,  tel  qu'édicté  par  la 
loi  62  Victoria,  chapitre  24,  section  1,  et  remplacé  par  la  loi 
6  Edouard  VU,  chapitre  19,  section  12,  est  de  nouveau  rem- 
placé par  le  suivant: 

"1407.  Toute  personne  trouvée  coupable  d'avoir  eu  ou 
d 'avoir  actuellement  en  sa  possession,  en  sa  garde,  ou  bous 
ses  soins,  les  ©"bjets  ainsi  confisqués  ou  passibles  de  l'être, 
est,  dans  chaque  cas,  passible  d'une  amende  de  pas  moins  de 
vingt-cinq  piastres,  mais  de  pas  plus  de  deux  cents  piastres, 
pour  la  première  offense;  pour  la  deuxième  offense,  de  pas 
moins  de  cinquante  et  de  pas  plus  de  cinq  cents  piastres,  et  à 
défaut  de  paiement  immédiat,  à  un  emprisonnement  de  pafl 
moins  d'un  mois  et  de  pa^  plus  d'un  an  dans  la  prison  com- 
mune du  district  dans  les  limites  duquel  la  contravention  a 
eu  lieu  ou  la  saisie  et  la  confiscation  ont  été  opérées,  avec  dé- 
pens dians  tous  les  cas. 


Dj  0 

11  est  disposé  de  cette  amende  tel  que  proscrit  par  l'artiolo 
1410." 

7.  L'article  1110  des  Statuts  refondus,  tel  qu'édicté  par  la 
loi  62  Victoria,  chapitre  24,  section  1,  et  remplacé  par  la  loi 
6  Edouard  VII,  chapitre  19,  section  16,  est  amendé  en  y  ajou- 
tant l'alinéa  suivant: 

"Les  chefs  d'exploitation  de  bois,  les  entrepreoieura  et 
sous-entrepreneurs  de  coupe  de  bois  mentionnés  dans  l'article 
1402d  tombent  sous  le  coup  de  cat  article  dans  la  mesure  y 
indiquée.  " 

8.  La  présente  loi  entrera  en  rigueur  le  jour  de  Ba  eanc- 
tion. 

LOI  DE  CHASSE  DE  QUEBEC 

La  province  de  Québec  est  divisée  en  deux  zones  appelées 
respectivement  Zone  No  1  et  Zone  No  2. 

La  Zone  No  1  comprend  toute  la  province,  modns  cette  par- 
tie des  comtés  de  Chicoutimi  et  de  Saguenay,  à  l'est  et  au 
nord  de  la  rivière  Saguenay. 

La  Zone  No  2  comprend  cette  partie  des  comtés  de  Chicou- 
timi et  de  SagTienay,  à  l'est  et  au  nord  de  la  rivière  Sa- 
guenay. 

DES  PROHIBITIONS  DANS  LA  ZONE  No  1, 

lo   Orignal,  Chevreiul  et  Caribou. 

"1396.    Prohibition  de  chasser; 
Il  est  défendu: 

1.  Le  chevreuil  et  l'orignal; 

De  chasser,  tuer  ou  prendre  le  chevreuil  et  l'orignal,  entre 
le  premier  jour  de  janvier» et  le  premier  jour  de  septembre  de 
chaque  année;  sauf  dans  les  comtés  d'Ottawa  et  de  Pontiac, 
où  il  es/t  défendu  de  les  chasser,  tuer  ou  prendre,  entre  le  pre- 
mier décembre  d'une  année  et  le  premier  octobre  de  l'année 
suivante  : 

2.  Le  caribou; 

De  chasser,  tuer  ou  prendre  le  caribou,  entre  le  premier 
jour  de  février  et  le  premier  jour  de  septembre  do  chaque 
année  ; 

3.  Chiens  peur  chasser  l' orignal,  etc.    Exceptions; 

De  se  servir  de  chiens  pour  chasser,  tuer  ou  prendre  l'ori- 
gnal, le  caribou  ou  lo  chevreuil;  mais  il  est  permis  de  chas- 
ser, tuer  ou  prendre  ainsi  le  chevreuil  (red  deer)  depuis  le 
vingt  octobre  jusqu'au  premier  novembre  de  chaque  année; 


211 


4.  Ravages,  etc.; 

De  chasser,  tuer  ou  prendre  l'orignal  ou  le  clievreuil  dans 
les  "ravages"  d'hiver  ("yarding")  de  ces  animaux  ou  en 
profitant  de  la  croûte  de  la  neige  ("crusting"); 

5.  Faons; 

De  chasser,  tuer  ou  prendre,  en  quelque  temps  que  ce  soit, 
des  faons  ou  broquarts,  c'est-à-dire  les  pC'tits,  jusqu'à  l'âge 
d'un  au,  des  animaux  mentionnés  dans  les  paragraphes  1  et  2 
du  cet  article; 

G.    Femelle  de  l'orignal; 

De  chasser,  tuer  ou  prendre  en  quelque  temps  que  ce  soit, 
la  femelle  de  l'orignal.  (S.  R.  Q.,  1396;  52  V.,  eh.  19,  art.  1; 
59  V.,  eh.  20,  art.  1;  3  Ed.  VII,  ch.  23,  art.  1.) 

"1397.    Transport  de  l'orignal,  etc.,  prohibé. 

Il  est  défendu  aux  compagnies  de  chemins  de  fer,  de  ba- 
teaux à  vapeur  et  autres,  ainsi  qu'aux  rouliers  publics,  de 
transporter  ou  d'avoir  en  leur  possession  l'orignal,  le  caribou, 
le  chevreuil,  en  tout  ou  en  partie,  ou  la  chair,  la  tête  et  la 
peau  verte  d'aucun  de  ces  animaux,  à  moins  qu'il  n'y  soit 
attaché  un  coupon  ("tag")  émis  par  le  département  de  la 
Colonisation,  des  Mines  et  des  Pêcheries,  autorisant  ce  trans- 
port. '  ' 

2.  Id.  après  les  15  premiers  jours  de  la  proWbltlon, 

Il  est  défendu  aux  compagnies  de  chemins  de  fer,  do  ba- 
teaux à  vapeur  et  autres,  ainsi  qu'aux  rouliers  publics,  après 
les  quinze  premiers  jours  de  la  date  de  prohibition,  de  trans- 
porter l'orignal,  le  caribou,  le  chevreuil,  la  chair  ou  la  tête, 
en  tout  ou  en  partie,  ou  la  peau  verte  d'aucun  de  ces  ani- 
maux." 

3.  Exception,  si  l'orignal,  etc.,  a  été  pris  dans  une  autre 
province. 

Les  deux  paragraphes  précédents  ne  s'appliquent  pas  au 
transport  de  l'orignal,  du  caribou  et  du  chevreuil  ou  de  la 
chair,  en  tout  ou  en  partie,  ou  de  la  tête  et  de  la  peau  verte 
d'aucun  de  ces  animaux,  s'il  y  est  atta&hé  un  affidavit  attes- 
tant qu'ils  ont  été  tués  ou  pris  dans  une  autre  province  de 
la  puissance  du  Canada,  en  conformité  des  lois  de  cette  pro- 
vince ou  dans  un  des  Etats-Unis  d'Amérique. 

4.  Paquet,  etc.,  confectionné  de  manière  à  indiquer  le 
contenu. 

Tout  sac,  paquet  ou  coffre,  toute  boîte  ou  valise  ou  tout 
autre  réce-ptacle  servant  à  transporter  le  gibier  doivent  être 
confectionnés  de  manière  à  faire  voix  leur  contenu  et  la  des- 
cription de  leur  contenu.  Les  nom  et  adresse  du  propriétai- 
re y  doivent  être  indiqués  but  une  étiquette  à  cet  effet. 


212 


5.    Pénalité. 


Toute  compagnie  de  chemin  de  fer,  de  bateaux  à  vapeur 
ou  autres,  ou  les  rouliers  publies  ou  tout  autre  personne  fa- 
vorisant, de  quelque  manière  que  ee  soit,  la  contravention  à 
cet  article,  est  passible  d'une  amende  de  dix  piastres  au 
moins  et  de  vingt-cinq  piastres  au  plus  pour  chaque  infrac- 
tion et  les  dépens. 

6.  Permis  de  transport  peut  être  accordé  par  le  ministre. 

Néanmoins,  il  est  loisible  au  ministre  de  la  Colonisation, 
de«  Mines  et  des  Pècherie-s  d'accorder,  en  tout  temps,  des 
permis  de  transport  lorsqu'il  a  été  prouvé,  à  sa  satisfaction, 
que  l'orignal,  le  caribou  ou  le  chevreuil  ou  partie  d'iceux, 
que  l'on  désire  transporter,  ont  été  pris  ou  tués  dans  un 
temps  où  la  chasse  en  est  permise  et  d'une  manière  légale. 

7,  Honoraire  des  permis. 

Pour  tout  permis,  ou  coupons  mentionnés  dans  cet  article, 
i!  peut  être  exigé  un  honoraire  dont  le  ministre  fixe  le  mon- 
tant, suivant  les  circonstances,  mais  qui  ne  doit  pas  excéder 
cinq  piastres.     (6  Ed.  VII,  ch.  19,  art.  1). 

"1398.  Nombre  des  animaux  qui  peuvent  être  tués.  — 
Permis  autorisant  d'en  tuer  un  plus  grand  nombre.  —  Pro- 
viso. 

Nul  ne  peut  chasser,  tuer  ou  prendre  vivants,  pendant  une 
saison  de  chasse,  plus  d 'un  orignal,  deux  chevreuUe  et  deux 
caribous. 

Le  ministre  peut  néanmoins,  s 'il  le  juge  à  propos,  accorder 
à  toute  personne  domiciliée  dans  la  province,  sur  paiement 
d'un  honoraire  de  cinq  piastres,  un  permis  l'autorisant  à 
chasser,  tuer  ou  prendre  vivants  au  plus  trois  caribous  et 
trois  chevreuils  additionnels. 

Toutefois,  le  ministre  peut  dispenser  du  paiement  de  l'ho- 
noraire ci-dessus  tout  colon  de  bonne  foi  ou  tout  sauvage, 
dont  la  pauvreté  lui  est  démontrée  d'une  manière  satisfai- 
sante, et  qui  a  besoin  de  ce  gibier  comme  un  moyen  de  sub- 
sistance pour  lui-même  et  pour  sa  famille."  (S.  R.  Q.,  1398; 
59  V.,  ch.  20,  art.  1;  1  Ed.  VH,  ch.  12,  art.  1). 

2o  Castor,  Vison,  Loutre,  Martre,  Pékan,  Lièvre,  Ours,  Bat 
Musqué,  etc. 

"1399.    Défense  de  chasser: 

Il  est  défendu  de  chasser,  tuer  ou  prendre: 

1.  Le  castor; 

Le  castor,  en  tout  temps  jusqu'au  premier  novembre  1910 
pour  la  zone  No  1,  et  après  cette  date,  entre  le  premier  jour 
d'avril  et  le  premier  jour  de  novembre  de  chaque  année" 
(6  Ed.  Vn,  ch.  19,  art.  2). 


213 

2.  Le  vison,  etc.; 

Le  vison,  la  loutre,  la  martre,  le  pékan,  le  renard  et  le  chat 
sauvage,  entre  le  premier  jour  d'avril  et  le  premier  jour  de 
novembre  de  chaque  année.  Cependant,  il  est  permis  en  tout 
temps  de  ahasser,  tuer  ou  prendre  les  variétés  de  renards 
connus  sous  le  nom  de  renards  jaunes  ou  rouges. 

3.  Le  lièvre,  etc.; 

Le  lièvre,  entre  le  premier  jour  de  février  et  le  premier 
jour  de  décembre  de  chaque  année,  et  l'ours  entre  le  premier 
jour  de  juillet  let  le  vingtième  jour  d'août  de  chaque  année. 
(6  Ed.  Vn,  eh.  19,  art.  2). 

4.  Le  rat  musqué  ; 

Le  rat  musqué  en  aucun  temps  de  l'année,  excepté  dans  le 
mois  d'avril.     (6  Ed.  VII,  eh.  19,  art.  2). 

5.  Rapport  au  ministre  par  personne  faisant  le  commerce 
de  fourrures  ; 

"Toute  compagnie,  société  ou  personne  faisant  le  commer- 
ce de  fourrures  qui,  en  vertu  de  quelqu'une  des  dispositions 
de  cette  loi,  a  chassé  ou  fait  chasser  les  animaux  à  fourrures 
ou  une  espèce  quelconque  des  animaux  à  fourrures  mention- 
nés dans  cet  article,  est  tenue  de  faire  rapport  dans  les  quinze 
premiers  jours  du  mois  de  mai  de  chaque  année,  au  ministre 
de  la  Colonisation,  des  Mines  et  des  Pêcheries,  de  la  quanti- 
té et  de  l'espèce  de  ces  animaux  qu'elle  a  tués  ou  achetés, 
ou  mis  sur  le  marché  dans  la  province  de  Québec."  (6  Ed. 
vn,  eh.  19.  art.  2). 

3o   Bécasse,  Bécassine,  Perdrix,  Canard    Sauvage,  Macreuse, 
Sarcelle,  etc. 

"1400.    Défense  de  chasser: 

Il  est  défendu: 

1.     De  ehasser,  tuer  ou  prendre: 

(a)  La  bécasse,  etc.; 

Les  bécasses,  les  bécassines,  les  pluviers,  les  courlis,  les 
chevaliers  et  les  maubèches,  entre  le  premier  jour  de  février 
et  le  premier  jour  de  septembre  de  chaque  année;  les  perdrix 
grises  et  de  savane,  entre  le  quinzième  jour  de  décembre  et 
le  premier  jour  de  septembre  de  chaque  année,  et  les  perdrix 
blanches  (ptarmigan)  entre  le  premier  jour  de  février  et  le 
premier  jour  de  novembre  de  chaque  année; 

(b)  La  macreuse,  etc.; 

"Les  macreuses,  les  sarcelles  ou  les  canards  sauvages  d'au- 
cune espèce,  excepté  les  harles  (becs-scies),  les  huards  et  les 
goélands,  entre  le  premier  jour  de  mars  d'une  année  et  le 
premier  jour  de  septembre  de  la  même  année."  (6  Ed.  Vil, 
ch,  19,  art.  3). 


214 

(c)     Défense  de  chasser  pendant  certaines  heures. 

En  tout  temps  de  l'année,  une  heure  après  le  coucher  du 
soleil  et  une  heure  arvant  son  lever,  d'aucune  manière,  la  bé- 
casse, la  bécassine,  la  perdrix  ou  les  macreuses,  sarcelles  ou 
canards  sauvages,  d'aucune  espèce;  et  durant  ces  heures  pro 
hibées,  il  est  également  défendu  de  garder  ou  d'exposer,  eoua 
aucun  prétexte,  des  leurres  ou  appelants,  soit  près  d'une  ca- 
che, d'une  embarcation  ou  du  rivage; 

2.  Enlèvement  des  œufs.  —  Droit  de  chasser  pour  la  nour 
liture  dans  certaines  parties  de  la  province. 

''De  déranger,  endommager,  cueillir  ou  enlever  en  tout 
temps,  les  œufs  d 'aucune  espèce  de  gibier  à  plume,  L/es  vais- 
seaux ou  chaloupe^  employés  à  déranger,  cueillir  ou  enlever 
les  œufs  d'aucune  espèce  des  dits  oiseaux,  peuvent,  ainsi  que 
les  œufs,  être  confisqués  et  vendus. 

Néanmoins,  les  habitants  de  cette  partie  de  la  province 
comprise  dans  la  zone  No  2,  telle  que  définie  par  cette  loi,  et 
ceux  du  comté  d?  Gaspé,  peuvent,  pour  leur  nourriture  seule- 
ment, y  chasser,  tuej  ou  prendre  les  oiseaux  mentionnés  dans 
le  paragraphe  b  du  présent  article  en  tout  temps  de  l'année 
—  sauf  entre  le  premier  juin  et  le  premier  août."  (6  Ed. 
Vn,  ch.  19,  art.  3). 

'•1400a,  Achat  et  vente  de  perdrix  prohibés.  —  Expres- 
sions "vente"  et  "achat"  définies,  —  Fardeau  de  la  preuve 
en  certains  cas.  —  Pénalité. 

"Il  est  défendu  d'acheter  ou  de  vendre,  d'exposer  en  ven- 
te ou  d'avoir  en  sa  possession,  avec  l'intention  de  la  vendre, 
aucune  perdrix  grise  ou  de  savane  et  aucune  bécasse  avant 
le  premier  jour  d'octobre  1910. 

Toute  livraison  de  telle  perdrix  ou  de  telle  bécasse  faite 
autrement  qu  'à  titre  purement  gratuit,  constitue  une  vente, 
et  toute  acceptation  de  telle  perdrix  ou  de  telle  bécasse  au- 
trement qu  'à  titre  purement  gratuit  constitue  un  achat,  dans 
le  sens  de  cette  disposition. 

Si  une  telle  perdrix  ou  une  telle  bécasse  est  trouvée  en  la 
possession  d'un  commerçant  ou  d'une  personne  vendant  ou 
ayant  en  sa  possession  pour  des  fins  de  vente  des  denrées  ou 
des  produits,  la  preuve  que  ce  commerçant  ou  cette  personne 
m'a  pas  cette  perdrix  ou  cette  bécasse  en  ea  possession  avec 
l 'intention  de  la  vendre,  est  à  la  charge  du  commerçant  ou 
de  la  personne  qui  l'a  en  sa  possession. 

Toute  contravention  aux  dispositions  du  présent  article 
rend  celui  qui  en  est  trouvé  coupable  passible  pour  une  pre- 
mière infraction  d'une  amende  de  $2.00  au  plus,  et  de  $1.00 
au  moins  et  des  dépens  par  chaque  tête  de  perdrix  et  de  bé- 
casse, selon  le  cas;  pour  une  deuxième  infraction,  d'une 
amende  de  $10.00  au  plus  et  de  $5.00  au  moina  par  chaque 


215 


tête;  pour  une  troisième  infraction  et  toute  récidive,  de  la 
même  amende  que  pour  la  deuxième  infraction,  et  d'un  em- 
prisonnement de  trente  jours  au  moins  et  de  trois  mois  au 
plus,  avec  dépens  dans  tous  les  cas.  '  '  (6  Ed.  VIT,  cb.  19, 
art.  4). 


COUT  DE  LA  LICENCE  DE  CHASSE. 

Les  personnes  non  domiciliées  dans  la  Province  de  Québec 
qui  ne  sont  membres  d'aucun  club  dûment  incorporé  dans  la 
Province $25.00 

Les  personnes  non  domiciliées  dans  la  Province,  membres 
actifs  de  «lubs  de  chasse  et  de  pêche  légalement  orga- 
nisés      1      .      .      .      .     $10.00 

Les  résidents  de  la  Province  qui  veulent  faire  transporter 
le  gibier  ou  le  vendre  (Art.  1414a) $1.00 


LA  PEUR  DU  TONNERRE. 

La  peur  du  tonnerre  n'est  pas  générale.  Il  est  des  person- 
nes qui  aiment  pendant  l'orage  à  ouvrir  portes  et  fenêtres 
pour  mieux  admirer  les  éclaïTs  et  les  illuminations  électri- 
ques. Celles-là  prétendent  que  c'est  une  pratique  sans  dan- 
ger et  sourient  de  voir  les  autres  manifester  une  véritable 
crainte  à  chaque  nouveau  coup  de  tonnerre. 

La  foudre  est  très  capricieuse,  et  il  faut  souvent  un  rien 
pour  décider  de  sa  marche  dans  les  endroits  habités.  Une 
porte  ouverte,  un  courant  d'air,  iine  cheminée  qui  fume,  et  la 
route  est  toute  tracée  au  fluide  électrique. 

Et  beaucoup  de  personnes  ne  s'inquiètent  pas  des  dangers 
de  la  foudre.  C'est  un  tort,  et  il  convient  de  ne  pas  pins 
jouer  avec  la  foudre  qu'a^^ec  le  feu. 

Dans  les  maisons,  les  précautions  sont  bien  connues.  Ne 
pas  ■se  grouper,  s'éloigner  des  cheminées:  la  suie  est  bonne 
conductrice  de  l'électricité.  Eviter  les  courants  d'air,  choi- 
sir pour  se  réfugier  le  milieu  de  grandes  pièces. 

En  somme,  il  faut  réagir  contre  la  peur  du  tonnerre,  mais 
éviter  de  s'exposer  bénévolement,  par  indifférence  ou  igno- 
rance, aux  coups  de  foudre. 


LOGOGRIPHE  No  5. 

Ma  tête  à  bas,  de  grand,  je  deviens  tout  petit; 
Et  je  n  'ai  plus  ni  pieds,  ni  pattes. 
De  savoir  qui  je  suis,  lecteur,  si  tu  te  flattes. 
C'est  que  tu  crois  avoir  beaucoup  d'esprit. 

Voir  réponse,  pngr  88. 


216 
X>BOHE 

Temps  pendant  lequel  la  pêche  est  permise. 

Saumon.  —  Du  ler  mai  au  31  juillet;  pêche  à  la  mouche: 
du  2  février  au  14  août. 

Truite  de  mer.  —  Du  ler  décembre  au  31  octobre. 

Ouananiche.  —  Du  1er  décembre  au  30  septembre. 

Truite  mouchetée  (sal.  fontinalis).  —  Du  1er  mai  au  30 
septembre.     La  pêche  à  travers  la  glace  est  prohibée. 

Truite  grise  (lunge)  touladi  (lake  trout).  —  Du  2  décem- 
bre au  14  octobre. 

Achigan  (longueur,  pas  moins  de  9  pouces.  Bar  non  com- 
pris). —  Du  16  juin  au  ler  avril. 

L'Anguille  peut  être  prise  dans  des  nasses  et  dans  des  éclu- 
ses, mais  ne  peut  l'être  de  manière  à  l'empêcher  entièreonent 
d'arriver  à  d'autres  nasses. 

Les  mailles  des  filets  ne  doivent  pas  avoir  moins  d'un  pou- 
ce et  un  huitième,  et  le  poisson  moins  de  30  pouces. 

L'anguille  ne  peut  être  prise  au  dard  ou  au  flambeau,  du- 
rant les  mois  d 'octobre  et  de  novembre,  dans  les  eaux  fré- 
quentées par  le  saumon  et  la  truite. 

Doré  (longueur,  pas  moins  de  15  ipouces).  —  Du  16  mai  au 
14  avril. 

Eperlan.  —  Du  2  juillet  au  31  mars. 

Poisson  blanc.  —  Du  ler  déceimbre  au  9  novembre. 

Maskinongé  (longueur,  pas  moins  de  24  pouces).  —  Du  15 
juin  an  15  avril. 

Esturgeon  (longueur,  pas  moins  de  36  pouces).  —  Du  30 
juin  au  31  mai. 

Les  personnes  non  domiciliées  dang  la  province  et  qui  dé- 
sirent y  faire  la  pêche,  devront,  avant  de  commencer  à  pê- 
cher, se  procurer  à  cet  effet  un  permis  spécial. 

Tarif  des  licences  pour  non  résidents. 

Pour  la  pêche  au  saumon $25.00 

Membres  des  clubs  non  résidents 25.00 

Pour  toute  autre  espèce  de  poisson 10.00 

Les  membres  de  clubs 5.00 

Les  invit-és  de  clubs  et  les  membres  honoraires  devront 
payer  le  taux  ordinaire  de  la  licence. 

ÏPour  obtenir  les  licences  de  pêche,  il  faut  s'adresser  au 
Département  des  Pêcheries,  à  Québec,  ou  à  nos  agents,  ine- 
pecteure  et  officiers,  aussi  aux  secrétaires  des  différents  clubs 


217 

autorisés  à  délivrer  les  liôeii«68  aux  membre»  et  aux  in-yité* 
de  leur  club  raapeetif. 

Art.  1402b.  —  Toute  persorine  ou  toutes  personnes  Ba-ns  au- 
cun permis,  ayant  en  6a  possession  un  engin  do  péehe  ou  de 
chasse  prohibé  par  la  loi,  eera  présumée  violer  la  loi,  et  la 
dite  présomption  sera  suffisante  pour  établir  que  la  dite  per- 
sonne ainsi  trouvée,  à  pêcher  ou  chasser  illégalement,  et  il 
incombera  à  cette  personne  de  démontrer  qu'elle  possédait 
cet  engin  sans  aucun  objet  illégal. 

Art.  1394aa.  —  Quiconque  "fait  usage  de  dynamite"  ou 
autres  "explosifs"  pour  la  pêche  des  poissons  visés  pax  cet- 
te loi,  est  passible  d'un  "emprisonnement"  de  douze  mois. 

Exportation  de  certaines  espèces  de  truite. 

Personne  ne  recevra,  n'expédiera,  ne  transportera  ni  n'aura 
en  sa  possession,  daus  le  but  de  l'expédier  ou  de  la  transpor- 
ter hors  du  Canada,  aucune  truite  mouchetée,  truite  de  riviè- 
re ou  de  mer,  prise  ou  capturée  dans  les  provinces  d 'Ontario, 
de  Québec,  du  Nouveau-Brunswick,  de  la  Nouvelle-Ecosse  et 
de  l'Ile  du  Prince-Edouard;  pourvu: — 

(a)  que  toute  persoune  pouTra  ainsi  expédier  la  truite  cap- 
turée par  elle  pour  le  sport  jusqu'à  vingt-cinq  livres  pesant, 
si  l'envoi  est  accompagné  d'un  certificat  à  cet  effet,  soit  de 
l'officier  local  des  pêcheries  dans  le  district  duquel  le  pois- 
son a  été  capturé,  eoit  de  l'agent  local  de  la  station  adjacen- 
te à  la  localité  où  le  poisson  a  été  capturé,  ou  est  accompagné 
d'une  copie  de  la  licence  ou  du  permis  officiel  délivré  à  la 
personne  faisant  l'envoi; 

(b)  qu'aucun  paquet  de  cette  truite  n'excédera  vingt -cinq 
livres  pesant,  ni  que  personne  n'aura  la  permission  d'expé- 
dier plus  qu'un  paquet  durant  la  saison. 


Pour  vivre  heureux. 

Un  vieux  docteur  écrivant  à  son  fils  lui  donnait  les  conseils 
suivants: 

"Marche  deux  heures  par  jour.  Dors  sept  heures  toutes 
les  nuits.     Lève-toi  dès  que  tu  t'éveilles. 

"Travaille  dès  que  tu  es  levé.  Ne  mange  qu'à  ta  faim,  et 
toujours  lentement.  Ne  bois  qu'à  ta  soif.  Ne  parle  que  lors- 
qu'il le  faut  et  ne  dis  que  la  moitié  de  ce  que  tu  penses.  N'é- 
cris que  ce  que  tu  peux  signer.  Ne  fais  que  ce  que  tu  peux 
dire. 

"N'oublie  jamais  que  les  autres  compteront  sur  toi,  mais 
tu  ne  dois  pas  compter  sur  eux.  N'estime  l'argent  ni  plus  ni 
moins  qu'il  vaut;  c'est  un  bon  serviteur,  mais  c'est  un  mau- 
vais maître." 


218 

PRONOSTICS  DE  LA  TEMPERATURE 
POliE  L'ANNEE  1910. 


Jajvviee.  —  Les  premiers  jours  de  l'année  seront  beaux; 
(iu  3  au  11,  nous  devons  nous  attendre  à  une  tempête  de  nei- 
ge durant  ces  jours;  du  11  au  IS,  nous  avons  toutes  les  pro- 
babilités de  la  continuité  de  la  neige  et  temps  froid;  du  IS 
au  25,  la  température  se  maintient  froide  avec  vent  du  nord- 
est;  du  25  au  2  février,  les  jours  seront  moins  froids  et  le 
<:i<?l  plus  clair. 

Février.  —  Du  2  au  9,  nous  avons  la  certitude  de  fortes 
chutes  de  neige  qui  causeront  des  obstructions  dans  les  che- 
mins; du  9  au  16,  ces  jours  nous  apporteront  de  grands  vents; 
du  16  au  22,  nous  aurons  des  journées  variables  de  pluie  ou 
de  neige;  du  22  au  4  mars,  ce  laps  de  temps  sera  presque 
toujours  beau  et  froid. 

Mars.  —  Du  4  au  11,  durant  cet  espace  de  temps,  nous  au- 
rons quelques  tempêtes  de  neige;  du  11  au  17,  continuation 
de  la  neige  durant  les  premiers  jours,  ensuite  la  température 
s'améliore;  du  17  au  25,  la  température  de  ces  jours  sera  va- 
riable, avec  grand  vent  à  l'approche  des  Equinoxes;  du  25  à 
la  fin  du  mois,  les  premiers  jours,  pluie  ou  neige,  et  sur  la  fin 
du  mois  le  ciel  devient  plus  clair. 

Avril.  —  Du  1er  au  9,  la  majeure  partie  de  cette  durée 
sera  du  beau  temps;  du  9  au  16,  durant  les  premiers  jours, 
contiuuation  du  beau  temps,  mais  vers  les  derniers  jours, 
température  humide;  du  16  au  24,  le  ciel  est  légèrement  cou- 
vert, et  la  température  devient  plus  chaude;  du  24  à  la  fin 
du  mois,  le  vent  du  sud  nous  apportera  beaucoup  de  pluie. 

Mai.  —  Du  1er  au  9,  durant  ce  laps  de  temps,  la  tempéra- 
ture est  changeante,  tantôt  beau,  tantôt  pluvieux;  du  9  au 
15,  ces  jours  seront  beaux  et  favorables  aux  travaux  de  la 
terre;  du  13  au  24,  la  température  est  froide  et  humide  pour 
la  saison;  du  24  à  la  fin  du  juois,  nous  aurons  de  belles  jour- 
nées avec  ciel  clair. 

Juix.  —  Du  1er  au  7,  ce  mois  commence  par  de  belles  jour- 
nées, mais  encore  froides  pour  la  saison;  du  7  au  14,  durant 
ces  jours,  la  température  est  variable;  du  14  au  22,  le  vent 
du  sud  nous  apportera  des  pluies  fréquentes;  du  22  au  29, 
après  quelques  jours  d'humidité,  nous  aurons  un  ciel  clair; 
et  du  29  au  6  juillet,  nous  aurons  du  beau  temps  et  des  jour- 
nées très  chaudes. 

Juillet.  —  Du  6  au  14,  nous  avons  toutes  les  probabilités 
de  belles  journées  pendant  cette  durée;  du  14  au  22,1a  tempé- 
rature est  variable,  et  des  orages  accompagnés  de  tonnerre 
éclateront  sur  plusieurs  points;  du  22  au  29,  durant  ce  laps 
de  temps,  nous  aurons  des  jours  pluvieux;  du  29  au  5  août, 
les  derniers  jours  du  mois  nous  donneront  des  journées  ora- 
geuses, et  la  température  s'améliorera  au  commencement 
(1  '.•mût. 


219 

Août.  —  Du  ô  au  12,  nous  aurons  Je  belles  journées  et  très 
chaudes;  du  12  au  20,  le  temps  est  incertain  et  nuageux;  du 
20  au  29,  nous  aurons  de  fréquentes  averses  pendant  ces 
jours;  du  27  au  3  septembre,  durant  oe  laps  de  temps,  nous 
aurons  de  fréquentes  ondées  et  des  nuits  très  froides. 

Septembre.  —  Du  3  au  11,  il  faut  s'attendre  à  une  tem- 
pérature variable,  mais  plutôt  mauvaise  que  belle;  du  11  au 
18,  vent  frais  avec  orages  fréquents  durant  ces  jours;  du  18 
au  25,  nous  aurons  les  plus  belles  journées  de  l'automne;  du 
2.5  au  3  octobre,  les  derniers  jours  du  mois  seront  beaux,  mais 
onsuite  nous  aurons  quelques  gros  orages  accompagnés  do 
tonnerre. 

Octobre.  —  Du  3  au  11,  teimpérature  plus  froide  avec 
(juelques  averses;  du  11  au  18,  nous  aurons  pendant  cette  du- 
rée des  journées  variables,  mais  plutôt  mauvaises  que  belles; 
du  18  au  25,  durant  ce  laps  de  temps,  nous  aurons  des  jour- 
nées très  pluvieuses;  du  25  à  la  fin  du  mois,  nous  aurons  de 
belles  journées,  mais  froides. 

Novembre.  —  Du  1er  au  10,  nous  aurons  des  pluies  froides 
et  quelques  brouillards  pendant  ces  jours;  du  10  au  1(5, 
durant  cet  espace  de  temps,  nous  aurons  do  belles  journées, 
mais  froides;  du  16  au  23,  nous  avons  la  certitude  de  pluie 
durant  les  premiers  jours;  du  23  à  la  fin  du  mois,  le  temps 
est  nuageux  et  fréquentes  averses. 

DÉCEMBRE.  —  Du  1er  au  9,  ce  mois  commence  par  de  bel- 
les journées,  mais  froides;  du  9  au  16,  nous  aurons  quelques 
coups  de  vent  avec  neige  durant  ces  jours;  du  16  au  23,  après 
quelques  jours  d'un  ciel  clair,  nous  aurons  une  tempête  de 
neige;  du  23  à  la  fin  du  mois,  l'année  se  termine  par  des 
journées  très  froides,  avec  neige  et  grand  vent. 


Téléphones 

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que  du  prix  qu'il  a  été  payé. 


220 

PEEDICTIONS  DE  THOMAS  MOULT 

POUR  L'ANNEE  1910. 

Prédictions  générales.  —  En  cette  année,  le  printemps  sera 
froid  et  mauvais  aux  biens  de  la  terre.  Les  blés  auront  mau- 
vaise venue  dans  le  commencement  de  l'été,  parce  que  la 
eaison  sera  froide.  Les  blés  recueillis  en  bonne  terre  seront 
bons  et  de  garde. 

Tous  les  grains  gerberont  bien;  mais  août  sera  tardif,  et 
tous  les  grains  se  vendront  bien  en  tous  pays,  en  été. 

Les  vendanges  seront  tardives;  mais  il  y  aura  en  tous  paya 
beaucoup  de  vin. 

A  la  fin  de  cette  année,  les  grains  diminueront  de  prix, 
mais  le  bon  vin  sera  requis  et  cher. 

Prédictions  particulières.  —  Naissance  d'un  grand  prince. 
Le  commerce  et  les  beaux  arts  seront  portés  jusqu'à  leur 
plus  haute  valeur  et  perfection. 

Traité  de  paix  entre  les  princes  clirétieng. 

Grande  conspiration  découverte. 

Pronostications  des  biens  de  la  terre.  —  Cette  anné«,  le 
premier  jour  de  l'année  étant  un  samedi,  l'hiver  sera  ven- 
teux, le  printemps  beau,  l'été  variable  et  humide,  l'automne 
sec;  le  froment  sera  cher,  et  la  vendange  très  rare.  Il  rô 
gnera  beaucoup  de  fièvres  tierces  et  quartes.  Mortalité  de 
vieilles  gens.  Il  y  aura  passablement  de  bétail  et  beaucoup 
de  fruits;  en  un  mot,  les  incendies  seront  très  communs,  et 
causeront  des  pertes  considérables  à  plusieurs  provinces. 


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nie  travailler  au  bonheur  d 'autrui,  c'est  acquérir  le  nôtre. 


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F.-X.  St-Charles,  Président, 
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L'hon.  J.-D.  Rolland,  C.  L.,  E.-H.  Lemay,  Ecr, 

J.-A.  Vaillancourt,  Ecr,  J.-M.  Wilson,  Ecr, 


M.-J.-A.  Prendergast,  Gér.-Gén. ,     E.-C.  Vidricaire,  As.-Gér. 
F.-G.  Leduc,  Gérant,  O.-E.  Dorais,  Inspecteur. 

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Québec,  St-Roch. 
Sherbrooke,  P.Q. 
Sorel,  P.Q. 
St-Boniface,  Man. 
St-Jacques 

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St-Jércme,  P.Q. 
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Enreg-istré  conformément  à  l'acte  du  parlement  du  Canada,  en  l'année  mil  peut 
cent  onze,  par  La  Compagnie  J.-B.  Rolland  &  Fils,  au  bureau  du  ministre 
de  l'Agriculture  à  Ottawa. 

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mérite  d'être  conservé  à  titre  de  renseignements  utiles. 


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Almanach  "Eolland"  Agricole,  Commercial  et  des  Familles, 
nous  avons  la  certitude  qu'elle  ne  pourra  manquer  de  vous 
apporter  à  son  tour  plaisir  et  profit,  tant  par  l'utilité  de  ses 
nombreux  renseignements  que  par  l'heureux  choix  de  ses 
autres   matières  que  nous   vous  citons  sommairement: 

Comput  ecclésiatique;  fêtes  mobiles;  calendrier  conforme  à 
rOrdo;  éphémérides  des  douze  derniers  mois;  la  hiérarchie 
catholique  du  Canada  précédée  d'un  tableau  synoptique;  une 
large  part  faite  aux  inoubliables  et  grandioses  fêtes  du  Con- 
grès Eucharistique;  les  Conseils  de  l'Instruction  publique,  de 
l'Agriculture,  des  Arts  et  Manufactures,  et  la  Commission 
du  Havre;  l'Association  des  Manufacturiers  Canadiens;  la 
Chambre  de  Commerce;  les  gouverneurs  généraux  et  lieute- 
nants-gouverneurs depuis  la  Confédération;  le  Parlement  fé- 
déral et  les  Législatures  de  chaque  province;  d'intéressan- 
tes statistiques  de  la  Ville  de  Montréal;  le  tableau  des 
Cours  de  Justice  et  des  Banques;  le  tarif  des  Postes;  les  lois 
de  Chasse  et  de  Pêche;  les  pronostics  de  la  température, 

A  toutes  ces  informations  se  joignent  d'agréables  légendes, 
d'intéressantes  histoires  inédites  par  nos  auteurs  canadiens: 
"Fontaine,  je  ne  boirai  jamais  de  ton  eau",  par  A.-D.  De- 
Celies;  "Un  Monsieur  qui  sait  le  Bridge",  par  R.  Giraxd; 
"Tiquienne  Ladouceur",  par  A.  Bourgeois;  des  conseils  et 
recettes  pratiques  d'économie  domestique;  variétés  amu- 
santes, excellentes  annonces,  etc.,  etc.  Les  Editeurs. 

Comput  ecclésiastique  pour  1911. 

Nombre  d'or  (cycle  ou  révolution  de  dix-neuf  ans  pour 
accorder    l'année    lunaire    avec    l'année   solaire) 12 

Epacte   (nombre  de  onze  jours  que  le  soleil  a  en  plus  sur 

l 'année    lunaire) XXX 

Cycle    solaire    (il    est    de    28    ans) 16 

Indiction  romaine  (période  de  quinze  ans,  employée  dans 
les    bulles    du    Saint-Siège) 9 

Lettre    dominicale    (indiquant    le   dimanche    durant    toute 

l'année) A 

Lettre  du  Martyrologue p 

Fêtes  mobiles. 


Pentecôte 4  juim 

Sainte  Trinité.    ...   11  juin 

Fête-Dieu 15  juin 

1er  dim.  de  l'A  vent..   3  dée. 
Dimanches      après      la 

Pentecôte 25 


Septuagésime  ...  12  février 
Les  Cendres    ...    1  mars 
Dim.  de  la  Passion.  2  avril 
"     des   Ramaux.    9   avril 

Pâques 16  avril 

Rogations  .    .22,  23  et  24  mai 

Ascension 25  mai 

Quatre-Tempi. 

Printemps les  8,  10  et  11  mars. 

Eté les  7,  9  et  10  juin. 

Automne les  20,  22  et  23  septembre. 

Hiver les  20,  22  et  23  décembre. 


8 

Oommemcement  des  quatre  Saisons. 

Le  Printemps,  le  21  mars,  à  0  h.  54  m.  du  soir.  (Equi- 
Qoxe,)  c'est-à-dire  que  les  jours  et  les  nuits  sont  d'une  égale 
durée. 

L'Eté,  le  22  juin,  à  8  h.  35  m.  du  matin. 

L'Automne,  le  23  septembre,  à  11  h.  17  m.  du  soir.  (Equi- 
noxe,)  e 'est-à-dire  que  les  jours  et  les  nuits  sont  d'une  égale 
durée. 

L'Hiver,  le  22  décembre,  à  5  h.  53  m.  du  soir. 

Fttes  religieuses  d'obligatiom. 
Tous   les   dimanches   de   l'an-    Le    1er    noxembre,    la    Tous- 
née,  saint. 
Le    1er    janvier,    la    Circonci-    Le    8    décembre,    l'Immaculée 

sion.  Conception. 

Le  6  janvier,  l'Epiphanie.  Le  25  décembre,  NoëL 

Le  25  mai,  l'Ascension. 

Fêtes  légales.  (Jours  non  Jurldlqnes). 
Tous  les    dimanches    de   l'an-    Le  3  juin,  Fête  du  Roi. 

née.  Le   1er  juillet,  la   Confédéra- 

Le    1er   janvier,    la    Circonci-       tion. 

sion.  Le  4  septembre,  Fête  du  tra- 

Le  6  janvier,  l'Epiphanie.  vail. 

Le  1er  mars,  les  Cendres.  Le    1er    novembre,    la    Tous- 

Le  14  avril.  Vendredi  saint.  saint. 

Le  17  avrU,  Lundi  de  Pâques    Le    8    décembre,    l'Immaculée 
Le  24  mai,  Reine  Victoria.  Conception. 

Le  25  mai,  l'Ascension.  Le  25  décembre,  Noël. 

Célébration  solennelle  du  Mariage. 
Cette  année,  ou  pourra  célébrer  la  solennité  des  "Noces" 
du  7  janvier  au  28  février  inclusivement,  et  du  24  avril  au 
2  décembre  aussi  inclusivement. 

Eres  de  l'année  1911. 

De  la  création    C4945  suivant  les  Bénédictins) 6874 

De  la  période  Julienne 6624 

De  la  naissance  de  Jésus-Christ  (ère  chrétienne),  25  déc.  1911 

De  la  fondation   de  Rome,   selon   Varron,   21   avril 2664 

"  "         de  Québec,  3  juillet    303 

"  "  de    Montréal,    17    mai 269 

De   la    découverte    de   l'Amérique,    par    Christophe    Co- 
lomb,   11-12    octobre 419 

De  la   découverte  du  Canada,  par  Jacques  Cartier,  16 

juillet    377 

De  la  cession  du  Canada  à  l'Angleterre,  9  février 148 

De  la  république  des  Etats-Unis,  4  juillet 135 

De   la    république    française.    4    septembre 41 

De  la  Puissance  du  Canada,  1er  juillet 44 

Du  règne  de  S.  S.  Pie  X.  4  août 8 

"        "        du    roi    Georges    V,    7    mai 1 


ObsarratlomB  météorologlqnes,  etc. 

En  1909.  —  Première  gelée  d'automne,  29  octobre. 
'<  "         neige  "  22  novembre, 

"  Commencement  de  l'hiver,  le  24  novembre. 

En  1910.  —  Première  traversée  en  voiture  sur  la  glaoe,  de 
Longueuil  à  Hoebelaga,  le  26  janvier, 
"  La  glaee  du  Saint-Laurent  commence  à  bouger 

vis-à-vis  de  Montréal,  le  26  mars. 
"  Le  traversier  "Longueuil"  arrive  dans  le  port 

de  Montréal,  le  1er  avril. 
"  Arrivée      du      premier      Steamer      d'outre-mer: 

«•  "l'Iona",  de  la  ligne  Thomaon,  le  26  avril. 

"  Première  forte  gelée  d'automne,  le  28  octobre. 

"  Première  tempête  de  neige,  le  10  novembre. 

Nota. — Pour  le  détail  des  années  précédentes,  voir  nos  Al- 
manachs  des  années  dernières. 

BAEOMETEB  PERPETUEL. 

Le  tableau  ci-dessous,  préparé  pour  le  climat  de  la  Grande- 
Bretagne  par  le  célèbre  astronome  Herschel,  a  été  modifié 
par  des  hommes  compétents,  de  manière  à  convenir  au  climat 
du  Canada. 


Si  la  nouvelle  Lune, 
la  pleine,   le 
1er  quartier,  oa  le 
dernier  arrivent 


EN  ÉTÉ. 


EN    HIVER. 


Bntre  minait  et 

2  h.  du  matin. .. . 

"     2  et  4    "      

"     4  et  6     "     

"     6  et  8     "     . . . . 

"     8  et  10  «'     . . . . 

"  10  et  midi     

Entre  midi  et  2b.  p.m. . 
"     2  et  4  "   . . 

"     4  et  6  "   . . 


6  et  8 


8  et  10         '« 
1 0  et  minait  . , 


Beau 


FraiSjfréquentes  ondées 

Pluie 

Vent  et  pluie 

Variable 


Fréquentes  ondées . , 

Très  plurieui 

Variable 

Beaa 

(Beau,  si  le  vent  est 
N.-O 
Pluie,  s'il  est  sud  ou 
S.-O 


Beaa 


(Forte  gelée,  à  moins 
que  le  vent  ne  vienne 
du  sud  ou  de  l'ouest. 
Neige  et  tempête. 
«  i( 

Tempête. 

(  Neige,  si  le  vent  est  à 
\     l'est  ou  à  l'ouest. 
f  Neige,  si  le  vent  est  à 
1      l'ouest. 
Neige  ou  froid. 
Beau  et  doux. 
Beau. 
Beau  et  gelée,  si  le  vent 

est  N.  ou  N.-E. 
Pluie  ou  neige,  s'il  est 
■ad  ou  sud-ouest. 
il        <<        « 

Beau  et  froid 


N.  B.— Iiei  pridlotioni  de  oe  tablean  teiont  d'«nt»at  plni  oorreotM  qna  l«i 
ibkDtremontt  de  la  Inné  l'efleotneront  plni  prèi  de  midi  on  de  minnit. 
la«  tablnkii  de  l'éU  ett  olni  axaot  qna  oelni  de  1>hiTer 


6 

Jeûnes  de  précepte  avec  abstinence. 

1*  Toni  les  mereredis,  yendredig  et  lamedii  dei  Qnatre- 
Temps  de  l'année; 

2o.  Les  Jours  de  "VigUe"  de  la  Pentecôte,  (3  juin);  d« 
la  solennité  des  SS.  Apôtres  Pierre  et  Paul,  (1er  juillet);  d» 
la  solennité  de  l'Assomption,  (19  août);  de  la  Toussaint, 
(31  octobre). 

3o  Le  mercredi  des  Cendres  et  les  trois  jours  saÎTanti,  2,  8 
et  4  mars. 

4'  Tous  les  mercredis,  rendredis  et  samedis  des  einq  pre- 
mières semaines  du  carême; 

5*  Le  dimanche  des  Hameaux  et  les  six  autres  jours  de  la 
Semaine  sainte; 

6»  Tous  les  mercredis  et  vendredis  de  l'Avent. 

N.  B. — Tous  les  jours  du  carême  sont  jeûnes  de  précepte, 
cependant,  les  lundis,  mardis  et  jeudis  des  cinq  premières  se- 
maines du  carême,  il  n'y  a  point  d'abstinence  "totale",  mais 
seulement  "partielle";  c'est-à-dire  qu'en  ces  jours,  on  peut 
fair©  un  "seul"  repas  en  grss  (le  midi)  et  il  n'««t  p«a  per- 
mis de  faire  usage  de  poisson  à  ce  repas.  Si  l'on  use  de 
viande,  on  ne  peut  manger  de  poisson  au  même  repas,  mais 
on  peut  renoncer  à  la  viande  et  manger  du  poisson,  etc.  Les 
œufs  ne  sont  défendus  ni  avec  la  viande  ni  avec  le  poisson. 
Eclipses  durant  l'année  1911. 

Cette  année  il  v  aura  deux  éclipses  toutes  deux  du  soleil. 

Le  28  avril,  éclipse  totale  du  soleil,  visible  au  Canada, 
seulement  comme  éclipse  partielle;  le  soleil  se  couchant 
éclipsé;  visible  dans  l'est  de  l'Australie  et  dans  une  large 
partie  du  centre  et  du  sud  de  l'Océan  Pacifique. 

Le   21    octobre,    éclipse    annulaire    du   soleil,    invisible   au 
Canada,  mais  visible  dans  une  grande  partie  de  l'Asie,  l'Aus- 
tralie et  dans  tme  partie  des  Océans  Pacifique  et  Indien. 
Apparence  des  Planètes  pour  1911. 

Venus  sera  étoile  du  soir  depuis  le  commencement  de  l'an- 
née jusqu'au  15  septembre;  ensuite  étoile  du  matin  le  reste 
de  l'année. 

Mars  sera  étoile  du  matin  depuis  le  commencement  de 
l'année  jusqu'au  25  novembre;  ensuite  étoile  du  soir  le 
reste  de  l'année. 

Jupiter  sera  étoile  dn  matin  depuis  le  commencement  de 
l'année  jusqu'au  30  avril;  ensuite  étoile  du  soir  jusqu'au 
18   novembre;   étoile   du  matin  le  reste  de  l'année. 

Saturne   sera   étoile   du   soir   depuis   le   commencement   de 
l'année  jusqu'au  1er  mai;  ensuite  étoile  du  matin  jusqu'au 
10  novembre:  étoHe  du  soir  le  reste  de  l'année. 
Explication  des  signes  et  abréviations. 

La  colonne  cl.  désigne  la  couleur  des  ornements  de  l'Eglise 
pour  chaque  jour;  le  signe  t  les  jours  où  on  peut  dire  des 
messes  basses  avec  des  ornements  noirs;  et  le  signe  •  les  di- 
manches où  à  vêpres  on  prend  la  couleur  du  jour  suivant. 

N.  L.,  Nouvelle  Lune,       P.  Q.,  Premier  Quartier. 

P.  L.,  Pleine  Lune.  D.  Q.,  Dernier  Quartier. 

H.  M..  Heure.  Minute.       QTn.     Onnfr»-T>^r>. 


JANVIER  Jm\  ^^  JOURS 

Consacré  à  l'Enfant  Jésus      ^^^aSlftl^  Signe  du  Verseau 

Les  jours  croissent  de  1  heure  5  minutes. 


ÎP.Q. 

le  8,  à  Ih.  26m.  du  matin.                 ^  D.  Q.  le  22.  à  Ih.  27m.  di 

j  matin. 

®P.  L.  le 

14.  à  5h.   32m.  du  soir.           1       ©  N.  L.  le  30,  à  4h.  51m.  du  matin. 

Jours  de  la 
semaine. 

CL. 

FÊTES  RELIGIEUSES. 

SOLEIL 

Lev.  Cou. 

LUNE 

L.  C. 

H. M 

H. M. 

H.  M. 

DIM. 

1 

b 

Circoncision,  doub.2e  cl.               7  47 

4  21 

5    5 

Lundi 

2 

r 

Octave  de  St  Etienne,  M.,  doub.      7  47 

4  22 

6  10 

Mardi 

3 

b 

Octave  de  St  Jean,  Ap.  et  Ev.,  d.    7  47 

423 

7  20 

Merc. 

4 

r 

Octave  des  SS-  Innocents,  doub.     ;7  46 

4  24     8  31 

Jeudi 

5 

b 

Vig-ile  de  l'Epiphanie,  semid.             [7  46 

4  25;    9  44 

Vend. 

6 

b 

EPIPHANIE,  doub.lrecl.(dobl.)7  46 

4  26   10  59 

Sam. 

7 

b 

De  l'Octave,  semid.                              7  45 

4  28   matin 

DIM. 

8 

b 

Dim.  dans  l'Octave,  semid.               7  45 

4  29     0  13 

Lundi 

9 

b 

De  l'Octave,  semid.                              7  44 

4  30     1  28 

Mardi 

10 

b 

De  l'Octave,  semid.                             |7  44 

4  31     2  48 

Merc. 

11 

b 

De  l'Octave,  semid.                             ,7  43 

4  32     4    8 

Jeudi 

12 

b 

De  l'Octave,  semid.                              7  42 

4  33j     5  28 

Vend. 

13 

b 

Octave  de  l'Epiphanie,  doub.  privil. '7  42 

4  34|    6  43 

Sam. 

14 

b 

St  Hilaire,  E.  D.,  doub.                      |7  42 

4  35!    lever 

DIM. 

15 

b 

2  Ep.  T. S.  Nom  de  Jésus,  d.  2e  cl.  7  40 

4  37     5  28 

Lundi 

16 

rf 

St  Marcel,  P.  et  M.,  semid.                7  40 

4  38     6  44 

Mardi 

17 

b 

St  Antoine,  Abbé,  doub.                       7  39 

4  39!     7  58 

Merc. 

18 

b 

Chaire  de  St  Pierre  à  Rome,  d.maj.  7  39'4  4li     9  12 

Jeudi 

19 

rt 

St  Canut,  M.,  semid.                            7  384  42    10  25 

Vend. 

20 

r 

SS.  Fabien  et  Sébastien,  MM.,  d.     7  37  4  43    11  30 

Sam- 

21 

r 

Ste  Agnès,  V.  et  M.,  doub.                7  364  45!  matin 

DIM. 

22 

b 

^Ep.  Ste  Famille  J.M.J.,  d.  2e  cl.  7  354  46 

0  37 

Lundi 

23 

b 

Epousailles  de  la  B.  \'.  M.,  d.  maj.  7  344  47 

1  44 

Mardi 

24 

r 

St  Timothée.  E.  et  M.,  doub.           7  334  49 

2  50 

Merc. 

25 

b 

Conversion  de  St  Paul,  doub.  maj.   7  32  4  51 

3  55 

Jeudi 

26 

r 

St  Polycarpe,  E.  et  M.,  doub.          '7  32  4  52     4  58 

Vend. 

27 

b 

St  Jean  Chrjsostôme,  E.D.,  doub.  7  324  53:     5  57 

Sam. 

28 

bt 

St  Raymond  de  Penn.,Conf.,  semid.  7  314  54     6  50 

DIM. 

29 

b 

4  Ep.  St  François  de  Sales,  E.  D. ,  d.  7  31 4  56 

7  33 

Lundi 

30 

rt 

Ste  Martine,  V.  et  M.,  semid.            7  30  4  58 

couc 

Mardi 

31 

b 

St  Pierre  Xolasque,  Conf.,  doub.      7  285     C 

6  19 

Beaucoup  d'étoiles  visibles  le  Jour  des  ROI0, 

Dénotent  sécheresse  et  chaleur  d'été. 

L'hiver  est  fort  bonne  saison 

Quand  on  a  pour  faire  tison. 

Le  véritable  honneur  est  dans  l'estime  que  Dieu  fait  de 
nous.  "Peu  m'importe  le  jugement  que  portent  les  hommes 
sur  moi;  mon  juge,  c'est  Dieu."  S.  Paul,  apôtre. 


7 
JANVIER. 


1  . 

2  . 

3  . 

4  . 

5  . 

6  . 

7  . 

8  . 

9  . 

10  . 

11  , 

12  . 

13  , 

14  . 
15 
16 
17 
18 
19 
20 
21 
22 
23 
24 

25 
26 

27 
28 
29 
30 
31 


28  JOURS 

Sigrne  des    Poissons 


FEVRIER 

Consacré    aux    Douleurs 
de  la  Ste  Vierge 

Les  jours  croissent  de  1  heure  33  minutes, 
î  P.  Q.  le  6,  à  lOh.  31m.  du  matin.        1        g;  D.  Q.  le  20,  à  lOh.  50m.  du  soir. 
®  P.  L.  le  13.  à  5h.  11m.  du  matin.         |        ©  N.  L.  le  28,  à  7h.  37m.  du  «oir. 


Jours  de  la 
semaine. 

CL. 

FÊTES  RELIGIEUSES. 

1       SOLEIL 

j  Lev.  Cou. 

LUNE 
L.    C. 

H. M.  H. M. 

H.    M. 

Merc. 

1 

r 

St  Ignace,  E.  et  M.,  doub. 

7  27  5    1 

7    S4 

Jeudi 

2 

b 

Purification  DE  laB.  V. M., d. 2e cl. 

7  26|5    2 

8  50 

\'end. 

3 

rt 

StBlaise,E.etM.,s.(rfPass.deX.-S.; 

7  25 

5    3 

10    8 

Sam. 

4 

b 

St  André  Corsini,  E.C.,  doub. 

7  23 

5    5 

11  17 

DIM. 

5 

r* 

5  £>>.  Ste  Agathe,  V.et  M.  ,d.  (Sol.  de 

7  22 

5    6 

matin 

Lundi 

6 

b 

St  Tite,  E.'C,  doub.           [la  Purif.) 

7  20 

5    8 

0  86 

Mardi 

7 

b 

St  Romuald,  Abbé,  doub. 

7  19 

5    9 

1  55 

Merc. 

8 

b 

St  Jean  de  Matha,  Conf.,  doub. 

7  18 

5  11 

3  12 

Jeudi 

9 

b 

St  C}'rille  d'Alexandrie,  E.  D.  ,doub. 

7  17 

5  13 

4  26 

Vend. 

10 

b     Ste  Scholastique,  \'. ,  doub. 

7  16 

5  14 

5  34 

Sam. 

11 

b  [  N,-D.  de  Lourdes,  doub.  maj. 

7  14 

5  16 

6  29 

DIM. 

12 

vl* 

Septuagésime,  2e  cl.,  semid. 

7  13 

5  17 

lever 

Lundi 

13 

b 

Ste  Geneviève,  V.,  doub. 

7  11 

5  18 

5  38 

Mardi 

14   r 

Prière  de  X. -S.,  doub.   mai. 

7    9 

5  19 

6  49 

Merc. 

15    r  1  SS.  Martyrs  Japonais,  doub. 

7    8 

5  20 

8    4 

Jeudi 

16  bf    T.  S.  Sacrement,  semid. 

7    6 

5  22 

9  18 

\'end. 

17  vit   Re  la  Férié  (rj  Passion  de  N.-S.) 

7    4 

5  24 

10  19 

Sam. 

18    r     St  Siméon,  E.  et  M.,  doub. 

7    35  25 

11  28 

DIM. 

19  vl  '  Sexagésime,  2e  cl.,  semid. 

7    15  27 

matin 

Lundi 

20  vif  De  la  Férié  (bf  SS.  Anges). 

7    05  28 

0  37 

Mardi 

21    r  i  De  la  Passion  de  X.-S.,  doub.  maj. 

6  595  30 

1  48 

Merc. 

22    b  j  Chaire  de  St  Pierre  à  Antioche,d. m. 

6  57'5  31 

2  46 

Jeudi 

23   b      Vig.  St  Pierre  Damien,  E.D.,  doub. 

6  55;5  33 

8  47 

Vend. 

24   r     St  Mathi.vs,  Ap.,  doub.  2e  cl. 

6  53;5  34 

4  42 

Sam. 

25  bt|  Ste  Marguerite  Cort.,  pénit. ,  sd. 

6  515  35 

5  28 

DIM. 

26  vl  '  QfiNOLAGÉsiME,  2e  cl.,  semid. 

6  495  37 

6    8 

Lundi 

27  vit;  De  la~Férie  (bt  SS.  Anges). 

6  485  38     6  40 

Mardi  ' 

28 

vit 

De  la  Férié  (rt  SS.  Apôtres).            ^ 

6  47. 

5  39 

couc. 

Février  trop  doux  présage  un  printemps  froid. 

Vaut  autant  voir  un  loup  à  travers  un  troupeau, 

Que  le  mois  de  février  beau. 

Tous  les  mois  de  l'année  maudissent  un  beau  mois  de  février. 


Ni  les  plus  secrètes  forêts,  ni  les  plus  hautes  montagnes 
ne  donnent  le  bonheur  à  l'homme,  s'il  n'a  en  lui-même  la 
solitude  de  l'esprit,  la  paix  de  la  conscience,  les  ascensions 
du  eoear.  S.  YvM  de  Cliartrei. 


9 
FEVEIER. 


1 

2 
3 

4 

5 

6 

7 

8 

9 

10 

11 

12 

13 
14 
15 
16 
17 
18 
19 
20 
21 
22 
23 
24 
25 
26 
27 
2S 


10 


MARS  O^r  ^'^  JOURS 

Consacré  à  Saint  Joseph      3^0^^^^  Signe   du  Bélier 

Les  jours  croissent  de  1  heure  48  minutes. 
5  P.  Q.  le  7,  à  6h.  8m.  du  soir.  1  C  D-  Q-  le  22,  à  7h.  32m.  du  soir. 


®  P.  L.  le  14,  à  7h.  5m.  du  soir. 


©  N.  L.  le  30,  à  7h.  44m.  du  matin. 


Jours  de  la 
semaine. 

CL. 

FÊTES  RELIGIEUSES. 

SOLEIL 

Lev.  Cou. 

LUNE 

L.    C. 

H.M. 

H.M. 

H.  M. 

Merc 

1 

vl 

Les  Cendres.  (1) 

6  44 

5  42 

6  35 

Jeudi 

2 

Vit 

De  la  Férié  (bt  T.  S.  Sacrement). 

6  42 

5  43 

7  51 

\'end . 

3 

r 

Ste  Couronne  d'Epines,  doub.  maj.  6  40 

5  44 

9    3 

Sam. 

4 

bt 

St  Casimir,  Conf. ,  semid.                     6  39  5  45 

10  24 

DIM. 

5 

vl* 

1er  du  Carême,  Ire  cl.,  semid.        6  37^5  47 

11  44 

Lundi 

6   r 

SS.  Perpétue  et  Félicité,  MM., doub.  6  365  48 

matin 

Mardi 

7 

b 

St  Thomas  d'Aquin,  C.  D.,  doub.    6  3415  49 

1    3 

Merc. 

8 

b 

Q.  Tps.  St  Jean  de  Dieu,  Conf.,  d. 

6  31 15  51 

2  18 

Jeudi 

9 

b 

Ste  Françoise,  Ve,  doub. 

6  295  53 

3  27 

Vend. 

10 

r 

Q.  Tps.  Ste  Lance  et  SS.  Clous, d.  m. 

6  275  54 

4  27 

Sam. 

11  vit  Q.  fps.  DelaFérie(btImm.Conc.)6  255  55 

5  11 

DIM. 

12|vl*  2e  du  Carême,  2e  cl.,.semid. 

6  245  56 

5  47 

Lundi 

13   b     St  Grégoire  I,P.D.,  doub.  (d'hier). 

6  22 

5  58 

6  16 

Mardi 

14  vit  De  la  Férié  (rf  SS.  Apôtres). 

6  20!5  59 

lever 

Merc. 

15  vit;  De  la  Férié  (bt  St  Joseph). 

6  186    1 

6  56 

Jeudi 

16 

vit  De  la  Férié  (bt  T.  S.  Sacrement). 

6  166    2 

8    2 

Vend. 

17 

b 

St  Patrice,  E.C.,  doub.  maj.             '6  14  6     3 

9  12 

Sam. 

18Î  b 

St  Cvrille  de  Jérusalem,  E.D.,  d.     6  116     4 

10  22 

DIM. 

19 

b 

3eC."ST  JOSEPH,pat.derEgl.,C.,6  106    6 

11  28 

Lundi 

20 

b 

St  Gabriel,  Archange, d. m.  [d.  Ire  cl.  6     96     7 

matin 

Mardi 

21 

b 

St  Benoit,  Abbé,  doub.  maj.              6     76     8 

0  34 

Merc. 

22 

r 

St  Suaire  de  N.-S.,  d.  m.  (du  17).      6     56     9 

1  36 

Jeudi 

23 

b 

St  Turibe,  E.  C,  doub. 

6    36  11 

2  32 

Vend. 

24 

r     Des  Cinq  Plaies  de  N.-S., doub. maj. 

6    16  12 

3  23 

Sam. 

25 

b 

Ann.  b.  V.  M. ,  d.  Ire  cl.  (non  d'obi.  ) 

5  596  13 

4    4 

DIM. 

26 

vl» 

4e  du  Carême,  2ecl.,sd.  (S.  l'Ann.  ^ 

5  57|6  14 

4  37 

Lundi 

27 

b 

St  Jean  Damascène,  CD.,  doub. 

5  556  16 

5    6 

Mardi 

28 

bt 

St  Jean  deCapistran,  Conf.,  semid. 

5  536  17 

5  28 

Merc . 

29 

vl" 

De  la  Férié  (bt  St.  Joseph). 

5  526  18 

5  46 

Jeudi 

30 

vl-- 

De  la  Férié  (bt  T.  S.  Sacrement). 

5  506  20 

couc. 

Vend. 

31 

r 

Précieux  Sang  de  N.-S.,  d.  maj. 

5  476  21 

8    4 

Le  plus  fort  vent  des  premiers  joutb  du  earême, 

Le  plus  souvent  dans  l'année  eat  le  même. 

Quand  mars  bien  mouillé  sera, 

Bien  du  lin  se  récoltera. 


Le  pauvre  qui  s'enriehit  ne  fait  que  shanger  de  misère. 

Epictète. 

(1)  Jeûne,  tous  les  jours  du  Carême,  les  dimanches  exceptât. 


11 

MA-RR, 


1 

2 

3 

4 

5 

6 

7 

8 

9 

10 

11 

12 

13 

14 

15 

16 

17 

18 

19 

20 

21 

22 

23 

24 

25 

26 

27 

28 

29 

30 

31 


li 


'^^'^""               î^^              ^°  JOURS 

Consacré  à  Notre-Dame      œS^SoT              _.                 _ 

Auxill 

atrlce               |feS^^            ^'^"^ 

du  Taureau 

es. 

Les  jours  croissent  de  1  heure  40   miout 

î  P.  Q.  le  6,  à  Ih.  Im.  du  matin.                        C  D.  Q.  le  21.  à  Ih.  42m.  du  soir. 

®  P.  L.  le  13,  à  9h.  43m.  du  matin.                 ©  N.  L.  le  28.  à  5h.  31m.  du  soir. 

Jours  de  1 
semaine. 

a 

CL. 

FÊTES   RELIGIEUSES. 

SOLEIL 

Lev.  Cou. 

LUNE 

L.  C. 

H.  M. 

H. M. 

H.    M. 

Sam. 

1  vl-î 

■  De  la  Férié  (bf  Imm.  Conception). 

5  44 

6  22 

9  28 

DIM. 

2  vl 

Passion,  Ire  cl.,'semid.  (1) 

5  44 

6  23 

10  49 

Lundi 

3vl-f 

De  la  Férié. 

5  4-2 

6  24 

matin 

Mardi 

4  b 

St  Isidore,  E.  D.,  doub. 

5  41 

6  25 

0     7 

Merc. 

5  b 

St  Vincent  Ferrier,  Conf.,  doub. 

5  39 

6  27 

1  20 

Jeudi 

6vl-r 

De  la  Férié. 

5  37 

6  29 

2  28 

Vend. 

7   b 

Notre-Dame  de  Pitié,  doub.  maj. 

5  86|6  30 

3  12 

Sam. 

8  vit 

De  la  Férié. 

5  3316  31 

3  49 

DIM. 

9  vl 

Rameaux,  Ire  cl.,  semid. 

5  32 

6  32 

4  20 

Lundi   1 

3  vl 

De  la  Férié. 

5  30|6  33, 

4  40 

Mardi  1 

li  vl  j  De  la  Férié. 

5  2816  Si! 

4  57 

Merc.  L 

2  vl 

De  la  Férié. 

5  26:6  36     5  16 

Jeudi    i; 

3   b 

Jel-di  Saint,  doub.  Ire  cl. 

5  246  37     lever 

Vend.  1^ 

l   n 

Vendredi  Saint,  doub.  Ire  cl. 

5  22:6  38i     8    6 

Sam.     L 

)    b 

Samedi  Saint,  doub.  Ire  cl. 

5  20 

6  40]    9  15 

DIM.  1( 

5   b 

PAQUES,  doub.  Ire  cl. 

5  18 

6  42   10  21 

Lundi  1'" 

•    b 

De  l'Octave,    1     ,     ,     n         , 
De  rOctave!   )  ^°"''-  ^'^  ^'^ 

5  17 

6  43  11  23 

Mardi  16 

i   h 

5  15 

6  44l  matin 

Merc.  lî 

)    h 

De  l'Octave,  ^ 

De  l'Octave,                .  , 
T->    i/->  .            ^  semid. 
De  1  Octave, 

De  l'Octave,  J 

5  13 

6  45     0  23 

Jeudi    2( 

)  h 

5  11 

6  47     1  16 

Vend.  2] 

h 

5  10 

6  48     2    0 

Sam.    22 

!   b 

5    86  49     2  37 

DIM.  2£ 

î   b 

1  Pâç.   QuASiMQDO,  doub.  privil. 

5    66  50     8    7 

Lundi  2r. 

r 

St  Fidèle  de  Sigm. ,  M. ,  doub. 

5    5'6  51     3  81 

Mardi  2c 

1    r 

StMarc,  Ev.,d.  2e  cl.  (proc.rog.vI.)5    36  53;    3  50 

Merc.    26 

rt 

SS.CletetMarcellinPP.  etMM.,sd.5     216  54     4     6 

Jeudi    27 

b 

N.-D.  du  Bon-Conseil,  doub.  maj.    5     0  6  56     4  27 

Vend.  2g 

b 

St  Paul  de  la  Croix,  Conf.,  doub.      14  58  6  57     4  49 

Sam.     2S 

r 

St  Pierre,  M.,  doub.                             4  566  58i   couc. 

DIM.  3C 

b^ 

2Pâç.Ste  Catherine  de  Sienne,  V.,d.  4  6516  59|     9  47 

Ne  erois  pas  de  l'hirer  aroîT  atteint  la  an 
Que  la  lune  d'avril  n'ait  accompli  »on  plein. 
En  avril  quand  il  tonne 
C'est  nouvelle  bonne. 


Jésus  ne  dit  à  Madeleine  que  ce  seul  mot:  "Mari»!",  «t 
elle  ne  lui  répondit  que  cet  autre  mot:  "Maître!"  C'était 
tout  dire.  Féaslon. 

(1)  Pas  d'offices  votifs  pendant  la  quinzaine  de  la  Passion. 


13 
AVBXL. 


1 

2 
3 
4 
5 
6 
7 
8 
9 

10 

11 

12 

13 

14 

15 

16 

17 

18  . 

19  . 

20  , 

21  . 

22  . 

23  . 

24  . 

25  . 

26  . 

27  . 

28  . 

29  . 

30  . 


14 


MAI 

Consacré  à  Marie 


31  JOURS 

Signe  des  Gémeaux 


Les  jours   croissent  de  1  heure  17   minutes. 
D  P.  Q.  le  5.  à  8h.  20m.  du  matin.  1        C  D.  Q.  le  21,  à  4h.  29m.  du  matin. 

®  P.  L.  le  12,  à  Ih.  16m.  du  matin.  |        ©  N.  L.  le  28,  à  Ih.  30m.  du  matin. 


Jours  de  la 
semaine. 

CL. 

FÊTES  RELIGIEUSES. 

SOLEIL 

Lev.  Cou. 

LUNE 

L.    C. 

H.  M.  H.  M. 

H.     M. 

Lundi 

1 

r 

SS.  Phil.  et  Jacques,  Ap.,  d.  2e  cl. 

4  54:7    0 

11      4 

Mardi 

2 

b 

St  Athanase,  E.D,,  doub. 

4  63i7    1 

matin 

Merc. 

3 

r 

Invent,  de  la  Ste  Croix,  d.  2e  cl. 

4  51 

7    3 

0  15 

Jeudi 

4 

b 

Ste  Monique,  Ve,  doub. 

4  50 

7    4 

1     8 

Vend. 

5 

b 

St  Pie  V,  P.  C,  doub. 

4  49 

7    5 

1  52 

Sam. 

6 

r 

St  Jean  dev.  la  Porte  Latine,  d.  maj. 

4  47 

7    7 

2  24 

DIM. 

7 

b 

3Pâç.  PATRON.STjOSEPH,d.2ecl. 

4  45 

7    8 

2  49 

Lundi 

8 

b 

App.  de  St  Michel,  Arch.,  d.  maj. 

4  43 

7    9 

3    6 

Mardi 

9 

b 

St  Grégoire  de  Naz.,  E.  D.,  doub. 

4  42 

7  10 

3  20 

Merc. 

10 

b 

St  Antonin,  E.  C,  doub. 

4  41 

7  11 

3  37 

Jeudi 

11 

b 

St  François  de  Gérolamo,  Conf.,  d. 

4  40 

7  12 

3  65 

Vend. 

12 

rt 

SS.  Nérée,  etc.,  MM.,  semid. 

4  39 

7  13 

4  13 

Sam. 

13 

b 

St  Léon  I,  P.  D.,  doub.  (du  11  avril). 

4  37 

7  16 

lever 

DIM. 

14 

b 

^Pâq.  Du  Dimanche,  semid/ 

4  36 

7  16 

9  14 

Lundi 

15 

b 

Stjean-Btede  laSalle,  Conf., doub. 

4  35 

7  17 

10  15 

Mardi 

16 

bt 

St  Ubald,  E.  C,  semid. 

4  34 

7  18 

11  11 

Merc. 

17 

b 

St  Pascal  Baylon,  Conf.,  doub. 

4  33 

7  19 

11  56 

Jeudi 

18 

r 

St  Venant,  M.,  doub. 

4  32 

7  20 

matin 

Vend. 

19 

b 

St  Pierre  Célestin,  P.  C,  doub. 

4  31 

7  20 

0  36 

Sam. 

20 

bf 

St  Bernardin  de  Sienne,  C. ,  semid. 

4  307  22 

1     8 

DIM. 

21 

r* 

5  Pâq.  St  Jean  Népomucène,  M.,  d. 

4  29;7  23 

1  82 

Lundi 

22 

b 

Rog.  St  Isidore  le  labour.,  C,  doub. 

4  28,7  24 

1  62 

Mardi 

23 

b 

i?<?g-.St  Anselme,  E.D.,d.(du21avril). 

4  27!7  25 

2  10 

Merc. 

24 

b 

Rog.  Vig.  N. -D.de  Bonsecours,d.m. 

4  27(7  27 

2  30 

Jeudi 

25 

b 

ASCENSION,  doub.  Ire  cl. (d'obi.) 

4  267  28 

2  52 

Vend. 

26 

b 

St  Philippe  de  Néri,  Conf,  doub. 

4  257  29 

3  12 

Sam. 

27 

b 

St  Bède,  CD.,  doub. 

4  247  30 

3  40 

DIM. 

28 

b 

Z).rf«w5/'aStAug.deCant.,E.C.,d. 

4  237  31 

couc. 

Lundi 

29 

bt 

Ste  M. -Madeleine  de  Pazzi,  V.,  sd. 

4  22|7  32 

9  64 

Mardi 

30 

bt 

De  l'Octave,  semid. 

4  217  33 

10  58 

Merc. 

31 

b 

SteAngfèle  de  Mérici,  V.,  doub. 

4  20|7  34 

11  48 

De  la  pluie  le  premier  jour  de  mai, 

Ote  aux  fourrages  leurs  qualités. 

Mai  humide,  beaucoup  de  paille  et  peu  de  blé. 

Tant  vaut  l'homme,  tant  vaut  la  terre. 
Une  abeille  vaut  mieux  que  mille  mouehet. 

La  science  creuse  la  vie  et  ne  la  comble  pas;  la  piété  l'il- 
lumine, l'élève  et  la  remplit.  B.  P.  Lacordaire. 


15 
MAT 


1  

2  

3  

4 

5  

6  

7  

8 

9  

10  

11  

12  

13  

14  

15  

1(3  

17  

18 \ 

19  

20  

21  

22  

23  

24 

25 

26  

27  

28 

29  

30 

31 


Il 


30  JOURS 

Signe  de  l'Écrevisse 


JUIN 

Consacré  au  Sacré  Cœur 

de  Jésus 
Les  jours  croissent  de  17   minutes  du  1er  au  20,  et   décroissent   de  i  minutes 

du  23  au  30. 
5  P.  Q.  le  3,  à  5h.  10m.  du  soir.  1        C  D.  Q.  le  19,  à  3h.  57m.  du  soir. 

®  P.  L.  le  11,  à  4h.  57m.  du  soir.  |       ©  N.  L.  le  26,  à  8h.  26m.  du  matin. 


Jours  de  la 

semame. 

Jeudi 

1 

b 

Vend. 

2 

b 

Sam. 

3 

r 

DIM. 

4 

r 

Lundi 

o 

r 

Mardi 

6 

r 

Merc. 

7 

r 

Jeudi 

8 

r 

Vend. 

9 

r 

Sam. 

10    r    î 

DIM. 

n  b  ' 

Lundi 

12   b 

Mardi 

13   b 

Merc. 

14    b 

Jeudi 

15   b 

Vend. 

16   b 

Sam. 

17    b 

DIM. 

18   b 

Lundi 

19    b 

.Mardi 

20  b 

Merc. 

21   b 

Jeudi 

22   b 

Vend. 

23;  b 

Sam. 

24   b 

DIM. 

25 

b», 

Lundi 

26 

r 

Mardi 

27 

r 

Merc  ■ 

28 

bt 

Jeudi 

29 

r   ! 

Vend. 

30 

r   ! 
1 

FÊTES  RELIGIEUSES. 


Octave  de  l'Ascension,  doub.  priv. 

X.-D.  de  Grâce,  doub.maj.  (d'hier). 

Jeûne.    De  la  Vig^ile. 

PENTECOTE,  doub.  Ire  cl. 

De  l'Octave,  "1    ,      .     i         , 
r-»     \-r\  ^  \  doub.  Ire  cl. 

De  1  Octave,  J 


Q.  Tps.  Jeûne.  De  l'Octave,  "| 
De  l'Octave,  i  .  , 

O.  Tps.  Jeûne.  De  l'Octave,  {  s^"'"^- 
O.  Tps.  Jeûne.  De  l'Octave,  J 
ÏPefit.  STE  TRIXITÉ,  doub.  2e  cl. 
St  Jean  de  St  Facond,  C,  doub. 
St  Antoine  de  Padoue,  Conf. ,  doub. 
St  Basile  le  Grand,  E.D.,  doub. 
FÊTE-DIEU,  d.lre  cl.  (non  d'obi.) 
Stjean  Frs  Régis,   Conf.,  doub. 
De  l'Octave,  semid. 
'2  P.  Dim.  dans  rO.,  semid.  (S.  Fête 
Ste  Julienne  de  F. ,  V. ,  d.    [Dieu,  Pr.  ) 
De  l'Octave,  semid. 
St  Louis  de  Gonzagfue,  Conf. , doub. 
Octave  de  la  Fête-Dieu,  doub.  priv. 
S.\CRÉ  Cœlr  de  JÉsrs.doub.lre  cl. 
ST  JEA\-BAPTISTE,doub.lrecl. 
SP.St  Guillaume,  Abbê,d.(Sol.S.J. - 
SS.  Jean  et  Paul,  MM.,  d.       [Bte). 
St  Barnabé,Ap.,doub. maj.  (du  11). 
Vig.   St  Léon  n,  P.  C,  semid. 
SS.  Pierre  et  PAUL,d.lrecl.(n. d'obi.). 
Commém.  de  St  Paul,  Ap.,  d.  maj. 


SOLEIL 

Lev.  Cou. 


M.  H.  M. 
207   34 

207  36 
197  37 
197  37 
187  38 
187  38 
177  39 
177  40 
17  7  40 
1717  41 
17|7  42 
1617  42 
16|7  43 
16iV  43 
167  44 
16;7  44 
1617  44 
16'7  45 
167  46 
167  46 
167  46 
167  47 
177  47 
177  47 
187  47 
187  47 
187  46 
197  46 
197  46 
207  46 


LUNE 
L.   C. 


H.  M. 

matin 
0  26 
0  52 


13 
27 
45 

4 
19 
39 

4 


lever 
9  5 
9  54 

10  36 

11  10 
11  36 
11  57 
matin 

0  13 
0  29 

0  49 

1  12 

1  36 

2  9 
2  53 

couc. 

9  35 

10  20 

10  52 

11  15 


Les  pluies  pendant  le  mois  de  juin 
Font  belle  avoine  et  ehétif  foin, 
n  n  'e«t  ai  grand  but  eette  terre 

Que  n'abatte  un  coup  de  tonnerre. 

Rechercher  des  relationg  distinguéee  pour  se  mettre  en  re- 
lief, «'est  reeonnaître  qu'on  ne  peut  briller  sans  le  reflet 
d 'autrui. 


17 
TUTS. 


1 

2 

3 

4 

5 

6 

7 

8 

9 

10 

11 

12 

13 

14 

15 

16 

17 

18 

19 

20 

21 

22 

23 

24 

25 

26 

27 

28 

29 

30 


18 


JUILLET 


31  JOURS 


Consacré  au  Précieux  Sang  ^S^^^^^ft  Signe  du  Lion 

Les  jours  décroissent  de  58  minutes. 
5  P.  Q.  le  3,  à  4h.  26m.  du  matin.  1        g;  D.  Q.  le  19,  à  Oh.  37m.  du  matin. 

®  P.  L.  le  IL  à  7h.  59m.  du  matin.  ©  N.  L.  le  25,  à  3h.  18m.  du  soir. 


Jours  de  la 

semaine. 

Sam. 

1 

b 

DIM. 

2|  b 

Lundi 

B'  r 

Mardi 

41  rt 

Merc. 

5;  b 

Jeudi 

6 

r 

Vend. 

7 

b 

Sam. 

81  bt 

DIM. 

9  b 

Lundi 

10  rf 

Mardi 

11,  b 

Merc. 

121  b 

Jeudi 

13  r+ 

Vend. 

14!  b 

Sam. 

15'  bt 

DIM. 

16:   b 

Lundi 

17:  bt 

Mardi 

18'  b 

Merc. 

19  b 

Jeudi 

20  b 

Vend. 

•21   b 

Sam. 

i22i  b 

DIM. 

Î23'  r 

Lundi 

241  vit 

Mardi 

251  r 

Merc. 

26'  b 

Jeudi 

i27!bt 

V'end, 

''&i\ri 

Sam. 

29  bt 

DIM. 

30i  b 

Lundi 

3] 

Ib 

FÊTES  RELIGIEUSES. 


Jeûne,   Octave  de  St  Jean-Bte,  d. 

4  Z'.  Visit.de  la  b.  V.  M.,  d.  2e  cl.  (Sol 

PRÉC.S.X.-S.,d.2ecl.(d'hier).  [SS.Ap.) 
De  l'Octave,  semid. 
St  Antoine-Marie  Zaccaria,  C,  d. 
Octave  des  SS.  Pierre  et  Paul,  doub 
SS.  Cyrille  et  Méthode, CC. PP., d. 
Ste  Elisabeth,  Ve,  semid. 

5  P.  DÉDic.  DES  Eglises,  d.  Ire  cl. 
Les  SS.  7  Frères,  MM.,  semid. 
St  Michel  des  Saints,  Conf. ,  doub 
St  Jean  Gualbert,  Abbé,  doub. 
St  Anaclet,  P.  et  M.,  semid. 
St  Bonaventure,  E.  D.,  doub. 
St  Henri,  Conf.,  semid. 
6P.  Oct.  de  la  Dédicace, d.(Sol.  S.  C.  ) 
St  Alexis,  Conf.,  semid. 
St  Camille  de  Lellis,  Conf.,  doub. 
St  \^incent  de  Paul,  Conf.,  doub. 
St  Jérôme  Emilien,  Conf,  doub. 
X.-D.  duMont-Carmel,d.m.  (dul6^ 
Ste  Marie-Madeleine,  doub. 
7  P.  St  Apollinaire,  E.  et  M.,  doub. 

Vtg.  de  St  Jacques  (bt  SS.  Anges), 
StJacques  LE  Maj.,  A.,d.  2e  cl.  (1) 
Ste  Anne,  pat.  de  la  P.  Q. ,  d.  Ire  cl. 
De  l'Octave  de  Ste  Anne,  semid.  (1) 
SS.  Nazaire,  etc.,  MM.,  semid. 
Ste  Marthe,  V.,  semid. 
8P.  Du  Dim.,  s.  (Sol.  Ste  Anne).  (1) 
St  Ignace  de  Loyola,  Conf., doub. 


SOLEIL 

Lev.  Cou. 

LUNE 

L.    C. 

h.m.Ih.m. 

H.    M. 

4  207  46 

11  33 

4  217  46 

11  54 

4  227  46 

matin 

4  237  45 

0  10 

4  23'7  45 

0  25 

4  247  44 

0  43 

4  247  44 

1    6 

4  257  44 

1  37 

4  267  44 

2  13 

4  26,7  42 

2  59 

4  27!7  42 

lever 

4  27|7  42 

9  12 

4  28i7  41 

9  41 

4  29i7  41 

10    4 

4  30-7  41 

10  20 

4  3li7  40 

10  35 

4  327  39 

10  54 

4  337  38 

11  15 

4  347  37 

11  35 

4  35  7  36 

matin 

4  35  7  35 

0     4 

4  37i7  34 

0  42 

4  3817  33 

1  81 

4  397  32 

2  31 

4  407  31 

couc. 

4  41!7  30 

8  49 

4  42J7  30 

9  17 

4  42!7  28 

9  37 

4  44'7  27 

9  52 

4  45i7  26 

10  11 

|4  4617  25 

10  29 

Pays 


De  la  eanieule  la  elaire  journée 
Annonce  une  bonne  année, 
Si  tu  sarcles  peu,  tu  moiseonneraa  peu. 
rude,  peuple  rude;  pays  gras,  peuple  paresseux 


H    n'y  a  eu    de    tout    teanpm    qu'un  «ertain    nombre    de 
ficelles  pour  gouverner  le  monde.  A.  TMers. 

(1)  Dans  le  diocèse  de  Montréal:  le  25,  r,  St  Jacques,  titulaire  de  la  cathédrale,  d. 
Ire  cl.  avec  oct.^le  27,  rt.  de  l'Oct.  de  St  Taajue»,  sd.  ;  le  S),  r*  Du  Dimanche,  sd. 


1» 
JUILLET. 


1 

2 
3 
4 

5 
6 

7 
8 
9 
10 
11 
12 
13 
14 
15 
16 
17 
18 

19 
20 
21 
22 
23 

24 
25 
26 
27 
28 
29 
30 
31 


so 


31  JOURS 

Signe  de  la  Vierge 


AOUT 

Consacré  au  Saint  Cœur 
de  Marie 

Les  jours  décroissent  de  1  heure  35  minutes. 
D  P.  Q.  le  1,  i  6h.  35m,  du  soir.  1        C  D.  Q.  le  17,  à  7h.  17m.  du  matin. 

®  P.  L.  Ie9,  àlOh.  Im.  du  soir  |        ©  N.  L.  le  23,  à  llh.  21m.  du  soir 

■J  P.  Q.  le  31,  à  llh.  27m.  du  matin. 


Jours  de  la 

semame. 

Mardi 

1 

b 

Merc. 

2 

b 

Jeudi 

3 

rt 

Vend. 

4 

b 

Sam. 

5 

b 

DIM. 

6 

b 

Lundi 

7 

b 

Mardi 

8 

rt 

Merc. 

9 

b 

Jeudi 

10 

r 

Vend. 

11 

r 

Sam. 

12 

b 

DIM. 

13 

b 

Lundi 

14 

vit 

Mardi 

15 

b 

Merc. 

16 

b 

Jeudi 

17 

r 

Vend. 

18 

b 

Sam. 

19 

bt 

DIM. 

20 

b 

Lundi 

21 

b 

Mardi 

22 

b 

Merc. 

23 

b 

Jeudi 

24 

r 

Vend. 

25 

b 

Sam. 

26 

b 

DIM. 

27 

b 

Lundi 

28 

b 

Mardi 

29 

r 

Merc. 

30 

b 

Jeudi 

31 

b 

FÊTES  RELIGIEUSES. 


SOLEIL 

Lev.  Cou. 


H 
St  Pierre-ès-Liens,  doub.  maj.  (1)  4 
Octave  de  Ste  Anne,  doub.  4 

Invention  de  St  Etienne,  semid.  4 
St  Dominique,  Conf.,  doub.  maj.  4 
N.-D.  des  Neiges,  doub.  maj.  4 

9  P.  Transfiguration  de  N.-S.,  d.m.4 
St  Cajetan,  Conf.,  doub.  4 

SS.  Cyriaque,  etc.,  MM.,  semid.  4 
Fî;^.StAlp.M.deLig.,E.D.,d.(du2)4 
St  Laurent,  M.,  doub.  2e  cl.  4 

Ste  Philomène,  V.  et  M.,  doub.  5 
Ste  Claire,  V-,  doub.  5 

10/'.  B.  J.-M.Vianney,  C.,doub.  (1)5 
Messe  de  la  Vig.  de  l'Assomption.  (1)  5 
ASSOMPTION,  doub.  Ire  cl.  5 

St  Hyacinthe,  Conf.,  doub.  5 

Octave  de  St  Laurent,  doub.  5 

St  Roch,  Conf.,  doub.  5 

Jeûne.  De  l'Octave,  semid.  5 

M  P.  StJoachim,  d.  2e  cl.  (Sol.  de  5 
Stejeanne-Frse  deC.  ,Ve,d.  [rAss.)5 
Octave  de  l'Assomption,  doub.  5 

Vig.  St  Philippe  Béniti,  C,  doub.  5 
St  BARTHÉLEMi,jAp.,  doub.  2e  cl.  5 
St  Louis,  roi,  Conf.,  doub.  5 

St  Bernard,  C.  D.,  doub.  (du  20).  5 
12  P.  St  Cœur  de  Marie,  doub.  maj.  6 
St  Augustin,  E.  D.,  doub.  5 

Décollation  de  St  Jean-Bte,  d.  maj.  5 
Ste  Rose  de  Lima,  V.,  doub.  5 

St  Raymond  Nonnat,  Conf.,  doub.|5 


H  M. 
24 
22 
21 
20 
19 
17 
16 
14 
12 
11 
9 


LUNE 
L.     C. 


1 

6  69 
916  57 
116  55 
126  64 
13  6  52 
146  50 
166  48 


6  46 
6  45 
6  43 
6  41 
6  40 
6  38 
6  36 


H,  M. 

10  47 

11  9 
11  35 
matin 

0  12 

0  53 

1  44 

2  43 
lever 
8  8 
8  27 

8  43 

9  3 
9  20 
9  39 

10  4 

10  36 

11  21 
matin 

0  16 

1  28 

2  38 

3  56 
couc. 

7  56 

8  12 
8  34 

8  50 

9  10 

9  a5 

10  8 


Août  humide,  hiver  rude; 

Août  sec,  hiver  neigeiix, 

Autant  vaut  eelui  qui  ehasae  et  rieii  ne  prend, 

Que  celui  qui  lit  et  rien  n'entend. 

L'on  n'arrive  à  rien  d'utile  en  ayant  peur  d'antre  «hoss 
que  de  l'erreur  et  de  la  lâcheté.  B.  F.  Lacordalr». 

(1)  Dans  le  diocèse  de  Montréal  :1e  1er  août,  r,  Octave  de  St  Jacques,  d.  ;  le  13 
août,  b,  St  Pierre-ès-Liens,  d.m.(du  1er);  leléaoût,  b,  B.  J.-M.Vianney,d.(du4.) 


*    81 
ÀOÏÏT. 


1 

2 

3 

4 

5 

6 

7 

8 

9 

10 

11 

12 

13 

14 

15 

16 

17 

18 

19 

20 

21 

22 

23 

24 

25 

26 

27 

28 

29 

30 

31 


23     . 


SEPTEMBRE 

Consacré  à  Saint  Michel 


30  JOURS 

Signe  de  la  Balance 


Les  jours  décroissent  de  1  heure  42  minutes. 
®  P.  L.  le  8,  à  llh.  3m.  du  matin.  1        ©  N.  L.  le  22.  à  9h.  43m.  du  matin. 

(g;  D.  Q.  le  15,  à  Oh.  57m.  du  soir.  |        î  P.  Q-  le  30.  à  6h.  14m.  du  matin. 


Jours  de  la 

semame. 

1 
Vend.     1 

bt 

Sam.       2 

bt 

DIM.  1  3 

vr 

Lundi 

4 

vrt 

Mardi 

5 

bt 

Merc. 

6 

vrt 

Jeudi 

7 

bt 

Vend. 

8 

b 

Sam. 

9 

b 

DIM. 

10 

b 

Lundi 

11 

bt 

Mardi 

12 

bt 

Merc. 

13 

bt 

Jeudi 

14 

r 

Vend. 

15 

b 

Sam. 

16 

rt 

DIM. 

17 

b 

Lundi 

18 

b 

Mardi 

19 

r 

Merc. 

20 

r 

Jeudi 

21 

r 

Vend. 

22 

b 

Sam. 

23 

rt 

DIM.  24 

b 

Lundi 

25 

vrt 

Mardi 

26 

rt 

Merc. 

27 

rt 

Jeudi 

28 

rt 

Vend. 

29 

b 

Sam. 

30 

b 

FÊTES  RELIGIEUSES. 


St  Gilles.Abbé, S. (rtPass.de  N.-S.) 
St  Etienne,  Conf. ,  semid, 
13  F.  Du  Dimanche,  semid.   (1) 
De  la  Férié  (bt  SS.  Anges). 
St  Laurent  Justinien,  E.  C,  semid. 
De  la  Férié  (bt  St  Joseph). 
T.  S.  Sacrement,  semid. 
Nativité  de  LAB.V.M.,doub.2e  cl. 
St  Pierre  Claver,  Conf.,  doub. 
14P.StNomdeMarie,d.m.  (S. de  la 
De  l'Octave,  semid.  (1)     [Nat.)  (1) 
De  l'Octave,  semid.   (1) 
De  l'Octave  semid.  (1) 
Exaltation  de  la  Ste  Croix,  d.  maj. 
Octave  de  la  Nativité,  doub.  (1) 
SS.  Corn,  et  Cyp.,  PP.  et  MM.,  sd. 
15P.N.-D.DEs7DouLEURS,d.2ecl. 
St  Joseph  de  Cop.,  Conf.,  doub. 
SS.  Janvier  et  ees  C,  MM.,  doub. 
Q. T.J.  F/g-.SS.Eustache,etc.,MM., 
St  Mathieu,  Ap.,  doub.  2e  cl.  [doub. 
Q.  Tps.J.  StThomas  de  Vill.  ,E.  C.  ,d. 
Q.  Tps.J.  St  Lin,  P.  et  M,,  semid. 
16/".  N.-D.  de  la  Merci,  doub.  maj. 
De  la  Férié  (bt  SS.  Anges). 
SS.  Cyp.  et  Justine,  MM.,  s.  (rtSS. 
SS.CômeetDamien,MM.,sd.[Apôt.) 
St  Wenceslas,  M.,  semid. 
St  Michel  et  touslesSS.Ang-.,d.2e 
St  Jérôme,  CD.,  doub. [cl. 


SOLEIL 

Lev.  Cou. 


H.  M 
6  34 

6  32 
30 
28 
27 
24 
23 
21 
19 
17 
16 
14 
12 
10 
7 


446 
456 
466 

486 


5  49l5  57 


5  50 
51 
52 
54 
56 
66 
57 
59 
0 
2 


LUNE 

L.  C. 


H.  M. 

10  48 

11  34 
matin 

0  31 

1  33 

2  40 

3  50 
lever 
7  6 
7  25 

7  46 

8  7 

8  37 

9  18 

10  8 

11  8 
matin 

0  19 

1  36 

2  53 

4  12 
couc. 

6  40 

6  53 

7  12 

7  35 

8  5 

8  41 

9  25 
10  19 


A  la  Sain.t-Mathi©u  (le  21)   1«»  jours 

Egaux  aux  nuits  dans  leur  cour*. 

Pluie  abondante  pendant  l'autonin» 

Annonce  printemps  sec. 

La  jalousie  est  un  hommag©  maladroit   qu«  l'infériorité 
rend  au  mérite. 

(1)  Dans  les  diocèses  de  Montréal,  de  Valleyfield  et  de  îoliette  :  le  3  sept.. 
Solennité  de  la  Nativité  de  la  B.  V.  M.  ;  le  10  sept.,  b,  St  Nom  de  Marie,  fête 
patronale,  doub.  1ère  cl.  avec  octave  ;  les  11, 12,  13  et  15  sept.,  bfi  de  l'Octave  du 
St  Nom  de  Marie,  semid. 


23 
SEPTF.IffBIŒ. 


1  . 

2  . 

3  . 

4  . 

5  . 

6  . 

7  . 

8  . 
9 

10 
11 
12 
13 
14 
15 
16 
17 
18 
19 
20 
21 
22 
23 
24 
25 
26 
27 
28 
29 
30 


24 


OCTOBRE 

Consacré  aux  Anges  Gardiens 


31  JOURS 

Signe  du  Scorpion 


Les  jours  décroissent  de  1  heure  44  minutes. 
®  P.  L.  le  7,  à  llh.  17m.  du  soir.  @  N.  L.  le  21,  à  llh.  15m.  du  soir, 

g;  D.  Q.  le  U.  à  6h.  52m.  du  soir.  |        D  P.  Q.  le  30,  à  Ih.  48m.  du  matin. 


^TeZâVe^  i  <=^-                 FÊTES  RELIGIEUSES. 

SOLEIL 

Lev.  Cou. 

LUN-E 
L.       C. 

H.M.lH.M- 

H.     M. 

DIM. 

1    b 

IIP.  N.-D.  DU  St  Ros.\iRaM.2ecl.;6    3|5  37 

11  20 

Lundi 

2    b 

SS.  Anges  Gardiens,  doub.  maj. 

6      45  35 

matin 

Mardi 

3vrt 

De  la  Férié  (r+  SS.  Apôtres). 

6    55  33 

0  23 

Merc. 

4 

b 

St  François  d'Assise.,  C,  d.  maj. 

6    75  31 

1  32 

Jeudi 

6 

bt 

Du  T.  S.  Sacrement,  semid. 

6    85  30 

2  44 

Vend. 

6 

b 

St  Bruno,  Conf.,  doub. 

6    9,5  27 

3  59 

Sam. 

7 

bt 

De  l'Immaculée  Conception,  semid. 

6  ll|5  25 

5  14 

DIM. 

8 

b 

18/^.  Matern.B.V.M.,d.m.  (Sol.  S.6  12  5  24 

lever 

Lundi 

9 

rt 

SS.  Denis,  etc.,  MM.,  sd.    rMichel).|6  12 

5  21 

6  10 

Mardi 

10 

bt!  St  Frs  de  Borg-ia,  Conf.,  semid.        6  14 

5  20 

6  39 

Merc. 

11 

vrt'  De  la  Férié  (bt  St  Joseph).                6  15 

5  19 

7  16 

Jeudi 

12   bf  Du  T.  S.  Sacrement,  semid. 

6  17 

5  17 

8    3 

Vend. 

13|  bt|  St  Edouard,  Conf.,  semid. 

6  18 

5  14 

9    2 

Sam. 

14    r     St  Calixte,  P.  et  M.,doub. 

6  20 

5  12 

10  10 

DIM. 

15   b  1  19  P.  Pureté  de  la  B.  V.  M.,  d.  m. 

6  21,5  11 

11  23 

Lundi 

16    b  1  St  Gérard  Majella,  Conf.,  doub.  (1) 

6  23J5    9 

matin 

Mardi 

17    b  !  B.  Marg-uerite-Marie  Alac. ,V^,  d. 

6  2415    7 

0  38 

Merc. 

18    r  '  St  Luc,  Evang.,  doub.  2e  cl.             6  255     5 

1  55 

Jeudi 

19    b  i  St  Pierre  d'Alcantara,  Conf.,  doub.  6  265     4 

3  11 

Vend. 

20    b  i  St  Jean  de  Canti,  Conf.,  doub.          6  285    2 

4  29 

Sam. 

21  r  1  Ste  Ursule  et  sesC.,VV.  et  MM.,  d.l6  29,5     1 

5  35 

DIM. 

22   b    20  F.  Patron,  de  la  B.  V.  M.,  d.  m.i6  31 14  59 

couc. 

Lundi 

23    b     T.  S.  Rédempteur,  doub.  maj.            :6  324  57 

5  37 

Mardi 

24    b  1  St  Raphaël,  Archang-e, doub. maj.    '6  334  55 

6    4 

Merc. 

25    rt 

SS.Chr.etDarie,MM.,s.(b+StJos.);6  a54  53 

6  38 

Jeudi 

26  bf 

Du  T.  S.  Sacrement,  semid.               6  364  52 

7  19 

Vend. 

27  vif 

F»;^.SS.SimonetJude(rtP.deN.-S.)6  38;4  50 

8    8 

Sam. 

28  r 

SS.  Simon  et  Jude,  Ap.,  d.  2e  cL    6  394  48 

9    5 

DIM. 

29  vr 

21  P.  Du  Dimanche,  semid.                6  41  4  47 

10    8 

Lundi 

30vrt 

De  la  Férié  (bt  SS.  Angfes).              6  424  46 

11  14 

Mardi 

31  vit 

A/îne.  F/>.delaTouss.(r+SS.Apôt.)6  434  45 

matin 

OÙ  le  rent  couche  à  la  Saint-DeniB   (le  9) 

n  y  reste  les  troi«  quarta  de  l'année. 

Dîne  «obrement,  soupe  bonnement, 

Dors  pa««ablement  et  tu  vivras  longtemps. 

Autant  tu  retrancheras  à  tee  pl&isirB,  autant  tu  ajoutera» 
à  ta  vertu.  laocrate. 

(1)  Dans  la  provinçç  de  Montréal,  vrf  De  la  Férié  (bf  SS.  Anges). 


25 
OCTOBKE. 


1 

2 
3 

4 
5 
6 

7 

8 

9 
10 
11 
12 
13 
14 
15 
16 
17 
18 
19 
20 
21 
22 
23 
24 
25 
26 

27 

28  , 
29 

30  . 

31  , 


21 


30  JOURS 

signe  du  Sagittaire 


NOVEMBRE 

Consacré  aux  Ames  du 
Purgatoire 

Les  jours  décroissent  de  1  heure  17  minutes. 
®  P.  L.  le  6.  à  lOh.  54m.  du  matin.        |        ©  N.  L.  le  20,  à  3h.  53m.  du  soir. 
X  D.  Q.  le  13.  à  2h.  26m.  du  matin.        |        î  P-  Q.  le  28.  à  8h.  4Sm.  du  soir. 


Jours  de  la 

semaine. 

Merc. 

1 

Jeudi 

2 

Vend. 

3 

Sam. 

4 

DIM 

Lundi 

Mardi 

Merc. 

Jeudi 

Vend. 

Sam. 

DIM. 

Lundi 

Mardi 

Merc. 

Jeudi 

Vend. 

Sam. 

DIM. 

Lundi 

Mardi 

Merc. 

Jeudi 

Vend. 

Sam. 

DIM. 

Lundi 

Mardi 

Merc. 

Jeudi 


FÊTES  RELIGIEUSES. 


SOLEIL 

Lev.  Cou. 


TOUSSAINT,  d.  Ire  cl.  (d'oblig.)  6  44 


LUNE 
L.      C. 


H. M 

4  44 

Trépassés,  doub.  6  464  42 

De  l'Octave,  semid.  6  484  40; 

St  Charles  Borr.,  E.C.,  doub.  6  4914  39 

22  P.  Du  Dimanche,  semid.  6  514  37 

De  l'Octave,  semid.  ,6  52 

De  l'Octave,  semid.  6  54 

Octave  de  la  Toussaint,  doub.  6  55 


Dédie,  de  la  Basil,  de  Latran,  d.m.  6  56 


St  André  Avellin,  Conf.,  doub, 
St  Martin,  E.  C,  doub. 

12  vr  !  23  P.  Du  Dimanche,  semid. 

13  bt;  St  Didace,  Conf,,  semid. 
14i    r  I  St  Josaphat,  E.  et  M.,  doub. 

15  b  '  Ste  Gertrude,  V.,  doub. 

16  b  I  St  Stanislas  de  Kostka,  Conf.,  d. 

17  bt  St  Grégoire  le  Thaumat. ,E.  C,  sd. 


36 
34 
821 
81 
29! 
28' 
4  27 
4  26 


18  b     Déd.  des  B.  de  SS.  Pierre  et  Paul, 

19  b  124/'.  Ste  Elisabeth,  Ve,  doub.  [d.m. 

20  b  i  St  Félix  de \'alois,  Conf.,  doub. 
21]  b  Présentation  DE  laB.V.M.,  d.m. 
22!  r  :  Ste  Cécile,  V,  et  M,,  doub. 
23;  r  !  St  Clément,  P.  et  M.,  doub,  j7  16 
24'  b  I  St  Jean  de  la  Croix,  Conf.,  doub.  7  17 
25!  r  i  Ste  Catherine,  V.  et  M.,  doub.  7  18 
26|  b     25  P.  St  Silvestre,  Abbé,  doub.         :7  19 

27  b     St  Léonard  de  P.  Maurice, C, doub.  7  21 

28  vrt  De  la  Férié  (rf  SS.  Apôtres).  7  22 
29|vlt|  Vigile  de  St  André  (bf  St  Joseph).  7  23 
1301  r  !  St  .A.ndré,  Ap.,  doub.  2e  cl.  7  25 


4  26 

4  25 

4  24 

4  23 

7    84  22 

7  11,4  21 

7  124  20 

7  13l4  19 

7 


H.     M. 

0  22 

1  35 

2  48 

4  3 

5  18 
lever 
5  11 

5  57 

6  52 

8  0 

9  14 

10  80 

11  44 
matin 


0 
17 
27 
35 
46 
57 


4  18 

4  18 

4  17 

4  16 

4  15 

4  15 

4  14 

4    13: 

4  12l 

1 

2 
3 

4 
5 
6 
couc. 

5  14 

6  1 

6  56 

7  56 

8  59 

10  6 

11  16 
matin 

0  27 


Autant  d'heures  de  soleil  le  jour  d«  la  Toussaint, 

Autant  de  semaines  à  souffler  dans  see  mains. 

Neige  d©  Saint-André  (!•  10) 

Menace  de  cent  jours  durer. 


Le  flot  chasse  le  flot.  La  renommée  ^t  comme  ces  vagues 
qui  viennent  se  briser  au  rocher  pour  «e  reperdre  bientôt 
dans  la  grande  mer  de  l'oubli. 


27 
NOVEMBRE. 


1 

2 

3 

4 

5 

6 

7 

8 

9 

10 

11 

12 

13 

14 

15 

16 

17 

18 

19 
20 
21 
22 
23 
24 
25 
26 
27 
28 
29 
30 


28 


DECEMBRE 


31  JOURS 

Signe  du  Capricorne 


Consacré  à  Marie  conçue 
sans  péché 

Les  jours   décroissent  de   20  minutes   du  1er  au   20,  et  croissent   de  5  minutes 

du  21  au  23. 
®  P.  L.  le  5,  i  9h.  58m.  du  soir  1        ©  N.  L.  le  20,  à  lOh.  46m.  du  matin, 

(g;  D.  Q.  le  12.  à  Oh.  52m.  du  soir.  5  P.  Q.  le  28,  à  Ih.  58m.  du  soir. 


Jours  de  la 

semaxne. 

Vend. 

1 

vr+ 

Sam. 

2 

r+ 

DIM. 

3 

vl* 

Lundi 

4 

b 

Mardi 

o 

b 

Marc. 

6 

b 

Jeudi 

7 

b 

Vend. 

8 

b 

Sam. 

9 

bt 

DIM. 

10 

vl 

Lundi 

11 

bt 

Mardi 

12 

b 

Merc. 

13 

r 

Jeudi 

14 

bf 

Vend. 

15 

b 

Sam. 

16 

rt 

DIM. 

17 

vl» 

Lundi 

18 

b 

Mardi 

19 

vit 

Merc. 

20 

vit 

Jeudi 

21 

r 

Vend. 

22 

vit 

Sam. 

23 

vl 

DIM. 

24 

vl* 

Lundi 

25 

b 

Mardi 

26 

r 

Merc. 

27 

b 

Jeudi 

28 

vl 

Vend. 

29 

r 

Sam. 

30 

b 

DIM. 

31 

b 

FÊTES    RELIGIEUSES. 


SOLEIL 

Lev.  Cou. 


De  la  Férié  (rf  Pass.  de  N.-S.) 
Ste  Bibiane,V.  et  M.,  semid. 
1er  de  l'Avent,  Ire  cl.,  semid. 
St  Pierre  Chrysologue,  E.D. ,  doub. 
St  François-Xavier,  C,  d.m.(du3). 
Jeûne.  St  Nicolas,  E.  C,  doub. 
Vig.  St  Ambroise,  E.  D.,  doub. 
JeÛ7ie.   L'IMMAC.  CONC,  d.  Ire 
De  l'Octave,  semid.     [cl.  (d'oblig.) 
2e  de  l'Avent,  2e  cl.,  semid. 
St  Damase,  P.  C. ,  semid. 
Transi.  S.  M.  de  Lorette,d.  m.  (du  10). 
Jeûne.  Ste  Lucie,  \'.  et  ^L,  doub. 
De  l'Octave,  semid. 
Jeûne.  Oct.  de  llmm.  Conc,  doub. 
St  Eusèbe,  E.  et  I\L,  semid. 
3e  de  l'Avent,  2e  cl.,  semid.  (1) 
Expect.  de  la  B.  \.  M.,  d.  m. 
De  la  Férié. 

Q.  Tps.  Jeûne.  Vig.  De  la  Férié. 
St  Thomas,  Ap.,  doub.  2e  cl. 
0.  Tps.  Jeûtie.   De  la  Férié. 
O.  Tps.  Jeûne.    De  la  Férié. 
4e  de  l'Av.  ,  2e  cl. ,  Vig.  de  Noël,  d. 
NOËL,  doub.  Ire  cl. 
St  Etienne,  ]\L,  doub.  2e  cl. 
St  Jean,  Apôt.  etEvang-.,  d.  2e  cl. 
SS.  Innocents,  MI\L,  doub.  2e  cl. 
St  Thomas  de  Cantorb. ,  E.  et  I\L ,  d. 
De  l'Octave,  semid. 
D.  dans  VO.   St  Silvestre,  P^  C ,  d^  _ 
Regarde  comment  sont  menée» 
Depuis  Noël  douze  journées, 
Car  en  suivant  ces  douze  jours, 
Lea  douze  mois  feront  leur  cours. 


H. M. 

4  12 
4  12 


284  12 


29 
30 
31 
32 
33 
35 
35 
36 
37 
38 
39 
39 
40 
41 
42 
7  42 


LUNE 

L.  C. 


454  15 


M. 

43 

48 

8 

29 
52 
lever 

5  42 

6  55 

8  12 

9  32 
10  50 
matin 

0  7 
1 
2 
8 
4 
5 
7 
couc. 

4  49 

5  48 

6  50 

7  57 
9  5 

10  13 

11  24 
matin 

0  85 

1  43 

8  2 


18 
26 
36 
47 
54 
0 


Rends  souvent  grâces  à  Dieu  de  tous  les  biens  qu'il  t'a 
faits,  de  sorte  que  tu  sois  digne  d 'en  avoir  davantage. 

S.  Lonls,  roi. 

'X(l)    Pas  d'offices  votifs  depuis  le  17  décembre. 


29 
DECEMBRE. 


1 

2 
3 

4 

5 
6 

7 

8 

9 
10 
11 
12 
13 
14 

15 

16 

17 

18 

19 

20  , 
21 

22  , 

23  , 

24  . 

25  . 
26 

27  , 

28  . 

29  . 

30  . 

31  . 


80 


Sa  Reconnaissance 
n'a  rien  de  surprenant 


Il  doit  sa  guérison  aux  GIN  PILLS  (pilules  de 
genièvre)  absolument. 


Si  vous  désirez  savoir  ce  que  les  GIN  PILLS  (pilules  de  g^e- 
nièvre)  peuvent  faire  dans  les  cas  de  Maladies  des  Rognons  et  de  la 
Vessie,  vous  n'avez  qu'à  écrire  à  M.  Fraser.  Il  vous  l'apprendra  ; 
car  il  sait  ce  qu'il  en  est.  Durant  nombre  d'années,  il  a  souffert  du 
Mal  de  Reins,  du  Mal  de  Tête,  de  l'Indigestion,  de  la  Bile,  dont  la 
Maladie  des  Rognons  est  ordinairement  accompagnée.  La  vie  a  été 
pour  lui  un  cauchemar.  Il  a  essayé  à  peu  près  tout  ce  qui  est  connu 
pour  la  Maladie  des  Rognons.  Il  a  pris  toutes  sortes  de  médica- 
ments, mais  ses  rognons  le  faisaient  toujours  souffrir  de  plus  en  plus. 
Il  en  était  au  désespoir,  lorsque  notre  annonce  des  GIN  PILLS 
(pilules  de  genièvre)  lui  tomba  sous  les  yeux;  il  se  décida,  comme 
dernier  recours,  à  en  faire  l'essai. 

Bridgeville,  N.-E. 

"Durant  vingt-cinq  ans,  j'ai  souffert  de  la  Maladie  des  Ro- 
gnons et  de  la  Vessie  et  reçu  les  soins  de  plusieurs  médecins,  sans 
cependant  en  retirer  beaucoup  de  soulagement.  J'avais  abandonné 
tout  espoir  de  guérison  quand  j'essayai  les  GIN"  PILLS  (pilules  de 
genièvre).  Maintenant  je  suis  heureux  de  déclarer  que  j'ai 
été  guéri  après  avoir  employé  quatre  boîtes  de  GIN  PILLS  (pilules 
de  genièvre)." 

Une  dépense  de  deux  dollars  seulement  en  GIN  PILLS  (pilu- 
les de  genièvre)  opéra  ce  que  tous  les  médecins  n'avaient  pu  obtenir. 
Quatre  boites  seulement  ont  guéri  M.  Fraser.  Les  GIN 
PILLS  (pilules  de  genièvre)  vous  guériront  radicalement  de  la 
Maladie  des  Rognons,  des  Urines  brûlantes,  de  la  Suppression  ou 
de  l'Incontinence  des  Urines,  du  Mal  de  Reins,  du  Rhumatisme,  de 
la  Sciatique,   ou   de  la   Pierre  dans  la  Vessie. 

Vous  n'avez  pas  à  achetef  les  GIN  PILLS  (pilules  de  geniè- 
vre) pour  en  faire  l'essai — ni  à  en  payer  le  coût  si  elles  ne  vous  sou- 
lagent pas.  Vcus  pKJuvez  obtenir  un  échantillon  gratuit  de  GIN 
PILLS  (pilules  de  genièvre)  en  écrivant  A  la  "National  Drug 
and  Chemical  Co.,  of  Canada,  Limited"  (Dept.  R.A.  Toronto.) 
Essayez-les  et  voyez  si  elles  ne  vous  font  i>as  de  bien — puisprocurez- 
vous  les  boites  régulières  chez  votre  fournisseur— 50c  la  boite,  6  pour 
§2.50.  Si,  après  fessai  de  six  boîtes  de  GIN  PILLS  (pilules  de  ge- 
nièvre), vous  n'avez  pas  constaté  aucun  soulagement,  retournez 
tout  simplement  les  boîtes  vides  à  votre  pharmacien  et  votre  argent 
vous  sera  de  suite  remboursé.  Chaque  boite  de  GIN  PILLS  (pilules 
de  genièvre)  est  vendue  avec  cette  garantie  positive,  nous  croirons 
à  votre  parole  si  vous  désirez  que  votre  argent  vous  soit  remis.  Ecri- 
vez pour  l'échantillon  gratuit— essayez  les  GIN  PILLS  (pilules  de 
genièvre) — puis  procurez-vous  les  boîtes  régulières  de  votre  fournis- 
seur. Si  vous  ne  pouvez  obtenir  les  GIN  PILLS  (pilules  de  geniè- 
vre) dans  votre  voisinage,  écrivez  directement  à  la  "National 
Drus  and  Chemical  Co.)  Toronto")  et  envoyez  timbres 
ou  mandat-poste  pour  en  solder  le  coût. 


Charade  No  9  :    Jeton. 


31 

JANVIER. 

EPHEMEREDES  1910. 

1 — Installation  de  Wm-J.  Gaynor  à  la  mairie  de  New-York. 

3 — La  Sterling  Bank  of  Canada  ouvre  une  succursale  à 
Winnipeg. 

6 — Lord  Strathcona  souscrit  $25,000  pour  aider  à  enrayer 
l'épidémie  de  la  tj'phoïde  qui  sévit  à  Montréal. 

7 — M.  Godefroy  Langlois  abandonne  la  direction  du  journal 
"Le  Canada". 

7 — M.  L.-J.  Lemieux,  député  de  Gaspé  au  parlement  local, 
est  nommé  shérif  de  Montréal. 

7 — A  MontréaJ,  mort  de  Mlle  Robertine  Barry  ("Fran- 
çoise"), femme  de  lettre  distinguée. 

8 — ^A  Rome,  mort  de  S.  E.  le  cardinal  SatoUi,  âgé  de  70  ans. 
10 — Dissolution  du  parlement  anglais,  par  S.M.Edouard  VII. 
11 — Un  traité  entre  le  Royaume-Uni  et  les  Etats-Unis,  rela- 
tif   à    l'emploi    des    eaux     limitrophes,    est     signé    à 
Washington. 

14 — L'hon.  W.-A.  Weir,  trésorier  provincial,  démissionne. 

15 — ^Premier  jour  de  rotation  aux  élections  générales  de 
l 'Angleterre. 

16 — ^S.  G.  Mgr  Heylen,  évêque  de  Namur  (Belgique),  et  pré- 
sident du  Comité  permanent  des  Congrès  eucharisti- 
ques internationaux,  arrive  à  Montréal. 

16 — Graves  émeutes  à  Naples,  provoquées  par  l'augmentation 
du  loyer  des  ouvriers. 

17 — A  l'Hôtel-Dieu  de  Montréal,  mort  du  R.  P.  Léonardo, 
ex-desservant  de  la  colonie  italienne;  âgé  de  55  ans. 

17 — ^A  Washington,  ouverture  de  la  conférence  des  gouver- 
neurs de  tous  les  Etats,  par  le  président  Taft. 

18 — 'A  Ottawa,  ouverture  du  Congrès  d'éducation  des  Cana- 
diens-français d'Ontario. 

20 — ^Ouverture  de  la  1ère  session  du  12ème  parlement  de  la 
'Colombie  Anglaise,  par  le  lieutenant-gouverneur  Pa- 
terson. 

20 — ^Mise  en  nomination  des  candidats  à  la  mairie,  au  bureau 
■de  contrôle  et  des  échevins  de  la  ville  de  Montréal. 

21 — Catastrophe  à  Espanola,  Ont.;  le  pont  jeté  sur  la  Spanish 
River  s'effondre  au  passage  d'un  train;  37  morts  et 
45  blessés. 

24 — 'En  France,  par  suite  des  pluies  persistantes,  les  inonda- 
tions atteignent  les  proportions  d'une  catastrophe. 

25 — Ouverture  de  la  2ème  session  du  12ème  parlement  de 
Toronto. 

27 — La  ville  de  Paris  devient  une  nouvelle  Venise;  plus  de 
chemin  de  fer,  effondrements  partout. 

29 — Le  niveau  de  la  Seine  commence  à  baisser. 


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Rien  ne  contribue  plus  au  mauvais  fonc- 
tionnement d'une  plume  à  réservoir  (Plume- 
Fontaine),  que  la  qualité  de  l'encre  dont  on 
fait  usage.  Le  mélange  de  diverses  enci  es  produit  aussi  généralement 
une  action  chimique  qui  l'épaissit,  et  la  rend  impropre  au  service  d'aucune 
plume-fontaine. 

Ce  n'est  qu'après  avoir  fait  des  expériences  avec  l'encre  de  nom- 
breux fabricants,  et  sans  résultats  satisfaisants,  que  nous  avons  décidé 
de  fabriquer  nous-mêmes  une  encre,  de  laquelle  nous  pourrions  garantir 
la  qualité  et  avoir  la  certitude  que,  avant  de  lui  faire  porter  notre  mar- 
que de  commerce,  elle  possède  réellement  toutes  les  propriétés  qu'elle 
doit  avoir  pour  une  ENCRE  SUPERIEURE. 

Elle  se  livre  en  flacons  de  toute  grandeur 
De  2  onces  à  une  pinte.     Combinaison— Bleue— Noire 

pour  écrire  et  copier. 

Il  est  incontestable  que  si  cette  encre  reste  toujours  fluide  dans  le 
réservoir  d'une  plume-fontaine,  telle  que  l'IDEAL  DE  WATERMAN, 
elle  doit  aussi  donner  pleine  et  entière  satisfaction  lorsqu'on  veut  s'en 
servir  pour  écrire  avec  une  plume  en  acier. 

C'est  à  cette  précieuse  qualité  qu'elle  doit 
sa  haute  renommée  et  l'accroissement  constant 
de  sa  demande. 


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33 


FEVRIER. 

EPHEMERIDES  1910. 

1 — Le  nouveau   traité   de   commerce    franco-canadien   entre 

en  vigueur. 

1 — Le   résultfit   final    des  élections   générales   en   Angleterre 

donne  une  majorité   de  124  voix  au  parti   ministériel. 

1 — Elections  municipales  à  Montréal:  M.  le  docteur  Guerin 

est  élu  par  une  majorité  de  12,954  voix.     9  candidats 

perdent  leur  dépôt. 

1 — Attaque  du  palais  de  glace,  à  Montréal,  par  les  clubs  de 

raquetteurs. 
2 — Mort    inopinée    du    R.  P.  Albert,  de    la    Compagnie    de 

Marie,  supérieur   de  la  maison  de  Dorval. 
2 — Mort  de  sir  George  A.  Drummond.  sénateur  et  industriel; 

âgé  de  81  ans. 
3 — Mort  de  M.  l'abbé  Adolphe  Bérard,  curé  de  Verchères, 

dans  sa  60ème  année. 
6 — A  Paris,  la  première  représentation  de  la  nouvelle  pièce 
d'Edmond  Rostand,  "  Chanteclerc",  est  couronnée  de 
succès.     La   recette    de  .$1.5.600    est  destinée  aux  vic- 
times de  l'inondation. 
9 — Démission   du  cabinet  espagnol. 
9 — A  Ottawa,  mort  subite  de  î'hon.  G.-B.  Baker,  sénateur; 

âgé  de  76  ans. 
10 — Ouverture   de  la   3ème   session    du   12ème    parlement   du 
Manitoba,  ainsi  que  de  la  1ère  session  du  2ème  parle- 
ment de  l'Alberta. 
11 — Le  paquebot  transatlantique  "  Général-Chanzy",  se  ren- 
dant  de   Marseille   à   Alger,   avec    150  passagers,   fait 
naufrage  en  Méditerranée,  près  des  îles  Baléares.    Un 
membre  de  l'équipage  est  l'unique  survivant. 
13 — Désastreux     incendie    à    Ottawa,     rue    Rideau  ;     pertes. 

$97,500. 
13 — Première  conférence  du  R.  P.  Ponsard,  oratorien,  prédi- 
cateur de  la  station  quadragésimale  à  l'église  Notre- 
Dame  de  Montréal. 
1.5 — A   Ottawa,  I'hon.  W.-S.  Fielding  fait  rapport  des  négo- 
ciations avec  l 'Allemagne,  pour  la  suppression  de  la 
surtaxe  du  tarif. 
17 — 'Election    dans    le    comté   de   Gaspé    au  parlement  local. 
M.  J.-L,  Perron,  avocat,  élu  par  une  majorité  de  713. 
21 — M.   Napoléon   Drouin   est   élu  maire   de  Québec,  par  une 

majorité  de  1,300  voix. 
21 — Ouverture    du    nouveau    parlement    anglais,   par    S.   M. 

Edouard  VII. 
25 — L'on  signale  la  rupture  du  cable  sous-marin  des  Tles  de 
la  Madeleine. 


34 


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Téléphones  :  Main  1338  et  1339 


AU  HASABD  DES  BENCONTBES. 

Si  la  distinction  naturelle  et  l'élégance  d'allure  sont  le 
privilège  d'un  petit  nombre  de  personnes  Beulement,  la  poli- 
tesse et  les  bonnes  manières  sont,  au  contraire,  obligatoires 
pour  tout  le  monde. 

On  raconte  qu'un  jour  Louis  XV  sortait  de  Versailles  en 
compagnie  de  son  gouverneur,  lorsqu'aux  portes  du  palais, 
un  décrotteur,  apercevant  le  jeune  roi.  se  découvrit  et  salua. 

Le  gouverneur,  quittant  alors  la  main  de  son  royal  élève, 
rendit  le  salut  au  pauvre  diable. 

— Mais  il  me  semble,  interrogea  le  roi,  que  vous  saluez 
un  domestique? 

— Sire,  je  préfère  saluer  un  domestique  que  d'entendre 
dire  qu  'un  domestique  est  plus  poli  que  moi. 

Ce  gouverneur,  qui  tenait  à  sa  réputation,  était  un  hom- 
me avisé,  car  le  monde  a  vite  fait  de  classer  les  gens,  selon 
leur  mérite  apparent,  dans  la  catégorie  des  gens  bien  élevés 
ou   dans  la  catégorie   de  ceux  qui  ne  le  sont  pas. 


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Charade  No  2:    Feuilleton. 


35 

MAES. 

EFHEMEBIDES  1910. 

1 — Les  Filles  de  la  Sagesse  prennent  la  direction  domesti- 
que de  l'hôpital  Sainte- Justine,  à  Montréal. 

1 — Mort  de  José  Domingo  de  Obaldia,  président  de  Panama  ; 
âgé  de  65  ans. 

3 — Le  brise-glace  "Montcalm"  part  de  Québec  pour  les 
Sept-Iles. 

4 — A  Philadelphie,  grève  formidable  des  employés  de 
transit;  7.5,000  hommes  quittent  l'ouvrage. 

4 — Terrible  désastre  sur  la  ligne  du  C.  P.  R.,  à  Rodger's 
Pass.  Un  train  de  déblaiement  et  une  cinquantaine 
d'ouvriers  sont  ensevelis  sous  une  avalanche  des 
monts  Selkirk. 

6 — L'Union  St-Joseph  et  St-Michel,  de  Sorel,  célèbre  avec 
éclat  le  cinquantenaire  de  sa  fondation. 

7 — La  banque  de  St-Stephen,  N.  B.,  ferme  ses  portes. 

7 — >A  Percé,  mort  de  M.  J.-X.  Lavoie,  protonotaire  du  dis- 
trict de  Gaspé. 

6 — A  Berlin,  les  socialistes  protestent  contre  la  loi  du  suf- 
frage.    Sanglantes  manifestations. 

6 — S.  M.  Edouard  VIT  assiste  incognito  à  la  représentation 
de  "Chanteclerc",  à  Paris. 

7 — La  traverse  de  Longueuil  est  fermée  à  la  circulation 
des  voitures. 

7 — 'A  New- York,  mort  du  docteur  Louis  Klopsch,  rédacteur 
en  chef  du  "Christian  Herald";  âgé  de  58  ans. 

7 — ^S.  S.  Pie  X  accorde  une  dernière  audience  à  Mgr  Bégin. 

8 — L'hon.  S.-N.  Pérodeau,  C.  L.,  est  nommé  ministre  sans 

portefeuille  dans  le  cabinet  Gouin. 

10 — Les  amendements  de  MM.  Borden  et  Monk,  au  bîM  de 

la  marine  canadienne,  sont  rejetés,  le  premier  par  un 

vote  de  55  voix,  et  le  second  par  157. 

15 — ^Ouverture   de   la   2ème   session    du   llème   parlement   de 

Québec,  par  le  lieutenant-gouverneur  Pelletier. 
18 — iConflagration  à  Yokohama   (Japon).     Plus  de  500  bâtis- 
ses détruites. 
19 — Inauguration    d'un    ascenseur    à    la    coupole    de    Saint- 
Pierre  de  Eome. 
22 — ^Fin  de  la  grève  des  employés  de  transit,  à  Philadelphie. 

30,000  unionistes  retournent  au  travail. 
29 — Les  pilotes  de  Québec  célèbrent  le  cinquantenaire  de  la 

fondation  de  leur  association. 
30 — Le  remorqueur  "Robert  Mackay"  évolue  dans  le  port 

de  Montréal. 
31 — Au  Monument  National,   conférence    d'adieu  du    R.  P. 
Ponsard,  "Chants  de  France". 


M 

QUEL  EST,    SELON  VOUS,   LE   PLUS  BEL  ELOGE   QUE 
L'ON  PUISSE  FAIRE   D'UNE   FEMME? 

Eéponses:    "Elle  sait  penser,  agir,  se  taire  et  prévoir. 

'  '  Son  intelligence  est  fixée  dans  le  beau,  son  cœur  dans  le 
bien,  sa  volonté  dans  le  sacrifice. 

'  *  C  'est  une  femme  de  caractère,  incapable  de  fléchir  de- 
vant le  respect  humain,  et  une  femme  de  dévouement  qui  ne 
recule  Jamais  devant  le  sacrifice. 

"Présente,  on  l'oublie;    absente,  on  la  réclame. 

*  '  Elle  est  comme  le  rayon  qui  éclaire,  échauffe,  vivifie  tout, 
sans  tenir  la   moindre  place. 

"Elle  a  rendu  meilleurs  tous  ceux  qui  l'ont  approchée." 

Cette  dernière  pensée  nous  fournira  notre  Bouquet  spiri- 
tuel: 

"Eendons  meilleurs  tous  ceux  qui  nous  approchent." 

Ou  bien,  comme  ce  bon  saint  dont  parle  le  P.  Delaporte 
dans  l'une  de  ses  légendes  (l'ombre  seule  de  ce  saint  gué- 
rissait les  malades)  : 

Faire  le  plus  de  bien  sans  m'en  apercevoir. 

Devenir  saint  sans  le  savoir; 

Semer  joies  et  bonheur  sans  cueillir  de  louanges! 


Les 
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sont  les  plus  vendables  parce  que  les  dessins 
et    les    couleurs    sont    des    plus    attrayants. 

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raison  que   tous    le&  prix    sont   plus  bas    que 

ceux  des  autres  manufacturiers  :-:  :-: 

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La  Compagnie  J.-B.  Rolland  &  Fils,   Montréal. 


Charade  No  11:    Banqueroute. 


i7 
AVRIL. 

EPHEMERIDES  1910. 

1 — Le  bateau  traversier  "Longueuil"  arrive  dans  le  port 

de  Montréal. 
3 — Le  fleuve  est  libre  de  glace  jusqu'au  golfe. 
6 — Mort  subite  de  S.  G.  Mgr  John  Cameron,  évêque  d'An- 

tigonish,  dans  sa  85ème  année. 
7 — Mgr   Sbarretti,    délégué   apostolique   au    Canada,   quitte 

Ottawa  pour  Eome. 
9 — A  Montréal,  mort  du  lieutenant-colonel  Alex.-A.  Steven- 
son, ancien  éclievin;  âgé  de  81  ans. 

14 — Les  bateaux  de  la  Compagnie  Richelieu  commencent  leur 
service  régulier  entre  Montréal  et  Québec. 

14 — A  Alexandria,  pose  de  la  pierre  angulaire  de  la  première 
église  catholique  canadienne-française,  par  S.  G.  Mgr 
MacDonell. 

14 — ^Sacre  de  Mgr  J.-J.  Rice,  évêque  de  Burlington,  par  Mgr 
Beaven. 

14 — M.  Louis-V.  Filteau  est  nommé  imprimeur  du  Eoi,  à 
Québec. 

14 — A  l'hôpital  de  Belœil,  mort  de  M.  l'abbé  Isidore  Bes- 
sette,  dans  sa  72ème  année. 

15 — Lord  Kitchener  arrive  à  New-York. 

16 — Mort  de  Ignacio  Mariscal,  qui  fut  pendant  trente  ans  le 
chargé  des  affaires  étrangères  du  Mexique. 

17 — La  comète  Halley  passe  à  un  point  très  rapproché  de  la 
terre. 

18 — Epouvantable  catastrophe  à  60  milles  de  La  Tuque,  sur 
la  ligne  du  Transcontinental.  25  hommes  sont  en- 
gloutis dans  un  éboulis. 

20 — A  Ottawa,  le  bill  de  la  marine  est  voté  en  troisième 
lecture  par  111  voix  contre  70. 

21 — Mort  de  Samuel  Langhorne  Clemens  (Mark  Twain),  cé- 
lèbre auteur  anglais,  à  Redding,  Conn.,  dans  sa  72ème 
année. 

21 — S.  M.  le  roi  Edouard  Vil  visite  Lourdes. 

23 — A  Bruxelles,  ouverture  de  l'Exposition  universelle,  par 
le  nouveau  roi,  Albert  I. 

24 — Elections  législatives  en  France.  Le  parti  ministériel 
triomphe. 

26 — A  Washington,  inauguration  officielle  de  l'édifice  du 
Bureau  international  des  Républiques  américaines. 

26 — 'Arrivée  à  Montréal  du  premier  trarsatlantique  de  la 
saison.  "l'Iona",  de  la  ligne  Thomson. 

27 — Juan  Vineente  Gomez  est  élu  président  du  Venezuela. 

28 — Louis  Paulhan  fait  une  envolée  de  Londres  à  Manches- 
ter (185  milles),  et  remporte  le  prix  de  $50,000. 


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MONTREAL 


39 

MAI. 

EPHEMEEIDBS  1910. 

4 — Prorogation  du  parlement  fédéral  par  lord  Grey. 

4 — Un  tremblement    de    terre    détruit   la   ville   de    Cartago 

(Costa-Eica) .     Plus  de  mille  pertes  de  vie.  

6 — Au  palais  de  Buckingham,  mort  de  S.  M.  Edouard  Vil, 
roi    d'Angleterre,   surnommé   "le   pacificateur",   dans 
sa  69ème  année. 
7 — Le  prince  de  Galles  est  proclamé  roi  d'Angleterre,  sous 

le  titre  de  Georges  V. 
8 — Une  explosion  se  produit  à  la  poudrerie  de  la  "General 
Explosive  Company",  située  dans  les  limites  de  Hull. 
15  morts,  nombreux  blessés   et   dégâts    considérables. 
Panique  à  Ottawa. 
8 — Le  second  tour  de  scrutin  des  élections  françaises  con- 
firme le  résultat  du  premier. 
9 — Le  maire  Guerin  et  l'échevin  Tétreau  sont  délégués  par 
la      ville     de     Montréal      aux      funérailles     du     roi 
Edouard  VU. 

11 — A  Niagara,  pose  d'une  plaque  comméanorative  en  l'hon- 
neur du  R.  P.  Hennepin,  franciscain  et  premier  apôtre 
de  ces  rives,  sous  les  auspices  des  Chevaliers  de 
Colomb. 

14 — Mort  de  sir  WiUiam  Higgiiis,  célèbre  astronome  anglais; 
âgé  de  86  ans. 

16 — A  Oberrammergau  (Bavière),  première  représentation 
décennale  du  drame  de  "La  Passion". 

17 — Un  incendie  dévaste  Carleton  Place,  Ont.  Pertes,  $300,000. 

20 — Funérailles  de  S.  M.  Edouard  Vli.  Neuf  souverains  y 
assistent.  Messe  pontificale  à  la  cathédrale  de  Mont- 
réal.    Allocution  de  circonstance  par  Mgr  Bruchési. 

26 — Le  sous-marin  "Pluviôse",  manœuvrant  en  rade  de 
Calais,  est,  pendant  une  plongée,  a.bordé  et  coulé  par 
un  paquebot  de  transport.  Tout  l'équipage,  composé 
de  27  hommes  et  de  3  officiers,  sont  ensevelis  vivants. 

27 — ^Départ  de  M.  Ernest  Tremblay,  délégué  du  gouverne- 
ment fédéral  à  l'Exposition  de  Bruxelles. 

28 — 25ème  anniversaire  de  la  bataille  de  la  Butte-aux-Fran- 
çais,  dans  le  Nord-Ouest. 

28 — Fin  de  la  grève  des  mineurs  d'anthracite  dans  la  région 
de  Pittston,  Pa.     10,000  retournent  à  l'ouvrage. 

29 — Démonstration  patriotique  et  religieuse  à  l'église  Notre- 
Dame  de  Montréal,  à  l'occasion  du  250ème  anniver- 
saire de  la  mort  de  Dollard  des  Ormeaux  et  de  ses 
compagnons,  à  Long-Sault. 

31 — ^Proclamation  royale  de  l'Union  des  républiques  sud- 
africaines.  Capetown  devient  le  siège  du  gouverne- 
ment local  et  Pretoria  celui  du  fédéral. 


40 


Pour  le  moins  Qs  sur  100  femmes  Cana- 
diennes qui  achètent  du  sel,  n'achètEnt  que  le 

''Sel  Windsor" 


Ce  n'est  pas  par  l'effet  d'un  ca- 
price ou  d'une  pure  fantaisie  mais 
c'est  parce  qu'elles  sont  convain- 
cues que  le  "Sel  Windsor" 
est  le  meilleur  "Sel." 

Si  elles  ont  jamais  fait  l'essai 
d'aucun  autre  sel,  soit  pour  table, 
beurre  ou  fromagfe,  elles  ont  été 
désappointées,  et  bien  contentes 
de  revenir  au  SEL  qui  est 
TOUJOURS  BON  le  "Sel 
Windsor". 

Le    "Sel    Windsor"    est 

TOUT  SEL,  PUR  SEL  et 
•RIEN  AUTRE  CHOSE  QUE 
«DU  SEL.  Il  ne  durcit  pas,  ne 
devient  pas  en  morceaux  et  ne 
désappointe  jamais. 


The  Canadîan  Sait  Co. 


WINDSOR. 


ONTARIO. 


Charade  No  4:   Ami. 


41 


jun^'. 


EPHEMEEIDES  1910. 

1 — Formation  du  nouveau  cabinet  de  l'Alberta;  l'hon.  A.-L. 

Sifton,  premier. 
2 — Mort  de  M.  l'abbé  L.-J.-P.  Lauzon,  ancien  curé  de  Mas- 
couche. 
4 — Prorogation  de  la  Législature  de  Québec, 
4 — A   Monroe,   Mich.,   dévoilement   de  la   statue   de  Custer, 

par  le  président  Taft. 
6 — L'hon.   Benj.   Eogers   est   assermenté   comme   lieutenant- 
gouverneur  de  l'Ile  du  Prince-Edouard. 
7 — La  ville  de  Calitri  (Italie)  presque  détruite  par  un  trem- 
blement de  terre.    Très  grand  nombre  de  victimes  sous 
les  ruines.   Le  roi  Victor-Emmanuel  et  la  reine  Hélène 
se  rendent  sur  les  lieux. 
8 — A  Paris,  M.  Brisson  est  réélu  président  de  la  Chambre 

des  députés. 
9 — Le  sous-marin  "Pluviôse"  est  renfloué  et  remorqué  au 
port  de  Calais.     L'on  procède  à  l'enlèvement  des  ca- 
davres. 

10 — Tout  un  quartier  de  la  ville  de  Seattle,  Wash.,  rasé  par 
un  incendie. 

11 — L'expulsion  des  juifs  de  Kiev,  en  Eussie,  bat  son  plein. 

13 — Au  parlement  anglais,  introduction  d'un  bill  amendant 
la  formule  du  serment  royal,  par  le  premier  Asquith. 

la — Epouvantable  catastrophe  à  Montréal:  l'édifice  du 
"Herald"  s'écroule,  entraînant  dans  sa  chute,  per- 
sonnel et  matériel.  L'incendie  éclate  aussitôt.  32 
mort  et  23  blessés. 

19 — A   Valence    (Espagne),    démonstrations    anti-catholiques. 

20 — Mise  en  nomination  des  échevins  pour  les  huit  nouveaux 
quartiers  de  Montréal. 

21 Mort  de  M.  Eichard  "White.  président    de  la  "Gazette 

Printing  Ce",   dans  sa  66ème  année. 

21 A  Joliette,  on  célèbre  avec  éclat  le  60ème  annirersaire 

de  la  fondation  du  collège  de  cette  ville. 

2.5 Ouverture  du  grand  concours  d'a^nation  à  la  Pointe- 
Claire,  près  Montréal.  Le  comte  de  Lesseps  triomphe 
par  de  superbes  envolées  avec  son  "Blériot". 

26 Porfirio   Diaz    est   réélu   président  de  la   Eépublique   du 

Mexique,  pour  son  Sème  terme. 

28 Les  directeurs  de  l 'Hôpital  Notre-Dame  de  Montréal  font 

appel  à  la  généros'té  du  public. 

30 A  Lyon,  mort  de  Melle  Tamisier,  initiatrice  des  Congrès 

Eucharistiques,  dans  sa  76ème  année. 


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JUILLET. 


EPHEMEBIDES  1910. 

1 — Le  club  de  crosse  canadien-français,  "le  National",  dé- 
fait le  "Toronto"  par  5  contre  3. 
4 — Les  maçons  et  biiqueteurs  de  Montréal    se  mettent  en 

grève. 
4 — Elections  municipales  dans  les  huit  nouveaux  quartier» 

annexés  à  Montréal. 
4 — A  Montréal,  mort  de  l'hon.  Charles  Desnoyers,  juge  en 

retraite;  âgé  de  75  ans. 
4 — A  Reno    (Nevada),  le  nègre  James  Johnson,  victorieux 
de  James  Jelfries  après  quinze  assauts,  reste  le  cham- 
pion des  boxeurs  poids  lourd  du  monde  entier. 
5 — Nomination   de   MM.    Greenshields,  Laurendeau,  Pouliot 

et  G-lobensky,  comme  juges  de  la  Cour  Supérieure. 
6 — Au  séminaire  de  Québec,  mort  de  Mgr  J.-C.-K.  Laflamme, 

homme  de  sciences    très  distingué. 
7 — "L'Artie",  sous  le  commandement    du    capitaine    Ber- 

nier,  quitte  Québec  pour  les  régions  du  Pôle  Nord. 
9 — A   Buénos-Ayres,    ouverture    du   quatrième   congrès   pan- 
américain. 
11 — Elections   législatives    au   Manitoba.     Le   gouvernement 

Eoblin  triomphe. 
12 — Conflagration  à  Campbelton  et  Richardaville,  N.-B.  Plus 

de  5,000  personnes  sans  abri. 
13 — Ouverture  de  l'exposition  annuelle  de  Winnipeg,  par  sir 

Wilfrid  Laurier. 
17 — Inauguration    d'un   monument    élevé    à    la   mémoire    de 
Montealm   à   Vestric-Candiac,   par   M.   Doumergue,  mi- 
nistre de  l'Instruction  publique.     Vibrant  diseoxirs  du 
sénateur  Dandurand. 
17 — A  Québec,  mort   du  docteur  F.   Nesbitt,  ancien  journa- 
liste et  bibliothécaire  du  parlement. 
18 — Grève  des  conducteurs  et  employés  des  trains  du  Grand- 
Tronc.    Le  service  est  interrompu. 
20 — A  l'assemblée  du  ConseU  de  la  ville  de  Montréal,  M.  L.- 
O.  David,  greffier,  communique  une  lettre  de  M.  Albert 
Millette,   dénonçant   un   prétendu   complot   de  la  loge 
'  '  l 'Emancipation  '  '. 
27 — A  Londres,  le  bill  amendant  la  formule  du  serment  royal 

passe  en  seconde  lecture. 
29 — Eupture  des  relations  diplomatiques  entre  l'Espagne  ©t 

le  Vatican. 
31 — A  la  Pointe-au-Père,  arrestation  du  docteur  H.  Crippen 
et  de  Mlle  LeNève,  à  bord  du  steamer  "Montrose". 


44 

SANS  SCRUPULES. 

Certain  aventurier  n'ayant  pas  les  moyens  de  remplacer 
ses  cùaussures  usées,  eut  recours,  pour  s'en  procurer  de 
neuves,  à  un  expédient  faisant  plus  d'honneur  à  son  ingé- 
niosité qu'à  sa  délicatesse. 

Il  alla  chez  un  cordonnier  et  lui  commanda  des  bottines, 
avec  prière  de  les  lui  livrer  au  jour  et  à  l'heure  qu'il  indi- 
qua^ il  se  rendit  ensuite  chez  un  autre  disciple  de  saint 
Crépin  auquel  il  fit  une  commande  identique  et  la  même  re- 
commandation; en  ayant  soin  seulement  de  changer  l'heure 
de  la  livraison. 

Le  jour  convenu,  le  premier  cordonnier  arrive,  et  notre 
homme  essaye  les  bottines.  Mais  il  feint  d'être  gêné  par 
celle  du  pied  droit.  " — Il  faut  remettre  sur  la  forme,  dit-il, 
et  me  la  rapporter  demain  matin  sans  faute,  car  je  suis  obligé 
d'aller  en  voyage." 

Le  deuxième  cordonnier  ne  tarde  pas  à  se  présenter.  Cette 
foie  c'est  le  pied  gauche  qui  se  trouve  un  peu  à  l'étroit  et 
qu'il  faut  remettre  sur  la  forme. 

Inutile  d'ajouter  que  notre  malhonnête  individu  n'atten- 
dit pas  le  retour  de  trop  confiants  cordonniers,  et  qu'il  s'em- 
pressa de  lever  les  deux  pieds. 


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AOUT. 

EPHEMERIDES  1910. 

1 — A   Québec,   brillante   ouverture  de   la   28ème   convention 

annuelle   des   Chevaliers   de    Colomb,    (la   première   en 

Canada).     Plus  de  4,000  délégués  y  prennent  part. 

2 — La  fameuse  grève   des   employés   du   Grand-Tronc  prend 

fin,  grâce  à  l'intervention  du  gouvernement  canadien. 

2 — A  l'Hôtel-Dieu  de  Montréal,  mort  de  M.  l'abbé  Onésime 

Hébert,  P.  S.  S.;  âgé  de  58  ans. 
3 — A  Londres,  ajournement  du  parlement  au  15  novembre. 
6 — Echec   du  "Xational"   à  Toronto.     Le  Tecumseh  victo- 
rieux par  6  contre  3. 
6 — Lancement    du    plus     puissant    croiseur    du    monde,    le 

"Lion",  à  Davenport,  Angleterre. 
7 — A  Québec,  mort  de  l'hon.  J.-A.  Gagné,  juge  de  la  Cour 
Supérieure  pour  le  district  de  Gaspé;   âgé  de  68  ans. 
7 — Le  village  de  Cochrane,  Ont.,  est  en  partie  dévasté  par 

un  incendie.     Pertes,  $150,000. 
8 — M.  Ludger  Larose,   secrétaire  de  la  loge   "l'Emancipa- 
tion",  fait    émettre   un    mandat   d'arrestation   contre 
A.-J.  Lemieux,  pour  vol  de  grand  chemin. 
8 — Ouverture  de  l'Exposition  agricole  de  Trois-Kivières. 
9 — Le  maire  Gaynor,  de  New-York,  est  blessé  de  deux  coups 
de   revolver,   sur   le    pont    du   "Kaiser   Wilhelm",   au 
moment  de  son  départ  pour  l'Europe.     .L-J.  Gallagher, 
auteur  de  l'attentat,  est  arrêté. 
13 — A  Londres,  mort  de  Florence  Nightingale,  célèbre  infir- 
mière de  la  guerre  de  Crimée;  âgée  de  90  ans. 
17 — A   Saint- Jean   de  Terre-Neuve,    célébration   du   tricen.t«- 

naire  de  l'arrivée  des  premiers  colons. 
22 — La  ville  de  Managua   (Nicaragua)   tombe  aux  mains  des 
insurgés.     Démission   du   président  Madriz.     José   Do- 
lorès  Estrada  prend  les  rênes  du  gouvernement. 
24 — Proclamation  de  l 'annexion  de  la  Corée  au  Japon. 
26 — S.  E.  le  cardinal  Vannutelli,  délégué  apostolique  au  Con- 
grès Eucharistique  de  Montréal,  s'embarque  à  Liver- 
pool,  à  bord  de  "l'Empress  of  Ireland". 
27 — Le    docteur   Crippen,   accusé   du   meurtre  de   sa   femme. 
Belle  Elmore,  et  Mlle  LeNève,  arrivent  à  Liverpool  à 
bord  du  "Mégantic". 
29 — Le  E.   P.   Ovide   Oharlebois,  O.M.L,   est   nommé   vicaire 

apostolique  de  Ke«watiii, 
31 — A  Québec,  ouverture  du  premier  Congrès  catholique  de 
tempérance,  de  la  province.     300  délégués  y  prennent 
part. 
31 — A  Bruxelles,  la  16e  conférence  interparlementaire  s'ouvre 
ayee  800  délégués. 


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aimable. 

— Ne  faites  pas  attention,  ce  n'est  qu'un  voleur. 

— Et  vous,  répond  l'épicier  en  l'ajustant,  ne  faites  pas  at- 
tention, ce  n'est  qu'un  revolver! 


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SEPTEMBS^. 


EPHEMEEIDES  1910. 

1 — Arrivée  à  Québec  de  S.  E.  le  cardinal  Vannutelli  et  des 
autres  dignitaires  congressistes.  Indescriptible  dé- 
monstration religieuse  et  patriotique. 

2 — Mort  de  l'hon.  Hector  Fabre,  haut  commissaire  du  Ca- 
nada à  Paris;   âgé  de  76  ans. 

3 — Le  "Lady  Grey",  ayant  à  son  bord  le  cardinal  légat  et 
sa  suite,  arrive  à  Montréal,  brillamment  escorté. 

4 — Le  "National"  termine  sa  saison  régulière  en  triom- 
phant des  "Shamrocks",  par  11  contre  2. 

6 — Ouverture  officielle  du  21e  Congrès  Eucharistique  Inter- 
national à  Montréal.  Echange  de  cablogrammes  entre 
S.  S.  Pie  X,  S.  M.  Georges  V  et  S.  E.  le  cardinal-légat. 

6 — S.  G.  Mgr  Gauthier,  archevêque  de  Kingston,  est  nommé 
au  siège  d'Ottawa. 

7 — Retour  de  sir  Wiifrid  Laurier  à  Ottawa,  de  sa  tournée 
de  l'Ouest. 

11 — Clôture  du  Congrès  Eucharistique,  par  la  plus  grandiose 
et  la  plus  imposante  manifestation  de  foi.  Plus  de 
100,000  fidèles  défilent  dans  la  procession  du  Saint- 
Sacrement. 

12 — La  Grande-Bretagne  et  les  Etats-Unis  acceptent  la  déci- 
sion du  tribunal  d'arbitrage  de  La  Haye,  dans  la  ques- 
tion des  pêcheries  de  Terre-Neuve. 

13 — Cérémonie  de  la  reconnaissance  officielle  des  restes  de 
la  vénérable  Marguerite  Bourgeois,  fondatrice  de  la 
Congrégation  iSotre-Dame;  présidée  par  S.  E.  le  car- 
dinal Vannutelli. 

13 — A  l'église  Notre-Dame  de  Montréal,  conférence  de  Mgr 
Touchet,  évêque  d'Orléans,  sur  Jeanne  d'Arc. 

1-1 — Centenaire  de  l'indépendance  du  Mexique.  Brillantes 
fêtes  à  Mexico. 

15 — Elections  générales  au  nouveau  parlement  de  l'Union 
sud-africaine.  Le  parti  nationaliste  triomphe.  Pre- 
mier Botha  défait. 

15 — Départ  de  S.  E.  le  cardinal  Vanautelli  pour  Ottawa. 

19 — A  Montréal,  mort  de  M.  F.-X.  Saint-Charles,  président 
de  la  Banque  d'Hochelaga,  dans  sa  78e  année. 

21 — L'hon.  Bl.  Letellier,  M. CL.,  est  nommé  juge  de  la  Cour 
Supérieure  pour  le  district  de  Gaspé. 

21 — A  Paris,  mort  du  R.  P.  Olivier,  dominicain  et  prédica- 
teur célèbre;  âgé  de  75  ans. 

25 — A  Oberaramergau,  dernière  représentation  du  drame  de 
la  Passion. 

27 — Mort  de  l'hon.  D.-C.  Fraser,  lieutenant-gouverneur  de  la 
Nouvelle-Ecosse;  âgé  de  65  ans. 

27 — L'hon.  J.-D.  Rolland,  M.C.L.,  eet  nommé  président  de  la 
Banque  d'Hochelaga. 


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La  modestie  tient  bon  contre  les  louanges;    mais  elle  n'est 
pas  toujours  aussi  puissante  contre  la  critique. 

Si  eu  examinant  le  caractère  et  la  conduite  des  autres,  tu 
viens  à  les  blâmer,  songe  que  nul  n'est  exempt  de  reproohes. 

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celles  dont  on  a  le  moins  parlé  pendant  leur  vie. 


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OCTOBRE. 


EPHEMEEIDES    1909. 

1 — Mort  de  l'hon.  John  Joseph  Curran,  juge  de  la  Cour  Su- 
périeure du  district  de  Montréal;  âgé  de  67  ans. 
4 — A  Berne    (Suisse),   congrès   de   l'Union  postale  interna- 
tionale.    Dévoilement   d'un   monument   commémoratif, 
par  M.  Millerand. 
4 — Pose  de  la  pierre  angulaire  de  la  nouvelle  école  technique 

de  Montréal. 
•5 — Retour   à   Québec   de   l'expédition  du   capitaine  Bernier, 
après  un  séjour  de  14  mois  dans  les  régions  arctiques. 
C — A  l'Hôtel-Dieu  de  Montréal,  mort  de  M.  l'abbé  Anselme 

Baril,  curé  de  Saint-Rémi;  âgé  de  61  ans. 
7 — Mort  de  l'hon.  "W.-T.  Pipes,  procureur-général  de  la  Noa- 
velle-Ecosse;  âgé  de  59  ans. 

11 — A  Montmorency  (France),  mort  de  sir  Henri-Elzéar  Tas- 
ehereau,  juge  en  chef  de  la  Cour  du  Banc  du  Eoi;  âgé 
de  68  ans. 

13 — L'hon.  Aram-.T.  Pothier  est  réélu  gouverneur  du  Ehode- 
Island. 

13 — Le  professeur  Francesco  Ferrer,  accusé  de  conspiration, 
est  fusillé  à  la  forteresse  de  Montjuich,  à  Barcelone. 

15 — A  Rome,  mort  de  Mgr  M. -G.  Proulx,  supérieur  du  sémi- 
naire de  Nicolet;  âgé  de  74  ans. 

16 — Conflagration  dans  le  port  de  Québec. 

16 — Inauguration  officielle  du  port  militaire  de  Douvres,  par 
le  prince  do  Galles. 

16 — .\  Seattle,  clôture  de  l'Exposition  Alaska-Yukon-Paci- 
fique. 

20 — Dissolution  de  la  Législature  de  la  Colombie  britannique. 

21 — Ouverture  de  l 'Institut  royal  Edouard  pour  la  tubercu- 
lose, à  Montréal,  effectuée  sous  la  pression  d'un  bouton 
électrique,  par  S.  M.  Edouard  VIT.  de  West  Dean  Park. 

21 — Dissolution  du  cabinet  espagnol.  Senor  Moret  appelé  à 
former  un  nouveau  ministère. 

24 — A  1  "Hôtf^l-Dieu  de  Montréal,  mort  du  E.  P.  Campeau. 
O.M.I.  ;  âgé  de  45  ans. 

25 — Xaufrage  du  steamer  "Hestia"  de  la  ligne  Donaldson 
sur  les  récifs  "Old  Proprietor",  N.-E.  Le  capitaine 
Newraan  et  35  matelots  périssent. 

26 — Assassinat  du  prince  Ito.  du  Japon,  par  un  Coréen  à  la 
station  de  Harbin    (Mandchourie). 

26 — Départ  du  premier  train  de  passagers  du  C.P.R.,  de  Win- 
nipeg  à  Wetaskiwin. 

30 — Le  nouveau  tarif  de  douane  américain  "Payne"  entre 
en  vigueur. 


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Un  cheval  peut  vivre  25  jours  sans  manger,  à  condition 
d'avoir  de  l'eau  à  boire;  et  il  vivra  17  jours  seulement  s'il 
n'a  pas  à  boire;  et  il  mourra  après  5  jours  s'il  mange  sans 
boire. 

Un  chat  résiste  à  l'inanition  de  15  à  20  jours   (en  buvant). 

Un  chien  a  vécu  39  jours  sans  manger,  en  buvant;  il 
meurt  après  20  jours  s'il  est  privé  de  boisson. 

Le  lapin  résiste  14  jours;  le  pigeon  10  jours;  le  moineau 
2  jours  seulement.    L'homme  résiste  20  jours  environ. 


il 

NOVEKBRE. 


EPHEMERIDES  1909. 

1 — Clôture  solennelle  du  premier  Concile  Plénier  de  Québec. 
2 — ^William  J.  Gaynor  est  élu  maire  de  New- York,  par  une 

majorité  de  70,000. 
2 — L'hon.  E.-F.  Sutherland  est  assermenté  à  Toronto,  comme 

juge  de  la  Haute  Cour  de  Justice  d'Ontario, 
6 — Pose  de  la  pierre  angulaire  de  l 'arsenal  du  65e  régiment 

des  Carabiniers  du  Mont-Royal,  par  S.   G.  Mgr  Bru- 

ehési. 
8 — Incendie  à  la  manufacture  Rolland  et  Frères,  de  Mont- 
réal.   2  pompiers  tués  et  6  blessés. 
9 — 68e  anniversaire  de  la  naissance  de  S.  M.  Edouard  VII. 
11 — Ouverture  de  la  2e  session  du  lie  Parlement  d'Ottawa, 

par  lord  Grey. 
11 — Sir  Louis-Ajnable  Jette    est  appelé  à  la  présidence  de  la 

Cour  d 'Appel,  en  remplacement  de  feu  sir  Henri-Elzéar 

Taschereau. 
11 — De  sérieuses  tentatives    de    soulèvement    sont    signaléies 

parmi  les  Indiens  de  l'Ile  Vancouver. 
11 — Lettre  pastorale   de  S.   G.   Mgr   Bruchési,    dénonçant  le 

théâtre  de  l'Académie  de  Musique. 
12 — M.  Clément  RobUlard,    candidat     ministériel,  enlève    la 

division  Saint- Jacques   de  Montréal  aux  nationalistes, 

par  une  majorité  de  296  voix. 
13 — Explosion  de  grisou  dans  la  mine  de  la  "Saint-Paul  Coal 

Company"  de  Cherry    (Illinois).     Plus  de  400  pertes 

de  vie. 
14 — A  Québec,    l'hon,    L,-R.  Roy,    secrétaire    provineial,    est 

nommé  juge  de  Rimouski. 
18 — L'hon.  J.-L.   Décarie  succède  à  l'hon.  L.-R.  Roy  comme 

Secrétaire  Provincial  et  l'hon.  J.-E.  Caron  devient  mi- 
nistre de  l'Agriculture. 
18 — Ouverture  de  la  2e  session  du  2e  parlement  de  l'Alberta. 
19 — A  l'Hôtel  Ceci!,  à  Ottawa,  mort  subite  du  docteur  John 

Barr,  représentant  de  Dufferin  aux  Communes;  âgé  de 

66  ans. 
21 — Le  roi  Manuel  du  Portugal  arrive  de  Londres  à  Paris. 
24 — A  Manille,  W.    Cameron  Forbes   est  assermenté   comme 

gouverneur-général  des  Philippines. 
25 — Elections  générales  à  la  Législature  de  la  Colombie  An- 
glaise.    Le  parti  conservateur  triomphe. 
25 — Départ  du  dernier  transatlantique  de  la  saison,  le  steamer 

"Montréal"  de  la  ligne  du  Pacifique  Canadien. 
28 — ^Bénédiction  du  nouveau  carillon  de  l'église  Saint-Jean- 

Baptiate  de  Montréal,  par  S.  G.  Mgr  Bruchési. 


5S 

IiA  CITSE  ÂX7X  ABEILLES. 

Un  journal  médical  vient  de  réhabiliter  un  peu  certains 
insectes  qui  répandent  la  terreur  nocturne, — les  punaises, 
puisqu'il  faut  les  appeler  par  leur  nom;  il  paraît  que  leurs 
piqûres  ne  sont  pas  sans  effet  bienfaisant  pour  le  traitement 
des  rhumatismes. 

Mais  n  y  a  beaucoup  mieux,  comme  puissance  thérapeu- 
tique:   ce  sont  les  piqûres  des  abeilles. 

Voici  la  recette.  Il  s'agit,  par  exemple,  d'un  genou  rhu- 
matisant ou  arthritique.  Le  saupoudrer  de  sucre,  et  le  placer 
à  proximité  d'une  ruche:  les  abeilles  viennent  y  butiner; 
elles  piquent  là-dessus  à  qui  mieux  mieux;  le  genou  enfle;  on 
souffre,  mais  ensuite  on  est  absolument  débarrassé  de  son 
mal. 

C'est  un  remède  à  la  portée  de  toutes  les  bourses,  mais  non 
pas  de  tous  les  courages.     Il  est  héroïque. 


BRUNO  BEAULIEU, 


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Les  hommes  sont  aussi  jaloux  sur  le  chapitre  de  l'esprit 
que  les  femmes  sur  celui  de  la  beauté. 

On  peut  avoir  pour  cent  mille  dollars  de  succès  sans  avoir 
pour  deux  sous  de  talent. 


— L'argent  est  comme  le  temp»:    n'en  gaspillez  pas,  voui 
en  aurez  assez. 


68 

BECEMBEE. 


EPHEMERIDES  1909. 

3 — A  Londres,  prorogation  du  parlement  par  S.  M. 
Edouard  VII. 

3 — M.  Thomas  W.  Paterson  est  nommé  lieutenant-gouTer- 
neur  de  la  Colombie  Anglaise,  en  remplacement  de 
l 'bon.  James  Dunsmuir,  démissionnaire. 

3 — Annexion  du  village  de  Limoilou  à  la  cité  de  Québec. 

5 — La  compagnie  "Canadian  Northern"  inaugure  officiel- 
lement sa  nouvelle  ligne  directe  entre  Québec  et 
Ottawa. 

7 — A  l'Hôtel-Dieu  de  Montréal,  mort  de  M.  l'abbé  Alfred 
Bastien,  P.  S.  S.;  âgé  de  43  ans. 

8 — Forte  tempête  sur  le  lac  Erié.  52  morts  et  pertes  maté- 
rielles de  plus  d  'un  million. 

8 — Organisation  officielle  des  comités  du  Congrès  eucharis- 
tique de  Montréal,  sous  la  présidence  de  S.  G.  Mgr 
Bruchési. 

9 — A  Paris,  réception  de  M.  Edmond  Poincarré  à  l'Acadé- 
mie française. 

13 — S.  G.  Mgr  Bégin  part  pour  l'Europe. 

13 — L'hon.  juge  Cannon,  président  de  la  Commission  Royale 
dans  l'enquête  des  affaires  municipales  de  Montréal, 
présente  son   rapport   au  cabinet  provincial. 

14 — Le  R.  P.  Fallon,  O.  M.  L,  de  l'Université  d'Ottawa,  est 
nommé  évêque  de  London. 

15 — Incendie  du  couvent  des  Filles  de  la  Sagesse,  à  Sainte- 
Agathe  des  Monts. 

17 — A  Bruxelles,  mort  de  S.  M.  Léopold  II,  roi  de  Belgique; 
âgé  de  74  ans. 

17 — Mort  de  M.  J.-J.  Proctor,  rédacteur  en  chef  du 
"Chronicle"  de  Québec;  âgé  de  78  ans. 

18 — Le  cabinet  du  Portugal  offre  sa  démission  au  roi  Manuel, 
qui  l'accepte.  Quatre  jours  après,  un  nouveau  minis- 
tère progressiste  est  formé,  sous  la  présidence  de  Senor 
Beirao. 

18 — Prorogation  de  la  Législature  de  la  Saskatehewan. 

23 — Avènement  au  trône  de  Belg'que  du  prince  Albert,  neveu 
du  feu  roi  Léopold  II,  et  fils  unique  du  comte  Philippe 
de  Flandre,  sous  le  titre  d'Albert  I. 

29 — La  Chambre  des  députés,  à  Paris,  vote  le  nouveau  tarif 
par  365  voix  contre  42. 

29 — ^Désastreux  incendie  à  Thessalon,  Ont.     Pertes,  $100,000. 

31 — Henri  Farman  remporte  la  coupe  Michelin  et  la  bourse 
de  $5,000,  pour  le  record  du  plus  long  vol  en  aéroplane 
durant  1909. 


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55 

CLESOE.  —  OOUX   DE   KOMB. 

Pape  actuellememt  régaaat. 
Sa  Sainteté  Pie  Z. 


S.  S.  PIE  X,  Joseph  Sarto. 

(258e  successeur  de  saint  Pierre),  né  à  Riese,  diocèse  de  Tré- 
vise  (Italie),  le  2  juin  1835;  ordonné  prêtre  en  l'église  de 
Castel  Franco,  le  18  septembre  1858;  apj>elé  à  la  cure  de  To- 
bomlo  en  1867,  et  peu  de  temps  après  à  celle  de  Salzano; 
nommé  chanoine  de  la  cathédrale  de  Trévise  en  1875;  préco- 
nisé évêque  de  Mantoue  le  10  novembre  1884  et  eacré  à 
Rome,  par  le  cardinal  Parocehi;  créé  cardinal  du  titre  de 
Saint-Bernard  aux  Thermes,  le  12  juin  1893  et  promu  au  pa 
triarcat  de  Venise  par  Léon  Xlil,  le  15  du  même  mois;  élu 
souverain  pontife  le  4  août  1903  et  couronné  le  dimanche,  9 
août  1903. 

Le  Pape  a  pour  conseil  le  Sacré  Collège,  qui  doit  être  com- 
posé, suivant  la  bulle  de  Siste  V,  du  3  décembre  1586,  de 
soixante-diï  cardinaux,  partagés  en  trois  ordres:  six  cardi- 
naux-évêques,  cinquante  cardinaux-prêtres  et  quatorze  cardi- 
naux-diacres. Les  cardinaux-évêques  ont  chacun  pour  titre 
un  évêché  voisin  de  Rome,  d'où  leur  vient  le  nom  d'évêques 
suburbicaires.  Les  cardinaux-prêtres  et  les  cardinaux-dia- 
cres ont  chacun  pour  titre  une  égliso  da  cette  capitale  du 
monde  ehrétieo. 


5« 

FBOVINCE  £OOI.£SIASTIQTTE  DE  QUEBEC. 

La  proTinee  de  Québee  eomprend  les  diocèse»  de  Québee, 
Trois-Eivières,  Nicolet,  Bimouski,  Chieoutimi,  et  le  ricariat 
apostolique  du  golfe  Saint-Laurent. 


Diocèse  de  Québec,  (F.  Q.) 

Comprend  les  comtés  de  Québee,  Portneuf,  Montmorency, 
Kamouraska,  L'Islet,  Montmagny,  Belleehasse,  Dorchester, 
Lévia,  Beauce,  (moins  les  cantons  Spalding,  Ditchfield  et 
Woburn)  Lotbinière,  Mégantic,  et  cinq  paroisses  dans  le 
comté  de  Témiscouata. 

Erigé  en  diocèse  le  1er  octobre  1674.  En  métropole  le  12 
juillet  1844.  La  cathédrale  fut  érigée  en  basilique  mineure 
par  un  bref  de  Pie  IX,  à  l 'occasion  du  200e  anniversaire  de 
l'érection  du  siège  épiscopale  de  Québec,  le  28  août  1874. 

Archevêque  (T^e)  :  S.  G.  Mgr  L.-N.  BEGIN,  (17e  év.),  né  à 
Lévia  le  10  janvier  1840;  ordonné  prêtre  le  10  juin  1865;  sa- 
cré évêque  de  Chieoutimi  le  28  octobre  1888;  nommé  eoad- 
juteur  de  8.  E.  le  cardinal  Taschereau,  le  22  décembre  1891, 
et  administrateur  du  diocèse  le  3  septembre  1894;  devenu  ar- 
chevêque le  12  avril  1898;  décoré  du  Pallium  le  22  janvier 
1899. 

AuxUiaire:  S.  G.  Mgr  P.-E  ROT,  né  à  BerthifliT,  comté  de 
Montmagny,  le  9  novembre  1859;  ordonné  prêtre  le  13  juin 
1886;  préconisé  évêque  titulaire  d 'Eleuthéropolis  et  auxi- 
liaire de  l'archevêque  de  Québec  le  8  avril  1908;  sacré  en  la 
Basilique  de  cette  ville,  le  10  mai  1908. 

Vicaires  généraux:  Mgr  C.-A.  Marois,  Mgr  T.-E.  Hamel  «t 
Mgr  L.-A.  Paquet. 

Arîhevêché.— LL.  GG.  Mgr  L.-N.  Bégin  et  Mgr  P.-E.  Roy; 
Mgr  C.-A.  Marois,  V.  G.,  Mgr  H,  Têtu,  procureur  et  aumô- 
nier; MM.  L.  St-Q.  Lindsay;  secrétaire-archiviste;  J.-V.-A. 
Huard,  J.-C.  Arsenault,  Eug.-C.  Laflamme,  secrétaire  du  dio- 
cèse;   J.-J.  Laberge,  ass.-secrétaire  et  maître  des  cérémonies. 

Paroisses  et  missions:  239, 
Population  catholique:  360,000. 

Diocès*  dM  TrodB^Biylères,  (F.  Q.) 

(Erigé  1*  8  juin  1852). 

Comprend  les  comtés  de  Champlain,  Maskinongé  et  Saint 
Maurice. 

Evoque  (3e)  :  S.  G.  Mgr  F.-X.  CLOUTIER,  ni  k  S&in*«-<jhe- 
ii«Tiè?»de  Batiscan,  le  2  novembre  1848;  ordonné  prêtre  à  Ni - 
«0l*t,  !•  M  iSiHwmbrt  1872;  préconiH  ArtqtM  des  Troi»-Si- 


57 

vières,  le  8  mai  1899;  uaeré  éTêqu©  ©n  la  cathédrale  d»  e«bU 
ville,  le  25  juillet  de  la  même  année. 

Vicaires  généraux:    Mgr  H.  Baril,  P,  A.;  M.  J.-B.  Comeau. 

Chancelier:    M.  Ubald  Marchand,  J.  C.  D. 

Chapitre  de  la  Cathédrale.  —  Chanoines  titulaires:  Mgr  H. 
Baril,  P.  A.  et  V.  G.,  prévôt;  MM.  J.  B.  Comeau,  V.  G., 
pénitencier;  N.  Caron,  J.-N.  Tessier,  J.-F.  Béland,  Chs  Belle- 
mare.  T.  Laflèche,  L.  Denoneourt,  U.  Marchand,  J.  C.  D.; 
Léon  Arcand,  théologal  et  J.-A.  Moreau. 

Chanoines  honoraires:    MM.   H.   Trahan,   P.-H.   Marchand. 

Paroisses:  44.  —  Dessertes:  7. 

Population  catholique:   81,900. 

Diocèse  de  Nlcolet,  (P.  Q.) 
(Erigé  le  10  jmiUet  1885). 

Comprend  les  comtés  d'Arthabaska,  Drummond,  Nicolet, 
Yamaska  et  une  partie  de  Bagot  et  Shefford. 

Evêque  (Se)  :  S.  G.  Mgr  J.-S.-H.  BRUNATTLT,  né  à  Sœdmt- 
David  d 'Yamaska,  le  10  janvier  1857;  ordonné  prêtre  le  29 
juin  1882;  nommé  évêque  de  Tubuna,  I.  P.  I.,  et  coadjuteur  de 
l 'évoque  de  Nicolet,  le  30  septembre  1899;  sacré  à  Nicolet 
le  27  décembre  de  la  même  année;  devenu  évêque  de  ce  dio- 
cèse le  2  février  1904. 

Vicaires  généraux:  Mgr  J.-A.-I.  Douville,  P.  D.,  et  Mgr 
Onil  Milot. 

Procureur  et  secrétaire  :  MM.  F.-A.  Saint-Q«imain,  J.  C. 
D.;  asB.-secrétaire:  CE.  Saint-Germain,  J.  C.  D. 

Paroisses:    68. 

Population  catholique:    90,000. 

Diocèse  de  Saint-Germaia  éle  Bimouskl,  (P.Q.) 
(Erigé  le  15  janvier  1867). 

Comprend  les  district»  de  Rimouski  et  de  waspé,  (moins 
les  ries  de  la  Madeleine),  et  la  plus  grande  partie  du  comté 
de  Témiscouata. 

Evêque  (Se)  :  S.  G.  Mgr  A.-A.  BLAIS,  né  à  Saint- Vailier,  l« 
26  août  1842;  ordonné  prêtre  le  6  juin  1868;  préconisé  évê- 
que titulaire  de  Germanicopolis  et  coadjuteur  de  l 'évêque  de 
Rimouski  le  30  décembre  1889;  sacré  le  18  mai  1890;  devenu 
évêque  de  Rimouski  le  6  février  1891. 

Vicaire  général:  Mgr  L.-J.  Langis,  P.  H.,  curé  de  Saint- 
Ootave  de  Métis. 


58 

Vicairei  foraini:  M.  J.-E.  Ouellet,  euré  à  îa  (*Tp,nde- Ri- 
vière, pour  le  comté  de  Gaspé;  M.  J.-B.-A.  Bélanger,  à  Carie- 
ton,  pour  le  comté  de  BonaTenture, 

Procureur:  M.  C.-H.  Garneau;  sous-secrétaire:  M.  Jean 
Forest. 

Chapitre.  —  Prévôt:  Mgr  L.-J.  Langis;  chanoines  titulai- 
res: MM.  C.-A.  Carbonneau,  pénitencier;  P.-J.  Saucier,  Luc 
Rouleau,  L.-N.  Bernier,  E.-Ph.  Sylvain,  J.-O.  Normandin, 
D.  Morisset,  .J.-H.  Lavoie.  F.-X.  Eoss,  C.-Ph.  Côté. 

Chanoines  honoraires:  Mgr  M.  Bolduc,  P.  D.;  MM.  J.-B.-A. 
Bélanger  et  J.-E.  OuelJet. 

Paroisses  et  missions:  125. 

Population   catholique:    127,583. 

Diocèse  de  Chlcoutiinl,  (P.  Q.) 

(Erigé  le  28  mai  1878). 

Comprend  les  comtés  de  Chicoutimi,  Charlevoix  et  une  par- 
tie du  Saguenay  à  l'ouest  de  la  rivière  Portneuf. 

Evêque  (Se)  :  S.  G.  Mgr  T.  LABRECQUE,  né  à  Saint-An- 
«■elme,  le  30  décembre  1849  ordonné  prêtre  le  28  mai  1878;  sa- 
cré évêque  de  OMooutimi,  en  la  basilique  de  Québec,  1«  22 
mai  1892. 

Vicaire  général:  Mgr  Bug.  Lapointe,  supérieur  du  Bémi- 
naire. 

Vicaires  forains:  MM.  M.-P.  Hudon  et  Léon  Parant. 

Secrétaire:    M.  F.-X.-Eug.  Frenette, 

Evêché.  —  S.  G.  Mgr  M.-T.  Labreeque,  MM.  F.-X.-E.  Fre- 
nette, secrétaire;  Edm.  Duchesne,  principal  de  l'Ecole  Nor- 
male. » 

Caithédrale.  —  MM.  AlmaA  Larouche,  curé  d'office;  Louis 
Plourde,  Jean  Brassard  et  Arthur  Dégagné,  vicaires. 

Paroisses:    56.  —  Dessertes:    10. 

Population  catholique:    70,000, 

Vicariat  apostolique  du  golfe  Saint-Laurent. 

Erigé  en  Préfecture  apostolique  le  29  mai  1882;  annexé  au 
diocèse  de  Chicoutimi  en  1892;  confié  aux  RR,  PP.  Eudistes, 
le  13  juillet  1903;  érigé  en  Vicariat  apostolique  le  28  août 
1905. 

Comprend,  au  sud,  depuis  la  rivière  Portneuf  (l'île  d'An- 
ticosti    ineluse),   jusqu'au  Blanc-Sablon;     à   l'est,   depuis  le 


69 

Blanc-Bablon  jmqa'à  l'extrémité  nord  in  Labrador;  an  nord, 

depuif  eetta  extrémité  jusqu'à  l'entrée  de  la  baie  d'Hudion; 
à  l'oueit,  la  rive  est  de  la  baie  d'Hudson  jusqu'à  la  baie 
James. 

Vicaire  apast&lique  (1er)  :  S.  G.  Mgr  GUSTAVE  BLAN- 
CHE, Eudiste,  évoque  titalaire  die  Sicca;  né  en  184S;  ordonné 
prêtre  le  16  mars  1878;  élu  évêque  tatûlaire  de  Sifte*  et  vi- 
caire apostolique  du  Golfe  Saint-Laurent  le  12  septembre 
1905;  eaeré  à  OMooutimi  le  28  octobre  1905.  Résidence  : 
Sept -Ile», 

Paroisses  et  missions:   28. 

Population  catholique:    10,000  dont  3,000  sauvages. 

PBOVTNOE    ECCLESIASTIQUE    DE   MONTBEAL. 

La  province  de  Montréal  fut  érigée  par  Léon  XIII,  le  10 
mai  1887,  elle  comprend  les  diocèses  de  Montréal,  Saint-Hya- 
cinthe, Sherbrooke,  ValleyÊeld  et  Joliette. 

Dlccèse  d«  Montréal,  (F.  <2.) 

(Erigé  le  31  mai  ISSf,  devenu  archevêché  le  8  juin  1886). 

Comprend  le  district  de  Montréal,  et  une  partie  des  dis- 
tricts de  Bichelieu  et  Terrebonne. 

Archevêque  (Se)  :  S. -G.  Mgr  PAUL  BBUCHB8I  (4e  évê- 
que), né  à  Montréal  le  29  octobre  1855;  ordonné  prêtre  à 
Bome,  le  21  décembre  1878;  élu  archevêque  de  Montréal  le  25 
juin  1897;  sacré  à  Montréal  le  8  août  1897;  décoré  du  PaJ- 
lium  le  8  août  1898. 

Auxiliaire:  S.  G.  Mgr  ZOTIQUE  RAdCOT,  né  au  Sault- 
au-Récollet,  le  13  octobre  1845;  ordonné  prêtre  le  6  novembre 
1870;  préconisé  évêque  tituJaire  de  Pogla  e^  auxiliaire  de 
l'archevêque  de  Montréal,  le  27  mars  1905;  sacré  le  3  mai 
1905. 

Archevêché.  —  LL.  GG.  Mgr  Paul  Bruchéei  art;  Zotique  Ra 
cicot;  MM.  W.-C.  Martin,  chan.,  archidiacre,  procureur;  L.-E. 
Cousineau,  chan.,  économe;  G.  Dauth,  chan.,  vice-reoteur  de 
l'Université  Laval;  E.  Roy,  chsin.,  chancelier;  G.  Gauthier, 
chan.,  curé  de  la  Cathédrale;  A.  Sylvestre,  chap.,  assistant- 
procureur;  J.-U.  Demers,  maître  des  cérémonies;  J.  McCrory, 
vice-chancelier;  Elie-J.  Auclair.  secrétaire  de  la  Revue  Ca- 
nadienne; A.  Arbour.  vicaire;  J.-L.  Desjardins,  secrétaire  de 
l'Université  Laval;  A.-D.  Laporte. 

Paroisses  et   missions:   141. 

Population  catholique:  470,000. 


fO 
DloeiM  é»  Salmt-Hyaclntne,  (F.Q.) 

(Erigé  ]e  8  juin  1852). 

Comprend  les  comtés  de  Saint-Hyacinthe,  Bichelieu,  Eou- 
ville,  Bagot,  Iberville,  Missisquoi  et  partie  de  ceux  de  Brome, 
Shefford  et  Verchères. 

Evêque  (6e)  :  S.  G.  Mgr  ALEXIS-XYSTE  BEENABD,  né  à 
Belœil,  le  29  décembre  1847;  ordonné  prêtre  le  1er  octobre 
1871;  nommé  protonotaire  apostolique  le  24  mai  1901;  élu 
évêque  de  Saint-Hyacinthe  le  16  décembre  1905;  saeré  le  15 
février  1906. 

Vicaire  général  et  secrétaire:    M.  J.-L.  Guertin. 

Evèché.  —  S.  G.  Mgr  A.-X.  Bemaid,  MM.  J.-L.  Guertin, 
V.  G.  et  sec;  C.-A.  Beaudry,  pro.;  A.-M,  Daoust,  L.-O.  Eo- 
berge,  ass.-sec;  F.  Langelier,  ass.-pro.;  L.-A.  Sénécal,  curé 
de  la  Cathédrale;  J.-M.-H.  Phaneui,  J.-B.  Larochelle,  J.-A. 
Fontaine,  Albert  Vézina,  vicaires. 

Chapitre.  —  Chanoines  titulaires:  MM.  J.-L.  Guertin,  V.  G., 
prévôt;  A.  O'Donnell,  F.-X.  Jeannotte,  J.-B.  Dupuy,  A.  Du- 
mesnil,  théologal;  C.-A.  Beaudry,  P.-Z.  Decelles;  J.-C.  Ber- 
nard, J.-A.  Lemieux,  L.-A.  Sénécal,  pénitencier;  C.-P.  Cho- 
quette. 

Chanoines  honoraires:  MM.  J.-B.  Miehon,  J.-B.-O.  Guy, 
N.  Gauthier. 

Paroisses  :    74. 

Population  catholique:    115,000. 

Diocèse  de  Saint-Michel  de  Sherbrooke,    (P-Q.) 
(Erigé  le  28  août  1874). 

Evêque  (2e):  S.  G.  Mgr  PAUL  LABOCQUE,  né  à  Sainte- 
Marie  de  Monnoir,  le  28  octobre  1846;  ordonné  prêtre  le  9 
mai  1869;  préconisé  évêque  de  Sherbrooke  le  24  septembre 
1893;  sacré  à  Sherbrooke  le  30  novembre  de  la  même  année. 

Vicaire  général:    Mgr  H.-O.  Chalifoux,  P.  A. 

Conseil  diocésain.  —  Mgr  H.-O.  Chalifoux,  V.  G.;  MM.  P. 
Quinn,  J.-A.  Dufresne,  J.-H.  Eoy,  P.-J.-A.  Lefebvre,  J.-C.-D., 
P.  Brassard,  J.-D.  Bellemare. 

Officialité  diocésaine.— Mgr  H.  O.  Chalifoux.  V.G.,  officiai; 
MM.  P.-J.-A.  Lefebvre,  P.  Quinn,  J.-A.  Dufresne,  P.  Bras- 
sard, assesseurs;  A.-O.  Gagnon,  promoteur;  A.  Maltais,  vice- 
promoteur;  H.-A.  Simard,  chancelier. 

Evêché.  —  S.  G.  Mgr  Paul  Larocque.  MM.  J.-H.  Eoy,  curé 
d'office;  H.  Darche  et  A.  Turcotte,  vicaires;  F.-V.  Charest, 
miss,  agricole. 

Paroisses:    75. 

Population  catholique:    85,000. 


il 

DlocèM  de  Valleyfleid.  P.  9. 

(Erigé  le  6  avril  1902). 

Evoque  (lôr):  S.  G.  Mgr  JOSEPH-MEDABD  EMABD,  né  à 
Saint-Constant,  le  1er  avril  1853;  ordonné  prêtre  à  Montréal, 
le  10  juin  1876;  préconisé  évêque  de  Valleyfield,  le  5  avril 
1892;  sacré  à  Valleyfield  le  9  juin  de  la  même  année. 

Vicaire  général:    Mgr  J.-C.  Allard,  P.  A. 

Archidiacre  et  procureur:    M.  M.  Marleau. 

Chancelier:    M.  J.  Dorais. 

Evêché,  —  S.  G.  Mgr  J.-M.  Emard,  Mgr  J.-C.  Allard,  P.  A., 
V.  G.  et  curé;  MM.  M.  Marleau,  archidiacre  et  procureur; 
J.  Dorais,  chancelier;  M.-J.-E.  Guillaume,  T.-Z.  Simon,  H. 
Delage,  vicaires. 

Officiai! té.  —  MM.  C.-A.  Santoir«,  officiai;  T.  Chagnon, 
P.-E.  Lussier,  F.-X.  Sauriol,  J.-O.  Godin,  assesseurs;  M.  Main- 
ville,  promoteur;  N.  Aubry,  vice-promoteur;  A.-C.  Dugas, 
chancelier. 

Vicaires  forains:  MM.  C.-A.  Santoire,  P.-E.  Lussier,  R. 
Chaput,  F.-X.  Sauriol. 

Paroisses:   38.  —  Dessertes:  4. 
Population  catholique:    56,801. 

Diocèse  de  Jollette,  (P.  Q.) 

(Erigé  1«  27  janvier  1904). 

Evêque  (1er)  :  S.  G.  Mgr  JOSEPH- AliFEED  ARCHAM- 
BEAULT,  né  à  l'Assomption,  le  23  mai  1859;  ordouné  prêtre 
le  29  juin  1882;  préconisé  évêque  de  Joliette  le  27  juin  1904; 
sacré  à  Joliette  le  24  août  de  îa  même  année. 

Evêché.  —  S.  G.  Mgr  J.-A.  Archambeault,  MM.  G.-N,  Fer- 
land,  chan.,  procureur  et  vice-gérant;  F.-X.  Piette,  chan., 
curé  d'office;  E.  Dugas,  chan.,  chancelier;  M.  Clermont,  V. 
Deschênes,   L.   Beaudry,   vicaires;    E.   Lachapelle,   secrétaire. 

Chapitre  de  la  Cathédrale.  —  Mgr  P.  Beaudry,  V.  G., 
P.  D.;  MM.  D.  Lafortune.  0.  Dubois,  A.  Brien,  P.  Sylvestre, 
G.-N.  Ferland,  F.-X.  Piette  et  Eust.  Dugas,  chanoines. 

Vicaires  forains: — MM.  A.  Brien,  chan.,  Sainte-Eliaabeth ; 
O.  Dubois,  chan.,  Saint-Esprit;  V.  Dupuis,  Saint-Cuthbert; 
P.  Sylvestre,  chan..  Sain  t.- Gabriel. 

Paroisses  :    42. 

Population  catholique:   63,500. 


fi 

FSOVIKOS    XOaUtmiAMTiqUM    D'OTTAWA. 

La  prorinee  d'Ottawa  fut  érigée  par  Léon  Xm,  le  10  mai 
1887,  elle  comprend  la»  dioeè«e«  d'Ottawa,  Pftmbroke  «t  1«  vi- 
cariat apostolique  du  Témiseamingue. 

Diocèse  d'Ottawa,  (P.  Q.  et  O.) 

(Erigé  le  25  juin    1847,  devenu  archevêelié    1©  8  juin  1886). 

Le  dioeèse  d'Ottawa  comprend  dans  Ontario  les  comtés  de 
Prescott,  Euasell,  Carieton  et  Lanark  nord;  dans  Québec,  le 
comté  d 'Ottawa  et  partie  d 'Argenteuil,  Terrebonne  et  Mont- 
Archevêque  (2e):  S.  G.  Mgr  CHARLES-HUGH  GAU- 
THIER, (3e  évêque),  né  à  Alexandria,  P.  O.,  le  13  septem- 
bre 1844;  ordonné  prêtre,  le  28  août  1866;  sacré  arcbevêque 
de  Kingston,  le  18  octobre  1898;  transféré  de  ce  siège  à 
celui  d'Ottawa,  le  6  septembre  1910. 

Vicaire  général:    chancelier:  M.  J.-A. 

SJoan,  chanoine;  secrétaire:  M.  F.-X.  Brunet. 

Chapitre  de  la  Basilique. — Mgr  J.-O.  Routhier,  archiprêtre; 
MM.    L.    N.    Campeau,    archidiacre;    G.    Bouillon,    primicier; 
J.-A.  Plantin,  J.-P.  Bélanger,  S.  Philip,  F. -P.  Beauchamp,  P. 
Corkery  et  J.-A.   Sloan,   chanoines  titulaires. 
Paroisses:  114.  —  Dessertes:  25. 
Population  catholique:   154,000. 

Diocèse  de  Fembroke,  (P.O.) 

(Erigé  en  vicariat  le  11  juillet  1882  ;  «n  évêché  1«  4 
mai  1898). 

Evêque  (l«r)  :  S.  G.  Mgr  NARCISSE-ZEPHIRIN  LOR- 
RAIN, né  à  Saint-Martin,  le  13  juin  1842;  ordonné  prêtre  1« 
4  août  1867;  vicaire  général  du  diocèse  de  Montréal  le  3  août 
1880;  nommé  évêque  titulaire  de  Cythène  et  vicaire  apostoli- 
que de  Pontiaxî,  le  11  juillet  1882;  sacré  le  21  septembre  1882, 
en  l'église  Notre-Dame  de  Montréal;  a  pris  possession  de 
son  vicariat  à  Pembroke,  le  22  septembre  1882;  nommé  pre- 
mier évêque  du  diocèse  de  Pembroke  le  4  mai  1898  et  a  prie 
possession  de  son  siège  épiscopaJ  le  22  septembre  de  la  même 
année. 

Secrétaire:    M.  H.-E.  Letang. 

Evêché.  —  S.  G.  Mgr  N.-Z.  Lorrain;  MM.  J.  Kimpton,  rec 
teur;  Jos.  Hébert,  vicaire;  H.-E.  Letang,  secrétaire. 

Paroisses:  27. 

Population  catholique:  32,237. 

Ce  qui  rend  un  peu  suspects  nos  hommages  à  la  vieillesse, 
c'est  que  notre  vénération  pour  elle  augmente  à  mesure  que 
nous  en  approchons. 


•8 

Vicariat  Apoitollque  in  Témiieamingn*. 

(Erigé  le  22  septembre  1908). 

Vicaire    apostolique    (1er).   —   S.    G.    Mgr   ELIE-ANICET 

■■('(;  1^1  Pf>E,  né  à  Saint- Anieet  1«  3  tuoût  1859;  ordonné  prê- 
tre à  Montréal,  le  30  mai  1885;  nommé  évêqu*  de  Catenna  et 
vicaire  apostolique  de  Témiseamingue  le  1er  octobre  1908; 
sacré  le  30  novembre  de  la  même  année,  en  la  cathédrale  de 
Ppiiihroke;  a  pris  possession  de  son  siège  le  2  décembre  1908, 
à  Haileybury,  P.O. 

Recteur:    M.  Roméo  Gascon. 

Secrétaire:    M.  Pierre  Martineau. 

Paroisses:    8.  —  Dessertes:    21. 

Population  catholique:    25,000. 

PEOVTNOE  ECCLESIASTIQUE  DE  TOEONTO   (Omt.) 

La  proTince  de  Toronto  comprend  les  dioeèses  de  Toronto, 
Elamilton  et  LondoK. 

Diocèse  de  Toronto,  (P.O.) 

(Erigé  le  17  décembre  1841,  devenu  archevêché  le  18  mars 
1870). 

Archevêque  (4e):  S.  G.  Mgr  PEEGUS-PATRICK  Mc- 
EVAY,  (6e  évêque),  né  à  Lind«ay,  P.  O.,  le  8  décembre  1852; 
ordonné  prêtre  le  9  juillet  1882;  saeré  évêque  de  London,  le 
6  août  1899;  nommé  archevêque  de  Toronto,  le  13  avril  1908; 
intronisé  le  17  juin  suivant. 

S.  G.  Mgr  D.  O'Connor,  retiré  au  Noviciat  do  Saint-Basile. 

Vicaire  général:    Mgr  J.-J.  McOann. 

Secrétaire:    M.  J.-T.  Kidd,  St.  John 's  Grove,  Toronto. 

Paroisses:    54.  —  Dessertes:    46. 
Population  catholique:  70,000. 

Diocèse  de  Hamilton,  (F.  O.) 

(Erigé  le  17  février  1856). 

Evêque  (4e).  —  S.  Q.  Mgr  T.-,T.  DOWLING,  né  à  Lime- 
rick,  Irlande,  en  1840;  ordonné  prêtre  à  Hamilton,  le  7  août 
1864;  sacré  évêque  de  Peterborough  le  1er  mai  1887;  trans- 
féré au  siège  de  Hamilton  le  11  janvier  1889. 

Vicaire  général:    T.  R.  .J.-M.  Mahoney. 

Secrétaire:  M.  A.-J.  Leyes. 

Cathédrale.  —  S.  G.  Mgr  T.-J.  Dowling;  MM.  J.-M.  Maho- 
ney, F.  Hinchey,  J.  Bonome,  J.  Traynor,  A.-C.  "Walter. 

Paroisses:    43. 

Population  catholique:    54,000. 


64 

Diocèie  €.•  lK>md9H,  (P.  O.) 

(Erigé  BOUS  ce  nom  le  21  février  1856;  transféré  à  Sandwich 
le  22  février  1859;  transféré  de  nouveau  à  London,  le  3 
octobre  1869). 

Evêque   (5e)  :  S.  G.  Mgr  M.-F.  FALLON,  né  à ,  le 

;  ordonné  prêtre  le ;  nommé  évêque  de  London 

le  4  décembre  1909;   sacré  à  London,  le  25  avril  1910. 

Chancelier:    M.  P.  McKeon. 

Secrétaire:    M.  D.  O'Neil. 

Cathédrale  Saint-Pierre.  —  MM.  J.-T.  Aylward,  curé; 
M.-D.  O'Neil,  secrétaire;  S.-P.  Sowry. 

Paroisses:    54. 

Population  catholique:    60,000. 

PROVINCE    ECCLESIASTIQUE    DE    KINGSTON,    (P.O.) 

La  province  de  Kingston  fut  érigée  par  S.  S.  Léon  XIII, 
en  1889;  elle  comprend  les  diocèses  de  Kingston,  Peterbo 
rough,  Alexandria  et  Sault  Sainte-Marie. 

Diocèse  de  Kingston,  (P.  O.) 

(Erigé  le  17  janvier  1826,  devenu  archevêché  en  1889). 

Archevêché.  — Siège  vacant. 

Vicaire  général:    M.  J.  Masterson. 

Vicaire  forain:    M.  C.-B.  Murray. 

Chancelier:    M.  J.-H.  McDonald. 

Cathédrale  de  l'Imm.  Conception.  —  MM.  A.-J.  Hanley, 
recteur;  C.-A.  McWilliams,  C.-J.  Mea,  procureur;  J.-H.  Mc- 
Donald, E.-T.  Halligan,  et  J.-V.  Meagher. 

Paroisses:    38.  —  Dessertes:    24. 

Population  catholique:    45,000. 

Diocèse  de  Peterborougb,  (P.O.) 
(Erigé  le  11  juillet  1882). 

Comprend  les  districts  de  Parry  Sound  et  Muskoka;  les 
comtés  de  Victoria,  Durham,  Peterborough  et  Northumber- 
land. 

Evêque  (3e).  —  S.  G.  Mgr  E.-A.  O'CONNOE,  né  à  Lfl»to- 
wel,  comté  Kerry,  (Irlande),  le  15  avril  1838;  ordonné  prêtre 
le  2  août  1861;  sacré  le  1er  mai  1889. 

Vicaire  général:    M.  Jos.  Browne. 

Conseil  diocésain:  MM.  Jos.  Browne,  V.  G.;  D.-J.  Gaaey, 
archidiacre. 

Chancelier  et  secrétaire:    M.  M.-J.  O'Brien,  D.  D. 

Evêché.  —  S.  G.  Mgr  E.-A.  O'Connor;  MM.  W.-J.  McColl, 
recteur;  M.-J.  O'Brien,  D.  D.;  P.-J.  Kelly,  V.  McFadden, 
Wm.-P.  Meagher. 

Paroisses:    21.  —  Dessertes:    28. 

Population  catholique:    26,200. 


•5 

Diocèse  d'Alexaadrla,  (P.O.) 

(Erigé  le  21  janrier  1890). 

Evêque    (2e).   —  S.   G.      Mgr    W.-A.  MaeDONELL,  né  i 

Saint-André,  le ;  ordonné  prêtre  le  14  septembre  1881; 

nommé  évoque  d'Alexandria  le  21  mars  1906;  sacré  en  eette 
ville  le  24  juin  suivant. 

Vicaire  général:    T.  R.  M.-Geo.  Corbett,  curé  à  Cornwall. 

Evêché.  —  S.  G.  Mgr  W.-A.  MacDonell;  MM.  W.-M.  Fox, 
J.-W.  Dulin,  A.-L.  McDonald,  secrétaire. 

Paroisses:    14. 

Population  catholique:    25,000. 

Diocèse  du  Sault  Sainte-Marie,  (F.  O.) 
(Erigé  le  16  septembre  1904). 

Comprend  les  districts  d'Algoma  et  de  la  Baie  du  Tonnerre 
avec  les  îles  Manitoulin  et  Saint- Joseph;  et  l'ouest  du  dig- 
trict  de  Nipissing. 

Evêque  (lef).  —  S.  G.  Mgr  D.-J.  SCOLLAED,  né  à  Ennis- 
more,  comté  de  Peterborough,  le  4  novembre  1862;  ordonné 
prêtre  le  21  décembre  1890;  sacré  evêque  du  Sault  Sainte- 
Marie,  le  24  février  1905.     Résidence:    North  Bay. 

Pro-Cathédrale  de  N.-D.  du  Lac.  —  S.  G.  Mgr  D.-J.  Scol- 
lard;  MM.  J.-J.  O'Brien,  J.-S.  Monahan, 

Paroisses:  29.  —  Dessertes:   64. 

Population  catholique:    35,500  dont  5,500  sauvages. 

PKOVINOE  ECCLESIASTIQUE  D'HALIFAX, 

(  Nouvelle-Ecosse  ) . 

La  province  d'Halifax  comprend  les  diocèses  d'Halifax, 
Antigonish,  Saint-Jean,  N.-B.,  Chatham,  N.-B.,  et  Charlotte- 
town,  I.  P.-E. 

Diocèse  d'Halifax,  (N.-E.) 
(Erigé  en  évêché  en  1842,  et  en  archevêché  le  4  mai  1852). 

Comprend  tous  les  comtés  de  la  Nouvelle-Ecosse  (à  l'ex- 
ception de  ceux  de  Pictou,  d' Antigonish  et  Guysborough)  et 
les  îles  Bermudes. 

Archevêque  (5e).  —  S.  G.  Mgr  E.-J.  McCAETHY  (7e  évo- 
que), né  à  Halifax  le  25  janvier  1850;  ordonné  prêtre  à  Hali- 
fax le  9  juiUet  1870;   sacré  le  9  septembre  1906. 

Vicaire  général:    Mgr  T.-J.  Daly,  P.  D. 

Cathédrale  Sainte-Marie.  —  S.  G.  Mgr  B.-J.  MeCarthy; 
MM.  W.-J.  Foley,  D.  D.,  recteur;  W.-K.  Collins,  P.  McQuil- 
lan,  D.-J,  Somers. 

Paroisses:    35.  —  Dessertes:    40. 

Population  catholique:    66,000. 


DloeèM  d'AjBitlgoalBli,  (K.-l.) 

(Erigé  tous  le  nom  d'Ariehat,  le  21  septembre  1844,  et  sous 
celui  d 'Antigonish  le  22  août  1886). 

Comprend  l'île  du  Cap  Breton  et  lea  comtés  de  Pictou,  de 
Guysboro,  et  d 'Antigonish. 

Evêché.  —  Siège  vacant. 

Cathédrale.  —  MM.  M. -A.  MaeAdam,  curé  d'office;  J.-H. 
Nicholson,  vicaire. 

Vicaire  général.  — M.  A.-McD.  Thompson,  D.  D. 

Secrétaire:    M.  H.  MacPherson. 

Population  catholique:  75,000. 

Diocèse  de  Saint- Jean,   (N.-B.) 
(Erigé  le  30  septembre  1842). 

Comprend  la  partie  sud  du  Nouveau-Brunswick. 

Evêque  (3e).  —  S.  G.  Mgr  TIMOTHT  CASEY,  né  à  Char 
lotte  County,  le  20  février  1862;   ordonné  prêtre  le  29   juin 
1886;  élu  évêque  d'Utina  et  coadjuteur  de  l'évêque  de  Saint- 
Jean,  le  30  septembre  1899;  sacré  dans  cette  même  ville,  le 
11  février  1900;  intronisé  le  25  mars  1901. 

Evêché.  —  S.  G.  Mgr  T.  Casey;  MM.  A.  Meahan,  W.  Duke, 
D.-S.  0  'Keef e  et  M.  O  'Brien. 

Paroisses:    49.  —  Dessertes:    44, 

Population  catholique:  60,000. 

Diocèse  de  Chatham,  (N.-B.) 

(Erigé  le  8  mai  1860). 

Comprend  la  partie  nord  du  Nouveau-Brunswiek. 

Evêque  (2e).  —  S.  G.  Mgr  THOMAS-F.  BAKRY,  né  à 
Pokemouche.  N.-B.,  le  3  mars  1841;  ordonné  prêtre  le  5  août 
1866;  sacré  à  Saint- Jean,  le  11  février  1900;  devenu  évêque 
de  Chatham,  le  7  août  1902. 

Vicaire  général:    Mgr  L.-|T.  Dugal,  D.  P. 

Paroisses:    56.  —  Dessertes:    32. 

Population  catholique:    66,000. 

Diocèse  de  Oharlottetown,  (Ile  du  Prince-Edouard). 
(Erigé  en  1829). 

Comprend  l'île  du  Prince-Edouard  et  les  îlei  de  la  Made- 
leine. 

Evêque  (4e).  —  S.  G.  Mgr  J.-CHARLES  McDONALD. 
D.  D.,  né  le  14  juin  1840,  à  Saint-Andrews,  I.  P.-E.;  ordonné 
prêtre  le  4  juillet  1873  à  Charlottetown;  préconisé  évêque  ti- 
tulaire d'Irina  et  coadjuteur  de  l'évêque  de  Charlottetown  le 
13  juin  1890;  sacré  à  Charlottetown  le  28  août  1890;  devenu 
évêque  de  Charlottetown  le  1er  mai  1891. 

Vicaires  généraux:  Mgr  James  Phelan;  MM.  J.-H.  Bla- 
quière,  D.  D.,  et  James  Morrison,  D.  D. 


L 


•7 
Diocèse  de  Oharlotteto^n  (Suite). 

Secrétaire:    M.  G.-J.  McLellan,  D.  D. 

Cathédrale  Saint-Dunstan.  —  MM.  G.-J.  McLellan,  D.  D.; 
P.-A.  McDonald  et  M.  McDonald. 
Paroisses:    35.  —  Dessertes:    14. 
Population  catholique:    50,000. 

PROVINCE    ECCLESIASTIQUE   DE    SAINT-BONEFAOE. 

La  province  de  Saint-Boniface  fut  érigée  par  Pie  IX,  le  22 
septembre  1871,  elle  comprend  les  diocèses  de  Saint-Boniface, 
Saint -AJbert,  Prinoe-Albert  et  les  vicarda^t»  apositoliqueB  d'A- 
thabaska,  Mackenzie  et  Keewatin. 

Diocèse  de  Saint-Boniface,    (Manitoba). 

Comprend  la  province  de  Manitoba,  la  partie  du  district 
d'Aesiniboia  à  l'est  du  109°  de  longitude  ouest,  dans  la  pro- 
vince de  Saskatchewan;  la  partie  du  district  de  Keewatin  à 
l'est  du  fleuve  Nelson  et  la  partie  de  la  province  d'Ontario, 
à  l'ouest  du  91»  de  longitudeu 

Archevêque  (2e):  S.  G.  Mgr  LOUIS-PHILIPPE- ADE- 
LAED  LANGEVIN,  O.  M.  L,  (3e  évêque),  né  à  Saint-Isi- 
dore, comté  de  Laprairie,  le  23  août  1855;  ordonné  prêtre  le 
30  juillet  1882;  préconisé  le  8  janvier  1895;  sacré  le  19  mars 
1895. 

Vicaire  général.  —  Mgr  Frs-Az.  Dugas,  P.  A. 

Chancelier.  —  M.  A.  Béliveau. 

Secrétaire.  —  M.  J.  Poitras. 

Archevêché.  —  S.  G.  Mgr  J.-P.-A.  Langevin,  O.  M.  I.; 
Mgr  Frs-Az.  Dugas,  P.  A.,  V.  G.;  M.  A.  Béliv>eau,  procuireur; 
R.  P.  Dandurand,  O.  M.  I.,  aumônier  de  l 'Orphelinat  des 
filles;  M.  J.-H.  Prud'homme,  D.  S.  Th.,  D.  D.  C,  eec-arcM- 
viste;  M.  J.  Poitras,  secrétaire;  M.  J.-M.-T.  Paire,  ass.-pro- 
cureur;  M.  N.-A.  Bellavance,  économe;  MM.  A.  Benoit,  D. 
D.  C,  J.  Gagnon,  D.-J.-A,  Lamy. 

Paroisses:    100. 

Population:    123,073  dont  45,000  du  rite  Grec-Euthène. 

Diocèse  de  Saint- Albert,  (Alberta). 
(Erigé  le  22  septembre  1871). 

Evêque  (2e).  —  S.  G.  Mgr  EMILE- JOSEPH  LEGAL. 
O.  M.  L,  mé  le  9  octobTe  1849  à  Saimt-Jean  de  Bo^iBseaTi,  dio- 
cèse de  Naaiites  (Enanoe)  ;  oirdonné  prê*re  le  29  jmin  1874; 
nommé  évêque  titulaire  de  Pogla  le  29  mars  1897;  sacré'le  17 
juin  1897,  à  Saint-Albert;  devenu  évêque  de  Saint-Albert, 
le  3  juin  1902. 

Vicaires  généraux:  RE.  PP.  Alb.  Lacombe.  et  H.  Leduc. 
O.  M.  L  ' 


68 

Diocèse  de  Saint- Albert  (Snlte). 

Cathédrale  Saint-Albert.  —  S.  G.  Mgr  Emile  Légal,  O.M.I.; 
RE.  PP.  H.  Leduc,  O.M.L,  V.a.;  M.  Mérer,  O.M.L,  sup.;  V. 
Ladet,  O.  M.  L;  V.  Philippot,  0.  M.  L 

Paroisses:  56.  —  Dessertes  avec  église:  55;  sajis  église:  98. 

Population  catholique:  55,000. 

Diocèse  de  Prince-Albert,    (Sask.) 
(Erigé   en   vicariat   apost.   en   1890,   et  en   évêehé   en  1907). 

Evêqne  (ler).— S.  G.  Mgr  ALBERT  PASCAL,  O.M.L,  né  le 
3  août  1848,  à  Saint-Genest.  diocèse  de  Viviers  (France); 
ordonné  prêtre  le  1er  novembre  1873  à  Montréal;  préconisé 
le  5  juin  1891;  sacré  le  28  juin  1891,  à  Viviers  (France). 
Résidence:  Prince-Albert. 

Evêehé.  —  S.  G.  Mgr  A.  Pascal,  0.  M.  L;  T.  R.  P.  H.  La- 
coste, V.  G.,  curé;  ER.  PP.  F.  McCaffrey,  vicaire;  H.-E. 
Pascal.  0.  M.  !..  procureur. 

Vicaire  général:  —  T.  R.  P.  H.  Lacoste,  O.  M.  L,  D.D. 

Paroisses  et  dessertes:  65. 

Population   catholique:    43,500. 

Vicariat  apostolique  d'Athabaska. 
(Erigé  en  18'62). 

Vicaire  apostolique  (2e):  S.  G.  Mgr  EMILE  GROUARD, 
O.M.L,  évêque  titulaire  d'Ibora,  né  le  2  février  1840,  à  Brûlon, 
diocèse  du  Mans  (France)  ;  ordonné  prêtre  à  Booiche-rvilile  1*  3 
mai  1862;  préconisé  le  18  octobre  1890;  sacré  le  1er  août 
1891  à  Saint-Boniface,  Man. 

Résidence: — Grouard  (Mission  St-Bernard).  —  S.  G.  Mgr 
Emile  Grouard,  0.  M.  L;  RE.  PP.  C.-L.  Falher,  procurent; 
H.  Giroux.  économe;  Y.  Floch  et  Ed.  Retour,  O.  M.  L 

Coadjuteur:  —  S.  G.  Mgr  Célestin  Joussard.  O.  M.  L,  évê- 
que titulaire  d'Arcadiopolis,  du  diocèse  de  Grenoble.  Rési- 
dence: Grouard. 

Missions:   10. — Dessertes:  15. 

Population  catholique:    6,000. 

Vicariat  apostolique  de  Ma^kenzie. 
(Erigé  en  1901). 

Vicaire  apostolique  (ler)  :  S.  G.  Mgr  GABRIEL  BREYNAT, 
O.M.L,  né  en  1867;  ordonné  prêtre  le  21  février  1891;  élu 
évêque  titulaire  d 'Adramyte  et  vicaire  apostolique  de  Mac 
kenzie  em  1901;  sacré  le  6  avril  1902. 

Résidence:  —  Fort  Résolution  via  Edmonton  (Alta.).. 
S.  G.  Mgr  G.  Breynat,  O.  M.  L;  RR.  PP.  A.  Mansoz,  Art. 
Laity  et  A.  Du  port.  0.  M.  I. 

R.  P.  C.  Lefebvre,  O.  M.  L,  procureur  des  missions  du 
Maekenzie,  à  Edmonton,  Alta. 

Missions:  11. 

Population  catholique:    8,200. 


vicariat  apostolique  de  KeewatlB. 
(Erigé  en  1910). 

Vicaire  apostolique    (1er):   S.   G.  Mgr  OVIDE  CHAELE- 

BOIS,  0.  M.  L,  né  à  Saint-Benoit,  le 1862;    ordonné 

prêtre,  le  17  .-juillet  1887;  nommé  vicaire  apostolique  de  K©«- 
watin,  et  évêque  titulaire  de  Bérénie  en  Lvbie,  le  29  août 
1910;  sacré  sous  ce  titre.,  le  30  novembre  1910. 

PROVINCE  ECCLESIASTIQUE  DE  VANCOUVER,  (O.A.). 
La  province  de  Vancouver  fut  érigée  par  S.  S.  Léon  XIII 
en  1903;  elle  comprend  les  diocèses  de  Vancouver,  Victoria  et 
la  Préfecture  apostolique  du  Tukon.  Le  diocèse  de  New- 
Westminster  transféré  à  Vancouver  en  1908,  est  devenu  la 
métropole  de  la  province. 

Diocèse  de  Vancouver,  (O.A.). 
(Erigé  en  1908). 
Archevêque    (1er):   S.  G.  Mgr  Neil  McNEIL,  D.  D..    (4e 

évêque),    né   le ordonné    prêtre    le ,    sacré    à 

Antigonish,  N.-E.,  le  20  octobre  1895;  évêque  de  Saint-(îeor- 
ges  (Terre-Neuve),  le  18  février  1904;  archevêque  de  Van- 
couver en  1909. 

Population  catholique:  32,000. 

Diocèse  de  Victoria. 

(Erigé  en  évêché  en  1847.  en  archevêché  le  19  juin  1903,  re- 
devenu évêché  en  1908). 

Evêque  (8e)  :  S.  G.  Mgr  ALEX.  MacDONALD.  né  à  Ma- 
bou.  C.  B..  le  18  février  1858;  ordonné  prêtre  le  8  mars 
1884;  nommé  évêque  de  Victoria  le  1er  octobre  1908;  sacré 
à  Rome,  le  3  janvier  1909. 

Cathédrale  Saint- André.  —  T.  R.  M.  McDonald;  MM.  Jos. 
Leterme.  J.-A.  Van  Nevel  et  D.  Daly. 

Paroisses:    15.  —  Dessertes:    80. 

Population  catholique:  10.000. 

Préfecture  apostolique  du  Ynkon. 

(Erigée  en   1908). 
Préfet  apostolique.  —  T.  E.  Emile  Bunoz,  O.  M.  L,  nom- 
mé le  8  avril  1908.  —  Résidence:  —  Prince-Eupert,  C.  A. 


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71 
XXIe  CONGRES  ETJCHARISTIQTJE  HTTERNATIONAL 

MONTEEAI.,  1910. 


S.  E.  le  Cardinal  Vannutelli. 

MISSION  OFFICIELLE 

DESIGNEE  PAR  LA  SEOBETAIBIE  D'ETAT 

Son  Eminence  le  Cardinal  Vannutelli,  Légat  Pontifical, 
Archevêché. 

Mgr  le  Prince  de  Croy,  Protonotaire  Apostolique,  Ar- 
chevêché. 

Mgr  Tampieri,  Camérier  Secret  Surnuméraire,  Archevêché. 

M.  Thomas  Hughes  Kelly,  Grand  Croix  du  Saint-Sépul«re, 
Camérier  Secret  de  Cape  et  d'Epée,  Archevêché  . 

M.  Charles  Lemoyne  de  Martigny,  Camérier  Secret  de  Cape 
et  d'Epée,  36,  rue  Bishop. 

MISSION  PRIVEE 
DESIGNEE  PAR  LE  CARDINAL  LEGAT 

Eév.  P.  Gelase  Uginet,  Secrétaire,  Archevêché. 
M.  le  Comte  Galileo  Vannutelli,  Secrétaire,  Hôtel  Windsor. 
M.  Domenico  Cagiati,  Gentilhomme  d'honneur  du  Cardinal 
Légat,  Hôtel  Windsor. 


71 
OBDKB  DE  FHOMOTION  ET  RESIDENCES 

DES 

CARDINAUX.  ARCHEVEQUES  ET  EVEftUES 

CONGRES  EUCHARISTIQUE  DE  MONTREAL 


Son  Eminence  le  Cardinal  Vannutelli,  Légat  du  Pape,  Ar- 
chevêché, 471,  rue  Lagauchetière  Ouest. 

Son  Eminence  le  Cardinal  Gibbons,  Archevêque  de  Balti- 
more, Sir  Thomas  Shaughnessy,  905,  rue  Dorchester  Ouest. 

Son  Eminence  le  Cardinal  Logue,  Archevêque  d'Armagh, 
Primat  d'Irlande,  presbytère  Saint-Patrice,  230  rue  Dor- 
chester Ouest. 


S.  G.  Mgr   jraul  Bruchéii. 


Venez  vous  joindre  à  nous,  catholiques  du  monde; 
Franchissez  les   déserts,  les  continents  et  l'onde; 
Accourez  rendre  hommage  au  doux  et  divin  Roi, 
Bt  devant  l'univers  proclamez  votre  foi! 


78 


ARCHEVEQUES 


Cathédrale   de   Montréal. 

Mgr  Paul  Bruchési,  Moutréal,  président  du  Congrès,  Ar- 
chevêché  de  Montréal.  471,  rue  Lagauchetière  Ouest. 

Mgr  T.-L.  Heylen,  Namur,  président  du  Comité  permanent, 
Archevêelié,  471.  rue  Lagauehetière  Ouest. 

Mgr  F.-H.  Eedwood,  Wellington,  Océanie, — 13  mai  1887, — 
Lady  Hingston,  460,  rue  Sherbrooke  Ouest. 

Mgr  J.  Ireland,  Saint-Paul,  E.-U.,  —  15  mai  1888,  —  Hôtel 
Windsor. 

Mgr  Gillow  Y.  Zavalza,  Antequera,  Mexique,  —  23  juin 
1891,  —  Presbytère  Saint-Enfant-Jésus,  1257,  rue  Saint- 
Dominique. 

Mgr  A.  Langevin,  Saint-Boniface,  —  8  janvier  1895,  — 
M.  S.  Beaudin,  44,  rue  Bishop. 

Mgr  L.-N.  Bégin,  Québec,  —  29  novembre  1895,  —  Mont 
Sainte-Marie,  326,  rue  Guy. 

Mgr  €.-H.  tïauthier,  Kingston,  —  29  juillet  1898,  —  Pres- 
bytère Saint-Gabriel,  273,  rtte  Centre. 

Mgr  Christie,  Portland,  Oregon,  —  12  février  1899,  —  Or- 
phelinat Saint-Alexis,  247,  rue  Saint-Denis. 

Mgr  Szeptycki,  Lemberg,  Autriche,  —  19  juin  1899,  — 
Presbytère  Saint-Vineent-ide-Paul,  1270,  rue  Sainte-Cathe- 
rine Est. 

Mgr  J.  Farley,  New-York,  —  25  septembre  1902,  —  M. 
Chs  Smith.  334,  rue  Peel. 

Mgr  J.  Quigley,  Chicago,  —  8  janvier  1903,  —  Congréga- 
tion Notre-Dame,  Maison-Mère,  1010,  rue  Sherbrooke  Ouest. 


74 

Mgr  H.  Moeller,  Cincinnati,  —  27  avril  1903,  —  29,  rue 
Saint-Marc. 

Mgr  F.  Bourne,  Westminster,  —  11  septembre  1903,  — 
Lord  Strathcona.  911,  rue  Dorehester  Ouest. 

Mgr  J.-J.  Glennon,  Saint-Louis,  Missouri,  —  13  novembre 
1903,  —  Presbytère  Saint-Antoine,  351,  rue  Saint-Antoine. 

Mgr  M.  Howley,  Saint-Jean,  Terreneuve,  —  8  février  1904, 

—  Presbytère  Saint-Patrice,  280,  rue  Dorcliester  Ouest. 
Mgr  J.  Blenk,  Nouvelle-Orléans,  —  20  avril  1906,  —  Mme 

Lussier,  901,  rue  Dorehester  Ouest. 

Mgr  J.-M.  McCarthy,  Halifax,  —  23  juin  1906,  —  Couvent 
du  Sacré-Cœur,  102,  rue  Saint-Alexandre. 

Mgr  W.  0  'Connell,  Boston,  —  30  août  1907,  —  M.  le  Maire 
Guerin,  4,  Edgehill  Avenue. 

Mgr  .J.-B.  Pitaval,  Santa  Fé,  —  1er  février  1909,  —  Maison 
Mère  des  Sœurs-Grises,  390  rue  Guy. 

EVEQUES 

Mgr  J.  Montes  de  Oca,  Saint-Louis,  Mexique,  —  6  mars 
1871,  —  Sénateur  Béique,  540,  rue  Sherbrooke  Ouest. 

Mgr  E.  Isley,  Birmingham,  Angleterre,  —  19  novembre 
1879,  —  Pensionnat  de  .Jésus-Marie,  Outremont. 

Mgr  N.-L.  Gallagher,  Galveston,  Texas,  —  10  janvier  1882, 

—  Collège  de  Notre-Dame-des-Neiges,   Côte-des-Neiges. 
Mgr  H.  Northrop,  Charleston,  Caroline  du  Sud,  —  16  sep- 
tembre  1881,  —  Presbytère   Saint-Michel,   1634,   rue   Saint- 
Denis. 

Mgr  H.  Richter,  Grand  Eapids,  —  30  janvier  1883,  — 
Académie  Marie-Eose,  410,  rue  Eachel. 

Mgr  K-Z.  Lorrain,  Pembroke.  Ont.,  —  21  août  1882,  — 
Ecole  Normale,  rue  Sherbrooke  Est. 

Mgr  J.-J.  Koppes,  Luxembourg,  —  28  septembre  1883,  — 
Presbytère  d'Hochelaga,  305,  rue  Desery. 

Mgr  Eeed  da  Silva,  Trajanopolis  —  17  mars  1884,  —  M. 
Panet  Eaymond,  ^057,  avenue  du  Parc. 

Mgr  C.-P.  Maes,  Covington,  Ky,  —  1er  octobre  1884,  — 
M.  E.  Forget,  361,  rue  Sherbrooke  Est. 

Mgr  P.  Ludden,  Syracuse,  N.  Y.,  —  14  novembre  1886,  — 
Couvent  de  Jésus-Marie,  Chemin  Sainte-Catherine,  Outre- 
mont. 

Mgr  M.  Harkins,  Providence,  R.  L,  —  11  férrier  1887,  — 
Couvent  du  Sacré-Cœur,  102,  rue  Saint-Alexandre. 

Mgr  T.  Bonacum,  Lincoln,  Nebraska,  —  9  août  1887,  — 
Asile  Saint-Patrice,  Notre-Dame-des-Neiges. 

Mgr  E.  Scannell,  Omaha,  Nebraska,  —  9  août  1887,  — 
Hôtel  Windsor. 

Mgr  J,  JanMem,  Bellerive,  —  28  février  1888,  —  rr«8»f- 
tère  Saint-Joseph,  rue  Eichmond. 


76 

Mgr  3.  Hennessy,  Wiehita,  Kansas,  —  28  août  1888,  — 
Prasbytère  de  Saint-Joseph,  306,  rue  Kiclimond. 

Mgr.  R.  O  'Connor,  Peterborough,  Ont.,  —  lar  mai  1889,  — 
Collège  Loyola,  68,  rue  Drummond. 

Mgr  A.  Biais,  Rimouski,  Québec,  —  80  décembre  1889,  — 
Presbytère  Sainte-Cunégonde,  1637,  rue  Saint-Jacques  Ouest. 

Mgr.  A.  Pascal,  Prince-Albert,  —  5  juin  1891,  —  M.  Thé». 
Trudeau,  267,  rue  Visitation. 

Mgr  H.  Gabriels,  Ogdensburg,  N.-T.,  —  20  décambr*  1891, 
—  Presbytère  du  Sacré-Cœur,  835,  rue  Ontario  Est. 

Mgr  C.  McDonnell,  Brooklyn,  N.  Y.,  —  11  mars  1892,  — 
Queen's  Hotal. 

Mer  J.-M.  Emard,  Valleyfleld,  Québec,  —  5  arril  1892,  — 
M.  J.-U.  Emard,  6,  avenue  du  Parc. 

Mgr  M.  Labrecque,  Chicoutimi,  —  8  avril  1892,  —  Pères 
du  Très  Saint-Sacrement,  368,  avenue  Mont-Eoyal. 

Mgr    T.  Beaven,    Springfield,    Mass.,  —  9    août    1892,    — 
Sœurs  Grises,  Maison-Mère,  390,  rue  Guy. 

Mgr  J.  Morice,  Cayes,  Haiti,  —  4  mars  1893,  —  Parts  du 
Très  Saint-Sacrement,  368,  avenue  Mont-Royal. 

Mgr  P.  LaRocque,  Sherbrooke,  —  24  septembre  1893,  — 
M.  J.-O.  Gravel,  59,  rue  Mansfield. 

Mgr  P.  Donahue,  Wheeling,  M.  V.,  —  23  janvier  1894,  — 
M.  le  Juge  Doherty,  282,  rue  Stanley. 

Mgr    T.  Burke,    Albany,  —  15    mai    1894,  —  CouTent    du 
Sacré-Cœur,  102,  rue  Saint-Alexandre. 

Mgr  S.  Touchât,  Orléans,  —  18  mai  1894,  —  Congrégation 
Notre-Dame,  1010,  rue  Sherbrooke  Ouest. 

Mgr  J.  McFaul,  Trenton,  —  juillet  1894,  —  Hôtel  Windsor. 

Mgr    T.  O'Gorman,  Sioux    Falls,  —  24    janvier    1896,  — 
M.  D.  Gallery,  237,  rue  Mountain. 

Mgr    H.    MeSherry,    Cape    Colony,  —  21  janvier    1896,  — 
M.  McCrory,  140,  rue  Cathédrale. 

Mgr  M.-J.  Hoban,  Scranton,  —  1er  février  1896,  —  M.  N. 
Kinsella,  237,  rue  Saint-Antoine. 

Mgr  E.  O'Dea,  Seattle,  —  8  septembre  1896,  —  Sœurs  de 
la  Providence,  369b,  rue  Sainte-Catherine  Est. 

Mgr    E.    Légal,    Saint-Albert,  —  29    mars    1897,  —  PdrM 
Oblats,  107,  rue  Visitation. 

Mgr  J.-J.  Monaghan,  Wilmington,  —  19  avril  1897,  —  Mm« 
Hicks,  565.  rue  Argyle. 

Mgr  J.  Rumeau,  Angers,  France,  —  28  novembre  1898,  — 
lôtèl-Dieu,  420,  avenue  des  Pins. 

Mgr  F.  Eis,  Marquette,  —  22  juin  1899,  —  Collège  Loyfrla, 
88,  rua  Drummond. 

Mgr     J.     Brunault,     Xicolet,  —  30     septembre     1199,  — 
M.  L.-O.  Loranger,  230,  rue  Prince-Arthur. 

Mgr     T.-P.     Barry,     Chatham,  —  30    septembre     ISM,  — 
M.  W.-J.  O'Laary,  584,  rue  Grosvenor. 


79 

Mgr  T.  Casey,  Saint-Jean,  ÎST.-iB.,  —  30  septembre  1899,  — 
Couvent  du  Sacré-Cœur,  102,  rue  Saint-Alexandre  • 

Mgr  B.  Keily,  Savannah,  —  3  juin  1900,  —  Mme  Wright, 
163,  rue  Stanley. 

Mgr  H.-J.  Alerding,  Tort  Wayne,  24  septembre  1900,  — 
M.  McDonald,  avenue  Edgehill. 

Mgr  A.-X.  Albano,  Bethsaide,  —  13  mars  1901,  —  Presby- 
tère Saint-Henri,  1967,  rue  Saint-Jacques. 

Mgr  A.  McFarlane,  Dunkeld,  Ecosse,  —  18  avril  1901,  — 
Collège  Loyola,  68,  rue  Drummond. 

Mgr  E.  Garvey,  Altoona,  —  10  mai  1901,  —  Hospice  Au- 
clair,  421,  rue  Rachel. 

Mgr  J.  O'Connor,  jSTewark,  —  24  mai  1901,  —  Sœurs 
Grises,  Maison-Mère,  390,  rue  Guy. 

Mgr  G.  Breynat,  MacKensie,  —  22  juillet  1901,  —  M.  N. 
Harris,  623,  rue  Dorchester  Ouest. 

■Mgr  T.-J.  Conaty,  Los  Angeles,  —  12  août  1901,  —  Cou- 
vent d'Hochelaga,  1857,  rue  Notre-Dame  Est. 

Mgr  P.-J.  Garrigan,  Sioux  City,  —  21  mars  1902,  —  Hôtel 
Windsor. 

Mgr  C.  Galton,  Guyane  Anglaise,  —  4  mai  1902,  —  Collège 
Sainte-Marie,  142,  rue  Bleury. 

Mgr  G.-J.  Kenny,  Saint-Augustin,  —  18  mai  1902,  —  Cou- 
vent d'Hochelaga,  1857,  rue  Notre-Dame  Est. 

Mgr  G.-H.  Colton,  Buffalo,  —  25  juin  1903,  —  Mme  L. 
Masson,  340,  rue  Sherbrooke  Ouest. 

Mgr  J.  Keane,  Cheyenne,  —  25  juin  1903,  —  Hôtel 
Windsor. 

Mgr  J.  Hartley,  Columbus,  —  23  décembre  1903,  —  M.  R. 
RafEerty,  1820,  rue  Notre-Dame  Est. 

Mgr  P.  Cusack,  auxiliaire  de  New-York,  Mont  Sainte- 
Marie.  ' 

Mgr  J.  Fox,  Green  Bay,  —  27  mai  1904,  —  Sœurs  de  Mi- 
séricorde, 470,  rue  Dorchester  Est. 

Mgr  J.-A.  Archambault,  Joliette,  —  27  juin  1904,  —  Pères 
du  Saint-Sacrement,  368,  avenue  Mont-Eoyal. 

Mgr  M.  Lenihan,  Great  Falls,  —  28  août  1904,  —  Hospice 
des  Incurables,  Notre-Dame-de-Q-râee. 

Mgr  J.-P.  Carroll,  Helena,  —  9  septembre  1904,  —  Mme 
Viau,  335,  rue  Sherbrooke  Est. 

Mgr  J.  Scollard,  Sault-Sainte-Marie,  —  20  septembre  1904, 
—  Collège  Sainte-Marie,  142,  rue  Bleury. 

Mgr  Z.  Racicot,  Pogla,  auxiliaire  de  Montréal,  —  15 
janvier  1905,  —  Archevêché. 

Mgr  T.-F,  Hickey,  Rocheater,  —  18  février  1905,  —  M. 
Pelletier,  203,  rue  Esplanade. 

Mgr  E.  Calvo,  Tunja,  Colombie,  —  24  juin  1905,  —  Presby- 
tère Sainte-Brigide,  108,  rue  Champlain. 


7T 

^a^T  G.  Blanche,  Golfe-Saint-Laurent,  —  12  septembre 
1905,  —  Bon-Pasteur,  64,  rue  Sherbrooke  Est. 

;^igr  A.-X.  Bernard,  Saint-Hyacinthe,  —  16  décembre  1905, 

—  Immaculée-Conception,  303,  rue  Eachel. 

Mgr  A.  McDonnell,  Alexandria,  —  8  mars  1906,  —  Acadé- 
mie Saint-Gabriel,  rue  Centre. 

Mgr  J.-B.  Morris,  Little  Eock, — 6  avril  1906, — Presbytère 
Sainte  Aloysius,  angle  des  rues  Xicolet  et  Hochelaga. 

Mgr  L.-C.  Walsh,  Portland,  Maine,  —  3  août  1906,  — 
Saint  Bridget's  Home,  277,  rue  Lagauchetière  Ouest. 

Mgr  J.  March,  Havre-de-Grâce,  —  28  août  1906,  —  Maison 
du  chapelain,  couvent  d 'Hochelaga,  1850,  rue  Notre-Dame  Est. 

Mgr.  C.  Guertin,  Manchester,  —  16  décembre  1906,  —  Pen- 
sionnat Saint-Basile,  347,  avenue  Mout-Koyal, 

Mgr  S.-E.  Ortynsky,  Daulia,  Kuthene,  —  28  février  1907,  — 
Presbytère  Saint-Charles,  rue  Centre. 

Mgr  J.  Collins,  Kingston,  Jamaïque,  —  12  juin  1907,  — 
Mme  Mathews,  418,  rue  Dorchester  Ouest. 

Mgr  J.  Herrera  y  Pina,  ïulaneingo,  —  16  septembre  1907, 

—  M.  0.  Faucher,  847,  rue  Dorchester  Ouest. 

Mgr  Koudelka,   Germanicopolis,  Auxiliaire    de    Cleveland, 

—  29    novembre     1907,    Asile     Saint e-Cunégonde,     773,    rue 
Albert. 

Mgr  D.  O'Connell,  Auxiliaire  de  San  Francisco,  —  16  dé- 
cembre 1907,  —  Sir  Thomas  Shaughnessy,  905,  rue  Dorches- 
ter Ouest. 

Mgr  Feehan,  Fall-Eiver,  —  19  décembre  1907,  —  M.  Cuddy, 
622  avenue  de  l'Hôtel  de  Ville. 

Mgr  P.  Eoy,  Eleutheropolis,  Auxiliaire  de  Québec,  —  8 
avril  1908,  —  Sourdes-Muettes,  595,  rue  Saint-Denis. 

Mgr  E.-A.  Latulippe,  Catenna,  Vicaire  Apostolique  du  Té- 
miscamingue,  —  1er  octobre  1908,  —  Asile  du  MDe-End,  rue 
Saint-Dominique. 

Mgr  J.  Tohill,  Down  et  Connor,  Irlande,  —  9  jtùn  1908,  — 
Hôtel  Windsor. 

Mgr  A.  McDonald,  Victoria,  —  ler  octobre  1908,  —  Pen- 
sionnat Sainte-Angèle,  410,  rue  Saint -Antoine. 

Mgr    C.   Joussard   ,Arcadiopolis,    Coadjuteur   d'Athabaska, 

—  11  mai  1909,  —  M.  J.-E.  Lebeau,  1875,  rue  Saint-Urbain. 
Mgr  M.  Fallon,  London,  Ont.  —  1910,  —  M.  W.-J.  Poupore, 

288,  avenue  Wood,  Westmount. 

Mgr  Weherle,  Bismark,  X.  D.,  —  1910,  —  Académie  Saint- 
Jean-Baptiste,  786,  rue  Sanguinet. 

Mgr  Lawler,  Saint-Paul,  Minn.,  —  1910,  —  Petites-Pilles 
de  Saint-Joseph,  45,  rue  Notre-Dame-de-Lourdes. 

Mgr  J.  Eice,  Burlington,  Vt.,  —  1910,  —  M.  K.-N.  Kearney, 
459,  avenue  Elm,  "Westmount. 

Mgr  0  'Eeilley,  Fargo,  Dakota  Nord,  E.-U.,  —  19  mai  1910, 

—  H&tel  Windsor. 


78 


LA  SEMAINE  ETTCHARISTIÛTTE. 


IL  N'Y  A  PAjS  de  langue  humaine  capable  d'exprimer  tous 
les  sentiments  qui    ont  remué    l'âme  de    notre  peuple, 
pendant  la  grande  semaine  du  Congrès  eucharistique  de 
Montréal. 


Eeposoir  au  Parc  Manee. 

Quels  spectacles  ! 

Jésus,  le    Fils    du    Très-Haut,    Jésus,    le    Verbe    Incarné, 
Jésus-Hostie,  acclamé  avec  amour,  arec  enthousiasme,  par  la 


nation  canadienne  et  par  les  représentants  de  tous  les  pays 
du  monde,  comme  le  Roi  Eternel  des  siècles  et  des  hommes, 
véritablement  présent  au  Saint  Sacrement  de  l'autel.  Nous 
avons  encore  dans  l'oreille  le  bruit  formidable  du  "Béni  soit 
Jésua-'Christ  au  Très  Saint  Sacrement  de  l'autel!"  qui  fut 
poussé,  d'une  seule  voix,  par  300,000  poitrines,  à  la  clôture 
de  la  bénédiction  du  Saint- Sacrement  donnée  par  le  Cardinal- 
Légat,  au  Parc  Mance,  en  ce  soir  inoubliable  du  11  septem- 
bre. Jamais  les  échos  de  notre  beau  pays  ne  retentirent 
d'une  acclamation  eucharistique  aussi  puissante,  aussi  pro- 
fondément sincère.  Ceux  à  qui  Dieu  a  donné  le  bonheur  de 
vivre  cette  minute,  unique  dans  notre  vie  nationale,  trouve- 
ront toujours  dans  le  souvenir  de  cette  scène  grandiose  qui 
arracha  -des  larmes  aux  plus  froids,  une  force  morale  dont 
il  est  impossible  de  mesurer  aujourd'hui  l'influence  et  l'é- 
tendue d'action.  C'était  comme  la  consécration  d'un  peuple 
à  la  gloire  de  l'Hostie. 

Et  cette  procession,  symbole  étonnant  de  la  catholicité  de 
l'Eglise!  Français,  Anglais,  Américains,  Polonais,  Bohé- 
miens, Irlandais,  Brésiliens,  Chinois,  Italiens,  Canadiens, 
tous,  en  une  escorte  qui  prit  bientôt  les  proportions  d'un 
triomphe  mondial,  tinrent  à  honneur  d'accompagner  le 
Maître  dans  sa  marche  de  bénédiction  à  travers  les  rues  de 
Ville-Marie. 

Quelle  coïncidence  aussi  1  La  ville  de  Marie  appelée,  la 
première  dans  le  Nouveau-Monde,  à  voir  se  tenir,  dans  ses 
murs,  ces  grandes  assises  eucharistiques!  N'y  a-t-il  pas  là, 
oserions-nous  dire,  comme  un  signe  de  Dieu?  Au  moment  où 
le  Père  bien-aimé  des  fidèles,  Pie  X,  vient  d'autoriser  et  de 
recommander  tout  particulièrement  le  culte  de  Notre-Dame 
du  Très  Saint- Sacrement,  les  fêtes  de  Ville-Marie  n'ont-elles 
pas  uni  d'une  façon  frappante  et  merveilleuse,  aux  yeux  du 
monde  entier,  Jésus-Hostie  et  la  Vierge-Mère? 

N'était-il  pas,  aussi,  souverainement  impressionnant,  ce 
spectacle  de  la  Sainte  Eucharistie  portée  par  un  Cardinal- 
Légat,  qui  est  comme  la  personnification  du  pape  à  l'étran- 
ger! L'Eucharistie  et  la  Papauté  répandant  sur  tous  les 
assistants,  sur  Ville-Marie,  sur  le  sol  béni  qu'ensemença  l'hé- 
roïsme de  nos  pères,  l'amour,  la  force  et  la  fécondité,  voilà 
ce  qu'il  a  été  donné  à  nos  pauvres  yeux  de  contempler, 
l'après-midi  du  11  septembre,  pendant  qu'une  foule  innom- 
brable, prosternée  dans  la  poussière  des  rues,  offrait  à  Jésus- 
Hostie  l'hommage  sincère  et  humble  d'une  inébranlable  foi. 

H  y  eut,  le  samedi  .3  septembre,  à  l'arrivée  du  cardinal 
Vannutelli,  à  Montréal,  une  manifestation  de  foi  populaire, 
dont  on  a  peu  parlé  et  qui  fut  pourtant  l'une  des  plus  tou- 
chantes de  celles  qui  marquèrent  cette  semaine  historique. 
Après  avoir  espéré  un  beau    jour  de  soleil    pendant  des  ■•- 


80 

maines  de  sacrifices  et  de  préparatifs  considérables,  après 
avoir  compté  longtemps  sur  une  entrée  triomphale  du  Légat 
et  sur  des  splendeurs  qui  devaient  réjouir  les  yeux  aussi 
bien  que  les  âmes,  voilà  que  vers  la  fin  de  ce  jour  si  impa- 
tiemment attendu,  un  véritable  orage  de  pluie  et  de  vent 
vint  jeter  le  désappointement  et  la  tristesse  dans  les  cœurs. 
Vaincu,  mais  non  découragé,  le  peuple  de  Montréal  ne  se 
rendit  pas  moins  en  masse  sur  les  quais,  et  là,  sous  une  pluie 
battante,  après  avoir  enduré,  pendant  une  heure  et  deux 
heures  même,  les  ennuis  et  les  inconvénients  d'une  attente 
pénible,  n'en  fit  pas  moins  au  Cardinal-Légat  une  de  ces  ré- 
ceptions enthousiastes,  dont  on  oserait  presque  dire  que  seul 
le  peuple  canadien-français  a  le  secret.  Le  Congrès  com- 
mençait par  un  sacrifice,  que  Dieu  récompensa,  les  jours  sui- 
vants, par  des  splendeurs  inouïes  et  par  des  consolations 
comme  le  !Maître  sait  en  accorder  à  ceux  qui  lui  sont  fidèles 
dans  l'épreuve.  Consolations  immenses,  comme  celles  que 
nous  venons  de  rappeler,  pour  les  âmes  catholiques;  conso- 
lations très  grandes  aussi  pour  tous  les  cœurs  français. 

Jamais,  nous  le  disons  avec  fierté,  la  race  française  ne 
s'affirma  avec  autant  d'éclat,  devant  les  représentants  du 
monde  entier,  sur  cette  terre  d'Amérique.  Jamais  la  piété 
et  l'éloquence  françaises  ne  brillèrent,  chez  nous,  d'une  si 
belle  splendeur,  aux  yeux  des  autres  races.  Français  et  Ca- 
nadiens-français portèrent  si  haut,  en  ces  jours  inoubliables, 
la  noblesse  du  verbe  national,  que  nous  ne  nous  sommes  ja- 
mais sentis  plus  fiers  d'être  fils  de  Gaulois.  Il  ne  nous  sou- 
vient pas  d'avoir  vu  apparaître,  d'une  façon  aussi  nette  et 
aussi  accentuée,  aux  yeux  de  toute  la  race,  le  lien  puissant 
qui  unit,  depuis  des  siècles,  la  foi  catholique  et  la  langue 
française.  Sans  cesse,  les  noms  de  Jeanne  d'Arc,  de  Mai- 
sonneuve,  de  Champlain,  de  Laval,  de  Marguerite  Bourgeois, 
revenaient,  comme  tout  naturellement,  sur  les  lèvres  des 
orateurs.  Sans  cesse,  l'âme  populaire,  profondément  remuée 
par  ces  envolées  grandioses,  se  sentait  ramenée,  comme  par 
une  force  irrésistible,  vers  les  origines  si  profondément 
chrétiennes  et  si  françaises  de  notre  chère  patrie. 

Catholiques,  d'abord  et  avant  tout,  Cauadiens-français, 
toujours  et  malgré  tout  —  voilà,  pour  nous,  la  grande,  la  su- 
prême leçon  du  Congrès  eiieharïstique  de  Montréal. 

M.  l'Abbé  Antonio  Huot. 

n  y  a  trois  amours  sans  lesquels  on  n'est  point  catholique: 
l'amour  du  Sacrement  de  Jésus-Christ,  l'amour  de  la  Mère  de 
Jésus-Christ  et  l'amour  du  Vicaire  de  Jésus-Christ. 

Mgr  de  Ségnr. 


81 
PROGEAMME. 


Le  samedi,  3  septembre,  3V2  heures  p.  m.,  réception  solen- 
nelle de  Son  Eminence  le  cardinal  légat  du  pape,  Mgr  Vin- 
cenzo  Vannutelli,  au  quai  de  la  rue  McGill.  Adresse  de  M. 
le  Maire  Guerin.     Eéponse  de  son  Eminence. 

Le  dimanche,  4  septembre,  Son  Eminence  le  cardinal-légat 
honore  de  sa  présence  les  grandes  réunions  ouvrières  à 
l'église   Notre-Dame. 

Le  mardi,  6  septembre,  814  heures  p.  m.,  à  la  Cathédrale.  ■ — 
Ouverture   officielle   du   Congrès  Eucharistique. 

Le  mercredi,  7  septembre,  1  heure  p.  m.,  à  l'hôtel  Wind- 
sor, banquet  offert  à  Son  Eminence  le  cardinal-légat  et 
aux  dignitaires  ecclésiastiques,  par  le  gouvernement  provin- 
cial; 9  heures  p.  m.,  à  l'hôtel  Windsor,  réception  officielle 
en  l'honneur  de  Son  Eminence  le  cardinal-légat,  par  le  gou- 
vernement fédéral;  11  heures  p.  m.,  à  l 'église  Notre-Dame, 
heure  d'adoration;  à  minuit,  messe  pontificale,  sermon,  com- 
munion générale  par  les  hommes. 

Le  jeudi,  8  septembre,  8  heures  a.  m.,  à  la  Cathédrale, 
messe  pontificale  pour  les  communautés  religieuses  d'hommes 
et  de  femmes;  10  heures  à  midi,  réunion  des  sections  géné- 
rales (française  et  anglaise)  —  section  française:  Univer- 
sité Laval  et  Monument  National;  section  anglaise:  Salle 
Stanley  et  Windsor;  2^^  heures  p.  m.,  réunion  spéciale  des 
prêtres  à  l'église  du  T.  S.-Saerement;  2^^  heures  p.  m.,  ré- 
union spéciale  des  dames  à  l'Université  Laval;  8  heures 
p.  m.,  à  l'Hôtel  de  Ville,  grande  réception  civique  en  l'hon- 
neur du  cardinal-légat. 

Le  vendredi,  9  septembre,  8^^  heures  a.  m.,  messe  pontifi- 
cale au  Pare  de  la  Montagne  (remise  au  samedi,  le  10): 
allocutions  française  et  anglaise  par  deux  évêques;  10 
heures  p.  m.,  réunion  des  sections  générales  comme  la  veille; 
21/^  heures  p.  m.,  séance  des  prêtres  à  l'église  du  T.  S.-Sa- 
crement: — exercice  spécial  d'adoration;  2'14  heures  p.  m.,  de- 
vant la  Cathédrale:  défilé  des  enfants  et  bénédiction  de 
Son  Eminence  le  cardinal-légat;  8  heures  p.  m.,  à  l'église 
Notre-Dame:    grande  séance   générale,   discours. 

Le  samedi,  10  septembre,  8^/j  heures  a.  m.,  à  l'église  Saint- 
Patrice,  messe  pontificale,  sermon;  10  heuree  à  midi,  ré- 
union des  sections  générales;  2U>  heures  p.  m.,  réunion  spé- 
ciale des  jeunes  gens  à  l'Aréna,  et  des  hommes  au  Monu- 
ment National,  sous  la  présidence  du  cardinal -légat;  8  heures 
p.  m.,  à  l'église  Notre-Dame:  grande  séance  général», 
discours. 


81 

Le  dimanche,  11  septembre,  9  heures  a.  m.,  à  la  Cathédral*: 
messe  pontificale  célébrée  par  Son  Eminenecc  le  cardinal- 
légat,  sermons  en  français  et  en  anglais;  11 1,^  heures  a.  m., 
dans  toutes  les  églises  à  proximité  des  gares:  messe  basse 
pour  les  voyageurs;  1  heure  p.  m.,  procession  solennelle  du 
Très  Saint-Sacrement. 

Parcours  de  la  ProcessloH. 

Eues:  — •  Notre-Dame,  —  Gosford,  —  Champ  de  Mars,  — 
Bonsecours,  —  Craig,  —  Saint-Hubert,  —  Cherrier,  —  Carré 
Saint-Louis, —  Avenue  Laval,  —  Rachel,  —  Eeposoir  au  Parc 
de  la  Montagne.  —  Déposition  du  T.  S.  Sacrement  dans  la 
chapelle  de  l'Hôtel-Dieu. 

Ordre  de  la  Procession. 

Les  corps  ouvriers,  —  l'A.  C.  J.  G.  F..  —  les  sociétés  ca- 
tholiques, —  les  conférences  de  Saint-Vincent-de-Paul,  —  les 
délégations  diocésaines  et  paroissiales,  —  les  ligues  du  Sacré- 
Coeur,  —  les  congrégations  laïques  de  la  Sainte-Vierge,  —  les 
tertiaires  de  Saint-François  et  de  Saint-Dominique,  —  les 
communautés  religieuses  d'hommes,  —  les  enfants  de  choeur, 
—  les  prêtres,  —  les  représentants  d'évêques,  —  les  pré- 
lats, —  l'épiscopat. 

Le  Dais. 

Les  camériers  de  cape  et  d'épée,  —  les  chevaliers  des  dif- 
férents ordres,  —  les  zouaves  pontificaux,  —  le  maire  de 
Montréal,  —  les  ministres  fédéraux  et  provinciaux.  —  les 
députés  fédéraux  et  provinciaux.  —  la  magistrature,  —  le 
Conseil  de  Ville,  —  le  corps  universitaire,  —  l'adoration 
nocturne,  —  la  confrérie  du  T.  S.-Sacrement. 

8  heures  p.  m.,  illumination  générale  de  la  ville. 


Jubile,  Montréal,  noble  cité  choisie 
Pour  voir  glorifier  l'auguste  Eucharistie; 
Ce  grand  événement  rend  ton  nom  immortel; 
Elève  un  trône  immense  au  Dieu  bon  de  l'autel. 

Ces  jours  sont  les  plus  beaux  de  toute  ton  histoire; 
Tel  fils  sauront  toujours  en  garder  la  mémoire. 
La  terre  unie  aux  cieux.  adorant  Jéhovah. 
Fait  retentir  tes  murs  d'un  sublime  hosanna! 

O  fête  incomparable,  ô  scèn«  grandiose! 

Jésus  Hostie  est  là:  c'est  son  apothéose: 

Au  pied  du  Mont-Royal  un  million  de  ehrétiemB, 

Les  princes  de  l'Eglis*  ©t  d'«rd«nt8  chérubins! 


BM 

FIE  X  ET  LE  JANSENISME. 

Ce  qui  réconforte  et  rassure  les  vrais  catholiques,  c'est  la 
manière  méthodique,  patiente,  dont  Sa  Sainteté  Pie  X  lutte 
contre  l'erreur.  Le  Pape  semble  prendre  le  contre-pied 
systématique  des  doctrines  juives,  huguenotes,  jansénistes, 
et  ce  serait  même,  pour  quelqu'un  qui  ne  serait  pas  éclairé 
comme  lui  par  les  lumières  surnaturelles,  un  sûr  moyen  de  ne 
pas  se  tromper,  les  dites  doctrines  s 'étant  toujours  systé- 
matiquement dressées  contre  la  vraie  religion,  pour  tenter  de 
la  renverser. 

C'est  ainsi  que  la  décision  d'avancer  l'âge  des  enfanta 
pour  la  première  communion  n'est  point  une  innovation, 
mais  un  retour  à  la  vieille  tradition  catholique.  Pie  X  l'a 
proclamé  lui-même. 

Personne  n'ignore  que  le  jansénisme  fut,  sous  Louis  XIV, 
une  erreur  à  la  mode  et  influença  jusqu'à  des  membres  du 
haut  clergé.  On  sait  aussi,  qu'entre  autres  théories,  le  jan- 
sénisme prêchait  hypocritement  l'éloignement  des  gacre- 
ments.  Sous  prétexte  de  respect  envers  Dieu,  il  terrorisait 
les  âmes,  leur  montrait  les  sacrements  comme  une  récom- 
pense qu'il  fallait  obtenir  par  de  longues  périodes  d© 
préparations,  et  non  comme  un  secours  qui  aide,  fortifie  et 
améliore.  C'est  lui  qui  fit  rejeter  à  neuf  ans,  puis  à  onze 
ans,  l'âge  de  la  première  communion  qui  avait  lieu  jadis  à 
sept  ans,  âge  où  l'enfant  sait  déjà  discerner  parfaitement 
le  bien  du  mal,  âge  de  raison  par  conséquent. 

Cette  décision  fait  beaucoup  de  bruit,  parce  qu'elle  touche 
plus  directement  à  la  vie  des  populations,  mais  elle  n'est 
point  isolée;  elle  n'est  qu'un  chaînon  de  la  ligne  de  con- 
duite que  s'est  tracée  Notre  Saint-Père  le  Pape. 

Le  jansénisme  n'est  point  mort,  comme  on  le  croit  géné- 
ralement. H  est  l'allié  des  juifs  et  des  huguenots  depuis 
la  Révolution  française  dans  laquelle  il  joua  un  rôle  In- 
fâme. 

n  était  alors  représenté  à  la  Constituante  et  à  la  Conven- 
tion par  un  gredin  du  nom  de  Camus  qui,  de  concert  avec 
deux  autres  jansénistes,  Martineau  et  Freteau,  rédigea,  pro- 
posa et  fit  voter  le  fameux  et  infâme  décret  de  la  contri- 
bution civile  du  clergé. 

On  conçoit  que  Sa  Sainteté  Pie  X  ait  hâte  de  faire  dis- 
paraître, je  ne  dirai  pas  du  dogme,  mais  des  habitudes  de 
l'Eglise,  les  moindres  parcelles  des  souvenirs  jansénistes, 
même  de  ceux  qui  semblaient  inoffensifs,  comme  l'âge  de  la 
première  communion. 
^ Jean  Drault. 

PETIT  RECUEIL  DE  CONSEILS  et  de  prières  à  l 'usage  des 
enfants  de  la  première  communion.  In-18,  le  cent  $3.00; 
la  àouz.  40  c;  l'exempl 5  « 


M 


leOODROMp: 

Ifôè'iÎMoiiiei- 


||6Ô0lfi6KÔîl| 


35  cents 
la  grande  bouteille. 


Combattez  cette  Toux 
de  suite. 

Ne  retardez  pas  car  les  retards 
sont  dangereux  et  votre  toux 
pourrait  se  transformer  en  une 
maladie  plus  grave. 

Quelques  doses  du 

SIROP    MATHIEU 

de  Goudron  et  d'huile  de  Foie 

de  Morue 

vous  éviteront  de  payer  un 
médecin. 

Non-seulement  le  SIROP 
MATHIEU  guérira  votre  toux, 
mais  il  vous  renforcira  et  vous 
rendra  capable  de  résister  dans 
la  suite  au  rhume,  à  la  toux  et  à 
toute  autre  attaque  de  maladie. 

Ayez-en  toujours  ime  bou- 
teille à  la  maison. 

S'il  y  a  de  la  fièvre  ajoutez 
une  Poudre  Nervine  Mathieu  au 
Sirop. 

En  vente  partout 

LA  GIE  J.-L.  MATHIEU, 

Propriétaires. 

SHERBROOKE,    Que. 


POUDRES  NERVINES 

De  MATHIEU 

Pour  tous  les  Maux  deTèle  et  Névralae 


18  Poudres  pour  25  cents. 


85 


TABLEAU   CHRONOLOGIQUE 

des 
GOUVERNEURS  GENERAUX,    LIEUTENANTS-GOUVER- 
NEURS ET  PREMIERS  MINISTRES  DU  CANADA, 
DEPUIS  LA  CONFEDERATION. 

Gouverneurs  Généraux  du  Canada,  1867-1910. 


Nom 


Le  trèe  hon.  ricomte 
Monck,  C.C3Ï.G.  .   . 

Le  très  bon.  lord  Lisgar, 
C.C.M.G.  (sir  John 
Young)    

Le  très  hon.  comte  de 
Dufiferin,  CJ'.,  C.C.B., 
C.C.M.G , 

Le  très  hon.  marquis  de 
Lorne,  C.C,  C.C.M.G., 
B.C.,  etc 

Le  trèfl  hon.  marquia  de 
Lansdowne,  C.C.M.G. 

Le  très  hon.  lord  Stanley 
de  Preston,  C.C.B.  .    , 

Le  très  hon.  comt-e  d'A- 
berdeen,  G.C.,  C.C3Ï.G. 

Le  très  hon.  comt«  de 
Minto,  C.C.M.G.   .    , 

Le  trèe  hon.  cocmt©  Gney, 
C.CJ4.G , 


Nomination 

Entrée  en 

fonction 

1er  juin 

1867 

ler  juillet 

1867 

29  déc. 

1868 

2  f ér. 

1869 

22  mai 

1872 

25  jmin 

1872 

5  oct. 

1878 

25  noT. 

187  S 

18  août 

1883 

S3  oet. 

188:^ 

1er  mai 

1888 

11  juin 

18S< 

22  mâ.i 

1893 

18  sept. 

1893 

30  juillet 

1898 

12  noT. 

1898 

26  sept. 

1904 

10  déc. 

1904 

86 

PREMIERS  MINISTRES  DU  CANADA  -  1867-1910. 


Xom  '  Nomination 

L»e  très  bon.  sir  John-A.  Maedonald  (Cons.) .  1er  juillet  1867 

L 'hou.  Alexander  Mackenzie  .   ,   .   (Lib.)..    7  nov.  1873 

Le  très  bon.  sir  John-A.  Maedonald  (Cens.) .  17  oct.  1878 

L'hon.  sir  J.-J.-C.  Abbott  ....   (Cons.).  16  juin  1891 

Le  très  hon.  sir  J.-S.-D.  Thompson  (Cons.) .    5  déc.  1892 

L'hon.  sir  Mackenzie  Bowell.    .    .   (Cons.).  21  déc.  1894 

L'hon.  sir  Chs.  Tupper,  baronnet  .  (Cons.).  15  janv.  1896 

Le  très  hon.  sir  Wilf  rid  Laurier  .   (Lib.)  • .  11  juillet  1896 


LIEUTENANTS-GOUVERNEURS  —  1867-1910. 

PROVINCE  DE  QUEBEC. 

Nom  Nomination 

L 'hon.  sir  N.-F.  Belleau 1er  juillet  1867 

L'hon.  sir  N.-F.  BeUeau     .      .     .(maintenu)  81  janv.     1868 

L'hon.  Eéné-Edouard  Caron 11  f év.        1873 

L'hon.  Lue  Letellier  de  Saint-Just     .      .     .  15  déc.        1876 

L'hon.  Théodore  EobitaUle 26  juillet    1879 

L'hon.  L.-r.-E.  Maason 7  nov.       1884 

L 'hon.  A.-E.  Angers 24  oct.        1887 

L'hon.  8ir  J.-A.  Chapleau 5  déc.        1892 

L'hon.  L.-A.  Jette 2  f  év.        Iby8 

L'hon.  L. -A.  Jette (maintenu)  9  f  év.        1903 

L'hon.  sir  Charles- A.-P.  Pelletier  ....  4 sept.      1908 


PROVINCE  D'ONTARIO. 

Nom  NomLnatioD 

Major-général  H.-W.  Stisted 1er  juiUet  1867 

L'hon.  W.-P.  Howland 14  juillet    1868 

L'hon.  John-W.  Crawford 5  nov.       1873 

L'hon.  D.-A.  Maedonald 18  mai       1875 

L'hon.  John-Beverley  Robinson     ....  30  juin       188U 

L'hon.  Bir  Alexander  CampbeU 8  f  év.        1887 

L'hon.  George-A.  Kirkpatrick 30  mai        1892 

L'hon.  sir  Oliver  Mowat 18  nov.       1897 

L'hon.  sir  WiUiam-Mortimer  Clark     .      .      .  20  avril      1903 

L'hon.  John-M.  Qdbeon 22 sept.      1908 


87 

PROVINCE  DE  LA  NOUVELLE-ECOSSE. 

Nom  Nomlmatlon 

Lieut.-géuéral  sir  W.-F.  Williajma   ....  1er  juillet  1867 

Major-général  sir  C.-Hastings  Doyle     ...  18  oet.  1867 
Lieut.-général  sir  C.-Hastings  Doyle 

(maintenu)  31  janv.  1868 

Sir  E.  Kenny   (suppléant) 13  mai  1870 

L'hon.  Joseph  Howe 1  mai  1873 

L'hon.  A.-G.  Archibald 4  juillet  1873 

L'hon.  Matthew-Henry  Eichey 4  juillet  1883 

L'hon.  A.-W.  McLelan 9  juUlet  1888 

L'hon.  Madaehy  Bowes  Daly 11  juillet  1890 

L'hon.  Malachy  Bowes  Daly       .(maintenu)  29  juillet  1895 

L'hon.  Alfred-G.  Jones 7  août  1900 

L'hon.  Duncan-C.  Fraser     .      .      .      .      .      .  27  mars  1906 

L 'hon.  James  D.  McGregor 19  octobre  1910 


PROVINCE  DU  NOUVEAU-BRUNSWICK. 

Nom  Nomination 

Miajor-général  C.-Hastings  Doyle     ....  1er  juillet  1867 

Col.  F.-P.  Harding 18  cet.  1867 

L'hon.  L.-A.  Wilmot 14  juillet  1868 

L 'hon.  Samuel-Léonard  Tilley 5  nov.  1873 

L'hon.  E.-Baron  Chandler 16  juiUet  1878 

L'hon.  Robert-Duncan  Wilmot 11  fév.  1880 

L 'hon.  sir  Samuel-Léonard  Tilley  (maintenu)  31  oct.  1885 

L'hon.  John  Boyd 21  sept.  1893 

L 'hon.  John-A.  Fraser 20  déc.  1893 

L'hon.  A.-R.  McClelan 9  déc  1896 

L'hon.  Jabez-B.  Snowball 5févr,  1902 

L'hon.  L.-J.  Tweedie 2  mars  1907 


PROVINCE  DE  L'ILE  DU  PRINCE-EDOUARD. 

Nom  Nomination 

L'hon.  W.-C.-F.  Robinson 10  juin  1873 

L'hon.  sir  Eobert  Hodgson 22  nov.  1873 

L'hon.  Thoma.s-H.  HavUand 14  juiUet  1879 

L'hon.   Andrew-Archibald  Macdonald      .      .       1  août  1884 

L'hon.  Jedediah-S.  Carvell 21  sept.  188» 

L'hon.  Geo.- Wm.  HoTvlan 21  fév.  1894 

L'hon.  P.-A.  Maeintyre 13  mai  1899 

L'hon.  D.-A.  McKinnon 8o«t  1904 

L'hon.  Benj.  Bog«rs ,      .  29  mai  10iO 


88 

PBOVINCB  DU  MANÎTOBA. 

Nom  Nomination 

L'hon.  A.-G.  ArcMbald 20  mai        1870 

L'hon.  Franeis-Goodschall  Johnson     ...  9  avril     1872 

L'hon.   Alexander  Morris 2dée.        1872 

L'hon.  Joseph-Ed.  Gauûhon 2  dée.        1877 

L'hon.  James-C.  Aikens 22  sept.      1882 

L'hon,  J.-C.  Schultz 1er  juillet  1888 

L'hon.  J.-C.  Patterson 2  sept.      1895 

L'hon.  sir  D.-H.  MeMillan 16  oftt.        1900 

L'hon.  sir  D.-H.  MeMillan  .      .    (maintenu)  limai        1906 

PROVINCE  DE  LA  COLOMBIE  ANGIiAÏSE. 

Nom  Nomlmation 

L'hon.  J.-W.  Truteh 5  juin       1871 

L'hon.  Albert-Noi-ton  Richards 27  juin       1876 

L'hon.  Clement-F.  Cornwall 21  juin       1881 

L'hon.  Hugh  Nelson 7 f év.       1887 

L 'hon.  Edgar  Dewdney ler  npv.  1892 

L'hon.  Thom.-E.  Mcinnes 18 nov*      1897 

L'hon.  sir  Henry-G.  Joly  de  Lotbinière     .      .  21  juin       1900 

L 'hon.  James  Dunsmuir 11  mai        1906  . 

L'hon.  T.-W.  Paterson 3  déc.         1909 

TERRITOIRES  DU   NORD-OUEST. 

Nom  Nomlmatlon 

L'hon.  A.-G.  ArcMbald 10  mai       1870 

L 'hon.  Franeis-Goodschall  Johnson     ...  9  avril      1872 

L 'hon.  Alexander  Morris 2  déc        1872 

L'hon.  David  Laird,  P.C 7  oet,        1876 

L'hon.  Edgar  Dewdney 3  déc        1881 

L'hon.  Joseph  Eoval ler  juillet  1888 

L'hon.  C.-H.  MacKintosh 31  oet.        1893 

L'hon.  M.-C.  Oameron 30  mai       1898 

L'hon.  A.-E.  Forget 11  oet.        1898 

L 'hon.  A.-E.  Forget     ...       .  (maintenu)  30  mars     1904 

PROVINCE  D'ALBERT  A. 

Nom  Nomination 

L'hon.  George-H.-V.  Bulyea ler  sept,  1905 

L'hon.  George-H.-V.  Bulyea  (maintenu)     ...     4  oet.  1910 

PROVINCE  DE  liA  SASKATCHEWAN. 

Nom  Nomiinatloo 

L'kon.  A.-E,  Forget ler  «ept,  1905 

L'hon.  George-W.  Brown 4  oet,  1910 


89 
FUSMAMCTE  DU  QAXfADA   (paiMllad^tt  MB8>8BS). 

Siège  du  gôuvem^atteiiit,  Otteva., 

Son  Exci&ll«n«e  ie  très  honoarablo  comte  Albert-Henry- 
George  Grey,  L.  L.  M.,  J.  P.,  lord  lieufceiwuit  de  Nortlmmber- 
land  et  vicomte  de  Howick,  nommé  gouverneur  général  du 
Canada  en  1904,  ($48,664). 

Secrétaire  et  secrétaire  militaire:  le  major  comte  de  Lanes- 
borough,  M.V.O.,  Coldstream  Guard. 

Secrétaire  privé:    Arthur-F.  Sladen. 

Aides  de  Camp:  le  major  G. -F.  Trotter,  M.V.  O.,  D.  S.  O.; 
le  capitaine  A.-J.  Fife;  le  lieutenant  vicomte  Laseelles, 
H.  G.  C. 

Aides  de  Camp  honoraires:  les  lieutenantssîolonels  C.-T. 
Irwin,  H.-E.  Smith,  A.-P.  Sherwood,  S.-C.-D.  Eoper,  V.-A.-S. 
Williams,  A.  Roy;  l'hon.  col.  S.-B.  Steele;  les  colonels  sir 
Henry-M.  Pellatt,  F.-L.  Lessard  et  C.-W.  Drury;  le  contre- 
amiral  Ch.-E.  Kingsmill;  le  major-général  et  l'hon.  J.-F. 
Wilson. 


Conseil  privé  du  Boi  en  Canada,  (formé  eoi  1908). 

Le  très  honorable  sir  Wilfrid  Laurier,  G.C.M.G.,  D.C.L., 
premier  et  président  du  Conseil,   ($12,000), 
Le  très  honorable  sir  Richard  Cartwright,  G.C.M.G.,  mi-  ^ 

nistre  du  Commerce  et  de  l'Industrie. 
L'hon.  sir  Frédéric-William  Borden,  ministre  de  la  Mi- 
lice. 
"        Sydnej'-Arthur  Fisher,  ministre  de  l 'Agrictilture. 
"        W.-iS.  Fielding,  ministre  des  Finances. 
"        William  Paterson,  ministre  des  Douanes. 
"        William  Templcman,  ministre  du  Revenu  de  l'In- 
térieur. 
'  '       L.-P.  Brodeur,  ministre  de  la  Marine  et  des  Pê- 
cheries. 
"        Frank  Oliver,  ministre  de  l'Intérieur  et  surinten- 
dant général  des  affaires  des  sauvages. 
"       A.-B.  Aylesworth,  ministre  de  la  Justice. 
"        Rodolphe  Lemieux,  ministre  des  Postes. 
'  '        William  Pugsley,  ministre  des  Travaux  publics. 
"       George-P.   Graham,  ministre  des  Chemins  de  fer 

et  Canaux. 
"       W.-L.  Mackenzie  King,  ministre  du  Travail. 
"        Charles  Murphy,  secrétaire  d'Etat. 
"       Jacques  Bureau,  solliciteur  général. 
Greffier  du  Consedl  privé:    M.  Kodolphe  Boudrean.  j 


Le  plus  grand  art  d'un  homme  habile,  c'est  de  cacher  son 
habileté. 


90 


ICEMBSES  DU  SKNAT  DU  OANAJDA. 


L'hon.  J.-K.  K«rr,  président.  ($4,000). 


Pour  la  province  de  Québec.  (24  membres). 


Les  honorables  MM. 


($2,500  par  session). 


Béïque,  F.-L.,  Montréal 
Bolduc,  Jo8.,  St-Viotor  de  Tring 
Boyer,  A..  AÏcntréal. 
Oaagrain,  J.-P.-B.,  Montréal. 
Choquette,  P.-A.,  Québec. 
Cloran.  H.-J.,  Montréal. 
David,  L.-0.,  Moaatréal. 
Dandurand,  E.,  Montréal. 
DeBouftlierville,  C.EJB.,  CM.Q., 

Boueherville. 
Deeaaulee,  G.-C,  8t-Hyacinthe. 
Fiset,  J.-B.-E.,  Éimouski. 
Forget,  L.-J.,  Montréal. 


Godbout.  J.-M.-D.,  St-Franç-ois. 
Landry,  A.-C.-P.-E.,  Caudiac. 
Louis    Lavergne,  Artbabaska- 

ville. 
Legris,  J.-H.,  Loixiaeviile. 
MiUiKay,  Eo-bert,  Montré«J. 
MitcheÛ,  Wm.,  DrummondviUe. 
Montplaisir,  H.,  Trois-Eivières. 
Owens,  W.,  Montréal 
Shehyn,  J.,  Québec. 
Teasier,  Jules,  Québec. 
Thibaudaau,  A.-A.,  Montréal. 


Pour  la  proviiice  d'Ontario.  (24  membres). 


Beith,  E.,  Boirmanville. 
Beloourt,  N.-A.,  Ottawa. 
Bowell,  sir  Mackenzie,  K,CJJ. 

G.,  BeUeviUe,  Omt. 
Campbell,  A.,  Toronto, 
Oarling,  sir  J.,  K.C.M.G.,  Lon- 

don. 
Cartwright,   sir  Eiebard,   G. 

C.M.G.,  Ottawa. 
Coffey,  Thomas,  London. 
Cox,  G-eo.-A.,  Toronto. 
Derbyshire,  D.,  Brockville. 
Edwards,  W.-C,  Eockland,  Ont, 
Frost,  F.-T.,  Smith  's  Falls. 


Gibson,  W.,  BeamsviUe. 

Jaffray,  E.,  Toronto. 

Jones,  L.-M.,  Toronto. 

Kerr,  James-K.,  Toronto. 

McHugh,  Geo.,  Lindsay. 

McLaren,  P.,  Perth. 

McMillan,  Donald,  AJexandria. 
iMcMullen,  Moumt  Forest. 
|Eatz,  V.,  Parkhm. 

Eoas,  W.,  Toronto. 

S&ott,  E.-W.,  Ottawa. 

Sullivan,  M.,  Kingston. 

Wilson,  Dr  J.-H.,  St-Thomaa. 


Pour  la  province  de  la  NouveUe-EcDSse.  (10  membres). 


Comeau,  A.-H.,  Meteghan  Eiver  Miller,  W.,  Ajiciat. 
McDonald,  Wm.,  Lit.  GLac©  Bay  Power,  L.  G.,  Halifax. 
MftKay.  Thomas,  Truro.              lEoes,  W.,  Hailifax. 
MacKeen,  D.,  Halifax.  ]..... 


»1 

Membres  du  Sénat  dn  Canada.  —  (Siiite). 
Pour  la  province  du  Nouveau-Bruns-wlck.  (10  membres). 


BiaiTd,  G.  T.,  Pertîi  Ceiutre. 
Oostigan,  John,  Edminuston. 
Dom^lle,  James,  Rothesay. 
emimoT,  D.,  St-G>eoTgte. 
Bllis,  Jo'hn-V.,  at-.To'hii. 

Pour  l'île  du  Prince-Edouard.  (4  membres) 


King,  Greo.  G-.,  Chipmain. 
McSweeney,  Peter,  Mometon. 
Poirier,  P.,  Shédiac. 
Thompson,  P^-P.,  Prederlcton. 
Wood,  Josiah,  Sa«kville. 


Miaodonald,     A. -A.     Charlotfce- 
town. 


Bobertson,  .James  B.,  Monta;gue 
Teo,  John,  Port  Hill. 


Pour  la  Colombie  anglaise.   (3  membres). 

Bo»toek,  H.,  Monte-Oreek.       iBiley,  G'eorge,  Vîetoiria. 
Maedonald,  W.-.!.,  Victoria. 

Pour  la  province  du  Manltoba.  (4  membres). 

Chevrier,  Noé,  Winnipeg.  jWatson,  E.,  Portage-la-Pmirle. 

Kirehhoffer,  J.-N.,  Brandon.      Toung,  F.-M.,  Killamey. 

Pour  la  province  de  Saskatchewan.  (4  membres). 

DavÎB,  T.-O.,  Prince- Albert,      j  Prince,  B.  Battleford. 
Douglas,  J.-M.,  Tantallon.        '  Ross,  J.-H.,  Regina. 

Pour  la  province  d'Alberta.  (4  membres). 

DeVeber,  L.-G.,  Lethbridge.    1  Boy,  P.,  Edmonton. 
Longheed,  J.-A.,  Calgary.         1  TaJbot,  P.,  Laeombe. 

Greffier  du  Sénat:    Samuel-E.  St-Onge  Chapleau.   ($5,000). 


MANIES  DE  GRANDS  HOMMES. 

Le  fameux  politicien  irlandais  Parnell  n'aurait  jamais  bu 
une  tasse  de  café  dont  le  sucre  aurait  été  remué  en  tournant 
la  cuiller  de  gauche  à  droite. 

Le  grand  Charles  Dickens  ne  voyageait  jamais  sans  une 
boussole,  parce  qu'à  aucun  prix  11  ne  voulait  coucher  dans 
un  lit  qui  ne  fût  pas  orienté  du  nord  au  midi. 

L'historien  Macaulay,  en  allant  par  les  rues,  n'aurait  ja- 
mais posé  le  pied  sur  l'interstice  entre  deux  pavés. 

Lord  Eoberts,  le  vainqueur  des  Boers.  est  convaincu  qu'il 
a  dû  ses  succès  à  l'envoi  qui  lui  fut  fait  d'un  vieux  fer  à 
cheval  ramassé  dans  Trafalgar  Square. 

Ce  sont  évidemment  l.à  des  restes  de  superstitions  de  nos 
ancêtres. 

Les  Romains,  par  exemple,  avaient  la  grande  préoccu-pe- 
tion  de  chausser  leur  pied  droit  avant  le  gauche,  sans  qu<ri 
ils  se  croyaient  exposés  à  toutes  les  mauvaises  chances. 


92 

FBOVZNOE  DE  QUSBEO   (population  l,f20,974). 

Le  siège  du  gouviemiemeiiit  loaal  est  à  Québac. 

Le  gouvernement  se  compose  d'un  lieutenant-gouverneur, 
nommé  pour  cinq  ans  par  le  gouverneur-général  du  Canada 
en  conseil;  d'un  conseil  exécutif  de  9  membres,  d'un  conseil 
législatif  de  24  membres  nommés  à  vie,  et  d'une  assemblée 
législative  de  74  membres  élus  tous  les  cinq  ans  par  le  peu- 
ple; l'indemnité  des  membres  du  conseil  législatif  et  de  l'as- 
semblée législative  est  de  $1,500  par  session. 

Lieutenant-gouverneur  (9e)  :  L'hon.  sir  Charles-Alphonse- 
Pantaléon  Pelletier,  K.  C.  M.  G.,  nommé  le  15  »epte(m- 
bre  1908,  ($10,000), 

Aide  de  camp:    Capitaine  Victor  Pelletier. 

Aide  de  camp-adjoint:    Capt.  A.  de  L.  Panet, 

Secrétaire  particulier:    Alp.  Généreux. 
ir  en  chef:    W.-T,  Lannen. 


Conseil  exécutif,   (formé  en  1909). 

L'honorable  sir  Lomer  Gouin,  premier  ministre  et  procureur 
général  ($7,000). 
"         P.-S.-G.  MacKenzie,  trésorier  de  la  Province, 
"         Jérémie-L.  Déearie,  secrétaire    et    régistraire 

de  la  Province. 
*  '         Ls- Jules  Allard,  ministre  des  Terres  et  Forêts. 
"         John-C.  Kaine,  ministre  sana  portefeuille. 
"         Chs-E.  Devlin,  ministre  de  la  Colonisation,  des 

Mines  et  des  Pêcheries. 
"         Ls-Aloxandre    Taschereau,    ministre    des    Tra- 
vaux Publics  et  du  Travail. 
"         J.-E.  iCaron,  ministre  de  l'Agriculture. 
"  N.-P.  Pérodeau,  ministre  sans  portefeuille. 

Greffier  du  Conseil  exécutif:    Gustave  Grenier. 

Conseillers  législatifs.  ($1,500). 
Les  honorables:    Adélard  Turgeon,  orateur.    ($3,000). 


ïï 


A.  Bergevin,  Montréal. 
T.  Berthiaume,  Montréal.  [vUl* 
C.-D.  de  Boncherviille,  Boucher- 
Geo.  BryBom,  jr.,  Fort  Coulonge 
Hector    Ohiampagne,    St-Eusta- 
T.  Chapais,  Québec.       [che. 
E.  Choquette,  St-Hilaire. 
N.nC.  Cormier,  PI esisis ville. 
Che-Bug.  Dubord,  Beauport 


T.  Ginouard,  Lomgueuil. 

J.    Lanotôt,   St-Henri     (Mont- 

réaJ). 
Bl.  Lebellier,  St-François. 
Th. -P.  PeilletieT,  Trois-Pistoles. 
N.  Pérodeau,  MontréaJ. 
J.-Damien    Rolland,    Montipéal. 
C.-J.  Sharples,  Québec. 
Adélard  Turgeon,   Québec. 


N.  Gameau,  Sbe-Foy.  i  R.  Turner,  Québec     (Montré*!. 

Eiâ.-B.  Qiameiau,  Québec.  jBm.  de  Viairennes,  Watedoo. 

R-B.  Gîlman,  Montréal.  I 

Greffier  du  Conseil  législatif:    R.  Campbell. 


M 


FTOYlnea  do  Qnébec.  —  (Suite). 


COMTÉS. 


COMMUNES. 
Élus  26  octobre  1908. 


Argenteull . .    . 

Arthabaska. . 

Bagrot 

Beauce 

Beauharnols, . 

Bellechasse 

Berthier 

Bonaventure. .    .. 

Brome 

Chambly 

Champlaln 

Charlevolx 

Châteauguay. .    . . 

Chlcoutlml  &   Sa- 

Compton..  (guenay 

Deux-Montagnes. . 

Dorchester 

Drummond 

Gaspé 

Hochelaga 

Huntingdon 

Ibervllle 

Iles  de  la  MadB- 
lelne 

Jacques-Cartier.    . 

Jollette 

Kamouraska.  .    . . 

Labelle 

Lac   St- Jean .  .    . . 

Lapralrle 

L'Assomption..    .. 

Laval 

Lévis 

L'Islet 

Lotblnlère 

Maisonneuve. .    . . 

Maskinongé 

Matane 

Mégantlc 

Missisquol 

MontcaJm 

Montmagny 

Montmorency. .    . . 

Montréal,  Salnte- 
MarlB 

Montréal,  St-Jac- 
Quea 

Montréal,  St-Lau- 
rent 

Montréal.  St  -  An- 
toine  

Montréal,  Ste-Anne 

Montréal,  St-Louls 

NapiervlUe 

Nlcolet 

Ottawa,  comté..   .. 

Pontla« 


G. -H.  Perley 

Arthur  Gilbert 

Joseph  E.  Marcile   . . 
Henri  S.  Bêland.  M.D. 

L.-J.  Paplneau 

O.-E.  Talbot 

A.  Ecrément 

L'hon  Chas.  Mardi  .    , 
L'hon.  S. -A.  Fisher.. 
Victor  Geoffrion. .    .. 

P.-E.  Blondln 

Rodolphe  Forget..    .. 

J.-P.  Brown 

J.  Girard 

A.-B.   Hunt 

J.-A.-C.  Ethler 

E.  Roy 

Arthur  Gilbert 

L'hon.  R.  Lemieux.  . 

L.-A.-A.   Rivet 

James  A.  Robb 

/pas  de  représentant). 


(pas  de  représentant). 

P.-D.  Monk 

Adélard  Dubeau . .    . . 

Ern.  Lapointe 

C.-B.  Major 

(pas  de  représentant). 

R.  Lanctot 

P.-A.  Séguin 

Chs.-A.   Wllson.  .    .. 

L.-A.  Carrier 

Eugène  Paquet 

Edmond  Fortier  . .    . . 
Alphonse  Verville . .    . 
Horm.  Mayrand..    .. 
(pas  de  représentant). 

F.-T.  Savoie 

D.-B.  Meigs 

D,-A.  Lafortune,  C.R. 

Cyrias  Roy 

Georges  Parent 


LOCALE. 
Elus  8  juin  1908. 


Médéric  Martin .  .    .  . 


H.  Gervals. 


R.  Bickerdlke. 


H.-B.  Ames 

C.-J.  Doherty 

(pas  de  représentant). 

R.  Lanctot 

Dr.  Turcotte 

(pas  de  représentant) 
iG.-F.  Hodçln» 


John  Hay 

P.  Tourigny 

P.-H.  Dalgnault.  .    .. 
Jos.-Arth.  Godbout.. 

Arthur  Plante 

Antoine  Gallpeault. 
Jos.  Lafontaine. .    . . 

J.-H.  Kelly 

W.-F.  Vilas 

E.-M.    Désaulnlers    . . 

P.-C.  Neault 

P.-D'Auteuil 

Honoré  Mercier. 

H.  Petit 

A.-W.   Glard 

Arthur  Sauvé 

A.  Morriset 

L'hon.  L.-J.  Allard  . . 

J.-L.  Perron 

L'hon.  J.-L.  Décarie. 

W.-H.  "Walker 

J.-A.  Benoit 

L.-A.  Thérlault 

Ph.  Couslneau 

J.-M.  Telller 

L.-A.   Dupuis 

(pas  de  représentant). 
J.-B.   Charbonneau. 
E.-L.   Patenaude.  .    .  . 

Walter  Reed 

J.-W.   Lévesque. 

J.-C.  Blouin 

L'hon.  Jos. -Ed.  Caron. 
J.-N.  Francoeur.  .    .  . 

(Pas  de  représentant) 
Geo.  Lafontaine. .    . . 

Donat  Caron 

D.-H.  Pennlngton..    .. 
Jos.- J.-B.   Gosselln.. 

Jos.  Sylvestre 

-Armand  Lavergne. .    . 
L'hon.  L.-A.    Tasche- 

reau 

Napoléon  Séguin. 

Clément  Robillard    . . 

John  T.  Finnle 


C.-Ernest   Gault.  .    . . 
M.-J.  Walsh. 

O.  Langlofg 

Cyprien  Dorrls    . .    . . 
L'hon.  Chs-R.  Devlln. 

P.-A.  Gendron 

T.-C  Gaboury 


94 
ProvlBce  ée  <}n«l>ee.  —  (Suite). 


COMTÉS. 

COMMUNES. 

— jr»»'r*"'aj- 

LOCALE. 

Portneuf 

M.-S.  Dellsle 

L'hon.  sir  L.  Gouin. . 

Québec.  C«ntr«..  . 

A.  Lachance 

Eugène  Loclerc. 

Québec,  Ouest. .   . . 

Wm.  Prlce 

L'hon.   J.-C.   Kalne.. 

Québec,  Bat 

T.  H.  sir  "W.  Laurier. 

L.-A.  Létourneau..    .. 

Québec,  comt£..   . . 

J.-P.  Turcotte 

C.-F.  Delâge 

Richelieu 

Adélard  Lanctot. .    .. 

L.-P.-P.  Cardin   ..    .. 

Rlchmond 

E.-W.  Tobin 

P.-S.-G.  MacKenzl*. . 

Rimouakl 

J.  Aug.  Ross,  M.D. .  . 

P.-B.  D'Anjou 

RouvlUe 

L'hon.  L.-P.   Brodeur. 

J.-B.  Robert. 

St-Hyaclnth».,   .. 

A.-M.  Beauparlant .  . 

Henri  Bourassa.  .    .  . 

St-Jean. .      .    . .    . • 

St-Maurlce 

L'hon.  J.  Bureau. .    . . 

G.-L  Dellsle 

St-Sauveur 

(pas  de  représentant). 

J.-A.    Langlols    . .     .  . 

Shefford 

H.-B.  Allen 

L.-P.  Bernard 

Sherbrooke 

A.-N.  Worthington.  . 

L'hon.  P.  Pelletier. 

Soulanges 

Dr.  Lortie 

J.-O.  Mouasaau . .    . . 

Stanstead 

Charles  Lovell 

P.- A.  Blssonnette. .    . 

Témlscouata. .    . . 

C.-A.  Gauvreau 

N.  Dion 

Terrebonne 

Bruno  Nantel 

L'hon.  F.- J.-B.  Prévost 

Trois-Rlvlères. .   .. 

L'hon.  J.  Bureau..    .. 

J.-A.  Tessler 

Gustave  Boyer 

(pas  de  représentant). 

H.  Pilon 

Verchères 

A.  Geoffrion 

Wolfe 

E.-W.  Tobin 

N.-P.  Tanguay 

Wrlrht 

E.-B.  Devlin 

(pas  de  représentant). 

Yamaska 

J.-E.-O.  Gladu 

Ed.  Ouellette 

Orateur  des  Communes:    l'hon.  Charles  Marcil. 
Greffier    "  "  T.-B.  Flint. 

Orateur  de  l'Assemblée  Législative:  l'hon.  P.  Pelletier. 
Greffier  "  "  L.-G.  DesjardinB. 


LA  PROPAGATION  DU  SON  EN  HAUTEUR. 

Des  expériences  aérostatiques  ont  prouvé  que  les  sons  émis 
à  la  surface  de  la  terre  se  propagent  à  de  grandes  hauteurs 
dans  l 'atmosphère  en  gardant  une  intensité  perceptible. 

Le  sifflet  d'une  locomotive  s'étend  à  une  hauteur  de  10,000 
pieds. 

Le  bruit  d'un  chemin  de  fer  monte  à  8,000  pieds. 

Les  cris  d'une  population,  ainsi  que  le  chant  d'un  coq,  re- 
tentissent jusqu'à  5,000  pieds;  le  son  d'une  cloche  résonne 
à  la  même  hauteur. 

La  voix  humaine  parvient  à  3,000  pieds. 


CHARADE  No  12. 


Mon  premier  est  un  ordre. 

Mon  second  est  membre  d'un  ordre. 

Mon  tout  est  un  désordre. 

Voir  réponse  page  160 


N 


PSOVIKCB  D'OKTAXIO   (population  2,167,978). 

Le  siètge  du  gouvermemeiiit  locaJ  est  à  Toronto. 

Le  gouvernement  se  compose  d'un  lieutenant-gouverneur, 
nommé  pour  5  ans,  par  le  gouverneur-général  du  Canada  en 
eonseil,  d'un  conseil  exécuta  de  11  membres,  et  d'une  assem- 
blée législative  de  106  membres  élus  tous  les  4  ans  par  le 
peuple.  L'indemnité  des  membres  est  de  $1,000  pour  la  ses- 
sion. 

LieoiteïLant-gouvemeur  (9e)  :  L'hon.  John  Morlson  Gibson, 
nommé  en  1908.     ($10,000  ipar  an). 

Aide  de  camp  et  secrétaire  oMciel:  Capt.  D.-D.  Young. 

Secrétaires  privés:  MM.  Fellowes  et  Gibson. 
Conseil  exécutif  (formé  en  1905). 
L'hon.  sir  J.-P.  Whitney,  premier  et  président  du  Conseil. 

"       A.-J.  Matheson,  trésorier  provincial. 

"        J.-J.  Foj,  procureur  général. 

'•        Frank  Coehrane,  ministre  des  Terres,  Forêts  et  Mines. 

"       J.-O.  Eéaume,  commissaire  des  Travaux  publies. 

"        W.-J.  Hanna,  secrétaire  provincial. 

"       B.-A.  Pyne,  ministre  de  l'Education. 

"        James-S.  Dufif,  ministre  de  l'Agriculture. 

"       J.-S.  Hendrie,  ministre  sans  portefeuille. 

"       Adam  Beck,  "  " 

"       Isaac-Benson  Luoaa,  "  " 

Greffier  du  Conseil  exécutif:  J.-L.  Capréol. 


COMTÉS 

COMMUNES. 

LOCALE. 

Elus  26  octobre  1908. 

Élus  8  juin  1908. 

Addlngrton 

U.  "Wllson 

W.-J.  Paul 

Algoma,  Est 

W.-R.  Smyth 

Albert  Grlg-g-. 

Algoma,  Ouest. .    . 

A.-C.  Boyce 

(pas  de  représentant). 

Brant,  Nord 

(pas  de  représentant). 

J.-H.  Flsher 

Brant,  Sud 

Li'non.  \V.  Faterson.. 

W.-S.   Brewster.  .    .. 

Brantford 

Li.  Harris 

Brockvllle 

L'hon.  G.-P.  Graham. 

Alb.-E.  Donovan. 

Bruce,  Nord 

John  Tolmie 

C.-M.  Bowman 

Bruce,  Sud 

J.-J.  Donnelly 

R.-E.  Truax 

Bruce  Centre. .   .. 

(pas  de  représentant). 

Hugh  Clark 

Carleton -»■ 

E.  Kidd  

R.-H.  McElroy 

Dufterln 

John  Best 

Ch.-R.  McKeown..    .. 

Andrew  Broder..    .. 

Sir  J.-P.  Whitney. .   .. 
J.-J.  Preston 

Durham,  Est. .    . . 

C.-J.  Thornton 

Durham,  Ouest. .   . 

(pas  do  représentant). 

J.-H.  Devltt 

Elgln,  Est 

David  Marshall. .    . . 

C.-A.  Brower 

Elgln,  Ouest..    .. 

T.-W.  Crothers 

P.-G.  Macdlarmld. .    .  . 

Essex,  Nord. .    .  • 

U.-J.     WllCOX 

L'hon.  J.-O.  Réaume. . 

Essex,  Sud 

A-H.  Clarke,  K.  C.    .  . 

C.-N.  Anderson 

Fort     William     et 

Lac-des-Bols. .    . 

(pas  de  représentant). 

T.-S.-T.  Smellie. .    . . 

Frontenac 

J.-W.  Edwards 

John  S.  Gallagher.  .    . 

Glengrarry 

J.-A.  McMlllan 

D.-R.   McDonald.  .    .  . 

Grenvllle 

J.-D.  Reld 

G.-H.  FerguBon. .    . . 

Grey,  Centre. .    . . 

Th.-S.  Sproule 

L'hon.  Isaac  B.  Lucas. 

Grey,  Nord 

W.-S.  Mlddlebro. .    .. 

L'hon.  A-G.  MacKay. 

Grey  Sud 

H.-H.  Miller 

D.  Jamieson 

9t 
ProriMM  â'OKtule.  —  (Bmt«). 


COMTES. 


Haldlmand 

Halton 

Hamilton,  Ouest.. 
Hamilton.  Est..    .. 
Hastingrs,  Est.  .    .  . 
Hastings,   Nord.  . 
Hastings,  Ouest.  . 
Huron,  Ouest. .    . . 

Huron,  Est 

Huron,  Sud 

Kenora 

Kent.  Ouest 

Kent,   Est 

Kingston 

Lambton,  Est  . .   . . 
Lambton.  Ouest.. 
Lanark,  Nord. .    . . 

Lanark,  Sud 

Leeds 

Lennox 

Lincoln 

Liondon 

ManltouUn 

Mlddlesex,  Est. .  . 
Middlesex,  Nord. . 
Middlesex,  Ouest.. 

Monck 

Muskoka 

Nipiseing 

Norfolk,  Nord. .  . . 
Norfolk,  Sud..  .. 
Northumberland,  B 
Northumberland,  O 
Ontario,  Nord. .  . . 
Ontario,  Sud.  .  . . 
Ottawa { 

Oxford,  Nord. .    . 

Oxford,  Sud 

Parry  Sound. .    . . 

Peel 

Perth,  Nord 

Perth,  Sud 

Peterborough,  Est. 
Peterborough,  0. . 
Port  Arthur  &  R.R.. 

Prescott 

Prince-Edward, .  . 
Rainy  River  . .  .  . 
Renfrew,  Nord. .  . 
Renfrew,  Sud. .    . . 

Russell 

Sault  Ste-Marie. . 

Simcoe,  Est 

Slmcoe,  Nord..    .. 
Simcoe,  Sud. ... 
Slmcoe,  Centre. .    . 

Stormont 

Sturgeon  Falls.  .    . 

Sudbury 

Témiscaminru*. .     l 


COMMUNES. 


F.-R.  Lalor , 

D.  Henderson 

T.-G.  Stewart 

S.  Barker 

W.-B.  Northrup 

(pas  de  représentant). 

B.-G.  Porter 

E.-N.  Lewis 

Dr.  T.  Chisholm. .    . . 

M.-Y.  McLean 

(pas  de  représentant). 

A.-B.   McCoig 

D.-A.   Gordon 

W.  Harty 

J.-E.  Armstrong. .  . . 
Fred.  F.  Pardee.  ,    .. 

W.  Thoburn   

Hon.  J.-G.  Haggart. . 

G.  Taylor 

U.  Wilson 

B.-A.  Lancaster.  .    , 

Major  Beattie 

(pas  de  représentant). 

Peter  Elson 

Alex.  Smith 

D.-C.  Ross 

(pas  de  représentant). 

Wm.    Wright 

Geo.  Gordon 

(pas  de  représentant). 

Alex.  McCall 

C.-L.   Owen 

J.-B.   McColl 

S. -S.  Sharpe 

P.-L.  Fowke 

H.-B.  McGiverin. .    . . 

A.  Allard 

E.-W.  Nesbltt 

M.-S.  Schell 

James  Arthurs 

R.  Blaln,. 

J.-P.  Rankin 

G. -H.  Mcintyre. .    . . 

J.-A.  Sexsmith 

J.-R.  Stratton 

Ed.  Proulx 

M.  Currie 

J.  Conmfit  .  .    .  . 

Gerald-V.  White . .  . . 
Thomas  A.  Low. .  . . 
L'hon.  C.  Murphy..  . 
(pas  de  représentant). 

M.  Chew 

J.-A  Currie 

H.  Lennox 

(pas  de  représentant). 

Robert  Smith 

(pas  de  représentant), 
(pas  de  représentant), 
(pas  de  repré8«ntant). 


Jacob  Kohler 

A.-W.  Nixon 

L'hon.  J.-S.  Hendrle.  . 
Allan  Studholme. .  .  . 
A.-A.  Richardson.  .    .  . 

J.-W.  Pearce 

J.-W.  Johnson 

A.-H.  Musgrove..    .. 

|W.  Proudfort 

Henry  Eilber 

H.-A.-C.  Machin. .    .  . 

G.-W.  Sulman 

P.-H.  Bowyer 

F.-W.  Nickle 

R.-J.  McCormlck.  .. 
L'hon.   W.-J.  Hanna.. 

R.-F.  Preston 

L'hon.  A.-J.  Matheson 

J.-R.  Dargavel 

Th. -Geo.   Carscallen.. 
Dr  Elisha  Jessop..    .. 
L'hon.  Adam  Beck. .    . 
Robert  R.  Gamey. .    . . 

G.-W.  Neeley 

J.-W.  Doyle 

J.-C.  Elliott 

J.-A,  Ross 

A.-A.  Mahaffy 

Henry  Morel 

H. -P.  Innés 

A.-C.   Pratt 

S.-G.-M.  Nesbitt.  .    . . 

Samuel  Clarke 

Wm-H.  Hoyle 

Ch.  Calder 

D.-J.   McDougal 

A.-E.  Fripp 

And.  Mackay 

T.-R.  Mayberry 

John  Gaina 

Sam.  Charters 

James  Torrance. .    . . 

Val.  Stock ,. 

James  Thompson. .   . . 

T.-E.  Bradburn 

J.-J.  Carrick 

Q.-H.  Pharand 

R.-A.  Norman 

W-A    Preston.  .    . 

N.  Reld 

T.-W.  McGarry 

D.  Racine 

W.-H.  Hearst 

J.-B.  Tudhope 

Hon.  J.  Stoddart  Duff 

A.  Ferguson 

A.-B.  Thompson..    .. 

W.-J.  McCart 

A.-A.  Aubin 

L'hon.  F.  Cochrane. . 
R.-T.  ShlUlngrton..    ., 


J 


f7 
ProTlBM  4'Omtailo.  —  (Snito). 


COMTÉS. 


Toronto,  Sud,  ... 

Toronto,  Nord..    ., 

Toronto,  Est. .    . . 

Toronto,  Ouest. .    . 
Toronto,  Centre.  . 
Victoria     &     Hali- 

burton 

Victoria,  Ouest. .    . 
Waterloo,    Nord. . 
Waterloo,  Sud..    ., 

Welland 

Wellington.  Est. . 
Wellingrton,  Ouest, 
WelUnffton,  Sud. . 
WenfVTortlî,  Nord. 
Went\Torth,  Sud.  . 

York,  Est 

York,  Nord 

York.  Ouest 


COMMUNES. 


A.-C.  Macdonell. 


1/  L'hon.  J.-J.  Foy..    . 
|l  Q.-H.  Gooderam..   . 
L'ton.  Geo.-E.  Foster.  (Wm.-K   McNaugrht.. 
J,  John   Shaw 

Jos.  Russell I  î^'^°"  ^"A-  ?7"®  •  •  • 

I  (-T.-R.  Whitesldes. . 

B.-B    Osier..      .  /L'hon.  T.  Crawford. 

,  \  W.-D.  McPherson.. 

Ed.  Bristol !(pas  de  représentant). 


S.  Hughes 

(pas  de  représentant). 
L'hon.  W.-L.-M.  King. 

G.-A.  Clare 

W.-M.  Germain 

(pas   de  représentant). 

'A.-M.   Martin 

H.  Guthrle 

W.-O.  Seeley 

(pas  de  représentant). 

W.-F.  Maclean 

Hon.  A.-B.  Aylesworth 
Thos.  Wallace 


R.-M.  Mason. 
Samuel  J.-Fox.  . 
H.-G.   Lackner.. 
Geo.  Pattinson.  . 
E.-E.  Fraser.    . . 

J.-J.  Cralg 

James  McEwing. 


G.-C.  Wilaon.  .    , 
Daniel  Rééd.  .    . 
A.   McCowan .  .    . 
T. -H.  Lennox.  . 
Forbes  Godfrey. 


Orateur  d«  l 'Assemblé©  législative:  l'hon.  Thomas  Crawford. 
Greffier  "  "  Arthur-H.  Sydere. 

Sergent-d 'armes    "  **  F.-J,  Qlackmeyer. 

VABIETES. 

En  wagon. 

Deux  messieurs  sont  seuls,  en  face  l'un  de  l'autre. 

Le  premier,  désirant  fumer,  tire  un  cigare  de  sa  poche,  et 
le  montrant,  avec  une  exquise  politesse: 

— Vous  permettez? 

— Parfaitement...  Je  vous  remercie  beaucoup,  répond  l'au- 
tre en  prenant  le  cigare  et  en  l'allumant. 

11  était  sourd. 


Un  jeune  homme  qui  a  beaucoup  vécu  se  décide  à  faire 
une  fin  et  se  marie. 

— J 'espère  bien,  mon  cher  gendre,  lui  dit  sa  belle-mère 
le  jour  de  la  noce,  que  maintenant  vous  ne  ferez  plus  de 
bêtises? 

— Oh!  chère  maman,  répond  le  gendre  avec  vivacité,  je 
vous  promets  que  celle-ci  sera  la  dernière. 


Sur  un  album: 

"H    en   est   des   femmes   comme  des   monnaies,   plus   elles 
sont  fausses,  plus  elles  s'efforcent  de  paraître  bonnes." 


»8 


FXOTIMCni  DS  IiA  yOTmiTiT.l  BCK»!— , 

(population,  459,574). 

Le  edège  du  gouvamieiinieiit  lodad  est  à  Halifax. 

Le  gouvemement  se  compose  d'un  lieutettant-gouverneui, 
mmimé  pour  5  ans,  par  le  gouverneur  général  du  0ajia4a  en 
conseil,  d'un  conseil  exécutif  de  8  membres,  d'un  conseil  lé- 
gislatif de  21  membres,  nommés  à  vie,  et  d'une  assemblée 
législative  de  38  membres,  élus  tous  les  5  ans  par  le  peuple. 

Lieutenant-gouverneur  (lie): — L'hon.  James  D,  McGre- 
gor,  nommé  en  1910.       ($9,000). 

Secrétaire  privé:   Alester  Fraser,  B.A.,  LL.B. 

Aide  de  camp:  major  Allan-W.  Duffus. 

Conseil  exécutif. 
L'hon.  Geo.-H.  Murray,  premier  et  secrétaire  provincial. 
"        A.-K.  MacLean,  procureur  général  et  com.  des  Terres. 
"       Ch.-Chisholn,  comm.  des  T.  P.  et  des  Mines. 
"       H.-S.  LeBlanc,  ministre  sans  portefeuille. 
"       D.  McPherson,  "  " 

"       J.-M.  Maek,  "  " 

O.-T.  Daniels,  "  " 

"       James  McDonald,  "  " 

"       B.-F.  Pearson. 

Greffier:  J.-F.  Mathers,  LL.B. 

Conseillers  législatifs. 
L'hon.  M.-H.  Goudge,  président. 


L'hon.  Isidore  Leblanc. 

**  Jason-M.  Mack. 

"  E.  Drummond. 

"  John  McNeil. 

"  W.-B.  Smith. 

"  William-H.  Ow«n. 

"  M.-H.  Goudge. 

"  Amos-B.  Etter, 

"  Geo.-G.   Sanderson. 


'hon.  G.-C.  Whitman. 

"  C.-N.  Cummings. 

"  H.-M.  Eobichaud. 

"  A.-P.  Welton. 

*'  J.-E.  Cîorbett, 

"  J.-N.  Armsfcrong. 

"  W.  P.  McChirdy. 

"  Geo.-J.  Troop. 

"  W.-D.-R.  Cameron. 


Greffier:  J.-Frank  Outhit. 

COMTÉS. 

COMMUNES(26  oct.  1908) 

LOCALE(20  juin  1906.) 

AnnapollB 

S.-W.  Plckup 

\  L'hon.  O.-T.  Daniels 
t  J.-A.  Bancroft. .    .  . 
{     L"hon.  Ch.-P. 

Antlgonleh 

Wm.  Chlsholm 

{                      Chlsholm. 
(■  P.-R.  Trotter 

Cap-Breton,  N.   . . 
Cap-Breton,  S.  . .    . 

Colchestcr 

D.-D.  MacKenzle. .    . . 
J.-W.  Madden 

John  Stanfleld 

A.-S.  Kendall 

N.-J.  Glllls 

(   Davidson  HIU .... 
l   Li'hon.  B.-F.  Pearson 

Cumberland 

E.-N.  Rhodes 

\  H.-B.  Paul 

1  J.-H.    Livingston    .  . 

Dlgby 

Ch.  Jameson 

r  Angus  Qiân«y . .    . . 
iV  J.-W.  Comeaa..   .. 

•9 


FTOYlmc«  de  la  NonreU^-SeMM.  —  (Saite). 


COMTÉS. 


COMMUNES. 


LOCALE. 


GuyBborough . 


Halifax. 


i-H.  Sinclair. 

R.-L.  Borden. 
A.-B.  Crosby. 


Hants. 


J.-B.  Black. 


Inverness A.-W.  Chlsholm. . 

^^^SB I Sir  F.-W.  Borden. 

Lunenburg j  John-D.   Sperry    . 


Pictou. 


Queens. 


E.-M.  Macdonald. .    . . 
L'hon.  W.-S.  Fleldlng. 


Rlchmond J.-W. 


Wm.  Wbltman . .    . . 

J.-F.  Elll» 

G.-E.  Faulkner. .    . . 

L'hon.  D.  McPhersoi 

R.-E.  Flnn 

A.  Parsons 

Jamei  O'Brlen . .    . . 

on.  J.  Macdonald 

E.   MacMlUan    .  . 

I  B.-H.  Dodg« 

(  C.-A.   Campbell.    . . 

/  C.-U.  Mader 

\  L'hon.  A.-K.McLean 
(   R.-M.    McGregor    • . 

J   A.-C.  Balllle 

(Robert-H.  McKay. 
S  Rév.  C.-F.  Cooper. . 
W.-L.  Hall 


/L'hc 
IC.-E 


Kvtp  S  Félix  Landry. 


Shelburne. 


L'hon.  W.-S.  Fleldlng.  {  ^^h!"*  ^'■'^'"" 


Victoria. 


Yarmouth. 


••   B.-B.  Law 

Orateur  de  l'Assemblée  législative 
Greffier  "  " 

Assistant-Greffier:    E.-P,  Phalen. 
Sergent- d'armes:    M.  MeAskilI. 


Nickerson. . . 

(pas  de  représentant).  { t'-An.^G.-H^Turra, 
j  L'hon.  H.-S.LeBlanc 
•  •     \  B.-H.  Armstrong.  . . 
l'hon.  G.  E.  Faulkner. 
Wm-A.  Dlclison. 


PEOVINOE  DU  NOUVBAU-BBUNBWIOK, 

(population,  331,120). 
Le  siège  du  gouTemement  local  est  à  Prédérieton. 
Le  gouvernement  se  compose  d'un  lieutenant-gouverneur 
nommé  pour  5  ans  par  le  gouverneur  général  du  C«jiada  en 
conseil,  d'un  conseil  exécutif  de  7  membres,  et  d'une  assem- 
blée législative  de  46  membres  élus  tous  les  4  ans  par  le  peu- 
ple. 

Lieut. -gouverneur    (12e)  :    L'hon.    Lemuel-Jolin    Tweedie, 
K.C.,  LL.D.,  nommé  en  1907.      (.$9,000  par  an). 

Aides  de  camp:  les  lieut.-eol.  H.-H.  McLean,  D.-B.-F.  Mac- 
kenzie. 
Secrétaire  privé:    E.-S.  Barker. 

Conseil  exécutif  (formé  en  1908). 
L'hon.  J.-D.  Hazen,  premier  et  procureur  général. 
James-K.  Flemming,  secrétaire  provincial. 
John  Morrissj,  min.  des  Travaux  publics, 
W.-C.-H.  Grimmer,  inspecteur  général. 
David  Landry,  M.  D.,  ministre  de  l'Agriculture. 
Harrj-F.  McLeod,  solliciteur  général. 
B«bert  Maxwell,  ministre  sans  portefeuille  et  prési- 
d«Bt  dn  0«mMa 


loe 

FroTlne»  ta  NoBTean-Bnutswick.  —  (Suite). 


COMTÉS. 


COMMUNES(26  oct.  1908) 


Albert. 


Carleton . 


Charlotte . 


Gloucester. 


Kent. 


Klngrs. 


Madawaaka. 


Northumberland . 


Queen's 

Restlgouche. . 

St-Jean,  Ville: 


St-Jean, 
Comté. 


Ville     et 


G.-H.  McAllister. 


P.-B.  Carvell. 


F.-W.  Todd. 


O.  Turgeon. 


O.-J.  LeBlanc. 


G.-H.   McAlllster. 


(pas  de  représentant). 


W.-S.  Loggie. 


H.-H.  McL<ean. 


James  Reid. 


Dr.  J.-W.  Daniel. 


L'hon.  W.   Pugsley. 


Sunbury  et  Queen's 
Victoria 


Westmoreland. 


H.-H.  McLean. 


P.  Michaud. 


H.-R.  Enamerson. 


LOCALE  (3  mars  1908) 


(  L'h 
{  T.-J 
(  J.  S 


W.-B.  Dickson..    .. 

G.-D.  Pro»cott. .    . . 

L'hon.  J.-K.  Plem- 

ming 

G.-W.  Upham. 

Donald  Munro. .    .. 
hon.  W.-C.-H. 
Grimmer 

L'hon.  G.-J.  Clarlie. 

Thomas  A.  Hartt . . 

H.-I.  Taylor,  M.D... 

J.-P.  Byrne 

A.  Sormany,  M.D.  . . 

S.-R.  Léser 

L'hon.  D.-V.  Landry 
J.  Bourque,  M.D. 

Sherldan 

F.-M.  Sproule. 

[  J.-A,  Murray 

l  Geo.-B.  Jones . .    . .   > 

I  Ch.-L.  Cyr 

\  J.-W.  Bak«r 

,  L'hon.  John  Mor- 

f      ri»»y 

j  John-P.  BurchlU. 

I  W.-L.  Allaln 

[  D.  MacLachlan . .    . . 

/  H.-W.  Woods 

\  Art.-R.  Sllpp 

JC.-H.  LaBillois. .    .  . 
}  Wm.  Currie 

L'hon.  R.  Maxwell.. 

J.-E.  Wilson 

J.-P.McInerney,M.D 

W.-F.  Hatheway. . 

James  Lowell  . .    . . 

Allister   F.   Bentley 

L'hon.  J.-D.  Hazan. 

Parker  Glasler. .   .. 

J.-F.  Tweeddale..    . 

James   Burgess,    jr. 

C.-W.  Boblnson..    . 


(  F.-J.  Sweeney. 
i   Arthur  B.  Copp . 
l  C.-M.  Lé»er. 


Mc- 


L'hon.  H.-F. 

Leod 

York O.S.  Crocket 'j  James  K.  Pinder. . 

Il  John  A.  Toung..    •• 
I  1  Th.  Robison. 
Greffiftr:   Henry  B.  Ramsford.  Orateux:  l'h©»,  G.-J.  Cterioa. 
Aa»9t. -greffier:  G.- Y.  Dibblee.   01»«.p»l«i*:  ItéT.  Jamce  W«tley 
Sergit-d'armefi:  H.-C.  Butter.     \      MeComaeU. 

Les  bons  mouvements  ne  sont  rien  s'ils  ne  deviennent  de 
bonnes  actions. 


PÏOVINOB  DE  L'ILE  DU  PBINCB-EDOUAED, 

(population,  108,258). 

lie  oièige  du  gourem'eniflut  est  à  Charlottrtown, 

Cette  province  est  entrée  dans  la  confédération  le  1er  juil- 
let 1873,  son  gouvernement  loeal  se  compose  d'un  lieutenant- 
gouverneur,  d'un  conseil  exécutif  de  9  membres,  et  d'une 
chambre  d'asgemblée  de  30  membres. 

Lieutenant-gouverneur  (8)  :  L'hon.  Benj.  Bogers,  nommé 
en  1910.     ($9,000).     Secrétaire  privé: 

Aidei  de  camp:  Lt.-Col,  F.-S.  Moore  et  Lt.-CoL  J.-B.  Mellish. 

Oonieil  ez4catif. 

L'hon.  F.-L.  Haszard,  premier  et  procureur  général. 

"       John  Bichards,  secrétaire-trésorier  provincial,  et  com. 

de  l'Agriculture. 
"       J.-H.   Cummiskey,  commissaire  des  Travaux  publics. 
"       (Jeo.-E.  Hughes,  membres  du  Conseil,  sans  portefeuille. 
"       Benjamin  Gallant,  " 

"       Ja«.-T).  Meinnis,  " 

"       Joseph   Eead  " 

"      John  McMlllan,  «' 

"         Lauchlin  McDonald,  " 

Greffier:   Arthur  Newberry. 

Chambr»  local*  (18  nov.  1908). 
Orateur:    L'hon.  Albert-E.  Douglas,  M.  D. 
King,  1er  L'hon.  L.  McDonald,  J.  McLean. 

King,  2e  "       J.-D.  Mcinnis,  E.-K  Cox. 

King,  3e  "       J.-A.  McDonald,  Dewar. 

King,  4e  "M.  McKinnon,  A,-P.  Prowse. 

King,  5e  "      John-A.  Matheson,  A.-J.  McDonald. 

Prince,  1er  district  l'hon.  Benj.rT.  Gallant,  John  Agneyr. 
Prince,  2e         "         l'hon.  A.  McWilliams,  J.-"W.  Eichards. 
Prince,  3e        "         H.-D.  Dobie,  A.-E.  Arsenault. 
Prince,  4e        "         M.-C.  Delaney,  Jas.  Kennedy. 
Prince,  5e        "         l'hon.  J.-E.  Wyatt,  J.-A.  McNeil. 
Queen,    1er       "         M.  Kennedy.  C.-W.  Crosby. 
Queen,    2e         "         John  MeMillan,  W.  Laird. 
Queen,    3e        "         l'hon.  J.-H.  Cummiskey.  H.-J.  Palmer. 
Que«n,  4e         "        l'hon.  F.-L.  Haszard,  D.-P.  Irving. 
Queen,    5e         "         l'hon.  G.-E.  Hughes,   Jas."Warburton,M.D. 
E.-H.  Montgomery,  écr,,  greffier  de  l'Assemblée  législative. 
Oliambre  d«s  eommones. 
King,  A.  L.  Fra»©r.  |  Queen,  A.-B.  Wajiburtoin. 

Prinee,  J.-W.  Richaids.  |       "       L.-E.  ProirBe. 

— Qui  paye  ses  dettes  s'enrichit. 

— C'est  un  bruit  que  les  créanciers  font  courir. 


109 
PROVINCE  DU  MANITOBA,   (population  500,000). 

Il©  siège  dn  efouvememeTit  est  à  WlDnii>«f. 

Dtabli  le  15  n'iiiMet  1870,  par  TvrocJamation  royal*. 

La  proTince  du  Manitoba  n'est  qu'une  faible  portion  des 
territoiTes  du  NoTd-Oue«(t..  Son  gouvernement  'local  se  com- 
pose d'un  lieutenant-gouverneur,  d'un  conseil  exécutif,  ac- 
tuellement de  6  membres,  d'une  chambre  d'assemblée  de  41 
membres.  Elle  a  4  représentants  au  Sénat,  et  10  à  la  Cham- 
bre des  Communes. 

Lieut.-gonvemeur  (8e)  :  L'hon.  gir  D.-H.  McMlUan,  K.  C. 
M.  G.,  nommé  en  1900.     ($10,000  par  an). 

Aide  de  camp:    Capt.  Killam. 

Secrétaire  privé:  Capt.  G.-M.  Thompson. 

Conseil  exécutif,  (formé  en  1907). 

L'hon.  E.-P.  Eoblin,  premier,  président  du  Conseil,  ministre 
de  l 'Agritulture  et  de  l'Immigration,  commissaire 
des  Terres.   ($6,000). 

"       H.  Armstrong,  trésorier  provincial.   ($5,000). 

"       Colin-H.  Campbell,  procureur  général.   ($5,000). 

"        G.-E.    Coldwell,    ministre    de   l'éducation    et    commis- 
saire municipal.    ($5,000). 

"       Eobert  Eogers,  ministre  des  Travaux  publics  et  com- 
missaire des  Chemins  de  fer.   ($5,000). 

"       James-H.  Howden,  seerétaire-provineial.    ($5.000). 
Greffier  du  Conseil  exécutif:    M.  McLean. 

Chambre  locale.  (Elus  le  11  juillet  1910). 

Orateur:   l'hon.  J&mes  John«on. 

Arthur.   A. -M.   Lyle.  !  Tîamiota,  W.  Ferguson. 

Assiniboia,  Aimé  Bénard.  iKiMonan-St-Andrewe, 

Avondale,  James  Argue.        >    j  Orton  S.  Grain. 

Beautiful-Plaîns,  l'hon.  .Jas.-H.  Killam ey,  George  Lawrence. 

Howden.  JLakes'de,    C.-D.   McPherson. 

Birtle.  Geo.-.T.-H.  Malcolm.       i  Landsdowne,  .T.-C.  Norris. 
Brandon    (ville),    l'hon.  R.-A.  La  Yérandrye,  W.  Molloy. 

Coldwell.  Mianitou.  l 'hon.  Bobert  Rogers 


Sud,  A.-TT.  Carroll. 
Carillon,  Albert  Préfontaine. 
Cyprese,  George  Steel. 
Dauphin,  .T.-G.  Harvey. 
Belnraine.  .T.-C.-W.  Beid. 


Afinnesnla,  .T.-"W.  Thompson. 
Morden,  B.-.T.  McOnneill. 
Morris,  l'hon.  C.-H.  Campbell. 
Mountain.  .T.-B.  Baird. 
Norfolk.  B.-F.  Lvone. 


Dnfferin,  l 'hon.  B.-P.  B^blin.  Portage-la-Prairie,  l'hon.  Hugh 
Emerson.  D.-TT.   MfPadden.  Armstrong. 

Gilbert-Plains".   S.  TTughes.  Bhineland.  V.  WinMer. 

Gimli.  B.-L.  Baldwinani.  Boclcwood,  Isaac  BUey. 

Gladfftone,  J.-W.  Arairtronsf.  Bussell.  A.-L.  Bonnvca«tle. 


lOS 

Province  du  Manitoba.  —  (Suite). 

St-Boniface,  Joe.  Bernier.  Wiimipeg    Centre,    Tïhos.     W. 

Springfiôld,  Donald  A.  Roaa.  Taylor. 

Swan  Eiver,  D.-D.  McDonald.  Winnipeg  Nord,  S.-H.  Green. 
Turtle  Mountain,  l'hon.   Jas.         "         Sud,  L.  McMeans. 

Jolinson.  "        Ouest,  T.-H.  Johnson. 

Virden,  H.  Simpson.  | 

Greffier  de  l'Assemblée  législative:    A.-H.  Corelli. 
Chambre  des  Communes. 
Brandon,  l'hon.  C.  Sifton.  ghen. 

Dauphin,  Glen.  Campbeill.  Provemcher,  J.-P.  Milloy. 

Li«gar,  W.-H.  Sharpe.  Selkirk,  G.-H.  Bradbury. 

Maedonald,  W.-D.  Staplee.  Souris,  Dr  T.-L.  Schaffner. 

Marquette,  W.-J.  Roche.  iWinnipeg    (ville),  Alex.   H«4^- 

Portage-la-Prairie,    A.-E.    M«i-)     gaxt. 


PEOVINOE  DE  LA  COLOMBIE  ANGLAISE, 

(population  190,000). 
Cette  province  est  entrée  dans  la  confédération  le  20  juil- 
let 1871. 

Le  siège  du  gouvernement  est  à  Victoria.  Le  gouverne- 
ment se  compose  d 'un  lieutenant-gouverneur,  nommé  par  le 
gouverneur  général  du  Canada  en  conseU,  d'un  conseil  ex- 
écutif de  6  membres,  d'une  assemblée  légi«lative  de  42 
membres  élus  par  le  peuple  et  de  7  membres  à  la  Chambre 
des  Communes.  L'indemnité  des  membres  est  de  douze  cents 
dollars  par  session. 

Lieut. -gouverneur   (9e)  :     L'hon.  Thomas-Wilson  Paterson, 
nommé  en  1909.     ($9,000  par  an). 
Secrétaire  privé:    H.-J.-S.  Muskett. 

Conseil  exécutif   (1909). 
L'hon.  Biehard  McBride,  K.  C,  premier  et  ministre  des  Mines. 
"        A.-E.  McPhillips,  président  du  Conseil. 
"        Henry-Esson  Young,   M.D.,   LLJ).,   secrétaire  provin- 
cial et  ministre  de  l'Education. 
"       W.-J.  Bowser,  procureur  général. 
"        W.-R.  Eoss,  ministre  des  Terres. 
"       Priée  Ellison,  ministre  des  Finances  et  de  l'AgricuJ- 

ture. 
"       Th.  Taylor,  ministre  des  Travaux  Publics. 


Chambre  locale    (Elus  le  25  novembre  1909). 
Orateur:    l'hon.  D.  MacEwen  Eberts,  K.  C. 
Alberni,  —  H.-C.  Brewster. 
Atlin,  —  L'hon.  Henry-Esson  Young,  M.  D. 
Cariboo,  —  Michael  Callahan,  M.D. 
John-Anderson  Fraser. 
Chilliwhaek,  —  Samuel-Arthur  Cawley. 


FroTlne*  4e  1&  Oolomlsu  «nialw.  —  (Suite). 

Columbia,  —  H.-G.  Farson. 

Gomox,  —  Michael  Manson. 

Cowichan,  —  William-Henry  Hayward. 

Cranbrook,  —  Thomas-Donald  Caven. 

Delta,  —  Francis-James-A.  MacKenzie. 

Dewdney,  —  W.-J.  Manson. 

Esquimalt,  —  John  Jardine. 

Fernie,  —  l'hon.  Wm-Eoderick  Eoss,  K.C. 

Grand-Forks,  —  Ernest  Miller. 

Green-Wood,  —  John-Eobert  Jackson. 

Islands,  —  l'hon.  A.-E.  McPhillips,  K.C. 

Kamloops,  —  James-Pearson  Shaw. 

Kaslo,  —  N.-F.  MacKay. 

Lillooet,  —  Archibald  Maedonald. 

Nanaîmo  (cité),  —  J.-H.  Hawthomthwaite, 

Nelson   (cité),  —  Harry  Wright. 

Ne-wcastlo,  —  Parker  Williams. 

New- Westminster  (cité),  —  Thomas  Gifford. 

Okanagan,  —  l 'hon,  Price  Ellison. 

Eevelstoke,  —  l'hon.  Thomas  Taylor. 

Eichmond,  —  l'hon.  Francis-C.  Carter-Cotton. 

Eossland   (cité),  —  William-Eobert  Braden. 

Saanich,  —  l'hon.  D,-MaeEwen  Eberts,  K.  G. 

Similkameen,  —  Lytton-Wilmot  Shatford. 

Skeena,  —  William  Manson. 

Slocan,  —  William  Hunter. 

Vancouver   (cité),  —  Chs.-E.  TisdaU,  G.-A.  McGiiire,  D.D.S., 

H.-H.  Watson,  l'hon.  W.-J.  Bowser, 

A.-H.-B.  Macgowan. 
Victoria    (cité),  —  H.-F.-W.   Behnsen,   P.  Davey,  l'hon.   R. 

McBride,  K.  C,  H.-B.  Thomson. 
Yale,  —  l'hon.  Eichard  McBride. 
Ymir,  —  J.-H.  Schofield.     . 
Greffier  de  l'Assemblée  législative:  Thornton  Fell. 


Ohamhre  des  communes. 
Gomox- Atlin,  —  l'hon.  William  Templeman. 
Kootenay,  —  A.-S.  Goodere. 
Nanaîmo,  —  Ealph  Smith. 
New- Westminster,  —  J.-D.  Taylor. 
Vanconver,  (rille),  —  Qeo.-H.  Gowan. 
Victoria,  —  G. -H.  Barnard. 
Yale-Oaxibou,  —  Maontin  BnirreiliL 


Oblige,  si  tu  le  peux,  même  les  gens  que  tu  ne  connais  pas. 
Se  ménager  des  amis  par  ses  bienfaits  vaut  mieux  que  de 
gagner  un  trône. 


105 
PEOVINOE  DE  SASKATOHBWAN,    (population  91,279). 
Le  siège  dm  gonvemement  est  à  Regina. 
La  province  de  Saskatchewan  comprend  toute  cette  partie 
des  Territoires,  bornée  au  nord  par  le  soiiantième  degré  de 
latitude;  à  l'ouest,  par  le  quatrième  méridien  principal;   au 
sud,  par  la  ligne  internationale,  et  à  l 'est.  par  la  limite  ouest 
de  la  provinc-e  du  Manitoba,  et  cette  même  limite  produilse 
jusqu'au  soixantième  degré  de  latitude. 

Le  gouvernement  local  se  compose  d'un  lieutenant-gouver- 
neur, d'un  Conseil  exécutif  et  d'une  Assemblée  législative 
de  41  membres  élus  par  des  divisions  électorales.  La  pro- 
vince a  quatre  sénateurs,  et  dix  membre*  à  la  Chambre  dea 
Communes, 

Lieutenant-gouverneur    (2e)  :    L'hon.    Oeorge-W.    Brown, 
nommé  en  1910.   ($7,000  par  an). 
Secrétaire:    A.-W.-J.  Bourget. 

Oonseil  exécutif,   (formé  en  septembre  1905). 
L'hon.  "Walter  Scott,  premier,  président  du  Conseil  et  ministre 
des  Travaux  public*. 
"       W.-F.-A.  Turgeon,  procureur  général. 
"       James-Alexander   Calder.  trésorier  provincial,  minis- 
tre de  l'Education,   des  chemins  de  fer,  télégra- 
phes et  téléphones. 
"       William-Richard   Motherwell.    ministre    de   l'Agricul- 
ture et  secrétaire  provincial. 
"        A.-P.  McXab,  ministre  des   affaires  municipales. 
Greffier  du  Conseil:  .J.-W.  McLeod. 


Chambre  locale.  (Elus  le  14  août  1908). 
Orateur:    l'hon.  W.-C.  Sutherland. 
Athabaaka,  J.-O.  Nolin.  |Moo»o  Mountain,  W.  Blliott. 

Axm  Biver,  Gteo.  A.  Scott.  Moosomin,  Alex.  S.  Smith. 

Battlefo^rd  Sud,  S.-S.  SiBoiy^eo,  PeJlv,  J.-K.  Jolui*ton. 
Battleif ord  Nord,  D.-M.  FLiil*y,Ph«âaaiit  Hai«,  Henry  Willway 
Bon. 


Oannington,  J.-D.  SteTraj^. 
Canora,  J.-D.  Boberteom. 
Duck  Lake,  l'hon.  A.  Twgeoa. 
Estevan,  G. -A.  Bell, 
Francifi,  J.-J.  Stevenaoai, 
Hanîey,  J.-"W.  McNeil. 
Humboldt,  l'hon.  W.-E.  Mo- 

therwell. 
Kinistino,  G.-H.  Johnston. 
Jjast  Mountain,  T.-A.  Anderson 
LloydmîniateT,  H.-C.  Lisle. 
Maple  Creek,  D.-J.  Wvilie. 
Mîleetone,  A.  S.  Whitmore. 
MboM    Jaw    Cité,    J.-H.    Wel- 

Moose  Jaw  Comté,  J.-A.  Shep- 


Pipeetone,  A.-B.  GôUi». 

Prince-Albert  Cité,  J.-E.  Brad- 
ehaw. 

Pjlnce-Albert  Comté,  S.-J.  I>o- 
naJdeon. 

Qu'Appelle  Nord,  J.-A.  McDo- 
nald. 

Qu  'Appelle  Sud,  P.-W.-Q.  Haul- 
t»in. 

Bedberry,  Geo.  E.  Langley. 

Résina  Cité,  J.-F.  Bole. 

Eégina  Comté.  F.-C.  Tate. 

Rosthern.  Gerhard,  Une. 

Saltcoats,  l'hon.  J.-A.  Calder. 

Saskatoon  Cité,  l'hon.  A.-P. 
McNab. 


10« 
Province  de  Saskatcbewaa.  —  (Suite). 

Saskat»oii    Comté,    l'hon.  W.-  Touchwood,  G.-M.  Atkinson. 

C.  Sutherlaod.  Vonda,  A.-F.  Totzke. 

Sauris.  Eobert  Eidd.eill.  Wadena,  H.-C.  Piexce. 

Swift    Cuireat,  Thon.   Walter  Wieybum,  E.-M.  Mitchedl. 

Scott,  Yorkton,  T,-H.  Qariy. 

Greffier  de  l'Asiemblée  législative:    S.  Spencer  Page. 

Cluunlsrc  des  Communes. 

Asainiboia,  J.-G.  TurriiT.  [Prince-Albert,  W.-W.  Eutan. 

Battleford,  A.  Cha-mpagne.  Qu'AppéUe,  É.-S.  Lake. 

Humboldt,  D.-B.  Neely,  Begina,  W.-M.  Martin. 

Mftckenzie,  Dr  E.-L.  Cash.  Saltcoats,  Th.  McNutt. 

Moosejaw,  W.-E.  Knowlee.  Saskatoon,  Geo.-E.  McGraney. 

IiA   PUISSANCE   DE  L'IMAGINATION. 

Une  femme  de  la  campagne,  qui  s'imaginait  que  sa  vue 
commençait  à  baisser,  rencontre  un  jour,  en  revenant  du  mar- 
ché, un  marchand  de  lunettes.  Celui-ci,  espérant  faire  une 
vente,  l'aborde  et  lui  dit: 

— Madame,  je  vois  que  vos  yeux  sont  fatigués,  affaiblis, 
achetez-moi  donc  des  lunettes,  cela  reposera  votre  vue  et 
vous  fera  voir  plus  clair. 

La  bonne  femme  se  laissa  convaincre  et  essaya  des  lu- 
nettes à  travers  lesquelles  elle  voyait  les  objets  brouillés. 
Elle  en  essaya  plusieurs  autres,  mais  sans  obtenir  un  meil- 
leur succès. 

Devant  cette  déception,  le  colporteur  a  l'idée  d'un  strata- 
gème.    H  sort  une  nouvelle  paire  de  lunettes. 

— Tenez,  essayez  encore  celles-ci,  si  elles  ne  vous  satisfont 
pas,  il  faudra  renoncer  à  y  voir  clair. 

Et,  disant  ces  mots,  le  malin  commerçant  lui  assujettit  le.«» 
lunettes  sur  le  nez. 

Cette  fois-ci,  la  paysanne  se  montre  satisfaite.  Elle  y  voit 
comme  à  vingt  ans.  Aussi,  sans  hésitation,  elle  conclut  le 
marché. 

Aussitôt  rentrée  à  la  ferme,  elle  fait  part  à  son  mari  de 
son  acquisition,  lui  montre  les  lunettes.  Le  brave  homme 
les  examine  et  s'aperçoit  qu'elles  n'ont  pas  de  verre». 


ENIGME  No  7. 


Qu'est-ce  qui  change  à  chaque  seconde  pour  chacur  de 
nous! 

yo^r  réponse  page  130. 


PfiOVINOE  D'AIiBEBTA,   (population  73,022). 

lie  edège  du  gauTenudmem/t  eût  à  Edmoaton. 

La  proviace  d'Alberta  comprend  toute  eette  partie  deb 
Territoires,  bornée  au  nord  par  le  toixantième  degré  de  lati- 
tude nord;  à  l 'ouest,  par  la  ligne  Colombie  anglaise;  au  sud, 
par  la  ligne  internationale,  et  à  l'est,  par  le  quatrième  degré 
principal. 

Le  gouvernement  local  se  compose  d'un  lieutenant-gouver- 
neur, d'un  (Jonaeil  exécutif  et  d'une  Assemblée  législative 
de  41  membree  élus  par  et»  diviaions  éleetor&les.  La  pro- 
vince a  droit  à  quatre  sénateurs,  et  à  7  membres  à  la  Cham- 
bre des  Communes. 

Lieutenant-gouverneur    (1er)  :     L'hon.    Geo.-H.-V.  Bulyea, 
nommé  en  1905;    renommé  pour  un  second  terme  en  1910, 
Secrétaire:  G.-H.  Babbitt. 

Conseil  exécutif  (1910). 

L'hon.  A.-L.  Sifton,  premier,  président  du  Conseil,  trésorier 
provincial   et  ministre   des  Travaux  publics. 
"       Charles-E.  Mitchell,  procureur  général  et  ministre  de 

l 'Education, 
"       A.-J.  McLean,  secrétaire  provincial. 
"       Duncan  Marshall,  ministre  de  l'Agriculture. 
Greffier  du  Conseil  exécutif:  M.-J.  Macleod. 


Chambre  locale.  (Elus  le  22  mars  1909). 
Orateur:   l'hon.  Chas-W.  Fisher. 

Alexandra,  A.-B.  Moore.  iLethbridge    District,    l'hon, 

A4.v,„i i.-x      T    T»     rMii.lL  A       T     -nr^T  « 


Athabaska,  J.-D.  Côté 
Calgary,  W.-H.  Cushing,  E.-B. 
Bennett. 

Camro»e,  G.-P.  Smith. 

Cardaton,  J.-W.  Woolf. 

Clar««holm,  AL  MeK«nzie. 

Coehrane,  l'hon.  C.-W.  Fisheor, 

Didflbuxy,  J.-E.  SitftufEer. 

Edmonton,    C.-W.   Cross,   J.-A 


A.  J.  McLean. 
Macleod,  E.  Patterson. 
Medicine     Hat,     l'hon.  C.-E. 

Mitchell. 
Nanton,  J.-W.  Clendenning. 
Okotokfi,  Geo.  Hoadlej. 
Olds,  l'hon.  Duncan  Marshall. 
Pakan,  P.-E.  Lessard. 
Pe«ce  Eiver,  J.-K.  Comwall. 


MeDougall.  j  Pemblna,  H.-W.  McKenny. 

Gleichen,  A.-J.  McArthur.  '  Pineher  Creek^  Dr.  Warnock. 

High  Eiver,  L.-M.  Boberte.  Ponoka,  Dr.  W.-A.  Campbell. 

Innisfail,  John- A.  Simpson.  Eed  Deer,  E.  Michener. 

Lac  Ste-Anne,  Peter  Gunn.  Eocky        Mountain,        C.-M. 
Lacombe,  W.-F.  Puffer.  O'Brien. 

Leduc,  E.-T.  Telford.  |  Sedgewick,  Ch.  Stu*rt. 

Lethbridge,  W.-A.  Buchanan.  |st- Albert,  L.  Boudreau. 


108 

Frovlnc«  d'Alb«rta  (stiiie). 

Stôttler,  Eobort  Shaw.  Vogreville,  J.-B.  Holden. 

Stonj   Plains,    J.-A.    MePher-  Vermillion,  l 'hon.  A.-L,  Sif ton. 

son.  Victoria,  F.-A.  Walkar. 

Strathcona,  A.-C.  Eutherford.    Wetaskiwin,  Oh.s.-A.  Olin. 
Sturgeon,  J.-E,  Boyla. 

Greffier  de  l'Assemblée  législative:    J.-B.  Oowell. 
Gliambre  des  Gommniies. 


Calgary,  M.-S.  McGarthy. 
Edmonton,  l'hon.  F.  Oliver, 
Maeleod,  John  Herron. 
M-edicine  Hat,  C.-A.  Magnath. 


Ead  I>eer,  Dr  M.  CSlark. 
Str&theona,  J.-M.  Douglas. 
Vi<î'toTia,  W.  H.  White. 


NOTEE  ARGENT. 

Il  ne  s'appelle  jamais  "argent".  Chaque  catégorie  le 
nomme  de  façon  dijfférente. 

Le  banquier  dit:  mes  fonds. 

Le  prince:  ma  dotation. 

L'ouvrier  dit:  ma  paye,  mon  salaire. 

Le  troupier:  mon  prêt. 

Le  marin:  ma  solde. 

La  jeune  fille:  ma  dot. 

L'employé:  mes  appointements,  ou  émoluments. 

Le  commerçant:  mes  bénéfices. 

Le  fonctionnaire:  mon  traitement. 

L'administrateur:  mes  jetons. 

L 'avocat  et  le  médecin:    mes  honoraires. 

Le  boursier:  ma  commission. 

Le  directeur  de  journal:  ma  subvention. 

Le  capitaliste:  mes  revenus. 

L'artiste  dramatique:  mes  feux. 

Le  domestique:  mes  gages. 

L'héritier:  mon  legs. 

L'ouvreuse:  mes  petits  bénéfices. 

Le  rentier:  mes  rentes. 

Le  député  ou  sénateur:  mon  indemnité. 

Le  propriétaire:  ma  fortune. 

Le  professeur  de  musique:  mes  cachets. 

Le  gamin:  mes  picaillons. 

Le  conseiller  municipal:  mes  frais  de  voiture. 

Le  retraité:  ma  pension. 

Le  moine:  ma  prébende. 

Le  pape:  mon  denier  de  Saint-Pierre. 

Le  roi:  ma  liste  civile. 

Le  prodigue,  enfin,  appell»  "espérancee"  l'argent  qu'il 
n'a  pas  encore. 


10» 

TERRITOIRE  DU  YUKON    (Population  9,000). 

Le  sièg«  du  gouy«mi«mieiiit  est  à  Da'^soo. 

Le  district  du  Yukon  a  été  constitué  et  déclaré  territoire 
séparé  Bou«  le  nom  de  Territoire  du  Yukon,  par  chap.  6  des 
Actes  du  Parlement  du  Canada,  1898,  et  amendé  par  le  chap. 
11,  Actes  de  1899.  Le  premier  commissaire  a  été  nommé 
par  un  arrêté  du  conseil,  en  date  du  4  juillet  1898. 

Le  premier  représentant  au  Parlement  fédéral  a  été  élu  le 
2  décembre  1902,  conformément  au  chapitre  34,  Acte  2, 
Edouard  VIL 

Son  gouTernement  ««t  actuellement  composé  d'un  commis- 
saire, d'un  Conseil  exéeutii  d«  dix  membres  élue  par  des  di- 
visions électorales  tous  les  trois  ans,  et  d'un  représentant 
au  parlement  fédérale. 

Commissaire  (2e):  l'hon.  Alexander  Henderson,  K.C.B.A., 
nommé  en  juin  1907. 

Officier-Commandant. —  (Police  Montée):  Major  Z.-T.  Wood. 
Commissaire  de  l'Or:  F.-X.  Gosselin. 

Assistant-Commissaire    de   l'Or    (Whitehorse)  :    E.-C.   Miller. 
Registraire:   N.  Laliberté. 
Aviseur  légal:  E.-C.  Senkler. 
Secrétaire:  C.-B.  Burns. 

Conseil  exécutif.  (Elu*  en  1909). 

Orateur:  l'hon,  Robert  Lowe. 
Bonanza,  —  Frank  McAlpine  et  E.-L.  Ajhbough. 
Dawson-Nord,  —  Charles  Bossuyt  et  A.-W.-H.  Smith. 

"       Sud,  —  George  Black  et  Jajnes-W.  Murphy. 
Klondike,  —  Max.  LîLndreville  «t  Angus-W.  Mcl/eod. 
Whibe-Horee,  —  Robert  Lowe  et  W.-L.  Phelps. 

Chambres  des  Communes. 

Yukon,  —  F.-T.  Congdon,  K.  C- 

On  trouve  qu'aéroplane  est  un  mot  un  peu  long  et  que 
"flyers"  est  un  mot  trop  anglais.  On  voudrait  mieux  poçr 
désigner  les  nouveaux  appareils  de  locomotion. 

On  propose  aéroplane,  aérauto,  planeur,  avis,  autoeelle, 
alérion,  etc. 

Alérion  est  évidemment  le  plus  harmonieux  des  vocables 
proposés.  Mais  n'est-il  pas  probable  que  l'usage  consacrera 
aéro,  comme  il  a  consacré  autof 


— Jjb  meilleur  usage  que  l'on  puisse  faire  de  son  esprit  est 
d«  i'en  défier.  (Fenelon). 


ue 

TEERITOIEE  DU  TUKON    (suite). 
Départements. 

Travaux  publics, — S.-A.-D.  Bertrand,  surintendant;  D.-E. 
MacFarlane,  inspecteur  et  comptable;   J.-H.  Bell,  secrétaire. 

Mines. — A.-J.  Beaudette,  ingénieur  des  mines. 

Trésor. — J.-T.  Lithgow,  E.  Smart,  essayeur. 

Santé. — W.-T.  Barre tt,  M.D.,  G.-H.  Acres,  inspecteur  sa- 
nitaire. 

Education. —  T.-G.  Bragg,  surintendant;  E.  Smellie,  prin- 
cipal des  écoles  publiques;  T.  E.  P.  E.-M.  Bunoz,  0.  M.  L, 
principal  des  écoles  catholiques. 

Intérieur. — F.-X.   Gosselin,  commissaire;   O.  S.  Fennie,  se- 
crétaire en  chef- 
Arpentage. — C.-W.   MacPheraon,   directeur;   J.   Gibbon,   in- 
génieur;   J.-F.    MacDonald,    collecteur. 

Agriculture. — G.-H.  Aérés,  et  S.  Nyblett,  médecins  vétéri- 
naires. 

Affaires  des  Sauvages. — L.-A.  Paré,  M.  D.,  et  W.-F.  Thomp- 
son, M.  D. 

Justice. — L'hon.  G.- A.  Dugas,  juge  en  chef;  les  hon.  J. 
Craig  et  A.-D.  Macaulay,  juges;  Charles  MacDonald,  gref- 
fier de  la  Cour;  E.  J.  Eilbeck,  shérif. 

Marine  et  Pêcheries. — H.-T.  Mackay,  collecteur. 

Poste. — I.-J.  Hartman,  maître  de  poste  à  Dawson. 
"  r.-W.  Kane,  maître  de  poste  à  "White-Horse. 

Télégraphe. — H.  Gilchen,  surintendant  du  district;  W. 
Brovmlow,   gérant. 


VARIETES. 

M.  du  Val-Cartier  apprend  la  vie  à  son  plus  jeune  fils. 

— Mon  enfant,  lui  dit-il,  pour  être  heureux,  il  faut  avoir 
de  l'argent  devant  soi.  Et,  pour  avoir  de  l'argent  "devant 
soi",  il  faut  le  mettre  "de  côté". 


A  Montréal. 

Deux  messieurs  causent: 

— Je  suis  partisan  acharné  de  la  crémation  des  morts.     Et 
vous! 
— Moi  aussi;    je  comprends  même  la  crémation  des  vivants. 
— Allons  donc! 
— Eh!    oui,  je  suis  directeur  de  théâtre. 


— Celui  qui  fait  toujours  ce  qu'il  veut,  fait  'rarement  ce 
qu'a  doii.  (FMiclon). 


ni 

Conseil  de  r  Instruction  publique  de  la  province  de  Québec. 


L'hon.  Boucher  de  la  Bruère,  Surintendant  de  l'Instruction 
publique,  président  ex-officio  du  Conseil  de  l'Instruction  pu- 
blique. 

Membres  du  comité  catholique:  — L'hon.  Boucher  de  la 
Bruère,  président:  LL.  GG.  les  archevêques  de  Québec,  Mont- 
réal et  Ottawa;  NN.  SS.  les  évêques  de  Pembroke,  Oharlot- 
tetown.  Kimouski,  Chicoutimi,  Valleyfield,  Sherbrooke,  Trois- 
Eivières,  Nicolet,  Joliette,  Saint-Hyacinthe,  du  Vicariat 
Apost.  du  Golfe  Saint-Laurent  et  du  Vicariat  Apost.  du  Té- 
mificamingue;  sir  F.  Langelier,  J.C.S.;  l'hon.  J.-E.  Eobidoux, 
J.C.S.;  l'hon.  H.  Archambeault,  J.C.S.;  sir  Lomer  Gouin, 
l'hon.  Dr  Guerin,  l'hon.  Th.  Chapais,  CL.;  MM.  Th.  Stenson, 
Cyrille  Delâge,  M.P.P.;  M.  Mathias  Tellier,  M.P.P.;  l'hon. 
Hector  Champagne,  CL.;  l'hon.  H.-G.  Carroll,  J.C.S.;  l'hon. 
Paul-G.  Martineau,  .J.C.S.;  MM.  L.-J.  Perron,  C.B.;  Jules- 
Edouard  Prévost. 

Membres  associés:  —  Mgr  T.-G.  Rouleau,  M.  l'abbé  N.  Du- 
bois, MM.  John  Ahern  et  J.-V.  Désaulniers. 

Secrétaires  conjoints  du  comité  catholique  :  —  MM.  Paul 
de  Cazes  et  J.-X.  Miller. 

Membres  du  comité  protestant:  —  L'hon.  Boucher  de  la 
Bruère,  ex-officio;  le  révd.  W.-I.  Shaw,  LL.D.,  DD.,  prési- 
dent; le  très  révd  A. -H.  Dunn,  D.D.,  évêque  anglican  de  Qué- 
bec; A.-W.  Kneeland,  écr.,  M.A.,  B.C.L.;  le  révd  A.-T.  Love, 
B.A.,  D.D.;  Geo.  L.  Masten,  écr.;  H.-B.  Ames,  écr.,  B.A., 
M.P.;  W.  Peterson,  écr.,  LL.D.,  C.M.G.;  l'hon.  Sydney  Arthur 
Fisher,  B.A.,  M.P.;  MM.  Gavin  J.  Walker,  .J.-C.  Sutherland. 
B.A.;  J.-W.  Robertson,  LL.D.,  C.M.G.;  P.-S.-G.  Mackenzie. 
CE.,  M.P.P. 

Membres  associés  :  —  Le  révd  E.-I.  Bexford,  M.A.,  LL.D.; 
S.-P.  Eobins.  écr.,  LL.D.,  D.C.L.;  MM.  John  Whyte,  l'hon. 
W.-A.  Weir. '.J.CS.;  W.-S.  Shurtleff,  LL.D.,  CE.;  l'hon.  J.-C. 
McCorkill.  J.C.S.,  et  Mlle  G.  Hunter.  B.A. 

Secrétaire  du  comité  protestant.  —  M.  Geo.-Wm.  Parmelee, 
D.C.L. 

Conseil  d'Agriculture  de  la  province  de  Québec 

L'honorable  ministre  de  l'Agriculture;  le  sous-ministre  de 
l'Agriculture  ;  le  surintendant  de  1  Instruction  publique, 
membres  ex-officio;  MM.  O.-E.  Talbot,  M.P.;  l'hon.  N.  Gar- 
neau,  M. CL.;  Thos.  Hunter,  Aug.  Dupuis,  Robert  Ness,  l'hon. 
CE.  Dubord,  M.C.L.;  B.-T.  Déearie,  W.-H.  Walker,  M.P.P., 
Andrew-J.  Dawes,  président;  Hormisdas  Pilon.  M.P.P.,  C.-N. 
Péloquin,  "W.  Grignon,  J.-C.  Draper.  Louis  LavaUée,  Paul 
Tourigny,  M.P.P.,  vice-président;  .J.-E.  Eoberge,  Salomon 
Venne,  jos.  Lafontaine,  M.P.P.,  et  J.-B.  Carbonneau,  M.P.P. 

Secrétaire:  —  M.  Oscar  Lessard. 


lis 

Conseil  des  Arts  et  Manufactures  de  la  proTince  de  Quél>ec. 

L'hon.  Jérémie  L.  Décarie,  secrétaire  provincial;  i'hon. 
L.-A.  Taschereau,  ministre  des  Travaux  publics  et  du  Tra- 
vail; l'hon.  Boucher  de  la  Bruère,  surintendant  de  l'Instruc- 
tion publique;  M.  Thos.  Gauthier,  président;  M.  Cyr.  Duquet, 
Québec,  vice-président;  MM.  G.-E.  Tanguav,  C.  Blouin, 
M.P.P.;  K.  P.  Lemay,  S.  Casavant,  U.  St-Onge,"  J.-M.-M.  Duff, 
H.-W.  Eaphaël,  Peter  Lyall,  W.-F.  Vilas,  M.P.P.;  D.  McMa- 
nainy,  T.-P.  Crowe,  Joseph  Gosselin,  J.-B.  M.  Barthe,  J.-P.-L. 
Bérubé,  secrétaire.  Bureau:  296,  Boulevard  St-Laurent,  Mo- 
nument Xational,  Montréal. 

Commission  du  Havre  de  Montréal. 

M.  le  Major  George-W.  Stephens,  président;  MM.  L.-E. 
Geoffrion  et  C.-C.  Ballantyne,  commissaires;  David  Seath, 
secrétaire;  M. -P.  Fennell,  jr,  assistant-secrétaire;  L.-H.-A. 
Arehambault,  acheteur;  T. -F.  Trihey,  commis;  F.-W.  Cowie, 
ingénieur  en  chef;  A.-D.  Swan,  ingénieur  résident;  J.-M.  Nel- 
son, W.-J.  &proule,  F.-L.  Gagnon,  Henri  Charlebois  et  J.-E. 
Eeid,  assistants;  Geo.  Smart,  comptable;  John  Kennedy,  in- 
génieur-consultant; F.  Hurtubise,  teneur  de  livres;  J.  Mc- 
Shane,  maître  du  havre;  eapt.  T.  Bourassa,  député  maître  du 
havre;  Eobt.  A.  Eakin.  percepteur  de  quaiage  et  paie-maître; 
D.  Stewart,  Hugh  Sym,  assistants;  George  Yale,  surinten- 
dant-mécanicien; J.-P.  Garnon,  surintendant  des  travaux  du 
havre;  J.  Vaughan,  surintendant  du  département  du  trafic; 
J.  Dumais,  commis;  Ths  Glennon,  messager;  Eugène  I/eclair, 
gardien  de  la  Bâtisse  des  commissaires  du  havre,  57,  rue 
de  la  Commune. 

Lorsque,  dans  un  âge  avancé,  tu  critiqueras  les  actes  et 
les  paroles  des  autres,  rappelle-toi  ce  que  tu  auras  fait  dans 
ta  jeunesse. 

*  4e       * 

Méfie-toi  des  gens  au  parler  doucereux  et  patelin.  Quand 
l'oiseau  veut  tromper  l'oiseau,  il  lui  siffle  un  air  tendre. 

*  *     * 

N'entre  pas  en  discussion  avec  les  grands  parleurs:  la 
parole  est  donnée  à  tous;    la  sagesse  au  petit  nombre. 

*  «     * 

Ne  te  laisse  point  abattre  par  l'adversité.  Conserve  l'es- 
pérance; l'espérance  seule  tient  compagnie  à  l'homme  jus- 
qu'au lit  de  mort. 

Antoinette  de  Mirecourt,  ou  mariage  secret  et  chagrins  ca- 
chés, roman   canadien,  par  Mme  Leprohon,   traduit   de 

l 'anglais.  In-12 50c 

■LA  OIE  J-B.  BOLLAND  &  FILS,  MontréaL 


Ul 
ASSOCIATION  DES  MAITUrACTÏÏlMEllS  CANADIENS 

DE  LA  PUISSANOB  DU  CANADA 
1910-1911. 


Président: 
M.  W.-H.  EOWLEY,  Hull,  P.  Q. 
Premier   vice-président: 
M.  NATHAXIEL  CUERY,  Montréal,  P.  Q. 
Vice-présidents  provinciaux: 
Ontario  —  M.  "W.-B.  Tindall,  Toronto,  Ont. 
Québec  —  M.  J.-S.-N.  Dougall,  Montréal,  P.  Q. 
Nouvelle-Ecosse  —  M.  J.-P.  Edwards,  Londondeiry,  N.-E. 
Nouveau-Brunswick  —  M.  James  Fleming.  St-Jean,  N.-B. 
Manit^ba  —  M.  T.-R.  Deacon,  Winnipeg,  Man. 
Alberta  et  Saskatche^van  —  M.  W.-H.   Clark,  Edmonton, 
Alta. 
Colombie  Anglaise  —  M.  B.-T.  Eogers,  Vancouver,  C.  A. 
Ile  du  Prinee-Edouard  —  L'hon.  F.-L.  Ha«zard,  Chaoriotte- 
town,  I.  P.-E. 
Trésorier:    Geo.  Booth,  Toronto,  Ont. 
Secrétaire-général:    M.  G. -M.  Murray,  Toronto,  Ont. 

Présidents  des  Subdivisions: 
Niagara  District  —  M.  J.-T.  Dillon.  Welland,  Ont. 
Hamilton  —  M.  A. -F.  Hatch.  ITamilton.  Ont. 
Manitoba  —  M.  F.  Christie.  "Winnipeg,  Man. 
Montréal  —  M.  Eobert  Gardner.  Montréal,  P.  Q. 
Toronto  —  M.   C.   Phillips,   Toronto,  Ont. 

Chambre  de  Commerce  du  District  de  Montréal 
Siège:  76,  me  St-Gabrlel,  Montréal. 

MM.  Ovila  S.  Perrault,  président;  Fred.-C.  Larivière,  vice- 
président;  Armand  Chaput,  2e  vice-président;  Geo.  GontMer, 
trésorier;   Fortunat  Bourbonnière,   C.   E.,  secrétaire. 

Conseillers:  —  MM.  Narcisse  Beaudry.  Arthur  Berthiiaume, 
W.-U.  Boivin,  A.-N  Brodeur,  Emilien  Daoust.  A. -P.  Frigon, 
J.-O.  Gareau.  Alph.-A.  Granger,  Ludger  Gravel,  A. -H.  Hardy, 
Mendoza  Langlois,  Lt.-Col.  A.-E  Labelle,  J.-T.-R.  Lauren- 
deau,  A.-S.  Lavallée,  J.-T.  Marchand.  C.-E.  Martin.  J.-P. 
Mullarkey,  Alexandre  Prud'homme.  Alphonse  Benaud,  Ls.- 
Joseph  Tarte. 

Aviseur  légal: — Louis-.!.  Loranger,  C.  R. 

Anciens  présidents: — MM.  D.  Parizeau.  H.  Laporte,  Jos. 
Contant,  l'hon.  Alph  Desjardins.  L.-E.  Geoffrion.  H.-A.-A. 
Brault,  C.-H.  Catelli.  ïsaïe  Préfontaine. 

Anciens  vice-présidents  et  trésoriers: — MM.  Guillaume 
Boivim,  Alph.  Racine,  l'hon.  J.-D.  Rolland.  C.  L.,  ITlbald 
Garand,  A.-V.  Roy,  L.-J.-A.  Surveyer,  J.-B.-A.  Lanetftt, 
Joseph  Portier 

Président  d©  la  Chambre  Syndicale  de  construction: — M. 
Octav»  Lemaj. 


114 


MAISON 

Alfred    Marne  &  Fils 

à   TOURS    (France) 

La  plus  ancienne  et  la  plus  importante  Librairie  classi- 
que, religieuse  et  d'éducation  connue  du  monde  entier 
pour  ses 

Livres  d'Office  et  de  Piété,  dont  les  nombreuses 
éditions  se  distinguent  toujours  de  toutes  les  autres, 
par  l'intégrité  du  texte,  le  perfectionnement  de  l'exé- 
cution typographique,  ■  la  richesse  et  la  solidité  des 
reliures. 


Livres  de  Prix,  tous  irréprochables  au  point  de 
vue  moral  et  littéraire,  offrent  le  double  avantage  du 
plus  grand  nombre  de  Séries  et  de  la  plus  grande  vari- 
été de  titres  dans  chaque  Série. — L'élégance  et  le  luxe 
des  reliures  toujours  de  si  bon  goût,  avec  leurs  prix  de 
BON  MARCHÉ  leur  valent  une  incontestable  supériorité. 


Les  Établissements  religieux,  Maisons  d'éducation, 
etc.,  ont  intérêt  avant  tout  achat  de  demander  le  cata- 
logue et  de  s'adresser  à  leur  libraire,  ou  à 

La  Compagnie  J.=B.  Rolland  &  Fils 

6   A   14,    Rue    Saint-Vincent, 
MONTREAL. 

Seuls  représentants  au  Canada. 


LES  VOYAGES  D'UN  CHANTEUR. 

Un  chanteur  italien,  de  talent  médiocre,  racontait  sur  un 
ton  d'insupportable  vanité  ses  pérégrinations  à  travers  les 
capitales  de  l'ancien  et  du  nouveau  continent. 

"Ze  souis  été,  zézavait-il,  oun  ann  (un  an)  à  Saint-Péters- 
bourg, oun  ann  à  Londres,  oun  ann  à  Berlin,  oun  ann  à  New- 
York,  oun  ann  à  Chicago.  .  .  " 

La  maîtresse  de  la  maison,  agacée  de  cette  énumération. 
l'interrompit  enfin: 

'  '  En  somme,  monsieur,  je  vois  que  vous  avez  été  oun  ann 
(un  âne)  partout. 

M. 


Uf 

MONTREAL  (Canada). 

statistiques    préparées    par    le    Département    du 
Greffier  de  la  Cité. 

Le  gouvernement  de  Montréal  a  subi  de  fréquents  chan- 
gements. Sous  l'ancien  régime,  la  ville  fut  placée  «eus  la  régie 
de  gouverneurs,  dont  quelques-uns,  s'ils  ne  réussirent  pas  à 
exercer,  manifestèrent  du  moins  une  certaine  autocratie. 
La  nomenclature  qui  suit  est  une  liste  des  gouverneurs  qui 
ont  été  en  fonction  depuis  1642  jusqu'à  la  fin  de  la  domi- 
nation française: 

Paul  de  Chomedey,  sieur  de  Maisonneuve; 

Etienne  Pézard,  sieur  de  la  Touche; 

Zacharie  Dupuis; 

Dominique  de  Lamothe,  sieur  de  Lucière  ©t  de  Saint- 
Paul; 

Sieur  de  la  Fredière; 

François-Marie  Perrot; 

F.-X.  Tarieu  de  la  Naudière,  sieur  de  la  Pérade; 

Hénault  de  Rivaux; 

Louis-Hector  de  Callières; 

Philippe  de  Rigaud,  marquis  de  Vaudreuil; 

Claude  de  Eamesay; 

Charles  Le  Moyne,  1er  baron  de  Longueuil; 

Jean  Bouillet  de  la  Chassaigne; 

Dubois  Berthelot,  chevalier  de  Beaucourt; 

J.-B.-Roch  de  Ramesay;  Charles  Le  Moyne,  3e  baron  de 
Longueuil; 

Pierre  de  Rigaud  de  Vaudreuil,  frère  du  gouverneur- 
général. 

Le  système  de  gouverneurs  locaux  se  continua  encore 
durant  quelques  années  après  la  Cession,  le  brigadier  gé- 
néral Gage  ayant  été  nommé  premier  gouverneur  anglais  de 
Montréal  et  du  district  environnant  par  Son  Excellence 
le  Général  Murray.  L  eut  pour  successeur  le  Col.  Burton. 
En  1764,  le  régime  militaire  fit  place  au  gouvernement 
civil,  et  des  Cours  de  justice  furent  créées  pour  tenir  des 
assises  régulières. 

De  1796  à  1833,  les  affaires  municipales  de  Montréal  furent 
administrées  par  des  Juges  de  Paix  siégeant  à  cet  effet 
en  sessions  spéciales.  En  1832,  la  cité  fut  incorporée  (1  Guil- 
laume IV,  chap.  59)  et  à  cette  fin  elle  fut  partagée  en  huit 
quartiers,  savoir:  les  quartiers  Est,  Oueat,  Saint- Anne, 
Saint-Joseph.  Saint-Antoine,  Saint-Laurent,  Saint-Louis  et 
Sainte-Marie.  La  première  réunion  ou  assemblée  do  la  Cor- 
poration eut  lieu  le  5  juin  1833. 


lit 

A  cette  astemblée,  Monsieur  Jacques  Viger  fut  élu  maire 
de  Montréal,  cliarge  qu'il  continua  de  remplir  jusqu'à  l'épo- 
que de  la  nouvelle  incorporation,  en  1840.  Les  membre»  de 
la  Corporation  de  1840  furent  nommés  par  le  Gouverneur- 
Général  pour  un  terme  devant  expirer  en  décembre  1842, 
alors  que  leurs  successeurs  devaient  être  élus  par  le  peuple. 

De  1840  à  1852,  les  maires  furent  élus  par  le  Conseil,  à 
l'exception  de  l'hon.  M.  McGUl,  en  1840.  Par  l'Acte  14  et 
15  Vict.,  chap.  128,  passé  le  31  août  1851,  l'élection  du  pre- 
mier magistrat  de  la  cité  fut  confiée  aux  citoyens. 

Superficie  de  la  Cité. — 24,034  acres. 
Population. — 450,000    (d'après  -estimation). 
Quartiers. — 31. 

Gouvernement  civique.  — La  Cité  est  gouvernée  par  un 
Conseil,  composé  d'un  échevin  pour  chaque  quartier  et  d'un 
maire  élu  par  toute  la  ville.  Elle  est  administrée  par  un 
Bureau  de  Contrôle  composé  de  cinq  membres.  Le  Maire 
est  ex-officio  le  Président  du  Bureau.  Les  quatre  autres 
membres  sont  élus  par  le  suffrage  universel  de  la  cité.  Le 
terme  d'office  du  Maire  et  des  Eclievina  eut  de  deux  ans; 
celui  des  Contrôleurs,  de  quatre  ans. 

Valeur  imposable.  — Propriété  foncière,  $327,899,557;  ex- 
emptions, $68,445,183:  laissant  une  valeur  imposable  nette 
de  $259,454,374.  Evaluation  de  la  propriété  foncière  de  la 
Corporation,  $15,026,833  (le  service  de  l'aqueduc  et  des 
égouta  non  compris). 

Dettes,   —   La    dette    consolidée    (moins    un    emprunt  de 

$2,000,000  pour  Capital  productif)    est  de  $36,278,025.33.  Le 

montant  des  intérêts  et  du  fonds  d'amortissement  est  de 
$1,516,717.53  par  an.  Le  pouvoir  d'emprunt  est  limité  à  15 
pour  cent  de  la  valeur  de  la  'propriété  imposable. 

La  Cité  n'a  jamais  été  en  défaut  dans  le  paiement  du 
principal  ou  des  intérêts. 

Taux  de  la  taxe.  —  $1.00  par  $100.00  pour  toutes  les  fins. 
de  la  Cité. 

Taxes  d'écoles.  —  40  oeats  par  $100.00. 

Kecettes    du   Revenu   général    pour   l'année   1909: 

Cotisations   (taxes  d'écoles  non  com- 
prises)   $2,552,082.64 

Taxes  d'eau 629,569.87 

Taxes  d'affaires 474,292.94 

Taxes   d'eau    au   compteur    (et   arré- 
rages)     24€,858.53 


117 

Licences 263,136.25 

Cour  du  Recorder 37,352.83 

Marchéa 112,555.26 

Permis  et   certificats 23,012.02 

Loyers  et  privilèges 5,926.20 

Vente   de   vieux    matériaux 873.32 

Divers 64,197.93 

Litérêts 107,393.45 

Montréal  Street  Ry  Co.  (pourcentage 

sur  recettes) 260,527.85 

Contribution   des  compagnies  d'assu- 
rances   7,580.29 


f 


4,785,359.38 
Moins  remboursements 13,618.38 


Total   pour  l'année   courante..     ..       4,771,741.00 

ABBEBAGES: 

Cotisations 962,555.19 

Taxes  d'eau 99,428.53 

Taxes  d'affaires 64,269.42 

Total  des  arrérages 1,126,253.14 

Total  du  revenu  général $5,897,994.14 

Département  de  la  Police.  —  Nombre  d'hommes,  612. 
Nombre  de  stations,  19.  Total  des  salaires,  $471,407.93. 
Total  des  dépenses,  $534,794.55.  Total  des  arrestations, 
8,995. 

Département  du  Feu.  —  Nombre  d'hommes,  454.  Nom- 
bre de  stations,  33.  Total  des  salaires,  $281,747.77  (le  Bu- 
reau de  1 'Insi>ection  des  Bâtiments  et  des  Bouilloires,  et  les 
Départements  d'Alarmes  d'Incendies  et  de  l'Eclairage  non 
compris).  Total  des  dépenses,  $423,410.32.  Equipement  d© 
la  Brigade:  32  dévidoirs;  1  wagon  combinaison  de  matières 
chimiques  et  boyaux;  2  wagons  Siamese;  7  trucks  à  échelles 
aériennes;  18  trucks  combinaison  d'échelles  et  crochets; 
3  voitures  de  sauvetage;  14  engins  à  vapeur;  2  tours  d'eau; 
2  engins  chimiques;  5  voitures  à  charbon;  9  bogheis  pour 
officiers  supérieurs;  1  automobile  pour  le  chef. 

Département  de  l'Aquedue.  —  Nombre  d'employé»,  32 
(personnel  permanent).  Coût  de  l'aquedue,  $11,000,000. 
Dépenses  d'opération,  $295,000.  Revenu,  $1,042,700.  Pri- 
se d'eau,  le  fleuve  Saint-Laurent;  l'eau  «st  oonduite,  par  le 
moyen  de  pompée  hydrauliques,  au  réserroir  du  bas  niyvMi 


lit 

et  de  là  au  réservoir  du  h.aut  niveau.  Pompes,  service  du 
bas  niveau,  capacité  52,000,000  de  gallons,  mesure  impériale, 
soit:  2  pompes  de  12,000,000  de  gallons,  2  de  10,000,000  de 
gallons  et  1  pompe  à  vapeur  Worthington  de  8,000,000.  Ser- 
vice du  haut  niveau,  capacité  de  5,000,000  de  gallons,  me- 
sure impériale;  1  pompe  à  vapeur  Worthington  de  500,000 
gallons;  2  pompes  à  vapeur  Gilbert  de  500,000  gallons  (de 
réserve);  1  pompe  à  turbine  mue  par  l'électricité.  Eéser- 
voirs,  capacité  38,750,000  gallons,  mesure  impériale:  37,000,- 
000  pour  service  du  bas  niveau — 200  pieds  au-dessus  du  ni- 
veau du  fleuve;  1,  750,000  pour  service  du  haut  niveau — 430 
pieds  au-dessus  du  niveau  du  fleuve.  Distribution:  Con- 
duites principales,  250  mUes;  coût  des  extensions  payé  avec 
fonds  d'emprunt.  Nombre  d'embranchements  pour  service, 
70,000 — faits  gratuitement  par  la  Gité.  Services  en  plomb 
payés  par  la  Cité.  Compteurs,  1,800  dont  1,745  sont  la 
propriété  de  la  Cité;  tous  sont  sous  le  contrôle  de  la 
Cité.  Le  taux  de  l'eau  est  de  5  pour  cent  d'après  l'évalua- 
tion du  loyer  des  logements.  Les  compteurs  sont  obligatoires 
pour  les  fins  du  commerce  seulement.  Bornes-fontaines  publi- 
ques, 1,850;  privées,  40.  Consommation  journalière:  moyenne 
37,000,000  de  gallons,  mesure  impériale;  maximum,  44,000,000 
de  gallons;  minimum,  33,000,000  de  gallons.  Consommation 
d'eau  en  1909,  13,404,804,249  gallons.  Pression:  ordinaire 
bas  niveau,  de  40  à  150  livres;  haut  niveau  de  100  à  140 
livres,  on  se  sert  d'engins  à  vapeur.  Travaux  projetés: 
nouvel  aqueduc  de  300  pieds  de  large  en  voie  de  construction, 
pour  développer  le  pouvoir  d'eau  de  façon  à  pomper  jusqu'à 
50,000,000  àe  gallons  par  jour  sans  l'emploi  de  pouvoir  à 
vapeur,  et  l'installation  d'un  système  de  filtration.  Coût 
estimé  de  ces  travaux  $4,000,000. 

Bureau  de  Santé.  —  Le  Bureau  de  Santé  est  sous  la  di- 
rection d'un  médecin,  avec  125  employés  travaillant  sous 
son  contrôle.  Total  des  salaires,  $83,820.92.  Total  des  dé- 
penses, $125,790. 

La  Cité  possède  deux  grands  hôpitaux  pour  le  traitement 
de  la  diphtérie,  la  rougeole,  la  scarlatine,  l'érysipèle  et  un 
autre  pour  recevoir  les  cas  de  petite  vérole.  H  existe  un 
bon  service  d'inspection  sanitaire.  H  y  a  aussi  un  service 
efficace  pour  l'inspection  médicale  dans  les  écoles.  Pres- 
que toute  la  population  est  protégée  par  la  vaccination.  Le 
Bureau  a  un  personnel  d'inspecteurs  bien  avisés  qui  donnent 
une  attention  toute  spéciale  au  lait  expédié  tous  les  jours  à 
la  Cité.  Un  bon  service  existe  aussi  pour  la  désinfection 
des  lieux  infectés.  La  Cité  subventionne  plusieurs  institu- 
tions philanthropiques  pour  le  soin  et  l'alimentation  des 
bébés  durant  les  chaleurs  de  l'été.  Deux  analystes  s'oc- 
cupent de  l'examen  des  aliments  et  des  boissons. 


119 

Mortalité.  —  22.03  par  1000;  mortalité  des  enfants  au-des- 
sous de  cinq  ans,  54.92  par  cent  du  total  des  décès.  Dimi- 
nution des  décès  par  la  tuberculose.  9.28  par  cent;  diminu- 
tion des  décès  par  la  diphtérie,  13.28  par  cent;  diminution 
de  la  mortalité  infantile,  0.62  par  cent;  diminution  de  la 
mortalité  en  général,  0.96  par  cent. 

Naissances.  —  37.15  par  1000. 

Département  de  l'Incinération.  —  L'enlèvement  et  la  dis- 
position des  déchets  de  maison,  des  rebuts  et  des  cendres 
sont  faits  par  la  Cité.  Nombres  d'employés,  153.  Tonnes  de 
matières  transportées.  123,084.  Tonnes  de  matières  inciné- 
rées. 40,577,  Coût  de  l'opération  de  l'incinérateur,  $12.637.50. 
Coût  du  transport,  77^4  cents  par  tonne;  coût  de  l'incinéra- 
tion, 34^^  cents  par  tonne.  Total  des  dépenses,  $146,949. 
L'incinérateur  en  usage  est  celui  connu  sous  le  nom  de 
"Thackeray." 

Egouts.  —  Nombre  de  milles  d'égouts  en  brique,  232. 
Coût  d'entretien,  de  réparation,  etc.,  $10,844.47. 

Eclairage  des  rues.  —  Nombre  de  lampes  à  arc,  2898; 
nombre  de  lumières  incandescentes  de  80  c.,  130;  nombre 
de  lumières  incandescentes  de  40  c,  476;  nombre  de  lumières 
à  gaz,  274.  Coût  total  du  service  de  l'éclairage,  $132,670.08. 
Coût  par  lampe:  lampes  à  f.rc  de  6.6  ampères,  $72.70; 
lampes  à  arc  de  4  ampères.  $63.15;  lampes  incandescentes 
de  80  c,  $23.00;  lampes  incandescentes  de  40  c,  $16.00. 
Eclairage  des  édifices  municipaux  5  à  9  cents  par  heure 
kilowatt. 

Parcs.  —  Nombre  de  parcs  publies,  38.  Superficie,  632 
acres.     Dépenses  totales,  $73,964.60. 

Bues.  —  Nombre  de  milles  de  rues,  257.  Nombre  de  mil- 
les de  rues  pavées,  60. 

Tramways.  —  Nombre  de  milles  de  chemins  de  tramway, 
voie  simple,  117.64.  Nombre  de  passagers  transportés, 
95,376,373.  Pourcentage  pavé  à  la  Cité  par  la  "Montréal 
Street  Railway  Co."  $259,171.81. 

Officiers  de  la  Cité.  —  L'bon,  J.-J.-E.  Guerin,  Maire,  salaire 
$10,000;  Joseph  Ainey.  L,-N,  Dupuis.  E,-P.  Lachapelle,  M.  D. 
et  F.-L.  Wanklyn,  CL.  Contrôleurs,  salaire,  $7.500  chacun;  sa- 
laire des  31  Echevins,  $1,000  chacun;  L.-A.  Lapoint«. 
Président  du  Comité  de  Législation,  $1.000  addition- 
nels; l'hon.  L.-O.  David,  Greffier  de  la  Cité,  sa- 
laire, $5,000;  L.-J.  Ethier,  avocat  en  chef  de  la  Cité, 
salaire,  $7.500;  W.  Bobb,     Trésorier     de  la     Cité,     salaire, 


ISO 

$5.000;  J.  Pelletier,  Contrôleur  et  Auditeur  de  la  Cité,  sa- 
laire, $5.000;  J.-H.  Ferns.  président  du  Bureau  des  Evalua- 
teurs,  ealaire.  $2.400;  A.  Bienvenu.  Surintendant  du  Départe- 
ment des  Licences,  ealaire,  $2.750;  J.-E.  Barlow.  Inspecteur 
de  la  Cité,  salaire,  $5,000;  O.  Campeau,  Chef  de  Police,  sa- 
laire. $4,000;  8.-H.  Carpenter.  Chef  des  Détectives,  salaire, 
$3,000;  E.-S.  Weir,  C.  R.,  et  F.-X.  Dupuis,  C.  E..  Recorders. 
salaire,  $4,000  chacun;  J.-B.  Chénevert.  Surintendant  du  Dé- 
partement de  l'Incinération,  salaire,  $2.500;  J.  Tremblay, 
Chef  du  Département  du  Feu.  salaire,  $3.600  ;  J.  Ferns.  Surin- 
tendant du  Département  des  Alarmes  d'Incendies,  salaire, 
$2,500;  A.  Parent.  Surintendant  du  Département  de  l'Eclai- 
rasre,  ealaire.  $2,500;  A.  Chaussé,  Inspecteur  des  Bâtiments, 
salaire.  $2,200;  E.-O.  Champagrne,  Inspecteur  des  bouilloires, 
salaire,  $2,200;  G.  Janin.  Surintendant  du  Département  de 
l'Aqueduc,  salaire.  $3.750;  J.-A.-E.  Biron,  Surintendant  du 
Département  des  Marchés,  salaire,  $2.200;  L.  Laberge,  Mé- 
decin du  Bureau  de  Santé,  salaire.  $3,200;  J.-E.  Doré.  In- 
génieur Sanitaire,  salaire,  $2.000;  E.  Bernadet,  Surintendant 
des  Parcs,  salaire,  $1,200;  J.  Henderson,  Surintendant  du 
Parc  Mont-Eoyal,  salaire,  $1,450. 


WIUKHS  &  WILSON 

FOURNITURES  de  MACHINERIE 
320-326,   RUE   ST- JACQUES 

MONTREAL 


LOCUTIONS  PROVERBIALES. 

Pas  de  nouvelles  bonnes  nouvelles.  —  On  fait  bien  de  cal- 
mer l'inquiétude  d 'autrui  par  ces  sages  paroles. 

*  *     * 

Sur  quelle  herbe  avez-vous  marché?  —  Cette  expression 
vient  de  la  croyance  populaire  à  la  vertu  des  herbes.  En  Nor- 
mandie, on  dit  que  celui  qui  a  perdu  son  chemin  a  marché 
sur  une  mauvaise  herbe. 

*  *     * 

Bira  bien  qui  rira  le  dernier.  —  Celui  qui  rira  le  dernier 
obtiendra  l'avantage  disputé  et  il  rira  d'autant  plus  qu'il  se 
réjouira  de  la  déception  de  l'autre. 

*  *     * 

Mettre  tous  ses  œufs  dans  le  même  panier.  —  Placer  sa 
fortune  entière  dans  une  seule  affaire. 


lU 

FONTAIME,  JE  ITE  BOIEAI  JAMAIS  DE  TON  EAU. 


EN  L'AN  1835  vivait  à  Montréal  un  notaire  qui  marquait 
parmi  ses  confrères  de  cette  ville.  Ce  n'était  ni  Ba 
science,  ni  de  hautes  qualités  qui  mettaient  au  blanc 
maître  Ferland.  Une  singularité  de  caractère,  une  bizarre- 
rie de  goûts  lui  avaient  valu  une  notoriété  de  plus  ou  mollis 
bon  aloi.  Son  étude,  sise  rue  Saint-Vincent,  à  l'endroit  où  s'é- 
lèvent aujourd'hui  les  bureaux  de  la  Compagnie  Bolland, 
étalait  sur  son  unique  porte  des  panonceaux  de  cuivre,  tou- 
jours tenus  reluisants.  Maître  Ferland  avait  lu  quelque  part 
que  cette  enseigne  du  tabellionage  orne  le  domicile  de  tous 
les  notaires  de  la  Normandie.  C'est  en  cela  seul  qu'il  res- 
semblait à  ses  confrères  d'outre-mer. 

Tous  les  jours,  à  l'heure  sacramentelle  de  l'absinthe,  quel- 
ques notaires  du  voisinage  s'amenaient  chez  Ferland,  et  là, 
la  Jamaïque  aidant,  on  passait  quelques  joyeux  moments.  Si 
les  graves  leçons  de  Pothier  ne  tenaient  que  peu  de  place 
dans  le  cerveau  de  Maître  Ferland,  les  histoires  les  plus  sau- 
grenues, les  plus  gauloises,  y  avaient  élu  domicile.  Il  savait 
Verviers  de  Verville  par  cœur.  H  y  avait  de  l'acteur,  du 
cabotin,  chez  cet  imparfait  notaire.  Gestes  truculants,  voix 
en  fausset,  mimique  extravagante,  donnaient  chez  lui  aux 
gais,  sinon  édifiants  dires  des  temps  passés,  un  piquant  fort 
goûté  de  ses  auditeurs. 

De  relations  sociales,  il  n  'en  avait  aucune,  à  part  celles  de 
ses  confrères  notaires.  Ses  manières,  ou  l'absence  de  ma- 
nières, l'excluaient  des  salons.  Aux  yeux  des  belles  dames  de 
Montréal,  Ferland  passait  pour  l'ours  le  plus  mal  léché  du 
monde.  Notre  homme  affichait  l'effronterie  de  rendre  au 
beau  sexe  haine  pour  haine.  A  l'entendre,  jamais  il  ne 
s'abaisserait  à  faire  la  cour  à  une  femme,  jamais  il  ne  fléchi- 
rait le  genou  devant  l'idole  par  trop  adorée.  Lorsque  ses 
amis  poussaient  la  discussion  sur  le  sujet,  la  colère  anti- 
féminine de  Ferland  éclatait,  il  aurait  volontiers  dit  comme 
Octave  Orémazie,  cet  autre  ennemi  des  femmes,  "Je  ne  don- 
nerais pas  un  poil  de  ma  barbe  pour  la  plus  belle  femme  du 
monde."  Il  va  sans  dire  que  ses  amis  ne  croyaient  pas  à  la 
durée  de  ses  serments. 

— Tu  finiras  bien,  comme  tant  d'autres,  par  le  mariage, 
disait  l'un. 

— Jamais  de  la  vie,  tonnait  Ferland,  plutôt  mourir. 

— H  ne  faut  pas  dire  "Fontaine,  je  ne  boirai  jamais  de 
ton  eau",  répliquait  un  autre.  On  a  vu  des  légions  de  vieux 
garçons  comme  toi,  de  vieux  ours,  domptés  par  le  regard 
d'une  jolie  fille,  transformés  en  agneaux  bêlant  leur  amour 
tendre. 

— Ça,  c'est  bon  pour  des  naïfs  comme  vous  autres.  Mariés, 
vous  regrettez  votre  erreur.    Vous  vous  cherchez  des  compa- 


122 

gnons  d'infortune  et  de  chaîne,  trop  orgueilleux  pour  l'a- 
vouer. Pas  si  bête,  moi,  Ferland,  je  connais  trop  les  trahisons 
et  les  faussetés  que  cachent  les  sourires  de  la  femme.  Mon 
expérience  de  notaire  m'en  a  fait  voir  de  ces  unions  mal 
assorties,  véritables  enfers  sur  la  terre.  Combien  vite 
l'amour,  c'est-à-dire  la  folie  d'avant  le  contrat  de  mariage, 
cède  la  place  à  la  haine.  Presque  tous  les  conjoints  qui  ont 
passé  par  mon  étude  m'ont  avoué  que  si  c'était  à  recom- 
mencer   Ah  oui,  il  faudrait  que  je  sois  bête  à 

manger  du  foin,  si  l'exemple  des  autres  ne  m'écla'irait  point. 

Ta,  ta,  répliquait  Lafarge,  qui  en  était  à  sa  troisième 
femme,  paroles  en  l'air  que  tout  ça.  Que  vaut  ton  expé- 
rience à  côté  de  la  mienne?  Me  voici  à  mon  troisième  nu- 
méro, et  je  me  porte  aussi  bien  que  toi.  N'exagérons  rien, 
mon  vieux,  la  vie  à  deux,  entrevue  sous  des  couleurs  si  déce- 
vantes par  les  amoureux,  ne  tient  pas,  à  la  vérité,  toutes  ses 
promesses;  tant  s'en  faut.  Il  suffit  pour  les  gens  raisonna- 
bles qu'elle  en  tienne  quelques-unes  pour  la  rendre  suppor- 
table. Il  n  'y  a  pas  de  mariage  parfait,  mais  on  en  trouve 
de  passables.  Si  les  mariés  ne  peuvent  vivre  comme  des 
amoureux,  il  leur  est  possible  de  se  supporter  comme  amis. 

— Ferland,  tu  finiras  comme  nous,  ajoutait  Eastoul,  et  rap- 
pelle-toi ce  distique: 

"L'amour  est  ton  maître, 
"L'est,  l'a  été   ou  doit  l'être!" 

Et  cette  discussion,  souvent  renouvelée,  se  terminait  tou- 
jours de  la  même  façon,  le  verre  à  la  main. 

— -A  la  santé  des  femmes  et  du  mariage!  disait-on  d'un 
côté. 

Et  de  l'autre: 

— Vive  la  liberté  et  la  vie  de  garçon! 

L'horreur  du  mariage  n'était  pas  la  seule  bizarrerie  du 
caractère  de  Ferland.  Il  détestait  les  voyages.  Jamais  il 
n'était  sorti  de  Montréal.  Le  moindre  déplacement  lui  ré- 
pugnait. Ce  n'est  pas  lui  qui  serait  parti  à  la  découverte  de 
l'Amérique.  Il  lui  fallut  cependant  un  jour  boucler  ses 
malles  et  tourner  le  dos  à  Montréal.  Vivait  alors  à  Sorel  un 
ami  de  Ferland,  le  médecin  T....  En  maintes  circonstances, 
le  disciple  d'Eseulape  avait  rendu  des  services  au  notaire. 
Et  c'était  ce  bienfaiteur  malade  qui  mandait  Ferland  auprès 
de  lui.  Comment  fermer  l'oreille  à  cet  appel,  peut-être  su- 
prême? La  durée  du  voyage  de  Ferland,  fixée,  au  départ,  à 
deux  jours,  s'était  prolongée  à  une  semaine.  Les  confrères 
de  Montréal  ne  comprenaient  rien  à  cette  absence  anormale 
pour  un  reclus.  Le  docteur  T.  était  revenu  à  la  santé,  rien 
apparemment  ne  retenait  Ferland  à  Sorel,  bourg  qui,  dans 
ces  temps  éloignés,  suintait  l'ennui.  Ce  n'était  pas  alors  la 
eémillante  et  active  petite  ville  que  nous  connaissons. 

Enfin,  il  reparut,  rue  Saint-Vincent,  mais,  grand  Dieu,  quel 
changement  dans  sa  personne!     Le  Ferdand  gouailleur,  rica- 


183 


neur,  s'est  mi;é  en  un  sentimental  be-bête.  Ses  amis  ne  le 
reconnaissent  plus.  L'ours  affichait  une  tenue  sortable;  il 
avait  fait  la  connaissance  d'un  tailleur;  ses  ongles,  jadis  en- 
deuillés comme  une  lettre  funéraire,  luisaient  comme  ceux 
d'un  petit-maître;  il  s'était  fendu  d'une  raie  bien  marquée 
au  milieu  de  sa  chevelure.  Lui,  naguère  indifférent  au 
monde  extérieur,  apercevait  maintenant  la  nature  sous  un 
tout  autre  angle. 


— Dis-nous  donc  ce  qui  t'a  retenu  si  longtemps  à  Sorel,  toi 
qui  n'avais  de  ta  vie.  avant  ton  fameux  voyage,  découché  de 
ton  antre  de  la  rue  Saint-Tincent?  interroge  un  de  ses  com- 
pagnons. 

— Ah!  mes  amis,  mon  voyage  à  Sorel.  c'a  été  une  révéla- 
tion. Je  détestais  ce  que  je  ne  connaissais  pas.  .J'ai  fait 
connaissance  avec  la  belle  nature,  je  l'ai  aimée  du  premier 
coup.  Aussi,  je  retournerai  dans  quelques  jours  à  cet  en- 
droit où  le  Eichelieu  verse  ses  eaux  dans  le  Saint-Laurent. 
Quel  charmant  coup  d'oeil  embrasse  le  panorama  de  Sorel, 
avec  la  rencontre  des  deux  rivières,  les  îles  du  lac  Saint- 
Pierre,  le  Pot-au-beurre.  le  Chenal  du  Moine.  Ah!  la  nature 
nous  en  réserve  des  émotions! 

Et  la  semaine  suivante  voyait  partir  Ferland,  au  grand 
ébahissement  de  ses  amis.  Us  l'avaient  cru  réfractaire  à 
toute  émotion,  et  ils  le  voyaient  frémissant  comme  une  sen- 
sitive.  n  y  avait  dans  cette  transformation  un  mystère  qui 
allait  bientôt  s'éclaircix. 

Or,  un    jour,  le  docteur    T.,  l'ami    de    Ferland,    arrire    à 


1J4 

Montréal,  et  s'entend  poser  par  les  habitués  de  l'étude  de 
notre  notaire  la  même  question. 

— Dites  donc,  docteur,  qu'avez-vous  fait  à  Feriand,  à 
Sorel?  Vous  l'avez  transformé;  vous  nous  l'avez  rendu  mé- 
connaissable. Eien  de  ce  qui  le  passionnait  jadis,  ne  l'inté- 
resse aujourd'hui.  Pensez  donc,  lui,  le  patriote  enragé,  n'a 
pas  assisté  à  la  dernière  assemblée  de  Papineau,  son  idole. 
Est-ce  un  miracle  de  la  grâce,  enfin    quoi? 

— Oui,  miracle  si  vous  voulez,  mais  miracle  opéré  par  les 
grâces  de  Mademoiselle  de  B.  Comment,  vous,  avocats,  ha- 
bitués, par  métier,  à  chercher  la  cause  de  tous  les  effets, 
vous  ne  vous  êtes  pas  dit:  Où  est  la  femme,  en  royant  !a 
tête  bouleversée  de  Ferlandî  Je  vous  croyais  plus  de  flair. 
A  première  vue,  notre  haïsseur  de  femmes  a  été  pris.  H  a 
essayé  de  me  dissimuler  sa  flamme,  mais  je  l'ai  vue  trop  ar- 
dente pour  rester  cachée.  Avant  son  départ  de  Sorel,  je  l'ai 
pris  en  particulier,  et  en  ma  qualité  de  médecin  des  maladies 
mentales  aussi  bien  que  des  affections  corporelles,  je  lui  ai 
dit  son  fait.  J'ai  diagnostiqué  son  cas.  H  n'est  pas  guéris- 
sable, n  vous  a  parlé,  dites-vous,  de  la  belle  nature,  de  nos 
points  de  vue;  histoires  en  l'air  que  tout  cela.  Il  n'en  a 
rien  tu;  il  ne  connaît  que  de  nom  les  îles  de  Sorel,  le  Pot-au- 
beurre,  où  il  n'y  a  rien  à  voir  du  reste,  et  le  Chenal  du 
Moine.  Ah!  c'est  un  fameux  hypocrite  que  le  notaire  Fer- 
land!  Les  beaux  yeux  de  Fanny  de  B.  ont  plus  de  prix  pour 
lui  que  toutes  les  splendeurs  de  la  nature.  Quant  à  la  belle, 
je  dois  vous  dire  qu'elle  ne  correspond  guère  aux  aspirations 
de  notre  ami.  La  première  impression  produite  par  le  no- 
taire sur  Fanny  a  été  plutôt  fâcheuse. 

Ce  que  Ferland  fut  gouaille,  turlupiné,  par  ses  confrères, 
on  ne  saurait  l'imaginer  !  Il  lui  a  fallu  subir,  à  rebrousse- 
poil,  toutes  ses  anciennes  tirades  contre  l'amour,  les  femmes 
et  le  mariage!  H  soutint  bien  cette  bastonnade  morale.  A 
toutes  les  railleries,  il  se  contentait  de  répondre: 

— Que  voulez-vous,  c 'était ^fatal;   ça  devait  arriver! 

Entre  temps,  il  écrivait  au  docteur  T.  force  missives  dn 
genre  de  celle-ci: 

"Mon  cher  docteur, 

"Comment  va  cette  chère  Fanny î  Savez-vous  que  je  ne 
cesse  de  penser  à  ellef  Le  travail  du  bureau  a  perdu  tout 
intérêt  pour  moi.  Je  ne  m'en  occupe  que  parce  qu'il  faut 
alimenter  la  marmite.  Mais  les  actes  de  vente,  les  testa- 
ments, me  puent  au  nez.  Il  n  'y  a  que  les  contrats  de  mariage 
qui  me  paraissent  supportables,  parce  qu'ils  me  font  penser 
à  celui  dans  lequel  j'espère  figurer  un  jour,  comme  futur 
conjoint.  Partout  la  belle  Fanny  m 'apparaît  en  de  pures 
visions,  incarnation  de  la  beauté,  de  la  grâce  et  des  plus 
belles  qualités  de  l'âme.  Que  la  vie  doit  s'embellir  dans  la 
compagnie  d'une  pareille  femme!     Je  m'arrête,  j'en  dirais 


m 

trop,  et  vous  n'êtes  pas  en  état  de  correspondre  à  mes  sen- 
timents. 

"Je  vous  devrai,  mon  cher  docteur,  le  plus  grand  bonheur 
de  toute  ma  vie,  car  c'est  vous  qui  m'avez  fait  connaître  cet 
ange  de  mes  jours  à  venir. 

"Votre  très  reconnaissant, 

"Ferland." 

Le  pauvre  docteur  se  voyait  accablé  de  missives  de  ce 
genre.  Elles  se  ressemblaient  toutes  bien  entendu,  comme 
du  reste,  toutes  les  lettres  d'amour  passées,  présentes  et  fu- 
tures. Littérature  ancienne  et  toujours  nouvelle,  sentiments 
qui  traînent  depuis  l'arche  de  Xoé  et  partagés  parles  prin- 
cesses et  les  cuisinières.     L'expression  seule  en  diffère. 

n  advint  un  jour  que  le  docteur  T.  reçut  de  Ferland  une 
épitre  sur  un  tout  autre  ton.  Le  voici  dans  son  acerbe  et 
violente  teneur: 

"Monsieur, 

"n  ne  m'est  plus  permis  de  vous  appeler  ami.  Vous  avez 
brisé,  par  votre  trahison,  les  liens  qui  nous  unissaient.  Je  ne 
veux  plus  avoir  aucun  rapport  avec  vous.  Désormais,  je 
vous  regarderai  comme  le  plus  méprisable  des  hommes. 

"Ferland." 

Comment  ce  subit  et  étrange  revirement  s'était-il  produit î 
Quelle  araignée  venimeuse  avait  piqué  notre  tabellion  amou- 
reux? Voici  ce  qui  était  arrivé.  Le  docteur  avait  écrit  au 
notaire  L.  ce  billet: 

"Cher  L , 

"Que  vous  et  les  autres  amis  de  Fei^land  êtes  peu  clair- 
voyants! Vous  ne  vous  apercevez  point  qu'il  est  fou  et  qu'il 
est  à  surveiller.  Ses  lettres  depuis  quinze  jours  sont  d'un 
insensé,  d'un  homme  au  dernier  degré  de  la  démence.  Il  faut 
l'interner  quelque  part." 

Or,  Ferland  étant  entré  au  bureau  de  L.  et  ayant  reconnu 
dans  l'adresse  de  cette  lettre  l'écriture  de  T.,  l'ouvrit  sans 
plus  de  cérémonie,  avec  une  indélicatesse  qu'il  n'aurait  pas 
eue  mense  sanâ.  n  comptait  y  trouver  des  nouvelles  de  sa 
Dulcinée.  Se  voyant  dénoncé  comme  fou  par  son  meilleur 
ami,  il  fut  pris  d'une  rage  blanche. 

Quelques  jours  plus  tard,  la  folie  de  Ferland  se  manifes- 
tait avec  une  évidence  lamentable.  Ses  amis  le  voyaient 
remplir  l 'écritoire  de  Jamaïque  et  leur  verser  à  boire  avec 
la  fiole  à  encre,  jeter  des  plumes  d'oie  en  guise  de  macaroni 
dans  la  marmite!     Il  fallut  l'interner. 

On  se  demanda,  après  sa  disparition,  si  c'était  l'amour  qui 
lui  avait  enlevé  la  raison,  ou  si  c'était  la  folie  qui  l'avait 
rendu  amoureux.     La  question  resta  toujours  sans  réponse. 

A.  D.  DeCELLES. 


EGARDS  DUS  AUX  DOMESTIQUES. 

La  politesse  est  obligatoire  pour  tous,  du  haut  en  bas  de 
l'échelle  sociale.  Si  les  conditions  diffèrent,  si  l'éducation 
est  plus  ou  moins  développée,  la  dignité  humaine  permet  à 
chacun  d'être  jaloux  de  ses  droits,  tout  en  l'obligeant  à  un 
respect  imprescriptible  des  droits  d 'autrui. 

Par  suite  d'un  pacte  fortuit  et  d'un  consentement  mutuel, 
moyennant  un  salaire  que  vous  avez  fixé  et  qui  a  été  accepté, 
des  gens  entrent  à  votre  service,  sont  appelés  à  vivre  sous 
votre  toit,  à  assurer  le  maintien  du  bon  ordre  dans  votre 
maison.  Somme  toute,  les  circonstances  font  de  ces  gens 
vos  inférieurs,  puisqu'ils  dépendent  de  vous,  que  c'est  vous 
qui  les  avez  choisis  et  qui  les  payez.  Votre  supériorité  sur 
eux  est  de  tous  les  instants.  H  leur  est  loisible  d'y  échap- 
per par  la  rupture  du  contrat  tacite  qui  les  lie  à  vous,  mais, 
pendant  qu'ils  sont  à  votre  service,  traitez-les  avec  bien- 
veillance et  non  comme  des  esclaves.  Vous  payez  peut-être 
leurs  peines  et  leurs  fatigues,  c'est-à-dire  une  partie  de  la 
vie  toute  matérielle  qu'ils  consacrent  à  votre  service,  mais 
vous  vous  devez  à  vous-même  de  les  traiter  avec  humanité 
comme  vous  leur  devez  certains  égards,  ne  fut-ce  qu'en 
échange  de  la  résignation  qu'ils  apportent  dans  leurs  fonc- 
tions subalternes. 

Une  personne  qui  introduit  des  serviteurs  dans  sa  maison 
endosse,  par  là  même,  de  graves  responsabilités.  Ce  n'est 
pas  trop  dire  qu'elle  prend  charge  d'âmes,  et  que,  si  sa 
qualité  de  maître  l'autorise  à  exiger  une  subordination  et 
une  obéissance  absolues,  un  sentiment  de  justice  lui  ordon- 
nera d'user,  en  toutes  circonstances,  d'une  bienveillance 
extrême  et  d'une  grande  indulgence  vis-â-vis  des  domesti- 
ques. 

Aussi  bien  n'est-ce  pas  en  se  montrant  bon,  patient,  et 
poli  avec  les  gens  de  service  que  l'on  obtiendra  le  plus  fa- 
cilement leur  dévouement  et  leur  zèlet  Ce  sera,  du  moins, 
le  meilleur  moyen  de  les  contraindre  an  respect,  et  un  maî- 
tre ne  conserve  vraiment  toutes  ses  prérogatives  que  lors- 
que les  domestiques  sont  respectueux  de  son  autorité  et  de  sa 
personne.  On  a  dit  très  justement  que  le  respect  s'inspire 
bien  plus  qu'il  re  s'impose.  La  sagesse  du  maître,  son  atti- 
tude sérieuse,  son  langage  correct,  son  esprit  d'équité,  pour- 
ront renforcer  son  autorité  et  donner  du  poids  à  ses  avis. 
Son  insouciance,  sa  mobilité  auront  vite  fait  de  détruire 
tout  son  prestige. 


LE  SALUT. 

Le  salut  est  le  plus  élémentaire  des  signes  extérieurs  de 
la  politesse. 

On  salue  toutes  les  personnes  que  l'on  connaît  et  tin 
grand  nombre  de  celles  que  l'on  ne  connaît  pas.       Ne  mar- 


127 

chandez  jamais  un  salut:  Il  ne  coûte  ni  fatigue,  ni  dé- 
pense et  indique  la  bonne  éducation  de  celui  qui  le  donne. 
Les  gens  qui  ne  rendent  pas  un  salut  sont  grossiers  et 
méprisables. 

La  forme  du  salut  diffère  selon  la  condition  des  person- 
nes, l'endroit  où  elles  se  trouvent  et  aussi  les  gens  aux- 
quels il  s'adresse. 


LE  SALUT  DU  CHAPEAU. 

L'homme,  hors  de  chez  lui,  soulève  son  chapeau  "poMT 
saluer.  Privilège  ou  servitude,  cette  forme  catégorique  du 
salut  a  l'avantage  d'être   apparente  et  bien   démonstrative. 

Le  geste  bien  banal  de  l'homme  qui  soulève  son  chapeau 
doit  s'exécuter  comme  tous  les  gestes  de  politesse,  avec  na- 
turel, mais  aussi  avec  grâce. 

Un  salut  adressé  à  une  personne  seulement  doit  être  dis- 
cret et  ne  pas  attirer  l'attention  des  gens  qui  passent  et  à 
qui  il  n'est  pas  destiné.  H  ne  doit  pas  être  cependant  trop 
restreint.     N'ayez   pas   l'air   de   mesurer  votre   politesse. 

Certaines  personnes,  pour  saluer,  ont  la  déplorable  habi- 
tude de  se  contenter  de  porter  la  main  à  leur  chapeau.  Ce 
geste  n'est  permis  qu'au  cocher  sur  son  siège.  De  la  part 
des  gens  du  monde,  il  sera  considéré  comme  une  négligence 
blâmable   ou  même  comme  une  impertinence. 

Retirez  donc  complètement  votre  chapeau  en  saluant. 
N'exagérez  cependant  pas  le  mouvement  en  descendant  votre 
coiffure  jusqu'au  genou.  Le  salut  ne  comporte  pas  la  ser- 
vilité. 

Adressé  à  un  groupe  de  personnes,  le  salut  du  chapeau  sera 
légèrement  prolongé.  Insistez  discrètement  afin  de  bien 
faire  comprendre  aux  gens  que  vous  saluez  que  c'est  vers 
eux  qu'est  dirigé  votre  geste. 

En  principe,  on  ne  doit  pas  abaisser  son  chapeau  au-des- 
sous du  niveau  de  l'épaule,  lorsque,  pour  une  raison  ou 
pour  une  autre,  le  geste  du  salut  est  interrompu,  lorsque, 
par  exemple,  on  s'arrête  pour  poser  une  question  à  un  pas- 
sant, ce  qui  met  dans  l'obligation  de  conserver  un  instant 
le  chapeau  à  la  main,  on  doit  limiter  le  geste  environ  à  la 
hauteur  des  yeux,  mais,  répétons-le,  jamais  plus  bas  que 
l'épaule. 

Saluez  sans  précipitation,  mais  aussi  sans  tâtonnement. 
Les  chapeaux  rigides,  tels  que  les  chapeaux  de  feutre  dur. 
s'enlèvent  par  le  bord  de  devant.  Les  chapeaux  de  feutre 
mou,  les  panamas  et  coiffures  souples  se  prennent  à  poignée 
par  la  calotte. 

On  salue  toujours  de  la  main  droite. 

Le  salut  militaire,  qui  n'est  que  l'esquisse  d'un  salut, 
s'exécute  en  portant  la  main  droite  au  bord  du  képi.  Les 
militaires,  lorsqu'ils  rencontrent  des  dames,  sont  tenus  de 
soulever  leur  képi. 


118 

QUEIiQUISS   OCCASIONS   DE   SAIiUBS. 

En  générale,  nous  devons  saluer  dans  la  rue  toutes  les 
personnes  que  nous  connaiasons  et  même  celles  que  nous  r«- 
connaissons  pour  les  avoir  rencontrées  avec  ou  chez  des 
amis.  / 

C'est  aux  plus  jeunes  que  revient,  en  principe,  l'initiative 
du  salut.  Une  personne  bien  élevée  doit  montrer  qu'elle 
n'attend  pas  un  salut  pour  le  rendre. 

Un  inférieur  dans  quelque  hérarcMe  que  ce  soit,  devra 
toujours  saluer  son  supérieur.  Toutefois,  un  homme  âgé 
saluera  le  premier  un  jeune  homme,  si  ce  dernier  est  ac- 
compagné d'une  dame. 

Vous  avez  salué  une  personne,  et,  immédiatement  après, 
vous  la  rencontrez  de  nouveau:  ne  renouvelez  pas  votre  po- 
litesse, à  moins  que  vous  ne  passiez  devant  cette  personne, 
que  vous  ne  fassiez  obstacle  à  son  passage,  ou  à  sa  vue. 
Dans  ce  cas,  l'inclination  dont  vous  l'honorerez  constituera 
plutôt  une  demande  d'excuses  qu'un  geste  de  salutation. 

Lorsque  l'on  rencontre  dans  la  rue  une  personne  de  con- 
naissance, on  évitera  de  l'aborder  si  elle  n'est  pas  seule. 
On  ne  la  saluera  et  on  ne  s'arrêtera  que  si  l'on  s'y  voit 
invité. 

Un  monsieur  ne  devra  jamais  saluer  en  conservant  le 
cigare  ou  la  cigarette  aux  lèvres.  H  le  dissimulera  ou  même 
le  jettera  s'il  s'arrête  pour  engager  une  conversation.  Bien 
entendu,  une  femme  ne  fera  jamais  observer  aux  gens  mal 
élevés  qui  continueraient  de  fumer  devant  elle,  que  leur 
impolitesse  l'exaspère.  Elle  se  contentera  de  rompre  l'en- 
tretien. 

Un  homme  attend  toujours  qu'une  femme  ait  montré 
qu'elle  l'a  tu  pour  se  permettre  de  la  reconnaître  et  de  la 
saluer. 

Les  enfants  doivent  toujchirs  enlever  leur  chapeau  quand 
ils  parlent  à  de  grandes  personnes.  Ils  le  tiennent  à  la  main 
jusqu'à  ce  qu'on  leur  dise  de  se  recouvrir.  Leur  salut  doit 
être  franc.  Jusqu'à  douze  ans  environ,  ils  sont  dispensés 
d'incliner  la  tête  en  saluant. 

Dans  le  cas  où,  marchant  dans  la  rue  avec  des  amis,  nous 
croisons  des  personnes,  inconnues  de  nous,  qui  saluent  nos 
amis,  il  est  de  notre  devoir  de  rendre  le  salut  discrètement 
aux  inconnus,  sans  les  dévisager,  et  sans,  après  leur  psiB- 
sage,  poser  aucune  question  à  leur  sujet.  Si  nos  amis  trou- 
vent utile  de  nous  les  faire  connaître,  ils  en  prendront  l'ini- 
tiative. N'oubliez  pas  qu'il  est  parfois  des  rencontres  gê- 
nantes et  sur  lesquelles  il  peut  être  indiscret  d'insister. 

Comtesse  de  Oencé, 


12» 

L'AVIATION. 

Epris  du  large  espace,  ivre  de  liberté, 
L'aviateur  s'élance   et  vogue  dans  l'abîme; 
Le  ciel  autour  de  lui  s'étend  illimité 
Et  s'ouvre  sans  obstacle  à  son  essor  sublime. 

Affranchi  des  liens  qui  l'enchaînaient  au  sol, 
D'un  bond  vers  le  zénith  l'homme  osant  le  prodige, 
Désormais  roi  de  l'air,  tranquille  en  plein  vertige, 
Mesure  son  domaine  à  l'ampleur  de  son  vol. 

Saura-t-il  sainement  jouir  de  sa  conquête 
Et,  l 'esprit  dégagé  par  ce  nouveau  milieu, 
En  laissant  loin  de  lui  la  terre,  âme  inquiète, 
Dans  la  pure  clarté  se  rapprocher  de  Dieu?... 

De  Chadenac. 


L'ANCETRE  DES  AEROPLANES. 

Il  n'y  a  de  nouveau  sur  terre,  a  dit  un  sage,  que  ce  qui  a 
été  oublié. 

Nos  aviateurs  savent-ils  qu'il  y  a  un  siècle,  un  inventeur, 
partisan  du  plus  lourd  que  l'air,  exécuta  des  vols  surpre- 
nants, en  8 'élevant  à  une  hauteur  prodigieuse? 

Voici,  en  effet,  ce  que  relate  le  Journal  de  Liège,  dans  un 
de  ses  numéros  de  l'année  1808: 

"Hier  après-midi,  l'artiste  Degen  a  fait,  à  Vienne,  un  nou- 
vel essai  de  la  machine  à  voler.  Il  était  vêtu  de  bleu  et  des 
ailes  rouges  lui  donnaient  l'air  d'un  perroquet  de  l'Inde.  H 
s'éleva  d'abord  perpendiculairement  à  six  brasses  de  hau- 
teur, aescendit  ensuite,  jeta  une  partie  du  poids  dont  il 
s'était  chargé,  monta  à  environ  vingt  brasses,  vola  dans  dif- 
férentes directions,  à  la  vue  d'une  foule  de  spectateurs  éton- 
nés qu'il  saluait  en  imitant  exactement  le  battement  d'ailes 
et  le  mouvement  des  oiseaux;  il  redescendit  à  terre,  se  dé- 
barrassa d'une  partie  de  son  poids  et  s'éleva  à  une  hauteur 
prodigieuse,  où  il  se  soutint,  s'arrêta  longtemps  et  plana  de 
différents  côtés,  de  sorte  qu  'il  ressemblait  à  un  aigle. 

"Pour  prouver  avec  quelle  assurance  il  se  dirigeait,  il  s'a- 
battit dans  un  lieu  où  il  y  avait  beaucoup  d'arbres,  de  che- 
vaux et  de  voitures.  Aussitôt  il  fut  entouré  d'une  foule 
d'habitants  qui  poussaient  des  cris  de  joie  et  qui  le  portè- 
rent chez  lui  comme  en  triomphe. 

Donc,  on  a  volé  en  1808!  N'est-il  pas  regrettable  que  le 
secret  de  Degen  se  soit  perdu!  Qu'en  pensent  MM.  Farman, 
Blériot,  Delagrange  et  les  frères  Wright? 

On  n'est  heureux  que  quand  on  est  riche,  mais  on  n'est 
pas  heureux  parce  qu'on  est  riche. 


130 


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Enigme  No  7:    L'âge. 


ISl 


A  lire  au  coin  du  feu,  les  longues 
soirées  d'hiver,  quand  on  n'a  pas 
mieux  à  faire  et  qa'on  a  envie  de 
jouer  au  bridge. 

NOUS  étions  quatre  dans  la  garçonnière  de  mon  ami 
Charles  Moreau,  deux  célibataires  et  deux  hommes 
mariés  dont  les  femmes  étaient  allé  faire  un  mois 
de  villégiature  à  Vaudreuil. 

Nous  avions  dîné  en  ville,  e 'est-à-dire  que  nous  avions 
mangé  et  bu  commo  de  joyeux  compères  en  rupture  de  ban 
avec  la  cuisine  du  foyer  sacré. 

Nous  étions  assis  ou  couchés  avec  tout  le  sans-gêne  d'in- 
times dans  un  intérieur  confortable  quand  ils  ne  sont  pas  en 
présence  de  dames.  Car,  si  la  société  de  la  femme  est  chose 
charmante  en  soi,  dans  le  cours  ordinaire  de  la  vie,  rien 
n'est  plus  embêtant  que  sa  compagnie  après  un  copieux 
repas. 

Et,  à  travers  la  frange  de  nos  cils  à  demi-fermés,  nous 
voyions,  dans  une  savoureuse  somnolence,  flotter  sur  les 
nuages  de  nos  pipes  et  de  nos  cigares  des  houris  qui  nous 
enveloppaient  de  leurs  plus  enivrants  sourires... 

Après  que  nous  eûmes  consciencieusement  déchiqueté 
notre  prochain,  Eaoul  Planchon,  le  gros  ventru,  qui  regarde 
le  sommeil  du  jour  comme  une  faiblesse  humaine,  nous  dit 
de  sa  voix  de  contrebasse  que  l'on  croirait  émerger  des  ca- 
vités d'un  tonneau  qu'il  est  lui-même: 

— A  table,  Messieurs,  du  bridge  à  un  cent  du  point!... 

— Accepté!    criâmes-nous  en  chœur. 

A  ces  mots,  mon  ami  Charles,  qui  rêvassait  dans  un  coin, 
Bur  une  ottomane  plus  moelleuse  que  la  couche  du  plus  choyé 
des  dieux  de  mythologique  mémoire,  bondit  de  son  siège... 

— Holà!  s'éeria-t-il.  vampires  qui  vous  nourrissez  de  sang 
humain,  vous  voulez  donc  ma  mort?.  .  . 

— Bridge!    bridge!    clamâmes-nous  plus  fort. 

— Pas  de  bridge!  ni  ce  soir,  ni  demain,  ni  après-demain,.,, 
jamais! 

— Tiens!  observa  le  petit  Jérôme  Cornu,  de  sa  voix  aigre- 
lette, les  yeux  rieurs  derrière  le  binocle,  Charles  a  fait  vœu 
de  ne  plus  jouer  aux  cartes  pour  trouver  à  se  marier. 

Ce  dernier,  dédaignant  de  répondre  à  ce  trait  malicieux, 
continua: 

— Comment!  misérables,  j'arrive,  ee  matin,  exténué  des 
fatigues  d'un  long  voyage,  je  vous  oflFre  à  dîner,  je  vous  in- 
vite à  venir  ici,  loin  de  tout  œil  inquisiteur  et  de  toute  mau- 
vaise langue,  laisser  s'évaporer  les  effets  de  votre  glouton- 
nerie, et  de  quelle  manière  me  témoignez-vous  votre  grati- 
tudet. . .  En  me  jetant  à  la  tête  une  invitation  de  bridge!... 


181 

In.grats!.  .  .   maig  vous  êtes   donc  plus  enragés  que  m.e>i  can- 
nibales de  là-bas!... 

Et,  comme  il  terminait  cette  tirade,  qu'il  avait  débitée 
tout  d'un  trait,  sans  reprendre  haleine,  ses  yeux  tombèrent 
sur  un  jeu  de  cartes  charmantes,  exquises,  délicieuses,  bril- 
lantes, qui  semblaient  cligner  de  l'œil  pour  l'inviter  à  jouer. 

Charles,  à  cette  vue,  devient  pourpre. 

D  ne  fait  qu  'mi  saut. 

^S  'emparant  avec  rage  de  ces  cartes,  il  les  lance  par  la  fe- 
nêtre. .  .  Les  pauvres  s'envolent  à  droite  et  à  gauche,  tour- 
billonnent comme  une  pluie  d'or  poussée  par  la  rafale,  et 
vont  s'abattre  en  horoscope  sur  la  tête  des  passants  amu- 
sés. . . 

— n  devient  fou!...  murmurai-je,  ajoutant  presque  foi  à 
mes  propres  paroles. 

Charles  m'avait  entendu. 

— Ah  oui!  je  devieas  fou,  tu  dis,  le  grand  Girard,  eh  bien! 
je  serais  curieux  de  savoir  si  toi  et  les  autres  ne  le  seriez 
pas  devenus  avant  moi,  la  même  aventure  vous  étant  arri- 
vée?. . . 

Ecoutez: 

Las  d'inhaler  à  pleins  poumons  la  poussière  microbienne 
de  notre  ville  enfumée,  dégoûté  de  l'eau  grisâtre  que  nous 
fournit  le  réservoir  assassin,  fatigué  des  confidences  et  des 
jérémiades  de  clients  qui  ne  nous  paieront  que  dans  l'autre 
monde,  harassé  de  plaider  devant  des  juges  qui  ne  vous 
écoutent  que  d'une  oreille,  sont  sourds  de  l'autre,  vous  font 
la  leçon  vingt  fois  par  audience  et  ne  rendent  leurs  juge- 
ments que  lorsque  vous  avez  les  cheveux  blancs,  je  résolus 
de  prendre  un  mois  de  vacances. 

Dans  tous  les  journaux  je  fis  annoncer  que  M.  Charles 
Moreau,  avocat  bien  connu,  partait  pour  l'Angleterre,  oii  il 
allait  plaider  devant  le  Conseil  privé. 

Et  le  lendemain  soir,  j'achetais  modestement  mon  ticket 
à  la  gare  Bonaventure  en  destination  de. . . 

— En  destination  de?...   insistai-je. 

— Peu  importe  l'endroit!  répondit  Charles,  après  quelques 
moments  d'hésitation,  car  1p  fléau  dont  je  veux  vous  parler, 
ce  soir,  atteint  tous  les  humains  si  tous  n'en  meurent  point. 

Toujours  est-il  que,  par  un  clair  matin,  courbaturé,  fourbu, 
les  membres  ankylosés  par  des  centaines  de  milles  de  chemin 
de  fer,  je  débarquais  dans  le  plus  beau  coin  du  monde  que 
l 'on  puisse  rêver. 

— Au  nom  de  ce  que  tu  as  de  plus  sacré!  lui  dis-je,  ne  va 
pas  nous  infliger  une  description  poétique  et  topographique! 

— Imaginez  un  ciel. . . 

— Passons  au  déluge!  interrompit  la  contrebasse. 

...un  ciel  qui  avait  fait  toilette  neuve,  un  vrai  ciel  de 
dimanche,  d'un  bleu  si  pur  et  d'une  limpidité  telle  que  vous 
n'auriez  pu,  vous,  pécheurs  endurcis,  vous  écrier  avec  le 
poète: 


133 

"Le  jour  n'est  pas  pJus  pur  que  le  fond  de  mon  cœur!" 

VouB  est-il  jamais  arrivé  de  vous  arrêter  devant  une  toile 
de  maître  dont  le  pinceau  magique  semble  plutôt  avoir  re- 
produit un  paysage  de  son  imagination  qu'une  scène  réelle 
de  la  nature,  un  paradis  terrestre  vingtième  siècle,  peint 
avec  les  couleurs  les  plus  merveilleusement  belles? 

Eh  bien!  tout  ça,  c'est  de  la  paille  à  côté  du  pays  enchan- 
teur où  je  descendis  une  matinée  du  quinzième  jour  de  juil- 
let, en  I  "an  du  Seigneur  mil  neuf  cent  neuf. 


Je  résolu»  de  prendre  un  mois  de  vacances. 

D'un  côté,  la  mer,  la  mer  à  perte  de  vue,  avec  sa  mysté- 
rieuse mélancolie,  ses  voiles  blanches  sous  les  feux  étince- 
lants  du  soleil,  et  le  phare  qui  s'avance,  là-bas,  au  loin,  dans 
les  eaux  bleues. . .  Et  tout  près  de  moi,  à  mes  pieds,  c'est  la 
vague  charmeresse,  étouffant  ses  mugissements  comme  un 
fauve  dompté  qui  vient  s'abattre  sur  la  grève  solitaire... 

A  ma  droite,  j'aperçois  des  côtes  vertes,  fleuries,  couvertes 
de  bosquets  sans  nombre,  émaillés  de  lilas  et  de  pommiers  en 
fleurs,  dont  le  parfum  délicat  est  imprégné  d'un  arôme  salin. 

Tout  cela  est  moucheté  de  points  brillants  aux  couleurs 
les  plus  légères  et  les  plus  gaies.     Ce  sont  les  maisons  qui,  à 


134 

meatire  que  l'on  monte,  se  dessinent  plus  nettement,  pim- 
pantes et  parées  de  fleurs  comme  des  jeunes  mariée».  On 
dirait  que  ces  chalets  ont  une  âme  tant  ils  sont  attirants  et 
qu'ils  communiquent  de  joie  et  de  contentement. 

— Si  tu  continues  ta  description,  fit  la  voix  en  trompette, 
tu  vas  nous  conduire  à  Nangasaki,  avec  ses  collines,  ses  pom- 
miers, ses  lilas.  Il  n'y  manquerait  plus  que  madame  But- 
terfly. 

— C'est  précisément  là  où  j'allais  en  venir. 

Je  mettais  pied  à  terre  sur  le  quai  de  la  station,  avec  cet 
air  d'indécision  et  d 'égarement  qui  nou5  accompagne  quand 
on  débarque  dans  une  place  inconnue,  lorsque,  soudain,  mer, 
voiles  blanches,  phare,  pentes  en  fleurs,  bosquets,  cottages 
égrenés  dans  la  verdure,  tout  disparut  comme  sous  le  coup 
d'une  baguette  enchantée. 

Et  cette  baguette  enchantée  était  une  enfant-  superbe. . . 

— Naturellement,  c'était  inévitable,  interrompit  le  petit 
Cornu,  encore  quelque  affaire  de  femme... 

— Silence!  je  vous  ai  ordonné  de  ne  pas  m 'interrompre,  ou 
sinon  je  vous  flanque  tous  à  la  porte! 

— A  l'ordre!  à  l'ordre!  hurlâmes-nous,  avec  un  accord  tou- 
chant. 

— Je  disais  donc,  continua  Charles,  une  enfant  superbe,  la 
plus  adorable  créature  qu'aient  jamais  abritée  les  cieux. 
Elle  n'était  pas  grande,  mais  si  délicieusement  petite!  Sa 
taille  se  dégageait  si  souple  et  onduleuse  dans  la  robe  de  sa- 
tinette bleu  marin.  Elle  avait  le  pied  si  mignon  que  c'était 
une  pitié  de  lui  voir  fouler  les  mauvais  madriers  du  quai  de 
la  station.  Us  n'étaient  faits  que  pour  marcher  sur  des 
tapis  de  lys  et  de  roses. 

— Quelle  était  la  couleur  de  ses  cheveux?  demanda  Plan- 
chon. 

Et  les  questions  s 'entrecroisant: 

— De  ses  yeuxî 

— ^Portait-elle  un  "merry-widow"? 

— Ou  un  "mushroom"? 

— Ou  un  canotier? 

— Etait-ce  un  panama? 

— Vous  êtes  assommants  avec  vos  questions,  interrompit 
le  narrateur  avec  humeur.  Il  n'y  a  vraiment  pas  do  plaisir 
à  vous  raconter  d'histoire... 

D'abord,  je  vous  dirai  qu'elle  ne  portait  pas  de  coiffure. 
Et  c'était  bien  fait,  car  c'eût  été  une  honte  de  masquer 
sous  une  de  ces  horribles  cuvettes  que  la  mode  impose  à  nos 
femmes,  à  nos  sœurs,  à  nos  fiancées,  la  masse  des  cheveux  qui 
nimbait  son  front  de  vierge  d'un  diadème  d'or. 

Etait-ce  éblouissement,  dans  la  blancheur  rayonnante  de 
son  teint  de  blonde,  ses  grands  yeux  chatoyants  me  parurent 
deux  améthystes  dans  un  écriu  de  satin  immaculé. 


125 

— I>es  améthystes!  s'exclama  Coruu  avec  un  rire  insulteui, 
les  cheveux  d'or,  passe!  mais  tu  ne  nous  feras  jamais  croire 
que  ta  Belle  au  Bois  dormant  avait  les  yeux  violetsl.... 

— Je  maintiens  ce  que  j  'ai  dit,  répartit  Charles,  piqué  au 
vif.  Quand  nos  regards  se  croisèrent — jamais  de  la  vie  je 
n  'oublierai  cet  instant — je  surpris,  dans  ses  pupilles  allumées, 
un  reflet  qui  rappelle  cette  teinte  violette  des  horizons,  quand 
le  soleil  descend,  aux  dernières  heures  du  jour,  derrière  la 
ligne  brisée  des  sapinières  embaumées... 

Les  femmes,  vous  ne  l'ignorez  pas,  m'ont  toujours  laissé 
l'esprit  passablement  en  repos,  et  jamais  l'amour  ne  me  fit 
faire  de  ces  bêtises  qui  troubleront  la  sérénité  de  vos  vieux 
jours. . . 

Si  Charles  n  'avait  été  protégé  par  les  lois  trois  fois  sacrées 
de  l'hospitalité,  ces  insinuations  outrageantes  l'eussent  fait 
mettre  en  charpie. 

Il  en  fut  quitte  pour  se  rétracter. 

La  tempête  apaisée,  Charles  poursuivit: 

— Eh  bien!  à  ce  moment  j'eus  peur.  Je  me  dis  que  si  je  ne 
prenais  garde,  cette  jeune  fille — j  'avais  jeté  un  regard  furtif 
sur  ses  mains  pour  m 'assurer  qu'elle  ne  portait  pas  d'alliance 
— me  ferait  tourner  aux  quatre  vents  comme  des  ailes  de 
moulin. 

Bref,  pour  la  première  fois  de  ma  vie,  j 'étais  tombé  dans 
le  panneau:  j'étais  amoureux  fou  de  mon  inconnue  au  dia- 
dème d'or  et  aux  yeux  d'améthyste... 

J'avais  fui  Montréal  avec  la  sincère  et  ferme  résolution 
de  dire  adieu  temporairement  au  monde,  à  ses  pompes,  à  »es 
œuvres,  à  ses  frivolités.  Voyager  incognito,  me  débarrasser 
des  civilités  et  des  exigences  mondaines,  avec  tout  le  branle- 
bas  des  empesages  de  salons  et  de  garde-robes,  voilà  ce  que 
je  me  proposais  bien  de  faire. 

D'avance,  je  me  faisais  une  fête  de  me  rouler  dans  les 
flots  saisissants  et  réconfortants  de  la  mer,  de  m 'étendre 
dans  le  sable  chaud  d'une  plage  solitaire  qui  ne  porte  pas 
quelque  appellation  pompeuse  et  aristocratiquement  rotu- 
rière où  plus  que  jamais  on  est  l'esclave  de  l'obsession  des 
mondains  émigrés  aux  eaux.  En  un  mot,  je  me  jurais  de  tout 
oublier,  sans  en  excepter  mes  créanciers. 

Et  ne  voilà-t-il  pas  que,  dès  mon  arrivée  en  ce  pays  d'au- 
tant plus  beau  qu'il  est  moins  connu,  je  m'éprends  d'une 
jeune  fille  qui  m'enlève  la  première  des  libertés:  la  pensée. 
Dorénavant,  je  ne  devais  plus  faire  un  pas,  un  geste,  sans 
penser  à  elle. 

Quand  je  montai  à  bord  de  la  voiture  de  l'hôtellerie,  la 
belle  m'acconipagna  longtemps  du  regard. 

— Comment  s'appelait  l'ondine?  demandai-je. 

Et  Cornu  et  Planchon  de  blaguer: 


ISf 

— ^Anastasieî 

— Céleste  ? 

— Opportune? 

— Simplieiet 

— Peu  importe  le  nom,  rétorqua  Charles,  avec  humeur;  il 
n'enlève  ni  n'ajoute  un  iota  aux  qualités  et  aux  charmes  de 
l'être  qu'on  aime. 

— N'empêche,  répondis-je,  que  je  préférerais  me  nommer 
Pierre  ou  Jean  que  Sémaphore. 

— Alors,  tu  comprendras  mon  enthousiasme  quand  je  t'au- 
rai dit  qu'elle  s'appelait... 

— Silence!  commanda  la  contrebasse,  nous  allons  apprendre 
le  nom  de  la  nymphe  aux  yeux  d'améthyste!... 

— Suzette!  murmura  tout  bas  Charles,  comme  s'il  eût  craint 
de  profaner  ce  nom  si  doux  en  notre  compagnie  de  mauvais 
garnements. 

Alors,  nous  nous  levâmes  avec  resipect,  et,  emplissant  nos 
verres,  nous  tonnâmes: 

— ^A  la  santé  de  Suzette!  "What's  the  matter  with  Suzette? 
She's  ail  right!"... 

Charles,  qui  se  fâche  vite,  crut  que  l'on  voulait  se  payer 
sa  tête. 

Tout  rouge,  il  s'écria: 

— Holà!  si  vous  pensez  me  faire  perdre  patience,  et  m 'em- 
pêcher de  vous  faire  mes  confidences,  vous  vous  trompez! 
Vous  m'entendrez  jusqu'au  bout!... 

— Va!  mon  garçon,  fis-je  conciliant,  nous  ne  demandons  pas 
mieux  que  de  t 'écouter, 

— Je  n'avais  pas  mis  le  pied  sur  la  vérandah  de  l'hôtelle- 
rie, continua  Charles  radouci,  que  des  éclats  de  voix  parvin- 
rent à  mes  oreilles: 

— Pas  d'atout! 
— Je  double! 

— Puis-je  jouer,  partenaire? 
— S'il  vous  plaît.  » 

Tiens!  me  dis-je  étonné,  on  joue  donc  au  bridge,  par  ici! 
Si  l'on  jouait  au  bridge!    Hélas!  j'allais  l'apprendre  à  mes 
frais  et  dépens. . . 

Je  soupe,  et  je  suis  à  peine  sorti  de  table,  qu'un  des  pen- 
sionnaires de  l'hôtel  me  dit,  très  poli,  en  se  courbant  très  bas: 
— Monsieur  joue-t-il  au  bridge? 

Ah!  pourquoi  la  folie  humaine,  l'orgueil  qui  se  tapit  comme 
une  méchante  bête  au  fond  d'un  chacun  de  nous,  nous  pous- 
sant à  croire  que  l'on  sait  tout,  que  l'on  p&ut  tout,  me  fit-il 
répondre  à  l'étourdie: 
— Oui,  un  peu. 

Mes  lèvres  avaient  dit  un  peu,  mais  ces  mots  ne  sont  que 
trop  souvent  le  synonyme  déguisé  de  beaucoup.  C'est  ce  que 
le  quidam  avait  compris  à  l'intonation  avec  laquelle  je  les 
avais  prononcés. 


187 

— Alors,  dit-il,  monsieur  nous  ferait-il  le  plaisir  et  l'hon- 
neur de  faire  la  partie  avec  nous? 

Grand  Dieu!  pourquoi  ai-je  jamais  fait  cet  aveu  fatalî... 

Je  jouai.  Et,  naturellement,  comme,  en  face  de  moi,  le 
trouvait  une  brune  aux  yeux  vifs,  qui  avait  conservé  tous 
les  charmes  jeunes  d'une  fille  vieille,  et,  à  ma  droite,  une 
septuagénaire  à  l'air  très  respectable,  je  m'efforçai  de  bien 
faire  les  choses. 

B  faut  croire  que  je  les  fis  si  bien,  qu'on  me  tint  sur  la 
sellette  jusque  sur  le  coup  de  minuit. 

Le  lendemain,  madame  et  mademoiselle  étaient  pour  moi 
tout  sourire,  et  le  monsieur  très  poli  avait  pour  mon  humble 
personne  des  égards  à  nuls  autres  pareils. 

Et,  lorsque  je  traversai  le  village,  je  crus  surprendre  des 
regards  de  curiosité  mêlée  d'attendrissement  et  d'admiration. 

Cet  intérêt  insolite  m'intrigua. 

Je  parcourus  mon  être  de  la  tête  aux  pieds  pour  m 'assurer 
que  je  n  'avais  pas  quelque  chose  de  trop  ou  qu  'il  ne  me  man- 
quait rien. 

Je  ne  découvris  rien  d'anormal. 

En  revanche,  je  rencontrai,  sur  un  bout  de  trottoir,  un 
homme  très  propre,  la  figure  sereine,  le  regard  imposant. 

J'allais,  en  homme  bien  élevé,  lui  céder  le  pas,  quand, 
d'une  voix  émue,  et  me  tendant  gracieusement  la  main,  il 
me  dit: 

— Monsieur  Moreau,  bien  que  je  n'aie  pas  eu  l'honneur  de 
faire  votre  connaissance,  permettez-moi  de  vous  dire  que  j'ai 
entendu  parler  de  vous  dans  les  termes  les  plus  flatteurs. . . 

Vlan!  ça  y  est!  pensai- je  alarmé.  Je  suis  découvert,  et 
mon  voyage  à  Londres,  et  mon  plaidoyer  devant  le  Cîonseil 
privé!  Ce  que  l'on  va  en  faire  des  gorges  chaudes  à  mon 
sujet! 

— Oh!  fis-je  avec  modestie,  en  baissant  les  yeux. 

— ^Vous  jouez  parfaitement  au  bridge,  nous  dit-on. 

— Ah!  ne  pus-je  m'empêeher  de  répondre  bêtement,  fu- 
rieux d'avoir  cru,  un  instant,  que  ma  bonne  renommée  avait 
parcouru  des  centaines  de  milles. 

— Permettez-moi  de  me  présenter:  je  suis  le  notaire  Mar- 
solais. 

— Enchanté  de  faire  votre  connaissance! 

Et,  comme  la  conversation  tombait: 

— Beau  temps,  fit-il. 

Il  y  avait  apparence  de  pluie. 

— Superbe!   répondis-je,  pour  ne  pas  le  contredire. 

— Vous  aimez  le  pays? 

— Délicieux! 

Je  voyais,  toutefois,  que  le  brave  homme  avait  une  ques- 
tion à  poser  qui  lui  brûlait  les  lèvres. 

Je  lui  tirais  ma  révérence  quand  il  dit  timidement  comme 
une  choee  honteuse: 


us 

— Et  ©s- vous  engagé,  ce  soirt 

— Comment  le  serais-je:    j'arrive  dans  la  contrée. 

Sea  lèvres  esquissèrent  un  sourire  de  contentement  mani- 
feste. 

— Alors,  dit-H,  voulez-vous  me  faire  le  plaisir  de  venir  chez 
moiî 

Bien  qu'animé  d'un  mauvais  pressentiment,  je  répondis: 

— Avec  plaisir. 

Allez  donc  refuser  quelque  chose  à  un  homme  si  gentil!... 

H  n'y  a  pas  à  dire,  pensai-je,  les  gens  sont  bien  élevés 
dans  ce  pays. 

Mais,  diable!  il  paraît  que  les  bons  joueurs  de  bridge  sont 
bien  notés. 

Je  ne  saurais  résister  à  la  tentation  qui  me  dévore  de  vous 
faire,  en  quelques  coups  de  pinceau,  le  portrait  de  celui  qui 
faillit  devenir  mon  beau-père. 

Je  le  vis  venir  de  loin  et,  sur-le-champ,  sa  vue  me  fra,ppa. 
Il  faisait  chaud  et,  cependant,  le  petit  gros  homme  qui  s'a- 
vançait, avec  la  majesté  d'un  monarque,  au-devant  de  sa  cour 
portait  un  long  pardessus  en  drap  noisette.  Son  crâne  che- 
velu et  crépu  comme  celui  d'un  guerrier  du  Zoulouland  était 
couronné  d'un  haut  de  forme  gris. 

Le  personnage  marchait  à  petits  pas,  mais  il  avait  le  buste 
ferme,  les  épaules  rejetées  en  arrière,  la  démarche  assurée. 
De  la  main  droite  il  portait  une  canne  à  pommeau  d'or  avec 
toute  l'élégance  d'un  incroyable;  la  gauche  était  passée  à 
la  Bonaparte  derrière  le  dos. 

Une  émotion  insurmontable  m'avait  saisi:  j'allais  au-de- 
vant de  quelque  chose  d'intéressant,  de  grand,  d'extraordi- 
naire! . . . 

Pour  rien  au  monde  je   n  'aurais  perdu  le  moindre  de  ses 


Maintenant,  l 'apparition  se  dessinait  avec  plus  de  netteté. 
Le  pardessus  déboutonné  Laissait  entrevoir  la  redingote  gris 
clair  et  un  morceau  du  gilet  blanc.  Détail  que  j'appris  plus 
tard,  ce  gilet  avait  quelque  chose  de  particulier:  toujours 
entr 'ouvert  à  la  hauteur  des  trois  prejniers  boutons,  le  plas- 
tron de  la  chemise  resplendissait  avec  le  faux  rubis  de  la 
grosseur  d'une  châtaigne.  Il  portait  une  sempiternelle  cra- 
vate blanche.  De  toute  cette  blancheur  émergeait  une  figure 
de  bronze  rehaussée  d'une  moustache  et  d'une  impériale  na- 
poléonienne d'un  noir  de  suie.  Dans  les  traits  épais,  rien  de 
caractéristique.  Si,  la  nature  avait  gratifié  notre  grand 
homme,  sous  la  paupière  droite,  d'un  pois  chiche  qui  lui  don- 
nait un  air  pas  comme  un  autre. 

Maintenant  voici  ce  que  m'apprirent  de  charita,bles  com- 
mères plus  empressées  dans  cette  partie  du  pays  que  partout 
ailleurs  de  nous  renseigner  sur  le  compte  du  voisin. 

Oet  original,  qui  s'était  marié  sur  le  retour  de  l'âge,  se 
teignait  la  barbe  et  les  cheveux.    De  mauvaises  langues  pré- 


ut* 

tendaieat  qu'il  avait  toujours  porté  le  même  ckapeau,  le 
même  pardessus,  le  même  gilet  et  la  même  chemise.  D 'autres, 
cependant,  plus  généreuses,  expliquaient  cette  malice  en  di- 
sant que  le  notaire,  depuis  l 'âge  d 'homme,  avait  adopté  cette 
manière  de  s'habiller  que  les  exigences  des  diverses  modes 
successives  ne  lui  avaient  point  fait  quitter  depuis.  Sa 
garde-robe  contenait  alignés  toute  une  série  de  pardesaug  »t 
de  couvrechefs  façonnés  à  Londres  sur  commande.  Oes  re- 
liques feraient  partie  du  bagage  des  héritiers. 

Il  ne  buvait  pas,  ne  fumait  pas  et  jouait  du  violoru 
Le  soir  donc,  j  'arrive  chez  Mtre  Marsolais. 
Je   me   trouve   devant   une   maison  qui  ftxdnte  l'antiquité 
comme  son  propriétaire. 

Je  soulève  le  marteau  en  cuivre  poli. 
La  porte  roule  sur  ses  gonds. 

O  surprise  ineffable!  inénarrable  ébahissementi  Ell«  m 'ap- 
paraît dans  tout  son  éblouissement  avec  ses  cheveux  de 
flamme  et  ses  yeux  de  lumière. 

L'émotion  m'a  cloué  sur  place,  muet  et  atupide. 
M,  Marsolais  est-il  chez  lui?    demandai- je  enfin  avec  effort, 
comme  dans  un  rêve. 

Alors,  d'une   voix   qui   chantait   à   mea    oreilles    telle  une 
harpe  éolienne,  elle  me  répondit  avec  grâce: 
— Oui,  monsieur,  veuillez  entrer. 

Elle  n'avait  dit  que  cela  et  de  ma  vie  je  n'avai*  rien  en- 
tendu de  si  joli. 

J  'allais  ajouter  quelque  parole  aimable  quand  mon  prince 
noir  parut  dans  l'encadrement  de  la  porte,  toujours  digne, 
solennel. 

— Entrez  donc,  cher  monsieur,  me  dit-il,  la  main  tendue. 
— Monsieur  Moreau,  ma  fille  Suzette,  ajouta-t-il  en  présen- 
tant. 

Sa  fille!  cet  être  incomparable!  pensai- je  avec  ahurisse- 
ment. Elle,  l'enfant  de  ce  peau-rouge!  Est-il  surprenant, 
après  cela,  que  Darwin  nous  donne  le  singe  pour  aïeul.  Je 
serais  curieux  de  voir  la  mère. 

— Au  nom  de  tout  ce  que  tu  as  de  plus  chei!  interrompit 
Planchon,  fais-nous  grâce  de  la  description  de  la  bonn« 
femme.  C'est  déjà  assez  de  celle  du  vieuil 
— Ça  s'adonne  bien:  elle  était  morte. 
— Il  est  huit  heures  et  demie,  moniieur,  me  dit  mon  hôte; 
nous  sommes  quelques  minutes  en  retard,  puisque  nous  com- 
mençons à  jouer  à  huit  heures  précises  tous  les  soirs.  Oe 
que  nous  allons  jouir  de  votre  société!  Vous  jouez  si  bien  le 
bridge! . . . 

— Comment!  me  dis-je  alarmé,  eux  aussi!  mais  dane  quelle 
galère  suis-je  donc  tombé  î. .  . 

Et,  tandis  que  le  notaire  disposait  les  chaises  autour  du 
tapis  vert; 


140 

— Vous  savez,  depuis  la  mort  de  ma  sainte  femme,  et  de- 
puis que  j 'ai  abandonné  l 'exercice  de  ma  profession,  j 'ai  été 
mordu  par  la  passion  des  cartes.  .  .  Mais,  fit-il,  en  se  repre- 
nant, quand  je  dis  la  passion  des  cartes,  je  veux  parler  du 
bridge. . .  Au  grand  jamais!  nous  ne  mettons  d'argent  à  l'en- 
jeu: c'est  contre  mes  principes...  Chaque  soir,  des  amis 
viennent  jouer  avec  moi...  Ma  fille,  seule,  ne  joue  pas... 
Elle  n'a  jamais  voulu  apprendre  le  bridge.  Un  si  beau  jeu! . . . 

Dans  mon  for  intérieur,  je  l'en  aimai  davantage  et  la 
contemplai  avec  une  admiration  émue:  elle  ne  connaissait 
pas  le  bridge! . . . 

Les  amis  arrivés,  nous  jouâmes  au  bridge  jusqu'à  une 
heure. 

Et  toutes  les  ouvertures  étaient  fermées,  et  nous  rôtissions 
comme  dans  un  four  à  chaux.  Mais  le  notaire,  comme  on 
l 'appelait  dans  le  village,  tenait  constamment  et  fenêtres  et 
portes  closes. 

n  prétendait  que  le  moindre  courant  d'air  était  contraire 
à  sa  constitution  qu'il  soignait  avec  une  sollicitude  toute 
paternelle. 

Le  lendemain,  soirée  chez  M.  le  maire. 

Faut  vous  dire  que  l'on  faisait  les  choses  en  grand  dans 
ce  village.  On  jouait  au  "high  life"  des  villes  tapageuses. 
On  y  mettait  un  sérieux  et  une  bonne  foi  touchants.  La  co- 
médie, parfois,  n  'était  pas  trop  mal  réussie.  Mais  aussi,  il 
arrivait  que  c'était  délicieux!...  Cette  parodie  mondaine 
me  rappelait  joliment  les  petites  filles  qui  s 'affublent  des 
jupes  de  leurs  mamans  x>our  donner  leurs  "five  o'clock  teas". 

Je  balançai  longtemps  avant  d'accepter  l'invitation  dont 
m'avait  honoré  Mme  la  Mairesse.  Sur  mes  gardes,  désor- 
mais, j'avais  présent  devant  les  yeux  le  souvenir  du  bridge 
comme  un  épouvantail. 

Mais,  j  'étais  certain  de  revoir  ma  Suzette  chez  M.  le  Maire. 
La  pensée  de  la  jouissance  que  me  procureraient  les  moments 
passés  en  tête-à-tête  avec  elle  vainquit  ma  résistance  et  mes 
appréhensions. 

Je  venais  de  saluer  les  hôtes  de  la  maison  quand,  assise 
sur  un  banc  rustique,  sous  une  tonnelle  à  demi-baignée  de  la 
lumière  douce  et  calme  de  la  lune  qui  montait,  là-bas,  au- 
dessus  des  fiots  assoupis,  je  l'aperçus  belle  et  captivante 
comme  dans  un  conte  des  Mille  et  une  Nuits. 

Vite!  je  me  glisse  dans  sa  direction,  mon  cœur  battant  à 
me  rompre  les  côtes. . . 

Je  m'asseois  sur  le  siège,  à  côté  d'elle,  la  seule  place  de 
libre. 

Aucun  danger  d'être  interrompu. 

Mon  âme  tressaillait  d'allégresse... 

Enfin,  j 'allais  causer  seul  à  seul  avec  cette  beauté  qui  me 
souriait,  et  quel  sourirel . . . 


141 

Que  j'avai*  bien  fait  de  ne  pas  m 'arrêter  à  des  craintes 
futiles  et  de  me  rendre  à  cette  soirée! 

On  a  beau  aimer  le  bridge,  ces  gens  étaient  raisonnables 
et  civils.    On  ne  fait  pas  un  abus  même  des  meilleures  choses. 

J'allais  entamer  la  conversation,  quand,  dans  l'atmosphère 
attiédie  et  parfumée  du  soir,  une  voix  retentit  à  mes  oreilles 
comme  un  éclat  de  tonnerre: 

— Monsieur  Moreau  est-il  là? 

Hélas!  oui,  il  était  là. 

Un  moment,  je  fus  tenté  de  ne  pas  répondre,  me  cacher, 
fuir. 

Et  la  raison  aidant: 

— A  quoi  bon,  pensai-je,  on  finira  toujours  par  savoir,  et 
l'on  me  prendra  pour  un  sauvage. 

— Présent,  fis-je  d'une  voix  défaillante. 

Je  levai  les  yeux. 

L'opulente  personnalité  de  Mme  la  Mairesse  masquait  pres- 
que en  entier  l'encadrement  lumineux  de  la  porte. 

— Nous  vous  attendons,  cher  monsieur  Moreau,  dit-elle,  le 
bridge  vous  réclame. 

— Le  bridge!  pensai-je,  atterré...  Ils  sont  donc  mordus 
dans  ce  pays  et  ne  me  laisseront  pas  une  heure  de  répit!... 

Et  jusqu'à  deux  heures,  nous  le  fîmes  sans  atout,  nous  le 
fîmes  cœur,  nous  le  fîmes  carreau,  nous  le  fîmes  trèfle,  nous 
le  fîmes  pique;  nous  bridgeâmes  et  rebridgeâmes;  nous  dou- 
blâmes et  redoublâmes,  tandis  que  dans  la  pièce  voisine,  aux 
accords  de  la  musique  entraînante,  je  voyais  valser  les  cou- 
ples enlacés,  et  que,  mon  amour,  qui  ne  savait  pas  le  bridge, 
— heureuse  mortelle — passait  légère  comme  une  sylphide  et 
radieuse  comme  un  beau  ciel  de  printemps,  dans  les  bras 
des  danseurs  que  je  maudissais  de  tout  mon  cœur!... 
*     *     * 

Plusieurs  fois,  j'allai,  et  le  soir  et  l'après-midi,  voire 
même  la  matinée,  chez  le  notaire,  dans  l'espérance  de  me 
trouver  en  tête-à-tête  avec  la  jolie  Suzette. 

Fatalité!  Le  marteau  retombait,  la  porte  s'ouvrait,  et  moi, 
je  tombais  dans  les  bras  de  l'homme  au  castor  gris. 

— Vous  arrivez  bien,  mon  ami, — j 'étais  devenu  son  ami — 
me  di&ait-U,  la  figure  épanouie.  Nous  sommes  trois,  nous 
allons  faire  la  partie. 

Ils  étaient  toujours  trois,  et,  depuis  mon  voyage  dans  ce 
satané  beau  pays,  je  me  défie  du  nombre  trois  que  j'ai  appris 
à  regarder  comme  néfaste. 

Et  nous  nous  attablions,  et  nous  jouions  au  bridge.  Et,  à 
mon  retour  à  l'hôtel,  si  c'était  le  jour,  la  vieille  dame  à  l'air 
très  respectable  et  la  brunette  aux  yeux  clairs  venaient  vers 
moi,  au  sortir  d«  table,  la  bouche  en  cœur: 

— ^Une  partie  de  bridge,  monsieur  Moreau.  Nous  n  'abu- 
■  sons  pas,  n'est-ce  pas  t. . . 


143 

Et  moi,  par  mollesse,  je  jouais,  espérant  toujours  revoir 
enfin,  seule,  ma  Suzette  aux  yeux  doux. 

Avais-je  le  malheur  d'être  invité  quelque  part,  on  me  lan- 
çait invariablement  la.  même  phrase  à  la  tête  en  accourant 
au-devant  de  moi: 

— Oh!  monsieur  Moreau,  nous  allons  avoir  une  partie  de 
bridge!...  Et  vous  allez  vous  amuser,  car  le  bridge,  ça  nous 
connaît!..  .  Nous  ne  ressemblons  pas  aux  Grondin,  qui  jouent 
comme  des  pieds!...  Cher  monsieur  Moreau,  que  vous  avez 
dû  trouver  cela  ennuyeux  de  jouer  avec  des  gens  qui  ne  con- 
naissent rien! . . . 

Ailleurs,  c'était  pire: 

— De  grâce!  monsieur,  me  deiuandait-on  avec  des  yeux  sup- 
pliants, montrez-nous  donc  le  bridge!...  On  ne  parle  que  de 
vous  dans  le  village. 

Alors,  je  devenais  professeur  de  bridge. 

J  'en  perdis  le  sommeil,  le  boire  et  le  manger.  Mes  nuits 
étaient  assaillies  de  cauchemars.  Cartes  et  chiffres  s'ali- 
gnaient à  l'infini.  C'étaient  des  batailles  entre  le  rouge  et 
le  noir. 

Une  fois,  j 'avais  édifié  un  gigantesque  château  de  cartes. 
Avec  ma  Suzette,  j 'allais  en  franchir  le  pont-levis,  quand  un 
Barbe-Noire  monstrueux,  sortant  des  profondeurs  des  forêts 
voisines,  d'un  coup  de  pouce  abattit  le  château,  nous  ense- 
velissant, Suzette  et  moi,  sous  le«  décombres.  Je  ne  fus  ja- 
mais si  marri  qu'à  mon  réveil:  moi  qui  croyais  en  avoir  fini 
avec  le  bridge. 

— Mais,  interrompit  Plançon,  rien  ne  t'empêchait  de  dé- 
guei-pir  et  d'aller  finir  tes  vacances  ailleurs? 

— Bien!  s'écria  Charles  avec  transport,  et  que  faites-vous 
de  ma  Suzette?  J'aimais  à  la  folie  la  fille  du  notaire.  Je  ne 
pouvais  me  résoudre  à  la  quitter.  Sa  pensée  me  hantait  par- 
tout. Et  cependant,  me  croirez-vous  si  je  vous  dis  que,  de- 
puis dix  jours  que  j'étais  arrivé,  je  n'avais  encore  réussi  à 
lui  adresser  la  parole,  encore  moins  à  lui  déclarer  de  quels 
feux  je  brûlais  pour  elle,  pour  sa  taille  onduleuse,  ses  che- 
veux d'or,  ses  yeux  d'améthyste  et  sa  voix  de  sirène... 

Chaque  soir,  avant  de  me  mettre  au  lit.  furieux,  je  faisais 
ma  malle.  Le  lendemain,  cependant,  après  avoir  vu  passer 
dans  mes  rêves  la  chaste  Suzette,  je  débouclais,  honteux, 
quitte  à  reboucler  le  soir  même. 


Emporté  sur  l'aéroplane  de  la  renommée,  mon  nom  avait 
franchi  les  frontières  du  village. 

Ah!  que  je  comprends,  aujourd'hui,  le  poids  de  la  gloire  et 
la  tyrannie  de  la  grandeur!  D'aucuns  n'avaient  songé  à  me 
demander  qui  j'étais  ni  d'où  je  venais. 

J'ETAIS   LE   MONSIEUR   QUI   SAVAIS  LE  BRIDGE! 


Ce  parchemin  d'honneur  et  d'intelligence  supérieure  m'ou- 
vrait à  deux  battants  les  portes  les  plus  récalcitrantes. 

Un  jour,  par  une  exquise  après  dînée,  j'étais  descendu  sur 
la  plage,  quand,  à  distance,  je  surpris  Suzette,  belle  comme 
la  mer  calme  et  bleue  dont  la  dentelle  venait  gracieusement 
couvrir  ses  jolis  petits  pieds  roses. 

Elle  était  seule,  les  yeux  perdus  dans  l'immensité.  Sa  robe 
de  mousseline  mauve  s 'enroulait  autour  d 'elle  suivant  les  ca- 
prices de  la  brise  légère.  Les  cheveux,  sous  l'étincellement 
du  soleil,  la  couronnaient  d'une  auréole. 

Cette  fois,  pensai-je,  je  suis  certain  de  mon  affaire:  je 
cours  à  elle,  je  me  jette  à  ses  genoux,  et  je  lui  déclare  mon 
amour! , .  . 

Et  déjà,  j'allongeais  le  pas,  quand,  tout  à  coup,  des  voix 
criardes  retentirent  à  mes  oreilles: 


Voulez-vous  bien  me  ficher  la  paix! 

— Ah!  ah!  monsieur  Moreau,  c'est  comme  ça  que  vous 
fuyez  la  compagnie  des  dames  pour  les  plages  solitaires! 

Je  me  retourne,  je  suis  cerné. 

— Marie,  as  tu  tes  cartes?  demande  une  dondon  au  faux 
chignon  à  triple  étage. 

—Oui,  ma  chère,  répond  une  grande  flûte,  au  nez  allongé 
en  saxophone  surmonté  d'un©  paire  de  lunettei. 


144 

— Alors,  une  partie  de  bridge  sur  la  grève!. . .  Ça  sera  très 
original! . . . 

Et  toutes  de  battre  des  mains  comme  des  oies  qui  se  font 
aller  les  ailes. 

— Xous  étions  trois,  remarque  la  dondon,  vous  êtes  le  qua- 
trième et  le  plus  important...  Il  y  a  une  demi-heure  que 
nous  vous  cherchons... 

Toujours  trois! ... 

Et  Marie  sortit  des  cartes  de  sa  bourse... 

A  cette  vue,  je  ne  fais  qu'un  tour. 

Pour  comble  de  déveine,  j 'aperçois  le  notaire,  comme  un 
cerbère,  se  dirigeant  vers  sa  fille. 

Cette  fois,  c'en  est  trop. 

Je  perds  patience. .  .  J'oublie  tout.  .  .  et  ma  galanterie  que 
l'on  harcelle  depuis  quinze  jours,  et  le  conseil  privé,  et  les 
sarcasmes  qui  m'attendent  à  mon  retour  à  Montréal,  et  sur- 
tout mon  adorable  et  bien-aimée  Suzette!... 

— Ah  ça!  leur  criai- je  sous  le  nez,  voulez- vous  bien  me  f..  . 
la  paix  avec  votre  bridge! 


Et  je  remonte  la  côte  quatre  à  quatre,  si  je  puis  dire. 

J'entasse  tout  pêle-mêle  dans  ma  malle... 

Je  règle  ma  note  d'hôtel,  et.  un  quart  d'heure  plus  tard, 
j 'étais  à  bord  du  rapide  en  route  pour  Montréal  et  la  liber- 
té... me  félicitant  d'avoir  échappé  à  mes  bourreaux  pour 
ne  pas  pleurer  au  souvenir  de  ma  Suzette  perdue  à  ja- 
mais  

Montréal,  octobre  1910. 

EODOLPHE  GIRARD. 


CHARADE  No  2. 

Mon  premier  au  vent   tourbillonne. 
De  mon  deux  maint  chantre  détonne. 
Mon   entier  souvent  déraisonne. 


Voir  réponse,  page  34. 


Quand  les  hommes  auront  appris  aux  femmes  à  penser, 
peut-être  qu'à  leur  tour  les  femmes  l'apprendront  aux 
hommes. 


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14S 

LA  DEFENSE  DE  FUMER. 


A  l 'époque  où  le  regretté  curé  Labelle  occupait  le  poste 
de  sous-ministre  de  l'Agriculture,  sous  le  ministère  de  Mer- 
cier, une  défense  sévère  avait  été  faite  de  "fumer"  dans 
les  édifices  du  gouvernement.  Ceux  qui  savent  combien  les 
douceurs  du  calumet  étaient  chères  au  bon  curé  Labelle  peu- 
vent se  faire  une  idée  du  mécontentement  que  cette  défense 
souleva  chez  lui. 

La  scène  décrite  par  M.  Grignon  est  prise  sur  le  vif. 

Ça  va  bien,  mes  colons.     Un  céleste  abonné, 

Au  Sanctus,  ce  matin,  nous  a  téléphoné 

Dans  l'oreille  tout  bas:     Annoncez  la  victoire. 

Vite  mon  calumet,  vieux  compagnon  de  gloire, 

Encore  un  feu  de  joie  et  peut-être  le  dernier. 

Tout  retourne  sitôt  en  cendre  de  brasier... 

Mais  tiens,  cette  pancarte,  est-ce  un  nouvel  ukase 

D'un  officiel  bedeau?    Voyons  ce  que  ça  jase: 

"A  tout  le  personnel  de  tout  département, 

Défense  de  fumer  dans  tout  appartement.  '  ' 

Défense  de  fumer,  c'est  ainsi  qu'on  me  traite! 

Veut-on  que  dès  ce  soir  je  prenne  ma  retraite? 

Défense  de  fumer!    C'est  jouer  au  tyran. 

Défense  de  fumer!    Je  vais  le  dire  à  m'man. 

Va,  mon  Labelle,  va!    L'épine  sous  la  rose... 

Lève-toi  rayonnant  pour  te  coucher  morose. 

Mais  on  radote,  sûr.     Défense  de  fumer! 

C'est  dire  aux  amoureux:    On  vous  défend  d'aimer. 

Au  soldat:    En  avant!    mais  bas,  la  baïonnette. 

Oh!    la  rage  me  prend  de  faire  maison  nette. 

Dans  mon  labeur  ardu,  qui  nie  confortera 

Contre  les  intrigants,  castors  et  cœtera? 

Quel  labarum  aurai-je,  exilé  de  ma  mère? 

Se  fumer  les  cinq  doigts,  la  saveur  est  amère. 

Cette  tendre  maman,  encore  en  gros  chagrin, 

Quand  le  ciel  voudra-t-il  de  son  pauvre  orphelin? 

Moi  si  fier  d'avoir  fait  triompher  le  principe, 

Au  grand  marchand  de  bois  d'avoir  cassé  sa  pipe. 

Oui,  mais  la  mienne  est  morte,  et  la  règle  est  de  fer, 

Dans  la  politique,  hein!    on  est  mûr  pour  l'enfer. 

Ceux-là  sont  bien  heureux,  au  pays  que  j'adore, 

De  goûter,  à  cette  heure,  au  tabac  d'Isidore. 

Pourquoi  ne  suis-je  là,  la  pipe  ferme  au  bec. 

Tirant  une  bordée  aux  gamins  de  Québec? 

Plutôt,  bonne  maman,  assis  dans  ma  grand 'chaise, 

Je  veux  en  boucannant  t 'agacer  à  mon  aise! 

Je  suis  las  du  salut,  Monsignor,  trop  grand  nom... 

Appelle-moi  tout  court:    Mon  gros  petit  Toinon. 

Encore  un  cheveu  blanc,   es-tu   donc  inquiète? 


14f 

Je  n'ai  pourtant  pas  l'air  d'un  homme  à  la  diète. 
Quoi  de  neuf  par  ici?    Fais-tu  des  cavaliers? 
Je  redoute  "William,  c  'est  un  des  plus  sorciers. 
Pour  sa  conversion,  ça  prendra  plus  d'un  cierge, 
Mais  on  m'assure  qu'il  aime  la  sainte  Vierge... 
Il  aime  tant  le  sexe!    Aussi  je  tiens  beaucoup 
A  ce  qu'il  monte  au  ciel,  un  scapulaire  au  cou... 
Ces  fabriques  d'enfants,  Jules,  Médard,  Gonzague... 
J'aime  ce  maigrichon,  quand  il  m'offre  sa  blague. 
Que  je  gonfle  d'orgueil,  à  répéter  là-bas 
Qu'à  Saint- Jérôme  on  a  le  meilleur  des  tabacs.  .. 
Kallumons!    Pour  ma  part  j'en  fais  un  cas  énorme. 

UXE  VOIX 

— Veuillez  vous  rappeler  la  défense  uniforme... 
Hein!    qui  donc  a  l 'audace...?  Allez  dire  à  Mercier 
Qu'il  ne  me  reste  plus  qu'à  bien  le  remercier 
De  ses  hautes  faveurs.     Tiens,  liquidons  l'affaire, 
Lui,  garde  le  pays;    moi,  ma  pipe  et  ma  mère. 

Deux  secondes  plus  tard,  le  curé  rallumait. 
Sur  permis  spécial,  le  joyeux  calumet. 

Dr  Grignon. 


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147 


r^miBÊififCa  (Histoire  de  chantier). 


E 


T  VOUS  DITES  que  ces  magnières  d'af- 
^J  f aires-là,  qui     volent  en  l'air,  c'est  nou- 
veau? 
— Sûrement,  père  Fricotto,   c'est  la   grande 
conquête  du   siècle. 

— Venez  donc  pas  m 'emplir,  vous  autres 
les  jeunes,  avec  vos  crapettes  de  machines  à 
voler.  Ça,  des  inventions  nouvelles?  Vieille 
mère!  si  ça  fait  piquié  d'entendre  dire  des 
choses  comme  ça,  par  des  jeunesses  comme 
vous  êtes!  A  quoi  donc  que  ça  sert  d'user 
des  douzaines  de  paires  de  culottes  sur  les  bancs  des  collèges, 
et  de  savoir  lire  dans  les  direetoiris  et  autres  almanachs 
en  latin,  si  vous  savez  tant  seurement  pas  que  ces  bonguien- 
nes  de  machines-là,  ça  existait  un  rodeux  de  bout  de 
temps  avant  que  vous  pensiez  à  venir  au  monde?  Pétard 
de  sort!  tenez,  parlez-moé  pus  de  ça,  ou  je  me  fâche  flambant 
raide  et  je  sors  de  mon  caractère  tout  rond. 

• — 'Cependant,  père  Fricotto 

— Y  a  pas  de  cependant  qui  pende,  que  je  vous  dis.  Vou- 
lez-vous insinuer  que  je  radotte,  tas  de  vermines!  Vous 
avez  pas  honte  d'essayer  d'en  remontrer  à  un  homme  comme 
dont  lequel  je  suis,  qui  a  vu  tout  ce  que  j'ai  vu,  qu'a  voyagé 
jusque  dans  les  States,  pis  dans  les  pays  d'en -haut  ;  qu'a 
délivré  des  loups-garous  et  qui  s'est  boxé  avec  des  fifarletst 
Dans  le  temps  de  ma  jeunesse,  on  en  voyait  des  affaires 
autrement  qu'au  jour  d'aujourd'hui,  vieux  vice!  Et  ces 
manigances-îà  que  vous  payez  une  belle  piasse  du  bon  Yeu 
pour  aller  voir,  voulez-vous  que  je  vous  dise?  Ben,  c'est  que 
de  la  petite  bière  à  côté  des  ceuses  qui  se  balladaient  sur  le 
terrain  des  moineaux,  autrement  dit,  en  l'air,  pour  parler  en 
tarmes,  dans  le  temps  de  la  jeunesse  a  c'tit-là  qui  vous  parle 
en  ce  moment. 

Seulement,  à  c't 'époque  dont  je  vous  jase,  on  n'appelait 
pas  ça  avec  des  mots  latins,  comme  aujourd'hui:  des  "ané- 
roplates"!  Je  vous  demande  un  peu  si  y  a  du  bon  sens  d'in- 
venter des  sorbiquets  de  c't 'épaisseur-là! 

Nous  autres,  dans  les  paroisses  d 'en-bas.  on  se  bougrait 
ben  des  tarmes  et  de  tout  le  bataclan,  on  appelait  tout  bête- 
ment ça  la  chasse-galerie,  sous  vot'  respect.  Et  c'est  ben 
mon  idée  que  vos  "anéropannes"  c'est  rien  autre  chose 
que  la  chasse-galerie  apprivoisée  et  habillée  à  la  mode  avec 
un  corset  "straight  front",  et  qu'on  a  rebaptisée  avec  un 
nom  chinois  ou  autre,  pour  vous  emplir  et  vous  enfirouaper 
TDS  piasies.     C'est  pas  pour  rien  dire  de  trop,  mais  les  gens 


148 

d'aujourd'hui,  ça  se  cré  ben  fins,  et  y  a  rien  de  plus  facile  à 
embêteo-  quand  on  sait  les  prendre  par  là  ousque  ça  les  pique. 
On  leur  sert  des  vieilles  affaires  rafistollées  à  la  mode,  et  les 
cornichons  vous  avalent  ça  comme  un  coup  de  lait.  Eh!  ben, 
dites  ce  que  vous  voudrez,  mais  c'est  pas  à  Bibi  que  vous 
ferez  avaler  vos  "  airalopannes",  je  vous  en  passe  un  papier 
par  devant  ou  par  derrière  notaire,  comme  vous  voudrez. 

— Vous  l'avez  vue,  vous,  la  chasse-galerie? 

— Comment,  si  je  l'ai  vueî  Cinq  tonnes  de  la  Potaquière! 
ça  s'adonne  que  oui  en  scie  ronde.  Tenez,  rien  que  d'y 
penser,  je  sens  les  poils  qui  se  redressent  sur  ma  blague  à 
tabac. 

— Contez-nous  ça. 

— Correct,  je  veux  ben,  rapport  que  chacun  sait  que  Fri- 
cotto  est  pas  un  homme  qu'a  jamais  kicqué  quand  y  s'agit 
d'abreuver  des  ondes  naturelles  de  son  expérience  de  voya- 
geur, les  jeunesses  dont  la  dérieature  est  infirme  pour  quant 
à  ce  qui  en  est  du  département  du  bon  sens,  comme  on  dit 
dans  la  restracrassie  de  la  Grande- Allée  ou  ben  de  la  rue  Shal- 
brooke.  Seurement,  je  vous  persuade  une  chose,  le  premier 
véreux  qui  dit  que  c  'est  pas  vrai  ou  ben  que  j 'ai  menti,  ce 
qu  'est  quasiment  synagogue,  j 'y  colle  ma  botte  sur  la  pro- 
priété-foncière de  son  individualité  -corporelle,  comme  disent 
les  notaires. 

Attention,  j  'commence. 

Cric!  Crac! 

C'est  donc  pour  vous  dire,  les  enfants,  que  c't 'année-là, 
qui  timbait  justement  l'année  que  mon  défunt  père  a  vendu 
sa  taure  caille  au  père  Brham  Brindamour,  qu'avait  les 
cornes  coupées,  j 'avions  fait  chanquier  dans  le  haut  du 
Saint-Maurice  avec  une  gang  un  peu  dépareillée,  je  vous  en 
passe  un  papier,  que  le  boss,  qu'était  un  connaisseur,  avait 
été  cueillir  dans  les  concessions  de  Trois-Eivières,  une  place 
qu'est  reconnue  pour  la  production  des  hommes  de  chan- 
quier, comme  Montréal  pour  ses  échevins,  sous  le  respect 
que  je  vous  dois. 

Le  boss,  qu'était  une  magnière  d'Ecossais  éclos  en  Irlande, 
avait  donc  choisi  la  fine  fleur  de  la  crème  de  Trois-Rivières, 
ce  qui  formait  une  rôdeuse  de  gang  un  peu  dépareillée,  je 
vous  en  passe  un  papier. 

y  avait  là  Sirop  Laflèche,  Brham  Pétaregret,  Tonisse  La- 
deroute,  Ged  Laframboise,  Tipit  Sanschagrin,  Damase  Ci- 
trouillard,  Zenon  Deslauriers,  Misaël  Deschamps,  Zotique 
Tournebobe,  Trefflé  Leblanc,  Panerasse  Morel,  Ignace 
Monat  et  une  barge  d'autres  citoyens  de  la  restrocrassie  des 
cages,  dont  j'ai  oublié  les  noms.  Tous  des  hommes  comme  y 
faut,  je  vous  le  garantis.  C'est  pas  pour  rien  dire  de  trop, 
mais,  vieux  vice!  c'est  ben  mon  idée  qu'y  faudrait  se  fouil- 
ler en  grand  pour  trouver  une  gang  de  ce  calibre-là  au  jour 


149 

d'aujourd'hïd.  Du  inonde  comme  ça,  y  s'en  fait  pus,  c'est 
ben  court...  Ils  n'avaient  qu'un  petit  défaut,  tous  tant 
qu'ils  étaient.  Les  bougres  étaient  pas  ben,  ben  escrupuleux 
dans  l'orthographe  de  leur  langage;  autrement  dit,  v  en 
avait  pas  un  véreux  qui  parlait  en  tarmes  de  salon. 

Mais  le  plus  insécrabe  de  la  bande,  c  'était  Tiquienne  La- 
douceur,  la  jeunesse  au  père  Toussaint  Ladouceur,  de  par 
chez  nous,  qui  faisait  sa  cliricature  d 'homme  de  chanquier 
e't 'année-là. 

Vous  parlez  d'un  bondance,  les  amis,  c'était  ce  Chrysos- 
tôme  de  pajoissien-là. 

Ça  avait  tous  les  vices  avec  queques  défauts  en  plus. 

Nous  v'ià  donc  partis,  nous  étions  vingt,  tous  ben  comptés, 
quatre  par  canot,  à  part  du  bagage,  comme  de  raison. 

J'avais  Tiquienne  dans  mon  canot,  vu  que  j'étais  chargé 
par  le  boss  d 'y  faire  son  éducation  de  voyageur. 

Tout  le  temps  du  voyage,  ça  n'a  pas  marché  trop  mal. 
Tiquienne  twistait  ben  queques  sacres  un  peu  raides  par-ci, 
par-là;  il  prenait  ben,  aussi,  la  cruche  par  la  taille,  plus  sou- 
vent qu'à  son  tour,  mais  à  part  de  ça,  ça  allait  correct. 

J'avais  pas  été  sans  remarquer  depuis  notre  départ  qu'il 
y  avait  quelque  chose  de  mystérieux  dans  notre  bonguienne 
de  canot.  Je  disais  trop  rien,  mais  j 'en  pensais  pas  moins 
à  l'intérieur  du  paroissien:  "Y  a  seurement  du  maréfice 
dans  ce  canot-là,  et  c'est  ce  pendard  de  Tiquienne  qu'est  la 
cause  de  ça,  j'en  mettrais  ma  blague  au  feu." 

Je  me  trompais  pas,  comme  vous  allez  voir. 

Ce  qu'on  en  arrachait  pour  guider  ce  véreux  de  canot, 
c'est  rien  de  le  dire  . 

n  allait  dans  tous  les  sens,  ni  plus  ni  moins  que  s'il  arait 
été  possédé.  J'avais  jamais  vu  une  affaire  conune  ça,  moi 
qui  vous  parle. 

Les  autres  prétendaient  que  c'était  rapport  à  Tiquienne 
qui  savait  pas  ramer.  Mais,  moi,  j  'avais  mon  idée  là-dessus, 
et  je  la  partageais  en  grand. 

Toujours  est-il  qu'on  a  fini  par  arriver  à  l'endroit  ousqn'on 
devait  fair^chanquier. 

On  amarre  les  canots,  on  décharge  les  bagages,  on  se  re- 
trousse les  manches,  on  prend  une  moyenne  chique,  on  se 
crache  dans  les  mains,  pis  on  se  plante  comme  un  seul 
homme.  Une  vingtaine  de  paires  de  bras  amanchés  après  des 
bons  Canayens,  ça  prend  pas  de  temps  à  vous  abattre  de» 
épinettes;  aussi,  en  moins  de  deux  jours,  la  cabane  était 
bâtie  et  le  chanquier  battait  son  plein,  comme  disent  les 
avocats.  Alors,  j'ai  conunencé  à  m 'apercevoir  que  cet  insé- 
crabe de  Tiquienne  avait  un  autre  défaut  à  ajouter  à  sa 
nombreuse  collection. 

L'animal  était  fainéant  et  paresseux  comme  un  député, 
sous  vot'  respect. 


150 

Le  guiabe  l'aurait  pas  fait  travailler,  que  je  vous  dis.  H 
était  toujours  disparu  dans  queuque  coin  à  manigancer  on 
sait  pas  quoi. 

Et  avec  ça,  plein  de  tours,  que  c'en  était  uue  vraie  nui- 
sance. 

Le  scélérat  avait  pas  tardé  à  se  ramasser  une  petite  gang 
à  lui,  rapport  que,  vous  savez,  comme  dit  mossieur  le  curé,  le 
vice  s'attrape  toujours  plus  vite  que  la  vertu;  ce  qui  fait, 
comme  je  viens  de  vous  le  dire,  que  le  véreux  s'était  ra- 
paillé  un  petit  set  d'amis  qu'était  pas  ordinaire,  je  vous  le 
persuade  dans  les  trois  X. 

Moi,  comme  de  raison,  je  les  watchais  tout  le  temps,  rap- 
port qne  je  me  transvasais,  comme  ça,  en-dedans  de  la  cor- 
poration: ''Fricotto,  mon  vieux,  tout  ça  c'est  ta  faute,  c'est 
toë  qui  a  amené  c'te  vermine  de  Tiquienne  dans  le  chan- 
quier;  aussi,  c'est  ton  devoir  de  mettre  ton  nez  dans  ce  que 
ces  gas-là  tripottent.  " 

C'est  pourquoi  j'ouvrais  l'œil,  et  le  bon,  je  vous  en  passe 
un  papier. 

Les  crapets  avaient  pas  tardé  à  s 'apercevoir  que  je  les 
watchais,  ce  qui  fait  qu'ils  me  regardaient  à  rebrousse-poil 
de  temps  à  autre. 

Pas  besoin  de  vous  dire  que  ça  me  faisait  pas  un  pli  sur  la 
jambe  de  botte,  rapport  que  chacun  sait  que  Fricotto  est  un 
Canayen  qui  se  plante  et  qui  se  démanche. 

y  avait  aussi  ce  bonguienne  de  canot  que  je  surveillais  et 
qui  me  chicottait  en  grand. 

On  s  'en  servait  pas,  et  pourtant  le  vinguienne  se  trouvait 
jamais  à  la  même  place,  et  c'est  justement  quand  la  bande  à 
Tiquienne  disparaissait  de  la  circulation  que  le  canot  dispa- 
raissait aussi  pour  se  retrouver,  le  lendemain,  caché  dans 
queuque  coin. 

"Ousqu'y  peuvent  ben  a^erî  que  je  m'interrogeais  com- 
me ça  ?  " 

■C'était  surtout  le  samedi  soir  que  la  bande  disparaissait 
subitement,  comme  si  Chariot  l'avait  emportée  pour  ne  reve- 
nir que  le  lundi  matin,  avec  des  têtes  qui  ont  couché  sur  la 
corde  à  linge,  habriléea  avec  une  échelle. 

Ça  me  chicottait  de  plus  en  plus,  et  le  grand  Ged.  La- 
framboise  aussi.  Un  jour  y  m 'agraffe  en  secret  et  me  trans- 
vase la  suivante: 

— Ecoute,  Fricotto,  je  sais  que  t'es  un  homme  comme  y 
faut,  je  vais  te  confier  une  chose. 

— Je  t 'écoute,  que  j'y  répercute. 

— Ben,  v'ià  ce  que  c'est:  Y  se  passe  dans  le  chanquier  des 
choses  extraordinaires  depuis  queques  jours,  je  veux  saroir 
le  court  et  le  long  des  manigances  de  la  bande  à  Tiquienne. 
Faut  qu'on  tire  ça  au  clair. 


151 

— 'Ouais!  reux-tu  mon  opinion?  que  j'y  intercalle  à  brûle 
coup  de  poing. 

— Quoi  que  t'en  penses? 


— J'en  pense  que  ces  véreux-là  parlent  au  guiabe,  c'est 
ben  court. 

— C'est  aussi  mon  idée,  qu'il  me  rentasse. 

— T'as  dû  remarquer  qu'y  manquait  toujours  un  canot? 

— Oui,  et  je  serais  pas  surpris  que  les  crapauds  s'en  servi- 
raient pour  courir  la  chasse-galerie. 

— Pour  ça,  ça  se  peut  ben.  Tiquienne  serait  vendu  au 
guiabe  que  ça  me  surprendrait  pas  une  bougresse  de  miette. 
D'autant  plus,  comme  dit  le  bedeau  de  chez  noua,  que  ee 
canot-là  est  ensorcelé;  je  m'en  suis  aperçu  en  montant. 

— Qui  ça  qu'est  ensorcelé?'  qu'interroge  tout-à-coup  la 
trompe  à  Tiquienne  en  personne  naturelle,  en  émergeant  de 
derrière  un  tas  de  branches  à  côté  de  nous  autres. 

— Toë  !  espèce  d'éeornifleux,  que  j'y  rentasse  d'un  œil 
sévère. 

— Vous  êtes  saouls,  tous  les  deux,  qu'il  répercute  en  se 
sauvant. 

Devant  cette  interruption,  comme  de  raison,  on  avait  un 
peu  l'air  bête; 


ISI 


— Je  te  gage  que  la  canaille  a  tout  entendu,  que  me  dé- 
clare Ged. 

— Ça  m 'étonnerait  pas,  que  j'y  relance  sur  le  même  ton. 
Ouvrons  l'œil. 

Et  là-dessus,  on  a  continué  notre  besogne,  tout  en  faisant 
semblant  de  rien.  Ça  n'empêche  pas  qu'en  dedans  de  la 
caboche,  je  me  promettais  ben  de  watcher  Tiquienne  et  ses 
amis,  le  samedi  soir  suivant. 

Quant  à  Tiquienne,  à  chaque  fois  que  je  le  rencontrais,  il 
me  regardait  avec  un  air  tout  autre,  et  je  le  surprenais  sou- 
vent en  petit  conciliabule,  comme  disent  les  sénateurs,  avec 
ses  amis. 

Qu'est-ce  qu'ils  manigançaient  à  mon  égard?  Je  l'ai  ja- 
mais  su. 

Toujours  est-il  que  le  samedi  soir  venu,  v'ià  la  bande  qui 
disparaît  comme  d'habitude. 

Je  fais  ni  un  ni  deux,  je  me  dirige  tout  drette  à  l'endroit 
où  était  ce  fameux  canot  ensorcelé,  afin  de  savoir  ousque  les 
possédés  pouvaient  ben  aller. 

J'arrive,  ben  décidé,  mais,  bougez  pas,  y  avait  pas  plus  de 
canot  oue  sus  la  main. 


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Y  avait  pas  plus  de  canot  que  sus  la  main. 


153 

Je  regarde  en  haut,  en  bas  de  la  ririère,  rien,  rien  partout. 

— ^Batêche!  que  je  me  dis,  faut  qu'ils  soient  partis  en 
chasse-galerie,  je  vois  pas  autre  chose.  Mais,  vieux  pétard 
de  Sorel!  si  j'ai  pas  pu  les  voir  partir,  je  vais  toujours  les 
voir  revenir,  quand  je  devrais  passer  la  nuit  ici.  Je  m'assis 
au  pied  d'un  arbre,  j'allume  ma  pipe  et  j'attends. 

Ah!  les  enfants,  vous  parlez  d'une  nuit!  Fricotto  est  pas 
un  peureux,  chacun  sait  ça  ;  eh!  ben,  rien  qu'à  y  penser  je 
me  sens  souleur  jusque  dans  mes  talons  de  bottes.  J'étais 
au  pied  de  mon  arbre  depuis  j'sais  pas  combien  de  temps, 
rapport  que  je  m'étais  endormi,  quand,  tout-à-coup,  je  suis 
éveillé  en  cerceau  par  des  voix  qui  partaient  d'en  l'air  et 
qui  criaient  en  chœur: 

Oh  !    Oh  !    Fricotto  ! 
Oh  !    Oh  !    Fricotto  ! 

Au  même  moment,  je  recevais  sur  la  tête  un  paquet  de 
queuque  chose  de  chaud  que  j'ai  reconnu  tout  suite,  rien 
qu'à  l'odeur,  pour  une  de  ces  magnières  de  pâtés  que  les  va- 
ches cuisinent  au  soleil,  un  peu  partout,  sous  vot'  respect. 

— Vieux  cimiquière!  que  je  médis,  v'ià  la  vache  du  chan- 
quier  qui  se  promène  dans  les  airs.  Tout  est  ensorcelé  par 
icitte! 

Je  va  pour  lever  la  tête,  bonguienne!  je  reçois  un  fer  à 
cheval. 

Comment?  misère  à  poil!  les  chevaux  aussi! 

Tout  le  chanquier  était  dans  les  airs,  les  amis,  je  ne  vous 
mens  pas. 

Et  v'ià  que  ça  se  met  à  tomber  dru;  des  chaudières,  des 
pelles,  des  rondins,  des  arbres  tout  ronds,  vieux  vice!  pen- 
dant que  des  milliers  de  voix  criaient  avec  des  accents 
d'enfer: 

"Fricotto,  v'ià  la  chasse-galerie  qui  passe! 
"Fricotto,  ta  dernière  heure  est  arrivée!" 

Et  que  d'autres  chantaient  comme  des  possédés: 

"Canot  d'éeorce  qui  vole,  qui  vole. 
Canot  d'éeorce  qui  va  voler." 

Tout  tremblait,  les  amis,  et  il  faisait  noir  comme  dans  un 
four,  pas  moyen  de  rien  voir. 

Finalement,  à  la  fin  des  fins,  je  viens  à  bout  de  me  ramas- 
ser, et  je  prends  le  bord  du  chanquier  sans  demander  mon 
reste.  J'en  avais  assez  de  la  chasse-galerie,  je  vous  en  passe 
un  papier. 


164 

J'étais  tout  vermoulu  et  couvert  de  "black-eyes"  des  pieds 
à  la  tête,  sans  compter  que  j  'empestais,  rapport  à  cette  fa- 
meuse pâtisserie  que  j  'avais  reçue  sur  la  frippe  et  qui  sen- 
tait pas  la  viande  fraîche,  je  vous  le  persuade. 

Comme  vous  voyez,  les  enfants,  la  chasse-galerie  dp  ce 
temps-là,  c'était  autrement  "tough"  que  les  p'tits  "anéro 
pannes"  d'au  jour  d'à  c't 'heure. 

C'était  Chariot  en  personne  qui  faisait  marcher  ça,  voyez- 
vous;  il  y  avait  que  ceux  qui  s'étaient  vendus  au  guiabe  qui 
pouvaient  embarquer.  Jamais  j'ai  entendu  dire  qu'un 
créquien  avait  voyagé  là-dedans.  Vous  comprenez  que  j 'ai 
jamais  parlé  de  ça  à  personne  dans  le  chanquier. 

Et  quant  à  Tiquienne,  il  n'a  jamais  voulu  admettre  qu'il 
parlait  au  guiabe. 

A  notre  retour,  l'insécrabe  est  allé  raconté  à  tout  le  monde 
par  chez  nous,  que  lui  et  ses  amis  allaient  chaque  samedi  au 
chanquier  voisin,  à  quatorze  milles  en  amont,  et  que,  comme 
ils  s'étaient  aperçu  que  je  les  espionnais,  ils  s'étaient  cachés 
un  soir  dans  le  faîte  des  arbres  et  s'étaient  amusés  à  me 
garrocher  toutes  sortes   d'agrès  pour  me  flanquer  une  peur. 

Alors,  moi,  pour  y  prouver  que  j'étais  pas  un  menteur,  j'y 
ai  administré  la  plus  rôdeuse  de  tripottée  que  le  possédé  a 
jamais  attrapée,  à  seule  fin  d'y  apprendre  à  ne  pas  contredire 
des  gens  qui  en  connaissent  plus  long  que  lui. 


— Mais,  dites  donc,  père  Fricotto,  l'avez-vous  rue,  la 
chasse-galerie? 

— Ah,  ben,  pour  parler  franchement,  non,  rapport  qu'y 
faisait  ben  trop  noir  pour  ça,  mais  je  vous  passe  un  papier 
que  je  l'ai  entendue  et...  sentie. 

A.  BOURGEOIS. 


TELEPHONE  Bell,   Macn  1692 

ALFRED      EAVES      (Enregistré) 
W.-E.  HAYES,  (Successeur) 

BIJOUTIER    EN     GROS     ET    EN     DETAIL 

Diamants,  Perles,    Bijouterie  de  haute   nouveauté  ;  Montres, 
Horloges.  Argenterie,  Verre  coupé,  etc.,  etc. 

No  23,  rue  Notre-Dame  Ouest,    Montréal 


ISff 

L'INFLUENCE  DE  LA  FEMME  SUR  LE  BONHEUR 
DE  LA  FAMILLE 

Becette  ponr  faire  nn  bon  ménagée: 

(Trouvée  dans  un  vieux  livre  bfliois). 

"Mettez  a  la  marmite  beaucoup  de  patience  et 
de  pers«5v(5rance,  av^c  raftme  quantité  de 
bonne  humeur  et  de  bonne  volonté  :  écu- 
mez  soigrneusement  pour  enlever  l'égoïsme. 
la  paresse  et  la  néglitrence.  Ijaissez  Tnijoter 
long'uement  sans  quitter  ie  foyer  et  vous 
aurez  accommodé  le  bonheur." 

On  se  trompe  infiniment  en  pensant  trouver  ses  aises  dans 
le  mariage,  et  pourtant,  combien  de  jeunes  filles  ne  cter- 
chent-elles  pas  à  se  mettre  en  ménage,  dans  le  but  unique 
de   se   soustraire   à   un   travail   régulier? 

Si  l'homme  apporte  par  son  labeur  l'argent  nécessaire  à 
faire  vivre  sa  famille,  il  ne  saurait  amener  l'aisance  au 
logis  sans  le  concours  assidu  de  sa  femme,  qui  doit  réaliser 
par  son  travail  une  somme  équivalente  et  doubler  ce  gain 
en  le  faisant  valoir. 

Le  mari  fournissant  de  quoi  subvenir  aux  dépenses,  l'ac- 
tivité de  la  femme  peut  sembler  inutile;  mais  c'est  pré- 
cisément de  son  industrie,  de  son  infatigable  prévoyance, 
que  dépendent  la  prospérité  et  l'avenir. 

La  "bonne  femme"  dodt  être  à  l'oeuvre  dès  le  point  du 
jour;  elle  doit  se  lever  la  première,  comme  elle  a  pour  de- 
voir de  se  coucher  la  dernière.  Ses  soins  doivent  porter 
sur  les  choses  les  plus  infimes  comme  sur  les  plus  importan- 
tes, "rien"  ne  doit  échapper  à  sa  surveillance  si  elle  com- 
prend son  travail,  et  sa  journée  suffit  à  peine  à  l'accom- 
plissement de  tant  de  devoirs.  Je  ne  vois  pour  elle,  ni  le 
moment  de  faire  une  station  dans  la  rue,  ni  celui  de  causer 
ail  coin  du  feu  chez  la  voisine.  Elle  doit  se  donner  com- 
plètement aux  siens,  avec  l'abnégation  d'un  coeur  chrétien 
qui  sait  comprendre  et  accomplir  joyeusement  sa  tâche. 

Sans  doute  les  difficultés  sont  grandes,  mais,  quelle  com- 
pensation dans  le  résultat  de  cette  chose  si  belle,  si  rare: 
la  paix  et  le  bonheur  de  la  famille.  Le  but  de  la  vie  de  la 
femme  est  d'arriver  à  ce  résultat. 

C'est  de  la  femme  que  dépend  presque  toujours  la  bonne 
entente  du  ménage.  L'homme,  moins  capricieux,  d'un  juge- 
ment plus  sûr.  apporte  dans  son  intérieur  moins  de  causes 
de  discorde.  Tl  aime,  sauf  de  rares  exceptions,  son  foyer 
auquel  il  s'intéresse  ot  où  il  resterait  volontiers  aux  jours 
de  repos,  si  sa  femme  savait  le  lui  rendre  agréable.  Avec 
de  l'intelligence  et  une  bonté  constante  on  arrive  même 
sûrement  à  modifier  un  caractère  difficile,  à  retenir  chez 
lui  un  mari  habitué  à  fréquenter  les  brasseries  ou  les  dé- 
bits de  vîn.  I 


Pourquoi  la  femme  ne  clierehe-t-elle  pas  par  tous  les 
moyens  à  garder  son  mari  auprès  d'elle  et  de  ses  enfants 
pendant  la  journée  du  dimanche?  H  serait  facile  de  lui 
serA'ir  à  la  maison  la  bout-eille  de  vin  ou  de  bière  avec  le 
petit  pain  bien  choisi  et  bien  fra.is  qu'il  va  consommer  au 
dehors.  Ne  pourrait-elle  pas  parfois  ajouter  à  ce  goûter  de 
l'après-midi  une  chose  qu'il  aime  et  ne  trouverait  pas  là- 
bas  f     La  peine  serait  bien  petite,  et  le  profit  si  grand! 

Ne  vaudrait-il  pas  mieux,  l'été  après  la  promenade  en 
famille,  et  par  les  mois  d'hiver,  rester  chez  soi  le  diman- 
che, à  causer  dans  l'intimité  avec  quelques  amis,  plutôt 
que  de  s'atabler  dans  un  débit  de  boissons  enfumé  et  mal- 
sain  d'oîi  l'on   sort  hélas  rarement  avec  toute  sa  raisonî 

Pourquoi  ne  ferait-on  pas.  à  haiite  voix,  la  lecture  de 
ces  jolis  livres  contant  des  histoires  intéressantes  ©t  ins- 
tructives, et  qui  peuvent  s'échanger  chaque  semaine  dans 
les  salles  de  lecture  ouvertes  heureusement  dans  presque 
toutes  les  quartiesf  Ces  lectures  en  famille,  une  fois  qu'on 
en  a  pris  l'habitude,  ont  un  charme  infini,  et  les  enfants 
qui  de  nos  jours  savent  lire  très  couramment  ont  un  plaisir 
particulier  à  remplir  le  rôle  de  lecteur. 

Pour  conserver  la  paix  à  la  maison,  il  faut  mettre  un  soin 
infini  h  éviter  toute  occasion  de  contestation,  toute  im- 
patience et  surtout  toute  "colère",  savoir  "se  taire"  voilà 
la  chose  indispensable.  Cela  est-il  si  difficile?  Non  vrai- 
ment, car  il  suffit  d'avoir  pu  se  vaincre  une  fois  ou  deux 
pour  que  l 'habitude  en  soit  prise  pour  toujours.  Jamais 
l'on  ne  devrait  s'endormir  quand  la  journée  a  été  mauvaise, 
sans  s'être  fait  l'un  à  l'autre  l'aveii  de  ses  torts.  H  est 
nécessaire  que  la  femme  prenne  l'initiative  de  l'accomplis- 
sement de  cette  noble  tâche,  car,  si  l'homme  a  ses  grandes 
qualités,  il  a  aussi  ses  défauts,  et  toujours,  celui  de  ne  pas 
aimer  à  reconnaître  ses  torts  le  premier.  Pour  la  femme, 
plus  souple,  pliis  accoutumée'  à  se  plier  à  l'obéissance,  ce 
sacrifice  d'amour-propre  est  moins  difficile,  et,  lui  coûterait- 
il  infiniment,  elle  s'y  soumettra  certainement,  considérant 
le  résultat  excellent  de  cet  unique  moyen  de  mettre  tin 
terme   à   une    situation    pénible. 

La  soumission  est  nécessaire  à  celle  qu'  sera  toujours  la 
plus  faible,  mais  cette  soumission  doit  être  raisonné*,  et 
non  passive.  Une  femme  courageuse  ne  recule  pas  devant  la 
crainte  de  faire  à  son  mari  une  observation  utile.  Mais 
que  de  précautions  sont  nécessaires  pour  ne  pas  arriver  à 
un  résultat  contraire.  Un  conseil  aussi  sérieux  ne  doit  être 
donné  que  dans  un  moment  de  calme,  évitant  avec  soin 
la  colère  et  l'aigreur,  par  des  paroles  pesées  à  l'avance, 
avec  un  sentiment  de  déférence  éloignant  toute  pensé©  d'hu- 
miliation,  et    d'une   façon    écourtée   qui   ne  laisse  pas   à  la 


167 

mauvaise  humeur  le  temps  de  se  faire  jour.  Ce  qu'on  ne 
saurait  obtenir  par  la  violence,  s'obtient  sûrement  par 
l'amitié  et  la  douceur. 

Grand 'Mère   Marthe. 


UNE  LEÇON  DE  DESSIN. 

Horace  Vernet,  voyageur  en  Suisse,  s'arrêta  un  jour  sur 
les  bords  du  lae  de  Genève  pour  prendre  quelques  croquis. 

Comme  il  était  absorbé  dans  son  travail,  une  jeune  An- 
glaise curieuse  s'approcha  de  lui  et  examina  son  dessin  d'un 
air  connaisseur: 

— Ce  n'est  vraiment  pas  mal,  ce  que  vous  faites  là,  mon- 
sieur! Mais  cet  arbre  me  paraît  trop  incliné...  le  rocher  est 
moins  élevé  que  vous  ne  l'avez  indiqué...  A  votre  place, 
j'omcrerais  davantage  ce  chalet,  je  ferais  ceci,  je  ferais 
cela. . .,  etc.,  etc. 

Le  maître  accepta  fort  poliment  observations  et  conseils; 
et  lorsque  la  miss  prit  congé  de  lui,  il  la  remercia  avec  une 
parfaite  courtoisie. 

Le  lendemain,  comme  il  s'embarquait  pour  une  promenade 
sur  le  lac,  l'illustre  peintre  aperçut  sur  le  bateau  son  cri- 
tique de  la  veille  qui  vint  à  lui: 

— Monsieur,  vous  qui  êtes  Français,  vous  devez  connaître 
Horace  Vernet. 

— En  effet,  je  le  connais  un  peu. 

— On  vient  de  m 'affirmer  qu'il  est  sur  ce  bateau.  Si  vous 
l'apercevez,  monsieur,  voulez-vous  être  assez  aimable  pour 
me  le  montrer! 

— Vous  tenez  donc  beaucoup  à  le  voir? 

— Oh!  oui,  énormément  beaucoup. 

— Eh  bien,  miss,  c'est  lui  qui,  hier,  au  bord  du  lac,  a  eu 
l'honneur  de  recevoir  de  vous  une  leçon  de  dessin. 

En  attendant  ces  mots,  la  téméraire  Anglaise  ne  sut  com- 
ment s'excuser  et  s'éloigna  fort  confuse. 

M. 


CHARADE  No  11. 

On   voit   là   beaucoup   d'argent. 

Ici,  beaucoup  de  poussière. 

Mon  entier  ne  laisse  guère 
Que  poussière  et  pas  d'argent. 

Yoir  réponse,  page  36. 


Le  fard  rend  les  vieilles  femmes  un  peu  plus  laides  et  les 
jeunes  un  peu  moins  jolies. 


118 

LES  SECRETS  DU  SUCCES  DE  LA  PUBLICITE  DES 
MAGASINS. 

Un  sage  a  écrit: 

"Permettez  à  n'importe  qui  de  vous  raconter  son  histoire 
matin  et  soir  seulement  pendant  un  an  et  il  deviendra  votre 
maître." 

Cette  phrase  contient  tous  les  secrets  du  succès  de  la 
publicité:     l'intérêt,  la  persistance,  la  périodicité,  la   durée. 

Le  marchand  qui  raconte  avec  persistance,  régrulièrement 
son  histoire  au  public,  finit  par  faire  sa  conquête.  Tl  im- 
pose sa  maison,  elle  devient  une  chose  familière,  un  endroit 
tellement  connu  dans  son  ensemble  et  ses  détails,  qu'on  s'y 
retrouve  aussi  facilement,  aussi  volontiers  que  dans  une 
maison   amie. 

Le  public  est  chez  lui  dans  un  magasin  dont  il  connaît 
bien  l'histoire,  les  façons  de  vente,  les  pris.  H  y  entre 
confiant,  il  y  fait  ses  emplettes  sans  arrière-pensée,  avec 
plaisir,  il  en  sort  toujours  satisfait,  il  y  revient  inévitable- 
ment et  de  plus  en  plus  nombreux. 

Bien  raconter  son  histoire  au  public,  la  lui  raconter  beau- 
coup, la  lui  raconter  souvent,  voilà  tous  les  secrets  du  suc- 
cès de  la  publicité  des  magasins. 


MAXIMES  DU  BON  EMPLOYE. 

Ne  rêvez  pas  pendant  votre  travail;  le  travail  et  la  rêve- 
rie ne  vont  pas  ensemble. 

Ne  vous  mettez  pas  sur  le  seuil  de  la  maison  sous  prétex- 
te que  vous  n'avez  pas  autre  chose  à  faire. 

Ne  craignez  pas  de  vous  occuper  de  bon  coeur  des  plus 
petits   détails,   ils   ont  leur   importance. 

N'ayez  pas  peur  des  moments  difficiles,  ce  sont  les  meil- 
leures écoles. 

Ne  vous  croyez  pas  trop  fftrt  pour  votre  poste  surtout  si 
vous    avez    une    éducation    supérieure. 

N'agissez  pas  comme  si  vous  saviez  tout  et  votre  client 
rien. 

En  parlant  peu  vous  entendrez  davantage. 

Les  épis  vides  portent  la  tête  haute. 

Ayez    connaissance    des    nouvelles    marchandises. 

Le  succès  a  son  prix,  et  vous  pouvez  le  payer  si  vous  le 
désirez,  mais  la  compétence  est  la  seule  monnaie  courante 
acceptée  dans  ce  marché. 

La  deuxième  des  fautes  majeures  dans  les  affaires  est 
la  négligence.     La  plus  grande  est  le  manque  de  soin. 

Savoir  où  l'on  va  et  ce  que  l'on  vont  c'est  de  l'ordre. 

Ne  dites  pas:  comment  puis-je  faire  pour  avoir  de  l 'avan- 
cement? Mais:  comment  puis-.ie  étudier  de  façon  à  pou- 
voir remplir  les  fonctions  quand  elles  se  présentent. 


1S6 

Vous  convoitez  de  plus  gros  salaires,  de  plus  grands  pro- 
fits, de  plus  grands  succès,  alors  montrez  plus  d'habileté, 
plus  de  capacité,  plus  de  tête. 

Il  n'y  a  aucun  obstacle  entre  vous  et  la  place  que  vous 
ambitionnez.  La  porte  est  toujours  ouverte  et  vous  pouvez 
passer  quand  vous  le  voudrez,  si  vous  pouvez  faire  preuve 
de  compétence. 

La  tâche  dont  on  s'occupe  est  la  plus  importante  du 
moment.  Demain  vous  aurez  soin  de  vos  devoirs  de  demain, 
si   ceux   d'aujourd'hui   sont   accomp]'«    aujourd'hui. 

Ne  faites  pas  deux  fois  la  même  faute. 

Donc  jeune  ami,  persévérant  petit  employé  encore  sans 
surface  qui  végétez  dans  un  obscur  emploi,  qui  alignez  des 
caisses  ou  empUez  des  paquets,  mais  qui  portez  en  vous  le 
germe  de  l'homme  qui  réussit,  du  futur  patron,  du  maître 
de  demain,  méditez  longuement  et  attentivement  les  maximes 
qui  précèdent,  agissez  en  conséquence.  Ecoutez  mon  con- 
seil, le  conseil  désintéressé  de  celui  qui  veut  vous  savoir  heu- 
reux un  jour.  Soyez  vif,  alerte,  primesautier,  plein  d'ap- 
plication et  de  patience.  Logez  bien  dans  votre  esprit,  au 
moment  où  vous  exécuterez  votre  travail,  qu  'il  est  indis- 
pensable, qu'il  est,  sinon  important,  du  moins  absolument 
nécessaire  à  la  bonne  gestion  de  la  maison  qui  vous  occupe. 
En  pensant  ainsi  vous  l'aimerez  et  vous  le  ferez  d'une  ma- 
nière satisfaisante.  Regardez  autour  de  vous,  observez  et, 
le  soir,  votre  journée  finie,  prenez  votre  carnet  et  notez,  fût- 
elle  unique,  la  pensée  intéressante  que  votre  travail  ou  celui 
de  vos  collègues  vous  aura  suggérée.  Vous  relirez  ces  ob- 
servations de  temps  à  autre  et  vous  acquerrez  ainsi  dans 
un  délai  assez  court,  une  expérience  suffisamment  éprou- 
vée pour  qu'elle  vous  conduise  sans  trop  d'échecs  au  succès 
convoité. 

S.  Boudés. 


CHARADE  No  4. 


Mon  premier  est  le  premier  sur  vingt-cinq. 
Mon  second  le  troisième  sur  sept. 
Mon  tout  est  rare  et  précieux. 

Voir  réponse,  page  40 


Au  cercle. 

Deux  messieurs  jouent  au  bésigue;  l'un  a  une  déveine 
continue,  l'autre  aligne  les  cent  et  les  mille! 

A  la  fin,  le  perdeur  se  fâche. 

— Je  ne  m'explique  pas,  sacrebleu,  comment  vous  faites 
pour  gagner  toujours. 

— C'est  peut-être,  dit  l'autre,  parce  que  vous  perdez  conti- 
nuellement! 


ICO 


Vous  avez  un  beau  Poêle 


vous  VOULEZ  QU1L 
RESTE    BEAU 


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Charade  No  12:    Vacarme. 


161 
A  MON  FILS. 


Va  droit,  suis  ton  chemin,  debout,  quoi  qu'il  advienne! 
Quelque  sombre  que  soit  l 'horizon  de  tes  jours. 
Enfant,  homme,  vieillard,  sans  cesse  il  te  souvienne 
Qu'un  triomphe  n'est  rien  s'il  ne  dure  toujours! 

Fais  ce  que  dois,  que  l'on  t'approuve  ou  qu'on  te  blâme. 
Passe  invaincu,  les  yeux  ardents  et  le  cœur  fier! 
Aux  sources  des  devoirs,  alimente  ton  âme: 
Pour  autrui  sois  de  miel  et  pour  toi  sois  de  fer! 

A  qui  se  sent  armé,  la  route  paraît  belle. 
Arme-toi  dès  l'aurore  et  combats  jusqu'au  soir: 
Qu'à  la  lutte  succède  une  lutte  nouvelle: 
Ce  n'est  qu'au  pied  du  but  que  tu  pourras  t 'asseoir! 

Aimer  éperdument  fait  les  âmes  heureuses. 
On  n'arrive  au  bonheur  qu'à  force  de  bonté! 
Dévoué  partisan  des  choses  généreuses. 
Dore  ton  existence  avec  ta  volonté! 

Au  siècle  indifférent  laisse  le  rire  sombre; 
A  l'égoïsme  abject,  mis  à  l'ordre  du  jour. 
Réponds,  quand  tu  serais  isolé  dans  le  nombre, 
A  cet  abaissement,  par  l'idéal:    l'Amour! 

Des  sentiments  vaincus,  reste  la  Vieille  Garde 
Du  groupe  inentamé,  jalouse  le  labeur; 
A  la  déroute  aveugle,  à  la  face  hagarde, 
Oppose  ton  esprit,  ta  poitrine  et  ton  cœur! 

Oppose  ta  raison,  ton  Credo,  ton  exemple! 

Avec  ceux  que  la  foi  masse  autour  des  drapeaux. 

Eelève,  des  vertus,  les  ruines  du  temple 

Et  sois  le  militant  sans  trêve  et  sans  repos! 

Non!    la  vertu  n'est  point  trompeuse  ni  fictive; 
Rare,  mais  éternelle,  elle  exalte  l'effort! 
Amante  des  sommets,  elle  est  la  Grâce  active 
Qui  ne  baise  le  front  que  du  juste  et  du  fort! 

A  l'auguste  baiser,  mon  enfant,  sois  fidèle. 

Si  le  Dispensateur  t'a  marqué  son  élu. 

Laisse  ramper  le  vice,  et,  fuyant  d'un  coup  d'aile 

Meurs  incempris  et  pur,  comme  Dieu  l'a  voulu! 

M.   DOLQtTES. 


Les  hommes  posent  les  chiffres  et  le  temps  fait  la  preuve. 


162 
ECONOMIE  DOMESTIQUE. 


LES  SAI.ADES. 

Les  salades,  eu  dehors  de  leurs  qualités  alimentaires,  ren- 
dent de  réels  services  en  thérapeutique  usuelle  et  possèdent 
des  vertus  fort  intéressantes  qui,  naturellement,  varient  sui- 
vant les  espèces. 

Les  salades  dont  les  propriétés  méritent  d'être  signalées 
sont:  le  céleri,  le  concombre,  le  cresson,  la  laitue,  le  pissenlit, 
le  pourpier. 

Le  céleri  possède  des  propriétés  stimulantes,  stomachiques, 
aipéritives  et  diurétiques.  La  décoction  préparée  avec  les 
feuilles  ou  la  racine  de  cette  plante  potagère  est,  par  suite, 
utile  dans  une  foule  de  cas.  On  l 'administre  notamment 
avec  succès  dans  les  débilités  d'eàtomac,  les  engorgements, 
les  maladies  scrofuleuses,  le  rhumatisme.  Cette  tisane,  qui 
s'obtient  en  faisant  bouillir,  jusqu'à  réduction  de  moitié, 
dans  une  pinte  d'eau,  une  once  de  feuilles  hachées  ou  de 
racines  coupées  en  morceaux,  doit  être  regardée,  en  outre, 
comme  un  excellent  fibrifuge. 

Préparée  avec  du  lait,  la  même  tisane  est  l'un  des  meil- 
leurs expectorants  à  employer  dans  l'asthme  humide,  les  af- 
fections catarrhales,  l'aphonie  ou  extinction  de  voix. 

A  l'extérieur,  la  décoction  de  céleri  s'emploie  avec  succès, 
en  lotions,  pour  déterger  les  ulcères  rebelles,  et  en  garga- 
rismes,  contre  les  ulcérations  de  la  gorge. 

Le  concombre  est  doué  d'incontestable  vertus  laxativea 
La  salade  préparée  avec  cet  excellent  légume  est  calmante, 
rafraîchissante  et  convient  aux  nerveux,  aux  personnes  bi- 
lieuses, irritables.  Le  suc  exprimé  du  concombre,  pris  le 
matin  à  jeun,  est  un  bon  remède  contre  la  constipation.  La 
pulpe  des  fruits,  en  applications  externes,  apaise  la  douleur 
des  brûlures,  des  dartres  enflammées,  des  abcès.  Il  en  est  de 
même  de  l 'émulsion  obtenue  en  faisant  bouillir  les  semences 
du  concombre  dans  du  lait.  Cette  émulsion  rend  de  grands 
services  à  l'intérieur,  contre  le  rhume  et  la  toux  et  dans  les 
inflammations  de  la  vessie. 

De  toutes  les  salades,  le  cresson  est  assurément  la  plus  in- 
téressante au  point  de  vue  médical.  Les  remarquables  ver- 
tus de  cette  crucifère  riche  en  soufre,  en  fer,  en  phosphate, 
agissent,  suivant  les  cas,  comme  rafraîchissant,  stimulant, 
apéritif,  diurétique,  expectorant,  antiscorbutique.  Le  cres- 
son convient  surtout  aux  anémiques,  aux  dyspeptiques, 
aux  personnes  atteintes  d'obstructions  des  reins  et  du  foie, 
ou  d'une  maladie  de  peau.  L'on  peut  manger  la  plante  en 
nature,  ou  faire  usage  du  suc  exprimé  de  cresson.  La  purée 
de  cresson,  qui  contient  très  peu  de  sucre  et  de  substances 
amylacées,  forme  un  excellent  aliment  pour  les  diabétiques. 
Les  cataplasmes,  faits  avec  les  feuilles  et  les-  tiges  pilées 


163 

de  cresson,  constituent  un  cicatrisant  de  premier  ordre  dans 
les  ulcères  scorbutiques  et  scrofuleux. 

I>a  laitue  est  calmante  et  rafraîchissante.  Cette  salade 
convient  aux  personnes  nerveuses  et  d'un  naturel  irritable. 
La  décoction  de  laitue,  deux  onces  de  feuilles  par  pinte  d'eau, 
prise  le  soir,  est  un  bon  remède  contre  l'insomnie. 

Quant  au  pissenlit,  il  agit  comme  tonique,  dépuratif,  laxa- 
tif et  diurétique.  La  décoction  préparée  avec  les  racines  de 
cette  plante,  le  suc  exprimé  des  feuilles  produisent,  par  suite, 
de  bons  effets  dans  le  traitement  des  maladies  de  peau,  des 
faiblesses  d'estomac,  dans  la  jaunisse,  l'hydropisie.  Les 
mêmes  préparations  coupées  avec  du  lait  frais  et  sucrées, 
calment  la  toux,  les  irritations  de  poitrine,  et  sont  recom- 
mandées dans  la  tuberculose  pulmonaire.  Enfin,  la  racine 
de  pissenlit  bouillie  dans  du  vin  donne  une  bonne  tisane 
fébrifuge. 

Il  faut  regarder  le  pourpier  comme  rafraîchissant  et  ver- 
mifuge. Le  pourpier  mâché  raffermit  les  gencives  ramollies 
et  ulcérées  par  le  scorbut.  Pour  calmer  le  délire  des  fièvres 
ardentes  et  guérir  les  maux  de  tête  nerveux,  on  conseille 
d'appliquer  sur  le  front  des  cataplasmes  préparés  avec  des 
feuilles  de  pourpier  hachées,  du  sel  et  du  vinaigre  fort.  Le 
suc  du  pourpier  incorporé  à  du  miel,  s'emploie  souvent  avec 
avantage,  en  applications  répétées,  contre  les  hémorrhoïdes. 


Pour  avoir  du  persil  frais  l'Mver. 

Achetez  un  de  ces  pots  en  terre  percés  de  trous  où  l'on 
fait  pousser  des  crocus,  et  placez  dans  chaque  trou  de  la  ran- 
gée inférieure  une  pousse  de  persil  avec  sa  racine.  Puis,  par 
le  haut,  introduisez  de  la  terre  végétale  pour  couvrir  ces 
racines.  Placez  des  pousses  dans  la  rangée  de  trous  au-des- 
sus; remettez  de  la  terre,  et  ainsi  de  suite  jusqu'à  ce  que 
chaque  trou  ait  sa  touffe  et  que  le  vase  soit  plein  de  terre. 
Arrosez  de  temps  en  temps,  et  tenez  à  l'abri  des  gelées,  à  la 
lumière.  Vous  coupez  ce  dont  vous  avez  besoin  au  fur  et  à 
mesure,  et  le  persil  repousse  toujours. 


Pour  faire  disparaître  les  odeurs  des  éviers  de  cuisine. 

Versez  de  l'ammoniaque  ou  de  la  soude;  elle  entraîne  les 
matières  grasses  en  décomposition  qui  sont  la  cause  de 
celles-ci. 


164 

Cristallisation  des  végétaux. 

La  cristallisation  ne  présente  aucune  difficulté:-  Jugez-en 
plutôt:  additionnez  à  l'eau  bouillante,  jusqu'à  saturation, 
de  l 'alun  cristallisé  réduit  en  poudre  impalpable.  Prolongez, 
jusqu'à  réduction  de  moitié,  l'ébullition  de  cette  solution 
saturée;  puis  transvasez  le  liquide  dans  un  récipient  assez 
profond.  Laissez  baigner,  dans  cette  solution  alunée,  pen- 
dant douze  heures  environ,  les  plantes  à  cristalliser,  placées 
préalablement  dans  un  panier  à  salade.  Eetirez  avec  soin 
les  plantes  du  bain  et  suspendez  à  l'ombre,  en  endroit  sec 
et  bien  ventilé.  Après  dessiccation,  les  végétaux  ainsi  traités 
sont  placés  dans  les  appartements  où  ils  produisent  toujours 
le  plus  charmant  effet,  à  cause  des  cristallisations  brillantes 
qui  les  recouvrent.  Ces  fleurs  conservent  presque  indéfini- 
ment leur  valeur  décorative,  si  l'on  <a  soin  de  les  maintenir 
à  l'abri  de  la  poussière  et  de  l'humidité.  On  peut  également 
cristalliser  les  plantes  desséchées,  en  les  plongeant  dans  une 
solution  diluée  de  gomme  arabique  et  en  les  saupoudrant 
ensuite  de  poudre  argentée  ou  de  brillantine. 


La  volière  et  la  cage  des  oiseaux. 

La  volière  et  la  cage  des  oiseaux  exhalent  souvent  une 
odeur  désagréable.  Pour  s'en  débarrasser,  répandre  sur  le 
fond  une  couche  de  gypse  (pierre  à  plâtre)  eu  poudre  ou  en 
petits  morceaux,  qu'on  recouvre  d'un  peu  de  sable.  Le  même 
procédé  s'applique  aux  pigeonniers  et  poulaillers,  et  la  "eo- 
lombine"  ou  engrais  des  oiseaux,  en  devient  plus  riche.  Cette 
colombine,  avec  le  sable  et  le  gypse,  servira  d'engrais  dans 
le  jardin  ensuite. 

Epouvantail  pour  moineaux. 

Les  moineaux  causent  souvent  de  grands  ravages  dans  les 
vergers.  Pour  les  effrayer,  il  suffit  de  placer  çà  et  là,  dans 
les  jardins  potagers  ou  fruitiers,  des  pommes  de  terre,  aux- 
quelles on  donne  l'aspect  de  gros  oiseaux  en  y  enfonçant  des 
plumes  de  dindon,  d'oie  ou  de  poule.  Ces  épouvantails,  fa- 
ciles à  fabriquer,  sont  suspendus  au  moyen  d'une  ficelle  aux 
branches  des  arbres,  et  mis  en  mouvement  par  le  moindre 
vent. 


Pour  conserver  vos  bouquets. 

Employez  non  pas  de  l'eau  pure,  mais  de  l'eau  additionnée 
de  cinq  grammes  de  sel  ammoniac  par  litre  d'eau.  Les  fleurs 
se  conservent  de  la  sorte  mieux  et  plus  longtemps,  quinze 
jours  au  moins  dans  certains  cas. 


105 

An  poulailler. 

Ne  jamais  avoir  de  poules  de  plus  de  4  ans,  à  cet  âge,  les 
manger  ou  les  vendre.  A  3  ans  la  poule  donne  le  maximum 
d'œufs;  à  4  ans,  ils  sont  plus  gros,  mais  moins  nombreux, 
€t  à  5  ans,  tout  en  coûtant  autant  à  nourrir,  la  poule  rap- 
porte moins  que  précédemment.  N'ayez  que  des  poules  de 
1,  2,  3  ans,  4  ans  au  plus.  En  outre,  seules  les  jeunes  pon- 
dent en  hiver,  moment  où  les  œufs  sont  le  plus  rares  et  le 
plus  chers. 

Stérilisation  de  l'ean. 

En  temps  d'épidémie  (choléra),  en  été,  il  est  urgent  de 
stériliser  l'eau.  Il  faut  la  faire  bouillir;  mais  il  vaut  mieux 
la  faire  bouillir  en  bouteilles  Cbouteilles  à  bière  à  fermeture 
méoanique)  que  l'on  ferme  avant  même  d'avoir  commencé 
à  chauffer.  De  la  sorte  l'eau  est  encore  mieux  stérilisée,  et 
elle  est  plus  agréable  et  saine  à  boire,  étant  restée  aérée. 
Quant  aux  filtres,  on  ne  s'y  fiera  pas. 


Ponr  brosser  les  habits. 

Employez  une  éponge  de  grain  moyen,  bien  lavée,  humide, 
dont  l'eau  a  été  en  partie  chassée  par  compression  dans  une 
serviette  et  promenez-la  doucement  dans  le  sens  du  fil  ou  des 
poils,  sur  les  vêtements,  le  velours,  la  soie,  le  chapeau;  elle 
s'empare  de  la  poussière  dont  vous  la  débarrassez  ensuite  en 
la  plongeant  dans  l'eau. 

Nettoyage  des  gants. 

Faire  une  pâte  de:  Savon  en  poudre,  8  onces,  ammoniaque 
liquide,  10  grammes,  eau  de  javelle  1.50  grammes,  eau  ordi- 
naire, 150  grammes.  En  imprégner  de  la  flanelle  avec  la- 
quelle on  frotte  les  gants.  La  benzine  est  très  bonne  aussi, 
mais  elle  donne  une  odeur  forte  et  peu  recherchée.  L'es- 
sence de  pétrole  vaut  mieux,  au  point  de  vue  de  l'odeur  du 
moins;  mais  alors  il  faut  sécher  le  gant  en  le  gardant  sur 
la  main.  Parfois  on  emploie  le  lait  et  le  carbonate  de  soude, 
au  titre  de  10  grammes  du  dernier  pour  une  pinte  du  premier. 


Nettoyage  des  patins. 

Essuyer  avec  un  linge  de  façon  à  bien  sécher  toutes  les 
parties,  et  ensuite  frotter  avec  un  chiffon  fortement  imbibé 
de  vaseline  ou  de  pétrole.  Les  patins  resteront  brillants  et 
ne  se  rouilleront  pas. 


160 

Snenr  des  pieds. 

Des  expériences  faites  en  Allemagne  permettent  de  recom- 
mander, contre  cette  infirmité  désagréable,  des  lotions  avec 
une  solution  d'acide  chromique  à  5  ou  10  pour  cent  (eau  90; 
acide  10  grammes).  Après  avoir  bien  lavé  les  pieds  à  l'eau 
ordinaire,  on  badigeonne  une  fois  avec  la  solution,  et  l'on 
recommence  après  15  ou  21  jours.  Cette  méthode,  employée 
sur  18,000  soldats,  en  guise  d'expérience,  a  donné  les  meil- 
leurs résultats. 


Contre  le  hoqnet. 

Toute  personne,  atteinte  du  hoquet,  n'a  qu'à  saisir  le  bout 
de  sa  langue  avec  un  linge, — pour  empêcher  le  glissement 
des  doigts, — et  à  le  maintenir  quelques  instants  au  dehors, 
pour  être  débarrassée  de  ce  spasme  gênant  et  fatigant. 


Corps  étrangers  dans  l'œil. 

n  n'est  pas  toujours  facile  d'expulser  les  corps  étrangers 
logés  dans  les  yeux.  Un  moyen  très  simple  et  qui  réussit 
généralement  est  le  suivant:  Coupez  en  petits  morceaux  an 
oignon  aussi  près  que  possible  de  l'œil  en  ayant  soin  de  bais- 
ser la  tête.  Au  bout  de  quelques  instants,  des  larme»  appa- 
raissent qui  entraînent  le  "corps  étrangers". 


Font  se  nettoyer  les  mains  à  fond. 

Se  frotter  d'abord  -avec  de  la  vaseline  fortement  et  se 
laver  ensuite  à  l'eau  chaude' et  au  savon  de  Castille.  On  ob- 
tient de  la  sorte  un  lavage  que  le  savon  seul  est  incapable 
de  procurer. 


lia  colle  de  farine. 

La  colle  de  farine,  mélange  d'eau  et  de  farine  ou  d'ami- 
don, est  une  substance  qui  se  conserve  très  mal  et  se  cor- 
rompt rapidement.  Pour  l'empêcher  de  se  détériorer,  ajouter 
un  peu  d'acide  phénique,  ou  d'acide  thymique.  L'acide  bo- 
rique est  également  excellent,  et  a  l'avantage  de  ne  point 
avoir  d'odeur,  ce  qui  le  fait  préférer  par  beaucoup  de  per- 
sonnes. 


1«7 

Pour  blanchir  l'ivoire  jauni. 

Lorsque  les  objets  en  ivoire  ont  pria  une  teinte  jaunâtre, 
on  peut  les  régénérer  en  les  enduisant  tout  d'abord  au  pin- 
ceau ou  avec  un  morceau  de  flanelle  d'une  légère  couche  d'es- 
sence de  térébenthine;  puis  on  les  expose  au  soleil  pendant 
trois  ou  quatre  jours.     Ba  redeviennent  d'un  blanc  immaculé. 

Mèches  pour  lampes  à  huile. 

Préparez  une  solution  saturée  de  sel  de  cuisine  dans  de 
l'eau.  Après  avoir  filtré  cette  solution,  plongez-y  les  mèches 
que  vous  ferez  enauite  sécher  à  l'ombre. 

Les  mèches  ainsi  préparées  donnent  une  flamme  brillante 
et  ne  fument  pas. 

Nettoyage  des  bijoux  et  diamants. 

Frotter  d'abord,  au  moyen  d'une  brosse  à  dents  demi-dure, 
avec  du  blanc  d'Espagne;  laver  ensuite  dans  de  l'eau  de 
savon  chaude;  tremper  encore  dans  de  l'esprit  de  vin  pour 
enlever  le  savon,  et  enfin  faire  sécher  dans  de  la  sciure  de 
bois  chaude,  après  avoir  laissé  égoutter.  On  peut,  pour  finir, 
frotter  une  fois  encore  avec  un  linge  fin  ou  une  brosse  bien 
propre. 


Pour  nettoyer  la  peau  de  chamois. 

Pour  nettoyer  la  peau  de  chamois  qui,  à  force  de  nettoyer 
l'argenterie  et  la  verrerie,  se  salit  et  coûte  cher  à  remplacer, 
préparez  une  solution  de  savon  râpé  avec  de  la  soude  en  pe- 
tite quantité,  et  laiasez-y  la  peau  pendant  deux  heures,  après 
quoi  vous  rincez  dans  l'eau  de  savon  tiède.  Pour  finir,  tordre 
dans  un  linge,  et  sécher  vite.  Ne  jamais  employer  l'eau  pure 
qui  durcit  la  peau. 

Nettoyage  des  éponges. 

Placez-les  dans  un  bassin,  exprimez  le  jus  d'un  citron  des- 
sus, et  coupez  celui-ci  en  morceaux  que  vous  laissez  dans  le 
bassin.  Versez  de  l'eau  bouillante  sur  le  tout,  et,  le  lende- 
main, l'éponge  est  propre.  On  emploie  souvent  aussi  l'eau 
avec  4  pour  cent  d'acide  chlorhydrique  et  6  pour  cent  d'hy- 
posulfite  de  soude,  mais  l'acide  est  nuisible  et  altère  l'éponge. 

Nettoyage  des  dentelles. 

Tremper  dans  du  thé  faible,  et  retirer  aussitôt,  pour  re- 
passer entre  deux  linges.     La  teinte  Tarie  selon  la  force  du 


H8 
Pour  enlever  les  taclies. 

Pour  enlever  les  taches  de  sucre,  sang,  gélatine,  albumine, 
eau  simple;  de  rouille,  lavage  avec  du  protochlorure  d'étain; 
de  graisse,  eau  de  savon  tiède  ou  ammoniacale,  benzine, 
éther,  ammoniaque,  pierre  de  Sainelles;  de  peinture,  essence 
de  térébenthine  ou  benzine,  pur  savon;  de  fruits,  vapeur  de 
soufre  en  combustion,  puis  laver  à  l'eau  chlorée;  de  subs- 
tances alcalines,  eau  simple  ou  précédée  d'un  lavage  à  l'a- 
cide citrique;  d'acides,  eau,  eau  chlorée,  ammoniaque;  de 
tannin,  eau  de  javelle,  eau  chlorée  chaude,  acide  tartrique; 
de  goudron  et  cambouis,  savon  et  térébenthine  tour  à  tour, 
benzine  pour  la  soie. 

Pour  nettoyer  les  cols  de  velours. 

Pour  nettoyer  les  cols  de  velours  des  vêtements  d'hommes, 
il  suffit  de  frotter  le  velours  avec  le  côté  gras  d'une  couenne 
de  lard. 


Pour  nettoyer  les  marbres. 

Employer  1  litre  d'eau  avec  60  grammes  de  chlorure  de 
chaux.  Frotter  avec  une  éponge  mouillée  dans  cette  eau,  et 
après  deux  heures  laver  à  l 'eau  pure.  Après  une  ou  deux  ap- 
plications, le  marbre  est  propre;  il  est  bon  d'y  passer  un 
peu  d'huile  de  lin  ou  de  cire  dissoute  dans  l'essence  de  téré- 
benthine pour  finir. 

Pour  polir  l'acajou  et  le  noyer. 

Dissoudre  â  température  douce  de  la  cire  d'abeille  dans 
de  l'essence  de  térébenthine  rectifiée.  Une  fois  le  mélange 
devenu  visqueux,  en  frotter  le  bois  avec  de  la  flanelle  ou  un 
chiffon  de  laine,  longtemps. 


Pour  nettoyer  les  bouteilles  grasses. 

Pour  nettoyer  les  bouteilles  grasses  ayant  contenu  de 
l'huile  ou  des  corps  gras,  employer  la  benzine.  L'eau  forte- 
ment savonneuse  est  également  très  recommandable,  et  clia- 
cun  a  cela  sous  la  main. 


Pour  conserver  les  citrons  frais. 

Faites  sécher  du  sable  fin  près  du  feu  ou  dans  le  four. 
Une  fois  sec  et  refroidi,  mettez-en  une  couche  au  fond  d'une 
caisse,  et  disposez  sur  le  sable  un  lit  de  citrons,  placés  la 
queue  en  bas,  enveloppés  chacun  dans  un  morceau  de  papier, 
et  séparés  par  un  petit  intervalle  où  l'on  coule  du  sable. 
Au-dessus  de  la  couche  de  citrons  faites  une  couche  de  sable, 
et  continuez  jusqu'à  ce  que  la  caisse  soit  pleine,  recouverte 
d'un  lit  de  sable. 


Pain  perdu. 

Faites  bouillir  deux  verres  de  lait  avec  du  suere,  quelques 
gouttes  d'eau  de  fleur  d'oranger  ou  du  zeste  de  citron,  une 
pincée  de  sel.  Prenez  de  petites  tartines  de  pain  que  voua 
coupez  en  losanges  ou  en  ronds;  mettez-les  tremper  dans  le 
lait  bouilli  et  faites-les  égoutter.  Prenez  ensuite  deux  œufs 
que  vous  battez  en  omelette;  trempez  vos  tartines  dedans  et 
tournez-les  dans  la  mie  de  pain,  enfin  faites  frire  à  friture 
chaude,  saupoudrez  de  sucre  et  servez. 


Diplomate  au  rhimi. 
Prenez  une  demi-livre  de  biscuits  à  la  cuiller;  couvrez  cha- 
cun des  biscuits  de  marmelade  d'abricots  et  trempez-les  dans 
un  sirop  fait  de  sucre,  de  rhum  et  d'eau.  Beurrez  bien  en- 
suite un  moule,  placez  vos  biscuits  par  lits,  et,  entre  chaque 
lit,  mettez  des  raisins  de  Smvrne,  du  cédrat,  de  l'écorce  d'o- 
ranges et  de  l'angélique,  coupés  en  petits  dés;  finissez  par 
une  couche  de  biscuits  et  faites  cuire  au  bain-marie  une 
heure  et  demie  à  peu  près.  N'emplissez  pas  tout  à  fait  le 
moule,  parce  qu'en  cuisant  les  biscuits  gonfleront. 


Pâté  de  poulet  (pour  excursions^. 

Prendre  un  pain  de  forme  ronde,  lui  faire  une  ouverture, 
enlever  toute  la  mie  par  cette  ouverture.  Préparer  une  fri- 
cassée de  poulets,  la  lier  avec  deux  jaunes  d'œuf  dans  les- 
quels on  a  exprimé  le  jus  d'un  citron,  ajouter  un  peu  de  mus- 
cade et  25  grammes  de  beurre;  la  laisser  à  peu  près  refroi- 
dir, ranger  les  morceaux  dans  l'intérieur  du  pain,  verser  la 
sauce,  laisser  refroidir,  reboucher  avec  la  partie  du  pain 
enlevée. 


Civet  de  lièvre  au  vinaigre. 

Découper  un  lièvre,  le  mettre  dans  une  terrine  avec  ca- 
rotte, oignon,  thym,  laurier,  arroser  avec  deux  verres  de 
vinaigre;  laisser  mariner  pendant  4  à  5  heures;  faire  un 
roux  avec  du  lard  fondu  et  de  la  farine,  mettez-y  votre  lièvre 
et  sa  marinade;  agiter  pour  mélanger,  ajouter  une  bouteille 
de  vin  rouge  et  une  pinte  d'eau  ou  de  bouillon,  tourner  Bur 
le  feu  jusqu'à  ébullition;  laisser  cuire  trois  quarts  d'heure, 
ajouter  petits  oignons  et  petit  salé  coupé  en  dés. 

Céleri  en  beignets. 

Faire  cuire  trois  pommes  de  céleri,  faire  une  pâte  à  frire, 
assaisonner  le  céleri  avec  poivre,  sel.  huile,  vinaigre  et  per- 
sil haché,  tremper  chaque  tranche  dans  la  pâte  «t  les  faire 
frir«. 


170 

Crème  Samljagllone. 

Prenez  six  œufs;  mettez  les  jaunes  dans  une  casserole  avec 
un  quart  de  sucre  et  un  verre  de  rhum;  mêlez  ensemble  et 
mettez  sur  le  feu  en  ayant  soin  de  tourner  tout  le  temps  avec 
une  cuiller  de  bois,  jusqu'à  ce  que  la  crème  épaississe.  Eeti- 
rez  ensuite  du  feu  et  ajoutez  les  six  blancs  d'oeufs  battus 
en  neige;  remuez  vivement  pour  que  la  crème  soit  mousseuse 
et  versez  dans  les  pots  à  crème.     Servez  de  suite. 


Asperges  à  la  Parmesane. 

Prenez  des  asperges  appelées  asperges  vertes  et  faites-les 
cuire  à  l'eau  bouillante  avec  sel.  Lorsqu'elles  sont  à  peu 
près  cuites,  retirez-les  de  l'eau  et  ne  prenez  que  la  partie 
verte  que  vous  coupez  par  morceaux;  prenez  un  plat  qui  aille 
au  four,  mettez-y  du  beurre,  puis  un  lit  d'asperges  saupou- 
drées de  fromage  de  parmesan  râpé,  sel.  poivre,  beurre.  Ee- 
commencez  par  un  lit  d'asperges  saupoudrées  de  fromage 
râpé,  sel,  poivre  et  beurre  fondu  et  faites  prendre  couleur 
à  four  doux. 


Deux  mots  sur  le  vin. 

En  Mver,  préférer  les  vins  corsés  et  forts,  et  garder  les 
légers  pour  l'été.  Le  bordeaux  doit  toujours  être  tiède  et  les 
vins  de  liqueur  aussi.  Le  bourgogne  doit  être  frais.  Le 
grave  et  le  sauteme  peuvent  se  boire  froids.  Le  Champagne 
est  toujours  meilleur  très  froid  ou  frappé.  Vo\is  tiendrez 
donc  le  bordeaux  à  la  chambre,  pour  qu'il  se  réchauffe;  le 
bourgogne  restera  à  la  fenêtre  ou  dans  la  cave;  le  Cham- 
pagne ira  à  la  glacière. 


Ordre  où  se  servent  les  vins. 

On  boit  avee: 

Les  Huîtres:    Sauternes,  Chablis,  Mâcon; 

Le  Potage:    Madère,  Xérès  sec.  Sauteme,  Barsac,  Terrac; 

Le  Poisson:    Chablis,  Graves,  Pouilly,  Meursault; 

Les  Entrées:  Pomard,  Nuits,  Volnay,  Clos-Vougeot,  Cham- 
bertin,  Bordeaux,  St-Julien,  St-Emilien,  Léoville;  le  Cham- 
pagne frappé  commence  à  circuler; 

Les  KôtlB:  Château-Laffitte,  Château-Margaux.  Château- 
Latour,  Côte-Rotie,  Tavel,  Eoussillon,  Jurançon,  Saint-Péray, 
Tokay; 

Le  Desaert:  Muscat,  Frontignan,  Grenache,  Malaga,  Xérès, 
Lacryma-Ohristi,  Cfliypre,  Conitance.  Alicante. 


171 
Y  A-T-n.  DE  li'ASQENT  DANS  IiES  CIiOOHES? 


La  plupart  des  cloclies  de  nos  anciennes  églises  ont  un  son 
très  doux  et  caractéristique:  on  dit  communément  qu'elles 
ont  un  son  "argentin". 

On  croyait  autrefois  pouvoir  expliquer  cette  particularité 
par  la  présence  d'une  certaine  quantité  d'argent  dans  la 
composition  des  elochea,  et  aujourd'hui  encore,  beaucoup  de 
gens  pensent  fermement  que  si  on  faisait  fondre  les  cloches, 
on  en  tirerait  des  pièces  de  cent  sous.  Un  publiciste  anglais 
ne  demandait-il  pas  récemment,  dans  le  Treasury,  si,  oui  ou 
non,  les  fondeurs  du  moyen-âge  jetaient  quelques  lingots 
d'argent  dans  le  bronze  destiné  aux  clocheit 

Il  semble  bien  qu'il  n'y  ait  là  qu'une  légende. 

Si  elle  a  pu  s'accréditer,  c'est  à  cause  d'une  curieuse  céré- 
monie, le  baptême  des  cloches,  à  laquelle  se  rattachait  une 
amusante  particularité  dont  nous  allon»  dire  deux  mots. 

Le  bronze  est  un  alliage  de  cuivre  et  d'étain  et  quelque- 
fois de  plusieurs  autres  métaux:  de  fer,  de  zinc  et  de  plomb. 
L'art  de  couler  le  bronze  remonte  à  des  temps  fort  reculés. 
Les  hommes  travaillaient  le  bronze  après  s'être  servis  d'ins- 
truments de  pierre  et  de  fer. 

Le  bronze  est  beaucoup  plus  dur  que  le  cuivre.  C'est  pour 
cela  qu'on  l'employait,  avant  la  connaissance  de  l'acier,  à 
la  fabrication  des  instruments  tranchants.  C'est  pour  cela 
qu'on  l'emploie  aujourd'hui  encore  dans  la  fonte  des  mé- 
dailles, des  monnaies,  de  certains  canons,  des  statues  et  des 
cloches. 

On  comprend  sans  peine  que  les  hommes  se  soient  efforcés 
de  perfectionner  un  métal  qui  trouvait  tant  d'emplois.  Et 
comme  ce  perfectionnement  dépendait  des  différents  maté- 
riaux mêlés  à  sa  composition,  on  «ssaya  un  peu  de  tout,  sui- 
vant l'usags  particulier  qu'on  voulait  faire  du  bronxe. 

Celui  qu'on  emploie  pour  les  cloches  est  fait  de  cuivre,  d'é- 
tain, de  zinc  et  de  plomb.  L'analyse  «  même  démontré 
qu'accidentellement  on  a  pu  y  mêler  autrefois  du  fer,  du 
bismuth  et  de  l'argent.  Certains  fondeurs  affirmaient  même 
que  l'argent  devait  nécessairement  entrer  dans  la  composi- 
tion des  cloches  dont  il  rendait  le  son  plus  clair  et  plus  pur. 
Ils  l'affirmaient  parce  qu'ils  y  trouvaient  leur  compte. 

Parlons,  en  effet,  du  vieU  usage  de  baptiser  les  cloches  et 
de  leur  donner  un  parrain.  Au  cours  de  cette  cérémonie,  la 
personne  qui  tenait  la  cloche  sur  les  fonts  baptismaux  devait 
plonger  dans  le  four  du  fondeur  la  quantité  d'argent  dont 
elle  faisait  hommage  à  la  paroisse  et  qui  était  destinée  à 
embellir  le  son  de  la  cloche. 

Or,  malgré  ces  munificences,  il  ne  se  trouva,  les  trois 
quarts  du  temps,  pas  plus  d'argent  dans  les  cloches  termi- 
nées qu'il  n'y  en  av*it  dans  les  métaux  employés  par  le  fon- 


172 

deur.  C'est  qu'en  réalité  le  trou  dans  lequel  on  était  invité 
à  jeter  l'argent,  au  lieu  de  communiquer  avec  le  bronze  en 
fusion,  ne  communiquait  qu'avec  le  cendrier  du  four,  où  le 
malin  fondeur  allait  cherelier  l'argent  après  l'opération. 

Cette  pratique  était  même  connue  de  beaucoup  de  gens. 
On  s'y  conformait  parce  que  c'était  la  coutume.  Quant  au 
gros  public,  comme  il  n'était  pas  au  courant  de  ce  procédé, 
il  persista  longtemps  à  croire  que  l'argent  était  indispen- 
sable aux  cloches  et  qu'elles  en  contenaient  toujours. 

S. 


LA  FEMME. 


Etonnante  organisation  de  la  femme!  Tant  de  gloire  et  de 
mansuétude  unies  à  tant  de  force  morale I  L'esprit  souvent 
le  plus  juste,  le  jugement  le  plus  fin  et  les  plus  sérieuses  in- 
tuitions sous  les  apparences  les  plus  frivoles;  souvent  aussi 
la  raison  la  plus  ferme,  les  résolutions  les  plus  inébranlables 
avec  la  plus  vive  mobilité  d'impressions!  Quels  singuliers 
contrastes!  Et  quel  admirable  assemblage!  L'homme  n'ac- 
quiert toute  sa  valeur  que  par  l'éducation,  et  dans  son  or- 
gueil n'aspire  qu'à  faire  voir  le  plus  tôt  possible  jusqu'où 
vont  ses  facultés.  Mais  il  y  a  dans  l'âme  de  la  femme  des 
qualités  exquises  qu'elle  ne  doit  à  aucun  instituteur,  que 
Dieu  lui-même  lui  a  données. 

H  y  a,  dans  cette  âme  harmonieuse,  des  cordes  délicates 
qui  ne  vibrent  point  à  tout  moment,  et  de  mystérieux  trésors 
d'intelligence  qui  ne  se  révèlent  que  dans  les  grandes  cir- 
constances. Alors,  la  femme  la  plus  ignorante  trouve  tout  à 
coup  pour  exprimer  ses  émotions  un  langage  poétique,  imagé, 
saisissant,  que  nul  professeur  de  rhétorique  n'a  pu  lui  en- 
seigner; la  femme  la  plus  modeste  se  lève  avec  le  regard 
enflammé  et  la  parole  entraînante  d'une  prophétesse. 

XAVIER  MARMIER. 


POUR  ACHETER  ou  VENDRE  des 
VOLAILLES,  GIBIERS,  OEUFS  et  PLUMES 

la  meilleure  place  connue  est  chez 

P.  POULIN   &  CIE 

39,  Marché  Bonsecours 

MAISON  ÉTABLIE  DEPUIS  1865 

elle  possède  la  Glacière  la   plus  moderne   pour  conserver  la   mar- 
chandise sur  les  lieux. 


173 
LE  FILLEUL  DE  CHBISTOPHE  COLOMB. 


UN  soir    de    mai,  je  m'étais    arrêté  en    terre  italienne,  à 
Cogoletto,   près    de   Gênes.      Pays   célèbre,   puisque   là 
Christophe  Colomb  est  né.    Du  moins,  les  bourgeois  de 
cette   ville  le   soutiennent,   et   ils  ont  fort   raison   contre  les 
Génois,  qui  n'ont  fait,   eux,  qu'abriter  le  grand  navigateur. 

En  quête  de  renseignements  concernant  Masséna,  je  ne 
pus  recueillir,  chez  un  vieux  savant,  qu'une  histoire  origi- 
nale: celle  d'un  enfant  qui  avait  reçu,  en  1480,  le  prénom 
d'Adriano. 

Elle  me  fut  ainsi  contée: 

Au  seuil  d'une  chaumière  abritée  par  un  contrefort  de 
l'Apennin,  cette  montagne  qui  couvre  notre  ville,  un  homme 
simplement  vêtu  s'arrêtait  dans  l'après-midi  du  10  juillet 
1489.  H  venait  de  loin  et  à  pied,  car  son  manteau  noir  et 
ses  chaussures  étaient  couverts  de  poussière.  Son  premier 
appel  faisait  accourir  un  bambin  qui,  tout  joyeux,  se  jetait 
dans  les  bras  de  l'arrivant  et  demandait: 

"C'est  bien  toi,  mon  parrain,  que  j'attends  depuis  deux 
jours?" 

Christophe  Colomb  entrait  dans  la  maison.  Il  n'y  avait, 
en  fait  d'habitant,  qu'une  très  vieille  femme,  assise  près  du 
foyer.  Elle  apprenait  au  visiteur  qu'Adriano  était  orphelin. 
La  Méditerranée  avait,  dans  une  colère,  brisé  la  barque  qui 
portait  son  père.  Six  mois  plus  tard,  une  fièvre  avait  couché 
sa  mère  dans  le  tombeau.  La  grand 'mère  présente  sentait, 
elle,  ses  bras  mal  assurés.  Une  bonne  prudence  lui  conseil- 
lait de  confier  à  de  fortes  mains  celui  qui  voulait  être  marin. 

A  Colomb  l'enfant  disait: 

"J©  veux  te  suivre,  tu  seras  mon  père,  mon  ami,  mon 
guide.  '  ' 

Il  eut  bientôt  noué  les  coins  d'une  pièce  de  linge  qui  con- 
tenait ses  effets  d'habillement.  Il  fut  visiter  les  voisins  qui 
s'étaient  intéressés  à  son  enfance.  H  récita  tout  haut  sa 
prière  devant  le  crucifix  qu  'avait  embrassé  sa  mère  déjà 
mourante. 

Et,  les  yeux  remplis  de  larmes,  le  bambin  couvrait  de  ca- 
resses la  vieille  femme  si  fatiguée  que  sa  tête  penchait  vers 
la  terre.    Il  balbutiait: 

"Quoi  qu'il  puisse  arriver,  grand 'maman  chérie,  je  pense- 
rai toujours  à  toi...  Veux-tu  me  bercer  encore  une  fois,  la 
dtrniire  fois,  sur  tes  genoux t  Ainsi  faisais-tu  quand  j'étais 
tout  petit. . .  " 

*     *     * 

Christophe  Colomb  et  son  filleul  s'éloignaient  de  Cogo- 
letto. Alors,  1©  soleil  se  couchait  derrière  le  rideau  de  mon- 
tagnes. Le  bruit  que  fait  la  mer  courait  au  long  du  rivage 
en  plaintes  sourdes.    Des  hauteurs,  le  chant  d'un  pâtr^  des- 


174 

cendait.  La  nuit  enveloppait  le  sillon  du  chemin,  quand  les 
deux  voyageurs  arrivèrent  devant  Gênes.  On  ne  leur  ouvrit 
que  difficilement  la  porte.  Pressant  le  pas,  Colomb  et  l'en- 
fant gagnèrent  un  logis  situé  dans  la  basse-ville,  devant  le 
grand  palais  Doria. 

Un  homme  attendait  Colomb,  un  grand  seigneur  habillé  de 
velours  et  portant  une  longue  épée  suspendue  à  une  chaîne 
d'or:     c'était  l'ambassadeur   du  roi  d'Aragon.     Il   annonça: 

'  '  Sa  Majesté  Ferdinand  V  a  reçu  la  nouvelle,  récemment, 
que  des  navigateurs  ont  pu  entrevoir,  dans  une  course  loin- 
taine, cette  terre  que  le  seigneur  Toscanelli  place,  en  géogra- 
phie, à  l'ouest  de  notre  continent.  Cette  nouvelle  vient  donc 
à  l'appui  de  votre  opinion,  c'est-à-dire  qu'il  existe  un  nou- 
veau monde.  La  reine  veut  favoriser  vos  recherches.  Or, 
il  ne  vous  reste  pas  un  jour  à  perdre  si  vous  voulez  paraître 
à  Séville  dans  une  semaine ..." 

Colomb  s'engagea  à  partir  dès  le  lendemain. 

Il  décida  qu'Adriano  serait  gardé  par  une  parente.  Après 
lui  avoir  fait  de  tendres  adieux,  le  navigateur  alla,  escorté 
par  des  amis,  au  port  où  était  amarré  le  grand  bateau  qui, 
bientôt  mis  sous  voiles,  devait  tracer  sa  route  à  travers  les 
flots  de  l'Océan.     Le  signal  du  départ  était  donné  à  midi. 

Colomb  restait  sur  le  pont  à  regarder  la  ligne  du  rivage 
qui  semblait  s'éloigner.  L'incertitude  du  retour  tourmentait 
alors  son  âme.  A  sa  belle  patrie  il  adressait  un  pieux  adieu. 
Ses  lèvres  ne  s'ouvraient  que  pour  laisser  échapper  une  con- 
fidence: 

"Désormais,  je  vivrai  parmi  les  étrangers." 

Une  voix  grave  lui  répondit: 

"Apprends  donc,  parrain,  que  je  me  suis  attaché  à  tes 
pas.  '  ' 

Colomb  tourna  la  tête  et  il  aperçut  Adriano  sortant  d'une 
cabine: 

"Tu  as  osé,  dit-il,  te  cacher  à  bord  quand  rester  dans 
Gênes  t'était  imposé!"  ' 

L'enfant  s'était  agenouillé.  Il  plaça  sa  tête  d'ange  sur 
les  genoux  du  navigateur: 

"Bon  parrain,  je  veux  être  ton  fils,  ton  camarade;  je  te 
suivrai  pour  t 'aider  et  te  consoler.  Embrasse-moi,  comme  le 
faisait  grand 'mère. . .  " 


Le  3  août  1492,  les  trois  bateaux  ou  caravelles  Santa- 
Maria,  Nina,  Pinta,  étaient  à  l'ancre  dans  le  port  de  Palos. 
Sur  le  quai,  une  tente  apacieute  abritait  la  cour  d'Aragon 
des  rayons  d'un  soleil  ardent.  De  très  loin,  des  foules  étaient 
accourues,  voulant  assister  au  départ  de  l'escadr»  des  décou- 
vertes. 

A  midi,  Christophe  Colomb,  somptueusement  vêtu,  descen- 


i 


175 

dait  la  ville  et  se  présentait,  tête  nue,  devant  Ferdinand  V, 
surnommé  le  Catholique  parce  qu  'il  avait  pu  chasser  les  Ma- 
homét-ans  de  Grenade.  Le  navigateur  saluait  le  roi  et  l'ar- 
chevêque de  Séville,  avant  de  mettre  un  genou  en  terre  pour 
baiser  fort  ci%'ilement  la  main  de  la  reine  Isabelle  de  Cas- 
tille. 

"Monsieur  notre  amiral,  disait  Isabelle,  il  manque  à  votre 
équipage  un  chantre.  J'ai  fait  former  ce  chantre,  moi-même, 
par  un  maître  de  chapelle.  Je  le  recommande  tout  particu- 
lièrement aujourd'hui  à  votre  attention." 

Adriano,  habillé  d'un  pourpoint  de  soie,  tenant  à  la  main 
droite  une  guitare  arabe,  s'avançait   vers  son  parrain  qu'il 
n'avait  pas  vu  depuis  dix  mois. 
Colomb  disait: 

"Madame,  puis-je  exposer  cet  enfant  aux  dangers  que 
nous  allons  courir? 

— Il  vous  sera,  monsieur  notre  amiral,  un  précieux  auxi- 
liaire. Afin  qu'il  parte,  le  roi  joint  ses  prières  aux  miennes. 
Dieu  ne  manquera  pas  de  protéger  l 'orphelin  et  son  guide. 
Allons..." 

La  reine,  qui  avait  embrassé  affectueusement  Adriano,  le 
poussait  dans  les  bras  du  navigateur.  Sa  caresse  donnée. 
Colomb  se  rendit  à  bord  de  la  Santa-MarUi,  avancée,  sous 
l'impulsion  des  rames,  à  l'embouchure  du  Eio-Tinto. 

Eesté  debout  au  pied  du  grand  mât  chargé  de  toiles, 
Adriano  produisait  une  musique  fort  harmonieuse;  il  chan- 
tait l'adieu  au  rivage: 

"Nous  te  quittons,  ô  belle  terre  d'Espagne! — Nous  vous 
saluons  très  respectueusement,  grand  roi  d 'Aragon  et  de  Cas- 
tille. — Nous  vous  vénérons,  reine  généreuse. — Nous  implo- 
rons votre  bénédiction,  archevêque  de  Séville. — Nous  prenons 
congé  de  toi.  peuple  qui  nous  acclames,  pour  aller  affronter 
la  colère  des  flots. — Nous  irons  loin  d'ici,  très  loin,  au  lien 
où  peut  se  coucher  le  soleil,  derrière  la  mer  bleue. — Nous  re- 
viendrons riches  et  joyeux..." 

Il  chanta  longtemps.  Les  navires  voguèrent  au  large.  On 
perdit  de  vue  la  terre.  Le  soir  vint.  Alors,  une  forte  ventée 
tordit  les  voiles.     Et  le  petit  artiste  dit  à  Colomb: 

"Parrain,  es-tu  content  de  moi? — Oui. — Embrasse-moi  lon- 
guement, tendrement,  comme  se  plaisait  à  m 'embrasser 
grand 'mère.  " 

*     *     * 

Depuis  le  départ,  des  heures,  des  jours,  des  semaines  ont 
passé.  L'escadre  des  trois  caravelles  vogue  à  l'aventure  sur 
l 'immensité  de  l 'Océan.  Les  matelots,  si  gais  à  leur  embar- 
quement, sont  devenus  inquiets.  Il  leur  paraît  que  la  route 
maritime  est  et  restera  sans  bornes.  Ds  voient  que,  chaqu« 
matin,  le  soleil  sort  du  sein  des  flots  pour  plonger,  le  soir, 
encore  dans  les  flots;   que  la  lune  projette,  durant  son  voyage 


176 

nocturne,  des  feux  blancs  au  large  de  cette  immensité  qui 
efifraie  parfois  l'homme;    que  leur  amiral  est  pensif. 

Le  3  septembre,  après  trois  jours  de  navigation,  un  timo- 
nier demande: 

"Où  allons-nous?" 

Colomb  répondit: 

"A  des  découvertes  qui  vous  couvriront  de  gloire.  Nous 
nous  trouvons,  j'estime,  à  moitié  de  notre  course.  Avant 
qu'un  mois  se  soit  écoulé,  l'homme  de  vigie  aura  crié: 
"Terre!"  Eassurez-vous  quant  aux  provisions.  Vespucei,  in- 
tendant de  la  marine  du  roi  d'Aragon,  nous  a  très  abondam- 
ment pourvus.  Le  vent  nous  conduira  sans  encombre  au 
port." 

Cela  entendu,  le  premier  maître  d'équipage  décida: 

"Monsieur  l'amiral,  nous  vous  accordons  un  mois." 

On  navigua,  dès  lors,  sans  incident. 

Mais  le  3  octobre,  avant  midi,  les  voiles  furent  roulées  au- 
tour des  mâts.  Aucune  terre  ne  se  trouvant  en  vue,  les  ma- 
rins espagnols  voulaient  reprendre  la  route  de  Palos.  Colomb 
demanda  à  ses  auxiliaires  un  nouveau  délai;  ce  que  le  maître 
d'équipage  lui  refusa. 

A  cet  homme  irascible,  Adriano  rendit  visite  dans  sa  ca- 
bine. Il  s'approcha  de  lui,  tout  près,  pour  balbutier  à  son 
oreille: 

'  '  Maître,  apprends  que  mon  parrain  est  au  désespoir.  Son 
œuvre  entravée,  il  ne  peut  rentrer  vivant  en  Espagne.  Pour- 
rais-tu conduire  au  roi  d'Aragon  les  trois  caravelles  sans 
leur  amiral  et  dire  à  Sa  Majesté  qu'une  révolte  de  matelots 
a  fait  échouer  la  grande  entreprise?  Consulte  to:i  cœur. 
Souvent,  tu  m'as  dit  que  la  plus  tendre  affection  te  rappro- 
chait de  moi.  Cède  à  mon  désir  et  à  mes  larmes...  Kepar- 
tons  vers  une  grande  terre... 

— Par  Notre-Dame  de  Séville,  petit,  tu  as  raison.  De  nou- 
veau les  voiles  seront  tendues.  Va  porter  au  patron  cette 
bonne  nouvelle." 

Colomb  éprouvait  une  ifadicible  joie.  Il  attirait  l'enfant 
sur  son  cœur. 

Adriano  lui  disait,  tout  bas: 

"Tu  es  content,  parrain?...  Embrasse-moi,  longuement, 
tendrement,  comme  se  plaisait  à  m 'embrasser  grand 'mère. ..  " 


Le  11  octobre,  un  vol  d'oiseau  passait  au-dessus  du  vais- 
seau la  Pinfn,  qui  traçait  le  chemin  de  la  petite  escadre. 
D'après  ce  signe,  une  terre  était  proche.  Toute  inquiétude 
cessant  à  bord  des  navires,  chaque  homme  se  demandait 
quelle  merveille  il  allait  apercevoir. 

Dana  la  soirée,  un  cap  apparut,  situé  à  peine  au-dessus  des 
llotfi.      Deeiufl,    quelques    palmiers    élevaient    leurs    panaches 


177 

verts.  Cette  île,  du  groupe  des  Grandes-Antilles,  n'abritait 
pas  une  créature  humaine. 

La  voix  de  Colomb  indiqua: 

"Passez  à  droite.     Allons  plus  loin!" 

Et  l'équipage  se  pressait  aux  manœuvres  et  redisait: 

"Allons  plus  loinl" 

Pendant  de  longues  heures,  les  caravelles  glissèrent  dans 
les  ténèbres.  Enfin,  avant  que  parût  l'aube  du  12  octobre 
1492,  le  matelot  en  vigie  cria  trois  fois: 

"Terrel" 

A  deux  cents  mètres  d'un  large  rivage,  la  Santa-Maria 
laissait  tomber  l'ancre.  Aux  premiers  rayons  du  soleil,  l'a- 
miral put  apercevoir  un  véritable  paradis  terrestre,  jardin 
enchanteur  d'où  sortirent,  en  groupe,  des  êtres  étranges: 
Indiens  peu  vêtus,  aux  têtes  chargées  de  plumes;  hommes 
qui  poussaient  d'étranges  clameurs,  et  se  préparaient  à  mal 
recevoir  les  étrangers. 

Pouvait-on  parlementer  avec  des  individus  dont  la  langue 
n'était  pas  connue  des  Espagnols?  Pouvait-on  disperser  le 
rassemblement  à  coups  de  canonT  Pouvait-on  faire  des  vic- 
times au  nom  de  la  civilisation  européenne? 

Adriano  avait  pris  sa  guitare  arabe. 

Dans  le  plus  beau  matin  qu'on  puisse  se  représenter,  l'en- 
fant tirait  de  l'instrument  des  sons  mélodieux.  A  l'instant, 
les  indigènes  laissaient  tomber  leurs  arcs.  Ils  entonnaient 
une  sorte  de  cantique.  Us  s'approchaient  du  rivage  les 
mains  pleines  de  fruits,  pour  rendre  hommage  à  des  visi- 
teurs de  si  loin. 

Sur  cette  terre,  nommée  d'abord  Colombie, — de  Colomb. — 
puis  Amérique,  —  d'Americo  Vespucci.  —  l'amiral  espagnol 
pouvait  poser  les  pieds,  achever  sa  belle  entreprise;  et  au 
p'tit   musicien,  qui   avait  pu  désarmer  les  Indiens,  il  disait: 

"Tu  as  été  mon  bon  ange.  Comment  te  payer  des  services 
rendus  T" 

L'enfant  sauta  sur  les  genoux  du  navigateur  et  lui  de- 
manda: 

"Cher  parrain,  embrasse-moi,  longuement,  tendrement, 
comme  se  plaisait  à  m 'embrasser  grand 'mère. ..  " 


E.  Gachot. 


CHANSONNIER  DBS  FAMILLES  (Le),  lyre  Cana- 
dienne, .3e  éditio  ■.  revue  et  considérablement  augmentée. 
Plusieurs  des  chansons  de  cette  édition  sont  avec  musique. 
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178 


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179 
TARIF  ET  ItEGLEMENTS  DES  FOSTES 


OartM  poBtalw. 

On  ne  peut  rien  attacher  à  une  carte  postale,  et  ©lie  ne  doit 
ni  être  coupée  ni  elianigé*  aucunement.  Une  carte  postale 
ayant  déjà  servi,  sur  laquelle  aura  été  apposé  un  timbre  de 
1  cent,  ne  sera  pae  acceptée  comme  carte  poatale. 

Les  cartes  postales  des  Etats-Unis  peuvent  être  mises  à  la 
poste  au  Canada,  à  destination  des  EtatsUnda,  si  ell«  sont 
affranehiee  d'un  timjbre-poste  canadien  de  1  cent. 


Cartel  postalei  priTéea. 

Des  certes  privées  affranchies  d'un  cent  peuvent  être  main- 
tenant transmises  par  la  malle  dans  la  Puissance  d«  Canada 
et  aux  Etata-Uni«. 

Les  cartes  postales  privées,  affranchies  de  2  cents,  peuvent 
être  mises  à  la  poste  en  Canada  adressées  à  tous  pays  de 
l'Union  Postale,  mais  ces  cartes  ne  peuvent  excéder  la  di- 
mension de  la  carte  postale  officielle;  laquelle  ne  peut  excé- 
der 6  pouces  en  longueur  et  3  5-8  pouces  en  largeur,  ou  être 
moindre  de  3  1-4  pouces  de  long  sur  2  1-4  pouces  de  large. 


Communications  permises  sur  le  cOté  de  l'adresse  des  cartes 
postales  iUustrées. 

En  ce  qui  concerne  les  cartes  postales  illustrées  au  verso  de 
l 'adresse,  le  Département  autorise  la  réserve  d 'un  espace  au 
côté  gauche  de  l'adresse  même,  pour  toute  «onunnôie*tio(n 
désirée. 

Cet  espace  doit  être  séparé  de  l'adresse  par  une  ligne  ver- 
ticale, et  l'espace  pour  l'adresse  ne  doit  pas  avoir  moins  de 
3  1-4  pouces  de  longueur  sur  1  1-2  pouce:  de  largeur.  Il  est 
permis  d 'appliquer  sur  le  verso  et  sur  la  partie  gauche  du 
recto,  des  vignettes  ou  des  photographies,  sur  papier  très 
mince,  à  condition  qu'elles  soient  complètement  adhérentes  à 
la  carte.  La  grandeur  et  la  qualité  des  cartes  postales  sont 
sujettes  aux  règlements  pour  les  cartes  postales  privées. 

Le  tarif  d'affranchissement  sur  ces  cartes  est  de  un  cent 
pour  le  Canada,  le  Mexique  et  les  Etats-Unis,  et  de  deux 
cents  pour  les  autres  pays. 


"Pardonnez-leur,  car  ils  ne  savent  ce  qu'ils  font"  fut  le 
texte  que  prit  le  prédicateur  au  mariage  de  d'Aubigné,  âgé 
de  Boixante-dix-sept  ans,  et  d'une  jeune  fille  de  dix-sept. 


180 
MANDATS  DE  POSTE 

L'émissdon  et  le  paiement  d'un  mandait  de  poste  ne  «ent 
l'affaire  que  de  quelques  instants. 

Le  tarif  de  la  oommission  sur  les  mandats  de  poste  émis  en 
Canada  et  payables  en  Canada,  Antigua,  Barbade,  Bahama, 
Bennudes,  Guyane  Anglaise,  Ees  Cayman,  Cuba,  Dominique 
(La),  Grenade  (La),  Guam,  Hawaï,  Montserrat,  Nevia,  Terre- 
Neuve,  la  Zone  du  Canal  Panama,  Des  Philippines,  Porto- 
Eico,  St-Christophe,  (St-Kitts),  Ste-Lucie,  St-Vincent,  Des 
Turques,  Trinidad,  Tobago,  Tutuila,  (Samoa),  Des  Vi©rg«e  et 
les  Etats-Unis  d'Amérique,  est  comme  suit: 


S'iJa  n'excèdent  pas  $5 
Au-dessus  de  ?5  et  n'ex 

"  10 

"  80 

"  50 

'«  75 


.     .      8  ceatB 

Sdant  pas  f  J')     .     . 

.     .      8    " 

*                   au    .     . 

.     .     10    " 

*                   f>0     .     . 

.      .     16     " 

75     .     . 

.     .    86    " 

'                 100     .     . 

.     .     80    " 

Le  tarif  de  la  commission  sur  les  mandats  de  poste  payables 
dans  le  Royaume-Uni  de  la  Grande-Bretagne  et  d  Irlande, 
dans  les  possessions  britanniques  ©t  dans  tous  les  autres  pays 
étrangers  pour  lesquels  des  mandats  de  poste  sont  émis,  ex- 
cepté ceux  ei-haut  énumérés,  est  comme  suit: 

S'ils  n'excèdent  pas  $  5 

Au-dessus  de  $  5  et  n'excédant  pas  $10  . 


10 
20 
30 
éO 
60 
60 
70 
80 
90 


20 
SO 
40 
60 
60 
70 
80 
90 
100 


.       5 

cents 

.     10 

.     20 

.     80 

.     40 

.     60 

.     60 

.     70 

.     60 

.     90 

11.00 

$i.ree 

l'Es- 

D  n'y  a  pas   d'échangie  de   mandats    de  poate 
pagne. 

Lee  duplicatas  de  mandate  de  poste  sont  donn^  gratuite- 
ment ainsi  que  les  formules  nécessaires  pour  changements 
dans  les  noms  des  personnes  à  qui  les  mandats  eont  payaibl«« 
o«  de  l'endroit  où  ils  sont  payables. 


La  calomnie  est  comme  la  guêpe  qui  nous  importune,  et 
contre  laquelle  il  ne  faut  faire  aucun  mouvement,  à  moins 
qu'on  ne  soit  sûr  de  la  tuer,  sans  quoi  elle  revient  à  la  charge 
plus  furieuse  que  jamais. 


181 

BONS  DE  POSTE 

Le  système  de  bons  postaux,  établi  par  le  I>épaTtem«B.t  d«i 
Postes,  procure  un  moyen  facile  eit  peu  coûteux  pour  l'enroi 
de  sommes  modiques.  Les  bons  de  poste  sont  vendus  ou 
payés  à  plus  de  10,000  bureaux  de  poste  en  Canada. 


Taux  de  CominissioH: 

1  cent  sur 

un 

bon 

de 

$ 

20 

2  cents  sur  un  bon  de 

f  90 

1 

(  < 

25 

2         " 

1  00 

1 

(< 

SO 

2          " 

1  50 

1 

(( 

40 

2          " 

2  00 

2  cents 

(  ( 

50 

2 

2  50 

2 

(  ( 

60 

3          " 

S  00 

2 

<  ( 

70 

3          " 

4  00 

2 

(  ( 

75 

3          " 

f  00 

2 

(  < 

80 

5          " 

10  00 

Des  soldes  de  un  à  neuf  cents  peuvent  être  ajoutés  à  aucu- 
ne de  ces  sommes  par  le  moyen  de  timbres-poste  apposés  au 
Bon  Postal,  si  ces  sommes  sont  payables  au  Canada. 

Des  timbres-poste  ne  peuvent  être  apposés  aux  bons  de 
poste  payables  aux  Etats-Unis. 

Les  Bons  de  Poste  canadiens  ne  sont  payables  qu'au  Ca- 
nada et  aux  Etats-Unis. 


COUS  POSTAUX. 

Des  échanges  directs  de  colis  postaux  sont  en  opération  en- 
tre le  Canada  et  les  pays  mentionnés  dans  le  tableau  sulTant, 
le  taux  et  la  limite  du  poids  étant  ainsi  spécifiés  dans  cha- 
que cas. 


Pour  la 
1ère  livre. 
Rovame-Uni |     12  Cents. 


Barbade 

Guyane  Anglaise 

Grenade   

Jamaïque   

Isles  àous  le  Vent . 

Terre-Neuve 

Ste-Lucie  . . . 

St-Vincent 

Trinidad  

Hong-Kong  et  Shanghai. 

Japon 

Nouvelle  Galles  du  Sud 

New  Zealand 

Queensland 

South  Australia 

Victoria  


TAUX   D  AFFRANXHISSEMENT 

Pour  chaque 
livre 

addition. 

12  Cents. 

12 

12 

25 

12 

20       " 

15 

12 

25       " 

12       " 

12        ■• 
1     20 

24 
I     24 

24 
I     24 

'.'4 


12 
12 
25 
12 
20 
15 
12 
25 
12 
18 
20 
24 
24 
24 
24 
24 


Limite 
du  poids. 

11  livres. 

11 

11 

7 
U 

7 

7 
11 

7 

U 
11 

7 
11 
11 
11 
11 
11 


182 

La  transmiasion  des  colis-postaux  pour  le  Brésil  est  limitée 
aux  trois  villes  de  Rio-d«-Janeiro,  Pernambueo  (Becdfé)  et 
Bahia  (San  Salvador), 

Les  paquets  scellés  ne  sont  plus  reçus  de,  ou  enroyés  à 
Hawai,  mais  les  articles  de  quatrième  classe  (ouverts  à  l'ins» 
pection)  peuvent  être  envoyés  à  Hawaï,  ainsi  qu'à  Porto 
Rico,  et  aux  Iles  Philippines;  liraite  du  poids,  4  Ibs  et  6  on- 
ces; taux,  1  cent  par  once. 

Une  convention  conclue  entre  l'administration  des  postes 
du  Canada  et  celle  des  îles  Ealiama,  pour  un  échange  direct 
par  la  poste  des  colis  fermés,  est  venue  en  force  le  1er  juil- 
let 1909. 

Le  tarif  d'affranchissement  des  colis,  pour  les  îles  Bahjuna, 
est  de  douze  cents  pour  chaqiie  livre  ou  fraction  de  livre;  le 
maximum  de  poids  est  de  sept  livres  et  le  maximum  de*  di- 
mensions est  de  deux  pieds  pour  la  longueur  et  un  pied  pour 
la  largeur  ou  l'épaisseur. 

Depuis  le  1er  octobre  1909,  un  échange  de  colis  postaux  ee 
fait  entre  le  Canada  et  le  Mexique.  Le  tarif  d'affranchisse- 
ment est  de  12  cents  pour  chaque  livre  ou  fraction  de  livre; 
la  limite  du  poids  est  de  11  livres;  le  maximum  de»  dimen- 
sions est  de  deux  pieds  pour  la  longueur  et  un  pied  pour  la 
largeur  ou  l'épaisseur. 


DEFINITION  DES  REGLEMENTS 

lôre  Classe.  — ■  Comprend  les  lettnee,  les  cartes  postales,  do- 
cuments légaux  ou  commerciaux  écrits  en  tout  ou  en  partie,  à 
l'exception  de  ceux  spécialement  exemptés,  et  toute  chose  ds 
genre  d'une  lettre  ou  d'une  correspondance  écrite.  Les  lettres, 
pour  Lettres  locales,  un  centin  p«.r  once  ou  fraction  d'une 
once;  et  pour  le  Canada,  les  Etats-Unis,  la  Zone  du  Canal  de 
l 'Isthme  de  Panama,  Porto  Rico,  Hawaï,  Guam,  Iles  Philip- 
pines, Mexico,  le  Royaume-Uni  de  la  Grande-Bretagne  et 
l'Irlande,  doivent  être  affranchies  d'un  port  de  2  cents  par 
once,  et  pour  tous  les  autres  pays,  5  cents  pouj  la  première 
once  et  3  cents  pour  chaque  once  ou  fraction  de  chaque  once 
additionnelle. 

Un  envoi  de  cette  clasae  inaufflsammemt  affranchi,  dépoaé 
à  la  poste  et  délivré  au  Canada,  est  taxé  du  double  de  l'In- 
suffisance d  'affraTiph:i8se.ment. 

Les  lettres  non  affranchies  sont  envoyées  en  re/but. 

Celles  qui  sont  insuMaamment  affrancliies  pour  les  Etats- 
Unis  <m  en  venant,  sont  taxées  de  l'insuffisance  d'affranchis- 
sement payable  Iots  de  la  distribution.  Les  lettres  pour  Iss 
Etats-Unis  doivent  être  affrauchles  au  moins  d'un  pont  de  2 
c«(iite. 


183 

Les  lettres  non  affranchies  pour  le  Bojaume-IJni  et  autres 
pays  sont  passibles  d'un  port  double  à  leur  destination,  et  du 
double  de  l 'insuffiaanee  d'affranchissement  quand  elles  ont 
été  insuffisammeiut  affiranehies. 

Des  coupons-réponses,  afin  de  permettre  aux  envoyeurs  de 
lettres  à  l'étranger  de  payer  l'affranchissement  de  la  répon- 
se, sont  maintenant  en  vente  à  6  cents  chacun. 

2e  Classe.  —  Les  journaux  d'occasion  imprimés  et  publiés 
au  Canada  peuvent  être  expédiés  en  ce  pays,  Terre-Neure, 
Etats-Unis  et  Mexique,  au  taux  de  1  cent  par  4  onces;  limite 
de  poids:  pour  le  Canada,  5  Ibs;  les  Etats-Unis  et  le  Mexique, 
4  Ibs  et  6  onces. 

Tous  les  autres  journaux  sont  sujets  au  taux  de  1  cent  par 
2  onces;  affranchissement  obligatoire;  limite  de  poids,  4  Ibs 
et  6  onces. 

3e  Classe.  —  Objets  divers  pour  le  Canada. 

1.  Pa/juets  de  livres.  —  Port,  1  cent  par  2  onces  ou  frac- 
tion de  2  onces;  limite  de  poids,  5  Ibs.  excepté  pour  un 
livre  seul,  pour  lequel  la  limite  est  de  10  Ibs. 

2.  Objets  divers.  —  (A)  Pamphle<ts  imprimés,  circulaires 
imprimées:  port,  1  cent  par  2  onces  ou  fraction  de  2  onces. 

(B)  Les  cartes  géographiques,  lithographies,  photogra- 
phies, dessins  et  gravures,'!  cent  par  2  once?  ou  fraction  dfl 
2  onces. 

(C)  Graines,  boutures,  racines  et  greffes  :  port,  2  cents 
pour  les  premières  4  onces  ou  fraction  de  4  onces,  et  1  cent 
pour  chaque  4  onces  additionnelles  ou  fraction  de  4  onces. 

Circulaires,  prix  courants,  pour  être  admis  au  taux  de  1 
cent  par  2  onces,  doivent  être  entièrement  imprimés.  Aucu- 
ne insertion  à  l'encre  n'est  permise,  excepté  le  nom  et  l'a- 
dresse du  destinataire,  le  nom  de  l'envoyeur  et  la  date  de  la 
circulaire. 

Les  circulaires  imprimées  de  manière  à  ressembler  à  la  cla- 
vigrap'hie  sont  admises  au  taux  de  1  cent  par  2  onces,  lors- 
que au  moins  20  exemplaires  conçus  dans  des  termes  absolu- 
ment identiques  soTit  déposés  en  même  temps  au  bureau  de 
poste.  Lorsque  des  circulair'es  de  ce  genre  eont  jetées  à  la 
boîte,  elles  doivent  être  attachées  ensemble.  Les  circulaires 
an  moy«n  du  clavigraphe  (typewidter)  doivent  être  affran- 
chies comme  lettres. 

Les  objeits  divers  doivent  être  enveiloppiés  de  manièrre  à 
être  facilement  examinés.    La  limite  du  poids  est  de  5  Ibs. 

3.  Les  patrons  et  1««  échantillons:  port,  1  cent  par  2  onces 
ou  fraction  de  2  onces,  limite  de  poids,  3  Ibs;  devront  être 
enveloppés  avec  sfireté  et  faciles  à  examiner;  pour  la  farine 


184 


et  oibjeta  de  la  aorfce,  on  devra  se  «ervir  de  iboîte»  eit  d«  mm» 
en  toile;  pour  les  objets  en  vejre,  de«  boîtes  eai  métal  ou  en 
boi«. 

Les  envoie  de  t>lié  oomme  échantillons  ne  doivent  piîus  peser 
au  delà  de  8  onces,  et  doi/v€nt  être  des  échantillons  "bona 
fide". 

Objets  de  3e  Classe  pour  les  Etats-Unis. 

Comprenant  les  livres:  port,  1  cent  pair  2  onoea;  mais  un 
aflfiranehissement  d'au  moins  5  oents  est  n&ceBBaipe  pour  lee 
papiers  légaux  ou  commerciaux  et  de  2  cents  pour  le«  patrons 
et  échamtSlons. 

lia  limite  de  poids  pour  les  patrons  et  écliantillona  est  de 
12  onces,  et  pour  autres  objets  dans  cette  classe,  de  4  Ibs 
et  6  onces. 

4e  Classe.  —  Comprend  les  articles  non  passibles  de  port 
moins  élevié.  Le  port  est  d'un  cent  par  once  ou  par  fraction 
d'once.  Limite  du  poids,  5  Ibs  pour  le  Canada,  et  de  4  Ibs  et 
6  onces  pour  les  Etats-Unis,  2  pieds  de  longueur  et  1  pied  de 
hauteur  ou  largeur.  Les  objets  qu'on  prétend  être  de  la  4e 
classe  doivent  être  arrangés  de  manière  à  ce  qu'on  puisse 
facilement  s'assurer  de  leiir  contenu.  Les  paquets  de  4e  ©las- 
se, comprenant  des  graines,  boutures,  racines,  greffes,  peu- 
vent être  expédiés  aux  Etats-Unis,  au  taux  de  1  cent  par 
once,  mais  le  contenu  sera  passible  d'inspection  et  de  droits 
de  douane  aux  Etats-Unis. 

Les  boîtes  fermées  contenant  du  poisson,  du  homard,  des 
légumes,  des  viandes,  etc.,  dont  les  étiquettes  indiquent  clai- 
rement le  contenu,  étant  dans  les  conditions  de  sûreté  vou- 
lues, peuvent  être  transmises  en  Canada  comme  objets  de 
4e  classe,  mais  rien  de  cacheté  ne  peut  être  ainsi  transmis 
aux  Etats-Unis.  Les  liquides,  les  huiles  et  les  Bubstanees 
grasses  peuvent  être  transmis  en  Canada  et  aux  Etats-Unis 
comme  objets  de  4e  classe,  quand  ils  sont  déposés  dans  les 
conditions  de  sûreté  exigées.  Les  clichés  sont  inclus  dans 
cette  classe.  Un  paquet  de  4ô  classe  insuffisamiment  affran- 
chi sera  taxé  du  double  du  port  dû  pour  le  Canada;  l'affran- 
chissement doit  être  complet  pour  les  Etats-Unis. 

LISTE  DBS  PRINCIPAUX  ARTICLES  TAUX  POUR  LE  TAUX  POUR  LES 
TRANSMIS  PAR  LA  POSTE         CANADA. 
AVEC  TARIF, 

Actes 2  par  1  oz. 

Boutures    (c)  3  par  1er  4  oz. 

Bulbes (o)2parler4oz. 

Calendriers 1   par  2  oz. 

Cartes  géographiques  mouttes 

ou  non  montées.,., 1      "    a     " 

Cartes   de   Noël ,.   1      "    9     " 

Cartes  do  Visite 1      "    3    " 

Cartes  Postales         lo  chaque 

Cartes  Postales,   en  lots,    non 

adressées 1   par  3  os. 

Catalogues 1      "    3    " 


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TAUX  POUR  TOUS 
AUTRES  PAYS. 

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186 


Oircnlairei  Impriméei 

(b)    ClrcnlaireB  produites  par 

un  procédé  mécanique  .    . . 

Clichés  (Electrotypes) 

Ootes  de  Banquiers,  Courtiers, 

imprimées 

Dessins 

Documents  légaux .     

Echantillons  de  Botanique  et 

d'Entomologie .... 

Echantillons.  

Exposition  (Billets  d'Entrée) 

Epreovei  typographiées 

Feuilles  Tolantes 

Fleur»  nsto  relies  

fermai  imprlmiei  (Papeterie) 

tjralnes . 

Gravures  .... 

Greffes 

Huile 

Lettres  de  Villes  

LETTRES 

'•  recommandées,  5c 

additionnels 

Listes  d'ElecteurB(imprimées) 
Listes  d'Electeurs  écrites  ou 

partiellement  écrites .... . 

Lithographies 

Liquides .    .  

LiyretB  de  Banques 

Livrets  de  Sociétés  de  Cons- 
truction, Prêts  et  Placements 

LlTres  imprimés 

Lorgnons 

Marchandises     

Manifestes  de  Douane 

Manuscrits  de  livres  on  Joui' 

naax  

Musique.. 

"        Livres  d'Instruction 
Pamphlets  .         . 

Papiers  de  Commerce  

Papiers  d'Examen        

Patrons  .    . 

Plans  sans  spécifications  . . . 
Plane  avec  spécifications 
Publications  périodiques. 

Photographies 

Polices  d'Assurance         ..    .. 
Prix  courants  (Imprimés)     . 

Racines 

Rapports  de  Municipalités   . 

Substances  grasses. 

Testaments 

Talons  de  Livres  de  reçus.  . . 
Terres  Microscopes         


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Paquet  Poste. 


Voir  le  elasse. 


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(•)  Un  minimam  d'affranchissement  de  5c  eart  r^quia,  oou- 
rrant  ainsi  10  onces. 

(a)  Un  minimum  d'affranchissement  de  2c  est  reqtdâ,  ©ou- 
vrant ainsi  4  onces. 

(b)  Lorsqn'au  moins  20  copies  sont  mises  à  chaque  foia 
à  la  poste. 

(e)   1  cent  pour  chaque  quatre  once*  ou  fraction*  de  quatre 
onces  additionnelle*. 


1813 

(d)  Les  joTiraaux  ©t  le«  publicatioim  périodiqu«e  puWiés 

au  Canada  pour  la  Grande-Bretagne,  l'Irlande  et  les  colo- 
nies, mentionnés  sous  le  titre  des  Matières  de  2e  classe,  sont 
passibles  du  même  port  et  eoumia  aux  mêmes  règlementÎB  que 
c«ux  pour  le  Cana/da. 


(A)  Papiers  de  commerce;  (B)  Livres;  (C)  EchantillonB 
pour  les  pays  de  l'Union  Postale. 

Les  "Papiers  de  Commerce"  coonprennent  toutes  les  pièces 
ou  doBuments  manuscrits  écrits  ou  dessinés  en  tout  ou  eu 
partie  à  la  main  (excepté  les  lettres  ou  communications  ayant 
le  caractère  d'une  corres.pondance  actuelle  et  personnelle), 
les  pièces  de  procédure,  les  actes  de  tous  genres  dressés  par  les 
officiers  publies,  les  copies  ou  extraits  d'actes  sous  seing 
privé,  les  connaissements,  factures  ou  autres  documenta  d'un 
caractère  mercantile,  les  différents  documents  de  service  dea 
compagnies  d'assurance  ou  autres  compagnies  publiques,  lee 
partitions  ou  feuilles  de  musique  manuscrites,  les  manuscrits 
de  livres  ou  autres  œuvres  littéraires,  et  auitres  pa/piers  de 
même  nature. 

Les  "Imprimés"  comprennent  les  journaux  périodique*, 
les  'lirres  brocbés  ou  reliés,  les  papiers  de  musique,  le»  cartes 
de  visite,  les  cartes- adresse,  les  épreuves  d'imprimerie  avec 
ou  sans  les  manuscrits  qui  s'y  rapportent,  les  gravHje»,  les 
photographies  (sans  verre),  dessins,  plans,  cartes  géograplhi- 
ques,  catalogues,  prosrpectus,  annonces,  avis  et  circulaires  im- 
primés,  gravés  et  lithographies. 

(A  et  B)  Limite  de  poids  et  de  grandeur:  5  Ibs  pour 
le  Royaume-Unis,  24  pouces  de  longueur  et  12  pouces  de  hau- 
teur ou  largeur,  et  4  Ibs  et  6  onces  pour  les  autres  pays  de 
!  'Union  Postale,  13  pouces  de  longueur  et  18  pouces  de  hau- 
teur ou  largeur.  Pour  ceux  ne  faisant  pas  partie  de  l'Union 
Postale,  18  pouces  par  18  pouces  de  largeur  et  de  hauteur. 

(G)  Royaume-Uni:  poids,  5  Ibs;  longueur  2  pieds;  épais- 
seur ou  largeur,  1  pied.  Liïnites  de  pesanteur  et  gran- 
deur pour  les  pays  de  l'Union  Postale,  12  onces;  longueur  1 
pied,  largeur  8  ponces,  hauteur  4  pouces. 

Les  paquets  de  photographies  pour  l'Italie,  pesant  au  delà 
de  3  1-2  onces,  ne  peuvent  être  expédiés  que  comime  colis 
postaux. 


CHARADE  No  9. 

Mon  premier  désigne  une  personne  qui  n'est  point  indiffé- 
rente à  celle  qui  parle. 

Mon  second  change  souvent  en  musique,  et  plus  souvent 
encore  ailleurs. 

Mon  tout  va  et  vient  par  les  caprices  de  la  fortune. 

Voir  réponse,  page  30. 


187 

Obj«t8  recommandés. 

Tout  article  expédié  par  la  malle,  pour  le  Canada,  les  Etats- 
Unis  et  les  pays  de  l 'Union  Postale,  peut  être  enregistré  eur 
paiement  de  5  cents  en  sus  du  port  ordinaire,  et  l'envoyeur 
pourra  s'assurer  un  reçu  de  livraison  de  l'objet  expédié  en 
payant  5  cents  en  bus  de  l'enregistrement. 

Des  objets  de  toute  classe  peuvent  être  recommandés  pour 
le  Canada,  les  Etats-Unis  et  tout  autre  endroit  de  l'Union 
Postale,  et  sur  paiement  d 'un  droit  de  5  cents  en  sus  des  5 
cents  pouj  la  recommandation,  l'envoyeur  peut  obt»niir  un 
avi«  de  réceiption  du  destinat-aÏTe. 


Dédommagement  pour  pertes  d'objets  recommandés. 

(1)  En  cas  de  perte,  dans  le  service  postal,  d'un  objet 
recommandé,  déposé  à  la  poste  au  Canada  pour  être  délivré 
au  Canada,  le  destinataire,  ou  à  la  demande  du  destinataire, 
l'expéditeur,  a  droit  à  un  dédommagement  qui,  dans  nul  cas, 
ne  devra  excéder  vingt-cinq  dollars,  ou  la  valeur  actuelle  de 
l'objet  recommandé  perdu,  quand  la  valeur  de  cet  objet  est 
inférieure  à  vingt-cinq  dollars,  à  condition  que  nulle  autre 
compensation  ou  remboursement  n'ait  été  effectué  pour  cet 
objet. 

(2)  Le  dédommagement  sera  payé,  pourvu  que  la  perte 
de  l'objet  recommandé  soit  signalée  au  département  dans 
l'intervalle  d'une  année  à  partir  de  la  mise  à  la  poste,  sur 
reçu  de  déclarations  assermentées  des  personnes  intéressées 
qui,  au  meilleur  de  leur  connaissance  et  bonne  foi,  établi- 
ront : — 

(a)     que  l'objet  recommandé  a  été  perdu  dans  les  malles; 
(6)     que  la  valeur  du  contenu  était  de  (montant); 
(c)      que  l'ayant-droit  s'appelle  (nom). 

(3)  Aucun  dédommagement  n'est  accordé  pour  un  objet 
recommandé  qui  n'a  pas  été  totalement  perdu  dans  les 
postes. 

(4)  Aucun  dédommagement  n  'est  accordé  pour  un  objet 
dont  le  droit  de  recommandation  n'a  pas  été  acquitté. 


Sur  le  boulevard  Saint-Laurent. 

— Comment  vas-tu  î 

— Très  bien. 

— Qu'est-ce  que  tu  deviens? 

— Toujours  la  même  chose. 

— Qu'est-ce  que  tu  fais? 

— Rien. 

— N'eu  abuse  pas! 


188 


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190 


Maison  Adrien  Maurin 

Fondée  en  1790 

ENCRES,  CIRES,  COLLES,  Etc. 

Produits  d'une  Supériorité  reconnue. 


LA   PERLE    DES    ENCRES 


L'Azuline 

Encre  fixe  Bleu-Noir. 
Dune  jolie  nuance 
bleue  intense  en  écri- 
vant, tournant  de  suite 
au  noir  parfait  sans 
jamais  subir  de  déco- 
loration. 

La 
Syrienne 

Encre  à  Copier  sans  ri- 
vale, d'une  belle  nuance 
violette  en  écrivant, 
donnant  quatre  à  cinq 
bonnes  copies  d'un  seul 
coup  de  presse,  et  deve- 
nant ensuite  très  noire, 
aussi  bien  sur  l'origi- 
nal que  sur  les  copies. 
Cette  encre  copie  plus 
de  six  mois-  après  l'é- 
criture. 


Le 
XIXe  Siècle 

Encre  fixe  Triple- 
Noire.  Inaltérable  et 
très  intense.  Spéciale 
pour  la   Comptabilité. 

La 

Persane 

Instantanément  Noire 
et  Brillante.  Spéciale 
pour  l'Administration. 

La 
Purpurine 

Nouveau  C  .«^  r  m  i  s, 
d'une  nuance  pourpre 
très  vive,  ne  subit 
jamais  d'altération  ;  il 
reste  fluide  jusqu'à  la 
dernière  goutte. 


Carminée,  Bleue,  Verte,  Violette 
et  Blanche. 


Encres  de  Couleurs 

La   SulfOmanganine     Encre  à  marquer  le  linge 

Encres  a  tampon  Anoléiques  ?>"'  vermaion. 


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MONTREAL 

Seuls  Agents  pour  le  Canada. 


J 


191 
LA  LEGENDE  DU  TEEFLE  A  QUATEE  FEUILLES. 


Dans  une  petite  ville  de  Bretagne  vivait  un  orfèvre  nommé 
Yves  Legodee.  C'était  un  artiste  si  habile  que  de  toutes 
parts  on  venait  lui  acheter  ses  bijoux. 

Yves  reçut  un  jour  la  visite  d'un  jeune  prince.  Celui-ci, 
émerveillé  par  les  beaux  bijoux  que  fabriquait  l'orfèvre,  lui 
acheta  un  collier  de  perles  de  grande  valeur. 

Or,  Yves  Legodee  avait  quatre  filles.  Trois  d'entre  elles 
étaient  jolies,  mais  la  quatrième,  peu  favorisée  par  le  sort, 
était  laide  et  contrefaite.  Pour  la  dédommager  un  peu,  son 
père  voulut  qu'en  plus  d'une  dot  égale  à  celle  de  ses  sœurs, 
elle  eût  l'argent  qu'avait  rapporté  la  vente  du  collier. 

Cette  décision  fit  naître  la  jalousie  dans  le  cœur  des  trois 
sœurs  d'Yvette.  Elles  n'en  laissèrent  rien  paraître;  mais 
un  jour  qu'elles  traversaient  la  forêt,  elles  poussèrent  Yvette 
dans  une  cabane  délaissée,  où  elles  l'enfermèrent  et  l'aban- 
donnèrent à  son  sort. 

Yves  se  désespérait  tellement  de  ne  pas  voir  revenir 
Yvette,  qu'on  craignit  pour  ses  jours.  Dans  l'intention  de 
le  consoler,  sa  fille  aînée  lui  mit  entre  les  mains  un  bijou 
que  lui-même  avait  fait  et  qui  représentait  un  trèfle. — Ce 
trèfle,  dit-elle,  n'a  que  trois  feuilles,  comme  à  lui  il  te  reste 
trois  filles. 

Le  jour  de  la  disparition  d'Yvette,  le  jeune  prince  qui 
avait  acheté  le  collier  de  perles  et  qui  se  nommait  Hector 
de  Karnach,  s'aperçut  que  son  collier  avait  disparu.  Il  tra- 
versait la  forêt,  cherchant  partout  l'objet  précieux,  quand 
il  l'aperçut  soudain  à  terre.  Heureux  il  se  baissa  pour  le 
ramasser.     A  ce  moment  une  voix  plaintive  se  fit  entendre. 

S 'étant  approché  d'une  cabane  d'où  partait  la  voix,  il  ap- 
prit de  la  bouche  d'Yvette  la  mauvaise  action  qu'avaient 
accomplie  les  sœurs  de  celle-ci.  Ne  pouvant  la  délivrer  lui- 
même,  il  quitta  la  forêt,  mais  il  s'égara  et  eut  quelque  peine 
à  en  sortir. 

H  parvint  cependant  à  retrouver  son  chemin  et  se  présenta 
chez  Yves  Legodee  auquel  il  annonça  que  sa  fille  était  re- 
trouvée. Fou  de  joie,  Yves  voulut  partir  aussitôt  et  deman- 
da où  se  trouvait  la  cabane. 

— "Je  l'ignore,  dit  le  prince,  mais  j'ai  remarqué  tout  le 
long  du  chemin  des  touffes  de  trèfles  à  quatre  feuilles." 

Y'ves  Legodee  se  mit  en  route  aussitôt.  H  trouva  bientôt 
une  première  touffe  de  trèfles  à  quatre  feuilles,  puis  d'au- 
tres encore  qui  le  guidèrent  jusqu'à  la  cabane  où  gémissait 
la  pauvre  Yvette. 

Ouvrir  la  porte  fut  pour  l'habile  orfèvre  l'affaire  d'un 
instant.  L'on  peut  s'imaginer  la  joie  du  père  et  de  la  fille 
de  se  retrouver  après  une  aussi  pénible  séparation. 

Yvette,  qui  avait  un  cœur  d'or,  pardonna  à  ses  sœurs.  On 
dit  que  la  fée  Belline,  pour  l'en  récompenser,  la  transforma 


192 


lousa 


petit  à  petit  en  une  ravissante  jeune  fille,  et  qu'elle  ép 
le  prince  Hector  de  Karnach. 

C'est,  paraît-il,  depuis  cette  époque  que  le  trèfle  à  quatre 
feuilles  a  la  réputation  de  porter  bonheur. 

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gonune,  pour  Ecoles,  Dessin,  Bureaux,  ArcUtecture,  Topogra- 
phie. Crayons  "Graphite  de  Sibérie",  indispensables  aux 
Sténographes  pour  la  reproduotion  facile  et  rapide  des  signes 
de  ce  système. 

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Crayons  à  copier,  etc.,  etc. 

L'excellence  de  la  qualité  4©  ces  crayons  n'est  pas  surpas- 
sée, et  leurs  prix  relativement  de  bon  marché  défient  toute 
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Seuls  Agents  pour  le  Canada. 


Deux  amis  se  rencontrent. 

— ^Commont,  c'est  toi,  tu  n'es  pas  mort? 

— Pas  le  moins  du  monde! 

— Tu  étais  bien  bas  la  dernière  fois  que  je  t'ai  vu. 

— Oui,  mais  j  'en  ai  rappelé. 

— Comment  as-tu  fait? 

— Je  dois  ça  au  hasard:    mon  médecin  est  tombé  malade. 


193 
IiA  CHARITE. 


Quand  saint  Martin  eut  coupé  son  manteau 
Et  que  le  pauvre  en  eut  pris  la  moitié, 
Le  pauvre  saint,  de  par  toute  sa  peau. 
Avait  si  froid  que  c'en  était  pitié. 

Satan  criait:  "Je  veux,  coûte  que  coûte, 
"Que  saint  Martin  regrette  sa  sottise!" 
Le  saint  chantait  et  poursuivait  sa  route. 
Tant  que  le  diable  envoya  de  la  bise. 

Soufflant,  sifflant,  le  vent  le  déchirait 
Des  yeux  au  ventre  et  du  col  aux  talons; 
Mais  saint  Martin  n'avait  pas  de  regret, 
Tant  que  Satan  lui  jeta  des  grêlons. 

Ils  tombaient  durs  et  drus  à  n'y  pas  croire; 
Le  saint  disait:  "Il  grêle  sur  ma  tête;" 
Mais  de  sa  cape  il  n'avait  plus  mémoire. 
Tant  que  Satan  fit  neiger  la  tem,pête. 

"Je  veux  qu'il  pense  à  son  manteau  perdu!" 
Satan  fit  tant  de  neige  et  de  brouillard 
Qu'enfin  le  saint  se  disait:  "J'aurais  dû 
"Donner  ma  cape  entière  au  bon  vieillard." 

Les  oiseaux  morts  de  froid  gelaient  sur  place. 
"Je  veux  qu'il  tombe  et  que  sou  cheval  crève, 
"Et   saint   Martin    dormira  sur   la  glace!" 
Le  saint  tomba,  dormit,  et  fit  un  rêve: 

L'Enfant  Jésus,  au  mUieu  des  élus, 
S'enveloppait,  avec  un  air  vainqueur. 
Du  pan  de  drap  que  le  saint  n'avait  plus, 
Et  saint  Martin  eut  chaud  dans  tout  son  cœur. 

E.  Harancourt. 


LOGOGKIPHE  No  5. 

Lecteur,  sur  tous  mes  pieds  je  ne  suis  qu'une  erreur. 

Si  tu  m 'êtes  la  queue,  ce  qui  te  reste  exprime 

Un  sentiment  qu'on  a  pour  un  homme  sans  cœur; 

C'est  le  contraire,  enfin,  d'un  sentiment  d'estime. 

Si  de  ma  tête  aussi  tu  fais  suppression, 

Je  signifie,  lecteur,  que  l 'on  est  sous  le  charme, 

Qui  peut  nous  entraîner  jusqu'à  la  passion 

Et  nous  faire  plus  tard  verser  plus  d  'une  larme. 

Voir  réponse,  page  44. 


194 

Cour  Criminelle 


Chefs-lieux 


Arthabaska  . . .  Arthabaska 

1 
Beauce St-Joseph. . 


Termes 


Greffiers  de  la  Cour 


22  octobre  chaque  année  . .  P .  -H .  Côté 

20  mars A'ézina  &  Ferron 

Beauharnois  ..IValleyfield    '1er  février    S. -A.  Brodeur 

Bedford ;Sweetsburg 1er  lundi  d'octobre Léonard  &  Noyés 


Chicoutimi 


Percé 

New-Carlisle 


Chicoutimi 

Gaspé 

Iberville St-Jean 

Joliette Joliette 

Kamouraska. . 
Montmagny. . . 


Fraserville . . . 
Montmag^nj'.  . 


Montréal.  . 
Ottawa. . . , 

Québec 

Richelieu. 

Rimouski. 


Montréal.. 

HuU 

Québec. . . . 
Sorel 

Rimouski . . 


22  janvier F.-X.  Gosselin 

15  octobre    Alph .  Garneau 

20 janvier    IG.-F.  Maguire 

22  octobre ;  Alphonse  Morin 

15  septembre  chaque  annéelDucharme  &  Rivest 

5  décembre l^  "^  '  P^'^^*'^"" 

5  avril A.-J.-C.  Beaubien 

1  mars.l  juin,  10  sept. ,2  nov.  Sicotte&Lafontaine 

6  mars Grondin  &  Kearney 

10  avril  et  10  octobre Pouliot  &Chênevert 

14  janvier  


Saguenay. . . 
St-François  . 
St-Hyacinthe.. 
Terrebonne. .  . . 
Trois-Rivières. 


Murraj-Bay  . . . . 

Sherbrooke 

St-Hyarinthe. .  . . 
Ste  Scholastique. 
Trois-Rivières. . . 


22  mars. 


4  juillet 

1er  octobre 


19  juin.  ... 
10  janvier  . 
1er  mars. . 


Cardin  & 

de  Graodpré 

Letendre  & 

Chamberland 

J.-A.  Martin 

G.-L.  de  Lottinville 

Roy  &  Beauregard 

Grignon  &  Fortier 

Alfred  Désilets 


Au  café. 

— Garçon,   regardez   donc   comme   le   malaga   que   voua   me 
versez  est  trouble. 

Le  garçon,  froidement: 

— L'Espagne  est  si  agitée  en  ce  moment! 


Que  de  gens  resteraient  muets  s'il  leur  était  défendu  de 
dire  du  bien  d'eux-mêmes  et  du  mal  d 'autrui! 


195 

CoLR  Slpérielre 


Juges 


Salaire 


L'hon.  sir  F.  Langelier,  cf.    SS.TOO 

F.-X.   Lemieux....  7.000 

"       J.-C.  McCorkiU...  7.000 

"       Albert  Malouin....  7.000 

"        L.-J.  Cannon 7.000 

sirM.-M.Tait.fAc/.'  8,000 

C.-P.  Davidson..   .  7.000 

Louis  Tellier  ....    !  7,000 

"       J.-S.  Archibald        t  7.000 

S.  Pagnuelo.     ...    '  7,000 

T.-H.  Fortin  I  7,000 

'        John  Dunlop  ....    ,  7,000 

"       Eug-.  Lafontaine..  7,000 

"        N.  Charbonneau.. .  7,000 

"        Ed.Guerin    1  7.000 

"       H.-C.St-Pierre....  7,000 

"        Chs-C.deLorimier.'  7,000 

J -E.  Robidoux....!  7,000 

Phil.  Oemers..    ..   [  7,000 

C.  Archer   I  7,000 

"    R.-.\.-E.Gre  nshields'  7,000 

'•        C.  Laurendtrau 7.000 

R.-S.Cooke 5.000 

"        F. -S.  Tourigrny...  5,000 

M.  Hutchinso.i 5.000 

"        Art.  CUobensky ....  5,000 

"        H.-C,  Pelletier  5,000 

"        L.-N.  Champagne.  5,000 

P.-G.  Martineau,.  5.000 

W  -W.  Lynch 5,000 

A.-A.  Bruneau  ...  5.000 

Bl.  Letellier     1,500 

i 

"       Aug.  Tessier     . .  4,500 

L.-R.  Roy 1  5,000 

F.-O.  Dugas  .    ..  '  5,000 

W.  Mercier \  5,000 

D.  Monet |  5.000 

C.  Pouliot 5,000 

"        Ernest  Cimon i  5,000 


RÉSIDENCE 


Québec. 


-  Montréal. 


Districts 


Québec 


Montréal 


Trois-Riviéres 


\^Troi*- 

I       Rivières. 

\  : 

VSherbrooke  . .  St-Frant;ois 


[Québec 

HuU 

St-Hyacinthe  . 

Knowlton 

Sorel     

St-Frs 

j  de  Beauce. . . 
[Xew-Carlisle.. . 
'Rimou«ki    . . .. 

Joliette 

Valley  fie' d. .  . 
Saint-Jean  . .  . . 

jFraserville 

IQuébec 


Beauce  et  Montmagny      ^-' 

Ottawa 

St-Hyacinthe 

Bedford 

Richelieu 

Saguenay   et  Chicoutimi 

Gaspé 

Rimouski 
.  Jolietle 
.  Beauharnois 
.  Iberville 

.\rth.ibaska 
,  Kamouraska 


Apprends  par  exemple  d 'autrui  ce  que  tu  dois  faire  et  ce 
que  tu  dois  éviter.  La  conduite  des  autres  noua  sert  de  leçon. 


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198 

OOUS  BUFKBME  DU  CANADA. 
(Siège  ft  Ottawa). 


La  plus  haute  cour  en  Canada  est  connue  sous  le  nom  de 
GouT  Suprême  du  Canada.  Elle  exerce  aussi  une  juridiction 
d'appel  dans  tous  les  cas  d'élections  contestées  et  peut  faire 
un  «xamen  et  un  rapport  sur  tout  bill  privé  ou  sur  toute  pé- 
tition demandant  l'adoption  d'un  bill  privé  ou  requête.  Elle 
a  juridiction  dans  tous  les  cas  de  contestation  entre  les  pro- 
vinces et  la  Puissance  du  Canada  et  entre  les  provinces  elles- 
mêmes,  à  la  condition,  toutefois,  que  la  Législature  adopte 
un  acte  accordant  telle  juridiction. 

La  Cour  Suprême  est  composée  d'un  juge  en  chef  et  de  cinq 
juges  puînés.  On  peut  toujours  en  appeler  de  la  décision  de 
la  Cour  Suprême,  excepté  dans  les  cas  criminels,  au  comité 
judiciaire  du  Conseil  privé  en  Angleterre,  la  plus  haute  cour 
de  l'Empire;  dans  ces  cas,  les  jugements  sont  toujours  dé- 
cisifs.   

L'hon.  sir  Chs.  Fitzpatrick,  juge  en  chef  ($10,000). 
Juges  puînés,  ($9,000  chacun). 
L'hon.  Désiré  Girouard.  r Régistraira, — 

'  '     sir  L.  H.  Davies,  K.C.M.G.  E.-E.  Cameron,  CE, 

"     John  Idington,  < 

'  '     Lyman-P.  Duff,  Rapporteur, — 

"     Francis-Alex.  Anglin.  V     C.-H.  Masters. 

JXJDIOATUEE  DE   LA  PEOVINOB  DE   QUEBEC. 
Conr  du  Baac  du  Bol. 

L'hon.  sir  L.-A.  Jette,  juge  en  chef,  ($8,000). 
L'hon.  N-W.  Trenholme  |  j^  .^,     fh'hon     K.    Archam- 

"     J.  Lavergne,  V      fii7nr\n\      i      heault. 

"     A.-G.  Cross.  J     ^'000)-     \     "       H.-G.  Carroll. 

OOUB  DE  OIEOUIT  DE  LA  PROVINCE  DE  QUEBEC. 

District  d'Arthabaska.  —  Siège  à  Arthabaska.  tous  les  mois 
au  choix  du  juge,  sauf  juillet  et  août.  A  Inverness  et  à 
Drummondville,  4  fois  par  année. 

District  de  Beauce.  —  Siège  à  Saint-Joseph  de  la  Beauce,  du 
20  au  21  de  chaque  mois,  sauf  avril,  juillet  et  août.  A 
Salnte-Hénédine,  le  14  mai  et  22  novembre.  A  Lambton, 
le  23  janvier,  juin  et  septembre.  A  Lac  Mégantic,  le  25 
janvier,  juin  et  septembre. 

District  de  Beauhamois.  —  Siège  à  Valleyfield,  du  10  au  12 
des  mois  de  janvier  et  septembre;  du  8  au  9  mars,  juin  et 
octobre;  du  1er  au  3  avril,  mai  et  décembre;  du  2  au  4  no- 
vembre. A  Sainte-Martine,  pour  le  comté  de  Châteauguay, 
du  5  au  6  mars,  juin  et  octobre.  A  Huntingdon,  pour  le 
comté  de  Huntingdon,  du  1er  au  4  mars,  juin  et  octobre. 


199 

District  de  Bedford.  —  Siège  à  Sweetiburg,  le  deuxième  lun- 
di et  les  quatre  jours  juridiques  suivants  de  chaque  mois, 
sauf  juillet  et  août.  A  Waterloo,  pour  le  comté  de  Shef- 
ford,  les  26,  27  et  28  janvier,  avril,  juin  et  octobre.  A 
Knowlton,  pour  le  comté  de  Brome,  les  28  et  29  mars,  mai, 
septembre  et  décembre.  A  Bedford,  pour  le  comté  de  Mis- 
sisquoi,  les  26  et  27  février,  mai,  septembre  et  novembre. 
A  Fambain,  pour  le  comté  de  Missisquoi,  les  29  et  30  jan- 
vier, avril,  juin  et  octobre. 

District  de  CMcoutimi.  —  Siège  à  Chicoutimi,  le  2e  mardi  de 
chacun  des  mois  de  janvier,  mars,  mai,  juin,  octobre  et  dé- 
cembre. A  Eoberval,  le  lundi,  suivant  l'époque  fixée  ci- 
dessus  pour  Chicoutimi,  de  chacun  des  mêmes  mois  de  jan- 
vier, mars,  mai,  juin,  octobre  et  décembre. 

District  de  Gaspé.  —  Siège  à  Percé,  pour  le  comté  de  Gaspé, 
du  2.5  au  28  janvier,  du  3  au  6  février,  du  26  au  31  mai,  et 
du  10  au  15  octobre.  A  Sainte-Anne-des-Monts,  du  1er  au 
8  mars.  A  Rivière-au-Renard,  du  16  au  21  juillet,  du  18 
au  21  septembre.  A  Amherst  (Iles  de  la  Magdeleine),  du 
27  juin  au  26  juillet,  du  23  août  au  1er  septembre.  A  New- 
Carlisle,  pour  le  comté  de  Bonaventure,  du  11  au  14  jan- 
vier, du  10  au  14  juin  et  du  27  an  30  septembre.  A  Carie- 
ton,  du  12  au  20  février,  du  26  au  28  juillet  et  du  3  au  5  no- 
vembre. A  Matapédia,  du  22  au  25  février,  du  30  juillet 
au  1er  août  et  du  S  au  10  novembre. 

District  d'IbervUle.  —  Siège  à  Saint-Jean,  les  3  jours  juri- 
diques, samedis  exceptés,  qui  suivent  le  9  de  chaque  mois, 
sauf  janvier,  juillet,  août  et  septembre.  Pour  le  comté 
d'Iberville,  à  Iberville,  le  15  des  mois  de  février,  mai  et 
octobre.  Pour  le  comté  de  Napierville,  à  Napierville,  le 
17  des  mois  de  février,  mai  et  octobre. 

District  de  JoUette.  —  Siège  à  Joliette,  lee  mercredi,  jeudi 
et  vendredi,  suivant  le  terme  de  la  Cour  Supérieure,  à  cha- 
que mois.  A  Berthier,  le  3e  mardi  qui  suit  le  1er  lundi  de 
chaque  mois.  A  l'Assomption,  les  3e  jeudi  et  vendredi  qui 
suivent  le  1er  lundi  de  chaque  mois.  A  Salnt«-Jalienne, 
pour  le  comté  de  Montcalm,  le  4e  mardi  qui  suit  le  l«r 
lundi  de  chaque  mois.     Les  mois  de  juillet  et  août  exceptée. 

District  de  Kamouraska.  —  Siège  à  Fraserville,  les  Se  lundi 
et  mardi  de  janvier,  avril  et  septembre;  les  3e  lundi  et 
mardi  de  juin.  A  Saint-Jean-Baptiste  (Ile-Verte),  du  11 
au  13  février,  juin  et  octobre.  A  Kamouraska  (village), 
du  15  au  17  février,  juin  et  octobre. 

District  de  Montmagny.  —  Siège  à  Montmagny,  les  4  et  5 
de  chaque  mois,  sauf  janvier,  juillet,  août  et  septembre. 
A  Salnt-Bapliaël,  pour  le  comté  de  Bellechasse,  les  1er  fé- 
vrier, avril  et  octobre.  A  Saint-Jean  Port-Joli,  pour  1« 
eomté  de  l'Ielet,  les  6  février,  avril  et  octobre. 


200 

District  de  Montréal.  —  Siège  à  Montréal,  du  1er  au  20  in- 

clusiYement  de  chaque  mois,  sauf  juiEet  et  août. 

District  d'Ottawa.  —  Siège  à  HuU,  du  25  au  28  de  chaque 
mois,  sauf  juillet  et  août.  A  Papineauville,  du  5  au  9  fé- 
vrier, du  11  au  15  mai  et  du  6  au  10  octobre. 

District  de  Québec.  —  Siège  à  Québec,  sauf  les  4  derniers 
jours  juridiques  de  chaque  mois  et  le  samedi,  tous  les  au- 
tres jours  juridiques  des  mois  de  février,  mars,  avril,  mai, 
juin,  octobre  et  novembre;  les  jours  juridiques  suivant  le 
9  de  janvier  et  septembre,  et  ceux  précédant  le  21  de  dé- 
cembre. 

District  de  Bichelieu.  —  Siège  à  Sorel,  du  13  au  15  de  fé- 
vrier, mars,  avril,  mai,  juin,  octobre,  novembre  et  décem- 
bre, et  du  17  au  19  septembre.  A  Verchères,  pour  le  comté 
de  Verchères,  du  11  au  13  janvier,  du  17  au  19  février, 
mars,  mai,  juin,  octobre  et  novembre,  les  20  et  21  septem- 
bre. A  Saint-François  du  Lac,  pour  le  comté  d'Yamaska, 
les  26  et  27  des  mois  de  février,  mars,  mai,  juin,  septem 
bre  et  octobre. 

District  de  Kimouski.  —  Siège  à  Bimouski,  les  lundi,  mardi, 
mercredi  et  jeudi  de  la  troisième  semaine  d'octobre;  les 
vendredi  et  saoïedi  de  la  deuxième  semaine  des  mois  de 
février,  mars,  avril,  mai,  juin,  novembre  et  décembre. 
A  Saint-Jérôme  de  Matane,  du  19  au  21  juin  et  du  7  au  9 
octobre. 

District  de  Saguenay.  —  Siège  à  Saint-Etienne  de  la  Malbaie, 
du  14  au  16  février,  du  22  au  24  juin,  du  1er  au  3  septem- 
bre, du  20  au  22  octobre.  A  Baie  Saint-Paul,  pour  le  comté 
de  Oharlevoix,  du  11  au  13  février,  du  20  au  22  mai  et  du 
1er  au  3  octobre. 

District  de   Saint-FraMçois.   —   Siège   à   Sherbrooke,   le   1er 

mardi  et  les  2  jours  suivarfts  de  chaque  mois,  sauf  juillet 
et  août.  A  Stanstead,  du  18  au  20  février,  juin  et  octobre. 
A  Coaticook,  du  22  au  24  février,  juin  et  octobre,  A  Dan- 
ville,  du  21  au  23  janvier,  mai  et  septembre.  A  Cookshire, 
pour  le  comté  de  Compton,  le  25  janvier,  mai  et  septem- 
bre. A  Richmond,  du  18  au  20  janvier,  mai  et  septeonbre. 
A  Ham  Sud,  pour  le  comté  de  Wolfe,  du  15  au  17  février, 
juin  et  octobre.  A  Lac  Mégantic,  le  3  de  février,  mai  et 
le  15  octobre. 

District  de  Saint-Hyacinthe.  —  Siège  à  Saint-Hyacinthe,  les 
2  premiers  jours  juridiques  de  chaque  mois,  sauf  janvier, 
juillet,  août  et  septembre.  A  MarieviUe,  pour  le  comté  de 
Rouville,  les  25  et  26  de  février,  avril,  juin,  octobre  et  26 
décembre.  A  Acton,  pour  le  comté  de  Bagot,  les  27  et  28 
février,  avril,  juin,  octobre  et  décembre. 


201 

District  de  Terrebonne.  —  Siège  à  Sainte-Scholastique.  les 
premiers  jeudi  et  vendredi  de  février,  avril,  juin,  octobre 
et  novembre.  A  Saint-Jérôme,  pour  le  comté  de  Terre- 
bonne,  les  deuxièmes  mercredi,  jeudi  et  vendredi  de  fé- 
vrier, mars,  avril,  juin,  octobre  et  novembre.  A  Lachute, 
pour  le  comté  d 'Argenteuil,  le  deuxième  lundi  de  février, 
avril  et  octobre. 

District  des  Troii-Eivières.  —  Siège  aux  Troia-Eivières,  du 
13  au  15  de  chaque  mois,  sauf  janvier,  juillet  et  août.  A 
Louiseville,  pour  le  comté  de  Maskinongé,  le»  1er  et  2  de  fé- 
vrier, avril,  juin,  octobre  et  décembre.  A  Nicolet,  pour  le 
comté  de  Nicolet,  les  10  et  11  de  février,  avril,  juin,  octo- 
bre et  décembre.  A  Grand 'Mère,  pour  le  comté  de  Cham- 
plain,  les  6  et  7  de  février,  juin  et  octobre. 


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entière  satisfaction. 


A  PROPOS  DES  CHAUVES. 


Un  savant  allemand  a  entrepris  de  réhabiliter  les  chauves. 
Pour  les  consoler  sans  doute  de  leur  malheur,  il  leur  donne  à 
entendre  que  n'est  pas  chauve  qui  veut,  et  que  c'est  un  signe 
d'intelligence. 

Pour  nous  convaincre,  il  cite  l'exemple  qu'il  prend  au 
règne  animal.  "Voyez  le  mouton,  dit-il;  sa  force  de  pensée, 
au  lieu  de  percer  le  crâne,  s'émousse  dans  un  flot  de  laine 
bouclée;  là  grossièreté  obtuse  de  l'ours  s'encrasse  dans  les 
poils  de  sa  fourrure;  mais  les  bêtes  intelligentes,  c'est  le 
chauve  serpent,  c'est  l'éléphant  à  la  peau  nue,  c'est  le  vau- 
tour qui  n'a  pas  de  plumes,  du  moins  au  cou." 

Le  savant  dit  encore:  "Les  sommets  des  montagnes  éle- 
vées ne  sont-ils  pas  dénudés,  tandis  que  les  hauteurs  médio- 
cres se  couvrent  d 'herbes!" 

Chauves,  consolez-vous! 


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Inspecteur  des  Bureaux:   L.-P.  Duhamel,  L'Assomption. 

Par  proclamations  du  Lieut.-Gouverneur  et  publiées  dans 
la  "Gazette  Officielle"  de  Québec,  les  bureaux  d'enregistre- 
ments qui  suivent  sont  maintenant  régis  d'après  les  disposi- 
tions de  l'Acte  de  Québec,  57  Victoria,  chapitre  41,  savoir: 
—  Hoohelaga  et  Jacques-Cartier,  Montréal-Est,  Montréal- 
Ouest,  Québec,  Saguenay,  Ile  d'Orléans. 

Par  proftlamaAion  du  Lieutenant- Gouverneur  publiée  dans  la 
"Gazette  Officielle"  de  Québec,  en  date  du  2  juillet  1904,_leB 
bureaux  d'enregistrement  de  Hocbelaga  et  Jacques-Cartier, 
Montréal-Eet  et  Montréal-Ouest,  d'âpre  les  dispoeitione  de 
a  'Acte  de  Québec,  4,  Edouard  VII,  cb*pitre  44,  fejmenit  dia- 
que  jour,  les  dimanchee  et  fêtes  d 'o-bdlgaition  exceptés,  à  3 
h.  p.  m. 


805 

"L'Association  des  Régistrateurs  de  la  Province  de  Qué- 
bec", fondée  en  1884,  se  compose  de  55  Régistrateurs  dési- 
gnés par  un  astérique  (*)  au  tableau  ei-dessus.  Ses  officiers 
pour  l'année  1909-1910  sont:  MM.  P.  Contant,  président; 
W.-H.  Léonard,  vice-président;  E.  Lalonde,  secrétaire;  A. 
Chauret,   trésorier;    J.-P.   Carreau,  régisseur. 

Le  but  principal  de  cette  association  est  l'étude  des  lois 
sur  l'enregistrement,  l'esprit  de  corps  et  d'uniformité  dans  la 
pratique,  et  par  ce  moyen,  une  diminution  de  60  p.  c.  dans  le 
coût  des  primes  d'assurance,  de  garantie,  pour  chaque  mem- 
bre de  cette  association  seulement. 


PROPRIETAIRES  DE  CHEVAUX 


Pour  conserver   vos  che- 
vaux en  bonne  santé  et  pour 
les  guérir  de  laToux,  duSou- 
fle,  etc.,   ayez  toujours  à  la 
portée  de  la  main  une  bou- 
_   teille  de  VIGORA  ;  le  spécifi- 
M   que  reconnu  sans  rival  pour 
toutes  les  maladies  du  cheval. 
Des  centaines  et  des  centaines  de  guérisons  ac- 
complies à  l'aide  de  ce  puissant  remède. 

Demandez  circulaires  à 

J.-B.  MORIN,  Pharmacien, 
318^,  Rue  St-Joscph,        -        -         QUEBEC 


ENIGME  No  8. 

Enoncez  trois  lettres  de  l'alphabet,  et  vous  aurez  le  mot  de 
cette  énigme: 

C'est  la  solitude  animée. 
Loin  des  cités,  une  cité. 
Un  petit  monde  où  la  pensée 
S'enflamme    et  devient  charité. 

Voir  réponse,  pag«  46. 


20f 

IiOIS  DE  CHASSE  ET  DE  PECHE  POUE  LA  PROVINCE 
DE  QUEBEC 

1,  GEORGE  V,  CHAPITRE  18. 

Loi  amezLdajit  la  Loi  de  la  chass*  de  Québec. 

("Sanctionnée  le  4  juin  1910"). 

AA  MAJESTE,  de  l'aivia  ot  du  c(>n«e.ntemen)t  du  Ooii«eil 
iégislatdf  ©t  de  l'Assemblée  législative  d©  Québec,  décràte  ce 
qui  suit  : 

1.  L'article  1399  des  Statuts  refondus,  teJ  qu'édicté  par  la 
loi  62  Vict<vria,  chapitre  24,  section  1,  et  amendé  par  lee  lois 
2  Edouard  VII,  chapitre  14,  section  1;  3  Edouard  Vil,  cha- 
pitre 23,  section  2,  et  8  Edouard  VU,  ohapitre  19,  secition  2, 
est  de  noureau  amendé  en  en  remplaçant  le  paragraphe  1  par 
le  suivant: 

"1.  Le  castor  en  aucun  temps  jusqu'axi  premier  novembre 
1912  pour  la  zone  No  1,  et  après  cette  date,  entre  le  premier 
jour  d'avril  et  le  premier  jour  de  novembre  de  chaque 
année.  '  ' 

2.  L'article  1400  des  Statuts  refondus,  tel  qu'édicté  pax  la 
loi  62  Victoria,  chapitre  24,  section  1,  et  amendé  par  les  lois 
1  Edouard  VU,  chapitre  12,  section  2;  2  Edouard  VII,  cha- 
pitre 14,  section  2;  3  Edouard  VII,  chaipifcre  23,  Siection  3,  et 
6  Edouard  VII,  chapitre  19,  section  3,  est  de  noureau  amendé 
en  insérant,  après  le  mot:  "espèce",  dans  la  deuxième  ligne 
du  paragraphe  "b",  le  mot:  "excepté". 

3.  L'article  1400a  des  Statuts  refondus,  tel  qu'édicté  par 
la  loi  1  Edouard  Vn,  chapitre  12,  section  3,  ©t  remplacé  par 
les  lois  3  Edouard  Vil,  chapitre  23,  section  4,  et  6  Edouard 
VU,  chapitre  19,  section  4,vest  de  nouveau  remplacé  par  le 
suivant  : 

"140Oa.  H  est  défendu  d'acheter  ou  de  vendre,  d'exposer 
en  vente  ou  d'avoir  eu  sa  possession,  avec  l'intention  de  la 
vendre,  aucune  perdrix  grisie  ou  de  savane,  avant  le  ppemier 
jour  d'octobre  1912. 

Toute  livraison  de  telle  perdrix  faite  autrement  qu'à  titre 
purement  gratuit  constitue  une  vente,  ©t  toute  acceiptation 
de  telle  perdrix  autrement  qu'à  titre  purement  gratuit  cons- 
titue un  achat,  dans  le  sens  de  cette  disposition. 

Si  une  telle  perdrix  est  trouvée  en  la  possession  d'un  ©om- 
merçant  ou  d'urne  personne  vendant  ou  ayant  en  sa  posses- 
sion, pour  des  fins  de  vente,  des  denrées  ou  des  produits,  la 
preuve  que  ce  ceosamerçant  ou  cette  personne  n'a  pas  cette 
perdrix  en  sa  possessioji  avec  l'intention  de  la  readre,  eet  à 
la  charge  iu  coanmer^nt  ou  de  la  personne  qui  l'a  en  sa  pos- 
session. 


207 

Tout©  contravenition  aui  disposition*  du  présent  aitiele 
rend  celui  qui  en  est  trouvé  coupable  passible,  pour  une  pre- 
mière infraction,  j  'une  amende  de  $2.00  au  plus,  et  de  $1.00 
!tu  moins,  et  des  dépens,  par  chaque  tête  de  perdrix;  pour 
une  deuxième  infraction,  d'une  amende  de  $10.00  au  plus  et 
de  $5.00  au  moins  par  chaque  tête;  pour  une  troisième  in- 
fraction et  toute  récidive,  de  la  même  amende  que  pour  la 
deuxième  infraction,  et  d'un  emprisonnement  de  trente  jours 
au  moins  et  de  trois  mois  au  plus,  a^'ec  dépens  dans  tous 
les  cas." 

4.  L'article  1401a  des  Statuts  refondus,  tel  qu'édicté  par 
la  loi  62  Victoria,  chapitre  24,  section  1,  est  amendé  en  7 
ajoutant  l'alinéa  suivant: 

"Cependant,  lorsqu'il  s'agit  de  l'orignal,  du  caribou  et  du 
chevreuil,  le  propriétaire,  possesseur  ou  fermier,  sera  tenu  de 
produire,  dans  les  quinze  jours  qui  suivront  le  joiir  où  il 
aura  chassé,  tué,  pris  ou  détruit  auciin  de  ces  animaux,  une 
déclaration  solennelle  au  département  de  la  colonisation,  des 
mines  et  des  pêcheries,  attestant  que  les  susdits  animaux 
causaient  ou  menaçaient  sérieiisement  de  causer  des  domma 
ges  aux  biens  meubles  et  immeubles." 

5.  L'article  suivant  «?t  inséré  dans  lee  Statuts  refondus 
après  l 'article  1402c,  tel  qu  'édicté  par  la  loi  6  Edouard  VIT, 
chapitre  19,  section  8: 

"1402d.  Les  chefs  d'exploitation  de  bois,  lea  entreiprenetiTe 
et  sous-entrepreneurs  de  coupe  de  bois  seront  tenus  responsa- 
bles de  toutes  violations  de  la  loi  de  la  cha«se  concernant 
l'orignal,  le  caribou  ert  le  clievreuil,  commises  par  les  hom- 
mes sous  leur  contr&le. 

Cependant,  cette  responsabilité  n'est  pas  encourue  si  la 
personne  qui  y  est  assujettie  prouve  qu'elle  n'a  pu  empêcher 
les  faits  reprochés.  '  ' 

6.  L'article  1407  des  Statuts  refondus,  tel  qu'édicté  par  la 
loi  62  Victoria,  chapitre  24,  section  1,  et  remplacé  par  la  loi 
6  Edouard  Vil,  chapitre  19,  section  12,  est  de  nouveau  rem 
placé  par  le  suivant: 

"1407.  Toute  personne  trouvée  coupable  d'avoir  eu  ou 
d'avoir  actuellement  en  sa  possession,  en  sa  garnie,  ou  sous 
ses  soins,  les  objets  ainsi  confisqués  ou  passibles  de  l'être, 
est,  dans  chaque  cas,  passible  d'une  amende  de  paa  moins  de 
ringt-cinq  piastres,  mais  de  pas  plus  de  deux  cents  piastres, 
pour  la  première  offense  ;  pour  la  deuxième  offense,  de  pas 
moins  de  cinquante  ert  de  pas  plus  de  cinq  cents  piastres,  et  à 
défaut  de  paiement  immédiat,  à  un  emprisonnement  de  pas 
moins  d'un  mois  et  de  pas  plus  d'un  an  dans  la  prison  com 
mune  du  district  dans  les  limites  duquel  la  contravention  a 
eu  lieu  ou  la  «dsie  «t  la  conflacation  ont  été  opérées,  avec  dé- 
pens dans  tous  les  cas. 


Z08 

n  est  disposé  de  &»tt>e  «.Hi«ade  tel  que  prôsonùt  par  i'ftrtiole 
1410.  '  ' 

7.  L'aiitiele  1410  des  Statut»  refondua,  tel  qu'édicté  p*r  la 
loi  62  Victoria,  chapitre  24,  section  1,  ©t  remplacé  par  ia  loi 
6  Edouard  Vil,  chapitre  19,  eection  16,  est  amendé  en  y  ajou- 
tant l 'aliniéa  suivant  : 

"1/68  chefs  d'esploitation  de  bois,  les  entPepremeuiB  et 
sous-entrepreneurs  de  coupe  de  bois  mentionnés  dans  l'article 
1402d  tombent  sous  le  coup  de  cet  article  dans  la  mesure  y 
indiquée.  '  ' 

8.  La  présente  loi  entrera  en  vigueur  le  jour  de  sa  sanc- 
tion. 

LOI  DE  CHASSE  DE  QUEBEC 

La  province  de  Québec  est  divisée  en  deux  zones  appelées 
respectivement  Zone  No  1  et  Zone  No  2. 

La  Zone  No  1  comprend  toute  la  province,  moins  cette  par- 
tie des  comtés  de  Chicoutimi  et  de  Saguenay,  à  l'est  et  au 
nord  de  la  rivière  Sa^uenay, 

La  Zone  No  2  comprend  cette  partie  des  comtés  de  Chicou- 
timi et  de  Sa^uenay,  à  l'est  et  au  nord  de  la  ri-vièire  Sa- 
guenay. 

DES  PEOHIBITIONS  DANS  I.A  ZONE  No  1. 

lo   Ongual,  Chevreuil  et  Caribou, 

"1396.     Prohibition  de  chasser; 
Il  est  défendu: 

1.  Le  chevretiil  et  l'orignal; 

De  chasser,  tuer  ou  prendre  le  chevreuil  et  l'orignal,  emtre 
le  premier  jour  de  janvier  et  le  premier  jour  de  septembre  de 
chaque  année;  sauf  dans  les  comtés  d'Ottawa  et  de  Pontiac, 
où  il  est  défendu  de  les  chas»er,  tuer  ou  prendre,  entre  le  pre- 
mier décembre  d'une  année  et  le  premier  octobre  de  l'année 
suivante  : 

2.  Le  caribou; 

De  chasser,  tuer  ou  prendre  le  caribou,  entre  le  premier 
jour  de  février  et  le  premier  jour  de  septembre  de  chaque 
année  ; 

3.  CMeus  pour  cbasser  l'orignal,  etc.    Exceptions; 

De  se  servir  de  chiens  pour  chasser,  tuer  ou  prendre  l'ori- 
gnal, le  caribou  ou  le  chevreuil;  mais  il  est  permis  de  chas- 
ser, tuer  ou  prendre  ainsi  le  chevreuil  (red  deer)  depuis  le 
vingt  octobre  jusqu  'au  premier  novemibre  de  ©li<aque  année; 


209 

i.  BAvages,  etc.; 

De  chasser,  tuer  oa  prendre  l'orignal  ou  le  clievreuil  dans 
les  "ravages"  d'hiver  ("yarding")  de  ces  animaux  ou  en 
profitant  de  la  croûte  de  la  neige   ("crusting")  ; 

6.  Faons; 

De  chasser,  tuer  ou  prendre,  en  quelque  tempe  que  ce  eoit, 
des  faons  ou  broquarts,  c'eat-à-dire  les  petit*,  jusqu'à  l'âge 
d'un  an,  des  animaux  mentionnés  dans  les  paragraphe»  1  et  2 
de  cet  article; 

6.    Femelle  de  l' orignal; 

De  ehiisser,  tuer  ou  prendre  en  quelque  temps  que  ce  soit, 
la  fiemelle  de  l'orignal.  (S.  E.  Q.,  1396;  52  Y.,  ch.  19,  art  1; 
59  V.,  oh.  20,  art.  1;  3  Ed.  VH,  ch.  23,  art.  1.) 

"1397.    Transport  de  l'orignal,  etc.,  prohibé. 

11  est  défendu  aux  compagnies  de  chemina  de  fer,  de  ba- 
teaux à  vapeur  et  autres,  ainsi  qu'aux  rouliera  publics,  de 
transporter  ou  d'avoir  en  leur  possession  l'orignal,  le  caribou, 
le  chevreuil,  en  tout  ou  en  partie,  on  la  chair,  la  tête  et  la 
peau  verte  d 'aucun  de  ces  animaux,  à  moine  qu  'il  n  'y  eoit 
attaché  un  coupon  ("tag")  émis  par  le  département  de  la 
Colonisation,  des  Mines  et  des  Pêcheries,  autorisant  ce  traitô- 
port." 

2.  Id.  après  les  15  premiers  jours  de  la  proMbitlan. 

D  est  défendu  aux  compagnies  de  chemins  de  fer,  de  ba- 
teaux à  vapeur  et  autres,  ainsi  qu  'aux  rouliera  publics,  aprèe 
les  quinze  premiers  jours  de  la  date  de  prohibition,  d«  trans- 
porter l 'orignal,  le  caribou,  le  chevreuil,  la  chair  ou  la  tête, 
en  tout  ou  en  partie,  ou  la  peau  verte  d'aucun  de  ces  ani- 
maux. '  ' 

3.  Exception,  si  l'orignal,  etc.,  a  été  pris  dans  une  autre 
province. 

Les  deux  paragraphe^  précédents  ne  s'appliquent  pas  au 
transport  de  l 'orignal,  du  caribou  et  du  chevreuil  ou  de  la 
chair,  en  tout  ou  en  partie,  ou  de  la  tête  et  de  la  peau  verte 
d'aucun  de  ces  animaux,  s'il  y  est  attaché  un  affidavit  attes- 
tant qu'ils  ont  été  tués  ou  pris  dans  une  autre  province  de 
la  puissance  du  Canada,  en  conformité  des  lois  de  cette  pro- 
vince ou  dans  un  des  Etats-Unis  d'Amérique. 

4.  Paquet,  etc.,  confectionné  de  manière  à  lodiquar  le 
contenu. 

Tout  sac,  paquet  ou  coffre,  toute  boîte  ou  valise  ou  tout 
autre  réceptacle  servant  à  transporter  le  gibier  doiven/t  être 
confectionnés  de  manière  à  faire  voir  leur  contenu  et  la  des- 
cription de  leur  contenu.  Les  nom  et  adresse  du  propriétai- 
re y  doivent  être  indiquée  but  une  étiquette  à  cet  effet. 


ne 


6.    Pénalité. 


Toute  compagnie  de  chemiix  de  fer,  de  bateaux  à  rap»iir 
ou  autres,  ou  les  rouliers  publics  ou  tout  autre  personne  fa 
vorisant,  de  quelque  manière  que  ce  soit,  la  contravention  à 
cet  article,  est  passible  d'une  amende  de  dix  piastres  au 
moins  et  de  vin^-einq  ipiastres  au  plus  pour  chaque  infrac- 
tion et  les  dépens. 

6.  Permis  de  transport  peut  être  accordé  par  le  ministre. 

Néanmoins,  il  esL  loisible  au  m.inistre  de  la  Colonisation, 
des  Mines  et  des  Pêcàeries  d'accorder,  en  tout  temps,  des 
permis  de  transport  lorsqu  'il  a  été  prouvé,  à  sa  satisfaction, 
que  l'orignal,  le  caribou  ou  le  dievreuil  ou  partie  d'ieeux, 
que  l 'on  désire  transporter,  ont  été  pris  ou  tués  dans  vn 
temps  où  la  chasse  en  est  permise  e^  d 'une  manière  légale. 

7.  Honoraire  des  permis. 

Pour  tout  permis,  ou  coupons  mentionnés  dans  cet  article, 
il  peut  être  exigé  un  honoraire  dont  le  ministre  fixe  le  mon- 
tant, suivant  les  circonstances,  mais  qui  ne  doit  paa  excéder 
cinq  piastres.     (6  Ed.  YII,  oh.  19,  art.  1). 

"1398.  Nombre  des  animaux  qui  peuvent  être  tués.  — 
Permis  autorisant  d'en  tuer  un  plus  grand  nombre.  —  Pro- 
vlao. 

Nul  ne  peut  chasser,  tuer  ou  prendre  vivants,  pendant  uine 
saison  de  chasse,  plus  d'un  orignal,  deux  chevreuils  et  deux 
caribous. 

Le  ministre  peut  néanmoins,  s'il  le  juge  à  propos,  accorder 
à  toute  personne  domiciliée  dans  la  province,  sur  paiement 
d'un  honoraire  de  cinq  piastres,  un  permis  l'autorisant  à 
chasser,  tuer  ou  prendre  vivants  au  plu»  trois  caribous  et 
trois  chevreuils  additionnels. 

Toutefois,  le  ministre  peut  dispenser  du  paiement  de  l 'ho- 
noraire ci-dessus  tout  colon  de  bonne  foi  ou  tout  eauvage, 
dont  la  pauvreté  lui  est  démontrée  d'une  manière  satisfai- 
sante, et  qui  a  besoin  de  ce  gibier  connne  un  moyen  de  sub- 
sistance pour  lui-même  et  pour  sa  famille."  (S.  R.  Q.,  1398; 
59  V.,  ch.  20,  art.  1;  1  Ed.  Vn,  ch.  12,  art.  1). 

2o  Castor,  Vison,  Loutre,  Martre,  Pékan,  Lièvre,  Ours,  Bat 
Musqué,  etc. 

"1399.    Défense  de  chasser: 

n  est  défendu  de  chasser,  tuer  ou  prendre: 
1.  Le  castor; 

Le  castor,  en  tout  temps  jusqu'au  premier  novembre  1912 
pour  la  zone  No  1,  et  après  cette  date,  entre  le  premier  jour 
d'avril  eit  le  premier  jour  de  novembre  de  ch&qtie  année" 
(1  Geo.  V,  ch.  18,  art.  2). 


■u 

2.  lie  Tison,  «te.; 

Le  vison,  la  loutre,  'la  laajtre,  le  pékan,  le  renard  et  le  oihat 
aau)vage,  entre  1«  premier  jour  d'avril  et  le  premier  jour  de 
novembre  de  chaque  année.  Cependant,  il  est  permis  en  tout 
temps  de  chasser,  tuer  ou  prendre  les  variétés  de  renards 
c-onnus  flous  le  nom  de  renarcLs  jaunes  ou  rouges. 

3.  Le  llëTte,  etc.; 

Le  lièvre,  entre  le  premier  jour  de  février  et  le  p^remior 
jour  de  décembre  de  chaque  année,  et  l'ours  entre  le  premier 
j-Dur  de  juillet  et  le  vingtième  jour  d'août  de  <5liaque  année. 
(6  Ed.  Vn,  eh.  19,  art.  2). 

4.  Le  rat  masQué  ; 

Le  rat  mxisqué  en  aucun  temps  de  l'année,  excfl^pté  dans  le 
mois  d'avril.     (6  Ed.  VII,  ch.  19,  art.  2). 

6.  Rapport  au  ministre  par  personne  faisant  le  commerce 
de  fourrures  ; 

"Toute  compagnie,  société  ou  personne  faisant  le  commer- 
ce de  fourrures  qui,  en  vertu  de  quelqn'une  des  dispositions 
de  cette  loi,  a  chassé  ou  fait  chasser  les  animaux  à  fourrures 
ou  une  espèce  quelconque  des  animaux  à  fourrures  mention- 
nés dans  cet  article,  est  tenue  de  faire  rapport  dans  les  quinze 
premiers  jours  da  mois  de  ma.i  de  chaque  année,  au  ministre 
de  la  Colonisation,  des  Mines  et  des  Pêcheries,  de  la  quanti- 
té et  de  l'espèce  de  ces  animaux  qu'elle  a  tués  ou  achetés, 
ou  mis  sur  le  marché  dans  la  province  de  Québec."  (6  Ed. 
VU,  ch.  19.  art.  2). 

So   Bécasse,  Bécassine,  Perdrix,  Canard   Sauvage,  Macreuse, 
Sarcelle,  etc. 

"1400.    Défense  de  chtuner: 

D  est  déifendu: 

1.     De  chasser,  tuer  ou  prendre: 

(a)  La  bécasse,  etc.; 

Les  béca&ses,  les  bécassines,  les  pluviers,  les  conrlia,  les 
chevaliers  et  les  maubèches,  entre  le  premier  jour  de  février 
©t  le  premier  jour  de  septembre  de  chaque  année;  les  perdrix 
grises  et  de  savane,  entre  le  quinzième  jour  de  décembre  et 
le  premier  jour  de  septembre  de  chaque  année,  et  les  perdrix 
blanches  (ptarmigan)  entre  le  premier  jour  de  février  «t  le 
premier  jour  de  novem,bre  de  chaque  année; 

(b)  La  macreuse,  etc.; 

"Les  macreuses,  les  «•xcellee  ou  les  canards  sauvages  d'au- 
cune espèce,  excepté  les  harles  (becs-scies),  les  huards  et  les 
goélands,  entre  le  premier  jour  de  majs  d'une  sjinée  et  le 
premier  jour  de  ««ptembre  de  1*  même  année."  (6  Ed.  VU, 
oh.  19,  soi.  3). 


2ia 

(c)    Dé(feiiui«  de  ebaoBer  peaidant  certaines  benrec 

En  tout  temps  de  l 'année,  une  heure  après  le  coucher  du 
Boleil  ©t  une  heur©  avant  Bon  lever,  d'aucune  manière,  Ut  bé- 
casse, la  bécassine,  la  iperdrix  ou  les  maoreueee,  earceUee  ou 
canarde  sauvages,  d'aucune  «apèce;  ©t  durant  cee  heures  pro- 
hibées, il  est  légalement  diéfendu  de  gan-der  ou  d'eipoeer,  eoue 
aucun  prétexte,  des  leurres  ou  appelants,  eoit  prèi  d'une  ca- 
che, d'une  embarcation  ou  du  riva^; 

2.  Bnlèvemeiat  des  œufs.  —  Droit  de  chasser  pour  la  nour- 
riture dajis  certaines  parties  de  la  provinoe. 

"De  déranger,  endoonmageT,  cueillir  ou  eaiiaver  en.  tout 
temps,  les  oBufs  d'aucune  espèce  de  gibier  à  plume.  lies  vais- 
seaux ou  chaloupes  employés  à  déranger,  cueillir  ou  enlever 
les  œufs  d'aucune  espèce  des  dits  oiseaux,  peuvent,  ainsi  que 
les  œufs,  être  confisqués  et  vendus. 

Néanmoins,  les  habitants  de  cette  partie  de  la  provioce 
comprise  dans  la  zone  No  2,  telle  que  définie  par  cette  loi,  et 
ceux  du  comté  d©  Giasi>é,  peuvent,  pour  leur  nourriture  seule- 
ment, y  chasser,  tuer  ou  prendre  les  oiseaux  mentionnés  dans 
le  paragraphe  6  du  présent  article  en  tout  temps  de  l'année 
—  sauf  entre  le  premier  juin  et  le  premier  août."  (6  Ed. 
Vn,  ch.  19,  art.  3). 

"1400a.  Achat  et  vente  de  perdrix  prohibés.  —  Expres- 
sions "vente"  et  "achat"  définies.  —  Fardeau  de  la  preuve 
en  certains  cas.  —  Pénalité. 

"Il  est  défendu  d'acheter  ou  de  vendre,  d'exposer  en  ven- 
te ou  d 'avoir  en  sa  possession,  avec  l 'intention  de  la  vendre, 
aucune  perdrix  grise  ou  de  savane  et  aucune  bécasse  avant 
le  premier  jour  d'octobre  1912. 

Toute  livraison  de  telle  perdrix  ou  de  telle  bécasse  faite 
autrement  qu'à  titre  purement  gratuit,  constitue  une  vente, 
et  toute  acceptation  de  telle  perdrix  ou  de  teUe  béfcaose  au- 
trement qu'à  titre  purement  gratuit  constitue  un  achat,  dans 
le  sens  de  cette  disposition. 

Si  une  telle  iperdrix  ou  une  telle  bécasse  est  trouvée  en  la 
possession  d'un  commerçant  ou  d'une  personne  vendant  ou 
ayant  en  sa  possession  pour  des  fins  de  vente  des  denrées  on 
des  produits,  la  preuve  que  ce  commerçant  ou  cette  personne 
n'a  ipas  eette  perdrix  ou  cette  bécasse  en  sa  possession  avec 
l'intention  de  la  vendre,  est  à  la  charge  du  coanmerçant  <m 
de  la  personne  qui  l'a  en  sa  possession. 

Toute  contravention  aux  dispositions  du  présent  article 
rend  celui  qui  em  est  trouvé  coupable  passible  pour  une  pre- 
mière infraction  d'une  lameinde  de  $2.00  au  iplus,  et  de  $1.00 
au  m^oins  et  des  dépens  par  «haque  tête  de  perdrix  et  de  bé- 
casse, seloin  le  «as;  {Mur  une  deuxième  àinfr»etdon,  d'une 
amende  de  $10.00  au  plus  et  de  $5.00  an  moiois  pair  ethaque 


218 

tdt«;  po»T  tm*  troisième  infraction  et  toute  récidiT*,  de  1* 
môme  amende  que  pour  la  deuxième  infractdon,  et  d'un  em- 
pnfionnôm*nt  de  trente  jours  au  moins  et  de  troia  mois  au 
pdua,  avec  dépeua  dans  tous  les  cas."  (6  Ed.  VU,  ch.  19, 
art.  é). 


COUT  DE  IiA  LICENCE  DE  CHAISE. 

Jjes  personnes  non  domiciliées  dans  la  Province  de  Québec 
qui  ne  sont  membres  d'aucun  club  dûment  incorporé  dans  la 
PTOTinoe $25.00 

JL»es  personnes  non  domiciliées  dans  la  Province,  membres 
actufa  de  clubs  de  chasse  et  de  pêche  légalement  orga- 
nisés      $10.00 

1/es  résidents  ae  la  Province  qui  veulent  faire  transporter 
le  gibier  ou  le  vendre  (Art.  1414a) 41.00 


UN  CONSEIL  QUI  VAUT  DE  L'OE. 

Un  batelier,  qui  n  'avait  rien  gagné  de  la  journée,  se  dispo- 
sait à  rentrer  chez  lui,  lorsqu'un  individu  le  héla  pour  lui 
faire  traverser  la  rivière. 

Le  trajet  effectué,  le  batelier  réclama  son  salaire. 

— Je  ne  possède  pas  un  sou,  répliqua  le  client,  mais,  faute 
d'argent,  je  puis  vous  donner  un  conseil  qui  vaut  de  l'or. 

— Je  n'ai  que  faire  de  conseil,  riposta  le  batelier  fort  mé- 
content. Je  ne  me  nourris  pas  de  l 'air  du  temps  ni  de  belles 
paroles. 

— Hélas!  tout  comme  moi,  soupire  l'autre.  Malheureuse- 
ment, je  vous  le  répète,  je  ne  possède  pas  un  rouge  liard. 

Ne  pouvant  pas  tirer  de  monnaie  de  son  singulier  client, 
l'homme  du  bateau  dut  se  résigner  à  être  payé  en  paroles, 
et  lui  demanda  quel  était  ce  conseil,  s'il  pourrait  lui  être 
utile. 

— Vous  allez  en  juger:  c'est,  mon  ami,  de  ne  jamais  passer 
personne  sans  vous  faire  payer  d 'avance. 

M. 


METAGEAMME  No  6. 

Je  suis  d'abord,  lecteur,  une  barrière. 
Je  me  transforme  en  un  excellent  fruit; 
Puis  l 'on  me  voit  ou  paisible  ou  guerrière, 
Agir  dans  le  silence  ou  lutter  avec  bruit. 


Toir  réponse,  page  8S. 


214 

PECHE 

Temps  pendant  lequel  la  pêche  est  permise. 

Saumon.  —  Du  Idr  mai  au  31  juillet;  pftohe  à  la  moucbe: 
du  2  février  au  14  août. 

Truite  de  mer.  —  Ihi  1er  décembre  au  31  oebobre. 

Ouananiclie.  —  Du  1er  décembre  au  30  »«pt«mjbr«. 

Truite  mouchetée  (saJ.  fortinaJis).  —  Du  1er  mai  au  30 
septembre.     La  pêche  à  travers  la  glace  est  prohibée. 

Truite  grise  (lunge)  touladi  (lake  trout).  —  Du  2  décem- 
bre au  14  octobre. 

Achigan  (longueur,  pas  moins  de  9  pouces.  Bar  non  com- 
pris). —  Du  16  juin  au  1er  avril. 

L'Anguille  peut  être  prise  dans  des  nasses  et  dans  des  éclu- 
ses, mais  ne  peut  l'être  de  manière  à  l'empêcher  entièrement 
d'arriver  à  d'autres  nasses. 

Les  mailles  des  filets  ne  doivent  pas  avoir  moins  d'un  pou- 
ce et  un  huitième,  et  le  poisson  moins  de  30  pouces. 

L'anguille  ne  peut  être  prise  au  dard  ou  au  flambeau,  du- 
rant les  mois  d'octobre  et  de  novembre,  dans  les  eaux  fré- 
quentées par  le  saumon  et  la  truite. 

Doré  (lougueur,  pas  moins  de  15  pouces).  —  Du  16  mai  au 
14  avrU. 

Eperlan.  —  Du  2  juillet  au  31  mars. 

Poisson  blanc.  —  Du  1er  décembre  au  9  novembre. 

Maskinongé  (longueur,  pas  moins  de  24  pouces).  —  Du  15 
juin  au  15  avril. 

Esturgeon  (longueur,  pas  moins  de  36  pouces).  —  Du  30 
juin  au  31  mai. 

Les  personnes  non  domiciliées  dans  la  province  et  qui  dé- 
sirent y  faire  la  pêche,  devront,  avant  de  commercer  à  pê- 
cher, se  procurer  à  cet  effet  un  permis  spécial. 

Tarif  des  licences  pour  non  résidents. 

Pour  la  pêche  au  saumon |fi5.00 

Meimbres  des  clubs  non  réaidante 26.00 

Pour  toute  autre  espèce  de  poisson 10.00 

Les  membres  de  olubs 5.00 

Les  invités  de  al»be  ©t  les  membres  houoraireB  devront 
payer  le  taux  ordinaire  de  la  lieenoe. 

Pour  obtenir  l^es  licejicee  de  i>êche,  il  faut  s 'adresser  ao 
Département  des  Pêcheries,  à  Québec,  ou  à  nos  a^;«nti,  iaiB- 
pecteure  et  oifieà-ers,  aussi  aux  •ecrétaires  des  diflétraats  ol«b* 


216 

autorisés  à  délivrer  les  licences  aux  membres  et  aux  invités 
de  leur  cluib  raepectif. 

Art.  1402b.  —  Toute  personne  ou  ftoutea  personnes  sans  au- 
cun permis,  ayant  en  sa  possession  un  engin  de  pêobe  ou  d« 
chasse  prohibé  par  la  loi,  sera  présumée  violer  la  loi,  et  la 
dite  présomption  sera  suffisante  pour  établir  que  la  dit«  per- 
sonne ainsi  trouvée,  à  pêcher  ou  chasser  illégalement,  et  il 
incombera  à  cette  personne  de  démontrer  qu'elle  possédait 
ce^:  engin  sans  aucun  objet  illégal. 

Art.  139éaa.  —  Quiconque  "fait  asage  de  dynaimite"  ou 
autres  "explosifs"  pour  la  pêche  des  poissons  visés  par  cet- 
te loi.  est  passible  d'un  "emprisonnement"  de  douze  mois. 

Exportation  de  certaines  espèces  de  truite. 

Personne  ne  recevra,  n'expédiera,  ne  transportera  ni  n'aura 
on  sa  possession,  dans  le  but  de  l'expédier  ou  de  la  trajaafpoj- 
ter  hors  du  Cajiada,  aucune  truite  mouchetée,  truite  de  riviè- 
re ou  de  mer,  prise  ou  caipturée  dans  les  provinces  d 'Ontario, 
de  Québec,  du  Nouveau-Brunswick,  de  la  Nouvelle-Ecosse  et 
de  l'De  du  Prince-Edouard;  pourvu: — 

(a)  que  toute  personne  pourra  ainsi  expédier  la  truite  cap- 
turée par  elle  pour  le  sport  jusqu  'à  vingt-cinq  livres  pesant, 
si  l'envoi  est  accompagné  d'un  certificat  à  cet  effet,  eoirt;  de 
l 'officier  local  des  pêcheries  dans  le  district  duquel  le  pois- 
son a  été  capturé,  soit  de  l 'agent  local  de  la  station  adjacen- 
te à  la  localité  où  le  poisson  a  été  eapturé,  ou  est  accompagné 
d 'une  copie  de  la  licence  ou  du  permis  officiel  délivré  à  la 
persorine  faisant  l'envoi; 

(b)  qu'aucun  paquet  de  ceitte  truite  n'excédera  vingt-cinq 
livres  pesant,  ni  que  personne  n'aura  la  permission  d'expé- 
dif-r  plus  qu'un  paquet  durant  la  saison. 


LA  MOET  LA  PLUS  DOUCE. 

La  mort  la  plus  douce  est,  paraît-il,  celle  que  subissent  les 
mineurs  lorsqu'il  y  a  une  explosion  dans  une  mine.  Ils  meu- 
rent alors  par  empoisonnement.  Et  voici  quels  sont  les  seuls 
effets  qu'ils  ressentent. 

Un  léger  picotement  aux  yeux  et  à  la  gorge,  suivi  d'une 
immédiate  faiblesse;  puis  l'on  tombe  inconscient  sur  le  sol 
et  l'on  meurt  sans  avoir  souffert. 

Voilà  ce  dont  les  savants  nous  assurent. 

Mais  que  cela  ne  les  empêche  pas  de  chercher  les  moyens 
de  prévenir  les  explosions  dans  la  mine. 

Les  mineurs  ont  le  caractère  ainsi  fait,  qu'à  la  plus  douce 
des  morts  ils  préfèrent  encore  leur  dure  vie. 


216 

COMMENT    UN    POISSON    PEUT    S'AXPHYXTBB   DANS' 
L'EAU. 

Parions  que  vous  n'auriez  Jamais  cru  qu'un  poisson  pour- 
rait se  noyer  dans  l 'eau  comme  un  vulgaire  mammifère,  — 
comme  vous  ou  moi! 

— Allons  donc! 

— Je  le  dis  et  Je  le  prouve.  Mais  auparavant,  certaines  ex- 
plications ne  seront  pas  inutiles.  Suivez-moi  un  instant,  ce 
ne  sera  pas  long. 

Nous  avons  déjà  causé  ensemble,  à  propos  du  sang  des 
mouches,  du  mécanisme  de  la  circulation  du  sang.  Nous  sa- 
vons donc  tous  que  le  sang  est  un  liquide  qui  nourrit  le  corps. 
Il  part  du  cœur,  se  promène  à  travers  nos  membres,  distri- 
buant la  force,  et  il  revient  au  cœur.  Mais  à  son  retour,  il 
est  affaibli,  allégé  comme  une  voiture  de  livraison  qui  rentre 
au  magasin  après  sa  tournée  en  ville.  En  un  mot,  il  est  mo- 
difié. 

Le  sang  ne  reprendra  ses  qualités  premières  qu'au  contact 
de  l'air.  Ce  contact  est  donc  nécessaire  à  l'existence  des 
êtres  vivants.  Ce  contact  s'effectue  grâce  au  phénomène  de 
la  respiration  et  les  poumons  sont  le  laboratoire  où  a  lieu  ce 
petit  travail  si  important. 

Donc,  si  nous  coupons  l 'air  comme  on  coupe  une  communi- 
cation téléphonique,  si  nous  supprimons  l'air,  l'animal  ne 
respire  plus;    il  s'asphyxie  et  meurt. 

— Mais  vous  deviez  nous  parler  des  poissons  qui  vivent 
dans  l'eau!  Dans  l'eau,  il  n'y  a  point  d'air,  puisque  nous 
nous  y  noyons;  et  les  poissons  ne  peuvent  pas  se  noyer  puis- 
qu'ils vivent  sans  air. 

— Vous  croyez?  Eh  bien!  n'oubliez  point  que  si  les  pois- 
sons n'ont  pas  de  poumons,  ils  ont  des  branchies,  ce  qui  re- 
vient à  peu  près  au  même.  Les  branchies  sont  seulement  un 
système  perfectionné  de  respiration  sous-marin«.  Grâce  à 
elles  le  sang  des  poissons  se  revivifie  au  contact  de  l'air. 
Et  ne  croyez  pas  que  les  habitants  des  eaux  soient  obligés 
d'aller  chercher  cet  air  à  leur^  surface:  comment  feraient 
alors  les  crabes  et  les  langoustes,  et  tant  de  poissons  qui 
vivent  dans  les  grands  fonds  î 

Non.  Le  liquide  dans  lequel  les  poissons  sont  plongés,  ab- 
sorbe et  tient  en  dissolution  une  certaine  quantité  d'air 
qu'ils  peuvent  facilement  séparer  et  qui  suffit  pour  l'entre- 
tien de  leur  vie.  Cet  air  leur  est  même  absolument  indis- 
pensable. Et  si  nous  isolons  des  poissons  dans  une  eau  pur- 
gée d'air  par  un  procédé  quelconque,  nous  voyons  rapide- 
ment ces  poissons  s'asphyxier  et  mourir,  se  noyer,  en  un  mot. 

L'eau  tient  donc  en  dissolution  un  peu  d'air.  Cet  air  est 
bon  pour  les  poissons,  mais  insuffisant  pour  les  mammifères. 
Cela  tient  au  mécanisme  différent  des  deux  respirations 
branchiale  et  pulmonaire.  Ces  deux  respirations  ne  sont 
elles-mêmes  qu'un  rajeunissement  du  sang.  Et  voilà  précisé- 
ment tout  ce  que  nous  voulions  vous  faire  toucher  du  doigt. 

S. 


217 
PROVERBES  ET  LOCUTIONS  PROVERBIALES. 


Amis  comme  chien  et  chat.  —  Se  détester. 

Graisser  la  patte  à  quelqu'un.  —  S'assurer  de  la  complai- 
sance de  quelqu'un  en  donnant  quelque  chose. 

Avoir  deux  cordes  à  son  arc.  —  N'être  jamais  embarrassé. 

Avoir  les  yeux  plus  grands  que  le  ventre.  —  Prétendre  à 
ce  qu'on  ne  peut  obtenir  par  sa  position. 

*  *     * 

C'est  une  cinquième  roue  à  un  carrosse.  —  Homme  inutile. 

Dorer  la  pilule  à  quelqu'un.  —  Refuser  aimablement  quel- 
que chose. 

*  *     * 

Je  lui  garde  un  chien  de  ma  chienne.  —  .Je  me  vengerai. 

*  *     * 

n  y  a  anguille  sous  roche.  —  Se  défier  de  quelque  intrigue 
dangereuse. 

^        îf:         * 

La  pelle  se  moque  du  fourgon.  —  Reprocher  des  ridicules 
qu'on  a  soi-même. 

^     ^     ^ 
lies  jours  se  suivent  et  ne  se  ressemblent  pas.  , — 
Après  santé,  vient  maladie; 
Après  sombre  hiver,  gai  printemps; 
Après  joli  temps,  triste  pluie; 
Après  celle-ci,  le  beau  temps. 

Le  soleil  luit  pour  tout  le  monde.  —  Le  soleil  est  pour  le 
brin  d'herbe  comme  pour  le  cèdre. 

*  *     * 

n  faut  battre  le  fer  pendant  qu'il  est  chaud.  —  Poursuivez 
activement  une  entreprise  pendant  qu'elle  est  en  bon  train. 
•  *     *     * 

Charité  bien  ordonnée  commence  par  soi-même.  —  On  n'a 
pas  de  plus  prochain  que  soi-même.  Teeence. 

4:       ^       ^ 

n  faut  faire  bon  cœur  contre  mauvaise  fortune.  —  C'est 
dans  le  malheur  surtout  qu'il  faut  montrer  de  la  confiance  et 
du  cœur.  Horace. 

Nul  n'est  prophète  en  son  pays.  —  Cela  tient  à  ce  que  son 
mérite  offusque  la  vanité  de  ses  rivaux. 
^     ^     ^ 

L'ami  par  intérêt  est  une  hirondelle  sur  les  toits.  —  Rien 
ne  fait  les  amis  comme  la  bonne  chère.  Begitabd. 


218 

PRONOSTICS  DE  LA   TEMPERATURE 
POÏÏR  L'ANNEE   1911. 

Janvier.  —  Du  1er  au  8,  nous  aurons  de  la  neige  poussée 
par  le  vent  de  l'ouest;  du  8  au  14,  le  temps  est  beau;  du  14 
au  22,  le  temps  est  beau  et  devient  plus  calme;  lorsque  la 
lune  est  dans  son  plein  et  qu'elle  paraît  claire  et  nette,  mar- 
que de  beau  temps;  du  22  à  la  fin  du  mois,  nous  aurons  quel- 
ques giboulées  de  pluie  et  de  neige. 

FÉVRIER.  —  Du  1er  au  6,  cette  nouvelle  lune  nous  donnera 
quelques  tempêtes  de  neige  qui  obstrueront  les  chemins  en  di- 
vers endroits;  du  6  au  13,  le  ciel  restera  couvert  quelques  jours 
et  la  neige  nous  viendra  par  le  vent  sud-ouest;  du  13  au  30,  en- 
core quelques  jours  de  neige  suivis  de  journées  très  froides; 
du  20  à  la  fin  du  mois,  la  plupart  du  temps  sera  beau  avec 
grands  vents. 

Mars.  —  Du  1er  au  7,  nous  aurons  des  journées  variables 
de  pluie  ou  de  neige;  du  7  au  14,  durant  ce  laps  de  temps, 
nous  aurons  de  belles  journées;  du  14  au  22,  la  température 
de  ces  jours  sera  variable  avec  ciel  nuageux;  du  22  à  la  fin 
du  mois,  quelques  jours  de  pluie  ou  de  neige  avec  grands 
vents  à  l'époque  de  l'Equinoxe. 

Avril.  —  Du  1er  au  6,  ce  mois  commence  avec  une  tempé- 
rature désagréable,  pluies  et  vents  ;  du  6  au  13,  durant 
cette  période,  nous  aurons  quelques  belles  journées  moins 
froides;  du  13  au  21,  pendant  ce  laps  de  temps,  la  tempéra- 
ture est  variable;  du  21  au  28,  nous  aurons  de  la  pluie  durant 
ces  jours;  du  28  au  5  mai,  continuation  de  la  pluie  sur  les 
derniers  jours  d'avril,  mais  la  température  s'améliore  avec 
le  commencement  de  mai. 

Mai.  — •  Du  5  au  12,  la  température  est  variable  et  humide; 
du  12  au  21,  la  température  s'améliore  sensiblement  et  nous 
donne  de  belles  journées  favorables  aux  semences;  du  21  au 
28.  nous  aurons  plusieurs  journées  de  pluie  poussée  par  le 
vent  du  sud;  du  28  au  3,  le  renouvellement  de  la  lune  nous 
donnera  de  belles  journées. 

Juin. — Du  3  au  11,  ce  laps  de  temps  sera  Ijeau  et  ne  laisse- 
ra rien  à  désirer;  du  11  au  19,  nous  aurons  encore  de  belles 
journées  avec  un  beau  ciel  clair;  du  19  au  26,  le  temps  est 
variable  avec  pluie  chaude;  du  26  au  3,  nous  aurons  quelques 
orages  accompagnés  de  tonnerre. 

Juillet.  —  Du  3  au  11,  nous  aurons  quelques  journées  très 
pluvieuses  et  il  y  aura  de  fréquentes  averses  durant  ce 
temps;  du  11  au  19,  le  temps  est  changeant,  tantôt  beau, 
tantôt  pluvieux;  du  19  au  25.  durant  ce  laps  de  temps,  nous 
aurons  des  journées  très  chaudes;  du  25  à  la  fin  du  mois,  le 
renouvellement  de  la  lune  nous  donne  une  température  va- 
riable. 

Août.  —  Du  1er  au  9,  le  mois  commence  avec  de  belles 
journées,   favorables   à  l'agriculture;   du   9   au   17,  ces  jours 


I 


219 

seront  pluvieux  avec  coups  de  vent:  du  17  au  23,  nous  au- 
rons durant  ces  jours  des  coups  de  vent  accompagnés  de 
pluie  et  de  grêle;  du  23  à  la  fin  du  mois,  le  temps  est  beau  et 
nous  donne  de  belles  nuits  fraîches. 

Septembre.  —  Du  1er  au  8,  quelques  jours  de  mauvais 
temps  avec  quelques  orages  accompagnés  de  tonnerre;  du  8 
au  15,  encore  quelques  jours  de  pluie,  ensuite  la  température 
s'améliore;  du  15  au  22,  le  temps  continue  beau,  à  moins  que 
le  vent  du  sud  nous  apporte  de  la  pluie  sur  les  derniers  jours; 
du  22  à  la  fin  du  mois,  l'on  peut  compter  sur  des  pluies  fré- 
quentes durant  ces  jours. 

Octobre.  —  Du  1er  au  7,  mauvais  temps,  forts  orages  ac- 
compagnés de  tonnerre;  du  7  au  14,  nous  aurons  de  belles 
journées,  mais  froides;  du  14  au  21,  durant  une  partie  de  ce 
laps  de  temps,  on  aura  de  fréquentes  ondées;  du  21  à  la  fin 
du  mois,  pendant  cette  période,  nous  aurons  du  beau  temps, 
mais  température  plus  froide. 

Novembre.  —  Du  1er  au  6,  ce  mois  commence  avec  de  bel- 
les journées;  du  6  au  13,  la  température  est  variable  avec 
pluie  froide  et  neige;  du  13  au  20,  la  température  baissera 
considérablement  et  le  ciel  se  montrera  généralement  cou- 
vert et  pluvieux;  du  20  au  28,  le  temps  est  toujours  incertain, 
plutôt  pluvieux  que  beau;  du  28  au  5  de  décembre,  temps 
froid  et  neige  du  côté  nord,  présage  du  commencement  de 
l 'hiver. 

DÉCEMBRE.  —  Du  5  au  12,  le  ciel  est  beau  avec  de  fortes 
gelées  durant  les  premiers  jours;  du  12  au  20,  pluie  glaciale 
dans  l'ouest,  mais  neige  dans  l'est  du  Canada;  du  20  au  26, 
le  vent  de  l'ouest  nous  apportera  beaucoup  de  neige;  du  28 
à  la  fin  de  l'année,  nous  aurons  des  journées  très  froides. 


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PREDICTIONS  DE  THOMAS  MOTJLT 

POUR  L'ANIŒB  1911. 

Prédictions  générales.  —  Le  printemps,  cette  année,  sera 
sec,  froid  et  amer  à  tous  les  arbres  et  biens  de  la  terre,  qui 
auront  petit  commencement  jusqu'au  mois  de  juin,  lequel 
sera  orageux  et  pluvieux  jusqu'à  la  mi-août;  il  sera  tardif  et 
semblable  au  quinzième  nombre  solaire. 

L'automne  sera  moite  et  venteux. 

L'hiver  sera  bien  tempéré;  il  n'y  aura  pas  de  grands 
froi-ds. 

Les  blés  seront  chers  jusqu'en  août.  Les  rendanges  se- 
ront tardives;  mais  il  y  aura  beaucoup  de  rin  en  tousr  pays, 
et  à  bon  marché. 

Sur  la  fin  de  cette  année,  les  bilés,  vins  et  autres  denrées 
redeviendront  à  bon  marché. 

Prédictions  particulières.  —  Un  jeune  prince  débonnaire 
montera  sur  le  trône. 

Alliance  renouvelée. 

Grande  guerre. 

Mariage  d'un  grand  roi. 

Naissance  d 'un  grand  prince. 

Pronostications  des  biens  de  la  terre.  —  Cette  année,  le 
premier  jour  de  l'année  étant  un  dimanche,  l'hiver  sera  doux, 
le  printemps  humide,  l 'été  et  l 'automne  venteux. 

Le  blé  sera  à  bon  marché;  il  y  aura  suffisamment  de  bé- 
tail; comme  aussi  abondance  de  pois,  fèves  et  autres  légu- 
mes. Les  vins  seront  bons,  mais  les  fruits  des  jardins  péri- 
ront. Il  y  aura  plusieurs  désordres,  et  beaucoup  de  larcins 
se  commettront.  Cependant,  les  rois  et  princes  chrétiens 
seront  en  paix. 


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